rénom : Julien
Age : 31
Ville : Région parisienne
Jeux de rôle pratiqués : La légende des 5 anneaux, Shadowrun, Vampire : masquarade
Connaissances de D&D : limitée
Connaissances des Royaumes Oubliés : limitée
Je suis tombé sur ce site : (par un lien sur un site, en faisant une recherche, par un ami...) par tour de jeu
Fréquentation envisagée sur la taverne : au moins deux fois par semaine.
Mes attentes par rapport au site : je jeu de rôle me manque donc... j'espère m'amuser et retrouver un peu du plaisir d'antan.
Quelques expériences par rapport au jeu par forum ? : Quelques unes. J'ai squatté les forum rp marvel et star wars pendant des années.
Ébauche de mon personnage : je pensais à un humain ensorceleur. Né dans une famille de commerçants relativement prospères, il aurait eut une vie facile et aurait put développer ses talents aussi bien seul qu'à l'aide de tuteurs sporadiquements employés par ses parents. Les interactions sociales seraient une de ses faiblesses, et le cocon dans lequel il aurait grandit expliquerait une certaine naiveté, un sentiment de sécurité et une confiance en son prochain qui pourrait être dangereuse.
Description physiqueCliquez ici pour dérouler le parchemin...
Neyt est un jeune homme à la silhouette des plus moyenne. Ni grand ni petit, il a un corps qui, s'il est fin, n'en a pas moins l'air athlétique pour autant. Ses bras, fins, trahissent son manque de puissance, mais la droiture de son dos et la fluidité de ses mouvements traduisent un certain entrainement physique.
Du moins c'est ce que l'on pourrait en déduire si le jeune homme n'avait pas pour habitude de porter des tuniques juste un brin trop larges pour lui. Sans flotter dedans, ses vêtements, généralement de bonne facture et imprégnés du style de la vie citadine, sont toujours un peu flottants, et ses cols négligemment ouverts.
Une habitude vestimentaire qui renforce l'impression de finesse de son cou long, presque frêle.
Son visage, aux traits fins, n'est ni beau ni laid, et n'a de remarquable, au premier abord, que ses yeux d'un vert émeraude, qui semblent brûler d'une soif d'émerveillement et d'aventure. Son menton étroit et imberbe, ainsi que sa tignasse brune désordonnée, renforcent son apparente jeunesse, si bien qu'il est rare que l'on lui donne son âge.
En réalité, il aurait tout de l'adolescent si ce n'était sa voix, grave et profonde, qui jure autant avec son physique qu'avec le débit de ses paroles. Car il s'exprime toujours un peu trop vite, se murmurant souvent des choses à lui même lorsqu'il en vient à réfléchir.
le tout forme un ensemble étrangement fascinant, un corps juvénile, une voix digne d'un roi, et le tout mut par l'énergie de la jeunesse et la bizarrerie de ceux qui n'ont que trop connu l'isolement.
CaractèreCliquez ici pour dérouler le parchemin...
"Neyt ? C'est un bon gars. Bon, il est un peu dans la lune. Oui ça c'est sûr. C'est un bon gars qui à la tête un peu dans les nuages. Qu'on se le dise. Enfin, des fois il froisse un peu l'ego. Pas qu'il cherche à vexer le petiot, mais des fois il vous balance un truc bien vrai qu'on a pas envie d'entendre comme s'il vous demandait de lui passer le sel. C'est pas méchant, juste qu'il a pas l'air d'avoir tout les filtres au bons endroit.
Quoi d'autre ? Bah déjà c'est une tête. Enfin pas un du genre qui vous expliquera les maths derrière le mouvement des marrées, mais il est futé, du genre débrouillard. Et puis il est curieux. Trop. Un jour ça lui fera pas que du bien. Mais on dirait un gamin tellement il est content quand il voit un truc nouveau. Il serait capable d'essayer de caresser un dragon juste pour voir comment ça fait. Enfin peut-être pas mais vous captez non ?
Mais d'ici qu'il y passe y a un truc dont je suis convaincu, c'est qu'un tas de vieille auront traversé la route en sécurité. Bon, des fois il se prend des coups de sac aussi, mais quand je vous dis que c'est un bon gars c'est pas qu'à moitié, l'intention est toujours bonne. Le résultat c'est une autre histoire!, C'est qu'il est un peu trop convaincu que tout va bien se finir, donc des fois il tente des trucs stupide. Mais jusque là rien d'alarmant non plus.
Enfin voilà, bon petit gars un peu bizarre ce Neyt."
Et sur ces mots le capitaine se retourne vers son bateau, soupirant à la vue du mat, autrefois majestueux, réduit à épais rondin brisé et couvert de suie.
HistoireCliquez ici pour dérouler le parchemin...
Il n'y a pas grand chose à dire sur Neyt. Né à Portcalim d'un père commerçant, il a connut une enfance plus paisible que la plupart, plus ennuyeuse aussi. Pas de périple ni de rebondissement dans cette histoire, mais une simple ligne droite. Enfant d'une famille prospère sans être fortunée, la naissance de Neyt était un projet de son père, un moyen, un héritage. Le vieux Salem Greystorm aimait son fils, ne vous y trompez pas, mais il avait un plan précis pour lui. Ainsi le garçon était né au début d'une route tracée pour lui, et pas par les dieux.
Dès qu'il fut en âge d'apprendre à lire, le ballet des tuteurs commença sous les yeux d'une mère réticente. Son père n'était pas un tyran, et Neyt put pleinement profité de son enfance, il avait quelques copains, des enfants d'amis de ses parents, avec qui il jouait régulièrement, les uns chez les autres. D'ailleurs il avait toujours trouvé étrange de ne jamais sortir que pour rentrer chez quelqu'un d'autre. Ses parents étaient comme ça, tout le temps. Ils ne partaient jamais de la ville, et n'arpentaient les rues que le temps d'entrer dans un autre bâtiment. Pourtant, quand il marchait, la main dans celle de sa mère, il voyait bien que d'autres enfants jouaient devant les magasins. Portcalim était une ville sûre, avec des secrets, certes, mais pour un enfant il ne s'en dégageait qu'un sentiment de sécurité.
A l'âge de dix ans les jeux se raréfièrent, laissant place à une activité nouvelle, le travail. Ses journées se partageaient désormais entre l'étude et le magasin de son père. D'abord il servit d'aide, rangeant les étagères, balayant le sol, laissant traîner les oreilles. Si le but était qu'il observe son père pour apprendre, il découvrit quelque chose de nouveau. Le vieux Salem avait quelques clients réguliers, des groupes d'aventuriers qui venaient uniquement chez lui pour se ravitailler dans Portcalim. Et avec eux venaient les récits d'aventures. Dès lors, ses rêves s'éloignèrent de ceux de son père. Des rêves qu'il ne partageait qu'avec sa mère, qui l'encourageait à les garder pour lui, le réprimandait parfois même avec un petit sourire amusé. Et il les garda pour lui.
Et puis, son douzième anniversaire passé depuis quelques semaines à peine, tout changea. Non, pas d’excitation ici. Rappelez vous que le fil rouge de cette histoire est avant tout l'ennui. A douze ans, donc, pour la première fois de sa vie, il rencontra l'imprévu. C'était une journée comme une autre. quinze heure venait de sonner, et Neyt travaillait au magasin. Il nettoyait, en rêvassant, une étagère à potions tandis que son père s'occupait de l'unique client présent. Il suffit d'un éternuement, venant de son paternel, pour le faire sursauter. Un geste malheureux qui entraîna la chute de la potion la plus proche de son chiffon. D'un mouvement maladroit il tenta de rattraper la fiole de la main gauche. Mais bon droitier engourdit qu'il était, il ne put que cogner la potion du dos de la main, déviant et accélérant sa trajectoire vers le dos du client. Lâchant tout le gamin tendit les deux mains vers l'objet déjà trop loin, fermant les yeux pour ne pas voir le résultat de sa maladresse tandis que la voix de son père s'élevait tonitruante. "Atten..." commença-t-il à crier. Mais n'entendant pas la fin de l'avertissement venir, Neyt rouvrit les yeux.
Les regards des deux hommes, parent comme client, passaient de lui à la potion avec une expression de choc, cette dernière flottant dans les airs à quelques centimètres de sa cible. Le temps semblait suspendu, et ce qui ne fut qu'une seconde sembla être une éternité. Soudain la fiole se mit à s'agiter, vibrant un court instant avant d'éclater à la face d'un client qui passa rapidement de la surprise, au choc, puis à la colère, tandis que son visage prenait une teinte d'un bleu aussi profond que la nuit.
Salem, lui resta silencieux. Il ne lâcha pas un mot tandis que le client déchaînait verbalement sa colère sur lui, lui promettant mauvaise réputation et dettes à n'en plus finir. Pas plus que lorsqu'il lui mit une épaisse bourse pleine d'or et une autre potion dans les mains. Durant trois jours Neyt n'entendit plus la voix de son père qu'étouffée par les murs alors qu'il s'enfermait pour parler avec sa femme. Les plans avaient changés. Un ensorceleur, puisque c'est ce qu'il était, ne ferait jamais un bon commerçant. Les gens restaient méfiants vis à vis de cette engeance. On s'attendait toujours à les voir brûler un bâtiment en éternuant.
Dans les mois qui suivirent plusieurs choses changèrent. Il lui était désormais interdit de trainer dans le magasin durant les heures d'ouverture. Sa mère retomba enceinte, lançant le départ d'un nouveau plan pour son père. Quant à ses journées, elles étaient désormais finement réglées. Il fit la rencontre de Marcus Valdegarde, ancien aventurier, client de son père et ensorceleur, et rentra sous son tutorat. S'il ne pouvait plus tenir la boutique il en deviendrait la boutique. Telle était la décision patriarcale.
Ainsi ses journées furent consacrées à la pratique de sa magie et sa préparation physique. Les débuts furent difficile, et Valdegarde était d'une nature bien différente de celle de Salem.
Les années suivante il les passa isolé. Il ne voyait sa famille que quelques jours par ans, manquant l'enfance de sa petite sœur Maëlys. Mais c'était bien là la moindre se ses préoccupations. Il s'était imaginé, au début, que l'aventure commençait ici, que se voir confié une nouvelle destinée signifiait également la fin de l'ennui. Il se trompait. Le plus gros de son entrainement n'eut rien de divertissant. Les premières années de sa formation, en quelque sorte, ne furent qu'une succession de silences et d'efforts. "Quand tu auras appris à ne pas te servir de la toile nous verrons." avait été la seule réponse de son maître à chacune de ses questions. Les journée n'étaient plus que lecture, méditation et entrainement physique. Régulièrement il était soumis au stress d'illusions de danger le poussant à user par réflexe de quelque magie instinctive et instable. Chaque jour était identique au précédent, si bien qu'il ne les voyait plus passer. Seuls les récits d'aventure que sa mère lui glissait de temps en temps dans un paquet de vêtements lui servaient d’échappatoire. Mais même ce plaisir là semblait se changer en supplice, un rappel à ce que la réalité n'était pas.
Ce n'est qu'aux alentour de ses quinze ans que l'excitation fit revoir la pointe de son museau. Il passait finalement à la pratique, il allait enfin apprendre à maîtriser son art, pouvoir invoquer les flammes et changer l'eau en vin. Et e nouveau s'imposa la réalité. La magie, innée ou non, était exigeante. Durant des mois il eut même du mal à déplacer une fourchette d'un point à un autre. "Tu as tout ce qu'il faut pour réussir petit. Je comprend pas comment tu continue d'échouer..." lui avait lâcher un jour Marcus. Une question qui n'avait qu'une réponse, la contrariété. A dix-sept ans, alors qu'il aurait dut profiter des joies de la vie adulte, il était toujours coincé dans la maison étroite, avec pour seul compagnie un homme vieillissant et le sentiment d’inaccomplissement.
C'est à cette période que Salem, le père de Neyt, vint frapper à la porte. Le temps était venu d'arrêter. Le magasin avait connu des bas et Marcus commençait à être une dépense trop importante, surtout en considération de l'âge de Neyt.
"Ce n'est pas ouvert à discussion. A son âge il devrait déjà rentrer de l'argent dans les caisses, pas m'en coûter." C'est sur ces mots que le tutorat se termina.
De retour dans la maison familiale, Neyt passa les premières semaines à profiter de sa liberté retrouvée pour découvrir les joies de la boissons et de l'oisiveté, ainsi qu'il apprenait enfin à vraiment connaitre sa sœur, une petite fille espiègle qui charmait leur père bien plus qu'il n'avait jamais put le faire, profitant d'une vie de petite princesse du haut de ses cinq ans.
Mais avant même que son paternel ne commence à s'agacer de son inactivité, les rêves d'une vie exaltante le reprirent. Il passait ses journées à parcourir sa ville natale ou à pratiquer ses sorts à l'abris des regards. Et il fit rapidement une découverte primordiale. La méthode de Marcus marchait peut-être pour le vieu retraité, mais pas pour lui. C'est dans les écrits d'autres ensorceleurs qu'il comprit que le laisser aller pouvait fonctionner mieux que le contrôle constant, que l'instinct ne devait pas être contrarié mais entretenu. De là ses progrès furent fulgurants. Aujourd'hui, plus confiant en ses capacité qu'il ne le fut jamais, il quitte à nouveau le confort familial, mais pour cette foi partir à l'aventure, convaincu de vivre des aventures aussi amusantes qu’exaltantes, de celles qui ont bercé ses rêves, sans même songer que sa vie pourraient être le prix à payer.