Sur le quai à la recherche de marins, Lune, Gay, Imzel, Thöri et Izdrill

a foule grouillante qui se pressait sur le quai se fendit en deux, et une jeune femme en sortie, un visage aussi inexpressif que la pierre. Elle semblait lourdement chargée, sans être nullement genée par le paquetage. Celui ci se composait de différentes sacoches et bourses, de toutes les tailles et de toutes les formes, ainsi que d'un havresac remplit d'une multitude de chose. On apercevait une armure blanche sous sa robe de voyage, contrastant avec la féminité qui se dégageait d'elle. Une féminité et un charme qui ne passaient pas inaperçus. La jeune femme avait l'habitude de voir les hommes, toutes races comprises, se retourner en la croisant. Mais peu d'entre eux allaient jusqu'à engager la conversation, les autres se voyant découragés par l'arme à sa ceinture.
Dans son dos était fixé un immense bouclier, à première vue impossible à manier pour une femme aussi frèle. La jeune fille s'arrêta devant le recruteur du Carmaella, juste entre deux nains à la langue trop pendue.

- C'est bien ici, pour embarquer? Son visage jusque là impassible se fendît en un sourire plein de charme. Un clin d'oeil au marin, puis elle s'appuya sur la caisse, une main aussi pâle que douce se posant sur celle de son interlocuteur. "Excusez moi, j'ai été... impolie! Je me demandais juste s'il vous restait de la place sur le Carmaella. J'ai travaillé sur le Herenos, et aussi sur le Jinerhas du capitaine Joderic. J'ai aussi participé à des traversées sur des navires marchands, militaires et bien d'autres encore!"

- J'ai toujours rêvée de monter sur ce navire, j'en ai tellement entendu parler! Je dois bien être aussi forte qu'un autre marin, mais de bien meilleurs compagnie! Ce n'est pas votre avis? Elle se relève, le même jolie sourire aux lèvres. Celle ci sont fines et étrangement bleuté. Bien évidemment il n'existait pas plus de Joderic que de Herenos, puisqu'elle naviguait depuis bientôt cinq ans sur un rafiot pirate sans aucune renommée. Mais qui s'en souçiait? Elle avait appris, depuis la mort de son mari, que l'humanité ne méritait pas la bienveillance de Séluné... Ils ne méritaient rien d'autre que la soufrance, mille fois la soufrance qu'on avait infligé à son mari! Lune ne souriait maintenant plus.

MJ
Parmi le tumulte incroyable de ce quai, alors même que le soleil n'était pas levé depuis longtemps, les deux nains négociaient toujours avec le recruteur quand la belle femme arriva. Le marin était plus qu'agacé par les menaces et les mensonges des petits personnages et heureusement que la jeune prêtresse était arrivée car il aurait vite fait de se jeter sur les deux nains prétentieux pour les faire taire. Immédiatement après les quelques paroles que la genasi avait prononcé, le recruteur ne porta plus son attention que sur elle. Elle était si belle. Laissant les deux nains de côté, il répondit immédiatement à sa proposition...

- Oh! Encore une femme. Néanmoins, ceux de votre espèce sont très recherchés et vous semblez bien plus forte que celle qui est venue tout à l'heure, vous devriez à coup sûre être engagé, mais je ne peux faire venir une femme sur le bâteau sans l'accord de mon supérieur. Sachez que je suis profondément désolé et déçu de ne pas pouvoir vous inscrire immédiatement sur cette feuille encore blanche. Mais je suis convaincu que nous nous reverrons dans très peu de temps, pour mon plus grand plaisir.

Il indiqua ensuite à la jeune femme de monter dans le bateau pour y trouver le quartier maître qui aviserait de la situation. Le marin, dès qu'elle se fut éloigné, reporta son regard sur les nains. Il restait un petit sourire accroché au coin des lèvres qui s'effaça à la vue de ces petits être bourrus. Maintenant un peu en colère, il leur cria...

- Croyez vous que ce soit mon role d'entendre des histoires à longueur de journée. Je ne pense pas perdre mon rang en refusant deux nains dans la marine. Alors, s'il est votre rêve de voguer sur les flots, payez vous le voyage ou alors choisissez un autre bateau mais ne m'ennuyez plus avec vos rêve. Vous avez le choix, vous me donnez cinq pièces d'or chacun et je vous inscris en voyageur, ou vous montez en gagnant une pièce d'argent et vous faites la plonge jusqu'à Eauprofonde mais ne m'embêtez plus avec vos histoires. Il se tut et se recoucha négligeamment sur la table, attendant que les deux nains se décident.

- Quoi?! Mais je suis guerrier et mon frère prêtre! Nous pouvons faire cent fois mieux que de passer l’éponge à longueurs de journées. Et pour être voyageur certainement pas! Sachez que les nains ne s’achètent pas et cela se voit que vous n’en avez jamais vu des vrais! Houuurgh! Izdriil était énervé. Il estimait avoir passé trop de temps avec ce misérable et il décida donc d’en finir d’une façon ou d’une autre.

- Tu nous laisses monter voir ton capitaine, c’est la meilleure solution. Ou bien je répands tes tripes sur le quai de cette ville magnifique qui sera souillée par tes abats impurs d’humain! Tu choisis. Nous sommes deux. Nous te tuons. Nous filons. Et nous trouvons un autre moyen de monter sur ce bateau. Bon. Je pense avoir été clair! Le plus malin devrait être toi, tu es maître de la situation, gâcherait tu ta vie juste parce que tu n’as pas laissé monter deux nains voir ton capitaine ou ton quartier-maître? Tssss... Si ta femme te voyais, elle aurait honte... Enfin d’abord faudrait-il que tu en aies une, vu ta face de Sanglier ça m'étonnerait, hmpfff!!! Allez fais pas le bête maintenant laisses nous monter comme cette demoiselle. Izdriil avait maintenant dévoilé une face cachée de lui que seul Thörimor connaissait et qui était digne d’un guerrier nain. Izdriil n’aimait pas la façon dont l’humain se moquait de lui.

¤Il me prend pour un pied de chaise. Ne cessant de suivre le mouvement de la chaise soumise par la personne assise. Allant et venant gentiment. Mais quand le pied de chaise en a marre il casse et l’homme assis dessus fait de même. Donc moi je casse et lui il va morfler.¤ Izdriil sortit sa hache de guerre naine et la passa sous le nez du recruteur. "Fraîchement achetée... Hmm, j’ai hâte de pouvoir bientôt l’essayer. Alors... Laisse nous monter, tu veux?"

Izdriil agacé par le regard du recruteur n'en pouvait plus et sa rage eu raison de lui. Il poussa la caisse violemment sur lui de façon à le faire tomber précipitamment. La caisse maintenue sur son torse Izdriil appuyait avec son pied de toutes ses forces pour maintenir le marin en dessous. Dans tous ses états, Izdriil hurla. Le souffle alerte, il foudroyait le recruteur du regard avec un oeil traversé de vaisseaux sanguins prêts à exploser ainsi que ses joues, remplies d’air. "Allez bats-toi maintenant!!! J’ai une proposition à te faire."

- Tu n’appelles aucun garde. Aucun!!! Et on fait un duel, Thörimor et moi, contre toi, puisque nous sommes deux à vouloir monter et tu es seul à refuser! Si nous gagnons, nous montons tranquillement et tu ne montres plus jamais ta sale face devant nous durant tout le voyage sauf pour nous préparer des bons repas. Ce serait encore mieux si tu nous les apportais avec une cagoule sur la tête. Et ton capitaine nous donnera du travail merveilleusement bien payé sur ce beau bateau jusqu’au moment final du voyage. Amarré, je ne veux qu’aucun garde ne nous attende au quai d’Eauprofonde. Si en revanche nous perdons, nous montons sur ce bateau en tant qu’esclaves! Maintenant si tu refuses le duel, c’est soit pour nous laisser monter normalement soit je t’écrase le cou. Alors n’appelle aucun garde. Sache que nous sommes assez bien équipés pour nous volatiliser en deux secondes et pour te trancher la gorge vivement! Maintenant décide toi, tu as le choix... Tu nous laisses monter normalement ou tu meurs c’est clair! Ou bien tu te bats, hé, hé! Izdriil se retourna vers Thörimor et jeta un vif coup d’oeil circulaire autour du quai. Puis il retourna dans les yeux de son ennemi.

hörimor regarda le recruteur dans les yeux en lui disant : "Est-tu fous humain? Tu veux vraiment que la colère de mon frère s'abatte sur toi, idiot que tu es? A mon avis tu ne connais vraiment pas Izdriil quand il est vraiment en colère! Ce vieux fou qu'est mon frère serait prêt à tout pour tuer une personne qui manque de respect à notre race. Et c'est le premier à se mettre en rogne pour un rien, enfin dans ce cas là ce n'est pas un rien, tu nous as proposé d'être tes esclaves, tu nous as demandé de payer pour entrer dans un bateau qui normalement est gratuit, enfin je crois qu'il est normalement gratuit, car tu n'as rien demandé à l'autre femme si mes souvenirs sont bon. Tu trouves que nous n'avons pas de force et que nous ne pouvons être vos égaux? Nous ne sommes pas égaux à vous, nous sommes largement supérieur à vous, en tout cas à toi, la preuve en est de votre accueil raciste et insultant envers nous. Vous devriez subir la colère de tous les Dieux, et des plus horribles sortilèges qui existent sur cette planète pour oser insulter des nains de bon-à-rien sans même connaître les personnes à qui tu parles, tu est vraiment qu'un fou ambulant.

- Je ne suis pas un nain qui aime la violence, enfin si un peu... Mais je n'aime pas ce qui tient du barbarisme... mais j'avoues que j'aime bien me battre. je me rappelle, il y a environ cinq ans, je me suis battu avec un vieil ami, on était d'assez bon amis d'ailleurs et on voulaient voir qui était le plus fort, même que Izdriil mon frère disait que j'allais perdre, comme si j'allais perdre contre mon ami Critasor qui... Thörimor toussa, et il reprit la conversation.

- Heu... Je crois que je m'égare de la conversation de départ, où en étais-je avant que je me mette à parler de mes anciens combats? Heu... A oui je me rappelle... Alors donc si tu choisis de te battre contre nous, tu peux t'attendre à coup sûr de perdre et sûrement d'une mort assez douloureuse, si tu choisis de nous laisser passer, tu n'auras qu'à nous livrer notre nourriture et il ne t'arrivera rien, et si tu décide d'appeler de l'aide, attends toi à une mort très barbare et très douloureuse. D'ailleurs j'ai même été conseillé par l'un des marchands de notre ville, qui lui à été conseillé par un membre de sa famille qui était faiseur de tortures, un très bon tortureur, il m'avait donné de très bon conseil pour torturer rapidement. L'une de ces tortures est faite en deux temps et te tue lentement en sept longues heures, j'ai déjà essayé cette technique, et il faut dire quelle marche très bien... Hé hé, tu te rappelles la fois où j'ai tué l'orque qui voulait s'en prendre à une pauvre naine? C'était le bon temps ça... Alors, tu décides quoi vieu fou? Te battre et mourir, ou nous laisser passer? A toi de choisir. Thörimor fit un léger clin d'oeil à Izdriil en lui faisant un signe de la tête avec un léger sourire pour faire semblant que c'était vrai, mais cela était évidemment faux, car Thörimor n'avait encore jamais vu d'orque de sa vie. Le prêtre sortit ses armes, et parla à l'idiot du village, qui pour Thörimor était tout simplement le recruteur.

¤J'espère qu'il va nous laisser passer et nous donner de la bonne nourriture sur ce bateau, car je commence à avoir mon ventre qui gargouille, c'est normal, car j'ai point pris de petit déjeuné ce matin, il me faut une portion de nourriture avec une bonne boisson alcoolisée pour que tout reparte normalement.¤ Thörimor, ayant encore ses armes dans ses mains, rangea l'un d'entre elle, et prit une corde et annonça à l'idiot en lui mettant la corde sous le nez : "Sinon tu as encore la solution du suicide, tu as juste à te pendre..."

MJ
Test de bluff du marin:17(dé)+3=20:Réussite
Test opposé de psychologie d'Izdriil:2(dé)=2:Echec
Test opposé de psychologie de Thörimor:16(dé)=16:Echec

Le marin ne tenait plus, on se foutait de sa gueule ouvertement, ces deux nains commençaient sérieusement à l'exaspérer. Non, bien sur que non ils ne seraient pas pris comme matelots, mais ils avaient visiblement du mal à le comprendre. Le marin était bloqué à terre et ne pouvait pas se dépétrer, de tout manière il ne l'essayait pas. Par contre, il vit, descendant la passerelle, ameuté par les cris, deux matelots. Il décida de poursuivre la conversation avec les nains afin qu'ils ne voient pas les marins qui s'approchaient dans leur dos.

- Mais messires, vous faites erreur, j'ai autorisé les deux jeunes femmes monter dans le bateau pour y rencontrer le capitaine, pas parce qu'elles étaient acceptés. Je ne vous aie pas donné la même faveur car je sais que vous avez encore moins de chances. Je vous dis, payer le voyage n'est pas exhorbitant et faire la plonge n'est pas la honte la plus basse. Mais bon de toute façon, si vous prenez la peine de vous retournez, vous saurez que nous pourrons bientôt discuter plus tranquillement." En effet, les deux marins s'étaient glissés dans le dos des nains et n'étaient pas très loins d'eux. Ils avaient l'avantage de la surprise et menaçaient les deux nains de leurs dagues.

Pendant ce temps, un marin arriva dans la cabine du capitaine pour le prévenir qu'un des matelots se faisaient agresser en ce moment même. Le quartier maitre, qui s'y trouvait déclencha immédiatement l'alarme générale et cria des ordres dans tous les sens. En très peu de temps, quatre autres matelots étaient sur le pont principal, armés jusqu'au dents et prêts à affronter les nains en furie.

une n'en revenait pas. Alors qu'elle se dirigait vers la porte du capitaine, le grabuge et l'alarme donnée par les marins stoppèrent son action. Elle était à présent devant le pont d'embarquement du navire, spectatrice de la ridicule prestation des deux nains. Des marins lourdement armés passèrent devant elle pour rejoindre le recruteur qui l'avait laissé monter. La jeune femme fut prise de pitié pour les deux nains, qui étaient si misérables par leurs menaces qui se rapprochaient plus de la supplication et leur comportement puéril. Elle descendit lentement le pont, et éleva la voix afin d'être entendue par tous les protagonistes...

- Excusez moi, mais... Exucusez moi, j'aimerai régler cette affaire si vous le permettez! Se battre ici et entre nous n'apportera rien de plus que des membres cassés, si vous voulez mon avis. "Une hache vous est aussi utiles dans cette situation qu'une paire de chaussette trop souvent utilisée. Je suis également surprise qu'un représentant de l'ordre des prêtres ne fasse pas plus preuve de sagesse dans une situation pareille. Vous souhaitez vous faire engager mais n'êtes déja pas capable de vous sortir d'une telle situation! Je comprends ce marin d'avoir des doutes. Dit la belle se rapprochant, et passant devant les marins pour se plaver en face des petits agresseurs. Ses yeux turquoise se posèrent sur le couple de nains. Elle se retourna vers le recruteur, ignorant ouvertement les autres marins.

- Je vous demanderais d'excuser ces deux personnes, qui n'ont probablement pas su bien s'expliquer. En tant qu'habitants de Faerûne, ils sont frères et amis pour moi comme pour vous, et méritent tout autant que quiconque qu'on leur donne leur chance. Je pense qu'ils sont conscients des conséquences de tels actes en pleine mer, et s'ils ne le sont pas... J'aimerai que vous et votre capitaine donniez une chance à ces deux nains. Soient ils donnerons le meilleurs d'eux même sur les mats et le pont, soient ils le feront entre un seau d'eau et une brosse. Je parle bien sûr au nom de la compréhension et de la pitié envers toute chose, et je demande ici votre bienveillance... Un sourire plein de bonté se profila sur son visage tandis qu'un regard candide se posa sur le marin.

-

Le nain fut très étonné de l'intervention de cette jeune femme qui était peut-être la seule qui le sauverait lui et Thörimor. Ils étaient bien dans le bousin. Ces lâches de marins étaient venus secourir ce raciste d’humain... Peut-être parce qu’il ne pouvait pas se battre seul... Peu importe. Izdriil devait réfléchir. Il se sentait pris pour un moins que rien. De plus, il fallait l’intervention d’une créature femmelle pour les aider? C’était d'une idiotie! Aucun nain digne de ce nom ne se laisserait aider par une femme plus grande que lui surtout ne la connaissant pas! Mais là c’était différent. Il voulait à tout prix monter sur ce bateau mais avec un équipage tel que celui là, prêt à les tuer d’une minute à l’autre, ça serait impossible... Si la jeune femme parvenait à les faire monter normalement, Izdriil et Thörimor lui devraient une fière chandelle...

- Hé toi! Crois-tu réellement qu’autant de marins se laisseront avoir par une femme comme toi?! Tssss... Voilà encore la stupidité des grandes femmes! Grande en taille, mais un cerveau d’orque! Mais... Izdriil se rapprocha de la femme, laissant un pied sur la caisse. "Si vous parvenez à les convaincre, vous serez la seule femme autre qu’une naine à qui j’aurai honneur de parler gentiment! Allez, sortez nous de là maintenant, les nains vous font confiance... en quelques sortes... Et toi, tu n’es qu'un lâche! Je te demande un duel et tu appelles la famille canard? N’importe quoi, aurais-tu réellement peur d’un nain... Ha, ha, ha, ha. Laisse parler cette femme et accepte sa demande!

Izdriil était perdu, il aurait aimé se battre mais avec l’affluence de marins ce fut impossible. Cette femme ne lui inspirait guère confiance mais il pensait qu’elle était le seul moyen de les faire monter à bord... Ce pauvre guerrier n’aurait jamais imaginé que monter sur un bateau comme celui là demandait courage et chance. Il attendait sagement que le marin prenne enfin une décision... ¤Qu’il accepte sinon là, je deviens fou, complètement fou!¤

ayaephel arriva en retard au rendez-vous que lui avait donné son amie. Il avait passé une bonne partie de la matinée sur la crique non loin du port à écouter la mer. Lorsqu'il sortit de ses pensées, il couru pour retrouver la prêtresse, cette derniere lui ayant brievement parlé d'un bateau ou il faudrait s'engager. Gayaephel n'avait que faire du bateau, mais cette pretresse était la seule personne en qui il eut confiance, il la suivait donc dans ses déplacements. Lorsqu'il arriva sur les quais, il regarda avec emerveillement la proue du bateau en forme de dragon, et s'efforça à la garder à jamais dans sa mémoire.

La deuxieme chose qui le frappa, fut la présence de nombreux marins armés, qui descendaient du bateau. Il vit les deux nains et comprit vaguement la situation. Tout à coup, une voix qu'il connaissait bien s'eleva dans les airs. Il leva les yeux et aperçut Lune, qui demandait de laisser sa chance au deux nains. Scrutant la foule, Gayaephel aperçut enfin celui qu'il pensait être le recruteur. Il avança d'un air nonchalant vers celui-ci, passa devant les nains fauteurs de troubles, se posa devant le recruteur et lui dit : "J'ai été marin et je désire travailler sur ce bateau, avec la jeune femme que vous voyez ici."

MJ
Le recruteur se sentait vainqueur dans cette histoire, les deux nains qui l'avaient agressé était maintenant soumis et le sous-officier put reprendre un peu de son honneur. Avec un air supérieur, il répondit à la demi-elfe qui se présentait : "Encore une femme, décidément c'est pas mon jour, je ne vais pas inscrire un seul nom sur cette feuille avant la fin de la journée. Je dois juste régler un petit problème, je m'occupe de votre cas juste après." Il détacha son regard du corps de la belle femme pour en revenir aux deux nains. Encore une fois sa mine se renfrogna en voyant ces vermines...

- Bon, vous voyez qu'il ne fallait pas s'énerver, regardez à quoi cela vous a mené. Maintenant vous allez sagement obéir. Vous allez me jeter cet allume-feu, ça vous évitera de faire bruler le bateau si toute fois vous embarquez. A propos, sachez qu'on attaque pas sans représaille un gradé, donc le coût du voyage sera monté à quinze pièces d'or pour vous deux, autrement environ sept pièces d'or chacun. Vous avez encore la possibilité de faire la plonge mais ça sera en tant qu'esclave, vous serez nourri mais certainement pas payé. A vous de voir si vous voulez toujours embarquer. Puis se tournant vers la prêtresse qui était intervenue...

- C'est gentil de votre part, madame, d'essayer de calmer l'histoire. Mais si je leur refuse ce poste quand ils me le demandent, ce n'est pas pour le leur offrir quand ils me menacent. Ils ont mal agi, ils sont récompensés comme ils le méritent. Et pour votre part, êtes vous allé discuter de votre contrat avec le quartier maître? C'est le moment, il est juste là. Le recruteur désigna un homme qui était accoudé à la rambarde du pont principal, interessé de savoir comment se débrouillaient ses hommes... Le recruteur s'adressa de nouveaux à la jeune demi-elfe qu'il avait fait attendre.

- Justement mademoiselle, c'est à lui que vous devez vous adresser si vous désirez embarquer. A ce moment là, le quartier maître fit un petit signe de la main au deux jeunes femmes, leur signifiant de le suivre, et il retourna vers les cabines pour entrer dans celle du capitaine. Les marins, avaient encore doublés en nombre et entouraient avec méfiance les deux nains pour s'assurer qu'ils ne fassent pas encore un mauvais coup.

ayaephel eut un sourire amusé lorsque le recruteur l'appela mademoiselle. Ce n'était pas la première fois qu'on le prenait pour une femme avec ses gestes efféminés et sa voix aiguë. Il ne jugea pas utile de l'informer de son état civil, il s'en apercevrait bien assez tôt. Il jeta un bref coup d'oeil sur le quartier maître, regarda Lune, puis s'engagea sur la passerelle.

C'est maintenant que tout se jouait. Cependant, après l'éclat des deux nains, il espérait que le contre-maître serait heureux de voir se présenter autre chose que des fauteurs de troubles. Il regarda les deux nains et sourit de nouveau à l'idée de les voir nettoyer le pont sans être payé durant le voyage. Quel idée de provoquer ainsi un recruteur qui avait toute une flotte de brave marins près à l'aider en cas de besoin. Ces deux nains n'avaient que ce qu'ils méritaient, et devaient même s'estimer heureux de ne pas être jetés par dessus bord une fois en pleine mer. Ayant déjà travaillé sur un bateau, le demi-elfe savait ce qui arrivait aux déserteurs ou aux feignants sur certain bateaux. Ces deux là feraient bien de ne pas renier à la tâche! Gayaephel entra le premier dans la cabine du capitaine prêts à le convaincre que ses talents lui serait plus qu'utiles.