Retour à l'auberge., Une bonne nuit de repos en perspective.

'arrivée d'Ylinya amena un peu de fraîcheur et d'humidité dans la salle. Souriant de toutes ses dents, Stor l'accueillit avec joie et enthousiasme, agitant son gobelet au risque de renverser un peu de liqueur : "Entre, entre, je t'en prie belle enfant et prends place avec nous. La nuit est bien longue dans nos contrées et il ne fait pas de mal de prendre un peu de temps pour la réunion entre amis, le soir avant d'aller se coucher. Attendons le retour de notre hôte et, les oreilles dussent-elles lui siffler, sa modestie dut-elle en pâtir, je m'en vais vous narrer l'histoire de ce héros qui souhaita se retirer des vicissitudes du monde extérieures pour tenir une auberge fort paisible et respectable."

Buvant une nouvelle rasade de la fameuse 'sève des arbres', le halfelin reposa son verre. Adressant un clin d'oeil malicieux à la jeune druide, il fit entendre quelques accord de son yartingue. S'assurant que tout son auditoire était présent et attentif, il commença son spectacle : "Oyez, oyez, brave gens, la vraie histoire de Tirry Gentillet, présentement maistre d'ostel du Cerf Siffleur. Cette histoire, je ne m'en vais pas vous la conter, mais vous la chanter, tout texte méritant d'être mis en valeur par une musique appropriée..." Caressant les cordes de son instrument, le barde commença son chant, à mi-voix, sur une musique lente tout d'abord, puis de plus en plus rapide et entraînante.

- La maman du petit homme
Lui dit un matin :
‘A seize ans t’es haut tout comme
Notre huche à pain.
A la ville, tu peux faire
Un bon apprenti.
Mais pour labourer la terre,
T’es ben trop petit mon ami,
T’es ben trop petit, dame oui!’

- Vit un maistre d’équipage
Qui lui rit au nez,
En lui disant : ‘Point n’engage
Les tous nouveau-nés.
Tu n’as pas laide frimousse
Mais t’es mal bâti.
Pour faire un tout petit mousse,
T’es ben trop petit mon joli,
T’es ben trop petit, dame oui!’

- En son palais de Suzail,
Vint trouver le roi.
‘Je suis prêt pour les batailles,
Sire, équipez-moi!’
Mais Arzoun, le souverain,
En riant lui dit :
‘Dragon pourpre ou fantassin,
T’es ben trop petit mon ami,
T’es ben trop petit, dame oui!’

- La guerre éclate en Cormyr
Par un triste matin.
Et Tirry voulut partir
Combattre les gobelins.
Les flèches passaient nombreuses
Au-dessus de lui,
En sifflotant dédaigneuses.
Il est trop petit ce joli,
Il est trop petit, dame oui!

- A la fin de la tourmente,
Malgré son chagrin,
L’armée revint, triomphante,
Sans son souverain.
Récompenses pour les héros,
La couronne offrit.
Il obtint un beau p’tit lot,
Une toute p’tite auberge pour l’joli.
C'est le Cerf Siffleur, dame oui!

Jet de Représentation de Stor : 19(Dé)+8=27 Réussite Mémorable. 40pex.

linya sourit à ses nouveaux compagnons de route qu'elle trouvait de plus en plus sympathiques. Elle s'installa à la table, finalement décidée à passer quelques instants avec eux avant de trouver le chemin de sa chambre. Elle attendit que le tenancier revienne avec un gobelet. Ce n'était pas tant pour le vin qu'elle restait que pour créer de nouveaux liens avec ces gens qu'elle ne connaissait que depuis peu de temps. Étrangement elle se rappela la dernière soirée qu'elle avait passée avec son ancien groupe... On aurait presque dit une autre époque que celle-ci. Elle mit ses coudes sur la table et mit son visage entre ses mains. Stor avait l'air particulièrement en forme ce soir... En effet l'halfelin s'était fendu d'une chanson particulièrement réussie. La jeune druide ne put s'empêcher de rire et d'applaudir le barde.

- Vraiment Maître Mousseracie vous êtes débordant de talent! Des idées passaient dans son esprit. Idées de femme bien sûr! Qui n'avait jamais rêvé d'entendre une ode sur soit? Elle rougit puis se rembrunit, une autre idée lui venant en tête. Elle se leva et se pencha vers son oreille, lui murmurant certains mots que lui seul put entendre. Puis elle retourna à sa place, souriante telle une amie qui venait de faire un cadeau pour un être cher.

- Même si nous n'arrivons pas à accomplir tout ce que nous devons faire je suis certaine que vous ferez une superbe épopée de notre histoire... Mjöllnir le moine nain, Absurbanipal le prêtre fils du soleil, Ylinya la druide bleue et Stor le barde aux mille histoires! Elle prit un air faussement sérieux, remuant un index vengeur "Mais il faudra me promettre de ne pas me transformer en monstre, nous sommes d'accord?" La druide tourna son regard vers le prêtre, lui faisant un clin d'oeil complice. "Profitez-en Messire Absurbanipal, posez vos conditions avant qu'il ne nous chante une chanson narrant notre rencontre!" Elle minauda comme une jeune fille insouciante aurait pu le faire et envoya un baiser de la main vers l'halfelin avant de se fendre d'un grand sourire

- Sérieusement Stor, vous savez rendre la bonne humeur, apaiser l'âme et, j'en suis certaine, attendrir un coeur de pierre...

la fin de sa chanson, Stor accueillit les applaudissements et les félicitations avec un sourire satisfait. Il avait atteint son but, donner un peu de joie et d'insouciance autour de lui, permettre à chacun de se détendre en oubliant un peu le chaos ambiant. Le barde devint grave lorsque la belle Ylinya lui glissa quelques mots dans le creux de l'oreille. Le visage redevenu sérieux, il acquiesça : "Ce sera avec plaisir que je composerai une ode à la gloire de tes compagnons, relatant votre bravoure face aux deux cents..." Le regard du halfelin pétilla de malice en entendant la deuxième demande. Fripon, Stor commençait déjà à imaginer certains vers relatant les premiers instants de leur rencontre.

- Oui, ne vous inquiétez pas pour cela. Je me fais un devoir de relater notre prochaine expédition avec dans le rôle principal, éclipsant les autres figurants, la merveilleuse druide à l'abondante chevelure d'azur. Les discutions allaient bon train et durèrent près d'une heure, encore arrosée par le vin de myrrhe, de plus Tirry ne laissait que rarement les gobelets vide et Stor malgré son entraînement à l'alcool eut tôt fait d'avoir la tête qui tourne. Etouffant un bâillement, le barde cligna plusieurs fois des yeux. La journée avait été assez éprouvante et la fatigue commençait à le gagner.

Se levant de table, il s'inclina bien bas devant la demi-elfe : "Maintenant, belle enfant, si tu me le permets, je vais regagner ma chambre, avant l’arrivée de notre camarade nain. Il faut à tout prix s'endormir avant que ses ronflements ne fassent trembler l'auberge... Bon, tu viens, ami Absur? Si tu veux que je te montre le chemin de la chambre, c'est maintenant. Bonne nuit cousin Tirry, tu ne nous verras pas demain matin, nous prenons le petit déjeuner chez Simaïus..."

e fort bon vin avait déjà bien grisé son esprit, et échauffé ses sens. Bien sûr il avait félicité Stor de sa magnifique prestation mais il s’était sentit la langue lourde et maladroite, ayant eu beaucoup de mal à trouver les mots qui convenait à ces circonstances. Se redressant, il tenta de récupérer un peu de sa prestance habituelle mais sentit bien qu’il n’arriverait pas à rendre le change à ses compagnons. Finalement Absurbanipal se leva en conservant dans ses bras le chat qui décidemment se complaisait sur sa personne et entreprit de suivre l’halfelin qui se proposait de le conduire vers des promesses de songes réparateurs. Il fit quelques pas dans sa direction et s’inclina de manière peu stable à l’attention de la la belle Ylinya.

- Ma dame, puisse cette nuit tombée vous être profitable et puissiez vous trouver encore plus de plaisir à retrouver l’Astre suprême dès qu’il renaîtra au matin... Chancelant il se retourna et fit un ou deux pas en méditant sur les paroles qu’il venait de prononcer.

¤La fatigue et l’alcool obscurcissent assurément ton esprit comme une chape de ténèbres obscurcit les entrailles de la terre, mon pauvre Absurbanipal. Tu donnes une bien piètre image des serviteurs du Soleil.¤ Il se retourna, s’empourpra de pied en cape et revint rapidement vers la semi-elfe pour lui redonner son compagnon félin qu’il s’apprêtait à embarquer avec lui sans sans rendre compte.

- Euh... Je... Encore bonne nuit. Il esquissa un sourire gêné et regagna aussi vite que possible les côtés du barde. "Je vous suis."

a druide n'avait pas touché au vin, ou tout du moins n'avait-elle que trempé ses lèvres afin d'y goûter. Elle se savait fatiguée et, malgré sa volonté de ne pas paraître malpolie, elle savait que le vin n'aurait fait qu'obscurcir son jugement... Un autre fait s'ajoutait à cela... Non accompagné d'un repas afin d'en dissiper les effets néfastes, elle trouvait que les alcools en tous genres laissaient une désagréable impression dans la bouche. Si par malheur elle buvait ainsi sans rien grignoter derrière, elle se retrouvait obligée de boire des litres d'eau afin que sa bouche reprenne un 'aspect' normal et que sa langue cesse d'être râpeuse et pâteuse à la fois. C'est pour cela qu'elle n'avait fait que tremper les lèvres, jouant avec son gobelet du bout des doigts. Lorsque Stor se leva pour prendre congé elle ne put que lui sourire, elle se doutait bien qu'il devait être au moins autant fatigué que Mjöllnir et elle.

- Mais je vous en pries Stor, je serai bien cruelle de vous garder ainsi éveiller jusqu'au coeur de la nuit. Je pense que vous avez encore un peu de temps avant que Mjöllnir ne vous rejoigne, il semblait bien apprécier la discussion de Simaüs ainsi que son herbe à fumer! Elle lui fit un discret clin d'oeil. La druide, même si elle n'appréciait pas ce style d'herbe, plutôt son usage pour être exact, n'en voulait pas pour autant à son ami de rester ainsi avec le vieux sage à enfumer la maison... Elle vit du coin de l'oeil Absurbanipal se lever et s'approcher d'elle, Embrun royalement installé dans ses bras. Le prêtre lui souhaita alors la bonne nuit... Mais d'une façon! Même s'il n'était pas barde l'homme restait fort agréable à écouter! Elle rougit d'ailleurs un peu lorsqu'il lui rendit son chat, cherchant toujours comment elle pourrait elle aussi lui retourner la formule sans pour autant se ridiculiser... Embrun vint son loger dans son giron, ronronnant.

- Merci... Passez vous aussi une bonne nuit... ¤Que les étoiles veillent sur votre sommeil et vous envoient de doux rêves afin que vous puissiez accueillir votre Dieu comme il se doit...¤ Mais la druide ne put jamais énoncer à voix haute ce qu'elle pensait tout bas. Elle ne fit que s'empourprer un peu plus, bredouillante, plongeant vers Embrun qu'elle entreprit de gratouiller avec un concentration exemplaire! Elle attendit un peu que le barde et le prêtre se soient éloignés pour se tourner vers Tirry.

- Je crois que moi aussi je vais aller me coucher. Je vais vous prendre une chambre et, si je pouvais prendre un bain tiède ce serait parfait, vraiment... Elle lui sourit. "Mais uniquement si vous êtes encore en état de le préparer, je sais que nous sommes bien tardifs et vous m'en voyez navrée..." Malgré ses belles paroles, Ylinya était vraiment épuisée et dés que Tirry aurait donné son aval et fait le nécessaire elle irait se coucher, après avoir prit un bon bain avec un peu de chance, sans plus de cérémonie...

MJ
Ylinya : Tirry avait lorgné sur le gobelet de vin de myrrhe à moitié consommé d'Ylinya pendant que cette dernière donnait le bonsoir à ses camarades rencontrés quelques heures plutôt et avec lesquels elle avait déjà bien fait connaissance en les écoutant se raconter diverses histoires et anecdotes venus de pays quelle ne connaissait guère si ce n'est quasiment pas du tout hormis le nom qui devait lui sembler plus qu'exotique... Tirry qui avait déjà du boire un tant soit peu avant l'arrivée des trois aventuriers alors que la fête battait son plein était, maintenant que la bouteille de 'Sève des arbres' était vide, complètement pochtronné. Ses yeux dilatés à l'extrême parurent fixer le vide quand il souhaita 'une bonne nuitée' à son cousin Stor et à Absurbanipal le mulhorandi. Les deux hommes étaient déjà en train de monter un mince escalier de bois dissimulé derrière un rideau en toile de jute quand l'halfelin aux joue bien rouges et aux cheveux bouclés prit la parole...

- Mais ne t'en fais pas ma petite, regarde, il y a encore cinq personnes dans l'auberge et je ne suis pas vraiment le propriétaire, malheureusement donc quelqu'un est là pour s'occuper du service de nuit. Avoir un client cette nuit sera une bénédiction contre l'ennui. Dans notre petit bourg en cette période de l'année il n'y a guère plus qu'un ou deux aventuriers et encore avec la proximité de Lunargent ceux-ci préfèrent la protection des murs de la ville... Tirry se leva sans tituber et se dirigea vers Pip qui rangeait avec difficulté des choppes de différentes tailles sur une étagère.

- Pip...?! Je suis là mon vieux, derrière le comptoir. Va dire à Julius qui est dans la cuisine qu'une cliente de choix désire dormir ce soir et qu'elle mérite tout les égards... Tu as compris? Non! Euh, dit quelle est gentille et quelle veut dormir. Après tu iras lui remplir la grande baignoire en bois qu'il y a dans la grande chambre qu'il reste de libre. La grande chambre du premier hein, pas la petite... et celle qui est libre. Il revint ensuite à Ylinya avec un sourire jusqu'aux oreilles. C'est bon, tu peux monter quand tu veux c'est la grande chambre du premier, tu ne peux pas la rater toutes les chambres disponibles ont la porte entrouverte.

Absur et Stor : Stor après avoir grimpé rapidement fit découvrir au mulhorandi la chambre qu'ils partagerait avec lui pour cette nuit. Une lampe à huile éclairait légèrement depuis le couloir la pièce sombre. Il n'y avait pas de fenêtre, ni même d'oeil de boeuf, le conduit de cheminée passait derrière un des murs et la chambre n'était pas froide. Contre le mur d'entrée sur une petite table se trouvait une bassine d'eau fraîche et quelques linges ainsi qu'une lanterne. Dans le coin opposé une haute estrade d'un mètre donnait sur un grand matelas où d'épaisses couvertures et même une fourrure de tigre rouge leurs tendaient les bras l'alcool... Sans aucun doute, l'alcool ingurgité ce soir qui servait également aux rebouteux pour faire s'envoler les souffrances des malheureux à qui ils remettaient les os en place, les ferais s'endormir encore plus vite qu'il ne l'espérait...

ans plus de façon, Stor retira sa tunique, tout en essayant encore de faire la conversation. Mais l’alcool ingurgité ne facilitait pas l'élocution du barde et c'est une voix pâteuse et de plus en plus babillarde qui s'élevait dans la chambre.

- Euh, ben, mon bon' Absur. Comme tu vois, t'es comme chez toi ici. On n'est pas à Skuld, dans le palais d'Horustep III, mais tu verras, on y dort bien quand même. Allez viens, tu ne risques rien, la bestiole rouge à qui appartenait la peau ne viendra pas la rechercher. Je ne sais pas ce que tu en penses, mais moi, je ferai bien un petit somme, histoire de ne pas rater l'excellent petit déjeuner que Simaïus ne manquera pas de nous préparer demain matin. Tu es libre de continuer la conversation si tu le désires, mais je ne me laisserai pas aller à suivre tes bavardages. On n'a pas idée aussi d'essayer de me tenir éveillé avec des discours aussi décousus. Tu ferais mieux de te coucher toi aussi, je suis sûr que tu ne tiens pas debout et que tu essaies de lutter contre le sommeil. Je...

Un silence réconfortant, suivi d'une respiration régulière, fit enfin suite au monologue. Stor, s'étant glissé sous la chaude couverture, venait de s'endormir, établissant un fait nouveau et surprenant : un halfelin ne parle pas forcément quand il dort...

linya étira ses jambes sous la table, observant l'activité feutrée de l'auberge. Ils étaient arrivés à une heure de la nuit où seuls les derniers noctambules insomniaques ou alcooliques résistaient encore à l'appel du lit. Peut-être des gens tout comme elle qui craignaient que leur nuit ne soit que trop peuplée de cauchemars, de mauvais souvenirs ou de sentiments de culpabilité. Ses yeux s'attachant sans le vouloir aux mouvements de Pip, la druide songea au nain qui était resté chez le vieux sage... De quoi pouvaient-ils bien parler? Continuaient-ils à enfumer l'ensemble de la maisonnée? Lorsque Tirry s'assit à nouveau à la table, Ylinya se leva en souriant. Elle lui fit une légère courbette, respectueuse, loin d'être moqueuse. Remarquant alors son regard vers son gobelet, elle poussa ce dernier jusqu'à celui de l'aubergiste : "Je suis désolée. J'ai rarement goûté pareil vin mais l'alcool et moi faisons rarement bon ménage, surtout après cette journée!"

- Merci à vous Maître Tirry, je vais vous laisser et monter à ma chambre, je vous souhaite une bonne fin de nuit! Elle lui offrit le plus beau de ses sourires et disparut à son tour derrière le rideau qu'avaient emprunté peu avant Absurbanipal et Stor. Elle gravit les marches de l'escalier et se mit en quête de sa chambre qu'elle finit par trouver sans trop de difficultés... Elle lorgna sur la baignoire non encore remplie de son précieux liquide avant de jeter son sac au pied de son lit. Elle dégrafa sa cape et entreprit de fermer sa porte après qu'Embrun se soit faufilé dans la chambre, la queue fièrement dressée et découvrant son territoire d'un soir. Elle enleva son armure de cuir qu'elle posa sur le valet qui se trouvait à coté de la fenêtre, s'y ajouta gants ainsi que bottes. Ylinya était donc en simple pantalon et chemise, pieds nus, lorsqu'on toqua à la porte... Elle ouvrit à Pip qui s'empressa de remplir la baignoire d'eau chaude puis froide afin qu'elle soit tiède. Le pauvre n'osait relever les yeux et partit comme une fusée vers le rez-de-chaussée, ne laissant à la druide que le temps de lui dire un 'merci' précipité dans le couloir. Elle ferma soigneusement la porte derrière lui, la verrouillant. Elle ferma aussi ses volets et ôta ses vêtements, les étalant soigneusement aux montant de son lit où Embrun, occupant le centre parfait, dormait déjà du sommeil du juste

¤Oh merci merci merci merci!!!¤ Elle se plongea avec délectation dans le bain, poussant un soupir de pur bonheur. Sa peau très légèrement bleutée semblait elle aussi autant joyeuse qu'elle en baigna dans l'eau. La druide jeta un regard à une cicatrice sur son flanc droit, elle laissa courir ses doigts dessus avant de hausser les épaules. Ylinya attendit que l'eau soit totalement gelée avant de se lever et de se sécher et remit ses vêtements, désormais secs, afin de ne pas dormir nue. Elle adressa une prière silencieuse à Sylvanus, le remerciant de ses présents de la journée, puis travailla ses sorts habituels avant de se coucher... Elle ne mit pas longtemps avant de sombrer dans le sommeil!

raiment son compagnon l’étonnait chaque instant un peu plus. A présent qu’ils étaient seuls dans cette petite chambre et qu’Absurbanipal avait pensé avoir cerné ce brave et sympathique halfelin, voilà qu’il découvrait que celui-ci connaissait au moins quelques sujets sur la Mulhorande, sa patrie, la terre du Soleil. Avant qu’il n’ait pu lui poser la moindre question, la respiration, et surtout le silence, lui indiqua qu’il avait sombré dans un sommeil réparateur. Cependant malgré l’alcool ou grâce à lui, le prêtre demeurait pensif en ôtant son manteau et son armure d’écailles. Son esprit errant dans les limbes de son 'ba' en quête d’introspection, il se flagellait intérieurement. ¤Absu, toi qui étudias sans relâche dans le silence durant deux années, apprenant la patience et la persévérance, l’écoute d’autrui, tu t’étonnes encore de ne pas discerner la profondeur au-delà du premier rapport avec une personne. N’apprendras-tu donc jamais rien? Fils d'Horus rendras-tu honteux ainsi ton père et le père de ton père?¤

Nu comme un ver à présent, il s’agenouilla et entama une prière avant de prendre place sous les peaux de bêtes. "Seigneur Soleil, maître du ciel, toi qui donnes vie et dispense ta colère aux injustes, reçois l’ humble requête de ton serviteur Absurbanipal qui se présente à toi, aussi nu que la première fois où sortant du ventre de sa mère, il eut le privilège de contempler ta face rayonnante. Accordes nous à tous, Ô mon maître, un repos salvateur afin que demain nous puissions t’honorer comme il se doit."

Maintenant allongé au côté de Stor, proche de gagner le sommeil, il ressentait une désagréable impression d’étouffement. C’est alors qu’il nota ce qui inconsciemment l’avait dérangé dès son arrivée dans cette chambre : l’absence de toute ouverture. Cette évocation le fit frémir. Non qu’il redoutât la mort car cela était dans le cycle naturel ordonné par les dieux, mais sa tâche n’étant pas accomplie, il n’aurait pu accepter en paix cet état de choses. Il se retourna brutalement sur le côté en ronchonnant, se couvrant la tête des peaux, oubliant même d’éteindre la lampe à huile. ¤A-t-on idée de construire ainsi, sans pouvoir contempler les Astres? On dirait l’intérieur d’une tombe funéraire...¤

Le début pour Mjöllnir c'est ICI.

Un vent de tempête protégeait Mjöllnir de l’engourdissement dont le sommeil l’aurait affublé. La pluie avait certes diminué mais le soleil aurait à briller longtemps avant de sécher la colline gorgée d’eau. D’ornières en racines, le nain traversa Quaervarr endormie, apercevant sans pouvoir y porter plus d’attention, une poignée des hommes partis à la recherche de ses compagnons qui rentraient maintenant chez eux. La main levée en salut, hochant la tête plus dodelinante qu’autre chose, il remerciait silencieusement, ombre parmi les ombres, doutant même que ceux-ci puissent le voir dans l’obscurité de cette nuit qui s’attardait.

Une carriole chargée de l’équipement divers qui avait pu être sauvé, trônait fièrement non loin de la bâtisse. Leur mission avait enfin été menée à bien. Tout choix qu’il porterait maintenant le serait de son plein gré, poussé par ses propres choix plutôt qu’un contrat quelconque ou la volonté mystérieuse de son monastère.

¤Vengeance...¤ Des vies avaient été prises, il s’estimait en droit de laisser s’exprimer ce sentiment de rage qui l'habitait désormais. ¤Force. Chaque émotion est une force à canaliser.¤ Cette même force qui l’avait nourri alors qu’ils essayaient d’ouvrir le tumulus, et lorsqu’il cherchait les traces de son cousin sous les décombres... Tout à son épuisement, il poussa la lourde porte de l’auberge, déjà ouverte, accueillant quelques hommes ayant sans doute participé aux recherches. Il chercha du regard l’aubergiste auquel il ne demanderait que de lui indiquer en quel lieu il pourrait s’allonger quelques heures.