Sur le quai à la recherche de marins, Lune, Gay, Imzel, Thöri et Izdrill

une avait senti la colère monter en elle, quand la misérable créature lui avait tenu des propos aussi désobligeant. Ce nain aurait pu lui vomir dessus sans être plus désagréable. Il portait la honte sur lui, sur son ami et sur la race naine! En fait un véritable nain n'aurait jamais laissé voir un comportement pareil. Seulement elle devait apprendre à aimer, ou du moins à comprendre, sans quoi elle ne ferait que répéter les erreurs du passé.

- Séluné te prenne en pitié, pauvre ami. Ta caboche est elle si étroite que tu ne vois pas dans quel monde tu vis? J'ai connu bon nombre de nains, et il ne m'ont pas habitués à un tel comportement. Elle se tourna vers les marins et son ami demi-elfe. Avec un regard de pitié, elle partit derrière le dit sous-capitaine.

zdriil ne voulait en aucun cas nettoyer le bateau tout le long du voyage. Surtout que ces femmes de plus en plus nombreuses allaient sûrement se foutre d’eux. Alors il réfléchit. Il n’avait pas non plus une fortune de chevalier. Mais il en avait assez de s’énerver contre ces humains qui, se sachant nombreux, faisaient exprès de le provoquer pour faire monter sa rage. C’était du moins ce que faisait le marin recruteur. Alors Izdriil s’étant calmé il décida...

- Bon. Sachez que je ne voulais en aucun cas en arriver là. J’ai donc, pour histoire de calmer la situation, trouver une solution. Nous montons à bord tranquillement. Vous nous donnez le temps que vous voulez pour faire nos preuves. Si elles sont époustouflantes ou simplement convaincantes, vous nous donner du travail payé, vous nous nourrissez et on commencera peut-être à s’entendre. Si au contraire vous refusez... Pourquoi vous le dirais-je? Ma proposition est plutôt favorable... Ha j’oubliais! Si nous ne vous convainquons pas une fois sur le bateau, vous nous rendez esclave, comme vous nous l’avez dit! Allez c’est suffisant maintenant! Et nous serons plus que calmes dans sous ces conditions. Le nain venait de remarquer que déjà deux jeunes femmes leur avaient filé sous le nez pour monter sur le bateau et que si ça continuait, eux ne monteraient pas.

- Bien, je lâche mes armes à présent, honte sur vous si devant tous ces gens vous attaquez à plusieurs un homme désasarmé! Alors j’attend votre réponse... Vous nous laissez monter, vous nous tester et nous bossons bien payés ou nous sommes esclaves mais surtout vous ne nous faites aucun coup de traître! Ou alors... Vous refusez et nous partons. Et la suite vous la saurez bien vite! Izdriil lâcha ses armes...

hörimor était très énervé par ce qu'avais dit Lune auparavant, car si elle avait vraiment connus des nains, elle aurait remarqué que les nains ne se laissent pas marcher sur les pieds sans rien faire. Mais Thörimor ne voulant pas aggraver son cas et celui de son frère, il reprit son allume-feu et le rangea, puis il annonça: "Je suis avec Izdriil, donc décidez vous, puisque la décision vous appartient.?

Le nain regarda son frère et rangea ses armes. ¤J'aime pas trop ça... Humm... Je préfèrerais partir et prendre un autre bateau, mais je n'ai pas envie d'attendre des lustres qu'un autre bateau arrive. En même temps dans ce bateau le recruteur pourrait se venger de la peur qu'on lui a fait. Hmmm... Je n'ai point confiance en ces marins, mais je n'ai pas vraiment le choix.¤

Thörimor, ayant décidé de tout faire pour que tout se passe pour le mieux, il décida d'aider le recruteur à se lever. Il mit son bras droit en avant vers l'homme, en lui disant : "Ne crois pas que nous serons amis, mais je ne veux pas que ça dégénère en bain de sang, et surtout ne me demandez pas de poser mes armes, je ne vous fais vraiment pas confiance, donc si je monte sur ce bateau se serra avec mes armes ou je ne monterais pas..."

mzel se dirigea vers le pont du bateau lorsque son attention fut attirée par la scène pittoresque qui se déroulait entre le recruteur et les nains. ¤Ha, mais qu’ils sont entêtés ses deux là! De vraies teignes. S’ils finissent par embarquer, le voyage risque d’être pénible.¤

Elle se hissa sur une caisse, sans être vue de ses futurs compagnons de mer, et observa la scène, l’air impassible. Les trois hommes ne cessaient de se disputer. C’en été fatiguant. Cependant, ils étaient amusants à regarder. Elle décida de s’approcher discrètement. L’arrivée du bateau avait créé une ambiance particulière sur le port et une grande agitation se faisait sentir autours du Carmaella. Il y avait comme une ambiance festive ce matin là. ¤Mais l’arrivée de ce bateau n’a pas remplit les bourses des habitants de ses terres...¤

- Voilà bien un comportement d’homme. Et après, ils me diront qu’les femmes ne font pas d’bons travailleurs. Nan mais regardez les... Lassée par le spectacle, Imzel repartit vers le navire. Elle claqua ses bottes contre le sol et avança a grand pas vers ce qui semblait être la cabine du capitaine. Le vent glissait sur son visage, faisant rejaillir son passé de marin. "Maintenant que je suis sur le Carmaella, personne ne me forcera à débarquer."

MJ
Le marin avait maintenant l'avantage, il avait les deux nains à sa merci et en profitait pour leur rendre l'humiliation de tout à l'heure...

- Croyez vous être en position de négocier, vous savez, si nous ne voulons pas vous embarquer, nous pouvons aussi bien vous mener aux autorités. Alors quand je vous dit de jeter à l'eau cet allume-feu, vous le faites, sinon vous n'êtes pas prêts d'avoir un poste sur ce bateau. Donc comme je le disais, vous n'êtes absolument pas en position de négocier alors cessez de vous humiliez. Je ne changerais absolument pas mes tarifs pour que deux nains détestables puissent monter à bord. Alors vous allez me faire le plaisir d'accepter l'offre ou de vous tirer vite fait. Et si vous montez à bord, je ne veux pas entendre parler de vous, sinon je vous promet qu'on vous jette par dessus bord. Ça doit être amusant de vous voir essayer de nager, en armure. Le marin avait fait rire les quelques passants qui les entouraient ainsi que les nombreux marins qui aimaient bien ce genre d'humour. Il eut un petit air amusé mais garda une attitude sévère pour ne pas laisser la place à d'autres négociations.

Le capitaine était rentré dans sa cabine et s'était assis devant son bureau; il examinait les trois femmes qu'il avait devant lui. L'humaine lui semblait plutôt chétive et il avait un doute quand à la possibilité de son engagement. La femme blonde semblait à la fois très forte et très agile, en effet elle portait, sans en être affecté, des armes bien lourdes, et sa minceur laissait deviner une facilité dans les mouvements; celle-ci à coup sur pourrait faire un excellent marin. Quand à la dernière, le capitaine vint à se demander ce qu'elle faisait là, ou plutôt ce qu'il faisait là puisqu'il semblait être un individu masculin. Mais si le recruteur s'était trompé, il pouvait lui aussi faire une erreur, il ne se risqua donc pas à avancer son opinion...

- Mon recruteur vous l'a sans doute déjà dit, mais nous avons l'habitude de n'accepter aucune femme à bord de ce bateau. Néanmoins, aujourd'hui, il ne semble pas y avoir beaucoup de candidat pour remplacer mes cinq déserteurs, donc il est possible qu'il y est une chance pour vous. Par contre, sachez que je vous débarque dès que je trouve quelqu'un pour vous remplacez. Une femme dans un navire est souvent la source de problèmes. Et bien maintenant, donnez moi chacune une bonne raison de vous prendre à bord, alors je ferais semblant de ne pas voir toutes les autres mauvaises raisons. Le capitaine était plus aimable que d'habitude, sans doute le spectacle des deux bouffons sur le quai l'avait il égaye. Mais il semblait qu'il y avait là pour les deux femmes et pour le demi-elfe une véritable opportunité.

zdriil se rapprocha de son frère et lui souffla le plus doucement possible et ainsi personne ne l’entendit, du moins pas le recruteur et il l’espérait.

- Bon cessons à présent. Nous avons assez fait de vacarme et nous ridiculiser encore plus serait une faute grave. Donc nous acceptons son offre et nous montons sur ce bateau avec le travail qu’ils nous donneront et nous obéirons... Mais crois moi, ce recruteur et ses marins mourront l’un après l’autre sur ce bateau! Bon c’est certes un peu trop parlé mais je te jure que ce recruteur ne posera plus jamais le pied sur la terre ferme. Une fois à bord, si nous sommes mal traités, nous agirons de telle sorte à les punir, façon naine... Izdriil se retourna vers le recruteur et lui adressa la parole haut et fort.

- Bien marin, qu’il en soit ainsi, je proclame haut et fort que j’accepte ta demande et nous obéirons aux ordres. Maintenant si vous le voulez bien, laissez moi monter sur le bateau avec mon cher frère pour parler au capitaine s’il vous plaît... Izdriil était mielleux de façon à se moquer du recruteur, mais ce dernier ne pouvait refuser maintenant que sa proposition fut acceptée. Le jeune guerrier avait de nombreuses idées derrière la tête... Il ne laisserait pas ces marins s’en tirer comme ça! Alors il rangea avec soin, tout son matériel. Il remarqua qu’il y avait trois femmes qui étaient venues s’inscrire. Et à sa connaissance il n’y avait que cinq places, donc l’équipage devait être au complet.

hörimor prit son allume-feu, s'avança vers la mer, tête baissée, et le jeta à l'eau. ¤Hmm.... quel gâchis, un allume-feu tout neuf et maintenant comment vais-je pouvoir me réchauffer en dehors d'une auberge? Hmm... Je n'aime pas du tout ça.¤

- Voila je l'ai balancé à la mers, pouvons nous embarquer sur votre bateau maintenant? Parce que moi je commence à vraiment à en avoir marre de tout ces problèmes, j'aimerais que l'on trouve un arrangement, nous devons absolument aller à Eauprofonde, et nous sommes vraiment pressés, et comme le Carmaella est le seul bateau qui part pour Eauprofonde, nous devons monter à bord. Pouvez vous comprendre cela? C'est pour ça que nous nous sommes vite énervés, de plus vous nous prenez comme des sous-races. Thörimor était désespéré, lui et son frère devaient absolument continuer leur quête et trouver ce pour quoi ils devaient partir de ce quai, la vie de tous les nains d'Arragrath était en jeu...

une ne supportait pas d'être mise à l'épreuve, si ce n'était par Séluné elle-même. Elle s'approcha du sous-capitaine avec un sourire amical, alors qu'une ride venait d'apparaître sur son front, preuve de son agacement. Elle parla d'une voix douce, mais ferme, comme le lui avaient appris ses supérieurs de l'ordre éclésiastique. ¤Le principe est de laisser à son interlocuteur l'impression d'être libre de ses choix, tout en l'ammenant là où on le souhaite.¤ Lune avait toujours montrée beaucoup de talent dans ce domaine.

- Je puis vous assurer que moi même et mon ami sommes de bon marins. Il vous exposera lui même de quoi il est capable, mais pour ma part je vais me présenter. Elle se redressa et tenta de croiser le regard de l'autre femme. Celle-ci lui inspirait peu confiance, peut être parce que Lune était incapable de lire en elle. Elle se tourna vers son ami demi-elfe avec un sourire et alla poser son paquetage contre un mur. Non sans difficultés elle détâcha le tout et le laissa au sol. Elle prenait son temps afin de bien préparer son discours, les parties vraies et les autres.

- Je ne suis pas seule à attendre mon tour aussi vais je faire court! Je suis marin depuis cinq ans, ce qui est peu je vous l'accorde. Mais ces quelques années se sont passées sur plusieurs types de navires, à différents postes. J'ai d'ailleurs eu l'honneur de tenir la barre plusieurs fois. Je suis suffisement forte pour grimper le mat et suffisement adroite pour faire un noeud! Elle eu un regard mal à l'aise en disant cela. Elle était plus gourde avec ses mains actuelles que si elle avait eu des pieds à la place. Elle n'avait jamais réussit un noeud, ce qui était plutôt gênant dans la marine. Seulement jusque là elle avait su se faire aider pour cette partie du travail.

- En plus d'être marin d'expérience, j'ai avec moi la faveur de Séluné et saurait l'apporter à ce vaisseau. Avoir les marées et courants avec vous devrait vous rendre service. Là encore elle savait qu'elle en faisait trop, mais cela pouvait convaincre son interlocuteur.

- Je n'ai rien d'autre à vous offrir, si ce n'est contre d'éventuels combats. Je sais me battre, et surtout vous protéger, en ma qualité de prêtre. Elle s'approcha, plongeant son regard turquoise dans les prunelles du sous-capitaine. "Est-ce suffisant?"

mzel ne quittait pas le capitaine des yeux. Rien dans son attitude ne lui inspirait confiance. Encore un qui la sous estimait sous prétexte qu’il avait affaire à une jeune femme. Soupirant intérieurement, son visage ne refléta aucune expression compréhensible. Rien ne semblait l’atteindre et elle resta imperturbable. Ce genre de comportement ne l’affectait guère. Une main d’Imzel jaillit. Un couteau soigneusement effilé apparu. Elle se mit à nettoyer des ongles déjà irréprochables.

- Si votre recruteur avait prit la peine de lire mes... 'gribouillis' comme il les appelle, écrits par d’autres capitaines d’Eauprofonde ou encore d’Athkatla soit dit-en passant... S’il avait prit le temps de feuilleter mon carnet, s’il avait prit le temps de savoir qui je suis, peut être que nous aurions pu éviter cette discussion aussi désagréable pour vous que pour moi ; Et je sais à quel point c’est ennuyeux de perdre du temps comme ça, Capitaine. Vous ne m’juger pas capable d’assurer mon service sur votre navire ? Et bien sachez que la marine, ça m’ connaît. J’en ai fait des voyages. J’en ai connu des capitaines et des bornés de première... Jamais je n’ai déçu quiconque. J’en ai p’t’être pas l’air, mais je suis bien plus robuste que grand nombre de marins... Et l’alcool ne me ronge pas les boyaux, contrairement à certains! dit elle en désignant vaguement de la tête la foule qu’on apercevait sur le quai à travers le hublot.

- J’ai cru comprendre qu’une partie de votre équipage a décidé de déserter votre navire? Voilà à quoi ça mène de ne faire confiance qu’aux hommes... Bon qu’a marmonner lors des corvées, à se saouler une fois le bâtiment amarré et à dépenser tout l’or qu’ils gagnent dans des bordels minables... Jugez donc mes capacités sur le pont mon Capitaine, et vous aurez tout loisir de vous faire une vraie opinion. Imzel trouvait la complicité de Lune et de Gayaephel suspecte. Pourquoi ces deux là tenaient-ils tellement à monter sur ce navire ensemble? L’humaine ne croyait pas aux coïncidences, et surtout pas à celle là.

MJ
- Mais ma petite dame, je ne désire pas être agressif. Il est vrai que je n'adore pas faire le recrutement moi même et c'est bien pour ça que je n'étais pas sur le quai ce matin, mais dans ce cas présent, comme je fait une entorse au règlement, je suis obligé de voir ce cas moi même, c'est pourquoi vous êtes là. Pour tout vous expliquer madame, ce n'est pas des femmes que j'ai peur, si elles sont compétentes, je sais qu'elles sont moins volages que les hommes. ce que je voulais vous faire comprendre, c'est que j'ai peur de mes hommes quand il y a une femme à bord, c'est ça la véritable explication. Et je ne puis, hélas, composer un équipage de femme uniquement, trop peu aiment la marine. Bon, pour en revenir à votre cas, je comprends que, si vous avez mis votre cahier sous le nez de mon recruteur, il vous ait renvoyé vite fait, il ne sait pas lire mais n'aime pas le montrer. Maintenant, moi j'aimerai bien le voir, et il est tout à fait probable que cela vous suffisse comme preuve pour monter à bord de ce bateau. Le capitaine avait débité tout ça sans respirer à la jeune femme habillée en rouge, et il lui fit vaguement signe de poser ce cahier sur le bureau.

Il se tourna maintenant vers l'autre demoiselle, beaucoup plus blonde que l'autre, et qui semblait plus forte, et il lui parla sur le même ton qu'à Imzel : "Bien madame, bien, je vous crois mais il me faut des preuves pour en être sur. Alors deux choix s'offrent à vous, ou bien vous avez un cahier de bord où je peux vérifier vos dire. Ou bien je vais vous faire monter au mat central voir si vous dites vrai. Je vous fait confiance pour les noeuds, et puis même si vous ne savez pas, les noeuds de marine, ça s'apprend. Le capitaine lui sourit, déplaça furtivement son regard vers la troisième personne qui le mettait mal à l'aise, puis il revint sur la prêtresse..."

- En effet vos talents de prêtre pourraient nous être utile, nous irons vous mettre à l'épreuve sur le pont dès que j'aurais régler le contrat avec ces deux personnes. Le capitaine se recula sur le dossier de sa chaise, quelque peu fatigué il s'était mis en position tranquille pour feuilleter le cahier que la jeune femme allait probablement lui montrer.