Melkiot en mission dans le bois d’Ankh, des glandes de venin

Narration

Mirtul 1373

La Route d’Or avait été une véritable promenade de santé, sa monture l’avait avalé en un temps record. Passé Ormpetarr, il avait longé les Eaux Naga, appréciant la matérialisation des frontières du territoire des créatures par des feux éternels disposés tout du long et les fréquentes caravanes marchandes assurant une sécurité bienvenue pour un voyageur esseulé.

Il avait dû quitter la voie commerciale en plein centre des Plaines Dorées, traverser le fleuve Naga puis quitter la route en empruntant guère plus d’une piste vers un bois –le bois d’Ankh, à quelques deux cent cinquante lieues au Sud d’Arrabar- dont personne ne parlait comme porteur d’un intérêt quelconque.
On le disait infesté de créatures mutantes, d’insectes géants, les arbres eux-mêmes seraient infectés du curieux mal les rendant même impropre à la construction et trop mauvais combustible que pour en profiter de la sorte. De temps à autres des aventuriers s’y aventuraient, cherchant leurs dieux seuls savent quel trésor, suivant des cartes fantaisistes.

Il ne devait surtout pas y rester plus longtemps que nécessaire, juste le temps d’y trouver un mille-pattes monstrueux, l’occire, et en extraire les glandes à venins. Il était possible d’en trouver à l’orée australe du bois.


A son approche, suivant un sentier presque effacé par le temps, Melkiot put découvrir de ses yeux ce dont on l’avait prévenu. Si les premiers hêtres à se dresser à l’orée ne semblait affecté d’aucun mal, il pouvait déjà percevoir les suivants, sombres, tortueux, aux feuilles passant de l’émeraude à un violacé maladif ou un gris de cendre. L’homme qui était plus attiré par le côté sombre de toute chose que par les gazouillis des moineaux, sentait l’excitation le gagner … un pouvoir remarquable devait être à l’œuvre pour parvenir à transformer la végétation de la sorte.

L’humidité était de plus en plus élevée, les bruissements se faisaient plus nombreux. Le jour avait laissé place à une pénombre triste sous la couronne des arbres et quand une légère brise secouait les branches basses, elle n’apportait aucune fraicheur, juste des fragrances d’humus.

Et soudain ils étaient là, face à lui, trois mille-pattes d’un peu plus d’un mètre de long, à dévorer quelque chose qui n’était plus qu’un amas indistinct de chaire sanguinolente et d’os. Un des trois se redressa, ses mandibules s’agitant frénétiquement tandis que la moitié de son corps se dressait comme l’aurait fait un serpent.

Te voilà lancé ;-) J’ai été volontairement très léger sur la description de ton approche dans le bois. Tu peux considérer avoir pris des précautions particulières … pour peu que tu me les décrives dans ta réponse.

Cliquez ici pour dérouler le parchemin...

Initiatives :
Centipède 1 : 16(dé) +2 = 18
Centipède 2 : 17(dé) +2 = 19
Centipède 3 : 16(dé) +2 = 18
Melkiot : 18(dé) +3 = 21

Ils lui avaient confié d'aller chercher des glandes à venin de mille pattes monstrueux, ce n'est pas que cela l'enchantait vraiment mais il avait pas eu trop le choix.

Il avait croisé pas mal de monde le long de la route même si ces caravanes apportait son lot de gens pénibles elles lui avaient offert une certaine sécurité rassurante.

Désormais, sa monture approchait du bois, ce dernier semblait plus que maléfique, même si cela paraissait dangereux, il se sentait attiré.
*Quel pouvoir étrange peut bien être à l'oeuvre ici ? Ces feuilles ? Belle couleur !*

Le jour commençait à décliner, il sourit, se sentant bien, par contre ce n'était pas le cas de sa monture qui commençait à hennir, elle semblait nerveuse, il décida de s'arrêter là.
Descendant, il attacha l'animal à un arbre proche du sentier et continua sa progression à pieds, prenant en main son arbalète, déjà armée d'un carreau, il marchait de façon modérée, les sens aux aguets, l'humidité ambiante le fit éternuer, il s'arrêta étouffant son éternuement de la manche puis il reprit sa marche.

Il ne mit pas longtemps à trouver ce qu'il cherchait, trois mille pattes se trouvaient devant lui, en train de jouer les charognards.
L'un d'eux semblait déjà l'avoir repéré, il visa en levant son bras et tira sur la créature qui agitait déjà ses monstrueuses mandibules dans sa direction.

Cliquez ici pour dérouler le parchemin...

Attaque de Melkiot : 1d20 + 4 = 16 + 4 = 20
Dégâts : 1d8 = 1 = 1

Déplacement et attaques des 3 mille-pattes
1d20 + 2 = 5 + 2 = 7
1d20 + 2 = 13 + 2 = 15 : Réussite
1d20 + 2 = 8 + 2 = 10

Dégâts : 1d6 - 1 = 6 - 1 = 5, Melkiot perd 5 PV, reste 3/8
Jet de sauvegarde contre le poison (DD10) : 1d20 + 0 = 1 + 0 = 1
Perte de Dextérité (effet du poison) : 1d3 = 3

Narration

Melkiot avait de quoi maudire son employeur de l’avoir envoyé dans ce ‘si bel endroit’ à la chasse à l’ingrédient de poison. Pensait-il que les insectes géants resteraient là à attendre de se faire cribler de carreaux pour qu’il les découpe ensuite avec soin ? Son carreau fusa, droit sur la vermine dressée qui n’eut pas le temps de baisser la tête pour éviter tout à fait un trait qui aurait pu lui être mortel … et qui l’effleura à peine tandis qu’il gratta la chitine de sa tête.

La réponse ne se fit pas attendre : comme mus par l’instinct de l’essaim, les deux autres suivirent l’exemple du premier, délaissant leur proie pour bondir, avalant la distance qui les séparait de lui. L’un après l’autre, elles tentèrent, de leurs mandibules acérées, de lui couper bras et jambes.

L’ensorceleur évita le premier d’un pas de côté mais déjà s’avançait la tête du second qui manqua lui arracher la jambe d’une seule morsure ! Par réflexe plus que consciemment, il évita le troisième mais déjà ressentait-il ce qu’il aurait pu craindre, la raison de sa présence dans ces bois : Ironie du sort, le poison qu’il était venu chercher se répandait lentement dans son corps, alourdissant sa jambe, réduisant sa vitesse d’action. Il put aussitôt apprécier la technique de ses adversaires dont l’objectif n’était pas tant de blesser mortellement mais juste d’injecter suffisamment de venin pour ralentir leur proie jusqu’à la paralyser et s’en repaitre alors, morte ou vive.

En une poignée de secondes, il comprit aussitôt qu’il était déjà en situation critique. Blessé et affaibli. Les créatures presque indemnes. Sa vie se jouait là, dans ce bois étrange, à la recherche d’un ingrédient de poison ...

*C'est pas vrai, je l'ai à peine frôlé, j'aurai mieux fait de lancer un sort tout de suite.*

Il était mal parti, on l'avait surement envoyé se faire tuer, comment pourrait-il lutter contre de telles créatures à un contre trois, en plus, ces saletés semblaient coriaces ? Il décida que l'heure de la retraite avait sonnée.
*Si j'arrive à me sortir de là, je vais aller dire deux mots à ces abrutis.*

Malgré la blessure à la jambe il tenta de prendre la poudre d'escampette et de rejoindre sa monture, il tourna donc le dos aux créatures et commença à courir le plus vite qu'il pouvait.

Mieux valait ficher le camp pour le moment, surtout qu'il n'avait aucun moyen de se soigner contre le poison qui commençait à agir dans son corps, il commençait à sentir sa jambe lourde, il se demandait même s'il allait arriver à s'échapper.
*A peine arrivé et presque déjà mort, j'aurai du rester sur ce maudit canasson, au moins j'aurai pu fuir tout de suite.*

Narration

Melkiot fuyait, les branches basses le griffaient à chaque fois qu’il tournait la tête pour s’assurer qu’il parvenait à mettre de la distance entre les monstres et lui. Le chasseur était devenu la proie. Dans son dos, les mandibules des corps énormes de chitine s’agitaient dans un crissement horrible, même pour lui … le poison était dans son corps à moins que ça ne soit autre chose ? Il aurait déjà dû être sorti du bois ! Se pouvait-il qu’il se soit si vite … perdu ? Et qu’il s’enfonce dans ce bois étrange au lieu de parvenir à le fuir ?

Quelque chose … clochait. Était-ce … un rire ? Ou autre chose ? Non, c’était un hennissement, dans son dos, probablement celui de son cheval qui le fit se retourner, et se rendre compte que les mille-pattes n’étaient plus à ses trousses. La nuit ne tarderait pas à éteindre le ciel, comment ferait-il alors pour retrouver la sortie du bois ? Sa jambe devenait tellement lourde …

Sa vision périphérique le mit en alerte, à la limite de son champ de vision, quelque chose avait bougé, il en était convaincu.

[Hi hi hi]

Cette fois c’était clair, c’était bien un rire, à l’opposé du hennissement. Mais même à y regarder avec attention, il n’y avait … rien. Rien qui ait pu rire en tous cas. Des arbres, torturés, aux troncs noirs, aux feuilles ne parvenant même pas à atteindre leur taille normale, des gales plus grosses que le poing … Et en bruit de fond des bourdonnements, des crissements.

Il les avait semé, il stoppa sa course et toucha sa joue griffée par les branches, essuyant la goutte de sang qui perlait de la petite estafilade qu'il venait de se faire en courant à perdre haleine.
*Bordel, j'aurai du grimper à un arbre et les cribler de carreaux ces saletés!*

Il entendait des bruits qui venaient de partout puis soudain un rire, non, c'était le hennissement de son cheval, la pénombre qui commençait à tomber perturbait ses sens ou alors c'était peut être le poison qui se trouvait dans son organisme et alourdissait sa jambe.

Il perçut à nouveau un bruit, cette fois c'était sure, il s'agissait bien d'un rire.

Il prit son arbalète légère et la chargea d'un carreau, la pointant en direction du rire sarcastique qu'il venait d'entendre puis se mit à reculer progressivement pour s'en éloigner.

La tension et la peur qui émanaient de lui était palpable, il fallait qu'il essaye de s'enfuir, il tenta de diriger ses pas vers le hennissement qu'il venait d'entendre.
*Bon si j'y reste faut pas croire que je vais me laisser bouffer sans rien dire, venez y donc.*

Déterminé, il recula tout de même de quelques mètres le plus doucement possible tout en se concentrant pour localiser l'endroit précis d'où émanait ce rire et si la créature qui avait émit ce bruit se rapprochait de lui.

Narration

¤ Quel drôle de magicien tu fais ¤

D’où venait donc cette voix ? I lui fallut deux battements de cœur pour se rendre compte qu’il avait résonné directement dans sa boite crânienne. Fantasme ou autre chose, la voix clairement féminine lui parlait directement dans sa tête. Riante mais autrement plus troublante aussi.

[hihihi]

¤ Si tu continues comme ça, tu vas retomber sur les mille-pattes, tu seras prêt cette fois ? ¤

Les rires ne s’approchaient pas, c’était déjà ça. Peut-être. Mais la voix disait vrai, il faisait marche-arrière, droit sur les monstres qu’il avait tenté de fuir, sans même les voir. Sa joue commençait à lui bruler et aussitôt lui vint à l’esprit que le poison n’était peut-être pas que dans les glandes à venins.

Puis soudain il sentit une présence. Proche, toute proche, trop proche. Murmure à son oreille, des lèvres chaudes parlant tout contre sa joue, accrochant son lobe.

- Respire mon beau magicien, respire … Mais, il semble que tu aies été blessé ? C’est douloureux ? Je le sens, c’est … succulent … un nectar que cette peur aussi. Pas assez grande encore, mais c’est un bon début.

La voix s’exprimait maintenant clairement, plus dans sa tête mais c’était bien la même. Sans se retourner encore, Melkiot savait qu’elle était belle et désirable, il avait … envie de répondre à ses attentes, envie de lâcher son arbalète et de profiter de la présence.

Melkiot s'arrêta net lorsqu'il entendit la voix le railler sur sa magie qui lui parlait dans sa tête.
Il regarda de tous les côtés.
"Qui êtes vous ? Et où êtes vous."

C'est alors que la voix lui dit quelque chose à l'oreille, cette personne était tout prêt, il pouvait sentir sa présence qui était pour le moins rassurante, il n'avait plus peur, la voix était mélodieuse, il pourrait suivre la personne à qui elle appartenait n'importe où, il plissa les yeux et tenta de revenir à la raison.

"Montrez vous ! Pouvez vous m'aider à en tuer un ? Je vous serai redevable je vous rendrai un autre service."
Il aimait pas s'engager auprès de quelqu'un surtout lorsque c'était gratuit mais il avait besoin d'aide, nul doute que s'il retournait vers les mille pattes, il allait y laisser sa peau.
Puis il se mit à réfléchir et commença à fouiller dans son sac et sortit son parchemin d'explosion de feu, un sourire cruel apparut sur ses lèvres alors qu'il s'empara en même temps de sa potion de soin modéré et l'avala.
"Non, laissez tomber j'ai rien dit."
Il se remit à marcher en direction des mille pattes en étant le plus discret possible.

Melkiot boit potion soin modéré.

a suite se passe ICI.