Chapitre 2 : Où gîte une coquille de noix

Atanathar était heureux de rentrer, il espérait pouvoir prendre un peu de repos après cette première expédition. Arrivé chez son Maître, il ne fut qu'à moitié surpris que son Maître ait de la visite. Il fit rentrer ses compagnons de voyage et attendit que son maître en ait fini avec son visiteur. A son étonnement il leur présenta le visiteur et le pria de rester écouter leurs pérégrinations vers l'épave.
Atanathar fit donc part à son Maître et à Messire de Saillac de leur escapade.Il essaya de ne rien oublier et de ne rien déformer.
Une fois le récit fait son Maître lui demanda d'accompagner Messire de Saillac chez Gorstal Hammers, cela fit tiquer Atanathar car il se souvint de ce que ces compagnons lui avaient raconter au sujet du personnage.
- Bien sûr Maître ce sera avec plaisir que je conduirais Messire de Saillac chez Gorstal Hammers.
Ils prirent congé de Maître Sarouf et dans la rue ils virent un attroupement de gens devant la boutique de l'ébéniste.
- Messire de Saillac, je suis à vous dans un instant, je dois d'abord m'entretenir quelques instants avec mes compagnons ensuite je vous conduirais auprès de l'enchanteur Hammers.
S'éloignant suffisamment du Seigneur de Saillac, afin que celui-ci n'entende pas ce qui se dira, Atanathar s'adressa à ses compagnons
- Si je me souviens bien c'est avec ce Gorstal Hammers que vous avez eu maille à partir? N'y avait-il pas un lien avec l'attaque? Tant que j'y serai je pourrai un peu inspecter les environs et voir si quelque chose attire mon attention ou me semble suspect? Baelsul, toi pendant ce temps peut-être pourrais-tu allez voir Iulia et toi Layelan peut-être peux-tu faire ce que tu as proposer et aller tenter ta chance dans le port? On pourrait se retrouver ce soir à votre auberge pour faire le point? Qu'en pensez-vous?
Après avoir fait le point avec ses camarades, Atanathar se dirigea vers Messire de Saillac
- Voilà Messire, excusez-moi pour l'attente. Je suis à vous maintenant, suivez-moi je vais vous conduire.
Chemin faisant Atanathar ne pu s'empêcher de s'intéresser à ce jeune noble venu de loin pour voir son maître.

Visiblement, le dénommé Gostal Hammers n'était pas un inconnu pour ces aventuriers, lesquels paraissaient également avoir eu un différent avec l'homme, vue le ton aigre-doux employé par Baelsul pour parler de lui.De toute façon, ce ne serait pas Mikaïl qui irait condamner quelqu'un pour ses activités et si le trafic du sieur Hammers se voyait justifié par une quelconque nécessité magique, il était déjà absous aux yeux du Cormyrien.

, remercia-t-il l'archer.

Si le phrasé était légèrement haché, pouvant heurter les oreilles délicates du Beau Peuple, l'Elfique de Mikaïl était parfaitement intelligible.

Sans se formaliser, le mage acquiesça à la demande d'Atanathar et profita de ce moment pour observer les compagnons que le hasard venait, peut-être, de lui donner. Les semblables de Laeylan était rare dans les villes humaines et la présence de la génasi paraissait quelque peu incongrue. La femme portait aussi, discrètement, une broche en forme de loup argenté, broche que Mikaïl nota également au revers du semi-elfe. Les deux devaient certainement appartenir à la même confrérie. S'il gardait le silence pour le moment, le jeune devin, intrigué, se promit de se renseigner sur cette organisation qu'il ne connaissait pas encore. L'archer ne devait pas être non plus un vulgaire guerrier et paraissait entretenir des liens particuliers avec le faucon qui voletait à côté de lui. Amusé, Mikail suivit également des yeux les pirouettes du petit écureuil qui accompagnait Atanathar, identifiant facilement le familier accompagnant les pratiquants de l'Art.

- Je ne voudrais pas m'imposer, dit Mikaïl au halfelin lorsque ce dernier revint vers lui. Malgré sa répugnance à utiliser cette langue grossière, le mage était revenu au Commun pour s'assurer d'être compris de tous. Indiquez-moi simplement le chemin, la ville n'est pas si grande et je trouverai facilement mon chemin.

De toute évidence, leur groupe avait mieux à faire que de servir de guide à un voyageur en goguette. L'attaque récente des koalinths étaient sur toutes les lèvres et Mikaïl en avait naturellement entendu parlé depuis son arrivée à Telpir.

- Connaitriez-vous une auberge où je pourrais trouver une chambre pour la nuit, poursuivit le Cormyrien. Je n'ai pas encore eu le temps de m'en occuper et je ne voudrais pas avoir à courir à l'aveuglette après avoir rencontrer Gostal Hammers. Si cela ne vous dérange pas, j'aimerai aussi en apprendre un peu plus sur le raid des koalinths. Les attaques de ces êtres se multiplient ces derniers temps. Je me demande bien ce qu'ils cherchent, tout cela est trop concerté pour être dû au simple hasard. Nous pourrions en discuter ce soir, si vous le voulez bien.

Ou même en parler dès à présent, Mikaïl n'étant pas particulièrement pressé pour aller voir l'enchanteur. Après tout, on n'était pas à un jour ou deux près...

Morn n’avait pas répondu à la femme de l’eau concernant les possibles tribus aquatiques, une nouvelle tête venait de faire son apparition au repaire du vieux Sarouf. Un espèce de terrestre un peu pédant, probablement encore un magicien vue la taille de son front qui lui rappelait un peu Hammers d’ailleurs. Avec son maigre physique et son large crane il ne serait probablement bon à rien d’autre de toute façon. Bref, elle venait en quelques instants de se rappeler pourquoi la terre ce n’est vraiment pas un endroit sympathique et son moral chuta avec sa bonne humeur droit dans ses bottes. Elle qui pensait s’être suffisamment ressourcée pour tenir la face un jour ou deux, elle se trompait.

Elle écoutât distraitement tout le monde balancer ses idées et avis plus ou moins valable selon elle pour les balayer d’un revers de la main. Trop de politesse et pas assez d’action. Elle se moquait intérieurement de tout ces ronds de jambes que l’on donne à n’importe qui sur terre sans savoir quoi que ce soit de l’autre.

¤Sa majesté des éponges peut-elle attendre que je taille une bavette avec les autres huitres ? Mais certainement mon petit vermiceau de ligne, et blablabla…¤

Il fallait bien maintenant trouver de quoi l’amuser un peu. Redonner à cette journée le beau temps qu’elle avait pu accumuler à nager dans l’océan et visiter une épave bien que très vide finalement.
Elle s’approcha d’Atanathar et de Mikail pour leur glisser quelques mots rapides et assez bas.

-Hammers est un mort en sursit, quant à la statuette, le dragon tortu ne doit pas être bien loin, leur territoire ne bouge pas beaucoup d’un jour à l’autre, si vous voulez lui chatouillez les moustaches pour lui faire cracher, je ne vous suis pas.

Elle sortit sa cape de son sac et l’enfila rapidement, prenant la peine de placer la capuche sur sa tête de façon à la recouvrir un peu et surtout cacher ses blessures et bandages pour éviter d’attirer les intentions malveillantes de certains qui la trouveraient être une proie facile. Elle n’en menait malgré tout pas large avec toutes ces balafres à peines croutées et coagulées.

-Un terrestre à écouté, vous êtes en grand progrès ! Dit-elle en pointant Atanathar du regard.

-Ma mauvaise humeur vous salue, je serais en effet au port ou plus probablement sous le port ! Je vous retrouverais ce soir chez Morn.

Sans attendre de réaction, elle se dirigea vers sa destination, jetant un œil distrait à l’attroupement qui se trouvait devant l’ébéniste, sans s’arrêter. Une fois au port, elle pourra demander à deux trois matelots des histoires sur le chasse rêve et sur les peuples aquatiques du coin. Peut-être eux seront-ils plus bavards que Morn sur le sujet.

Décidemment, personne ne voulait accompagner Baelsul voir Iulia. Tant pis, il irait seul et surtout il tâcherait de retrouver son chemin plus rapidement que la dernière fois. En même temps cet Atanathar semblait avoir le sens du devoir ou en tout cas un respect affirmé pour son maître.

Acquiesçant à la proposition de halfelin, le demi-elfe exprima ses doutes :
« Je ne pense pas que ce Gorstal ait à voir avec les attaques récentes, même si je le trouve désagréable et que le raccourcit nous donnerait raison. Je veux bien que tu y jettes un œil, mais bon une bourse et une bourse, pas sûr qu’il se balade avec la somme qu’il s’est attribuée à la taille.

Lorsque le cormyrien s’adressa à lui en elfique, l’archer en fut tout d’abord surpris puis hocha de la tête en signe d’approbation et sans ajouter mot. Il devinait d’ailleurs que la maîtrise de l’elfique par cet homme n’était en rien inée, mais due à un travail d’apprentissage. Dans le fond, le demi-elfe ne savait que penser de ce nouvel individu, mais sa nature confiante ne le mit pas en alerte malgré la curiosité insistante de ce nouveau venu. Après tout Sarouf avait été jusque-là d’une grande aide, il n’aurait pas demandé à cet homme de rester s’il avait eu des suspicions sur ses intentions.

Le lunargentais accepta la proposition de se retrouver à l’auberge de Morn. Puis s’adressant à Mikaïl il lui proposa de les y retrouver s’il parvenait à en savoir plus sur ce détestable Gorstal Hammer.

Sans se retourner, il s’approcha de l'attroupement autour de l'ébénisterie. Rien ne coûtait d'y jeter un oeil cinq minutes. Cette endroit était tellement pleins de rebondissement. Il irait ensuite dans la direction de la demeure de Iulia, la femme de pêcheurs endeuillée.

Ayant pris congé de ces compagnons Atanathar s'adressa au Seigneur de Saillac dans sa langue natale

Vuål zy vuål otjulyb jal Myllody, qy vuål tuzfdydaol sy wpytoz.
Vuål lavyb, los ϙ a coyz åzy wpuly kåy qao ajjdol avyw Maofdy Saduån wylf kåos naof dadytyzf kåyskåy wpuly lazl daoluz. Jy zy wuzzaol jal sa daoluz, jadnuol qy sa myvozy yf såo zy sa wuzzaol jal fuåquådl zuz jsål. Maol åzy wpuly ylf lådy, qao ajjdol a såo naody wuznoazwy.
Maol mofyltuo, kåylfwy kåo vuål atyzy mazl zufdy vossy, vuål yfyl suoz my wpyb vuål, zuz? Muz taofdy afos åzy fyssy zufudoyfy? Vuåltyty yfyl taoowoyz zylfos jal? Qåyssy ylf vufdy mutaozy my jdymosywfouz?

Chemin faisant, le trait inné de notre halfelin repris le dessus et il innonda son interlocuteur sous une marée de question dont lui seul avait le secret afin d'assouvir sa curiosité.