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Chapitre I : Route de pays, mène-moi à la maison
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L'Aède
Chambre 6
3 gemmes
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Ashendra n'avait pas tout à fait tort. D'ailleurs, alors que ses derniers mots se dispersaient dans le vent, le bourgmestre - enfin - arriva. Les autorités locales prirent les choses en main et elles apprirent que les troupes d'Eauprofonde arriverait plus tard dans la nuit.
Thorn invita Ashendra et Gendibal a entrer. Et, plus étrangement, Dum. Il s'était approché de l'homme :- Je ne sais pas qui tu es, mais je sens que tu es plus ou moins innocent. Mieux vaudrait que tu ne tombes pas entre les mains des Gris. Viens. Ainsi, tous se retrouvèrent dans la grande salle qui, pour une nuit seulement, s'était transformé en un salon privé dans lequel ne se trouvaient, à part eux, que quelques amis du patron.
La chose fût bonne, les discussions s'allégèrent bientôt alors que Gendibal et Vampar racontait des histoires de bataille sous l'œil amusé de Thorn. Si elles le souhaitaient, les deux femmes pouvaient s'intéresser à l'un ou l'autre des présents. Peut-être Dum, probablement heureux d'un lieu chaud, avait il des choses a raconter. Peut-être Gendibal avait il des histoires particulièrement croustillante. Peut-être Thorn ou l'un des autres villageois présent savait où était ce temple.
Dum, d'ailleurs, eut la satisfaction de voir son ami canin savamment soigné par un fermier qui nettoya et recousu la plaie, avec l'aide d'autres gros bras, engageant pendant quelques dizaines de minutes un tourbillon de poils et d'aboiement avant que, enfin, le chien se calme en constatant qu'il souffrait moins. Celui-ci sous ses airs patauds avait l'air de ne pas manquer d'intelligence et une fois l'opération terminé, il alla retrouver son nouveau compagnon.
Toujours était il que, une fois les discussions terminées, une chambre les attendaient à l'étage. Vous pouvez en profiter pour discuter ou disgresser Si l'histoire est bonne (et/ou vrai) le PJ qui la raconte pourrait bien en gagner quelque chose... Le réveil fût certainement dur mais, pour Ashendra, Mérilia et Xeht (qui avait partagé une chambre) il le fut bien moins que le précédent. En vérité, la jeune guerrière était très certainement levée depuis longtemps et c'est assez rapidement que, jetant un coup d'œil par la fenêtre, il la découvrir échanger des passes avec Vampar et, peut-être, des feintes et des fentes avec Gendibal si il avait vu de l'intérêt dans la jeune femme.
Avec étonnamment, les deux femmes découvrirent leurs vêtements lavées et recousues de mains expertes pendant la nuit.
Une fois réveillée, et alors qu'elles descendaient dans la salle commune, se demandant sans doute ce qu'il fallait faire, elles eurent la surprise de voir passer la porte deux soldats. L'une comme l'autre ne pouvaient les manquer, il s'agissait de la garde aquafondienne. Et rapidement, leurs oreilles leur firent comprendre qu'ils cherchaient Dum. Un post très ouvert quant à vos décisions. Dum je te laisse décider de si oui ou non les gardes te trouveront immédiatement. Gendibal si tu es dans la cour, tu n'as pas remarqué l'arrivée des gardes et peut intervenir comme tu les souhaites.
Vole Oeil-des-Vents, vole Corbeau Blanc, collecte le savoir qui ravira l'histoire !
PJ : Shamar, Serana
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Vétéran
Chambre 2
2 gemmes
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La discussion s'était finalement achevée grâce à l'intervention des autorités locales et Gendibal avait accepté avec reconnaissance la proposition de Thorn. Il s'était assis confortablement, laissant au repos son postérieur endolori par une longue chevauchée. Après avoir bu et picoré quelques aliments, le vieux guerrier avait finalement pris la parole :- Bizarre, cette histoire de possession... Comme je te l'ai dit tout à l'heure, Vampar, j'ai jamais rien croisé de tel. Le seul combat qui ressemblait un peu à ça, c'était justement lors de notre campagne à contre les forces démoniaques à Paldragon. Je pense que t'étais pas là pour cette escarmouche, pas encore arrivé sur le front : t'as souvent évité les situations foireuses, contrairement à moi. Il adressa un clin d'oeil à son ancien compagnon d'armes :- On était une quinzaine envoyés en reconnaissance et on est tombés sur deux succubes. Je sais pas comment elles étaient arrivées là, mais elles nous attendaient. Ces saloperies ont commencé à ensorceler certains d'entre nous : les hommes ont dû tuer leurs camarades rendus fous, notre propre officier est mort sous nos coups. Et ces garces souriaient en regardant le spectacle, il me semble même avoir entendu rire une des deux. A moins que ça soit mon imagination... On était plus nombreux et certains d'entre nous étaient forts et expérimentés : on leur a fait payer après ! Mais la victoire avait un goût terriblement amer, une victoire sans aucune joie, un triomphe rendu triste par la vue des cadavres des nôtres... Ici, c'est différent, pas de succube heureusement, mais qui sait ce qui a pu ensorceler un si grand nombre de personnes ? Le vétéran avait avalé une coupe de vin fort, avant d'ajouter :- Cela dit, pas toujours besoin de démons. Ma pire bataille, c'était sur la Côte des Dragons. On avait tout pour gagner ce jour là. Les deux armées étaient de force égale, mais on était bien protégés : le corps d'armée principal sur de faibles hauteurs, partiellement couvert dans des bois. Un tiers de nos forces sur une colline, prêt à prendre l'ennemi à revers. On aurait dû avoir la puce à l'oreille en voyant l'ennemi marcher sur nous sans hésiter. On s'est dit qu'il n'avait pas vu nos troupes en embuscade. En fait, l'ennemi les avait achetées et elles se sont retournées contre nous, nous prenant, nous, à revers. Assaillis de toutes part, devant lutter contre ceux qu'on prenait pour nos frères d'armes. Il acheva sa coupe avant de conclure :J'étais au premier rang ce jour-là, je sais pas comment j'ai survécu à ça. Torm ou la Cavalière Rouge devait veiller... Mais j'en ai retenu une bonne leçon : l'esprit humain peut être aussi pervers et fourbe que celui des démons. Gendibal aurait eu bien d'autres histoires à raconter, comme sa participation à la piteuse tentative de reconquête de Murann, mais il n'avait plus le coeur à cela. Ressasser ces souvenirs l'avait affecté et il se contenta d'écouter les récits de ses compagnons avant d'aller se coucher.---------------------------------- La nuit avait été calme et seulement entrecoupée de l'un ou l'autre cauchemar. Gendibal avait mieux dormi que d'habitude et s'était levé tôt, en relativement bonne forme. Son corps commençait à s'user, mais il avait l'habitude d'endurer les épreuves.
Après avoir avalé une collation, il s'était rendu dans la cour où il avait rejoint Vampar et Mérilia qui échangeaient quelques coups. Il les avait observés d'un air dubitatif : son vieux camarades avait de beaux restes, mais la jeune femme était encore un peu tendre. Puis, il sourit en se rappelant qu'il l'avait été lui aussi.
Il se proposa de leur montrer deux ou trois petites astuces qu'il avait apprises au cours de ses nombreuses campagnes. Certaines d'entre elles pouvaient sauver une vie. Il le devait bien à ses étrangers qui lui avaient réservé un bon accueil.
Tout à son affaire, le vétéran ne remarqua pas l'arrivée de la garde aquafondienne.
"Je n'ai acquis que l'expérience des batailles perdues..."
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- Les Gris ? répéta le colosse d'une voix perplexe, en emboîtant le pas de l'inconnu avec une étonnante docilité.
Il y avait quelques chevaux qu'on appelait ainsi à la ferme, parce qu'ils avaient le poil semblable à un ciel pluvieux. Et aussi les "petits gris", des champignons au chapeau duveteux comme le dos d'une souris. Mais Dum sentait bien que l'homme évoquait autre chose, comme une menace. Peu importait : on ne refusait pas une invitation dans une auberge, ça c'était clair comme de l'eau. D'autant plus qu'il avait une faim d'ogre. Depuis combien de temps n'avait-il pas mangé ? Il était bien incapable de se souvenir de son dernier repas... C'était agaçant cette impression que sa tête n'avait jamais été aussi vide et, étrangement, aussi lourde en même temps !- Ah ! Et faut soigner le chien aussi, ajouta-t-il sans façon, la satisfaction d'avoir si vite trouvé une solution à ce problème étirant sa bouche en un sourire un peu niais. J'sais pas où il a fourré son cul, mais c'est blèche. Le jeune homme ne s'était pas fait prier pour prendre place à table, ni pour manger. Ses manières, rustres sans être tout à faire grossières, faisaient sourire plus qu'elles ne dégoûtaient tant il mettait du cœur à engloutir son repas : il mâchait souvent la bouche ouverte, parlait avant d'avoir avalé, suçait ses doigts et soupirait d'aise en abattant bruyamment son godet sur la table. Dès que l'aubergiste passait, il ne manquait pas de le remercier ou de le complimenter, avec une candeur qui pouvait rappeler l'enfance.- T'voilà bien rafitiolé, le chien ! rit-il, un peu enhardi par le vin, en accueillant la bête qui revenait à ses pieds. Merci bonnes gens, merci. Il gratifia l'animal d'une caresse pataude à l'encolure, avant de replonger dans l'écoute des exploits du dénommé Gendibal. Le vétéran s'apprêtait à livrer le récit de sa pire bataille ! Il n'y avait pas à dire, ce gars, il savait rudement bien raconter les histoires... Dum, dont la nature simple n'était pas dépourvue d'une fibre poétique, l'écoutait avec une attention religieuse, buvant chacun de ses mots sans pourtant tous les comprendre. Ses grands yeux noirs brillaient d'une admiration naïve pour ce soldat qui, par deux fois, avait frôlé la mort. Aussi applaudit-il bruyamment l'orateur une fois le dernier mot de la morale prononcé, s'étonnant que les autres, la mine grave ou pensive, ne partagent pas son enthousiasme.
Un ou deux verres plus tard, le génasi de terre livrait à son tour un "petit conte de sa façon", sans doute encouragé par quelques convives s'étant avisés du potentiel comique d'un gaillard aussi fin... Il n'avait pas de hauts faits à raconter, mais il connaissait une histoire qui emportait toujours un franc succès aux veillées. - Mon histoire, c'est l'histoire d'un fermier... Bah, un gars comme moi quoi... Voyez ? C'gars-là, il voulait aller dans l'village d'à côté, j'sais plus pourquoi ; c'est pas important. Mais sa route passait par la forêt. Alors... Alors... Il rencontre un loup ! Voilà : un loup ! (Regard appuyé, comme s'il attendait une réaction de son auditoire) Puis c'loup lui dit (d'une voix contrefaite, grotesquement aiguë) : "Au secours !" Euh non... "A l'aide ! Un chasseur qui veut ma peau... Pitié !" Alors l'fermier, bon... il sort un grand sac puis il y cache dedans la bête. Et l'chasseur, il passe par-là sans s'douter... Sa voix de stentor, grave et profonde comme une caverne, était lente et hésitante. Les mots venaient difficilement au colosse, qui peinait visiblement à retrouver le fil de son récit dans sa mémoire. De nombreux blancs et balbutiements hachaient son discours, mais les grimaces qui tordaient sa bouche, creusaient ses joues et agitaient ses sourcils dans ces moments d'égarement offraient à son insu une formidable distraction. Il semblait singer quelqu'un, comme l'indiquaient parfois quelques intonations ou gestes, dont l'effet tombait toujours à plat faute d'arriver au moment adéquat. On pouvait légitimement se demander s'il arriverait au bout...- Puis l'fermier, il fait sortir le loup. Il l'a sauvé, pas vrai ? Mais la mauvaise bête, la mauvaise... elle lui sort les dents ! Elle veut mordre celui qui lui doit la vie, c'te mauvaise ! Alors l'autre il lui dit ça, cette idée quoi. Et la réponse : "Faveur passée, vite oubliée". Alors... euh... L'fermier n'est pas bien brave, il veut pas s'battre quoi, alors voilà il fait comme un marchandage qui dit : si les trois prochains sur c'te route, ils sont d'accord avec le loup, alors tant pis pour lui. Vous avez compris ça ? Il l'mangera quoi. Malgré qu'il a sauvé. Bon, les deux s'en vont marcher sur l'chemin dans la forêt. Sa bouche s'asséchait déjà, mais son verre était vide. Conscient qu'il ne pouvait abandonner son auditoire, il reprit son récit après un léger moment de flottement.- Ils trouvent d'abord un... renard, euh non pas un renard ! L'renard c'est à la fin. (Dum se mordit la langue, contrit. Un ange passa) Un cheval, c'est un cheval. Ils y posent la question et l'animal dit comme le loup : c'est comme ça que c'est vrai, qu'il dit... ( Nouvelle voix contrefaite, trop semblable à celle du loup) "Mon maître m'a fait travailler toute ma longue vie, puis quand je pouvais plus, il m'a vendu. Faveur passée, vite oubliée !" Alors le loup s'en va dans un rire, hein ! Mais un rire ! Puis quand ils vont pour sortir d'la forêt, ils trouvent un chien, euh... vieux, malade quoi. Pire que c'chien qui dort là, sous la table ( geste de la main), et qu'on a tout rafitiolé tantôt. Ils y posent la question et l'animal dit comme le loup : "Faveur passée, vite oubliée ! Mon maître m'donne plus rien de nourriture comme j'peux plus courir si vite qu'avant, quand j'gardais toutes ses moutons". Oh ça, j'ai oublié d'faire la voix ! J'recommence pas, tant pis... Alors le loup, le loup ! Il s'en va encore dans un rire... Puis là c'est l'renard, voilà c'est là. Pas peu fier, le fermier se leva et accompagna la fin de son histoire de grands gestes gauches au moyen desquels il mimait successivement les situations. Si l'exercice, à l'écouter, était des plus laborieux, il semblait pourtant y prendre un grand plaisir. Grisé par l'imminence de la chute, il haussa la voix :- Ils y racontent tout, le chasseur, le sac, le marchandage, tout quoi... Comme au cheval et au chien, hein... (Vague hésitation.). Puis l'renard qui répond, euh... qui répond... (voix contrefaite, grotesque): "Le loup dans l'sac : pas possible ! Menteurs ! Le loup est trop gros pour entrer dedans l'sac." Alors le loup, savez, il va dans l'sac. Puis le renard : "Vite, vite, ferme ça avant qui sorte ! Et va l'jeter dans un trou" Et l'fermier qui comprend c'te bonne ruse, vite, vite... Il ferme ça, puis il s'en va trouver un trou quoi. Et comme il jette l'sac, alors il pousse l'renard avec, comme ça, l'un qui fait tomber l'autre quoi. (Moultes gesticulations avaient accompagné cette étape cruciale) Pffff, alors l'renard qui couine dans l'fond... Il questionne l'pourquoi, hein... Parce que malgré qu'il a sauvé, l'fermier l'a poussé. Bah vous savez ! Vous savez c'qui répond ? (La jubilation du colosse était déconcertante de spontanéité) "Faveur oubliée, vite pas.. Euh, non ! Faveur passée, vite oubliée ! Voilà : Fa-veur pa-ssée, vite ou-bli-ée !". Alors Dum partit dans un formidable éclat de rire, brandissant les poings en l'air comme s'il sortait victorieux d'un terrible combat. Tout étourdi, il contemplait son auditoire un grand sourire aux lèvres, mais le regard quelque peu inquiet. Ce "petit conte de sa façon", il le savait, était un peu compliqué. Sa bonne mère lui avait expliqué maintes et maintes fois la "leçon" qui était comme cachée dedans, et encore n'était-il pas sûr encore de bien l'avoir saisie : ces braves gens avaient-ils bien compris ?Dum se levait avec les poules, habitude que lui avait imprimé sa vie paysanne. La soirée de la veille, un peu plus longue et arrosée que de coutume, ne l'avait pas fait déroger à cette règle pour ainsi dire biologique. Si son mal de crâne l'avait abandonné, le sentiment vague et confus que sa mémoire avait été grignotée demeurait. Il finirait bien par s'y faire...
Peu après l'aube, donc, il avait rejoint la salle commune de l'auberge où il avait retrouvé avec étonnement son compagnon à quatre pattes. Le chien avait bien meilleure allure, ce qui le réjouit.*Le chien peut plus s'appeler "le chien" comme ça. Il faut y trouver un nom... Bon... un nom, un nom...* Il était encore en train de tergiverser quand les soldats entrèrent. Tout à ses réflexions, il n'avait pas pris la peine de lever la tête.
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Habitant des Royaumes
Aucune chambre
Aucune gemme
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La jeune femme fut soulagée de voir apparaitre le guet même si elle avait toujours du mal à comprendre qu'ils ne soient pas arrivés plus tôt vu tout le boucan qu'avait fait le groupe de possédé. Il fut bien dommage, mais heureusement sans gravité, que les villageois aient dû se faire justice eux même.
Elle suivit avec plaisir le tavernier et ne s'étonna pas de voir inviter le vieux guerrier à la barbe grise, qui semblait connaitre Vampar. Elle releva un sourcil à l'invitation de Dum, mais ne fit aucun commentaire. Elle n'avait pas ressenti de méchanceté chez cet homme étrange et simple, mais elle n'était guère bien placé pour juger les gens.
Elle s'assit à la table et écouta avec intérêt les souvenirs de guerre de Gendibal, le vieux guerrier. Elle en profita pour prendre à boire quelque chose de léger, et lorsqu'elle porta le breuvage à sa bouche, se retint de tout commentaire. En effet, la boisson semblait plus que légère, voir même sans alcool. Elle ne fit pas plus de commentaire et se contenta d'apprécier l'hospitalité et en remerciant Thorn, tout autant que sa peau sombre qui masquait certainement mieux sa honte que son visage.
Elle glissa un regard à Dum. L'être titillait sa curiosité, il y avait quelque chose de différent chez lui. Peut être sa peau aux reflets dorés un peu passé lui faisait penser à un trésor oublié. Oublié longtemps dans un coffre enterré. Un coffre aux poignées trop grandes ¤ ses mains ¤, et trop chargé pour être facile à déplacer. Mais elle se sentait à l'aise prés de lui. Il avait quelque chose de simple et d'apaisant. Et elle se retrouva par ailleurs à écouter avec attention son histoire et à rire avec un plaisir non feint à son histoire.
Elle ne prit pas la parole pour raconter une histoire, ne sachant pas vraiment quoi dire, et se contenta donc d'écouter les échanges qui suivirent. Elle ne traina d'ailleurs pas tard à la table, la fatigue la gagnant finalement plus rapidement qu'elle ne s'y attendait. Entre la chevauchée et les évènements de la soirée, elle s'excusa et s'éclipsa pour se reposer.
La nuit fut bien trop courte pour Ashendra car elle aurait bien profité plus longtemps de ce confort oublié. Elle avait néanmoins réussi à rester un peu plus longtemps malgré les injonctions de Merillia qui devait avoir hâte d'attaquer cette journée.
Aussi, l'ensorceleuse ne traina tout de même pas trop. Elle fut heureuse de découvrir sa chemise préférée nettoyée et recousue. Elle avait été trop fatigué la veille pour s'en occuper elle même.
Elle se fit rapidement une toilette et s'habilla avant de coiffer ses cheveux qui en avaient bien besoin.
Elle finit par descendre dans la salle commune pour apercevoir les deux soldats. Se sentant sur la défensive, elle remit son masque de façade sur son visage, et descendit les marches avec une démarche assurée. - Chercheriez vous quelque chose Tabarif ? dit elle à leur attention de son fort accent étranger.
Je nourrirai les braises de ma colère, Et lorsqu'elles deviendront un brasier infernal, Je reviendrai réduire vos vies en cendres comme vous avez réduit la mienne.
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Sorts de niveau 0: (5/jour) - Hébétement - Lecture de la magie - Ouverture/fermeture - Prestidigitation
Sorts de niveau 1: (4/jour) - Orbe de feu mineur - Sommeil
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L'Aède
Chambre 6
3 gemmes
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Le garde salua Ashendra avec une politesse nécessaire.
- Nous ne cherchons plus rien, je crois madame.
Le soldat en charge fit un signe en direction de Dum. L'un des deux autre gardes - ils étaient trois - avança vers le grand homme un peu benêt. C'était une femme aux traits du nord. Elle s'arrêtera à côté de lui.
- Je crois que tu vas devoir venir avec nous, Dum.
A la surprise de Dum certainement, et certainement d'autres, il n'y avait pas d'agressivité dans le ton de la femme. En vérité, quiconque avait un peu de perspicacité pouvait remarquer que, certainement, on avait envoyer quelqu'un avait les mêmes traits que l'autre histoire que ça soit plus simple. Le chien ne grogna pas mais ne vint pas faire la fête à la soldate.
De derrière son comptoir, Thorn regardait la scène, visiblement sans vraiment savoir quoi en penser. Il nettoyait des chopes tout en regardant le soldat en charge. Ashendra en était sûr : le soldat, si jamais il voulait faire quelque chose, se tiendrait à carreau. Même si elle ne comprenait pas pourquoi le simple regard insistant d'un tavernier pouvait calmer les ardeurs d'un homme aux ordres de la puissance civile.
Dehors, les oiseaux chantaient, comme si rien ne s'était produit pendant la nuit.
Vole Oeil-des-Vents, vole Corbeau Blanc, collecte le savoir qui ravira l'histoire !
PJ : Shamar, Serana
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Dum leva la tête vers la soldate, qui put lire distinctement sur son visage le cheminement de sa pensée. La surprise, d'abord, avait légèrement arrondi sa bouche tandis que ses grands yeux noirs s'écarquillaient. Puis ses sourcils s'étaient arqués et ses lèvres rugueuses pincées sous l'effet de l'inquiétude. Etrangement, le chien - qui s'appelait encore "le chien", l'inspiration faisant défaut ce matin - ne grondait pas. Le colosse avait refermé ses poings disproportionnés, formidables massues, prêt à en découdre. Et soudain l'espoir avait explosé en un sourire candide au-dessus de son menton.
- Vous m'ramenez à la ferme ! déclara-t-il avec cet enthousiasme qui accompagnait généralement les réponses aux devinettes. J'sais pas comment j'suis rendu là, dans c'te village... Ma bonne mère fait du mouron, pas ?
Le jeune homme s'était levé, se dressant de toute sa hauteur devant l'aquafondienne : on eût dit un chêne et un fétu de paille, comparaison qui justifiait amplement la présence de trois gardes pour ce qui avait tout l'air d'une interpellation.
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L'Aède
Chambre 6
3 gemmes
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La soldate eu un regard étonné. Regard que n'avait pas l'officier en charge, qui s'était rapproché.- T'as tout oublié garçon hein ? Le mage nous avait prévenu... c'est pire que prévu donc. L'officier, qui avait enlevé son casque pour saluer, se gratta l'arrière de la tête. Il soupira et tapota la tête du chien qui était venu renifler l'une des ses jambières. Le chien une un "ouaf" de contentement. Il se tourna enfin vers Thorn.- Je me présente, Capitaine Rolard. Vous étiez là hier soir ? Tous les gamins ont oubliés d'où ils venaient et ce qu'ils faisaient n'est ce pas ? Visiblement, Dum aussi. Il se tourna vers le dadet et lui tendit un petit objet. C'était un papier bleu plié en plusieurs fois finissant probablement par être bien plus petit que sa taille initiale.- A priori, ça devrait te rendre la mémoire. , il revint vers Thorn, je sais d'où ils venaient, et le problème c'est que nous, on peut pas y aller. Leurs sbires nous on repéré. Ces... bandits, on en sait pas beaucoup plus, utilise apparemment les restes d'une magie ancienne pour se cacher, et l'un des effets est d'être capable de faire oublier des semaines entières d'existence à ceux qui les trahiraient. Ou n'importe qui d'ailleurs. D'où la raison de l'attaque d'hier soir. Celui que vous avez chopé ne se souvient déjà de plus rien nous a dit le bourgmestre. On pense que le sort peut aussi permettre de manipuler les esprits faibles, dans une certaines mesures. Des adolescents sont une cible parfaites... , il soupira, croyez le ou non, mais les mages d'Eauprofonde ne peuvent rien faire. Apparemment cette magie est particulièrement dommageable pour eux puisque qu'elle s'attaque en premier lieu aux arcanistes puissants. Peut-être que le Seigneur Arunsun pourrait faire quelque chose mais il est retenu ailleurs. Le silence était tombé autour de lui. Il s'était sans doute rendu compte que la plupart des présents étaient au fait des évènements du soir précédent.- Je ne vois pas l'intérêt de cacher ce qui se passe à la population. De son côté, Dum pouvait ouvrir le petit papier, et si il le faisait, voilà ce qu'il découvrirait...
Cliquez ici pour dérouler le parchemin... Sur le parchemin, est consigné un sortilège qui s'active dès que Dum pose les yeux dessus. Ses souvenirs reviennent, brutalement, comme si ils étaient réécrits dans son esprit. La ferme, au nord, avait été attaqué par une bande de pillards, et Dum, voulant se venger, les avaient poursuivi pendant des jours. Alors qu'il allait les retrouvé, il avait été arrêté par une patrouille de la capitale de la région, Eauprofonde. Au début, il les avaient pris pour des ennemis mais il avait finalement conclu qu'ils étaient des alliés. La garde lui avait raconté ce qu'il venait d'entendre, et il avait accepté de les aider... en espérant pouvoir se venger.
La s'arrêtait le retour de ses souvenirs. Tout ce qu'il s'était passé avec les bandits eux mêmes ne revenait pas. Tout ce qu'il ressentait c'était que les bandits avaient fait quelque chose qui l'avait mis en rage, qu'il en avait blessé, ou peut-être tué un, et qu'il s'était enfui.
Vole Oeil-des-Vents, vole Corbeau Blanc, collecte le savoir qui ravira l'histoire !
PJ : Shamar, Serana
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