La cartographie d'Inaë’wel.

Le huitième jours de la 2 ème chevauchée de la Marée Estivale de l’année des Dragons Renégats.


jour de l'avant midi du 18 Flammerige 1373.
Lieux : Mythdaë
Horaire : Début de la journée.

Température la plus basse : 10 °C
Température la plus haute : 21 °C
Température effective : -
Précipitation : Pas de précipitation
Vent : secteur nord 70 Km/h.
Humidité relative : Matin - modérée ; Soir - modérée
Phase de Séluné : nouvelle lune.
Nombre de d'heure de Jour : 14 heures 50.
Nouvelle aube : 04 h 20.

Cliquez ici pour dérouler le parchemin...

Circonstance%
Dés de %= 01% rencontre d'une entité mauvaise, 2-10%= très très mauvais, 11-25%=mauvais, 26-50%= pas bien, 51-75%=bien, 76-90%=très bien, 91-99%=divin, 100% rencontre avec un dieu de votre groupe.

Sunniva - Jet de circonstance : 60(d100) = 60= Bien.

Ici et là des amas de roches calcaires typiques de l’île formaient un conglomérat chaotique de pierres plus ou moins grosses couvertes de mousse, de lichen et d’humus et parmi elles apparurent volontairement deux Veilleurs,
ceux-ci étaient d’aguerris gardiens elfe que le maitre de l’île avait formé pour surveiller et protéger l’entrée ou la sortie des galeries.

Ils saluèrent l’ensemble des présents et confirmaient que juste après le levé des protections magiques des mouvements c’étaient fait entendre à l’intérieur, mais rien n’en était sortie et qu’une veille plus attentive avait été apportée plus loin à deux endroits ou de petits interstices laissait voir l’entré et la sortie de rongeurs. Après les salutation et présentation, ils les menèrent en face de deux immenses rochers collés l’un à l’autre qui laissaient voir un simple trou entre eux.

Sérieux, Sylvanôr se retournait vers le groupe puis dit… - Les femmes d’abord! - Son humour incertain dévoilé il se mit à rire nerveusement puis pénétrait le premier sans attendre.

Le jour tant attendu était enfin arrivé. Et comme tout plan ne se déroule jamais comme prévu, la première partie de la journée ne serait pas consacrée à un peu de visite.

Il fut décidé de directement se rendre à l'entrée des souterrains, ceux-ci baptisé Galeries d’Inaë’wel en hommage aux Tel’Quessir de Velenthuil qui sécurisèrent l'endroit dans un premier temps sans s'aventurer trop dans les profondeurs.

Et le deuxième temps de sécurisation était maintenant, le groupe très hétéroclite se présenta devant l'entrée et sous la direction d'un Sylvanor quelque peu nerveux, Ianstaer s'engagea à sa suite en adressant une prière silencieuse à Maïlikki.

Les fines arabesques de Myvel reflétant les rares rayons de soleil qui traversaient la canopée, le jeune élu divin accentua sa poigne sur la garde de cuir de son arme qu'il avait sorti de son fourreau pour accéder aux souterraines, il se tourna une dernière fois vers la lumière et s'engouffra dans les profondeurs de l'île.

près les événements pour le moins mouvementés du Conseil, l'Inugaakalikurite n'aurait pas été mécontente de passer une journée entière à dormir et prier ou à discuter avec les amis et connaissances qu'elle avait à peine eu le temps de croiser la veille mais les choses sérieuses approchaient à grande vitesse et la suivante du Dormeur Eternel ne pouvait se permettre d'être prise au dépourvu. D'autant plus qu'il y avait encore beaucoup de choses concernant les aventures du reste de ses compagnons qu'elle ne comprenait pas vraiment.

La journée de préparations, comme elle s'y attendait et le craignait, était passée rapidement et la naine polaire était certaine qu'elle n'avait pas pensé à tous les problèmes qu'ils allaient risquer de rencontrer mais il n'y avait plus de temps pour cela. Le problème auquel elle avait consacré l'essentiel de son attention, sans parvenir à une solution qui la satisfaisait complètement, avait à voir avec son rôle de scribe et cartographe de l'expédition. Son voyage retour vers Thüldae lui avait permis d'apprendre sur le tas le métier mais elle ne se considérait pas encore une experte et, point particulièrement important, la totalité de son expérience avait à voir avec les cartes de la surface. Elle était déjà certaine que les cartes de souterrains, loin d'être plans et risquant d'avoir plusieurs passages se superposant, allaient poser des problèmes intéressants. Sa seule idée, pour l'instant, était d'utiliser des courbes de niveaux et, probablement, de diviser les souterrains en étages autant que faire se pouvait.

Elle avait essayé de rassembler le matériel nécessaire pour mesurer les distances et inclinaisons, principalement des morceaux de ficelles marqués et lestés, mais elle n'avait pas vraiment considéré les objets dont elle allait avoir besoin en cas de rencontre avec des créatures ou des personnes hostiles. Elle était presque certaine qu'il avait été mentionné que cela était un risque mais elle espérait que les autres membres du groupe étaient mieux préparés qu'elle ... et qu'ils allaient accepter le train lent que la tâche qui lui avait été confiée risquait de causer.

Kharam le demi orque était heureux de pouvoir sortir enfin de la ville et de retrouver à nouveau la nature sauvage. Il profitait de chaque secondes passées sur le chemin. Cela le revigorait et on le prit même à sourire pour la première fois depuis plusieurs jours. Aslan courait après Douce sur le chemin, sans se soucier de rien. Ils profitaient eux aussi de la zone pour faire connaissance. Puis lorsqu'elle voulait se reposer, la chouette se posait sur l'épaule de son lien en observant les environs.

Il marchait au rythme de la hampe de sa lance qui frappait le sol, et arborait sur son torse les fioles de potions qu'il avait acquis. Il était certain qu'elles lui seraient utiles à un moment ou à un autre.

Il en avait aussi profité pour a=acheter quelques parchemins qu'il conservait dans un étui. Il avait obtenu l'intime conviction que quelque chose s'était éveillé en lui et des phrases ésotériques venaient parfois se révéler à lui. Il n'en saisissait pas encore la portée, mais était certain qu'il les comprendrait le moment venu.

Il fut aussi content de retrouver le Sylvanor qu'il connaissait. La liberté lui allait mieux à lui aussi que toutes les règles de fer de la société.

Il laissa filer Douce à la suite de Sylvanor et fit signe à ses compagnons de suivre le demi-elfe. Il fermerai la marche et assurerai la protection des arrières du groupe.

Montée sur sa fidèle Ixi, la cavalière hin trottait à petite allure derrière les deux elfes gardiens-guides. Harnachée, armée et parée au mieux de ses capacités, elle restait aux aguets, attentive au moindre détail ou mouvement sortant de l'ordinaire. Ni le froid, barré par sa laine de Nathoux, ni l'obscurité, abjurée par son pendentif lumineux, ne réussiraient à déranger la complétion de cette mission.
Du moins c'est ce qu'elle se disait alors qu'elle s'engouffrait dans les entrailles de l'île qu'elle avait brièvement entraperçues sous le temple d'Angharradh...
A peine avait-elle passé deux pattes à l'intérieur que certaines questions commençaient à trotter dans sa tête.

¤Allons-nous découvrir la source des plaintes reptiliennes dans ces galeries ? Et... Les rats que les gardiens avaient aperçus dans les environs... fuyaient-ils ces cris de douleur, ou fuyaient-ils... autre chose ?¤

Ces questions revenaient de temps en temps cogner à la porte de ses pensées. Ne restait plus qu'à avancer et à explorer ces passages de pierre pour tenter d'y répondre.
Tout en se demandant ce que pouvaient bien voir Sheelie et Gloumsh dans ces boyaux de pierre, la hin sortit sa fronde et l'empoigna fermement.



Kleli reste attentive à son environnement et fait part du moindre événement singulier à ses compagnons. (Test de Discrétion +7, Test de Perception +9)

Elle n'utilise son pendentif lumineux que lorsque cela s'avère être nécessaire et garde sa fronde armée d'une bille dans une de ses mains.

Le huitième jours de la 2 ème chevauchée de la Marée Estivale de l’année des Dragons Renégats.

jour de l'avant midi du 18 Flammerige 1373.
Lieux : Mythdaë. Inaë'wel.
Horaire : Début de la journée.

Température la plus basse : 10 °C
Température la plus haute : 21 °C
Température effective : -
Précipitation : Pas de précipitation
Vent : secteur nord 70 Km/h. 30 dans la foret.
Humidité relative : Matin - modérée ; Soir - modérée
Phase de Séluné : nouvelle lune.
Nombre de d'heure de Jour : 14 heures 50.
Nouvelle aube : 04 h 20.

Cliquez ici pour dérouler le parchemin...

Kleli - Jet de compétence : Furtivité : 6(d20) +0(deg) +3(Dex) +4(taille) +2(race) -2(armure) = 13
Kleli - Jet de compétence : Perception : 9(d20) +4(deg) +3(Sag) +2(race) = 18 vs DD10 ~ Réussite
Ianstaer - Jet de compétence : Furtivité : 2(d20) +5(deg) +2(Dex) +1(Alassea) = 10 vs DD15 ~ Echec
Kharam - Jet de compétence : Furtivité : 10(d20) +0(deg) +2(Dex) = 12 vs DD15 ~ Echec
Gunlann - Jet de compétence : Furtivité : 4(d20) +0(deg) +0(Dex) +4(Taille) +1(Cath'ali) +1(Alassëa) = 10 vs DD15 ~ Echec
Euskara - Jet de compétence : Furtivité : 20(d20) +0(deg) +2(Dex) = 22 vs DD15 ~ Réussite
Sunniva - Jet de compétence : Furtivité Sylvanôr : 4(d20) +11 = 15 vs DD15 ~ Réussite
Sunniva - Jet de compétence : Perception : 17(d20) +7 = 24 vs DD20 ~ Réussite.

Une fois passée la mince ouverture naturelle entre les deux roches calcaires, leur vision s’ajustait doucement à la pénombre. Sur au moins une dizaine de mètres, les deux roches faisaient office de murs puis tranquillement après une dizaine de mètres le sol semblait descendre chaotiquement pour laisser une ouverture sur une grotte naturelle et presque vierge. La faible lumière laissait voir jusqu’aux limites possibles de leur vision une grotte plus ou moins ovale d’une largeur d’une centaine de mètres sur pas loin de trois cents de long et d’une hauteur variable entre 10 mètres au début à 50 mètres au centre qui descendait dans la profondeur de la terre. Plusieurs stalagmites et stalactites entourées de racines qui touchaient le sol à certain endroit, parsemaient celle-ci ne laissant que d’étroits passages ici et là puis à quelque occasion, il fallait enjamber le mince filet du ruisseau qui allait s’engouffrer plus bas dans une crevasse mince et profonde. Lorsqu’ils étaient entrés, Sheelie avait descendu au sol pour que Gloumsh le terrible puisse la laisser monter sur son dos et au regard du rôdeur-roublard il semblerait qu’il se ferait relayer encore une fois comme éclaireur. Le borgne avait pris son envol pour disparaitre dans la grotte suivit de près par Douce.

Des sons perceptibles, pour Kleli, indiquait une population de rats dans le secteur, ce qui expliquait le pourquoi que les squelettes qu’ils voyaient çà et là étaient soigneusement bien nettoyés. Les restes des troglodytes abattus l’an passé confirmaient de la bataille qui avait eu lieu en ces lieux. L’air y était bien certainement humide avec une odeur légèrement ferreuse entremêlée de mousse, moisie et celle remarquable de champignons entremêlés à celle âcre des déjections de la ratière. Une brise légère indiquait aussi qu’il devait y avoir des accès extérieurs qui laissait passer de minces effluves de chlorophylles accompagnés d’infime sifflement quelquefois aigu et d’autre fois plus grave. Cette musique caverneuse pouvait facilement ouvrir l’esprit à l’imagination.

L’avancé ce faisait bien, même si le sol était quelquefois difficile dû à son inégalité, ils réalisèrent comment combattre dans un tel environnement avait dû être ardue, car les stalagmites offraient des zones d’ombre qui pourrait cacher le moins sournois des ennemis. Les rats fuyaient au fur et à mesure de leurs avancé et ce fut sans problème qu’ils arrivèrent au fond de la première grotte qui elle débouchait sur un étroit passage d’à peine un demi-mètre de large par un et demi de haut, encore une fois naturel. Jusque-là Sylvanôr presque en tout temps invisible à l’œil du groupe n’apparaissant que pour leur donner la route à suivre ne semblait pas avoir trouvé piège et danger. Seule Euskara semblait avoir disparu, pourtant elle était bien entrée avec eux, mais si bien camouflé dans cet environnement qu’elle était devenue invisible.

Les compagnons animaux semblaient excités par la présence des rats, mais rien de plus. Une fois passée la seconde ouverture de la première grotte ils débouchèrent sur un tunnel qui surprise, semblait avoir été grossièrement taillé. Ce dernier sur deux mètres de large par deux mètres et demi de haut s’avançait droit sur une quinzaine de mètres avec toujours une petite pente ascendante. Une fois passée, aucune lumière naturelle n’entrait et c’est à ce moment qu’ils sentirent sur eux le poids de la terre, le froid humide pénétrait les vêtements rapidement. Grâce à leur petite laine pour ceux qui en avaient une, elle permettait d’apprécier la température et de découvrir que même s’il n’y avait pas de magie sur celle-ci, sa confection était supérieure et la qualité de la laine n’était pas à discuter; elle tenait véritablement au chaud. Ils virent tous qu’au bout du tunnel un mur de pierre faisait office de cul-de-sac. Était-il naturel ou pas? Rapidement pour les druides c’étaient du manipulé, pour les autres c’était naturel. Ici, il n’y avait plus de brise, les sons étaient ceux qu’ils faisaient eux-mêmes, il y avait une densité presque palpable que seul Gunlann ne ressentait pas.

Le guide observait les pourtours du fond de la caverne et ne trouvait rien qui puisse les aider à continuer plus loin. Il haussait les épaules et dit… -j’ai p’t’être loupé quelque chose, doit y avoir un autre passage ailleurs. Mais cette paroi me semble pas naturel, c'est bien de la roche.. y'a de quoi qui cloche. –
Gloumsh le terrible déposé au sol devant la paroi, donnait des coups de bec sur celle-ci, ce qui semblait agacer le rôdeur-roublard. Douce vint se déposer sur l’épaule droite de Kharam tandis qu’Aslan et Louve vinrent s’assoir auprès de leur maitre. Fallait maintenant juste savoir comment passer, ce cul-de-sac.

ne fois arrivée devant l'entrée, Gunlann commença à travailler. Elle devait avouer qu'elle était un peu excitée par la tâche qui se présentait à elle. Pendant quelques secondes, elle considéra si elle devait essayer de dessiner l'entrée de la caverne comme première page de sa compilation de cartes mais elle ne pensait pas qu'elle avait le talent pour rendre justice à ce panorama et l'entrée était suffisamment facile d'accès pour que quelqu'un d'autre puisse s'occuper de cela. Elle était presque certaine que Lëvaartha Al-wen saurait qui serait parfait pour cela.

Avant de commencer la première carte, l'Inugaakalikurite saisit sa boussole pour avoir une meilleure idée de l'orientation de la caverne. Cela lui disait aussi où commencer sur la feuille de papier. Elle utilisa sa corde graduée pour mesurer la taille de l'entrée au niveau du sol ainsi qu'à sa hauteur d'épaule et elle demanda à Kharam de la mesurer un peu plus haut. A partir de là, elle avançait d'un pas et, à l'aide d'un outil un peu étrange et peu pratique comportant un plan sur lequel était posée une bille afin de s'assurer qu'il était plat et un fil lesté permettant de mesurer l'inclinaison du sol à l'aide d'un raporteur. Elle remesurait aussi la largeur (et la hauteur quand possible) de la caverne tous les cinq pas. Pendant le voyage avec les cartographes, elle s'était entrainée à faire des pas mesurant exactement la même distance à chaque fois et elle commençait à y arriver plutôt bien. Malgré cela, elle utilisait sa corde régulièrement pour s'assurer qu'elle n'était pas trop incorrect. Une fois toutes les mesures réalisées, et notées, elle ajoutait ses détails à la carte.

La vaste salle qu'ils atteignirent était plus problématique car il y avait beauoup plus d'erreur possibles et le peu de lumière rendait toute triangulation plutôt difficile. En ajoutant à cela les stalagmites et les colonnes dont il allait falloir mesurer les circonférences, Gunlann estimait qu'il lui faudrait probablement plus d'une journée entière pour réaliser la carte de cette pièce. Ainsi que, probablement, de quelques sorts. L'Inugaakalikurite ne pensait pas que le reste de l'expédition soit prêt à attendre aussi longtemps et elle se contenta donc d'un vague contour, d'un trait léger au fusain, qui ne la satisfaisait pas mais était probablement suffisant pour l'instant. Elle aurait probablement un peu plus de temps pendant que les autres exploreraient les zones plus dangereuses du complexe.

Elle décida donc de suivre le groupe quand il s'aventura le long du tunnel. Maintenant qu'elle avait abandonné la correction de son plan, elle choisit de continuer avec quelque chose d'approximatif sur une page différente. Le fait que le tunnel semblait façonné au lieu de naturel était important et elle n'était pas sure de comment rendre cela clair sur le plan final. Probablement un changement de couleur ou d'épaisseur du trait. Le tunnel s'acheva assez rapidement par un mur qui ne semblait pas complètement naturel à la naine polaire ou à leur guide. En souriant, et pendant que Kelp nageait dans le ruisseau, Gunlann prit la parole:

-Je pensais que j'aurais plus de travail!

Une fois que la loutre fut revenue de son excursion, Gunlann considéra leurs options en silence avant de reprendre la parole pour sonder le reste du groupe. Avant de sonder le ruisseau.

-L'eau ne semble pas avoir trop de mal à s'écouler. Ceux d'entre nous qui sont capables de se changer en poisson, ou autre créature aquatique, devraient être capables de passer. Mais je ne peux le faire qu'une fois par jour donc je ne pourrais pas revenir aujourd'hui si je reprends ma forme de l'autre côté, ce qui ne semble pas optimal. Est-ce que quelqu'un a préparé un sort permettant de façonner un passage dans la roche? Ou est-ce que vous pensez qu'il y a un mécanisme caché quelque part?

Elle était matinale mais elle repoussa autant que possible son levé. Ce qui l’attendait l’inquiétait et elle ne s’y engageait que de mauvaise grâce. Sa raison s’accrochait à la certitude qu’une étrange coincidence l’avait conduite elle à être invitée à l’exploration de ces souterrains et que bien qu’il y ait eu plusieurs occasions où il aurait été facile de lui indiquer qu’elle n’était pas la personne adéquate, Personne ne l’avait fait. Elle en concluait donc que la tâche demandée ne devait pas comporter de difficultés majeures. Pourtant elle percevait que quelque chose n’allait pas, que les choses ne pourrait peut-être pas être aussi simples, surtout au regard des événements récents et de cette mystérieuse intervention divine.
Dès qu’elle fut sortie de sa chambre à laquelle elle jeta un dernier coup d’oeil en espérant que le franchissement de son seuil ne marquerait pas un funeste basculement, elle se maîtrisa de sorte à ne rien laisser paraître de son inquiétude et à ainsi se donner bonne contenance.
Avant que de quitter l’auberge, elle fit le tour des diverses personnes y travaillant tant en salle que en cuisine afin de remercier chacun pour la qualité de leur accueil et la bonne tenue de l’auberge, chose à laquelle elle était particulièrement sensible. Ces paroles également résonnèrent à ses oreilles comme une sorte d’au revoir à une certaine normalité.
Le trajet au coeur de la forêt lui permis de quelque peu s’apaiser, lui offrant de retrouver un environnement et des sensations qu’elle appréciait tout comme louve qui batifollait comme elle en avait rarement eu l’occasion dans les jours précédents.
Elle profita de ces instants pour prendre langue avec ceux qui avaient rejoint leur groupe. Elle tenait à en apprendre un peu plus sur eux, ce à quoi elle ne parvint que si l’on considère que les habituelles mondanités furnent échangées. Cela la laissa sur sa faim même si elle comprit qu’une cartographie allait devoir être établie lui fit présager qu’une telle anticipation laissait augurer des cheminements plus vastes qu’elle ne l’aurait souhaitée. Elle avait aussi le désir de faire en sorte que les nouveaux venus se sentent plus à leur aise. Elle savat trop ce que signifiait que de ne pas être intégré, pour ne pas chercher à apaiser l’éventuelle existence de ce sentiment chez ceux qui les accompagnait.
Lorsqu’elle comprit, à l’approche de l’entrée, que tout un système défensif avait été mis en œuvre pour éviter non pas que quelqu’un y entre mais pour empêcher ce s’y trouvant d’en sortir, elle s’interrogea sur la pertinence de sa décision de participer à cette exploration. Elle fut cependant plus rapide à trancher une tergiversation qui l’avait déjà plusieurs fois submergée. Les dés étaient jetés. Elle allait participer, ne pas abandonner ceux avec quil elle avait déjà traversé des difficultés, en espérant que tout se passe au mieux et au plus vite.
L’entrée dans le souterrain la fit frissonner, non pas tant de froid qu’en raison des souvenirs que cela évoquait.
Dans la disposition dans laquelle ils se trouvaient, elle fermait la marche, juste avant la naine plongée dans ses mesures et ses croquis. Face à cette situation elle était tiraillée. Celle-ci progressait plus lentement, absorbée par son travail et alors que ses origines expliquait sans doute que les mondes souterrains l’inquiètent peu, Euskara au contraire craignait d’être distancée par le reste du groupe. Dans le même temps, il lui était hors de question de laisser celle qui leur dressait le chemin seule. Aussi veillait t-elle à n’avancer qu’à sa vitesse et, pour l’aider, elle prit son médaillon lumineux, le passa autour de son cou et le fit pivoter sur son dos afin que le matériel de dessin soit mieux éclairé. Pour sa part, vers l’avant, il y avait déjà suffisamment de lumière.
Une fois la grotte passée, lorsqu’ils arrivèrent au mur qui barrait la progression, elle ne pu s’empêcher de penser
– Et bien voilà, c’est fini, le chemin s’arrête ici. Il ne nous reste qu’à rentrer.
Elle savait pourtant que les choses ne pouvaient pas être aussi faciles.

Bercées par la froideur naturelle environnante, Kleli et sa monture foulaient le sol inégal et rocailleux des galeries mythdaëiennes. Leur lente progression se faisait au rythme de leur exploration cartographique, dans une pénombre englobante, grouillante d'une myriade de dangers insoupçonnés...
Ses cinq sens en alerte, à l'affût du moindre événement digne de son intérêt, la cavalière canine étouffait intérieurement ses peurs primales intérieures pour pouvoir mieux se concentrer sur son immédiat présent. Nul hurleur aux griffes aiguisées lancé à ses trousses, cette fois-ci. Ni d'artefact divin au pouvoir illimité à ses côtés. Juste une troupe disparate unis par un objectif commun; et pour certains, peut-être, par une destinée commune...
Bravant les passages escarpés, crevasses traitresses et pierres glissantes jonchant son parcours, la hin gardait mentalement et physiquement son cap: détecter ce qui pourrait leur nuire. Même si cela se résumait pour l'instant à des couinements de rongeurs agacés ou à des ruissellements d'eau souterraine.

Après avoir traversé de long en large une vaste grotte jonchée de stalagmites, le petit groupe emprunta le seul passage qui s'offrait à eux. Ce boyau étroit semblant avoir été grossièrement creusé par d'antiques tunneliers s'étirait sur plus d'une dizaine de mètres... pour brutalement se terminer par un mur de pierre à l'allure et à l'aspect douteux.
Faisant signe à sa chienne de selle de se coucher, Kleli sauta du dos de sa fidèle compagne et s'approcha du mur. Elle ôta l'un de ses gants de cuir et passa sa main nue le long de ce dernier afin de mieux sentir les aspérités et la texture de la pierre. Observant par la suite, d'un œil amusé, son ami aux pieds palmés s'acharner sur la roche, elle s'arrêta net, et, s'emparant de son gourdin de chêne pendant à sa ceinture, rejoignit l'agaçant volatile dans son concerto de picoreur de pierre. Frappant tout d'abord avec légèreté afin de sonder l'épaisseur de la pierre, elle acheva son ballet de frappes avec deux grands coups portés avec force.
Avec un discret petit rire, elle enfourna sa main dans sa sacoche de ceinture et en sortit une petite poignée d'abricots secs et de noisettes subtilisées à l'Hermine accueillante, qu'elle s'empressa de jeter cérémonieusement au goéland borgne et à Sheelie pour les remercier.
Elle interrompit ces brèves réjouissances lorsque leur compagnonne cartographe les interpela, le timbre de sa voix partiellement teint de perplexité. Un sourcil froncé et un œil mi-clos, elle farfouilla dans sa mémoire pour tenter de retrouver le nom de la nouvelle venue au sein de ce qu'elle considérait comme son groupe, et, une fois satisfaite, prit la parole en se grattant discrètement la gorge.

- Gardienne... Gunlann... Je crains que je ne sois d'aucune aide sur ce sujet. L'on me nomme druidesse et servante de Sheelah que depuis une poignée d'années. Et novice de la Confrérie des Gardiens Sylvestres que depuis hier. Manipuler la pierre au-delà du simple tremblement... je crains que cela dépasse de loin mes capacités en la matière. A moins que je ne tienne en main l'artefact d'Angharradh...

Ses yeux se perdirent dans le vague un bref instant avant de se recentrer sur ceux de la naine.

-... à moins que deux druides et moi-même ne tiennent cet artefact, je pense que l'on devrait se reposer sur des suivants de la nature bien plus expérimentés que moi-même pour ce type de tâches.

Elle commença ensuite à tapoter le mur de pierre avec la tête de son gourdin de chêne.

- Mais ce mur de pierre... Il a sûrement été créé là pour décourager des personnes trop curieuses de continuer sur cette voie.

Comme pour illustrer ses propos, elle tapa à intervalles régulières la paroi rocheuse avec son arme.

- Voyez comme ça sonne creux. Avec un peu d'acharnement, je suis sûre que l'on pourrait continuer notre exploration. Peut-être devrions nous essayer ?

Après avoir étudié les visages de ses compères explorateurs, elle se dirigea vers sa chienne et sortit de ses fontes une lourde massue de bois à l'embout arrondi. La soupesant un instant, elle décrocha ensuite son écu d'ébénite de son bras gauche, et, l'empoignant fermement à deux mains, commença son travail de sape.



Kleli observe et ausculte elle-même le mur de pierre qui leur barre la route; Perception +9

Elle raccroche son gourdin à sa ceinture et s'empare ensuite de son assommoir nouvellement obtenu avec ses deux mains et s'acharne sur la paroi

Le demi-orque avait décidé de fermer la marche. Il savait bien qu'il ne serait pas le plus discret dans cet environnement. Ce n'était guère quelque chose de naturel chez lui. Il préférait donc laisser ceux qui en était capable devant. Il pourrait toujours leur procurer un soutien ou les prévenir d'un danger si celui-ci venait de derrière.

Mais la première exploration se passa calmement. Il s'agissait surtout de vérifier la grotte où avaient résidé des troglodytes depuis longtemps éradiqués.

Ce fut surtout Douce qui se montra la plus dynamique du trio qu'ils formaient avec Aslan. Elle disparut d'ailleurs un temps pour aller chasser un rat qui n'avait pu échapper à son regard perçant.

Il fut finalement stoppé lorsque l'avant du groupe se retrouva face à un mur inattendu. La remarque de Gunnlan le laissa songeur. Il ne se doutait pas un instant que celle-ci ait autant d'ancienneté dans leur ordre. Elle était capable de se changer en animal. Quelle bonne surprise d'avoir quelqu'un aussi puissant et avec autant d'expérience auprès d'eux. Il lui répondit de sa voix basse et grave.

- Malheureusement ce n'est pas mon cas. Je ne suis qu'un jeune druide entamant son premier voyage initiatique. J'ai encore bien des choses à apprendre.

Il se rapprocha et commença à observer le mur et ses alentours.

- Je ne suis pas certain que d'abattre ce mur soit ce qu'il y a de plus discret. Cherchons déjà un moyen de l'ouvrir de manière "naturelle" dans un premier temps. Si nous le découvrons, ce système sera certainement très utile pour Mythdae. Autrement, nous serons effectivement obligé de l'abattre afin de poursuivre notre route.

Pendant qu'il parlait, ses mains caressaient le mur et ses yeux cherchaient la moindre faille. Il savait pouvoir compter sur Douce et sa vue perçante.

Cliquez ici pour dérouler le parchemin...

Perception Kharam: +11 (+14 si peu de luminosité) / Perception Douce: +6 (+14 si peu de luminosité)

En dernier recours si je ne trouve rien, je lance détection de la magie