Vieux Delzoun - Région de la Fourche, Sale embrouille

Giulia regarda le géant et l'écouta parler, elle s'imagina pleins de phrase drole qu'elle pourrait sortir pour l'empecher de penser à la nourriture mais en vain.

-" Oui effectivement j'ai une faim de loup", dit-elle à l'aubergiste comme si celui ci lui sauvait la vie une seconde fois.

Puis elle se tourna vers l'homme qui l'invitait à sa table.
Elle le dévisagea longuement.

¤ C'est bien ma veine, ce jeune homme se prends pour le bienfaiteur de l'humanité, il ne voit pas qu'a part me restaurer rien ne compte pour le moment ? ¤

Cependant son visage exprima une tout autre émotion, elle ne laissa rien paraitre et n'importe quel badaud penserait que la roublarde était enchantée de la proposition

-" Mais avec joie, j'accepte votre invitation. Voulez vous que je vous raconte mes péripéties matinales ?"

MJ
Valcor test de Psychologie 20+3=23 contre Giulia Bluff 2+5=7 = Réussite

Valcor avait besoin d’avoir le plus de monde possible autour de lui pour enfin savoir ce qu’il se passait-il dans les environs.
La jeune elfe lui avait proposé avec un certain ton ironique de raconter ce qu’elle avait vécu le matin même. Peu importait Valcor tant que cela parlait de ce qui se passait dans le pays.

- Oui ma chère racontez nous donc ce qui vous est arrivé cela pourrait m’intéresser.

Valcor qui ne savait pas très bien à qui il avait à faire en l’honneur de ces deux interlocutrices, fit glisser légèrement sa dague dans sa manche au cas où.

Il savait que les renseignements qu’on lui dévoilerait ce soir ne seraient pas de grande importance, mais cela lui permettait de jauger et de voir à qui il avait à faire.

Valcor attendait le repas qu’on lui préparait avec impatience et son estomac criait famine.

Il avait besoin d’aller à Algornar et ne devait pas l’oublier. Valcor décida donc de faire comme dans ces habitudes et de rester maintenant assez discret.

Nephis eut de la difficulté à retenir sa stupeur; un aveugle aurait su lire sur son visage la surprise, suite aux propos de Valcor’Darche. Elle se reprit rapidement, néanmoins, se fendant d’un large sourire, laissant voir à son compagnon une série de dents blanches. La prêtresse se redressa pour mieux répondre, jetant au passage, par dessus l’épaule de Valcor, un regard sur la roublarde, l’avisant d’un hochement de tête.

- Nephis Ankhalab, lui murmura-t-elle avant que la semi-elfe ne prenne place avec eux.

Rien sur le visage de Nephis ne laissait paraître un quelconque embarra à l’arrivée de la roublarde, mais elle se retint de répondre à la seconde question de l’homme maigrichon. ¤Humpf… Je doute que parler de cette caravane en pleine taverne, entourée d’inconnus soit sage. Avec de la chance, il croira plus simplement à de la politesse envers la Demoiselle.¤ Sans se départir de son sourire à la douceur du miel, la prêtresse se tourna plus franchement vers la demi-elfe.

- Demoiselle, fai…

La prêtresse s’interrompit, entendant Valcor la devancer. Elle offrit pour la conteuse un clin d’œil espiègle, l’incitant à entamer son récit. Nephis s’apprêtait à lui accorder religieusement son oreille, bien que son regard coula de temps à autre vers le tenancier dans l'espoir qu'il aille en cuisine chercher leur repas.

Giulia trouva un instant de plaisir malgré son estomac vide.
Elle pouvait enfin retrouver son élément et s'amuser avec les gens qui l'entourait.
Elle regarda ses deux compagnons de table et commenca son récit

- " Ce matin, mon mari et moi nous dirigions vers Sundabar afin de faire quelques achats. Après avoir parcouru quelques lieux nous vimes une masse sombre flottant à quelques pas de nous.
Le soleil était très bas à l'horizon et nous ne vimes pas grand chose, nous descidames d'avancer et de voir de plus près.

Après quelques minutes, nous avons pu apercevoir des silhouettes assez larges se baissant comme si ils rammassaient un trésor.
Ce n'est que bien tard que nous avons compris qu'ils n'étaient pas des chercheurs de champignons mais bien des orques.
Ils avaient surement dû attaquer une caravane de pauvres innocent et notre sang ne fit qu'un tour.
Nous avançions vers un groupe d'une douzaine d'orques et nous étions sans défense.
Nous fimes demi-tour et ..."

Giulia tout en continuant son récit, sauta violemment sur une chaise à proximité

" BAM ! Voila qu'un orque surement perché dans un arbre en éclaireur, saute dans notre caravane et tue mon mari d'un coup violent coup de masse.
Une haine incalculable monta en moi, je sortis ma dague et d'un coup direct dans le cou, je vengea mon mari.

Je n'eut pas le temps pour la tristesse, les orques m'avaient repérè, je sortis alors mon arc et envoya une volée de fléches.

Et SPLAFF un orque tomba, puis un autre et encore un.
Il n'en resta qu'un seul, bien plus gros que les autres, aimant le risque je fit mine de fuir devant lui.
Il me poursuivit pendant quelques minutes, je chuta volontairement, lui tendant ainsi un guet-apens.
Il m'attrapa, dégraffa mon corsage, mettant ainsi ma poitrine à nue..."

La demi-elfe fit un clin d'oeil séducteur à Valcor, l'incitant ainsi à l'imaginer nue face à lui

" J'allais enfin le mettre à terre par ma botte secrete quand une flèche plaqua au sol le dernier orque.
Notre cher aubergiste voyant la situation avait voulu me sauver.
Mais je ne lui en veut pas le moins du monde, n'importe qui aurait pu croire que j'étais en détresse. "

Giulia se mit à rire, comme à l'habitude, puis descendit de la chaise et s'asseya. Elle avait poussé son mensonge très loin mais cela lui avait permis de ne pas penser à de la nourriture pendant quelques minutes.

MJ
Giulia test de Bluff 7+5=12 contre Psychologie Valcor 5+2+5(gros mensonge)= 12 = Réussite Valcor croit le mensonge
Giulia test de Bluff 7+5=12 contre Psychologie Nephis 4+2+5(gros mensonge)= 11 = Réussite Néphis croit le mensonge

Nephis se redressa légèrement de sur sa chaise; le récit l’avait fait s’installer plus confortablement, bien calée contre celle-ci, les mains à présent croisées sur la table. L’histoire erronée de la jeune inconnue ne l’avait pas fait sourire; tout portait à croire qu’elle n’y croyait pas, surtout que son regard qu’elle lui portait était étrangement dur. La prêtresse la dévisageait ainsi quelques interminables secondes durant.

¤Par la Dame féconde… Pourquoi rit-elle? Le mariage est sacré! Serait-elle assez insensible pour se moquer du vide que provoquera la mort de son mari? Même les mulans de la terre sainte pleurent les morts et leur offrent cérémonies pour les accompagner vers l’après-mort. Elle se risque même aux clins d’œil salaces sur les étrangers! Ce comportement serait un outrage, d’où je viens…¤

- Demoiselle… Sachez que je suis profondément troublée de la mort de votre mari, vous m’en voyez navrée. Vous devriez peut-être songé à une cérémonie appropriée pour un tel deuil?

Elle se retint d’autres commentaires, laissant ses lèvres pulpeuses former une légère moue de contrariété.

Narration
L’Ours se retira en cuisine lorsque qu’il vit que ses clients avaient décidé de se réunir tous ensemble autour de la même table. En gagnant la porte il chantonnait d’une voix de baryton.

"Alors la pucelle tout de blanc vêtu
Avec plein d’étoiles dans les yeux
Vint me donner de son lait cru
Mais la coquine avait eu un p’tit creux"

Un fois la porte refermée, le reste des paroles devint incompréhensible.

Alors que la discussion battait son plein, le nain sortit poussant une grande desserte devant lui jusqu’à leur table. Distribuant de larges bols et une grande cuillère à chacun, il entreprit de les servir d’un louche ce qui se présentait comme étant un ragoût au fumet appétissant.
- Ragoût de sanglier avec sa sauce paysanne… ‘tention c’est chaud. S’adressant à Nephis : "Pour vous m’dame j’ai essayé d’vous trouver de l’épice mais il m’restait juste un peu d’coriandre. J’espère qu’ça ira…" Sentant qu’il allait déranger en restant planté là, le nain bougon, encore affublé de son tablier passé par-dessus son armure d’écaille, se dépêcha de poser une bouteille. "Du vin d’feu de Rashéménie", murmura-t-il en se retirant à son tour, laissant sur la desserte la marmite encore à demi pleine.

Valcor avait écouté très attentivement tous les propos tenu par l’elfe. Comme d’habitude il n’avait pas bronché mais l’histoire raconter par l’elfe lui avait mis la puce à l’oreille.

Cette femme ne manquait pas de courage et de spontanéité. Cela lui plaisait assez.
Et l’idée de la voir nue aussi lui plaisait. Mais il n’arrivait pas à comprendre comment cette femme pouvait ne marquer aucun remords à la perte de son mari. Il enfila sa capuche en signe de réflexion.
¤Ou bien la perte de son mari n’est pas une grande perte pour elle, ou alors elle cache très bien son jeu. ¤
Cela plaisais à l’ensorceleur.

-Oui, mes sincères condoléances ma chère. Je suis navré pour votre mari.

Valcor ne pouvait renier complètement le clin d’œil salace qu’elle lui avait jeté.
¤Il faut dire que ces deux femmes ne laissent pas indifférentes. Mais pourquoi me faire se geste alors qu’elle vient juste de perdre son mari ?¤

Tout cela laissait Valcor songeur. Lorsque le nain apporta sur la table le repas, Valcor ne pus s’empêcher de saliver.
-Merci messire…Mais le nain était déjà parti.

-Et vous Demoiselle, avez-vous une histoire à nous raconter ? Je meurt d’envie de savoir comment avez-vous atterri ici alors que, et je ne pense pas me tromper, vous étiez dans la même caravane que moi.

Valcor était curieux de savoir si elle allait lui répondre ou non. Quand à la belle elfe, il lui tira un petit sourire du couin de la bouche en signe de remerciement pour son récit. Valcor commença à déguster son repas tout en écoutant attentivement ce qui allait ce dire maintenant.

Giulia était heureuse, son mensonge avait berné ses deux compagnons de table. Elle ne se serait surement pas arrété là si le nain n'avait pas apporter un ragout à sa table.
Elle sourit un instant, repensa à la surprise de ce dernier lorsqu'elle le surpris avec son tablier dans la cuisine, mais ce souvenir fut bref.
La demi-elfe remercia brièvement le cuisinier, et commenca à manger comme si cela faisait des jours qu'elle n'avait rien avalé.
Pendant que son estomac se remplissait elle revint les pieds sur terre, réalisa qu'elle n'était pas seule et qu'elle avait coupé court à la discussion.
Alors tout en continuant à manger elle répondit au couple

"- Une cérémonie pour le deuil de qui ? ... Ah oui mon mari ! Pas la peine avec le nombre d'orques à l'extérieur son corps à déjà du servir de déjeuner.
Et puis il y a d'autres hommes sur Terre..."

Elle regarda l'homme avec insistance et lui fit un grand sourire charmeur

Nephis réceptionna l’écuelle contenant son repas fumant ainsi que la bouteille de vin. Voyant que personne ne le lui servira, elle prit les devants, versant le breuvage carmin à sa coupelle, puis la leva en guise de respect pour ses compères.

Plus les minutes passaient et plus son visage reprenait cet aspect doux à la sérénité des légendes propres à la Mulhorande. Elle finit même par reprendre son sourire, peut-être moins large que plus tôt dans la soirée, mais néanmoins présent; un sourire compatissant.

- Un instant je vous prie.

Elle tira d’entre le décolleté de sa tunique échancrée un symbole d’argent, un disque plat. Avant que Nephis ne l’enferme entre ses mains, il eut été facile pour habitué d’y distingué le symbole d’Isis. La jeune humaine ne se souciait plus trop d’être découverte. Elle était en sécurité, en pleine « auberge » avec un tenancier aux épaules plus rassurantes qu’un serviteur d’Horus-Rê.

La prêtresse ferma les yeux, le nez légèrement abaissé sur son médaillon divin, puis elle garda silence un moment afin de se recueillir auprès de la Dame Féconde. Elle médita ainsi un long moment, bénissant le repas que la divinité lui avait permis d’obtenir.

Lorsqu’elle revint à la réalité, sous les crampes d’estomac et le sourire charmeur de la dame, Nephis se tut. Elle se contenta de glisser le médaillon sur son sein, laissant l’étrange demi-elfe et l’humain batifoler. La prêtresse avait trop faim pour argumenter cette philosophie qui s’opposait vivement à ses croyances.

Narration
"Si bien que pour fanfaronner
ma belle et tendre dulcinée
A la peau douce et satinée
Avec moi se mit à roucouler"

C’est sur ces paroles chantonnées que la porte de la cuisine se rouvrit sur la large carrure de l’illuskien du nom d’Irvag. Chargé d’un grosse pinte en étain dans une main, il tira à lui une chaise d’une autre table adjacente et s’y posa lourdement de son poids conséquent, tant et si bien que le bois en gémit. Se souvenant des convenances, il haussa ses sourcils broussailleux et s’empressa de rajouter :
- Pardonnez moi… votre proposition de m’attabler avec vous tient toujours au fait ? Encore visiblement un peu honteux de n’avoir songer à le demander avant, il entreprit de prestement changer de sujet. "Alors ce repas ? Il vous plait ? Cela doit réconforter vos estomacs affamés vous deux."
Il avait décoché un clin d’œil amical à l’homme qu’il ne savait pas ensorceleur et à la jeune demi-elfe.