Le Sud-Est..., A la recherche d'indice dans la forêt...

Elle sourit à la plaisanterie d'Ulhas.

- Désolée de na pas m'être mise plus en danger afin de vous rendre la tâche plus ardue messire. Je m'en souviendrai la prochaine fois.

Elle lui fit un clin d'oeil et se pencha à nouveau sur la blessure d'Elgoan.
Les paroles ironiques de Gastibelza firent tressaillir la jeune elfe. Elle se mordit la langue pour ne pas lui lancer une remarque acerbe.

*Allons bon, après Eranis, voilà qu'il s'en prend à moi... L'ambiance du groupe ne va en être que meilleur c'est certain.*

Elle ne comprenait pas vraiment ce soudain mépris à son égard. Elle ne lui avait strictement rien fait. Elle capta le regard noir qu'Elgoan lança au jeune humain et se retint de sourire. Quand il parla du regard de l'ours, elle trembla légèrement et ajouta d'une petite voix :

- J'ai moi aussi eu la même impression que vous, ce regard maléfique et pourtant d'une tristesse insondable, comme si l'animal était prisonnier de son corps. Vous avez raison, il faut trouver la source de ce mal... mais peut-être devrions-nous retourner au village avertir les autres ou récupérer quelque matériel?

Elle rougit d'avoir ainsi donner son avis qui serait sans doute refuser. Elle baissa la tête et s'occupa de la blessure de l'elfe du soleil. Au moins une chose qu'elle savait faire.

Gastibelza s'en voulut tout de suite après d'avoir fait cette remarque aussi méprisante. En effet il n'était pas dans son intention de détruire l'ambiance du groupe ou de se faire des ennemis partout. Il sentit que le moment était venu de faire part à ses amis de ce qu'il gardait pour lui seul depuis trop longtemps, depuis qu'il les avait rencontrés. Il s'éloigna de la louve qui ne semblait pas avoir besoin de ses services pour l'instant et rejoignit ses compagnons qui discutaient déjà entre eux.

- Et bien voilà, je voudrais m'exprimer un peu pour éclaircir la situation, à mon avis l'ambiance ne doit pas se dégrader par de simples regards ou par des paroles déplacés. Et effet là ce n'est que moi que j'accuse mais je vais essayer de vous expliquer un peu le pourquoi de ma façon d'agir. Depuis que ce groupe s'est formé, je me suis senti un peu à l'écart, sans doute parce que je suis trop timide, trop bête ou bien tout simplement le seul humain parmi tant d'elfes. Le seul qui pourrait me comprendre est le prêtre Aidan, mais il n'est pas là avec nous et de plus, il a beaucoup plus de faculté à s'intégrer que moi, sans doute dûs à sa plus grand experience et sa plus importante maturité. Dès le début je suis passé pour l'immature du groupe, le jeunot, l'imprudent, celui qui ne réfléchit jamais, et c'est sans doute ce que je suis. Mais, pour que le contrat marche dans les deux sens je demande un peu de considération. Je pense que j'ai celle d'Ulhas, je crois avoir celle d'Elgoan mais à mon avis c'est la votre qu'il me manque dame Elen'ira. Alors je pense qu'il est temps de conclure cette facheuse histoire, sachez que je m'excuse Elgoan et Elen'ira pour mes remarques et pensées déplacées et je vous prie de bien vouloir prendre ma requête en compte. Je pense aussi, pour finir, qu'il n'est pas bon que deux personnes se cherchent amoureusement, cela détériore les apports entre compagnons, vous savez de qui je parle. Il lança un clin d'oeil à ses amis.

Il reprit en leur souriant humblement:"Et bien voilà vous savez maintenant à quoi vous en tenir."

Gastibelza se sentit tout de suite soulagé d'avoir pu dire tout ce qu'il pensait:¤ Voilà qui devrait rétablir la paix dans ce groupe pour un bon moment. Je vais peut être enfin profiter de la présence de ces gens biens qui m'entourent.¤

Elen’ira soignait la blessure d’Elgoan. Elle dit alors qu’elle aussi avait vu le regard sanguinaire et violent et tout à la fois triste et implorant la pitié. L’elfe d’or était désolé qu’une si jeune et délicate personne soit obligée de vivre avec cette vision trop insupportable. Tout en soignant la blessure du guerrier, elle proposa de retourner au village afin de récupérer du matériel :

« Ce n’est pas une bonne idée de repartir maintenant. Comme l’a dit Petiot, nous allons sans aucun doute rencontrer encore de nombreux et puissants ennemis, et ceux que nous avons combattus jusqu’à présent ne devaient être qu’un aperçu du futur. Après ces paroles, vous aller me dire pourquoi rester ? Tout simplement parce que nous avons promis de sauver la forêt, et ce n’est pas en rebroussant chemin à chaque fois qu’on rencontre des ennemis qu’on va y parvenir. De plus, nous devions suivre Marquise là où elle devait nous mener, alors pourquoi nous arrêter ? En outre, si nous n’agissons pas maintenant, quand on reviendra dans la forêt après être aller au village, nous ne retrouverons que des cadavres d’animaux. En effet, je pense que la source de ce mal, quelle qu’elle soit, a pour but de monter animaux contre animaux et d’anéantir l’équilibre de la faune, puis de la flore, et par conséquent la Haute forêt. Enfin, ce n’est pas cette vilaine blessure qui va m’empêcher de continuer ! Je compte également sur vos soins, dame Elen’ira… »

Par ailleurs, avant qu’Elgoan ne prenne la parole, Gastibelza présentait ses excuses sur ses propos mal veillant… ¤Pour que l’ambiante ne se dégrade pas par de simples propos mal placés, il suffit de ne pas les dire ! Au moins, il y a des progrès, il reconnaît sa bêtise ! Mais se pardonner après l’erreur commise me paraît bien facile. Pour moi, ce ne sont que des paroles qui sortent d’une personne qui m’a énormément déçu et ne changerons en rien l’idée que j’ai désormais de lui. En plus, il te paraît mauvais que deux personnes se cherchent amoureusement ?! Mais tu te moques de qui, piètre humain ?! En quoi nos histoires te ragerdent ?! Il s’excuse et quelques secondes plus tard, il recommence ses bêtises !¤
Il prit la parole afin de réprimander l’humain, car le silence n’était guère la bonne solution :

« Alors, sachez, « humain », que les affaires des autres ne vous regardent aucunement, et que je n’ai que faire de vos remarques désobligeantes. Vous ne voulez pas que la situation se dégrade entre nous ? Et bien commencez donc par vous contrôler ! De plus, vous vous excuser d’être l’auteur d’une remarque qui n’a pas lieu d’être, mais vous recommencez quelques instants après ! Je me répète mais sachez que des personnes peuvent se chercher amoureusement si elles le souhaitent, et n'ont pas besoin de votre avis !De plus, ne parlez pas sans savoir à tort et à travers ! Je n’ai que faire de vos excuses, ça ne reste que des paroles et rien de concret. Vous m’avez plus que déçu, vous que je prenais comme mon ami, et un geste d’une telle ampleur ne s’efface pas comme ça. Mais pour notre survie à tous, je saurai me contenir et faire des efforts, mais s’il n’y a pas réciprocité, cela ne sert à rien ! Voilà !
Sinon je me dois d’ajouter que vous avez fait un effort. Le premier progrès est de reconnaître sa bêtise, et vous avez réussi... Mais cela ne suffit pas ! Peut-être changerai-je mon jugement par une amélioration de votre attitude, mais cela est très mal partit…
Maintenant que j’ai dit ce que j’avais à dire, je précise que je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour faire des efforts et ne pas aggraver l’ambiance déjà très atteinte par votre attitude immature… »

Il se tut alors. L’elfe savait que ses propos étaient violents, mais s’il n’y allait pas directement, il ne pouvait espérer d’amélioration…

Ulhas fut quelque peu surpris de cette intervention, il avait abandonner tout espoir que ce conflit bénin se résolve. Il écouta silencieusement ce que Gastibelza avait à dire puis il rajouta:

- Pour tout vous dire je suis heureux que l'un de vous se soit décider à faire les premiers pas. Je ne me sens pas impliquer dans vos querelles mais l'ambiance en ressent, je craignait que cela n'affecte notre mission. Je ne m'attend pas à ce qu'une grande amitié se développe entre nous, mais si vous êtes prêt à cesser les coups par en dessous et les remarques acerbes, je ne vois pas pourquoi nous ne pourrions pas nous entendre. Comprenez-moi bien, je ne blâme personne dans ce que je vous dit, ce n'est qu'un conseil.

Convaincu qu'il en avait asser dit, Ulhas se tut *Après tout, cela ne me regarde pas, je suis surpris, agréablement surpris, que notre compagnon humain qui a quelque fois fait preuve d'immaturité, pile sur son orgueil et vienne tenter de se rapprocher de ses compagnons... J'espère seulement que ceux-ci ne le repousseront pas. Malheureusement... les elfes d'or ne sont pas connus pour leur humilité!*

Elen'ira écouta sagement les propos d'Elgoan quand à l'inutilité de repartir au village et acquiesça à ses dires, sans rien ajouter. Elle indiquait ainsi qu'elle prenait note.
Puis Gastibelza leur expliuqua le pourquoi de sa conduite. Elle comprenait mieux son attitude, même si elle le soupçonnait d'être jaloux de tous ceux à qui Elgoan portait de l'intêret. Elle soupira et s'apprêtait à répondre quand Elgoan la devança. Ses paroles étaient sévères et dures. Elle aurait été bien attristée si il lui avait parlé sur ce ton. Quand il eut fini, elle soupira puis se tourna vers le jeune homme, un sourire aimable aux lèvres. Elle s'exprima d'une voix claire et douce.

- Je suis vraiment désolée si je vous ai donné l'impression de ne pas vous estimer. Ce n'était pas mon intention. Vous êtes impulsif, mais ce n'est pas pour cela que je ne vous considère pas à votre juste valeur. Je suis navrée.

Elle lui offrit un sourire contrit.

- Faisons la paix. Je ne veux pas que notre groupe soit divisé pour une si stupide querelle et je suis heureuse que vous ayez trouvé le courage de nous en parler. Quand aux relations amoureuses...

Elle fit un geste vague de la main et rougit.

- Je ne pense pas que cela puisse nuire à une quête si tant est qu'il y en ait.

Elle lui sourit à nouveau et finit de bander le bras d'Elgoan en évitant de croiser son regard. Elle lui soufla tout bas :

- Ne retirez pas votre amitié à ce jeune homme. Il est jeune, avez-vous oublier ce que c'est que d'avoir 20 ans? Pour ma part, j'étais aussi impulsive que lui. Qui sait? Votre influence sera peut-être bénéfique.

Elle le regarda d'un air critique.

- Quoique...

Elle lui sourit puis éclata de rire.

Heureusement, Gastibelza ne put entendre ce qu'Elen'ira chuchota à Elgoan parce qu'il aurait pris ça, même si ça n'en est pas, comme une marque de profond mépris par rapport à son immaturité. Alors que ses elfes, si on prenait en compte le décalage des ans par rapport aux races, n'était somme toute pas beaucoup plus agé que lui.

A la fois décu par le comportement d'Elgoan et heureux de la réaction d'Elen'ira, Gastibelza reprit immédiatement la parole sur le sujet qui semblait avoir posé problème:" Pour ce qui est de se chercher amoureusement, je me suis mal exprimé. En effet vous n'allez pas empécher votre coeur d'aimer quelqu'un, qui qu'il soit.
Je suis bien d'accord que quelqu'un qui controle ses sentiments c'est quelqu'un qui n'en a pas.
Ce que je voulais faire comprendre, c'est qu'il ne faut pas montrer de signes distinctifs de préférence pour un tel plutôt que l'autre. Et que par conséquent, tout clin d'oeil, phrase destinée à une seule personne pour parler de quelque chose de personnel, sont à éviter en présence de tout le monde.
Cher Elgoan, si vous me permettez encore de vous appeler ainsi,pour répondre à vos propos, qui sont pour moi ceux de quelqu'un qui veut semer la discorde dans ce groupe. Comme je viens de dire, ce que j'entendais par"chercher amoureusement" n'est pas ce que vous avez compris, et dame Elen'ira semble l'avoir compris bien mieux que vous.
Si vous ne voulez pas me pardonner, libre vous en est le choix. Mais si vous voulez faire semblant ne me prévenez pas, sinon cela perd tout son intérêt, autant faire une guerre ouverte. Vos montrez en refusant ce contrat, un signe de bêtise que je ne vous connaissais pas. Et je veux bien que les elfes, surtout ceux d'Evereska, soit des êtres fiers. Mais il y a des limites! Je me permet donc de vous reproposer ce contrat réciproque en éspérant que vous serez revenu les deux pieds sur Terre."

Quand il eut fini de proclamer sa tirade, il s'aperçut qu'Elgoan était impatient de parler. Il l'en laissa donc faire.

Elgoan ne put s’empêcher de sourire à la plaisanterie d’Elen’ira. Il savait très bien que ses propos étaient dur et violent, mais trop facile est de s’excuser après avoir commis la faute, surtout quand ce n’était pas la première fois qu’on la faisait. L’elfe pouvait comprendre que l’humain était immature, intempestif. Il pouvait comprendre que l’humain était capable de se mettre lui même en danger par ses actes irréfléchis. Il pouvait comprendre que ses paroles pouvaient un temps soit peu dépassées sa pensée. Mais de là à ce qu’il en arrive à dire des choses obscènes à son soit disant ami et à se mêler de ce qui ne le regarder pas, ça le sidérait !
Par ailleurs, Elgoan se doutait que les autres allaient acceptés les excuses de Gastibelza, et passer à autre chose. Mais cette attitude est le meilleur moyen pour qu’il recommence ses bêtises. En effet, les excuses sont en règle générales passées aux oubliettes une fois qu’elles sont évoquées, et l’elfe d’or ne voulait pas que cela arrive…
Voyant la réaction des autres compagnons, Elgoan n’eut alors d’autres choix que d’atténuer son jugement, mais en aucun cas il le retirerait… L’elfe souffla aux douces oreilles d’Elen’ira :
« Vous savez, je n’ai pas vraiment l’intention de retirer mon amitié à Gastibelza. Mais ce qu’il a dit est très vexant, et je ne peux l’oublier. De plus, une bonne leçon s’impose si nous voulons éviter la récidive… »

Gastibelza avait pris la parole, et sans vraiment attendre d’avantage, Elgoan lui répondit :
« Tout d’abord, je ne vois pas pourquoi on devrait s’empêcher de se faire des clins d’œil ou de parler de quelque chose de personnel en présence du groupe, de peur que certains soient jaloux. Nous sommes un groupe, enfin nous l’étions vraiment jusqu’à ce que vos propos dérapent, et si nous devions nous séparer à chaque fois qu’on a quelque chose à dire à quelqu’un, dans une forêt où le danger rôde, vous serez d’accord qu’il n’y a pas pire bêtise. Imaginez que je m’écarte un temps soit peu avec Elen’ira, parce que j’ai quelque chose à lui dire, et qu’on vienne nous attaquer. D’une part, vous ne saurez pas où nous sommes, donc pour nous secourir, c’est mal parti, d’autre part, quand vous nous aurez enfin trouvé, nous serons peut-être mort et enterrés… De plus, le fait qu’il n’y ait pas de secrets entre nous me paraît favorable. Pour ce qui est des mots que l’on se chuchote, il ne tient qu’à vous de ne pas vous sentir visé. Après tout, vous me connaissez personnellement, et je ne suis pas du genre à faire mes coups en bas. Vous en avez eu la preuve il y a quelques instants…

Ensuite, je n’avais pas l’intention de simuler une amitié, mais plutôt passer outre ce qu’il s’est passé, afin de sauvegarder le groupe. Je suis d’accord par ailleurs que ce n’est pas une bonne solution. En outre, vous dîtes que mes propos sont ceux de celui qui veut semer la discorde dans le groupe, mais que dire des vôtres ! Soit, vous vous êtes excusé, mais j’ai bien peur que votre caractère intempestif et immature vous pousse de nouveau à dire des paroles blessantes et déplacées, car elles le sont vraiment ! Et je ne peux oublier ces paroles sur de simples excuses…

Enfin, je ne crois pas que vous avez des leçons à me donner sur ma soit disant « bêtise ». Car si vous contrôliez déjà la votre, cette discussion n’aurait pas lieu d’être… Ceci dit, je dois avouer que mes propos sont durs, je le sais. Mais s’ils ne l’étaient pas, vous arrêterez bien vite vos efforts. Vos paroles m’ont blessé, surtout venant d’un ami. Vous devez également qu’il est dur pour moi d’oublier ces mots, qui ont altéré notre amitié. C’est pourquoi, j’atténue mon jugement, de manière à ce que nous ayons une relation seine, mais ne le retire pas. En effet, je ne permettrai pas le moindre écart de parole, ou de quoi que ce soit d’autres d’ailleurs, de votre part. J’espère que vous me comprendrez, dans le cas contraire, ce serait bien dommage… »

Voyant que la discussion commençait à aller dans le bon sens, Ulhas intervint.

- J'aimerais simplement signifier mon point de vue sur le sujet des relations amoureuses. Je n'ai, évidemment rien contre cela. Les clins d'oeil que pourrait lançer dame Elen'ira à notre ami le guerrier ne provoque pas ma jalousie, bien qu'évidemment, j'aimerais beaucoup en recevoir d'une aussi charmante dame. N'étant pas offensé par tout cela, je sais bien que ce que chuchote Elgoan à l'oreille de la magicienne ne nous regarde pas. D'un autre point de vue, j'espère seulement que vous pourrez gardez votre sang froid et votre jugement clair dans le feu de l'action. Je suis convaincu que vous êtes tous deux, suffisament sages pour comprendre ce que j'ai voulu dire içi, n'y voyez pas d'offense, je ne voudrais pas repartir une autre guerre! Dit-Ulhas sur le ton de la blague.

Puis il continua sur le même ton, en chuchotant à l'oreille de l'homme des bois
-Je crois qu'à l'encontre d'Elgoan, tu va bientôt comprendre ce que c'est qu'une mémoire d'elfe!

Elen'ira reprit la parole d'un air las.

- Si j'avais su que ma présence ferait tant de remue-ménage, je m'en serait allée, vous laissant entre hommes.

Elle leva les yeux au ciel.

- Pourquoi faut-il toujours que vous compliquiez tout? Je vais être claire : si vous craignez qu'une éventuelle relation entre Elgoan ou moi-même porte préjudice à la suite des évenements, je m'en vais vous détromper. Premièrement, je ne suis pas une oie stupide qui se pâme d'amour et ne voit que son bien-aimé : j'ai passé ce stade là, dieux merci.
Deuxièmement, je n'ai pas l'intention de batifoler derrière un buisson alors que des ours ensorcelés nous guettent.
Troisièmement, je me comporterais avec Elgoan comme avec vous deux. Je n'accourerais pas plus à son secours qu'au vôtre, bien que je pense que ce soit plutôt vous qui accourriez au mien.

Elle sourit à ces mots.

- Enfin, même si cela ne se voit pas, je suis assez génée que l'on parle de cela, alors j'aimerai bien que le sujet soit clos! Pour ma part, il l'est. Alors Gastibelza, repartons de zéro, sur des bases saines. Qui sait? Peut-être deviendrons nous amis? Ce n'est pas moi qui l'empêcherais.

Elle se leva et s'approcha du jeune homme, lui présentant sa main en signe de paix, un sourire encourageant aux lèvres.

Gastibelza prit, très heureux, la main d'Elen'ira, puis fit tourner cette réconciliation, un peu trop solennel à son goût, en légère dérision. Il prit délicatement la main que l'elfe lui présentait et y posa ses lèvres, comme l'aurait fait tous gens bien élevés à une femme qui présente sa main. Mais là, la situation était amusante car elle ne se prêtait pas au cadre dans lequel ils vivaient. Puis il dit, comme un chevalier aurait fait son serment:" Dame Elen'ira, vous avez un homme, même si ce n'est qu'un homme, pour vous servir."

Ensuite, se redressant, un sourire parfaitement heureux éclairait son visage, heureux d'être enfin intégré dans ce groupe, heureux d'être enfin perçu de la même manière que les autres,heureux d'avoir cessé cette petite guerre, heureux de peut-être pouvoir reconstruire son amitié avec Elgoan, heureux dans l'optique qu'une amitié avec les deux jeunes elfes commmencent enfin, heureux d'être en vie et parmi des gens aussi bien, et tout simplement heureux d'être heureux.

Puis, son sourire s'effaça quand il se tourna pour parler à Elgoan, non pas qu'il soit triste de lui parler, mais la situation était bien plus sérieuse. ¤J'ai, de mon côté, une amitié à reconstruire, une amitié détruite par les catapultes de mes remarques déplacées, une amitié détruite par les béliers de ma bêtise. Une amitié prise au siège par les forces de mon insouciance et de ma jeunesse. Une amitié qui peut se reconstruire, si l'on ramasse à deux les débris de cette bataille, en éspérant que les ennemis vicieux soit partis de ma tête pour toujours.¤

La métaphore qu'il avait filé inconsciemment dans sa tête lui sembla très juste et adéquate à la situation. Néanmoins, il n'en fit pas part à ses compagnons, ayant peur que cele-ci soit mal comprise et qu'elle soit future source de problèmes.

Gastibelza ayant beaucoup réfléchi pendant ce court laps de temps, prit enfin son courage à deux mains pour s'addresser à celui qui lui faisait peur maintenant:"Et bien j'ai tout d'abord pensé, et ce serait un grand pas en avant pour les liens du groupe, que l'on pourrait se tutoyer. Cela est plus amical, plus proche, nous ne sommes plus si éloignés qu'avant et la coquetterie est restée dans les chateaux et n'a rien à faire ici. Je commencerai donc. Elgoan, je retire car je n'ai pas su exprimer vraiment ce que je pensais à propos des amours. Tout le monde a, en effet, le droit d'aimer qui il veut et de le lui montrer comme il le veut et je m'excuse pour des idées aussi dictatorielles, car un être est tout d'abord fait de sentiments. Je retire aussi ce que j'ai dit à propos de ta bêtise, c'était par colère par rapport à ta réaction un peu sévère sur un homme qui accepte de présenter ses excuses. Rien ne sert de faire le premier pas si l'autre recule en te voyant approcher. Rien ne sert d'essayer de se relever si l'autre te fait en croc-en-jambe dès que tu es debout. Mais j'arrête là mais leçons de morale. Je tiens juste à te dire que je ferai un maximum d'effort pour controler mes paroles et mes actes, en espérant, même si ce n'est pas aujourd'hui, que le règne de la confiance et de l'amitié revienne un jour parmi nous."