Sur le quai à la recherche de marins, Lune, Gay, Imzel, Thöri et Izdrill

mzel rengaina sa dague dans le fourreau adéquat d’un de ses ceinturons. Elle savoura le silence qui régnait dans la pièce, qui contrastait avec le brouhaha des quais. Elle s’approcha de la chaise à côté de laquelle elle avait déposé son baluchon. Elle dénoua le cordage de ses doigts fins et agiles et sortit une sacoche de velours pourpre dans laquelle elle avait l’habitude de ranger soigneusement son carnet. Elle l’emmenait partout avec elle depuis maintenant presque sept ans. Sa couverture de daim, bien que travaillée par le temps, était encore en très bon état et dégageait une odeur digne de celles que l’on pouvait trouver dans les boutiques des plus grands tanneurs de Faerûn. Sa reliure avait été patinée par le vent iodé et ses pages faites d’algues de mer étaient recouvertes des écritures bigarrées de ses anciens capitaines qui avaient toujours reconnus en elle un courage et une force de caractère exceptionnelle.

- Voici de quoi vous faire une opinion sur mes qualités de marin, mon Capitaine, dit-elle en souriant. Quant aux membres de votre équipage, qu’ils osent m’approcher de trop près ou me reluquer avec un peu trop d’insistance et ils finiront pendu au bout d'une corde par les pieds, la tête au ras de l'eau, fit-elle en éclatant de rire. Elle repartit s’appuyer contre le mur et observa le capitaine du Carmaella feuilleter ce que certain pourrait juger comme étant l’histoire de sa vie.

une resta impassible durant tout l'échange entre leur recruteur et l'étrangère. Elle apréciait le caractère et la volonté sans réplique de la jeune femme. Elle restait par contre déçue par sa propre prestation, qui n'avait convaincue qu'à moitié son interlocuteur. ¤Mille tourments! J'ai été trop directe... Où peut-être pas assez! Manier la parole n'est vraiment pas chose facile, mais elle peut apporter bien plus qu'une épée.¤

Le marin évoqua une épreuve sur le pont, qui risquait de se révéler désastreuse! Elle saurait porter une caisse, mais grimper au mat serait une autre paire de manche. Elle attendit que le recruteur finisse de feuilleter l'ouvrage qu'il avait dans les mains, et avec toute la politesse du monde s'avança pour parler.

- Je vais être honnête avec vous, je ne suis pas très à l'aise pour les tâches qui nécéssites une certaine... habileté! Mais sachez que j'ai travaillé sur suffisement de ponts pour apprendre à me rendre utile autrement que par ma dextérité: Porter, pousser ou tirer ne pose aucun problème, vous pourrez rapidement en juger! J'ai également des... La jeune femme porta son regard furtif sur ses mains gantées, puis revînt sur son interlocuteur. "... des affinités avec l'eau. Je suis capable de bien des travaux qui sont irréalisables pour vos hommes, si je peux me permettre de telles suppositions, et je pense être également capable de me défendre contre vos marins."

Elle eu un sourire pour l'autre femme, et reprit son discours. "J'ai également des moyens de disuasions, autre que mademoiselle, pour éviter les ennuis. Si vous voulez tester cela également, ce sera fait avec plaisir. Je vous demande, et je sais que c'est beaucoup demander, de m'épargner une quelconque épreuve, afin que nous finissions rapidement cet entretiens et que je puisse de ce pas aller aider vos marins dans leurs tâche."

Habillée de son plus charmant sourire, elle s'appuie sur la table avec élégance. "Disons que ça fera office d'épreuve! Je vous promet..." Sans finir sa phrase, elle glisse de la table et s'effondre sur le sol de la cabine, les jambes par dessus la tête. Rouge de confusion et de ridicule elle se relève d'un seul mouvement, comme pour faire passer l'évenement inaperçu. Elle termine sa phrase avec toute la fierté qui lui reste : "Vous ne le regretterez pas!"

ayaephel écoutait patiemment le capitaine, qui ne semblait guère s'intéresser à son cas. Gayaephel n'avait pas de petit journal comme l'autre femme, et se demandait à quoi cela pouvait servir. Le capitaine du 'Destrier des mers', seul bateau sur lequel il avait travailler, n'avait pas eu l'occasion de lui faire un un 'petit journal', sa mort prématuré l'en ayant sûrement empêché...

Voyant Lune se casser la figure pour la énième fois de sa vie, Gayaephel laissa échapper un rire cristallin. il ne pouvait s'en empêcher chaque fois que sa compagne de voyage faisait une de ses pirouettes incontrôlée. D'ailleurs il riait très peu en d'autres occasions.

Se disant que le capitaine n'allait sûrement pas tarder à s'occuper de son cas, le guerrier posa son fléau d'armes, puis s'approcha de la porte de la cabine avec un air d'attente et d'ennui qui ne laissait aucun doute sur ses intentions de faire ses preuves sur le pont. Gayaephel détestait parler lorsque ce n'était pas nécessaire.

MJ
Le capitaine, qui n'était pas pour rien à la tête de ce bateau, était une personne très calme et intelligente, et à la fois très curieuse et perspicace. Il prit donc tranquillement le cahier que lui présentait la jeune femme et l'examina longuement. ¤Mhhh, de beaux bateaux, sans doute une belle trouvaille que j'ai là. Celle là semble forte de caractère, mes hommes ne devraient pas trop l'ennuyer quand ils auront compris qui elle est. ¤Après l'avoir longuement feuilleté, le capitaine remis le petit carnet dans les mains de la jeune femme...

- Bon, je suis désolé de vous avoir fait subir ce dérangement avec mon marin, mais il me parait évident de vous prendre avec un passé comme celui-ci, soyez donc bienvenue madame dans l'équipage de la Carmaella. Je vous rapelle sans doute inutilement que vous dépendez de moi et que vous devez éxécuter mes ordres, je vous fait confiance pour cela, et voici ma part du marché. Il lui tendit une pièce d'argent, la regardant la prendre, puis il reporta son attention sur la femme blonde...

- Je vais être franc avec vous, mon bateau doit partir aujourd'hui au plus tard, et pas grand monde ne se bouscule au bureau de recrutement. Néanmoins, vous semblez me raconter des choses dont vous n'êtes pas sure, je ne peux donc pas avoir entière confiance en vous. Je m'engage donc à ne vous verser votre argent que quand vous quitterez le bateau, arrivé à Eauprofonde, et uniquement si vous avez bien rempli votre travail. Si votre travail ne me satisfait pas, vous vous retrouverez à faire la plonge comme les deux nains que j'ai engagé tout à l'heure. J'espère avoir été bien clair sur ce que j'attends de vous. Il lui tendit la main pour la lui serrer, puis se tourna vers la dernière personne qui restait bien plus discrète...

- Je vais être rapide, j'espère ne pas vous vexer mais je ne peux rester dans cette situation d'attente. Alors ou bien vous êtes une femme et je vous engage dans les mêmes conditions que votre amie, ou bien vous êtes un homme et dans ce cas je vous prends en vous remettant votre pièce d'argent car vous êtes exactement le genre de gars que j'attendais ce matin. Le capitaine s'était remis debout et s'approchait de la porte, s'appretant à mettre toutes ces jeunes personnes dehors dès qu'il auait eu sa réponse.

ayaephel avait regardé vaguement le parquet, pendant que le capitaine parlait avec la femme à la dague. Il entendait parler d'une histoire de carnet et de bateaux quelconques derrière lui. Il était à la cent-vingt septième latte lorsqu'il comprit qu'on lui parlait. Le capitaine c'était effectivement tourné vers lui, et était en train de lui expliquer qu'il serait payé une pièce d'argent s'il décrétait être un homme. Gayaephel ne put réprimer un sourire, n'importe quelle femme un tant sois peu maligne se serait fait passer pour un homme. Son futur employeur n'avait pas eu peur de montrer qu'il ne savait pas son sexe, et n'avait pas hésiter à prendre le risque de le froisser. Gayaephel aimait ça. Finalement, ils allaient peut-être bien s'amuser dans ce bateau...

- Je suis un homme, si vous voulez en être sur, je préférerais que nous voyons cela en privé, mais je pense de loin être cru sur paroles. Le guerrier ramassa son fléau d'armes qui traînait par terre, puis quitta la cabine d'un air nonchalant pour se diriger sur le pont sans meme se socier de la piece d'argent promise par le capitaine.¤Il la donnera en temps voulu, puis je ne fait pas ce travail pour l'argent.¤

une eu un sourire alors que son ami prenait la parole. C'était dans ses habitudes de manier ainsi humour et franchise. Des mots qui pourraient froisser quiconque ne connaît pas le demi-elfe. Il fit sa sortie et Lune après avoir récupérée son bagage, lui emboîta le pas non sans un regard au capitaine. L'agitation à l'extérieur lui retira toute bonne humeur. Le visage contracté, elle se tourna vers son ami.

- Je sens que ce bateau va nous paraître bien ennuyeux, Gaya! Ces marins et ce capitaine ont l'air peu sociable, et nous allons nous retrouver à faire les tâches ingrates! Heureusement qu'il y a ces deux nains... Sur son visage se forma un sourire mauvais. "Ils nous évitent au moins la plonge! Plus sérieusement... Je commence à me demander si je ne vais pas m'essayer à autre chose qu'à la mer..."

Son regard étrange était perdu sur la ligne d'horizon, celle qui n'appartient ni au ciel, ni à la mer. Comme sortie d'un rêve, la jeune femme se reprit et s'approcha d'un des marins sur le bateau. "Excusez moi, mon ami et moi allons partir avec le bateau, donc pouvez vous me dire où il est possible de dormir?"

MJ
Le départ du bateau était prévu pour la fin de l'après midi, on était en milieu de matinée et les aventuriers avaient encore du temps devant eux avant de larguer les amarres. Le temps leur était laissé pour aller boire un dernier petit coup sur la terre ferme et aller préparer leurs affaires. Sur le quai, le recruteur avait rembarqué sa caisse et sa feuille souillée et était remonté dans le bateau se réchauffer dans la chaleur des cabines d'équipages.

Le capitaine avait laissé le jeune homme s'en aller sans prendre son argent, il n'allait pas lui courrir après pour lui refiler une pièce, s'il n'en voulait pas c'était à lui de voir. Sur le pont du bateau, le marin que Lune avait abordé était tout à fait surpris, il ne savait pas que le capitaine acceptait maintenant des femmes à bord. ¤Enfin peut être l'ingratitude de ses trois déserteurs l'ont fait changer d'avis.¤. Mais il se garda de rire pour ne pas offenser la jeune et jolie demoiselle qui se présentait devant lui...

- Et bien madame, je pense que le capitaine va vous réserver une cabine exprès pour vous, sauf si d'autres dames montent à bord. Et si votre ami est une amie alors elle partagera la cabine avec vous. Si c'est un ami, il devra partager la grande cabine de l'équipage. Si vous voulez, je vais vous conduire à ce qui sera probablement votre cabine. Le matelot lui sourit bravement, atendant sa réponse, espérant qu'elle soit positive.

mzel regarda l’horizon depuis le pont du bateau. Elle était sortie avec ses deux nouveaux compagnons sans dire un mot et avait enfin été acceptée en tant que membre de l’équipage. Elle allait pouvoir reprendre la mer. Le vent frais caressait son visage tandis que la mer jouait avec la lumière dorée du soleil, l’aveuglant quelque peu. On pouvait entendre le remous des vagues sur la coque, et le craquement du bois que la roublarde affectionnait tant. Elle ne voyait plus les nains et se demanda si les marins et le recruteur ne leur avait finalement pas réglé leur compte.

- Hargneux comme ils l’étaient, je n’serais pas étonnée qu’ le recruteur ai souhaité les faire passer par-dessus bord... Les pauvres, ha! Ha! Ses deux nouveaux compagnons de voyages n’avaient pas l’air de réellement souhaiter embarquer sur ce navire. Cependant, la nonchalance de l'autre jeune femme apportera sûrement un peu de vie à ce voyage. Faisant rouler sa pièce entre les doigts, elle pensa à tout ce qu’elle devait faire avant que le bateau ne quitte le port.

¤I’ne va pas falloir traîner.¤ Elle réajusta son capuchon et décida de partir en ville, régler quelques histoires. La roublarde détestait partir en laissant sa vie en suspend. Elle espérait intérieurement que Lune et Gayaephel se joindraient à elle, dans l'espoir de mieux les connaître

a jeune femme soupira. La réaction amicale du marin était inespérée, peut-être le voyage serait-il moins désagréable. Elle eu un sourire bref.

- Je vous suis bien sûr! Et pour mon ami, il saura se trouver un endroit où dormir. Pour ma part, une cabine personelle ne sera pas de trop. Elle se met à suivre le marin. Elle avait hâte de trouver endroit ou poser ses lourdes affaires. Elle pourrait également remercier Séluné, de toujours lui donner cette chance. Cette chance de toujours retrouver un navire, malgré ses antécédants sur d'autres ponts. En raison de son manque d'habileté, Lune avait la fâcheuse tendance à se faire jeter dehors, son physique étant la seule chose qui empêche les marins de le faire en pleine mer.

zdriil se portait pour le mieux. Le recruteur l’avait recruté même si ce fut pour la plonge, il n’en avait rien à souiller. De toutes façons, il savait qu’il ne la ferait pas tout le long du voyage. Il est aventurier et guerrier... Ca ne se passera pas tel que l’avait peut-être prévu le capitaine. Il fera certe la plonge, ne sera certe point payé, mais il aura la joie de parcourir, le nez au vent en voguant sur les flots. Telle était l’excitation d’Izdriil cela lui donna l’envie d’aller faire un tour dans Padhiver, maintenant qu’ils étaient libres quelques temps avant de partir. ¤Bien, nous sommes pris, portons nous heureux, nous sommes chanceux!¤

- Thörimor, tu viens? Nous n’avons plus rien à faire ici, en attendant le départ, je préfère aller explorer cette magnifique ville! Le nain ne se soucia même pas si son frère le suivait ou non et il partit. Il ajusta et remonta toute son armure qui se faisait lourde. Un instant plus tard, il s’éloigna du quai bondé où on criait sans cesse. Mais là aussi, il y avait tout du bruit, des cris de marchands glorifiant leurs produits. Soudain, Izdriil fut attiré par l'enseigne d'une taverne. Ce n’était pas celle où il avait passé la nuit dernière. Non, celle là, il la trouvait plus imposante, plus bourgeoise. Il y entra. A son grand soulagement il vit une table vide et avec une vitesse éclair il s’y posa puis déposa toutes ses quelques affaires.

¤Ha! Il fait bon vivre ici. Quelle belle journée! I' manq’rait plus que la cerise sur le gâteau. Un vieux parchemin, dévoilant la carte d’un trésor caché sur une île inconnue entre Padhiver et Eauprofonde... Ha ça serait tellement formidable... Qui sait? Peut-être en trouverai-je une... Hé! Hé!. Bon je vais m’envoyer une bière, bien méritée.¤ Izdriil se leva, enlevant son capuchon qui lui paraissait ridicule alors qu’il n’avait plus froid. Il marcha lentement vers le tavernier pour s’envoyer une bonne bière.

- Bien le bonjour cher tavernier. Préparez donc une bonne petite bière pour un nain comme moi! Izdriil attendait sagement qu’on lui apporte sa bière et il repartit s’asseoir...