|
|
Vieux Delzoun - Région de la Fourche, Sale embrouille
|
Gardien des mystères
Aucune chambre
Aucune gemme
|
|
|
Narration
Valcor’darche Le Martel heurta lourdement le battant de la porte, créant une résonance distinctive de l’espace vide qui se trouvait derrière celle-ci. La pluie persistait mais l’averse semblait bien vouloir calmer de son ardeur. Peut-être ainsi l’ensorceleur éviterait-il d’être noyé sous se déluge avant que la porte ne s’ouvrit. Du temps passa, et Valcor était sur le point de refrapper lorsqu’une partie métallique du battant s’escamota au niveau de sa poitrine révèl ant une paire d’yeux aux sourcils broussailleux. Une voix rauque et sèche jaillit alors de ce regard anonyme. - Qui va là ? Qu’est-ce que c’est ?! L’ensorceleur allait répondre quand un gros épanchement de gouttière lui versa l’équivalent d’un sceau d’eau sur la tête, lui plaquant les cheveux sur le crâne plus qu’ils ne l’étaient déjà.
Giulia Granvent Se concentrant pour canaliser le peu de force qui lui restait, Giulia réussit à se relever. Elle n’eut pas le temps de tourner la tête qu’une flèche lui siffla aux oreilles passant à côté d’elle, ce qui eut pour réflexe immédiat de la re-galvaniser. Partant dans un nouvel essor, la jeune voleuse donnait tout ce qu’elle avait dans le ventre, ses boyaux la faisaient horriblement souffrir et elle était hors d’haleine. De funestes pensées faisaient le jour dans son esprit mais elle se refusait à baisser les bras et tentait tant bien que mal de rejeter ces craintes morbides. - Famagrgra ja vwa, ior s’wa, rrwa, char gra crâna as m’an orarvir comma bogr ! , hurla une voix dont le ton ne présageait que de noires promesses.
Une éclaircie atténua les trombes qui tombaient des cieux. La demi elfe y voyait bien mal néanmoins, des mèches de cheveux plaqués par la boue obstruaient partiellement sa vision. Elle n’osait prendre le temps nécessaire pour ralentir sa progression et se les ôter. Le sang bouillonnait dans ses temps, l’empêchant de réfléchir avec lucidité. Au travers de tout cet état de fatigue physique et mentale, Giulia aperçut une sombre et massive ombre se découpant sur le lointain de la vaste plaine nue. Son contour laissait penser à une construction civilisée dont elle ignorait évidemment l’origine.
|
|
|
|
|
|
|
|
Aventurière
Aucune chambre
Aucune gemme
|
|
|
Giulia était arrivée au bout de ses capacités, si elle s'en sortait vivante elle mettrait au moins une semaine pour vraiment récupéré. La seule chose qui plaisait à Giulia dans ce genre de situation, c'est que cela lui donnait de nouvelles aventures à raconter dans les auberges. Mais pour l'instant, elle pensait plus à sauver sa peau qu'à raconter des histoires.
Lorsque Giulia aperçut une sombre et massive ombre laissant penser à une construction civilisée, le doute s'installa un court instant.
¤ Si c'est bien un batiment je serais peut etre sauvée mais qui me dis qu'il n'y a pas d'orques la bas non plus ? ¤
La demi elfe n'avait pas le choix finalement, soit elle continuer sa course et elle serait bientôt morte, soit elle partait en direction de l'ombre et si la chance est de son côté elle y trouvera un endroit pour se cacher.
Bien evidemment le choix fut vite fait, elle partit en direction de ce qui semblait être une construction.
|
|
|
|
|
|
|
|
Aventurier
Aucune chambre
Aucune gemme
|
|
|
Valcor en avait plus que mars de toute cette satanée flotte qui le martelait. Et ces satanées gouttières qui l’arrosaient de plus belle. ¤Bon s’il ne se dépêche pas d’ouvrir cette porte je croie que je vais démonter cette gouttière qui me tape sur le système nerveux.¤
Valcor n’avait jamais autant souffert du temps qu’aujourd’hui et cela le mettait de plus en plus en rogne.
Cette petite paire d’yeux qui venait d’apparaître réconforta enfin Valcor. Il n’avait pas l’aire bien accueillant mais ce n’était pas les priorités du jeune ensorceleur. -Bonj… Valcor qui s’apprêtait à répondre se sentit comme inondé littéralement. Il se sentit aussi très ridicule devant la personne qui se trouvait en face de lui. Valcor devint rouge de honte. Cette gouttière avait encore fait des siennes. ¤Gouttière de merde elle prend sa vengeance. Mais gardons son calme à l’instar du ridicule. ¤
-Bonjour messire je me nomme Valcor’Darche j’aimerais trouver un peu de repos dans votre humble auberge.
Le bien, le mal peux m'importe. La mort est une force pour tous ceux qui savent l'accepter Réputation 9.5
|
|
|
|
|
|
|
|
Gardien des mystères
Aucune chambre
Aucune gemme
|
|
|
Narration Valcor’darcheA la surprise de l’ensorceleur, la paire d’yeux se fronça plus encore qu’il ne l’eût cru possible. - Un voyageur égaré, hein ? Le judas, composante de la porte se referma aussi rapidement qu’il s’était ouvert. Le jeune homme avait bon espoir désormais, malgré que sa personne toute entière ne fut qu’une immense éponge tellement il était gorgé d’eau, il savait qu’il allait être tiré de ce mauvais pas dans lequel le sort l’avait jeté. Le temps passa, plus d’une minute. Le sourire de Valcor retomba de nouveau, n’avait-il pas bien compris les intentions du portier ? Le doute le submergea soudain en même temps qu’une nouvelle douche de gouttière. Alors qu’il s’apprêtait à perdre patience et à frapper une seconde fois, de nombreux bruits de verrous se firent entendre. Finalement le lourd battant de métal s’écarta libérant le passage. Son ‘hôte’ était un nain costaud au visage de baroudeur sous son épaisse barbe blanche savamment tressée. Tout en armure d'écailles, il tenait dans sa main droite une arbalète sur laquelle était encochée un carreau, et il sembla que même si il ne menaçait pas directement son visiteur, tout danger n’était pas à exclure. - Entrez, dépêchez vous. Vous avez bien choisi vot’jour vous ! Sitôt Valcor passé le seuil de la porte que celle-ci était refermée dans une précipitation hâtive. Alors que le nain refermait les verrous, il s’adressa encore à lui sans le regarder. - Qu’est-ce que vous fichez là , bon sang ! Par un temps pareil, même en plein jour les peaux vertes pullulent dans les environs. Faut ben être un gars d’la ville pour avoir des idées aussi tordues… Il se retourna et loucha d’un œil sceptique sur la tenue de l’ensorceleur. Giulia GranventSeule sa volonté pouvait la sauver d’une mort certaine qu’elle souhaitait plus glorieuse. Parcourant la plaine boueuse en direction de curieuse construction, sa vision devenait plus étroite comme si elle eût porté des œillères. Elle était épuisée et même si sa tête lui intimait l’ordre de poursuivre, son corps lui faisait défaut. Pour la première fois de sa vie elle ressentait une souffrance sans égale à laquelle elle refusait de s’abandonner. Pourtant malgré toute la ténacité qu’elle pu avoir, le reste ne suivit plus. Combien avait-elle parcouru, elle n’aurait pu le dire lorsqu’elle dérapa encore. Au sol, face contre terre sous la pluie, Giulia eut à peine la force de se tourner afin d’éviter de se noyer dans la boue. Tout se troublait autour de son corps allongé maintenant immobile.
Une silhouette sauvage se dressa au dessus d’elle. Un corps massif dont les détails lui échappaient et qui l’empoigna soudain redressant son buste sans ménagement. "Chianna ! sum' m’wa, or fwa, is coum'rir, ja vwa, ior goûsar swa, chwa, ir wa, vwa, ns da sa sum'ar !" La pluie sur son visage tourné vers le ciel la stimula un peu et elle entraperçu le visage simiesque de l’orque juste avant qu’il n’arrache les lacets maintenant son bustier de cuir, libérant sa poitrine à l’air nu. Le sourire malsain de la créature la terrifia, elle aurait voulu lutter mais elle n’avait plus de force. La pluie fraîche sur ses seins et son ventre la fit frémir. Une flèche transperça la gorge de l’orque qui relâcha sur le coup la jeune femme, pivota sur lui-même et s’écrasa au sol sans autre bruit qu’un ‘PLOF’. Les ténèbres accueillirent alors la voleuse qui n’eût bientôt plus conscience de ce qui l’entourait.
Lorsqu'elle revient à elle, la première sensation qu'elle ressentit était celle se trouver au sec. Allongée sur un lit confortable elle ouvrit les yeux sur un plafond de pierre taillé de mains d'hommes. Sous la douce et chaude torpeur des peaux de bêtes sous lesquelles elle se trouvait Giulia pouvait entendre un feu de cheminé crépiter.
|
|
|
|
|
|
|
|
Aventurier
Aucune chambre
Aucune gemme
|
|
|
|
|
Aventurière
Aucune chambre
Aucune gemme
|
|
|
L'esprit de Giulia était encore embrumé, elle ouvrit les yeux et ne reconnaissait pas le lieu où elle se trouvait. Ses souvenirs étaient confus : sa mission pour Ollo, la prochaine cabriole, la forêt et puis plus rien. Elle se trouvait dans un lieu très agréable, la chaleur était réconfortante et la pièce chaleureuse. Malgré cela, le corps de la demi elfe n'était pas dans sa meilleure forme : vu la situation elle avait sûrement du dormir un bon moment cependant le repos n'avait pas fais disparaître certaines douleurs dans les jambes, dans le dos et la nuque.
¤ Rolala, j'ai l'impression d'avoir escaladé une montagne, c'est étrange... aurais-je tellement bu que je me souviendrais plus de ma soirée ? Non impossible mon crane ne me fais pas mal ça doit être autre chose ¤
La roublarde regardant le plafond, remarqua le travail humain ce qui lui fis aussitôt repenser à une voix
¤ J'ai entendu quelqu'un dans mon rêve, mais je ne comprenais pas ses mots... ¤
Et d'un coup, Giulia compris que ce n'était pas un rêve, les orques, la poursuite, sa chute et l'orque au visage monstrueux qui voulait profiter de son corps. Elle n'avait pas vu son arrivée dans cette pièce mais elle se douta qu'on l'avait sauvée, la pièce n'étant sûrement pas celle d'une grotte d'orque.
¤ Tu es chanceuse Giulia ! Et dire que tu allais jouer à saute-mouton avec un orque... ¤
Elle se redressa pour mieux observer la pièce et peut être voir ceux grâce à qui elle est encore vivante
|
|
|
|
|
|
|
|
Gardien des mystères
Aucune chambre
Aucune gemme
|
|
|
Narration
Valcor’darche Le portier nain sembla se renfrogner plus encore, puis s’avança et passa devant l’ensorceleur en lui faisant signe de le suivre. Sa démarche était alourdie par un boitement ostensible. - Allez suivez moi, vous ne croyez pas que vous aller m’raconter votre histoire debout dans l’entrée, non ?
Ils franchirent quelques portes de bois épais garnies de ferrures gardant le passage de salles aux murs de pierres d’apparence solide, tant et si bien qu’il sembla à Valcor que l’endroit où il avait trouvé un refuge providentiel avait plus des allures de fortin que d’auberge. Ce ne fut qu’au terme de trois étages d’un escalier en colimaçon qu’ils parvinrent dans une vaste salle accueillante qui aurait pu se trouver dans tout autre endroit dit civilisé d’un grande ville. A l’exception de deux fauteuils, seules quelques tables et chaises meublaient la pièce car point de comptoir n’était visible dans cette réplique de taverne. Son hôte ne lui avait pas décoché autre chose que des regards songeurs tout au long de leur progression dans le bâtiment. A présent, désignant du pouce les deux larges fauteuils de bois disposés devant un grand âtre de cheminée, il le gratifia d’une remarque qui sonna comme une douce mélodie aux oreilles du jeune homme éreinté. - Allez vous installez là-bas mon gars, j’vous apporte de quoi vous requinquer. Puis sans plus attendre il l’abandonna et ouvrit une porte derrière laquelle il put l’entendre vociférer : « Hé, Irvag ! En v’là un autre en sale état ! Dans la pièce principale, le feu attirait irrésistiblement l’ensorceleur frigorifié.
Giulia Granvent Se redressant sur son séant, la demie-elfe put mieux apprécier le confort de la petite chambre dans laquelle elle reposait. L’absence de fenêtre et le seul éclairage dispensé par la lumière dansante des flammes de la cheminée donnaient une atmosphère chaude et intimiste à la pièce. Les murs taillés dans de massifs blocs de pierre étaient égayés de-ci delà d’ornements et trophées de chasse. Une chaise non loin de l’âtre supportait les vêtements et les armes de la petite voleuse. C’est seulement alors qu’elle se rendit compte qu’elle était nue sous les peaux de bêtes. Sa peau était propre et ses cheveux sentaient l’amande douce, la personne qui l’avait dévêtu avait visiblement également prit soin d’elle en lui ôtant la boue qui devait maculer son corps endolori. Hormis l’agréable crépitement du feu il régnait un silence reposant.
Nephis Assise sur son lit elle priait intérieurement sa déesse de l’éclairer sur la route qu’elle devrait suivre. Dans ses mains fines et délicates de noble mulane se trouvait la croix ansée et le disque solaire, symbole de la Dame féconde. Loin de chez elle comme elle se trouvait à l’heure actuelle, Nephis savait que toute aide divine lui serait précieuse. Sa Maîtresse ne lui avait-elle pas déjà envoyé un présage sous la forme de deux oiseaux de proies se déchirant en plein vol ? Habituée depuis son enfance à lire dans les signes cachés de la nature, elle avait reconnu là un avertissement funeste si elle poursuivait le chemin qu’elle empruntait jusqu’alors.
Dans la quiétude de sa chambre, la prêtresse d’Isis se remémorait les évènements qui l’avaient conduit ici, dans ce lieu retiré de presque toute civilisation. Alors qu’elle se trouvait en Unther, elle fut mandée par un supérieur de sa hiérarchie. Des signes inquiétaient le clergé dévoué à Celle qui fait croître. De grandes quantités de céréales étaient visiblement volées aux greniers royaux en Mulhorande et transitaient par l’Unther jusqu’à Messemprar avant d’être acheminé par navire au travers de la Mer des Etoiles déchues jusqu’à une destination inconnue. Les vols auraient pu être facilement stoppés avec ces informations mais ce que ne comprenait pas le gouvernement mulhorandi était les raisons de se donner un tel mal pour établir ce trafic frauduleux. Il eût été beaucoup plus simple de se contenter pour les voleurs de revendre la marchandise directement hors des frontières du pays plutôt que de le mener ainsi vers un endroit indéterminé. Une enquête discrète devait donc se faire, et c’est tout naturellement que le clergé d’Isis avait été interpellé pour la mener en tant que responsable de la gestion des récoltes. Plusieurs pistes étaient à explorer et Nephis avait été désignée pour mener l’une d’entre elle. N’ayant de toute manière pas eût le choix, elle avait embarqué sur un des navires marchands qui transportait une partie de la cargaison volée en se faisant passer comme une représentante d’un conglomérat mercantile.
Une crampe à l’estomac interrompit ses souvenirs, la rappelant à la réalité d’une existence matérielle nécessaire à contenter.
|
|
|
|
|
|
|
|
Aventurier
Aucune chambre
Aucune gemme
|
|
|
|
|
Aventurière
Aucune chambre
Aucune gemme
|
|
|
Giulia profita encore un court instant du cadre agréable qui lui avait redonné des forces et aussi le moral. Elle n'avait aucune idée sur le temps qu'elle avait passé sur ce lit mais cela ne l'importait peu. La demi-elfe se leva doucement du lit, alla jusqu'à la chaise où était posé ses vetements et commença à se habiller, tout en prenant le temps de voir si il ne manquait rien
¤ Vérifions si mes sauveurs ne m'ont rien pris en contrepartie , pensa t-elle tout en vérifiant l'équipement, C'est pas à une roublarde qu'on apprends ce genre de technique, après tout ils n'ont peut pas agit sans interêt. Ils m'ont lavé et mise à nue, si ça ce n'est pas de la perversion !¤
Giulia était de ces personnes qui ne peuvent croire à l'altruisme et la bonté, pour elle, les gens cherchent toujours une contrepartie derrière leurs bonnes actions.
Une fois habillée, elle pris son petit miroir pour se recoiffer et ainsi faire de cette matinée éprouvante un lointain souvenir. Puis elle se diriga vers une porte afin de savoir enfin tout ce qui s'était passé et surtout connaitre qui lui avait sauvé la vie.
|
|
|
|
|
|
|
|
Aventurière
Aucune chambre
Aucune gemme
|
|
|
La noble prêtresse repassa à son cou son médaillon divin, symbolisant sa foi inébranlable envers Isis, lorsqu’elle sentie la faim croître. Elle se hissa ensuite du lit pour enfiler sa légère tunique dont la blancheur neigeuse tranchait avec son teint de cuivre; teint qui la démarquait sans mal de la population environnante. L’humaine prit soin de lisser les quelques plis qui s’étaient formés durant son repos Nephis sorti ensuite de sa besace un petit miroir pour parfaire son regard. Elle ourla ses yeux d’une fine ligne de khôl, en accentuant la dorure. La mulane était fin prête, l’esprit engourdit par la faim et ses prières profondes.
¤Isis… Mère, épouse, fille et sœur, grande rivière et magie bienfaitrice, puissez-vous seulement me diriger en ces terres inconnues. Puissez-vous seulement m’encourager en m’indiquant un chemin, un indice, une aide quelconque? Les terres sacrées me manquent…¤
La jeune mulane interrompit une fois de plus ses pensées pour se glisser hors de sa chambre, ne laissant résonner que le pas feutré de ses bottines contre le couloir la menant à son repas prochain, les sens à nus pour mieux percevoir un signe quelconque de sa déesse.
Le Ciel sera l'épanouissement de toutes les beautés, la vie nous y conduit par un chemin dont nous ignorons la longueur, mais pourquoi m'attrister d'avancer sur cette route puisque la lumière est au bout.
|
|
|
|
|
|
|
Suivre ce sujet
Pour recevoir une notification par e-mail lorsqu’une réponse est faite dans ce sujet et que vous n’êtes pas présent sur les forums.
S’abonner à ce forum
Pour recevoir une notification par e-mail lorsqu’un nouveau sujet est créé dans ce forum et que vous n’êtes pas connecté.
Télécharger / Imprimer ce sujet
Télécharger ce sujet dans différents formats ou afficher une version imprimable.
|
|
|