۝ Les petits rats sous le Coutelas ۝, Sur l'Île aux Rubis

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Fairïe essaye d’infliger un Assaut Mental à Favouinn en dépensant un PP supplémentaire : DD15 (volonté annule)
Résistance aux sorts (14) surpassée
Jet de Volonté de Favouinn : 5(dé) + 6 = 11 échec
Dégâts : 2D10 = 15

S’il avait eu la moindre connaissance des compétences de son adversaire, le Hin démoniaque aurait pu se douter que son adversaire involontaire aurait essayé de trouver une alternative à l’armure impénétrable et acide de sa nouvelle peau… et craindre qu’il se passe cette fois de sa lame. Changer de cible avant d’avoir mis la première hors d’état de nuit se révélait être une monumentale erreur à laquelle il ne put réfléchir longtemps, une puissance phénoménale lui broyait le cerveau de l’intérieur, le forçant à se tenir la tête entre les mains, et à hurler sa douleur.

Aussi vite, le Psion dressa sa lame comme la hache d’un bourreau et, d’un coup, trancha la tête en deux.
C’était fini.



Par un chemin à droite de la Porte, surgirent les compagnons de Fairïe alors que le combat était terminé. Elarig et Barvar aidaient Sphinx à marcher. A les voir, il était évident qu’ils avaient eu à livrer un combat au moins aussi éprouvant. S’approchant, un sourire aux lèvres, c’est le Nain qui le premier prit la parole : - « Un diablotin ? C’est tout ce qui protégeait cette fameuse porte ? On a du combattre une Erynie, c’était une autre paire de manches … »

Et seulement à cet instant, Favouinn se rendit compte de la manière dont s’était terminé le combat. La lame dressée ne l’avait pas pris pour cible. Qu’il ait compris ou pas la tentative d’explication du Hin, il avait préféré en finir avec le diablotin qui espérait se reconstituer avant que celui-ci ne présente un danger de plus, déchirant en même temps le contrat signé du sang de Favouinn et lui rendant sa forme normale. Si la première transformation lui avait donné un sentiment de puissance, c’était tout l’inverse.

Même sans la cendre qui semblait avoir disparu pour de bon, il avait dur à respirer et, surtout, une atroce migraine, souvenir de l’attaque mentale de son compagnon de Fortune. Ils étaient tous rassemblés dans cet espace fermé par la muraille de roche noire à l’encadrement de porte gigantesque, au trône de roches et de cristaux.
Vivants.
Pour l’instant du moins.

Alors qu'il se préparait à attraper le diablotin, une violente douleur à la tête le cloua sur place... Pliant un genou vers le sol et s'empoignant la tête avec les mains, Favouinn ne comprenait pas vraiment ce qu'il se passait...

La douleur était beaucoup trop forte pour faire quoi que ce soit et son compagnon soulevait son épée au dessus de lui... Nul doute que ce coup lui serait fatal...

Le Hin ferma les yeux dans l'attente du coup final...
Mais celui-ci ne vint pas...

Crispé par la douleur, Favouinn ouvra un oeil et... Tout ce qu'il vit le soulagea immédiatement...

Son corps, il avait retrouvé son corps !!! Sans doute grâce à l'épée de Fairïe Atala qui en avait fini avec le petit être maléfique !

Un peu plus loin, c'était ses trois autres compagnons qui réapparaissaient; leur combat avait été rude...

C'est Barvar qui ramena Favouinn aux dangers qui guettaient encore par ici...

Se relevant, une main sur la tête... Si cela pouvait servir à quoi que ce soit... Favouinn s'adressa à ses compagnons...

- Peut être ne devrions nous pas trainer d'avantage par ici; c'est par quelque ruse que nous avons fait partir l'Erynie... Quand elle découvrira la supercherie nul doute qu'elle n'aura aucune pitié pour nos âmes !

Nous avons déjà evité tant de dangers sur cette île, qu'un de plus, sans un bon repas chaud, risque de me tuer définitivement ! Grimaça t il, son visage tordu par la douleur...

Fairïe avait les yeux ronds de ne pas encore comprendre très bien ce qu’il venait de se passer et l’identité réelle de Favouinn face auquel il gardait une attitude plus que méfiante.

- Notre ami Hin avait tout l’air d’un démon juste avant d’arriver, ne crions pas victoire trop vite.

Dans un large sourire, Barvar tenta de le rassurer : - « Ne t’inquiète pas l’ami, il n’est pas plus démoniaque que toi ou moi. Que tu aies été victime d’un sort me semble le plus probable, ou bien c’est lui, mais dans tous les cas tu peux être sur que celui que j’ai presque ramené à la vie n’était pas un démon, tu peux me croire. »

Sphinx étudiait, inquiète, la Porte de Pierre Noire et les glyphes qui y étaient dessinés alors qu’Elarig ne parvenait à fixer son attention sur quoi que ce soit d’autre que les cristaux gigantesques qui ornait la petite place. L’Elfe commença : - « Nous devrions trouver un moyen de condamner cette porte non ? » et le Rat-Garou de lui répondre : - « Et emporter certains de ces cristaux pour ne pas être venus ici pour rien ! ».

Le Nain de conclure en riant : - « Tu es tombé sur la pire équipe de sauveurs dont tu aies pu rêver si tu crains les dangers de la sorte. Nous ne sommes pas encore partis. Le Capitaine n’acceptera jamais de quitter cet endroit sans avoir atteint l’un ou l’autre de ces objectifs au moins et, à nous cinq, nous allons faire les deux. Dans tous les cas, nous partagerons la valeur des rubis, même si d’ici je parierais que ce ne sont que des cristaux … »

Le Psion tituba, plus encore qu’à son habitude quand il se déplaçait dans un enchainement de pas de danse. Il avait presque été assomé par le démon et n’en menait pas large de n’avoir eu encore l’occasion de s’en remettre… Puis ses yeux brillèrent, et il fut aussi frais et dispo qu’à leur arrivée.

- Oh oh ! Je … Oui ! Je vous trouve une manière de détruire la porte, d’accord ? Si on fachait un peu le volcan, juste assez pour qu’une belle coulée de lave ne déforme la porte, ça devrait suffir non ?

Sans certitude aucune de ce que ça pourrait donner, les autres hochèrent les épaules, signifiant à Fairïe qu’il pouvait toujours essayer. Elarig lui s’était déjà dirrigé vers le plus gros cristal et, à l’aide d’une pique de roche brisée, essaya de le déloger.

Et toi Favouinn ? Que fais-tu ?

Le Hin s'était relevé tant bien que mal; sa tête le faisait encore atrocement souffrir...
Comme à son habitude, il vérifia son équipement; toute sa cuisine mobile était bien ce qui avait le plus de valeur ici... Et son épée... Surtout son épée à l'heure actuelle...

Souriant à la réflexion du Nain sur ses craintes, Favouinn savait bien qu'il leur était redevable de sa vie... Et plutôt deux fois qu'une même !!!
Mais force était de reconnaître qu'il aurait préféré honorer sa dette dans un autre contexte...

- Je suis bien d'accord avec vous, Maître Nain... Pour être passé non loin de ces cristaux, ils ne m'ont pas semblé de très grande valeur non plus...
Après, je peux me tromper mais... Ce sont de biens jolis cailloux, certes... Rien de plus... Je vais aller vérifier ça d'ailleurs... Quand même, sait on jamais...

A ce moment Elarig lui passa sous le nez; lui aussi visiblement attiré par ces cristaux... Il y en avait beaucoup, de grandes tailles...S'il s'agissait vraiment de rubis... Il pourrait songer à prendre sa retraite et toutes ces aventures n'auraient pas été totalement inutiles...

Favouinn sourit à sa propre reflexion s'imaginant déjà fumant une bonne pipe d'herbes de son pays allongé dans un filet coincé entre deux arbres...
Puis, semblant émerger dont ne sait quel pays merveilleux, Favouinn trottina pour rattraper son compagnon...

Fairïe laissait ses mains parcourir les montants de la porte puis revenir à son menton, soucieux, pour y retourner encore, se gratter la tête, chercher s’il se trouvait un interstice entre ceux-ci et la roche derrière et se gratter la tête encore.

- C’est merveilleux ! Je n’y comprends rien mais c’est merveilleux ! Une véritable porte vers l’enfer ! Oh oh !

Tandis que le Psion et l’Elfe estimait la possibilité de détourner de la lave vers l’ouvrage –doutant que le magma suffise mais sans idée de ce qu’ils pourraient entreprendre d’autre, dans un fracas de roche brisée Elarig venait de parvenir à détacher un éclat de cristal de roche aussi haut que Favouinn. Même Barvar en fut surpris, considérant que l’opération avait dû demander une force colossale qu’il ne lui connaissait pas.
Le Rat-Garou développait la puissance légendaire des lycans …

Suivant une piste qu’il était le seul à voir, le Vigoureux s’approcha d’une excroissance rocheuse et de ses gants, frotta la cendre qui le recouvrait au niveau de son visage. Un large sourire – que personne ne vit – se dessina sur son visage noirci alors qu’il sortait de sa besace des outils qui très vite produisirent les cliquetis de la taille de la pierre –que tout le monde entendit parfaitement par contre.

Alors qu’il s’apprêtait à le rejoindre pour profiter de sa découverte le Hin se rendit soudain compte que, soudain, les volatiles qui parcouraient le ciel même après la disparition de la cendre, avaient disparu.

avouinn se rapprocha des cristaux afin de mieux en appréhender la valeur et la qualité... D'un bien bel éclat, d'une belle transparence et aussi d'une jolie couleur, ces cristaux ne semblaient pas moins dénués de valeur...

L'ambiance du lieu avait changé... Les oiseaux de mort avaient cessés de tourner au-dessus de l'île... Ils avaient même completement disparus...
Ce silence n'était pas pour rassurer le Hin; l'absence d'oiseaux, surtout ceux de cet acabit, ne disparaissaient souvent que lorsque un grand danger les menaçaient eux aussi...

L'attention du Hin se reposa sur le vigoureux qui avait attaqué un cristal à l'aide de ses outils de taille... Le cliquetis du marteau qui frappait le petit burin produisait un son qui résonnait dans ce silence...

Favouinn se rapprocha de lui afin de regarder de plus près ce qu'il pouvait bien avoir trouvé; mais il se ravisa et fit un tour d'horizon du regard...
Quelque chose ne tournait pas rond ici...

Chacun de ses compagnons s'affairait à sa tâche, sans se soucier de rien de plus que ce qu'ils étaient en train de faire... Mais il y avait autre chose...

Personne ne semblait s'inquiéter, chacun absorbé par ce qu'il faisait...
Favouinn se posta à égale distance des cristaux et de la porte et décida de faire le guet...

Ce n’était d’abord qu’un point brillant dans le ciel qu’on aurait pu prendre pour quoi que ce soit d’autre –bien que rien de bien rassurant ne venait à l’esprit du Hin- un point qui grandissait, toujours plus lumineux, comme une étoile filante assez lumineuse que pour être visible en plein jour, une comète peut-être.
Puis il lui sembla que sa trajectoire … changeait … pour tourner à angle droit et se diriger droit sur eux, lui imposant la certitude que quoi que ce fut, c’était doté d’une conscience et que ça les prenait pour cible. Quelque chose d’assez effrayant que pour avoir fait se terrer les ‘oiseaux de mort’.

L’attitude de Favouinn finit par alerter ses compagnons, à l’exception de Barvar, toujours concentré sur son entreprise.

Sphinx plissa les yeux, tirant profit de ses capacités de vision elfique, entrouvrit la bouche et oublia aussitôt l’existence même de la porte et le risque que l’Erinye n’en surgisse soudain. Se préparant à se saisir de sa longue épée, elle secoua la tête et son regard se voilà, déjà plein d’une froide résignation. Un des cauchemars de son peuple se matérialisait dans le ciel et elle n’était pas de taille, ni elle ni aucun autre d’ailleurs.

Alors qu’ils cherchaient à savoir ce qu’il fixait, la lumière devint assez grande que pour qu’on puisse l’identifier. Ce n’était pas une comète … c’était un … dragon et sa taille à cette distance était telle qu’il devait s’agir d’un ver de grande taille… Il fondait, ailes contre le corps, comme le projectile d’une monstrueuse arbalète, à une vitesse vertigineuse droit sur une cible bien trop proche d’eux à son goût. Et tandis que la surprise les empêchait de réagir, ils se rendirent compte que le dragon ne venait pas exactement vers eux mais vers l’extrémité Est de l’île.
A une dizaine de mètres du sol, juste assez haut pour qu’ils puissent le voir malgré les pics rocheux, il ouvrit soudain les ailes et se redressa de toute sa taille, étendant toute l’envergure de ses ailes immenses. D’un bout à l’autre, il devait bien faire huit mètres d’envergure et autant de sa gueule à l’extrémité de sa queue. Son corps était marron, brillant, aux reflets d’un vert profond.

Et pendant ce temps-là, Barvar décrochait un morceau de pierre plus rouge que le sang, étranger à ce qui les attendait.

hacun de ses compagnons étaient occupés à sa tâche quand Favouinn remarqua une intense lumière qui défigurait le ciel telle une météorite...
Malgré la distance il était facile d'imaginer que cette chose était gigantesque...
Soudain, elle vira et plongea droit sur l'île, comme si cette chose l'avait vu, lui, Favouinn, petit être insignifiant, point minuscule au milieu de nul part...

Il était pourtant dans son habitude d'être vif et alerte en toute situation; c'était la qualité qui lui avait permit de vivre jusqu'à maintenant...
Mais là... Cette chose qui lui fonçait droit dessus le figeait... De peur, de respect,... Jamais il n'avait vu tel spectacle... A la fois magnifique et terrible...

Ses compagnons semblaient réagir à ce qui se passait, pour la plupart d'entre eux, mais Favouinn ne pouvait détacher son regard de ... L'animal...
Si l'on pouvait qualifier un dragon...D'animal...! Tellement il était plus que ça...

Favouinn n'était pas la cible du Grand Ver; le dragon se releva soudain, faisant battre ses puissantes ailes... Celui ou celle qui se trouvait être la cible de son courroux devait à présent supplier les dieux de lui venir en aide...

Quel spectacle s'offrait aux yeux du Hin... ?!? Il était subjugué... Figé entre effroi et admiration...

Mais, il fallait se ressaisir... Il se passait quelque chose la-bas, de l'autre côté de cette île... Et quelque fût cette chose, Favouinn ne pouvait pas rater ça !
Ni une ni deux, sans même en informer ses compagnons, Favouinn se mit à courir dans la direction du dragon afin de savoir ce qui pouvait bien l'attirer ainsi...

Il faudrait être discret... Voir... Invisible...! Et il valait mieux être seul dans ce genre de situation... Au cas ou cela ne tournerait pas dans le bon sens...

- Où vas-tu ?!?

Quelqu’un cria. Probablement Elarig a la tonalité de la voix, mais le Hin était déjà parti, ventre à terre, galopant de toute l’énergie qui lui restait après sa quasi-résurrection, sa découverte de l’île volcanique, son combat contre le Psion, essayant de garder un cap sans être trop repérable par le Dragon. Sur sa route, il découvrit le terrain d’affrontement du reste de leur groupe d’aventurier avec celle qui devait être l’Erinye qu’ils avaient dû combattre et vaincre au vu des profondes blessures qu’elle portait sur tout le corps. On aurait pu les croire jumelles, portant en reflet vert ce que l’autre avait de bleu.

Sans s’arrêter, il traversa l’espace plus large qui avait servi d’arène de combat, toujours vers l’Est et ce Dragon qui révélait toute sa taille et sa magnificence au fur et à mesure qu’il s’en approchait. La taille des éperons de roche noire lui fit comprendre qu’il approchait du bord oriental de l’île et que le Grand Ver était au-dessus de la mer plutôt que de l’île. Avançant encore jusqu’à avoir une vue dégagée, il découvrit ce qui répondit peut-être à ses craintes si son esprit lui avait offert de le supposer : c’était le Cuivre-et-Feuille, à quelques mètres seulement de la côte et entre l’île et le navire, un gigantesque dragon aux reflets de Bronze répondant à merveille aux reflets donnant leur nom au bateau du Capitaine Bansh.

Ils étaient le pont, guère plus grand que des fourmilles à cette distance, l’Hadozee et son singulier bras-droit.

Et le dragon n’attaquait pas. Il restait à une pareille altitude dans des battements d’ailes réguliers, en majesté au-dessus de la surface de l’eau.

Continuant sa course folle vers ce que chacun aurait pu prédire comme une mort certaine, Favouinn s’était rapproché encore et encore, du navire du Capitaine qui l’avait sauvé et qui avait presque terminé son tour de l’île. Okalistiak était sur le pont au côté de l’Hadozee et Longue-Vue dans son nid-de-pie. Les battements d’ailes du Grand Ver le forçait à s’accrocher de toutes ses forces.

Le Hin était tellement près que l’odeur de la mer surpassait celui du souffre, qu’il sentait les mouvements d’air des ailes draconiques et qu’il entendait les voiles claquer. Plus impressionnant encore, il entendait le capitaine Bansh crier pour se faire entendre du dragon et justifier sa présence sur place. En réponse, le dragon acquiesçait, les mettant en garde malgré tout, puis se retourna, de toute la vitesse dont son lourd corps était capable, droit vers Favouinn qui n’avait rien compris de l’échange.

Le petit aventurier ne s’était jamais senti aussi insignifiant que face à la créature fabuleuse de puissance qui à défaut de le voir, avait dû le sentir. La meilleure cachette du monde ne l’aurait pas empêché. Après un dernier mot pour l’équipage, Lhammaruntosz battit des ailes deux fois, gagnant immédiatement en altitude, puis fondit comme une flèche de cuivre vers le centre de l’île. A bonne distance, il reprit une position stationnaire et laissa s’échapper de sa gueule énorme une pure décharge d’éclairs dont la lumière rivalisait avec le soleil derrière une couche de nuages suivi d’une énorme sphère d’acide verdâtre.

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Lhammaruntosz utilise son souffle contre la porte infernale, 18D6 : 76
Lhammaruntosz utilise sa baguette d’orbes d’acid, 15D6 : 56

Le temps sembla se suspendre. Favouinn était totalement incapable de bouger, tout à son admiration de la terrible puissance de la Mère Dragon. Ses compagnons le rejoignirent de toutes leurs jambes, ils l’avaient échappé belle… Barvar avait les bras chargés de cristaux de quartz rouge, Elarig se saisit du Demi-homme au passage et continua sa course comme s’il ne portait rien, droit vers le navire qui les attendait. Sur la plage de schiste anthracite, une barque les attendait, le Darfellan à son bord.

En quelques coups de rames, ils avaient rejoint le Feuille-et-Cuivre qui, toutes voiles gonflées, tentait d’échapper à l’île. Et Favouinn reprit le contrôle de lui-même.

Il vit le volcan se révolter devant la décharge de puissance dont il avait été victime et tenter de rendre la pareille à l’insolant dragon en déversant un toran de cendre, de scories incandescentes et de lave. Même si plus personne n’était là pour le voir, la Porte se retrouva beignant dans un mélange de poussière et de roche dans différents états de fusion, craquant sous la pression jusqu’à exploser dans une terrible explosion de magie et de hurlements qu’ils entendirent aussi loin qu’ils furent.

Toute l’île sembla alors s’effondrer sur elle-même dans un maelstrom d’éléments déchainés.



Il fallut plus que la ténacité de l’équipage et le talent du Capitaine pour sauver le Feuille-et-Cuivre du tourbillon qui emportait dans les profondeurs abyssales la porte démoniaque qui n’aurait jamais dû s’en extraire. Tymora et Vergadain les regardait avec bienveillance, il ne pouvait en être autrement.

Les explorateurs étaient exténués, usés par le temps passé dans ce nuage de cendres et la certitude d’avoir été les jouets de créatures malveillantes et frustrés d’y avoir trouvé si peu de ces rubis qui leur auraient permis d’accepter tout ça comme un mal nécessaire, finalement acceptable.

Du haut de son nid-de-pie, Longue-Vue profitait pleinement de la solitude et de la pureté de l’air marin débarrassé de tout le souffre de l’île volcanique. Lui le solitaire, avait hâte de retrouver le monde. Il fixait l’horizon, à l’Ouest, que rien ne venait troubler. Une ligne pure, séparant le ciel de la mer dans un mélange d’azur, de nuit étoilée et de fin d’aurore … rubis. Poussant un soupir que personne ne put voir ni entendre, perdu dans quelque pensée qui n’appartenait qu’à lui pour reprendre son travail et regarder vers l’Est, leur direction générale, l’obscurité totale de la nuit de par la distance trop grande avec la côte que pour en apercevoir les lueurs citadines.

A côté de lui, battait un singulier pavillon que Favouinn n’avait pas remarqué jusque-là : L’œil d’écailles. Une longue flamme bleue arborant un œil en pleur, la bannière de Lhammaruntosz, la Mère Dragon, le Croc de la Côte.

Barvar s’approcha d’Elarig dont le regard se perdait vers cette île qui portait en elle la promesse de richesses qui auraient pu le sauver de sa terrible malédiction et dont ils étaient presque repartis bredouille – à quelques cristaux de peu de valeur près.

- Tiens mon ami, tu en as plus besoin que moi. Ne raconte à personne que je te l’ai donné, personne ne croira qu’un Vigoureux ait donné sans contrepartie un rubis de cette taille à un humain

Le calme était revenu sur le Feuille-et-Cuivre. Son équipage, rassemblé sur le pont avant, goutait à l’air pur du large, l’appréciant comme jamais au pare avant. Fairïe s’approcha du Hin de sa démarche chaloupée lui offrant un bel équilibre à défaut de prestance : - « Je ne sais pas ce que tu as tenté quand tu as couru vers le Dragon mais c’était aussi fou que bien vu ! Ton instinct de survie est rafraichissant Favouinn ! Et encore pardon d’avoir essayé de te couper en deux »


Ici se termine la quête de l'Île-aux-Rubis. Je te laisse un poste de conclusion, Favouinn, avant de comptabiliser les XPs