Retour à l'auberge., Une bonne nuit de repos en perspective.

on repas terminé, le prêtre écouta Stor parler comme il savait chanter, de manière enthousiaste, spontanée avec des étoiles pleins les yeux. Un coude sur la table soutenant sa tête, il cachait derrière sa main un sourire à cette constante attitude rafraîchissante qu’arborait le petit barde. Même si sa nature lui interdisait une pareille conduite débridée, Absurbanipal n’en aimait pas moins voir agir ainsi celui en qui il avait de plus en plus de respect et de sympathie.

- Vous parlez là d’un long voyage ami Stor, ce détour nous compliquera certainement la tâche avec ce temps si étrange qui se déchaîne en ces terres du Nord. La canopée des arbres nous offrirait certainement sa protection contre ces intempéries mais il semble que vous connaissiez suffisamment ce Boilune pour nous le déconseiller, cela n’est donc pas forcément une bonne idée. Pour mon édification personnelle dites-m’en plus sur ce Jarthon, qui est-ce? Vous en parlez comme le meneur d’une secte d’une part, mais comme d’une sorte de bande de sanguinaires chasseurs d'autre part. Ces yeux sombres se posaient sur ses compagnons cherchant à déceler si son avidité d’informations dérangeait l’un d’entre eux.

jöllnir eut un sursaut, il était ravi de pouvoir porter son attention sur quelque chose de si différent que ce qui avaient pu les occuper jusque là. L’énonciation du nom de ses 'cousins polaires' éveilla un souvenir dans son esprit et ses yeux s’illuminèrent, ravi qu’il était d’en entendre enfin quelque chose au milieu de cette région sauvage. ¤Une semaine de marche, moitié moins pour des morts-vivants qui n’auraient pas besoin de repos... Et si notre passage par le tumulus n’était pas aussi vain qu’il le semblait?¤

- Je ne connais pas votre Jarthon mais j’ai entendu parler des Inugaakalikurits, vous les prendriez pour des oursons polaires que vous n’auriez pas tout à fait tort tant ils préfèrent chasser, plus pour le jeu que leur subsistance, que le grand art de la forge. Ils n’ont pas grand-chose de nains vous savez, mais ils sont, parrait-il, accueillant.

Ni les géants ni les Orcs n’effrayaient particulièrement le nain, il se dit même qu’il eut pu prendre plaisir à combattre de véritables adversaires de chair et de sang. Terminant à son tour le copieux repas, il s’assit plus confortablement en attendant de Stor d’en savoir plus sur ce mystérieux chasseur. Lui reportant son attention, il s'amusa de le voir tout sourire : "Je vois que la perspective d’une longue marche, traqués par des monstres et sans doute chassés par d’autres te ravis! Voilà qui fait plaisir courageux halfelin! Mais éclaire-nous donc que nous puissions partir avant que cet entrain ne retombe!"

linya écoutait chacun avec attention. Au moins semblait-il que Stor connaissait bien la région, ce serait toujours ça de prit. Par contre à la mention des géants elle se demanda si elle serait à la hauteur, sans mauvais jeux de mots. Etrangement le fait d'être la seule demoiselle, elfe de surcroît, du groupe lui parut un brin déplacé, voir étrange. Ne risquait-elle pas de les ralentir? De les mettre en danger par simple incompétence? D'un autre coté elle n'était jamais allée aussi loin dans les terres. Peut-être atteindraient-ils la mer la plus au nord, celle des glaces fondues... Non! Flottantes! Elle se souvenait vaguement d'une carte des côtes qu'elle avait observé, plus jeune, se demandant où était son père, dans quelle mer. Peut-être trouveraient-ils un fleuve, quelque chose qui les mènerait jusqu'à elle... Les elfes aquatiques résistaient-ils à pareille température? Résisterait-elle à ce climat vigoureux? Lunargent et Quaervarr avaient déjà un climat assez rigoureux, accentué par les derniers dérèglements dont ils traquaient la cause... Mais l'Epine dorsale du monde. Le froid était autre là-bas, il leur faudrait correctement se protéger. Si jamais ils se retrouvaient mouillés, trempés comme ils étaient arrivés à l'auberge, ils risquaient de finir gelés sur place... La druide gratouilla Embrun d'une main distraite. Si elle pensait à son père et à son espèce, Mjöllnir semblait discourir sur des cousins éloignés.

- Tu sais Mjöllnir, si tu entendais l'avis de certains elfes sur les elfes aquatiques... En somme les Inugaakalikurits sont un peu notre pendant dans la civilisation des nains, non? Elle regarda ses mains, un brin nostalgique. Si parfois elle était mal reçue, qu'en serait-il de ces nains polaires? Peut-être en avaient-ils déjà vu, mais elle doutait sérieusement de cela... Les nains avaient parfois des relations tendues avec les elfes... Et l'eau... Alors avec une elfe aquatique! Elle s'ébroua de sa pensée, Mjöllnir prouvait bien qu'on pouvait dépasser, et de loin, les 'on-dit' et les 'réputations'. Elle sourit sans s'en rendre compte, regardant l'halfelin, les yeux brillant, en train d'envisager ce qu'il pourrait leur arriver. Nuls doutes que cela constituerait une superbe chanson!

- Jarthon et ses adeptes... Non, ça ne me parle pas non plus! Elle regarda Stor, curieuse d'en savoir plus. Etait-ce un prêtre tout comme Absurbanipal? Un chef de milice? La tête d'une guilde quelconque...? Ou tout simplement le chef d'une tribu de la région?

out le monde semblait pendu à ses lèvres. Stor, en bon cabotin, n'était jamais si heureux que lorsqu'il avait réussi à capter l'attention générale. Etre au centre de toutes les sollicitudes convenait parfaitement au barde malicieux. Souriant, il fit semblant de réfléchir un peu, comme s'il fouillait dans ses souvenirs. Regardant tour à tour chacun de ses futurs compagnons d'aventure, il répondit, baissant légèrement la voix, sur un ton mystérieux...

- Oui, Jarthon règne en maître dans le nord du Boilune. Il n'en sort que pour attaquer les intrus ou alors trouver du gibier pour une de leurs Grandes Chasses. Je ne suis pas un très bon conteur, mais il me semble retrouver le souvenir d'une musique. Oui, une chanson existe, décrivant un peu mieux ce qui se passe à Griffecreux... Reprenant sa Yartingue en main, le halfelin en gratta les cordes, fredonnant la complainte. Puis, sa voix se fit plus chaude et il commença à chanter l'histoire de Jarthon et de ses adeptes du Sang noir :

- Jarthon rôde et la forêt s’agite
L'éventreur chasse parmi nous, la, la, la
Les chairs de sa victime palpitent
Son sang est bu jusqu'au bout.
Voyageur qui, au Boilune, passe
Que tes pas se hâtent d'avantage,
Car les cris de la meute en chasse
Ont jailli, tristes et sauvages.

- Demi-elfe vivant à Lunargent,
Il pourchassait les garous, la, la, la
Mais, mordu par un blaireau sanglant,
Il devint vite comme fou.
Maintenant, à Griffecreux, habite
Parmi les adeptes du Sang noir.
Il ne quitte la tanière où il gîte
Que pour adorer Malar.

- Lycanthropes l'entourent et l'assistent
Protégeant l'accès au bois, la, la, la
Dans la chasse, ils traquent en vrais artistes
Leur victime, une fois par mois.
Puis autour des dépouilles se rassemblent,
Pour honorer le Seigneur Bestial,
Au Chant du sang, tous les êtres tremblent
Et s'enfuient bien loin du Val.

Sur un dernier accord, Stor reposa sa Yartingue, songeur : "Adorateur de Malar... Voilà qui nous rapproche de la rivalité entre Vallar et Morlar. Penses-tu, ami Simaïus, que les adeptes du Sang noir du Boilune soient impliqués également dans cette odyssée?"

Jet de Représentation de Stor : 1(Dé)+8=9 Echec.

linya écouta avec beaucoup d'attention la chanson de Stor concernant Jarthon. Le petit barde était vraiment un puit de savoir intarissable pour l'instant! Elle eu la chair de poule, comprenant au fil des notes la nature secrète et pervertie de l'homme et son clan, les adeptes du Sang Noir... Un lycanthrope... Pire que de mourir de sa main, la morsure d'un tel être promettait mille tourments, solitude et désespoir à la malheureuse victime. De plus, nuls doutes qu'ils feraient des gorges chaudes, dans tous les sens du terme, d'une servante de Sylvanus... Mais les lycanthropes, bien que toujours dangereux sous leur forme humaine pour peu qu'ils ne cherchent pas à résister à leur mal et s'en réjouissent, étaient sous la coupe de certaines lois... La lune... Il fallait savoir s'ils passeraient sur leur territoire à la pleine lune, car dans ce cas il leur faudrait faire preuve d'une prudence redoublée et se préparer à passer des nuits assez agitées... Embrun sentant le trouble de sa maîtresse face à cette nouvelle sorte d'ennemi se mit à ronronner pour la rassurer, lui mordillant gentiment les doigts

- Il est vrai que si quelque chose se trame et que d'anciens meneurs se relèvent de leurs cendres, il n'est pas improbable que ce 'clan' soit contacté afin de servir d'hommes de main... Ou de gardes, ils doivent être redoutablement efficaces... Mais je parle sans savoir vraiment, et je dois exagérer comme toujours quand je pense tout haut... Elle rougit légèrement, faisant virer son teint bleu à un violet léger presque. Elle se resservit une copine d'eau, un cruchon, à sa demande, ayant été disposé sur sa table. Elle prit une gorgé afin de se donner une certaine contenance. Elle se mit à froncer les sourcils.

- Je suis désolée d'étaler ainsi mon ignorance mais... Comment se défendre contre ce type de créature, j'ai vaguement entendu dire qu'on devait utiliser de l'argent mais... Enfin ce ne sont que des rumeurs et des croyances fétichistes qui ne sont pas fondées. Et il vaut mieux se préparer soigneusement si on passe non loin de leur territoire. Elle finit par se taire, ayant un brin peur d'avoir paru ridicule de poser pareilles questions. De toute façon s'il fallait de l'argent, à part leur lancer leurs bourses à la figure, ils auraient du mal à en trouver à leur disposition.

¤A moins que le Dieu d'Absubanipal accepte d'armer nos bras. Surtout contre ces créatures ayant leur domaine dans la nuit... Enfin, j'espère.¤ Elle regarda ses compagnons un à un... Comment réagiraient-ils si l’un d’eux était mordu et contaminé par cette malédiction? Et cette personne changerait-elle ou serait elle possédée par le mal, même de jour et hors période de pleine lune? La druide farfouilla au fond de sa mémoire, certainement moins remplie que celle de Stor, mais elle ne se souvenait pas qu’il existât un remède contre ce mal!

MJ
La discution commençait maintenant à aller bon train et les idées ainsi que les craintes de chacun prenaient forme, révélant la complexité et la difficulté d'une telle aventure. Tout était à prendre en considération et il ne fallait rien oublier sous peine de le payer cher plus tard. L'heure n'était plus aux demi-mesures, ce serait certainement une question de vie ou de mort, telles étaient les règles du jeu dictées dans les Marches d'Argent dès que l'on s'éloignait un peu des grandes vallées fluviales du Raurin, du Dessaryn ou du Mirar. Simaïus regardait sa fille en train de discuter avec Saernus. Enfin, il ne la regardait pas vraiment et semblait plus perdu dans ses pensées en train de mesurer la gravité de la situation et s'apprêtait sans doute à dire quelque chose d'important. Stor l'avait déjà vu à maintes reprises dans cet état presque sinistre lorsque le nom de Sang Noir était prononcé.

- Voilà une excellente question... Si nos théories de la veille s'avèrent fondées et si Morlar autant que Vallar a bel et bien été réveillé cela n'a put se faire tout seul et le peuple sauvage des lycanthropes ne peut que profiter d'une hypothétique résurrection du fils de Malar. Par contre si le mal ne vient pas d'eux, il ne faudrait pas qu'ils se réjouïssent de cela en l'aprennant, car cet ennemi endormi ne tarderait pas à se réveiller pour se mettre en travers de votre chemin. Simaïus ressortit sa pipe et son tabac qu'il posa sur la table. Il n'y avait plus grand chose à manger sur la table et il fallait compter sur le halfelin pour se charger du reste.

- Tout cela est à envisager, mais ne reste que supposition pour le moment mes divinations ne s'accordent uniquement sur le fait que la tombe de Vallar a été profanée et qu'une antique magie, très puissante et très dangereuse c'est du même coup soudainement réveillé. D'un geste instinctif, le vieil homme voulu finir son gobelet de vin pourtant vide depuis longtemps, il ne parvint qu'à en arracher une goutte mais fit mine de la savourer tout de même...

rave, Stor écoutait attentivement Simaïus. L'anxiété de son ami était nettement perceptible. Se resservant machinalement, le halfelin achevait consciencieusement de débarrasser la table de toute forme de victuailles. Tout en faisant travailler sa mâchoire, ce qui avait au moins l'avantage de le faire taire quelques instants, il fronçait les sourcils, signe d’interrogation chez lui. Avalant enfin la dernière bouchée, il toussota et se racla la gorge, puis regarda d'un air désolé la table où ne subsistaient plus que quelques miettes du repas. Réfléchissant à voix haute, il en fit part à ses compagnons :

- Bon, voyons voir. Le temps que s'équiper correctement, tant en vêtement qu'en provisions de route et la journée risque d'être déjà bien engagée. Il n'est pas prudent de se mettre en route de nuit, surtout par un temps pareil. Je propose que nous consacrions l'après-midi qu'il nous reste pour fignoler notre expédition. Et, demain matin, après un solide petit déjeuner, nous pourrons nous mettre en route. Je pense que le plus sage est de rejoindre la piste menant vers le nord, puis à l’intersection avec la Coulée Rouge, de remonter la rivière jusqu'à sa source. Nous éviterions ainsi de longer de trop près le Boilune et ses tristes habitants...

Regardant tour à tour chacun de ses compagnons, le barde eut un petit sourire. L’excitation recommençait à le gagner, son tempérament aventureux reprenait le dessus, faisant taire les voix qui s'étaient élevées en lui pour le rappeler à plus de prudence : "Nous ne sommes pas très bien équipés pour affronter les adeptes du Sang noir. En effet, belle Ylinya, les armes en argent sont hautement souhaitables en cas d'affrontement avec des Lycanthropes. Ami Simaïus, sais-tu si nous pouvons espérer trouver, à un prix raisonnable s'entend, de telles armes à Quaervarr ?"

ux propos de Simaius, le prêtre mulhorandi tenta de se remémorer quelques éléments de son enseignement religieux concernant les divinités extérieurs à son panthéon. Malar… qu’évoquait donc ce nom pour lui? Mais bien vite Stor, rebondissant sur les sujets, tel un bouquetin sautant sur les rochers escarpés des collines rocailleuses, le ramena à la situation présente qui était d’organiser les préparatifs afin de s’assurer de la profanation de la tombe du puissant Vallar. Même si il pensait tout comme son ami halfelin que les vêtements et les provisions seraient indispensables, bien qu’il peut lui-même en demander à son divin maître en dernière échéance, son attention était certes plus attirée par la demande faite concernant des armes d’argent. Ayant quelques connaissances occultes, il lui revenait présent à l’esprit que les ‘garous’ qu’avait mentionné le barde ne présentait un vulnérabilité qu’aux armes faites de ce métal noble et à la magie. Certes il existait toujours un doute pour lui, puisque dans son pays, les lycanthropes ne devaient pas provenir des mêmes souches animales. Aussi se permit-il de renchérir sur ces dernières paroles.

- Comme souvent, vous avez entièrement raison messire Stor. Il nous faut nous soucier de nos préparatifs avec le plus grand soin, et puisque vous parlez de se prémunir d’éléments contre ces change-formes, je suppose que vous escomptez finalement que nous passions par les bois? Dans tous les cas, le cycle naturel de ces créatures les prédispose effectivement à agir la nuit. Mais j’ai entendu dire que les plus puissants d’entre eux maîtrisent tellement bien leur pouvoir qu’ils peuvent s’y adonner même en plein jour. Mais je ne sais pas si dans un village aussi petit et reculé que Quaervarr nous aurons la chance de nous fourbir d’armes en argent.

e Nain patientait, les poings serrés sur les cuisses, prêt à partir depuis l’intervention de Stor, et voilà qu’ils semblaient tous vouloir reporter leur départ au lendemain matin. Cette inactivité lui pèserait trop pour l’accepter et il préférerait de loin profiter de l’occasion pour offrir à Amra une démonstration de la reconnaissance qu’il lui vouait encore.

- Par ma barbe, après les morts-vivants, les lycans! Je doute autant que vous qu’il y ait ici de quoi nous équiper en armes en argent. Il est possible de les tremper par un procédé alchimique mais là encore je s’rais surpris d’apprendre que vous possédez la forge nécessaire. Ces créatures maudites résistent terriblement aux coups, nous n’aurions aucune chance contre plus d’un d’entre eux sans armes appropriées... et encore... ou sans magie peut-être mais j’n’y connais pas grand-chose.

Il se tourna machinalement vers la druidesse qui lui avait déjà démontré ses capacités en matière de magie, revenant sur son comparatif avec les Nains du Nord. : "Je suppose qu’on peut dire ça oui, c’est possible. Mais tu es la première de ton espèce que je rencontre, difficile à dire si vous êtes tous pareils. Sur qu’on ne part plus aujourd’hui? J’vais en profiter pour donner un coup d’main aux p’tits gars d’ici pour réparer ce qu’il reste à réparer après la tempête de cette nuit."

Après s’être assuré que l’on attendait plus rien de lui à table, il se leva et s’approcha de la fille du devin pour lui proposer ses services. : "Dame Amra, je ne vous dérange pas?"

linya écouta chacun, gardant en son fort intérieur. Encore une fois le temps leur faisait défaut. Elle avait un peu de peine pour Mjöllnir, elle se doutait que l'inactivité d'une journée risquait de lui coûter. Mais les paroles de Stor étaient sages. Si eux deux arrivaient déjà d'un voyage et étaient donc plus ou moins équipés en conséquences ce n'était peut-être pas forcément le cas pour Absurbanipal ou Stor. Il faudrait prévoir des vêtements chauds, des vivres, de quoi boire, des couvertures, des tentes... Bref, de quoi survivre dans des régions aussi inhospitalières que celles-ci! Elle lança un rapide coup d'oeil au prêtre. Elle pensait avoir compris qu'il n'était pas spécialement habitué au froid qu'ils risquaient d'affronter en chemin, elle espérait que le prêtre s'en sortirait indemne! Même s'il n'avait pas la même vocation que Stor, nuls doutes qu'il en étonnerait plus d'un en racontant ses aventures aux siens lorsqu'il serait rentré chez lui. Sentant les pensées tournées vers Absurbanipal, Embrun se leva, s'étira et alla s'installer royalement sur le sgenoux de l'homme sans lui demander la permission ou quoi que ce soit, provoquant un sourire chez la druide. Cette dernière regarda Mjöll' allant proposer son aide à Amra.

- C'est certain que nous allons avoir besoin de fignoler nos préparatifs... Elle passa une main dans ses cheveux, les ramenant derrière ses oreilles. Chose qu'elle faisait rarement quand elle songea à son geste... "Si comme vous dites, Simaïus, les denrées et les fournitures vont être chères ici, je doute que nous trouvions des armes en argent en effet. Ou tout simplement qu'elles nous soient abordables, tout simplement." Elle sourit à ses compagnons. "Je ne sais pas si je serai à même d'être efficace dans toutes les situations mais vous pouvez compter sur moi! Je peux déjà m'occuper des vivres avec l'aide de Dame Amra ou de vous, Sage Simaïus... Mais demain il faudra partir à l'aube!"