Quel est votre nom, voyageur ?
Eléasis (VIII) 1373, 2ᵉ chevauchée
   

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> Prologue
écrit le : Dimanche 22 Janvier 2023 à 21h37 par Kleli
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La réponse de l'elfe des tréfonds rassura Kharaak au moins sur un point: il n'aurait pas à faire couler le sang en ces lieux maudits. Le mage auprès duquel Elle s'était rendue redevable n'était pas de ceux qui sacrifiaient leurs pièces sur un coup de tête, comme un joueur agressif de Xianqi. Chose plutôt appréciable, venant d'un être habitué depuis des décennies à manipuler les énergies arcaniques comme un potier manipulant sa glaise.

La chose qui le préoccupait désormais était d'arriver à bon port, au lieu que l'on désignait sous le nom de "Haute-Glace". Et le seul moyen qui avait été mis à leur disposition pour arriver à leurs fins était cet arbre aux proportions gigantesques.
Cet arbre qui, si il se référait aux propos de la ténébreuse Leyn, associait les mots "passage", "magique" et "sacrifice". Cette association malheureuse le fit plisser des yeux et tordre la gueule l'espace de quelques secondes, sous l'effet de son exaspération contenue. Il n'avait jamais apprécié toucher à l'incompris et à l'occulte, surtout venant de puissances dont il ne connaissait rien. Allaient-elles se montrer bienveillantes à leur égard, ou bien allaient-elles instiller leur poison dévorant au sein de leurs cœurs et de leurs âmes ?

La seule personne susceptible de trouver la réponse à cette énigme se trouvait devant lui et inspectait minutieusement leur moyen de transport.
Conscient de sa manifeste inutilité dans cette tâche mystique, l'épéiste gnoll se contentait de garder les rênes de Sa monture tout en gardant un œil attentif sur l'étrange cohorte qui s'était réunie en cet endroit désertique reculé. Ils allaient vraisemblablement devoir se côtoyer et avancer ensemble, avec tout ce que cela impliquerait, en bien et en mal. Et en apprendre un peu plus sur eux en observant leurs armes, leurs comportements et leur manière de se mouvoir ne pourrait que lui être utile.
Prendre son temps et observer. En un mot, suivre la Voie de la Terre.


¤Payer attention aux moindres détails, même aux plus futiles. Futiles maintenant... mais peut-être décisifs le moment venu.¤


 
 
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écrit le : Mardi 31 Janvier 2023 à 21h29 par Valend
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Haran fit une grimace et encaissa la provocation de l'elfe noir sans dire un mot, la seule chose qu'on put peut-être remarquer c'était sa main se resserrant sur sa lance.
Il se tourna vers son cheval et se mit à le caresser pendant que les autres se mettaient d'accord sur la marche à suivre.


¤ Cette histoire de portail et d'arbre magique dépasse mes compétences, j'aurais préféré affronter les Wémics que de passer par un portail magique foireux... Bref, s'il faut ça pour honorer ma dette...¤

- Je me demande seulement ce qu'attend le mage nous sommes tous déjà réunis non? Au pire si tu sais comment faire passons le portail sans attendre je n'aime pas être ici à faire le pied de grue.

Le guerrier connaissait déjà les deux nains et avait déjà eu un aperçu du caractère de l'elfe noir, il restait ce Kharaak un gnoll crasseux, Gaeltor, Magli et Nebet une sorte de magicienne assurément.
Décidément cette réunion grotesque avait de quoi faire sourire le soldat qu'il était mais pour l'instant il devrait faire avec ce bras cassés et peut-être éviter qu'ils se fassent tuer à la moindre occasion.


 
 
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écrit le : Jeudi 02 Février 2023 à 23h11 par Phineas
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Un vent chaud souleva les mèches diaphanes de l'elfe noire. Elle posa le regard sur Haran. Et, étrangement, sourit.

- Je ne le sais pas. C'est bien tout le problème. Je ne sais pas pourquoi nous sommes tant laissés dans le flou mais je...

Soudainement, elle posa sa main sur la longue épée à son flanc. Elle regarda le chevalier, son regard lui intimant de ne pas bouger.

Tous ressentirent la brutale tension, et il leur fallut plusieurs instants pour comprendre. Malgré sa taille massive, malgré la présence qu'après cela, ils ne purent que constater, personne ne l'avait entendu arriver, et seuls les sens particulièrement aiguisées de l'elfe noire lui avait permis de le repérer.

Un wémic s'approchait d'eux.

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Il les regardait en silence. Rien dans ses yeux ne présageait d'un mal réel, mais rien non plus n'émanait de bienveillance.

Quiconque dans le groupe avait jamais entendu parler des wémics voyait que celui-ci n'avait rien de banal. Gaeltor, Nebet, Haran, Dhuzmar et Thozmar notamment, qui connaissait l'espèce de par leur connexion avec la nature, par leur proximité géographique avec l'Anauroch ou par les légendes qui courraient sur eux dans les peuples du désert.

Les wémics, peuple nomade à moitié lion, les enfants de Nobanion, étaient des créatures aussi bienveillantes que violentes, lorsque la situation le nécessitait. Quiconque avait jamais traversé l'Anauroch ou le Shar espérait pouvoir s'attirer leur aide. Mais c'était un peuple secret, mystérieux, qui souvent honnissait la magie et le monde civilisé - surtout celui des hommes. Le druide était certainement celui le plus à même de comprendre ce genre de choses, Haran comme nombre de Pourpres, respectaient la puissance brutale du peuple lion, Dhuzmar et Thozmar le fait qu'ils soient les parangons de la bonté de la Grande Crinière, Nebet les voyait comme les mythiques habitants d'un désert inhospitalier. Et tous constatait que l'armure, trop forgée, trop semblable à ce qu'un nain ou un homme talentueux aurait put forger, dénotait avec le tribalisme qu'on leur prêtait. Quant à sa lance, dont la pointe figurait une plume, elle avait quelque chose d'elfique, ou peut-être de féérique.

Tous, en tout cas, ne pouvait que constater qu'il était certainement très vieux. Si sa crinière était encore flamboyante, les contours des racines de ses poils affichaient des tâches de vieillesse. Ses yeux paraissaient flamboyants, mais il ne s'agissaient que d'une coïncidence : le soleil descendant qui enflammait le ciel se répercutait dans ses pupilles.

Droit, dressé a plus de deux mètres de haut, ses quatre pattes puissantes malgré son âge foulant le sable, il les regarda.


- Que font des bipèdes autour de M'ti Sabiri ?

Dans sa voix, le rugissement n'était jamais loin. Tout les guerriers dans le groupe ne s'y trompait pas. Ils avaient devant eux un potentiel adversaire réellement formidable. Et son regard disait tout : peu importe qu'il soit certain d'y passer, si leur réponse ne le satisfaisait pas, et que le conflit était la seule solution, il n'hésiterais en rien.

Les yeux du wémic se posèrent sur le gnoll.


- Et que fait une hyène en Anauroch ?

hrp.gif Le deuxième jet de Nebet était pour Gaeltor. Ces bonus ne sont pas nécessairement définitif. hrp.gif

Lancers...



Voyons voyons mon jeune ami, vous croyez vraiment que les montagnes grandissent seules ?
 
 
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écrit le : Vendredi 03 Février 2023 à 14h38 par Abakor
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Gaeltor était content de retrouver Leyn, c’était une bonne petite. Il appréciait la famille qu’elle formait avec Phineas. Il ne fut pas surpris quand Magli grimpa sur son épaule, il en avait pris l’habitude. Quand elle était installée là-haut, elle était moins agitée et c’était très bien pour lui.

A l’arrivée de Nebet, il ne bougea pas mais fut un peu gêné par le geste de soumission du gnoll envers celle-ci. Il ressentit l’énervement de Magli et en comprenait la teneur. Il ne se serait jamais rabaissé face à un humain vu les mauvaises dispositions qu’ils avaient envers sa race. Le gnoll devait pourtant être dans le même cas que lui. Alors pourquoi cette docilité face à cette femme ?

Quand Magli descendit, il leva la tête et un oiseau tout blanc s’approcha en tournoyant. Gaeltor leva le bras droit et l’oiseau vint se poser sur son épaule gauche. L’oiseau avait un corps trapu, un cou court et un plumage entièrement blanc où tranchait un bec, des caroncules et des plumes faciales noires. Il avait à peu près la taille d’un pigeon. Gaeltor lui caressa la tête avec un doigt et beaucoup de tendresse vu son gabarit.

Son regard se reporta ensuite sur cet espèce de portail. Cet arbre semblait bien déroutant et son utilisation en était complexe. Il écouta les explications de Leyn et trouva étrange son utilisation. Gaeltor s’approcha d’elle et lui demanda s’il pouvait voir le parchemin qu’elle avait sortie.

Un vent chaud se leva et soudain Leyn porta la main sur son épée. Gaeltor ressentit une brutale tension et aperçu un wémic qui s’approchait d’eux. Il se décala et se rapprocha de Magli dans un geste de protection. Celui-ci n’était pas équipé comme un simple guerrier tribal. Son arme et son armure semblaient venir d’ailleurs. Gaeltor eut l’impression qu’il convenait parfaitement avec l’ambiance du lieu et de ce portail. Il resserra sa poigne sur son bâton et mis une main sur l’épaule de Magli pour l’empêcher de réagir sans réfléchir et tourna son regard vers le gnoll et la magicienne. Il attendit leur réaction.


 
 
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écrit le : Vendredi 03 Février 2023 à 21h34 par Yvhann
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Sans réponse aucune venant de la pimbêche, Magli se désintéressait rapidement d’elle. La jeune hin écoutait d’une oreille attentive les autres dires de Leyn et ses sourcils indiquaient un questionnement intérieur qui remontait son mécanisme de machine à parole, mais un élan de sagesse insoupçonné vint lui interdire de le faire. En fait, elle perdit ses questions lorsque la drow continuait de communiquer de l’information aux autres. Fâché d’avoir perdu ses multiples questions, Magli allait s’en prendre furieusement en parole à la pimbêche quand soudain elle sentit sur elle une main salvatrice, celle de Galteor.

Un sourire s’affichait rapidement puis elle le regardait pour le remercier de cette attention chaleureuse qu’ils avaient découverte au fur et à mesure de leur connaissance. Le regard du géant n’était pas au rendez-vous, mais bien ailleurs. La jeune hin se tournait pour apercevoir un splendide spécimen inconnu jusqu’ici. * Whouaaaa, non mais t’a vu la bête pâ? Dois-être agile sur un moyen temps c’te phénomène! * Dit-elle enjoué de la surprise et sur le coup.

Rapidement, son inspection de l’être fantastique lui indiquait que ce dernier cherchait à faire parlote au lieu de les trucider haut et court, chose qu’il n’aurait probablement pas de difficulté à faire s’il était accompagné de quelque autres comme lui. * Haaa bin tient il sait parler, que c’est intéressant! * S’exclamait-elle tout pompé dans son for intérieur. Elle n’allait pas manquer l’occasion d’aller fouiner d’un peu plus près le spécimen intéressant devant eux.

Pour commencer, elle ferait comme lui, pas de présentation, car était-ce vraiment utile, donc elle répondit simplement à la question posée…


-Alors ça un nom c’t’arbre tout crochu là, bha, quoi que ce soit normal de donner des noms aux arbres, surtout quand ils ne l’ont pas facile, ne doit pas boire souvent le p’ti Sabiri pis supposément des humains l’on amoché… on doit s’attacher à ce genre de survivant qui n'veut pas en finir avec l’existence, j’ai fait d’même avec grand’pâ, mais y’a fini par partir pareil, quoi que c'n’est pas pareil, mais pas grave j’me comprends, c’est l’important… ha oui bin pour répondre l’ami, c’est qu’on cherche comment rejoindre un porteur de chiasse de corbeau blanc et que c’est supposer… heuuu… j’veux dire M’ti Sabiri serait supposé nous amener sul toit du cul du monde au frette si bien entendu la pimbêche qui l’étudie trouve comment, et ce, sans l’endommager bien entendu, faudrait pas croire qu’on veut le tabasser ou le rendre encore plus crochu qu’il est présentement, non, non, non, juste passer et pis hop, terminé cette fâcheuse chaleur qui nous trempe les tempes et qui fait coller nos fringues sul corps…-

Disait-elle en commençant à s’approcher en regardant de plus près l’individu qui semblait grandir au fur et à mesure qu’elle approchait puis concluait rapidement… Eh bin, ta lance, gamin, c’n’est pas courant et à t’voir tu s’rais pas l’gardien de M’ti Sabiri? C’est que t’as une tronche de gardien d’arbre tout atrophié et j’veux pas t’manquer d’respect, mais t’es pas tout jeune, tu l’aurais planté c’t’arbre que cela ne m’surprendrais pas… bha moi c’est Magli, et lui derrière c’est mon pote Galtor… - Elle fit un geste de masquer sa bouche avec sa main gauche et dis tout bas en faisant un clin d’œil… - J’suis sa gardienne, son garde du corps, alors entre gardiens on se tape un cinq! Et toi l’ami tu dois avoir un nom? Et dis donc, il ne trainerait pas un hin quelque part tout proche, question que j’trémousse avant d’passer de l’autre côté? – Fini-t-elle par dire en affichant son plus beau sourire espiègle et en tendant sa main droite ouverte en espérant avoir une marque amicale avec le poilu et que sa main gauche cherche peut-être à vouloir trouver un beau joyau.

Sa dernière pensée, elle dut la chasser rapidement et sans grande difficulté, c’était juste sa déformation qui voulait prendre le dessus et terminait avec sa main gauche dans le dos pour faire savoir à Gaeltor que l’énergumène devant elle, sentait très fort et de ne pas s’approcher de trop près au risque de trousser le nez et que l'poilu pouvait toujours être dangereux.


 
 
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écrit le : Dimanche 05 Février 2023 à 16h00 par Kleli
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De sa sourcilleuse inspection, Kharaak n'en sortit que quelques généralités qui ne lui permettraient que d'effleurer l'être et le paraître de ses nouveaux compagnons imposés.
De ces six, seuls deux paraissaient suivre la voie de l'épée. L'un, tout d'acier vêtu, se dressait comme un nagamaki fermement tenu dans la main gantée d'un cavalier au galop. Discipline et martialité semblaient contenir un torrent de fougue et d'impétuosité qui arrivait de temps à autre à jaillir hors de ce cadre resserré.
L'autre, plus mordante et plus vive, avait plus l'air d'un wakizashi virevoltant dans les airs, au rythme du poignet d'un épéiste bravache. Si son talent d'escrimeuse ne faisait aucun doute, cette dernière semblait aussi posséder des oreilles et des yeux à des endroits qu'il n'aurait pas soupçonné.


¤Est-elle la confidente de notre contracteur ? Ou bien une simple curieuse dont il faudrait se méfier ? Hmmmm... Nous le saurons bien assez tôt... Peut-être trop tard...¤

La plus petite de tous, quant à elle, lui faisait penser à un bourdon aux ailes vrombissantes, voletant où bon lui semblerait, quand cela lui conviendrait. Ses pépiements d'un flux d'une rapidité déconcertante avaient le don de le troubler, laissant parfois son esprit bringuebalant, accroché aux falaises de sa compréhension du langage barbare faérunien.
Le discret éclat métallique qu'il avait aperçu pendant à son ceinturon lui indiquait toutefois que le bourdon saurait piquer s'il venait à être trop dérangé.

Diamétralement opposé à cette dernière, se trouvait l'orque gris, silencieux et impassible, tel un roc posé sur le sol stérile du désert qu'ils foulaient. Si son imposante carrure et ses menaçantes défenses lui donnaient l'air d'un féroce guerrier, sa posture et sa gestuelle allaient totalement à l'encontre de cette première impression...

Et enfin les deux nains, harnachés pour la guerre, semblant être aussi préparés pour les joutes martiales que les joutes verbales. Pendant que l'un étouffait les braises d'une discussion aux contours acérés, l'autre observait et scrutait, un sourire aux lèvres.


¤Un duo des plus intéressants... Une équipée des plus intéressantes...¤

Pour Kharaak, les huit membres de cette compagnie improvisée ne formaient tout au plus qu'une meute unie par un objectif vaguement commun. Une meute qui pourrait, à la moindre contrariété, se séparer, voire se sauter à la gorge. Tout reposait désormais sur leur contracteur mage. Sur ce qu'il avait préparé pour eux, et ce qui les attendrait là-bas.
Encore fallait-il qu'ils y arrivent, là-bas !

Ses yeux désormais fixés sur Elle, le gnoll protecteur attendait patiemment, se demandant si Elle arriverait à percer les secrets de cet arbre portail censé les mener à destination.
Cet état d'apparente concentration fut cependant progressivement brisé par une impression de malaise de plus en plus poignante. Au silence de cet endroit s'était rajouté le silence de ses compagnons d'un jour. Un silence chargé de non-dits et d'inquiétudes larvées. Un silence au goût de fer.

Une formidable créature s'approchait d'eux; une créature dont il n'avait jamais entendu parler auparavant. Cet immense lion quadrupède bardé d'acier se mouvait majestueusement d'un pas assuré, le regard fixe et dur.


¤Il connaît ces lieux. Il possède ces lieux. Et nul ne saurait le défier au sein de son territoire...¤

La créature se plaça ensuite à bonne distance d'eux, les toisant silencieusement du regard. Plantant sa longue lance au sol, elle finit par s'adresser à eux, attendant une réponse à ses questionnements. Attendant sa réponse.

Kharaak fixa un bref instant son regard, puis, d'un subtil mouvement de son torse, s'inclina respectueusement devant elle.


- Mes respects... Gardien de ces terres. Nous sommes... apportés ici par volonté d'un seul homme: l'arcaniste Phineas. Peut-être... Peut-être... annoncé notre venue. Devons atteindre Haute-Glace... car troubles en Haute-Glace.

Il déplia lentement son bras droit, pointant dans la direction du gargantuesque arbre, sa paume ouverte dirigée vers le ciel.

- Dirigés vers cet endroit. Vers... M'ti Sabiri.

- Nous autorisez-vous d'emprunter cette voie, Gardien de ces terres. Et nous montrerez-vous comment... l'emprunter ?


 
 
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écrit le : Dimanche 05 Février 2023 à 21h21 par Phineas
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hrp.gif Puisque je n'ai pas pour le moment les fiches complètes, ce n'est que la façon dont vous jouez vos personnages, et le caractère du PNJ qui jouera smile.gif hrp.gif

A la fin du monologue de Magli, puis de la tentative de Kharaak, le wémic fixa la hin. Il hocha la tête.

- Je vois que les halfelins n'ont pas changés, dit il, avec un ton terriblement neutre. Piaillements et hâte. Il me semblait pourtant les Sagespectres plus avisés.

Comment le lion-homme avait il put savoir de quelle ethnie était issu l'halfelin ? Ses yeux n'étaient finalement pas seulement baigné de la lumière du soleil...

Toujours était il que, si le nom du magicien lui avait arraché un léger mouvement de sourcil, il semblait aussi avoir débloquée la situation. Il s'arracha à l'inertie et s'avança vers l'arbre, passant entre eux. Bien malin aurait été celui qui aurait tenté de l'arrêter. Il commença par faire une halte devant le poilu samouraï.


- Un lion qui sait la Toile, une hyène honorable. Les cieux ont parfois une amusante façon de faire le destin.

Le lion hocha la tête, reconnaissant le gnoll, puis repris son pas vers l'arbre. Il jeta un regard peu intéressé à la magicienne avant de planter sa lance dans la terre ensablée et de poser sa main sur l'écorce du Tamaris.

- Ombagwe a empêché les démons de s'approcher de M'ti Sabiri, et m'a aidé à combattre les ombres. Il a un humour terriblement mauvais, mais nous lui avons accordé notre confiance.

Des spirales quasi runiques se formait autour de la main du wemic. Elles semblaient réagir à la façon dont il tapotait des doigts sur le bois. Peu à peu, ces lignes spiralées, légèrement lumineuse, qui semblait en vérité être la sève du bois, brillante sous l'écorce, arrivait au branche. Les feuilles se mirent à pousser, le bois s'éclairci, les bourgeons vinrent. L'arbre, hors du temps, endormi dans le Rien, se réveillait. Et là où l'on devinait un passage, un portail peut-être, tombaient peu à peu des lianes.

- La voie ne menait pas là où vous allez auparavant, et une fois que vous serez passés, elle n'y conduira plus. Vous ne pourrez pas revenir par ici. Et connaissant celui qui vous emploie, je ne suis pas sur que vous reveniez ou que ce soit, le wémic continuait, neutre. L'idée de leur annoncer une mort probable ne semblait pas agiter le moins du monde sa crinière. Mais nous avons senti une... poésie, dans l'âme de cette terre. Quelque chose se passe.

Un vent se leva, une brise, tranquille, qui agita les lianes. Sur les fines branches qui cachait la porte des fleurs d'un rouge pâle, comme ailleurs sur l'arbre.

- M'ti Sabiri demande effectivement un sacrifice, jeune elfe. Mais pas ce que vous pourriez croire. Pas de sang, pas d'or, pas de promesse. Quiconque utilise sa voie doit accepter la vérité des autres êtres.

Il avança vers l'arche et en écarta Nebet.

- Sur la Voie, vous partagerez un souvenir. Vous ne le perdez pas. Mais celui qui vous suit le gagnera, pour la première fois, une sorte de léger sourire s'éveilla sur son visage quand des rides apparurent autour de ses yeux, mais n'espérez pas choisir ce souvenir.

hrp.gif Vous l'avez compris, le coût du passage... est de partager un morceau de l'histoire du personnage avec l'un des autres membres de la quête. Vous l'aurez peut-être compris aussi, ce n'est pas nécessairement juste puis que le dernier à passer recevra un souvenir, sans en donner un ! Et le premier en donnera un, sans en avoir...
Il va donc vous falloir choisir un ordre. C'est aussi le dernier moment pour entrer ou non dans la quête. Les joueurs n'ayant pas réagi jusqu'ici ne passeront pas l'arche.

C'est bien vous qui décrirez le souvenir. Mais ce sera en fonction de mots clés qu'il sera orienté.hrp.gif



Voyons voyons mon jeune ami, vous croyez vraiment que les montagnes grandissent seules ?
 
 
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écrit le : Mardi 07 Février 2023 à 22h42 par Kleli
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Kharaak observait le portail végétal ouvert par leur hôte avec circonspection. Il n'était pas vraiment certain que son estomac supporterait d'être une nouvelle fois soumis aux incontrôlables aléas d'un mode de transport magique.
Levant ses yeux vers le ciel sans nuage de cette partie de l'Anauroch, il expira bruyamment et le contempla quelques instants dans toute sa splendeur jaune orangée. Il porta ensuite son regard sur Elle et ne pût s'empêcher d'esquisser un frêle sourire qui, pour des yeux non avertis, aurait pu être interprété comme un retroussement de babines carnassier.
Peut-être trouverait-il le véritable sens de la Liberté en l'accompagnant dans cette épreuve.


¤Peut-être...¤

Hochant ensuite sa tête comme pour valider ses dernières pensées, le gnoll finit par chasser ce bref moment d'errance mentale en donnant un petit coup de talon à sa monture et en s'avançant à petit trot vers Elle, la bride de Sa jument fermement tenu dans sa main gauche.
Une fois arrivé à Sa hauteur, il l'observa un instant, comme pour tenter de deviner ce qu'Elle avait pu découvrir sur l'arbre-portail, puis Lui tendit les rênes de Sa monture.


- Il est temps, honorée Nebet. Nous retrouverons... autre côté de portail. Un seul morceau... si Cieux le veulent.

A la mention de leur possible mort, le gnoll Lui sourit de sa dérangeante et habituelle manière et se plaça ensuite devant l'arche fleurie, à quelques foulées de cette dernière.
Il posa son regard sur l'imposant lionidé qui se tenait à quelques pas du portail magique et inclina lentement sa tête dans sa direction avant de s'adresser à lui.


- Nous... remercions, estimé Gardien. Voyage... plus facile, avec aide M'ti Sabiri. Puisse votre garde rester... imperturbée.

Il fit avancer sa monture de quelques pas vers le portail végétal, puis s'arrêta net, prenant le temps de le contempler une dernière fois avant de le traverser.
Caressant de sa main droite la garde ovale d'un profond noir bleuté de la longue lame qui pendait à sa taille, l'épéiste hyénidé finit par brièvement fermer ses yeux, baissant lentement sa tête en direction du sol.


¤Puissiez-vous me guider pendant que j'errerai dans l'inconnu. Puissiez-vous me donner la force de surmonter ce qui se mettra en travers de mon chemin.¤

Relevant subitement sa tête, il rouvrit ses yeux et tonna d'une voix forte, à l'attention de qui souhaitait l'entendre.

- Compagnons ! Nous retrouvons... autre côté. Restez sur gardes, n'attendez pas le mieux, et préparez au pire ! Les dieux veillent sur vous.

D'un petit coup de talon sur le flanc de son étalon noir, il franchit la dizaine de pas qui le séparaient encore du portail et finit par entrer dans l'inconnu...


Une légère sensation d'aspiration, et puis... plus rien. Le vide. Le néant.
Dans ce néant, parvenaient à flotter quelques bulles immatérielles de mémoires. Ces dernières flottaient lentement dans cet espace infini, sans réel but, poussées par un courant qui venait d'on ne savait où.
Leur lente danse erratique commença subitement à prendre de la vitesse, tournoyant de prime abord à la manière de petits grains de grenades pris dans un tourbillon d'eau. Elles accélérèrent, encore et encore, au point de former une virulente tornade mémorielle projetant affects, peurs, joies et espérances dans tous les sens. Désespoir, envie, liesse et haine. Remords, exaltation, passion et déception.
De ce torrent anamnétique s'échappa une bulle aux teintes rouges écarlates, dérivant lentement mais sûrement dans une direction uniquement connue de M'ti Sabiri...


Le soleil. Impitoyable. Ecrasant.
Ses rayons, implacables, brûlaient les chairs lacérées et mises à nues du jeune gnoll. La langue de l'esclave-soldat ne cessait de tournoyer dans sa gueule asséchée, à la recherche de la moindre goutte de salive qu'elle pouvait encore produire.
Les cavaliers des steppes les avaient pris de court il y a de cela plus d'une heure, alors que la meute se déplaçait vers la source d'eau la plus proche. Vifs comme le vent, ces porteurs de mort se mouvaient comme des cavaliers fantômes, dévorant des mètres et des mètres de prairie aride comme si de rien n'était et disparaissant aussi vite qu'ils étaient apparus.
Les pathétiques sacs de chairs qu'ils étaient n'avaient réussi à faire qu'une seule chose: souffrir et mourir lors de leur dernière attaque éclair. Leurs armures de peau et leurs rondaches de cuir ne pesaient pas bien lourd face à la mort sifflante que leur offraient les traits acérés de ces derniers. L'un d'entre eux avait même achevé sa course dans l'œil de l'un de ses frères de sang.
Le jeune Kharaak ne put s'empêcher de sourire à pleins crocs en se remémorant ce moment. Vurash était l'alpha qui jouait à diriger la meute en l'absence de leurs maîtres tatoués. Vurash dirigerait désormais la meute en pourrissant au soleil, les yeux picorés par les vautours et les entrailles grouillant de mouches et de vermine.
Puis, des étoiles de sang éclatèrent dans son esprit, emportant avec elles les exquises images de la carcasse pourrissante de son frère. Son sourire se transforma instantanément en grimace de douleur lorsque le fouet de l'un de ses maîtres lui lacéra l'arrière de son crâne dans un claquement aigu. Ils le méritaient. Ils avaient failli.
S'ils ne ressortaient pas de la Voie Dorée en conquérants, ils finiraient en tant que nourriture pour les vers. Comme ce bon vieux Vurash... Comme ce bon vieux Vurash.


 
 
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écrit le : Mercredi 08 Février 2023 à 21h16 par Yvhann
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*Pffff… un autre rabat-joie, même pas voulut de mon signe amical… tant pis pour toi vieux poilu puant! * Se dit-elle se détournant rapidement pour aller rejoindre son mâle qui avait plein de panache. Une fois arrivé à sa hauteur et avec ses doigts agiles elle lui dit…
*Pas trop jasant l’poilu malodorant, juste dit qu’un certain Ombagwe à un humour terriblement mauvais, j’crois c’est d’l’esprit d’l’arbre qu’il parle et que l’on ne pourra pas repasser par ici, car il semble douté que l’on revienne vivant puis il dit qu’il y a une poésie dans l’âme de cette terre et qu’il faut faire un sacrifice pour passer… Il parle de souvenir… alors c’te porte-là elle fonctionne au souvenir, bha, pourquoi pas.*

Sachant que Gaeltor n’y verrait pas d’inconvénient, Maglie grimpait sans être un poids pour son mâle et vint se déposer sur les épaules large, solide et confortable de sa monture puis s’appuyait le menton sur le dessus de sa tête et sachant que l’orque ressentait les vibrations, elle lui dit, aimablement…


- Nous, on ne va pas mourir Gaeltor et si jamais il arrive quelque chose de terrible et que l’on perdrait beaucoup de sang, et bien ils se mélangeraient, ensemble, dans le sol, puis il va pousser une fleur… dans le sable… pas arrachable, pas cassable, pas écrapoutissable… t’aimerais pas ça toi?-

Elle soupirait de désir d’une aventure extraordinaire. C’était le moment, il fallait passer. Elle attendait quand même avant de sortir de son havresac ses habits de neige, car le poilu malodorant avait bien spécifié qu’ils n’arriveraient pas là, où ils allaient.

Lorsqu'ils passèrent, elle eut une pensée pour son cousin Hort, celui qui avait changé sa vie, celui qui l’avait fait pied léger au lieu de rester sagespectre. Était-ce son souvenir, il semblerait...




 
 
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écrit le : Jeudi 09 Février 2023 à 17h37 par La Goualeuse
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Effleurant du bout des doigts l'écorce millénaire de l'arbre, la jeune femme semblait comme hermétique aux paroles alentours. L'aura du tamaris, si délicieusement exotique, exerçait un irrésistible attrait sur la magicienne : sa puissance vibrait comme un appel, son mystère la mettait au défi. Elle devait savoir ! Elle saurait.

- Les fées ? répondit-elle, songeuse, à la logorrhée piaillarde de Magli sans pour autant se détourner de son étude. Une possibilité séduisante... Moi, c'est Nebet-nehi. Tu devrais reculer un peu.

Thôt, Savant de Tous les Secrets, enseignait que rien ne résistait à une étude patiente : le Monde était un Grand Livre offert au déchiffrement du scribe qui, d'âge en âge, rendait sa connaissance plus parfaite. Hélas, Nebet-nehi n'avait pas hérité de la patience de ses ancêtres... Elle était plutôt de ces érudits pour qui la connaissance était empirique. Les prunelles mordorées de ses yeux brûlant d'un désir de conquête, elle se retourna vers Kharaâk. S'il avait précédé quelques rares miracles, ce regard mutin avait surtout annoncé bien des catastrophes. La paume de la main plaquée contre le tronc, elle tenta d'absorber une once de la formidable énergie qui sommeillait dans l'arbre.


Maëlstrom de lumière. Dans un vertige, le monde avait vacillé puis retrouvé son assise. Rien ne remplaçait l'expérience ! Autour d'elle, les individus retrouvaient peu à peu leurs contours et les sons devenaient moins confus.

Dans le couchant se découpait la silhouette majestueuse d'un wémic. Elle frissonna ; ces mythiques créatures, redoutables guerriers, tenaient en horreur les magiciens. Fort heureusement celui-ci n'avait pas d'intention belliqueuse : gardien du portail et allié du vieux Fou, il était en fait celui qu'ils attendaient. D'un geste d'une banalité insolente, il avait réveillé la magie qui sommeillait au fond des racines du tamaris : Nebet-nehi réprima un élan de curiosité, l'heure n'était plus à arracher au vieux lion ses secrets. Déjà son fidèle ami venait lui dire aurevoir.


- Un cœur pur comme le tien est à l'abri du danger, mon bon Kharaâk, répondit-elle au gnoll, un sourire rassurant aux lèvres. Va sans crainte.

Une fois son compagnon disparu derrière le rideau de lianes, la belle Mulhorande se retourna vers l'assemblée. D'un geste du bras, elle invita qui voulait à la précéder, ne souhaitant manifestement pas trahir les secrets de l'honorable épéiste avec lequel elle avait cheminé.


 
 
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PM

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