Retour à l'auberge., Une bonne nuit de repos en perspective.

Le début pour Absur et Stor c'est ICI.

MJ
Retourner à l'auberge ne fut pas chose aisée, surtout lorsqu'ils se retrouvèrent tous les trois avec Amra en haut de la petite colline qui surplombait le bourg. En effet un vent d'une violence à faire coucher plus d'un arbre menaçait leur stabilité à chaque nouveau pas qu'ils essayaient de mettre devant l'autre, si bien que dans l'obscurité, courbés pour lutter contre la tempête on pouvait se demander s'ils ne reculaient pas au lieu d'avancer. La druide, qui était sans doute la plus frêle des trois personnes, s'accrochait désespéremment au bras d'Absurbanipal d'une main et à l'épaule de Stor de l'autre. Elle s'amusait et riait à chaque fois que son pied glissait dans l'herbe mouillée où lorsque ce vent déchaîné l'empêchait d'avancer...

Finalement après avoir réussit à redescendre de la colline sous une pluie toujours battante, le vent, à qui les plus vieux arbres du village coupaient la route, les gênait beaucoup moins maintenant et Amra put se séparer de ses compagnons pour rejoindre une petite troupe de cavaliers sur le départ. Beaucoup de personnes sortaient de l'auberge comme les rôdeurs qui remettaient leur encapuchon pour affronter le temps. Les hommes d'armes ayant déjà quittés les lieux, quand l'homme et le halfelin arrivèrent à la porte, ils s'aperçurent que la fête c'était terminée tôt ce qui était compréhensible car beaucoup d'hommes devaient être épuisés et après quelques heures de fête ils pensaient maintenant à rejoindre leurs femmes, leurs enfants ou tout autre famille.

rempés comme des soupes par la violence de l'orage qui s'abattait sur Quaevarr, Absurbanipal et Stor étaient enfin parvenus à l'auberge. S'écartant pour laisser sortir les derniers clients, le halfelin n'avait rien perdu de sa verve ni de sa bonne humeur.

- Tiens, tu y vas aussi Saernnus? C'est sûr qu'avec un guide de ta qualité, il ne pourra rien leur arriver de fâcheux. De toute façon, il était à prévoir que le bourg ferait appel à toi. N'es-tu pas le meilleur? Mais fais quand même attention à Amra et tache de nous la ramener en bonne santé. Quoique à mon avis, elle soit assez grande pour prendre soin d'elle-même sans l'aide de personne...
"Bon, alors, tu avances Absurbanipal, mon brave ami? On ne va pas rester planté là toute la nuit, à se faire tremper de la sorte. Alors au lieu de rêvasser derrière moi, tu ferais mieux d'entrer vite à l'abri. Et après, j'en connais qui oseront dire que c'est de ma faute si tu es malade. Pourtant je t'aurais bien prévenu..."

Libérant enfin le passage, Stor franchit le seuil du Cerf siffleur et s'avança dans la grande salle, laissant de petites flaques d'eau sur son passage. Sans faire attention à ces détails, le barde aborda jovialement l'homme qui se tenait derrière le comptoir. : "Re-bonsoir mon ami. Finalement, je viens occuper ma chambre pour la nuit. Je suis certain que tu regrettais déjà mon départ et que tu espérais me voir revenir. Voilà, j'ai cédé à tes prières et me voilà. Ah, au fait, je te présente Absurbanipal - tu as intérêt à bien t’entraîner avant de réussir à prononcer son nom correctement - oui, Absurbanipal, disais-je, qui nous arrive de fort loin. Alors, je lui ai proposé de partager ma chambre. Il m'a promis qu'il ne ronflait pas, pas comme ce nain, tu te rappelles? Ah non, c'est vrai, tu ne dois pas le connaître, j'étais dans le Cormyr à l'époque je crois, ou alors du côté d'Amn, enfin peu importe..."

mpassible, le prêtre était resté là, planté devant la porte de l’auberge sous la tourmente des cieux enragés qui déversaient leur diluvienne colère, tandis que son petit compagnon avait fait la causette à un illustre inconnu. Malgré le peu de distance qu’il avait parcouru depuis la maison de Simaïus, ses os étaient glacés par le froid de cette pluie polaire.

Alors que Stor les annonçait à l’aubergiste, il s’était demandé un instant comment les gens faisaient pour survivre dans une région aussi inhospitalière à son goût. Lui qui n’avait connu jusqu’au jour de son départ que la chaleur torride du soleil, n’espérait pas terminer ses jours misérablement vaincu par un climat qui lui figurait de se trouver sur un autre plan d’existence. Il songea également au sort qui aurait été le sien s’il n’avait trouvé refuge à Quaervarr. Il en frissonna involontairement maintenant qu’ils étaient bien au chaud dans l’auberge.

- Force et Vie! Tenancier. Dit-il de sa voix grave aux accents exotiques. Il sourit encore amusé des badins propos du halfelin. "Auriez vous du vin de myrrhe afin que nous nous réchauffions le corps et...", il hésita, cherchant visiblement le mot commun pour désigner la chose, "L’âme, mon bon monsieur? Peut-être que vous apprécieriez ce divin breuvage ami Stor. Il est prompt a mettre à l’aise les convives et laisse dans la bouche une délicieuse saveur enivrante parfaite des orgies dont vous semblez friand."

lors que Stor se dirigeait vers l'escalier menant aux chambres, la proposition faites par Absurbanipal lui fit perdre un instant le fil de son monologue. S'arrêtant net, le halfelin fit aussitôt demi-tour et se rapprocha du comptoir. Il ne serait pas dit que le digne fils des époux Mousseracie ait refusé de partager un instant de convivialité avec quiconque.

- Ma fois, c'est bien volontiers que j'accepte ta proposition, mon ami. Jamais Stor Mousseracie n'a refusé une proposition honnête, et je dois dire que la tienne me semble plus que convenable. On voit bien que tu n'es pas comme ces nains avares ou ces elfes trop arrogants pour s’apercevoir que le monde bouge autour d'eux. Toi au moins tu as le sens de l'hospitalité et tu sais accueillir avec largesse ceux qui t'invitent chez eux... Grand seigneur, le jeune barde fit un signe à l'aubergiste. "Allez patron, sors nous ce que tu as de meilleur et n'aie pas de scrupule dans ton choix, c'est mon ami qui paie..."

- Dis donc, mon cher Absurbanipal - Pfff! C'est long ça, ça ne te dérange pas si je t'appelle Absur? - as-tu déjà goûté du vin d'Amn au cours de ton voyage? Hum... je ne crois pas qu'il en existe de meilleur, sauf peut-être à l'anciennre cour d'Azoun IV. Je ne t'ai pas raconté encore mon voyage au Cormyr, je crois? Alors, j'étais encore sur les routes, à me promener entre Suzail et Arabel. D'ailleurs, je ne sais plus ce que je comptais faire à Arabel. Ah, si, je crois que j'avais été engagé pour une représentation...

MJ
Le jeune homme qui se tenait derrière le comptoir n'était pas le patron, loin de là, mais Stor avait pour habitude de nommer comme cela les gens pour leur donner l'importance qu'ils n'avaient pas au moins l'espace d'un instant. Le jeune Pip était l'idiot du village, mais chacun ici et là à Quaervarr, essayaient de l'employer pour qu'il ne se sente pas différent ou laissé pour compte et soit utile à la communauté d'une manière ou d'une autre. Il n'était pas étonnant à le voir aider à nettoyer tables et chopines, même aux heures les plus tardives pour pouvoir bénéficier des fonds de marmites. Après être paru un tant soit peu décontenancé par la demande du prêtre à l'accent venu d'ailleurs, les paroles et le geste instinctif de Stor qui montrait sans qu'il s'en fut rendu compte plus que cela les bouteilles en terre cuite le rassurèrent sur la démarche à suivre pour les servir. Soudain quelqu'un s'exclama derrière eux...

- Oh déjà de retour cousin Stor, je n'en doutais point! Malheureusement la fête c'est vite terminée, par ces temps troubles, les troubadours sont bien au chaud à Lunargent. Mais qui donc m'as tu ramené là? J'ai vu des étrangeté aujourd'hui, dont nombres d'aventuriers, mais celui m'a l'air bien différent. La couleur dorée de sa peau me fait penser à celle de nos cousin du Luiren. En tout cas biau sire, le maistre d'ostel Tirry Gentillet vous baille la bonne venue en l'Auberge du Cerf Siffleur. L'aubergiste regarda la bouteille qui s'apprêtait à être ouverte et enchaîna de sa voix chaude et presque aussi joviale que Stor...

- Bah allons nous asseoir, j'offre la bouteille, mon service est terminé ou presque, la majorité des clients ont quitté les lieux et il n'est pas encore très tard. Mets un gobelet de plus Pip! Attention, ça n'est pas pour les demi-poumons celui-là, c'est un vin fort capable d'engourdir les sens jusqu'à faire perdre le sentiment de douleur physique et morale. Beaucoup noieent leur chagrin avec la 'sève des arbres' Tirry attrapa la bouteille et les gobelets en bois et se dirigea vers une table qu'il venait de débarasser.

vec un geste amical à l'attention de Pip, l'air un peu perdu derrière le comptoir, Stor suivit sans hésiter l'invitation du maistre des lieux. Toujours en mouvement et désireux de voir son entourage se mouvoir aussi vite que lui, le halfelin tirait sur le bras d'Absurbanipal pour le faire se hâter : "Allez, ne perdons pas de temps, profitons-en... Le brave Tirry nous baille une des bouteilles dont la confection ne se transmet que de père en fils chez les bouilleurs de crus. Et encore, je crois me souvenir que certains détenteurs de la recette ont préféré tuer leur fils plutôt que de la divulguer. Mais ne t'en fais pas, Absur, ce n'est pas le cas de Tirry. Lui c'est un vrai frère, mais un redoutable commerçant, tu t'en rendras peut-être compte..."

Remorquant à sa suite un prêtre quelque peu perdu par l'agitation régnant autour de lui, Stor avait rejoint la table et, sans plus de façon, s'assit. "Tiens, pour te remercier de ton accueil, mon ami Tirry, je vais te conter l'histoire d'une auberge, sise bien loin d'ici, sur les berges de la mer des Etoiles Déchues ou alors sur la mer des Epées, je ne sais..." Empoignant son yartingue, le barde laissa ses doigts courir sur les cordes, accompagnant sa voix chaude par la douce musique de son instrument.

- A la taverne, on boit, on fume le soir en montant de la cale
Avec les copains, ces marins qui tout le jour triment comme des chacals,
Sans haine sans hargne craquant leurs os crevant leur peau dans la rafale,
Les mains crispées sur le filin pour y gagner leur cass' dalle.

- A la taverne, on fait des comptes sur le prix d’une cargaison.
On s’acharne, on discute ferme, il n’est pas question d’abandon.
Le paysan a dans sa ferme, lui, bien des soucis de moisson.
Quant à nous sur cette terre ferme, ne bradons pas notre poisson.

- A la taverne, quand vient la brume, on vient se réchauffer le sang
Dans les écuelles la soupe fume servie par la fille du gérant.
Autour de la table, on s’installe sans façon silencieusement
En écoutant la triste histoire d’un vieux bourlingueur d’océan.

- A la taverne, on se raconte l’histoire d’un moussaillon de bord
Qui un jour de violent orage est passé par-dessus bord.
Le p'tiot Karl était tout jeune âge il habitait tout près du port.
La suivante marée, on l’a retrouvé dans l’filet nord.

- De la taverne, on voit les dunes où vont s’égaillant les enfants.
Têtes blondes et têtes brunes défient déjà les ouragans.
Aujourd’hui ce sont jeux de plage face à la mer qui les attend
Car ils deviennent des moussaillons, demain quand seront grands.

Jet de Représentation de Stor : 15(Dé)+8=23 Réussite Superbe. 14pex.

e prêtre ne s’était pas fait prier pour accepter l’invitation de l’aimable aubergiste dont il s’était questionné sur la véracité de ses soi-disant parentés avec Stor. Mais peu lui importait, pour l’heure il écoutait admiratif le barde déclamer sa chanson. Lorsqu’il eut terminé, il applaudit spontanément de bon coeur.

- Fantastique, c’est quand j'entends de si joyeuses paroles prononcés avec une musique non moins vibrante que je regretterais presque d’avoir choisi une vocation plus spirituelle qu’artistique. Il souriait avec chaleur au jeune saltimbanque qui avait su avec panache lui faire oublier un instant la lassitude de son long voyage.

- Vous êtes assurément fascinant messire Stor, et dire que ce n’est là que le début de la trépidante aventure qui nous attend. Je pense avoir encore tout le loisir de jubiler à l’écoute de vos chants entraînants... Et si vous me faisiez partager l’histoire qui amena votre cousin à s’établir de manière sédentaire en ce lieu quelque peu reculé? Absurbanipal se tourna également vers Tirry et leva son gobelet à son adresse en signe de remerciement.

'inclinant bien bas pour remercier Absurbanipal, Stor avait un sourire radieux sur le visage. Le cabotin n'aimait rien de plus que de captiver un auditoire. Que se soit par ses chants ou par son baratin, il savait s'y prendre pour subjuguer son public. La requête suivante du prêtre le charma. Faisant mine de réfléchir, afin de se faire prier un peu, il murmura : "Je ne sais pas si je peux tout dévoiler... Tirry est si modeste, il ne voudra certainement pas que je raconte tout. En tout cas, pas avant d'avoir bu un verre de cette délicieuse bouteille qui n'attend que notre bon plaisir."

- Allez cousin Tirry, ouvre vite ta bouteille de nectar que je prenne quelques forces. Mes cordes vocales sont toutes sèches et ne pourront assurément pas satisfaire la demande de notre invité. Il brûle du désir d'ouïr ton histoire, ne le décevons pas. Malicieux, le jeune halfelin tendait son gobelet vers son ami aubergiste, le yartingue toujours tenu fermement dans son autre main. Le barde, heureux de l'accueil de son public, semblait prêt à passer la nuit à chanter, pour le plaisir des oreilles de ses deux compagnons de tablée et de Pip, l'air toujours aussi perdu derrière le comptoir.

Le début pour Ylinya c'est ICI.

Ylinya entra dans l’auberge poussée par une grande rafale de vent. Elle rétablit son équilibre et poussa de toutes ses forces afin de remettre la porte en place et laisser le froid et la nuit à l’extérieur. Elle s’adossa au battent de bois, essoufflée, échevelée et détrempée. Gouttant allègrement sur le parquet elle entreprit de remettre ses mèches bleues en bon ordre afin de voir correctement les lieux. Alors qu’elle bataillait encore Embrun sauta hors de son sac et fila droit vers Absrubanipal. Le félin n’avait pas oublié le prêtre et espérait bien que sa compagnie serait plus sèche que celle de la druide. C'est en suivant du regard la queue en point d’interrogation de son chat que la druide aperçut ses nouveaux compagnons attablés. Ses cheveux faisaient un rideau bleu devant ses yeux qu’elle écarta de ses mains. Elle fut étonnée de ne pas les voir déjà couchés, notamment l’exotique prêtre qui avait entamé sa nuit sur la table du vieux sage. D’un autre coté le froid qui régnait dehors avait tôt fait de vous réveiller et la lutte incessante contre le vent pour rester bipède achevait le processus... L’halfelin avait l’air au mieux de sa forme, tout prêt à raconter encore une de ses histoires. Il semblait attendre les actions de l’aubergiste avec ferveur. Ylinya jeta un regard vers le comptoir. Il y avait bien quelqu’un, avec un peu de chance capable de la conduire à une chambre libre...

¤Et un bain chaud, tiède au moins. Ca serait un réel plaisir...¤ La druide tata sa bourse. ¤Ca risque d’être surtout un luxe que je ne pourrai pas m’offrir. A ce stade c’est toute nue sous la pluie que je vais le prendre mon bain!¤ Elle regarda à nouveau la joyeuse tablée. Passer ainsi à coté en faisant semblant de ne pas les voir serait peu poli et entamerait mal leur nouvelle cohabitation. Alors la druide soupira discrètement et dégrafa sa cape à nouveau, la secouant quelque peu afin d’en faire tomber l’eau. Puis elle se dirigea à pas de loup vers le petit groupe attablé. Une fois là elle prit légèrement appuis sur le dossier de son compagnon qui lui tournait le dos. Et elle laissa la gravité faire son office. Des gouttes ne tardèrent pas à venir se nicher sur le crâne du malheureux.

- A croire qu’un toit ne suffit plus à nous protéger de ce déluge... Elle sourit. "Je vois que vous n’êtes plus si fatigués que cela! Moi qui pensais arriver et me retrouver seule, accueillie pas vos doux ronflements! Elle fit un clin d’oeil à l’halfelin, se souvenant de l'histoire du fameux nain. Mais dans quel état allez-vous être demain!!!

bsorbé par la conversation, Absurbanipal fut surpris de voir se nicher sur ses genoux le délicat et gracieux félin qu’il reconnaissait comme étant le compagnon de route de la superbe druide océane. Il en était encore à se recroqueviller sur lui-même cherchant une position confortable sur les cuisses chaudes que déjà le prêtre lui administrait en souriant de savoureuses caresses sur sa pelisse soyeuse. Les gouttes sur sont crâne rasé furent promptes à lui faire rentrer la tête dans les épaules en un geste instinctif. Il jeta rapidement le regard en tout sens lorsqu’il entendit la voix mélodieuse d’Ylinya.

- Oh, c’est vous ma chère? Mais que faites vous ici? Je ne vous ai point vu entrer, n’étiez vous pas encore avec votre ami en compagnie de Simaïus? Mais je vous en prie, joignez vous à nous, nous serions heureux de vous avoir à nos côtés afin de trinquer ensemble, n’est-ce pas Stor? Joignant le geste à la parole, il avait écarté précautionneusement sa chaise afin de ne pas déranger le chat affalé, libérant un espace suffisant pour qu’elle s’intercalât entre le barde et lui.

- Notre ami halfelin allait nous conter une histoire qui s’avérait déjà passionnante. Il ponctua cette remarque d’un large sourire éclatant et chaleureux. Alors que Tirry approchait déjà son gobelet en direction de la demi-elfe en signe de bienvenue, pour le remplir de son fameux vin de myrrhe de quaervarr comme il venait de le faire pour les gobelets de ses deux compagnon de tablée. Il se leva ensuite et disparut dans la cuisine certainement pour prendre un nouveau gobelet propre pour lui-meme.