Vieux Delzoun - Région de la Fourche, Sale embrouille

Dragan était en attente. Bouclier levé en protection, il désirait s’assurer que tout le monde ait effectivement le temps de se replier avant que leurs mystérieux adversaires ne les aient atteints. Mamon traînait la patte, inquiet qu’il était de ne pas avoir de nouvelles de son compagnon animal, mais cette hésitation risquait bien de lui coûter la vie, et par là même celle des autres aussi s’il retardait leur entrée dans le vieil édifice ensevelie sous la végétation.
Aussi, visiblement en proie à une angoissante croissante, hurla-t-il sur le demi-elfe :
- Frère Mamon ! Hâtez vous ou nous risquons de tous périr en ce jour !

Ses yeux étudiaient les ombres, cherchant à déceler de quel côté surgiraient les premières silhouettes ennemies. Soudain, son cœur se serra. Ces créatures paraissaient tout à fait à l’aise dans le noir complet, contrairement à eux qui avait besoin d’une source lumineuse. Ainsi éclairés le groupe ne représentait qu’une meilleure cible s’il arrivait par malheur qu’ils soient l’objet d’attaques à distance.

Nerveusement, il jeta un regard derrière lui pour voir où en était l’avancée de leur intrusion par la porte. Tous avaient conscience du danger, il était inutile de les presser davantage. Le paladin se reconcentra sur le prêtre en retard. Il ferait tout pour couvrir sa retraite vers l’entrée, et se tenait prêt à se porter au devant de toute menace qui s’approcherait trop dans son dos.
¤ Plus vite, plus vite…¤

« Canthus vient, on rentre ! » Appelant toujours son ami félidé le prêtre se dirigea vers la porte que le barbare venait d’ouvrir, il essaya de ne pas trop pensait à ces pauvres chevaux qui avaient donné leur vie.

Arrivé à la hauteur du paladin il lui tapa sur l’épaule pour lui faire comprendre qu’il le suivait et qu’il fallait se replier. Marchant à reculons armes et bouclier en main ses yeux regardaient partout, c’est dans ces moments qu’il aimait avoir du sang elfe coulant dans ses veines car pour lui la noirceur de la nuit ne le gênait pas pour voir.

« Dragan, Célestia rentrons à l’intérieur au plus vite et on bloquera l’entrée » tout ce que le demi-elfe espérait c’est que de l’autre coté de cette porte il n’y est pas de chose encore pire que ces créatures qui voulaient se repaître de leurs cadavres.

Avant d’entré à l’intérieur de l’édifice il s’assura que Canthus était à ses cotés, il était impensable pour lui de laisser son familier en découdre avec ces monstres seuls. S’il le fallait, il resterait et donnerait sa vie pour lui, car il était persuadé que ce lynx était envoyé par sa déesse.

Jet d’Attaque Filet 1 = 10 contre Jet de CA de contact à distance de Célestia = Echec
Jet d’Attaque Filet 2 = 3 contre Jet de CA de contact à distance de Dragan = Echec
Jet d’Attaque Filet 3 = 5 contre Jet de CA de contact à distance de Kran = Echec


a lumière de la torche du magistrati éclairait les premiers mètres au-delà du grand porche. Outre le sentiment rassurant que son entrée n’avait pas déclenché l’ire vindicatrice d’un piège quelconque qui aurait pu lui être fatal, Galanodel eut la curieuse impression que l’endroit dans lequel il venait de pénétrer était préservé du temps par de puissants sortilèges. Bien que la poussière se soit manifestement accumulée sur le sol, ce qu’il pouvait discerné des murs paraissait être en parfait état. Ici et là des frises murales et autres décorations visibles ne présentaient aucune détérioration, pouvant laisser croire qu’on en avait pris grand soin jusqu’à ce jour. Son examen des battants ne lui révéla malheureusement aucun moyen évident de pouvoir les verrouiller manuellement.

Alors que le prêtre de Mailikki se retournait encore une fois, décidé qu’il était à ne pas laisser ainsi choir son compagnon à fourrure, un éclair brun jaillit des ombres pour se faufiler adroitement entre l’entremêlement de jambes qui piétinaient devant la porte entrouverte de l’antique bâtisse. A peine eut-il le temps de réaliser qu’il s’agissait de Canthus qui avait répondu à son appel inquiet, que déjà le paladin protecteur le poussait littéralement pour rejoindre ceux qui avaient déjà trouvé refuge à l’intérieur. Le Colosse des montagnes paracheva le tout en agrippant sans ménagement Mamon et en le catapultant presque à la suite des autres. Tandis que sa voix rocailleuse l’enjoignait d’avancer plus prestement avec force jurons, le barbare avait empoigné sa lourde hache pour se préparer à un combat incertain.

Sur les talons du Calishite, les yeux sensibles de la roublarde prenaient la mesure exacte de la topographie des lieux. L’entrée s’ouvrait sur un petit hall qui faisait office d’intersection pour trois couloirs de marbre blanc identiques, un débutant face à la porte et les deux autres en vis-à-vis sur la droite et la gauche. L’étranger n’était pas immédiatement mort dans d’affreuses souffrances en entrant aussi rapidement et la demi-elfe en était encore à se demander si elle regrettait cet état de fait ou non lorsqu’elle fut bousculée en avant par un Mamon presque jeté dans l’entrebâillement.

Célestia, Dragan et Kran avaient maintenant resserré leur défense autour de l’entrée à demi dissimulée sous le lierre grimpant. Cependant, chacun hésitait quelque peu à faire un choix sur la manœuvre à entreprendre et les risques que cette décision comportait. Leur faudrait-il défendre la porte coûte que coûte face à d’invisibles ennemis ou fallait-il s’en remettre aux mystères insondables de cet asile hors du temps et se barricader à l’intérieur ?

Des sifflements dans l’air furent aisément audibles durant quelques instants, puis un filet émergea de l’obscurité entre les colonnes et vola dans la direction des défenseurs avant d’être rejoint par plusieurs autres d’apparence similaire. Les trois héros vigilants et bien campés sur leur position réussirent assez facilement à déjouer ces attaques à distance, les filets alourdis de pierres retombant sans succès sur le tapis de feuilles du sol à leur côté. Presque instantanément, des cordes fixées aux mailles les ramenèrent dans les ombres pour certainement être de nouveau préparés à être employés de nouveau.

Une fois à l’intérieur, le demi-elfe heureux de voir son compagnon à ses coté, regarda partout autour de lui pour essayer de trouver un moyen de bloquer cette porte. Il fallait absolument trouver ce moyen pour qu’il puisse prier sa déesse tranquillement, car le fait d’avoir changer d’un lieu extérieur à un lieu intérieur lui faisait penser à changer les sorts que sa déesse lui autoriser à utiliser.

-Il faut trouver un moyen de fermer cette porte, par n’importe quel moyen. Il se voulait nerveux et stressé. Ses pensées fourmillaient de toute part et l’empêchaient de réfléchir intelligemment. Nous n’arriverons pas à faire face contre ses créatures, elles sont nombreuses.

Comment pourrait-il aider ses amis ? Il lui fallait absolument se reposer, réfléchir à tout ce qui venait de ce passer, trop de choses se bousculer dans sa tête.

Toujours en regardant autour de lui, il regardait ses compagnons défendre l’entrée puis il se tourna vers Guilia. « Peux-tu m’aider à chercher quelque chose qui pourrait coincer cette maudite porte ? » A plusieurs ils auraient plus de chance de trouver un moyen.

* Maïlikki mère de la nature demande à tes fils et tes filles de nous venir en aide. Aide-nous à bloquer nos ennemis à l’extérieur de cette demeure. * Peut être l’entendrait-elle et les aiderai à survivre.

L'attaque des inconnus qe pouvait signifier qu'une seule chose. Ils les voulaient vivant. Le tout était de savoir pourquoi. Ils avaient éliminé les chevaux et maintenant ils voulaient les capturer.

¤S'ils voulaient nous coincer dans ce bâtiment, ils ne s'y prendraient pas autrement. Mais avons nous vraiement le choix ?¤

Célestia réfléchissait au moyen de préserver toutes les personnes qui se trouvaient ici. Certaines étaient à l'abri à l'intérieur de la bâtisse, mais les trois derniers qui faisaient rempart de leur corps n'avaient toujours pas la moindre idée de ce qui se trouvait devant eux. Et l'inconu Célestia détestait ça. Sa curiosité l'aurait poussée à attendre de quoi il retournait, mais son sens du devoir et sa sagesse lui firent changer d'avis. Peut-être que si elle avait été seule les évènements se seraient passés différements, mais ici la situation était trop tendue et le risque beaucoup trop élevé. Ils avaient déjà perdu quelqu'un il était hors de question d'en perdre d'autres. Elle s'adressa à ses deux compagons qui bloquait l'entrée tout en commençant à entrer dans ce qui devait être leur abri.

"Entrons à l'intérieur et maintenons la porte bloquée. Ils nous jettent des filets sans oser s'approcher, peut-être ont-ils des raisons de craindre ce lieu. De toutes manières je crois que nous n'avons pas trop le choix."

Elle se dirigea directement vers le battant le plus proche prête à le refermer dès que ses amis seraient en sûreté. Se rappelant le jet des filets, elle prit garde aussi de se mettre à couvert pour les éviter, tout en veillant à ce qu'aucun compagnon ne se fasse prendre.

¤Si jamais l'un d'eux se fait attraper je me jeterait dessus en espérant que ça suffira.¤

La roublarde écouta Mamon et chercha immédiatement une solution pour refermer la lourde porte. Il serait trop dangereux de s'engoufrer dans un des passages sans pouvoir être certain que le danger en arrière était étouffé. Giulia essaya par tout les moyens mais elle savait d'avance que s'il fallait repousser la porte seul Kran pourrait réussir.

"- Kran, peut être devrait tu fermer ce que tu as ouvert. Nous devons absolument empêcher nos assaillants de pouvoir nous poursuivre."
Elle regardait le colosse avec son petit air attendrissant, elle n'avait pas besoin de cela pour le convaincre, car l'instint de survie aurait surement raison du barbare, mais l'espoir de refermer cette issu reposé sur les épaules de ce dernier. Il fallait parfois forcer la chance et souvent l'espoir était un bon catalyseur.

"Nous avons survécu à de nombreuses galères, que ce soit auparavant durant nos différents périples ou ensemble depuis notre combat en commun contre l'homme sanglier. La chance est avec nous et nous devons croire en elle",la semi elfe tenta par ces quelques mots de motiver le groupe tout en esperant qu'Erevan ferait tourner la bonne fortune en leur faveur.

andis que Giulia en compagnie du prêtre druidique scrutait attentivement les détails alentours de la porte qui permettrait au petit groupe de barricader leur retraite salutaire, les défenseurs de la porte opéraient une manœuvre de repli plus ou moins coordonnée. Kran étant le seul à manifestement posséder suffisamment de force pour mouvoir le gigantesque battant de métal, et Célestia s’étant prestement placée de manière à lui porter assistance, ce fut le paladin à la blonde chevelure qui n’eut d’autre choix que de s’engouffrer en premier à la suite des autres dans l’antique bâtisse.
Aussitôt après et sans un mot en réponse à la jolie demi-elfe, le grand barbare se saisit de l’anneau du côté intérieur et, un signe de tête plus tard à la moinesse faisant encore front à ses côtés, il tira de toute l’énergie dont il était capable. Agrippant fortement la taille du colosse en un mouvement vers l’arrière, Célestia essaya de lui apporter un soutien physique. Certes consciente de la faiblesse de ce geste, elle n’en éprouvait pas moins le désir impérieux de l’accomplir par mesure de solidarité.

La porte de bronze ne mit guère longtemps à émettre des grincements et à s’ébranler. Puis rapidement, ils firent place au son grave que produisit la fermeture du battant. S’éparpillant dans les couloirs à la vitesse d’un cheval au galop, le son résonna un moment entre les murs avant que ne s’instaure un lourd silence.
A l’extérieur, les bruits d’objets inconnus heurtant la paroi furent audibles, puis ce furent des cris stridents et des hurlements gutturaux incompréhensibles qui se trouvèrent, à leur tour, étouffés par le silence.

Après la frénésie de cette attaque et de cette fuite éperdue, tout paraissait étrangement calme au petit groupe de rescapés encore haletant contre le métal de la porte. Les spéculations de la moinesse se révélaient-elles exactes ? Leurs poursuivants ne tentaient pas d’ouvrir leur refuge pourtant sommairement fermé. Rien n’autorisait un quelconque verrouillage et pour l’instant seuls leurs corps en barrage assuraient que rien de pu entrer s’il le souhaitait.

Le rythme de leurs cœurs se calmait-il à peine qu’un grattement attira leur attention. Relevant la tête, les aventuriers eurent à peine le temps de voir bondir sur eux de rapides petites formes semblables à d’étranges araignées. Gardiennes de l’entrée ou simples opportunistes affamées, les créatures n’en avait manifestement pas moins l’intention d’en découdre sans préambule.

Initiative
Mamon 20(Dé)+4 = 24
Bestiole 2 = 21
Dragan 17(Dé)+4 = 21
Bestiole 1 = 18
Giulia 10(Dé)+7 = 17
Galanodel 12(Dé)+1 = 13
Kran 9(Dé)+2 = 11
Bestiole 3 = 9
Célestia 3(Dé)+2 = 5

Le vieil adage semblait se vérifier encore une fois: tomber de troll en dragon. Encore que ce qui se trouvait devant eux ne semblait pas être aussi dangeureux que ce à quoi ils avaient échappé. Mais il valaient mieux pas trop pavoiser. Peut-être que ces créatures étaient plus dangeureuses qu'elles ne le laissaient paraître. Prudence étant mère de sureté il fallait redoubler de vigilance. Célestia commença par poser son sac sur le sol pour être plus libre de ses mouvements et attendit de voir ce qu'il allait se passer. Elle se dirigerait vers l'endroit où les combats seraient les plus difficiles tout en veillant à ne pas s'exposer pendant son déplacement. Elle essaiyerait de se placer dans le dos de la créature la plus proche pour l'attaquer de toutes parts. Enfin si elles lui en laissaient le temps.

¤Heureusement que nos poursuivants restent à l'extérieur, mais c'était peut être fait dans ce but. Ils voulaient peut-être que nous entrions dans cette batisse pour nourrir ces bestiolles. Bon assez de spéculations au combat ma fille.¤

"C'est pas vrai on en finira donc jamais, qu'Heaume nous garde !"

L'invocation du nom du Vigilant redonna des forces à Célestia qui la plongea encore une fois dans l'ambiance très particulière d'un combat.

uand le prêtre vit les créatures qui bondirent sur eux, il se demandait ce qui aller encore ce passer. Comment allait-il faire contre ses minuscules bêtes, qui s’en aucun doute venait protéger leur espace vitale. ¤Déesse aide-moi à communiquer avec tes créations et à leur faire comprendre que nous ne leurs voulons aucun mal.¤

- Attendez les amis je vais essayer de communiquer avec. Sa parole avait été rapide mais distingue, il n’avait pas envie de détruire tous ces insectes.

- Nous avons du les déranger ou nous empiétons sur leur territoire. Le demi-elfe se concentra de toutes ses forces, fit appel aux pouvoirs divins de sa déesse, mère de la nature et créatrice de ces animaux. Quand il sentit la force divine l’investir, il ouvrit les yeux et se concentra sur l’une des créatures, car parler à toutes en même temps serait trop risqué.

- S’il vous plaît nous ne vous voulons aucun mal, nous sommes juste la pour nous abriter d’ennemis. Sa voix se voulait calme et sereine. "Je suis un serviteur de votre créatrice Maïlikki déesse de la nature et de la vie animale. Je vous jure en son nom que nous ne ferons rien contre vous en ces lieux nous voulons juste nous reposer et repartir."

Mamon avait utilisé beaucoup de sa concentration pour communiquer avec ces araignées, il se demandait si cela avait suffit, d’un regard inquiet il fixait les arachnoïdes à l’affût du moindre détail qui pourraient lui indiquer sa réussite ou son échec. ¤Déesse accordait moi votre faveur, éloigner ses créations de nous, montrait leur que nous sommes à votre service et que nous leur voulons aucun mal.¤

Mamon utilise communication animal

alanodel ne savait plus très bien où il en était, il y a quelques minutes il était seul et au calme, emmitouflé dans son épaisse couverture en laine à regarder les lucioles s'envoler au dessus des hautes herbes après de son feu de camp et maintenant la peur au ventre, il se trouvait cerné de toutes parts dans ce temple, face à des créatures à moitié visibles dans les ténèbres de ce lieu déserté de toute vie humaine ou presque, car pour le moment et grâce aux dieux, le calishite était en vie. Bizarrement les seuls qui pouvaient lui venir en aide étaient les aventuriers inconnus pourchassés qui l'avaient conduit dans ce traquenard. Mais sans doute pouvait-il leur faire confiance, l'un d'entre eux venait d'invoquer les faveurs divines de Mailikki et le prêtre savait que la déesse de la nature n'aurait pas admis un disciple mauvais en son sein. Pour le moment il n'était pas maître de son destin et n'avait pas d'autre choix que de suivre ce groupe car toute retraite était désormais coupée mais cette contrainte était peut-être sa chance. Il était venu repérer les lieux, mais après tout puisqu'il avait l'occasion d'explorer ce bâtiment mystérieux et empreint de magie sans devoir recruter lui-même une troupe de mercenaire coûteuse à entretenir, c'était peut-être mieux ainsi. Avec de la chance il serait conduit vers ce qu'il recherchait au plus profond de lui, au delà de la connaissance, le pouvoir qui en découlait...

Ce dont il était sûr c'était qu'il était désormais trop tard pour faire machine arrière et il était plus que temps de réagir. Une des combattantes tentait une prise ne tenaille, le prêtre ne savait pas s'il devait l'aider ou laisser faire ce groupe qui devait avoir l'habitude de se genre de confrontation... D'un autre côté le lanceur de sort s'apprêtait à prendre un gros risque en tentant d'intimider une des bestioles s'il échouait il serait sans doute mis en difficulté. C'est donc vers lui que le magistrati se tourna pour lui apporter son soutien. Azouth aurait voulu ça. Avant tout il fallait de la lumière, restant derrière un des aventuriers, il se concentra tout en restant sur ses gardes pour faire apparaître une boule de lumière bleutée, les créatures n'auraient pas l'avantage que leur conférait leur antre dans ce combat. Galanodel aurait voulu essayer de deviner quel sort cet homme allait lancer et s'apprêta à frapper tout ce qui serait tenté d'approcher du disciple de Maïlikki.

Sort de Lumière sur la défensive.