Oui, c'était de sacrés souvenirs qui revenaient au galop, des souvenirs à nul autre pareil qui me submergeaient petit à petit. Tous ces visages, tous ces aventuriers, je les connaissaient tous. Chacun d'entre eux ont un jour posé bagage dans notre établissement, parfois pour partager un verre, un secret, une plaisanterie, ou pour y séjourner pendant un bon moment. Certains comme moi y ont élu domicile définitivement. On a notre propre chambre; un sanctuaire qui, lorsque la pression ou le vacarme deviennent trop fort, permet de se ressourcer. Enfin, je dis ça mais il y a plusieurs chambres dont j'aimerai pas être le voisin. Par exemple la chambre
23 ! Toujours des expériences, des explosions, des bruits étranges... gna gna gni, gna gna gna, je ne sais pas qui se cloître là, mais
si vous le trouvez, prévenez moi par missive personnelle et je vous offrirai volontiers quelques verres !
Quoi qu'il en soit, je suis descendu du comptoir, j'allais pas rester planté là toute la nuit. Des anciens camarades sont aussitôt venus me saluer et partager quelques mots, saluant chaleureusement mon initiative. Il y avait vraiment du monde, je n'en avais jamais vu autant réuni en même temps, sauf peut être le 19 octobre 2007. Sacrée journée celle là ! On savait plus où donner de la tête et mes doigts étaient aussi engourdis qu'une naine éméchée à force de gratter le luth. En parlant de naine ! Est-ce que je vous ai déjà raconté la fois où Gun... bon, ha, Syraew me fait non de la tête, ce sera pour une prochaine fois.
Des tabourets commençaient à voler autour d'un gobelin, je me souvenais de lui et visiblement les demi-orcs aussi car ils entamèrent une partie de balle au gobelin, encadrés par d'autres extraplanaires dont les visages ne disaient rien qui vaille. Les nains restaient entre eux et échangèrent des secrets de brasseries familiales. L'un d'entre eux avaient même tracé à la craie des lignes pour empêcher les elfes de venir les importuner, lesquels se fichaient royalement des frontières imaginaires.
Et puis, en me baladant entre les rangs de héros, un groupe qui formait un cercle attira particulièrement mon oreille experte. Ils bavardaient du bon vieux temps pour sûr, de leur passé respectif, des prouesses qu'ils avaient accompli. Ils essayaient de déterminer l'essence même du voyage, de savoir pourquoi, un jour, ils ont décidé de quitter les limites connues de leur monde, de leur pays et de franchir le seuil des portes de l'Aventure. C'était vraiment intéressant, j'aurai voulu en écouter davantage, mais malheureusement ce foutu gobelin n'avait rien trouvé de mieux que de se coller entre mes jambes ! Quand j'ai senti le sol vibrer sous les bottes de l'équipe des gros verts, c'était déjà trop tard. J'espère que quelqu'un aura eu la présence d'esprit de compulser tout ce qu'il s'est dit !
Bref, c'est ma Taverne.
Ylinya
Inscription le 19/05/2004 - Aujourd'hui Vétéran de la Taverne
Y
linya est confortablement installée à une table, la plus éloignée du feu... La table est recouverte de parchemins et une chope à la taille respectable trône dans un coin... Étrangement aucune vapeur d'alcool ne semble s'en élever et il suffit d'un rapide coup d’œil pour constater qu'elle est remplie d'une eau claire et limpide. Il est encore un peu tôt pour que la druide s'adonne à un quelconque breuvage alcoolisé... Elle vous accueille à sa table avec un sourire chaleureux mais quelque peu gêné alors qu'elle essaye de vous y faire une petite place. Les parchemins sont roulés hâtivement avant de disparaître dans sa sacoche...-C'est bizarre mais je n'ai pas vraiment l'impression de faire partie des vétérans... Pas véritablement comme d'autres en fait. Oui, je connais effectivement la Taverne depuis plus longtemps que certains mais j'ai eu une longue période pendant laquelle les Dieux m'ont empêchée d'y retourner. Alors ces 10 ans ne me paraissent pas si "longs" que cela...
La demi-elfe à la peau bleutée prend une grande rasade d'eau, prenant visiblement plaisir à consommer un breuvage aussi simple...-Je ne me rappelle pas de tout mais certaines choses me sont restées. Des noms, des visages, des situations complètement différentes. A croire même que cela tenait du rêve... Un rêve, par exemple, où je ne serai pas une druide mais un anti-paladin, ni une demi-elfe aquatique mais une simple humaine. Je me souviens de premières aventures aux cotés de la Scalde notamment, soeur de coeur, sous le regard bienveillant de Syraew, Mimiste, Améthyst, Aroque, Yenros, MacKendran, Elmo... Des noms et des visages que nous ne croisons quasiment plus mais qui s'étaient réunis alors que la Taverne n'était qu'un comptoir, trois fûts de bière et quelques rondins pour se poser après une longue journée... Ensuite...
La jeune femme affiche un sourire nostalgique.-Ensuite nous nous sommes apaisés, nous avons réfléchi et des ébauches ont commencé à se dessiner... Celle d'une belle communauté qui allait s'enrichir de fabuleuses aventures et d'aventuriers non moins fabuleux pour les faire vivre. Certains sont restés, d'autres ont préféré partir à la découverte de nouveaux horizons. La Taverne était devenue alors quasiment celle qu'elle est aujourd'hui. Avec tout ce qui en fait son charme. Mais de cette seconde période je retiens surtout Frolamin Dagarkin qui fut mon premier vrai "guide" quand la druide écervelée et fleur "bleue" que je suis se lança à l'aventure. Mjöllnir aussi, nain de mon coeur, avec qui j'ai prouvé qu'une belle amitié pouvait exister entre nos deux races...
La druide a un rire un peu amer alors qu'elle joue avec sa chope et qu'elle n'ose même pas croiser votre regard...-Puis j'ai du m'absenter. Affreusement longtemps, plus que je n'en avais le droit... Même si j'avais de bonnes raisons, la Taverne m'a toujours manquée pendant cette période. Et je regrette de ne pas avoir de meilleurs souvenirs de cette première période mais ma mémoire n'est plus ce qu'elle était... Pourtant je sais que j'y ai rencontré des gens formidables avec qui j'ai pris un immense plaisir à partager. Des noms et des visages qui m'ont fait sourire alors que je regardai le hall d'honneur et le registre des clients... Mais il s'agit de tellement de petites anecdotes, des détails, des flashs... Tout un ensemble qui faisait que nous étions une seule et même grande famille. Comme toutes les familles certains membres se fâchent ou s'éloignent, se perdent de vue... Mais on parvient toujours à glaner une petite information à droite ou à gauche. Ces visages, ces noms, oubliés pour la plus grande partie... Ils sont devenus mes amis, ma famille. Et même si je ne parcours plus les routes de Féérune avec eux, ils gardent une place particulière dans mon coeur et, si j'ai de la chance, je parviens à entrapercevoir leur ombre... Quant à ceux qui sont encore là, j'espère bien qu'ils le seront encore longtemps car ce sont des compagnons précieux que je chérie tout particulièrement. Même si c'est à ma façon.
Ylinya vous offre un dernier sourire avant de se lever, faisant craquer son dos-On dirait vraiment que je suis une vieille chose quand je parle ainsi. Il ne faut pas laisser ma nostalgie vous assombrir. La Taverne est vieille de 10 ans mais elle est encore pleine d'énergie, de rêves et de projets !! Ce qui se font un nom aujourd'hui, ou depuis peu, n'en sont pas moins formidables que les anciens dont je me souviens ! Et tellement prometteurs... Ce sont eux qui joueront les petits vieux au prochain anniversaire de décade... Et moi... J'espère bien être encore là pour lever ma chope à tout ce talent ! Au plaisir !
La Scalde
Inscription le 17/05/2004 - Aujourd'hui Vétéran de la Taverne
"Oyez, oyez, compagnons de beuveries, gens de bonne compagnie, et vous Miladys !
Écoutez mon histoire....
Elle est véridique, bien que je ne le puisse jurer, car elle m'a était rapporté;
par les arbres survivants d'une lointaine forêt.
C'est une belle complainte adressée aux derniers membres d'une antique lignée.
Et je l'espère vrai, car un peu d'espoir à notre monde remplie de brutalité elle peut apporter.
Je vais vous narrer la complainte de Thuldaë....
Il y a bien longtemps, pour vous, hommes mortels,
mais si peu de temps aux yeux des elfes...
Dans une forêt, amenés là par leurs rêves et leurs désirs
Des elfes se sont rencontrés, guidés par le bon plaisir
De notre grande Dame Fortune.
Ou était-ce le sir Elfe lui-même qui les a choisit ?
En tout cas cela a bouleversé leur vie.
Ils se sont assemblés
Face à la menace humaine.
Et ont ensemble jurés
De protéger de cette haine
Leur forêt bien aimée.
Thuldaë, refuge des elfes, des druides et des rôdeur, était née.
Mais après plusieurs années,
un mal mystérieux sembla s'installer
Après tant de luttes acharnées
Face au recul des bois contre les démons mortels
Un mystérieux poison sembla étendre son aile
Et peu à peu les elfes disparaissaient.
Bien sûr, des oreilles poitues se sont dressées
Animées des meilleures volontés
Tentant de combattre ce fléau mystérieux
Qui avait juré leur perte, Ô monstre calamiteux !
Mais les braves ne purent rien
Contre cet être malin
Les enfants voyaient les pères s'en aller
Les épouses désespérées étaient abandonnées
Et le mal pensait avoir gagné.
Car toujours il avançait
Capturant là un ami, là un amant
Pour certain alors vint le Temps.
Le Temps ! Temps de la guerre
Temps du combat
Temps de venger les frères
Dans le fracas.
Les armes furent tirées
Et les sorts préparés.
Mais ce fut face à un démon
Que combattirent les valeureux guerriers
Que sous ses coups tombèrent les archers
Mais bien que âprement,
Sous tous fronts, la lutte fut menée
Et par les elfes, gagnée !
Mais lorsqu' enfin la bataille acharnée
Par les braves fut terminée
Et le démon exterminé
Nombreux furent ceux qui avaient péri
Et la forêt était anéantie.
Mais les plus fort survivaient.
Et avec ces combattants glorieux
L'espoir demeurait
De voir, Ô jour Joyeux
Repousser, Renaître
Et la Forêts
Et ses sujets.
Bien sûr ce n'est qu'une histoire, et vous connaissez les bardes, ils ne peuvent jamais rien raconter sans vouloir améliorer, rendre plus épique ou romantique.
Je vous demanderai donc de l'indulgence quant à la vérité historique de la chose. Ce n'est après tout qu'une légende..."
Ţhųnđer Jaċk
Inscription le 24/02/2005 - Aujourd'hui membre du Conseil des Anciens
Enfin,
Je me décide à reprendre ma plume pour coucher mes pensées sur ce vieux parchemin jauni, afin de confier mes sentiments les plus secrets à qui les lira.
Qui que vous soyez, prêtez une oreille attentive à ce qui va suivre, ou plutôt, ayez l’oeil attentif à mes propos, car l’histoire que je vais vous conter traite de ce qu’il y a de plus réel en ces Royaumes.
[...]
J’ai été témoin d’un phénomène des plus épouvantables pour qui ne sait pas à quoi il s’attend. Un évènement qui changea en partie ma vie, quelque chose que nulle magie, et même Mystra elle-même ne puis expliquer. C’est un mystère de notre monde que peut être seuls les Dieux des Dieux peuvent connaître ? En cela, je n’ai jamais trouvé réponse. Mais cessons ces bavardages inutiles, et passons au vif du sujet, ce pourquoi j’écris en ce moment même, à la lueur de mes bougies…
Je ne vais pas m’attarder sur des propos concernant ma jeunesse, car cela fait partie de mes autres chroniques, alors inutile de palabrer plus longtemps sur mon histoire.
Une nuit, alors que la voûte céleste éclairait les rives de la Mer de Lune, je m’assoupis dans mon bivouac improvisé. Cette nuit était des plus calmes et les clapotis qu’apportait la mer était des plus agréables, cela je ne l’oublierais jamais. J’étais bien évidemment seul à cet instant, et alors que mon feu mourrait lentement, mes yeux se portèrent un bref instant sur les étoiles et sur Séluné. Mais quel fut mon trouble quand je ne reconnus aucune constellation dans le ciel, ou plutôt, elles étaient toutes bien là, mais à l’envers, comme si… comme si le cours du temps était inversé. Le vent ne soufflait plus, le bruissement des feuilles avait cessé, aucun animal aux alentours, tout était figé. En cet instant, je me prenais à croire qu’un autre temps des troubles allait apparaître, et c’est ce à quoi je m’attendais. Après tout, tout était possible.
Quelques instants plus tard, ou du moins ce qui me parut une courte durée, le soleil se leva, et avec lui des rayons aussi chauds qu’une fournaise, et pourtant si réconfortants. J’étais tout à fait reposé mais j’avais pourtant l’impression de ne m’être assoupis que quelques instants, vous savez, comme lorsqu’on ferme les yeux un court moment, et qu’en réalité, il s’est passé bien plus de temps. Mais ce n’était pas le plus bizarre croyez moi. Le soleil s’était levé à l’Ouest, et poursuivait sa course vers l’Est, tout était détraqué, même l’eau ! Les vagues partaient de la berge sur laquelle j’étais… Nous remontions le temps, c’est tout ce que j’avais pu dire à ce moment-là.
Encore une de mes répliques à deux pièces.
C’est là, précisément là, lorsque je venais de finir de ranger mes affaires, qu’elle est apparue à mes yeux. Une espèce de montagne à la pierre rougeoyante, je n’aurais pas su dire sa hauteur, mais elle semblait monter jusqu’aux cieux, et pourtant elle semblait ancrée depuis les Neufs Enfers…
Incroyable, comment pouvait-on ne pas voir une telle masse, même par nuit, et surtout avec les étoiles qui éclairaient ma route ? Et plus troublant encore, non, frustrant serait le mot approprié. Cette montagne abritait une sorte de Taverne.
Moi, qui ai passé la nuit dehors, vous imaginez ça ? Une taverne juste à côté de moi ! Même à cet âge-là, je me demandais si je n’étais déjà pas trop vieux pour mes aventures.
Que non, j’ai souri un bref instant en examinant de loin l’édifice, puis je me suis rapproché doucement, tout en sortant mon bardas d’écriture. Ces découvertes-là valaient le coup d’être notées, surtout que ce pic ne figurait sur aucune carte connue (Cartes en ma possession en tout cas, et ne me confondez pas avec Volo je vous prie). L’illusion était trop parfaite, on devait l’avoir oublié là, peut-être volontairement… Je l’ai alors nommé Pic Oublié
En m’approchant, j’ai découvert une petite écurie sur le côté, abritant des montures tout à fait ordinaires, ce qui me rassurait au fond de moi. De la fumée sortait de la roche, ce qui indiqua que des cheminées avaient été creusées, certainement pour la cuisine de l’établissement. Étrange d’avoir élu domicile ici en y repensant… Quoi qu’il en soit, je me suis approché de la roche, j’ai passé ma main dessus et l’ai attentivement regardée. Elle était chaude, et, plus étonnant encore, elle était recouverte de noms. J’en ai compté plus d’un millier qui recouvrait la surface, certains étaient anciens et presque effacés par le temps, d’autres étaient récemment inscrits. J’ai pensé que ce devait peut-être être les noms des clients ou des aventuriers qui sont passé par là.
- Mille deux cent quarante-huit est le chiffre que tu cherches.
Bon Dieux ! On m’avait parlé, je me suis retourné, pour savoir d’où cela venait, mais aucune âme dans les environs. Seule une espèce de gargouille représentant un diable reposait sur une saillie de la roche. Un drôle de rictus figé sur ses lèvres émaciées, on aurait dit qu’il était vivant, de quoi vous foutre les pétoches.
Bon, je n’allais pas rester planté là, alors je me suis avancé vers l’enseigne et l’entrée. Cette enseigne, elle était vraiment étrange, apparemment ici, ça s’appelait
LA TAVERNE DES ROYAUMES OUBLIESMince, ça, ce devait être la traduction naine, cela voulait dire « La Taverne des Royaumes Oubliés » Il y avait apparemment nombre de traductions de cette enseigne dans beaucoup de langues, j’en ai recensée une trentaine, ainsi que de vieux dialectes et alphabets. C’est incroyable, et cela m’a fait penser que cet endroit devait avoir des millénaires d’existence. Pourtant son nom était des plus bizarre, une taverne qui porte ce nom-là, pourquoi pas la taverne de Faerûn, ou de Toril ?
C’est avec appréhension que je me suis avancé vers l’entrée, qui se situait dans une alcôve taillée dans la roche. Elle représentait apparemment une scène particulière, avec une balance gravée en son milieu, mais je n’ai pu en voir davantage, l’ombre et la hauteur m’empêchaient de tout distinguer. La hauteur oui, la hauteur de cette sacrée porte d’entrée. Elle faisait un bon quatre mètre, je dirais même cinq facilement, et elle était faite aux premiers abords de chêne teinté tout simple. Une banale porte, si ce n’est sa grandeur digne d’un château. Mais en se rapprochant, on peut voir à quel point le travail de l’artiste est surprenant, de fines gravures sont sculptées à la gouge sur l’ensemble du bois, c’était des plus incroyables.
Je me suis attardé des minutes durant quand la porte s’ouvrit sans un bruit. Elle semblait si légère, et le fer forgé qui la bardait était tout ce qui semble de plus fragile. Un petit être est sorti de l’établissement, les mains lui cachant le visage, il courait à en perdre haleine mais j’ai pu distinguer une drôle de marque sur son front, comme une marque au fer rouge. En tout cas, il détalait comme un lapin Damarien. J’ai noté tous les détails possibles, et je me suis engagé dans le cœur de la montagne…
[...]
Toute chose a une fin, mais la fin signifie parfois le commencement.
Je suis devenu le Chroniqueur officiel de la Taverne, et j’ai élu domicile dans la Bibliothèque. J’en ai profité pour esquissé mon autoportrait pour le mettre sur le mur, pile à l’endroit où il allait le mieux. (A croire que tout avait été prévu)
En y repensant de plus près, j’ai trouvé l’explication de la présence de la Taverne des Royaumes Oubliés.
En fait, enfin ce n’est que mon avis, elle n’est qu’un songe, qui vous apparaît au plus profond de votre être. Elle résulte d’un désir refoulé et d’une passion pour l’aventure peu commune. Chacun la voit sous son propre regard et elle apparaît différemment à chaque fois. Personne ne la perçoit de la même manière, mais ce qui est sûr, c’est qu’il la voit à l’image la plus parfaite qu’il puisse imaginer. La preuve est que je retrouve mon ambiance tant aimée de curiosité, de calme, simplicité saupoudrée d’une note de musique douce à mes oreilles.
Elle forme en effet un Tout comme on me l’avait dit, et ce lieu représente une passe d’entre deux mondes. Un peu comme un ultime test, ou un purgatoire pour atteindre un nouvel état de conscience, un monde qui appartient à chacun de modeler, un monde à saisir…
- Et vous, comment la voyez-vous ?...
Votre dévoué Chroniqueur, Fin d’un Chapitre et Début d’un jour nouveau, à la lueur de mes bougies.Atlas
Inscription le 03/02/2006 - Aujourd'hui Maître de la Taverne
Une autre vision? ...
GenèseEt de nulle part surgit une bâtisse, faite du bois de l’Arbre Universel et nourrie des eaux du Fleuve de Sang, englobant l’un et l’autre et plus encore. Ao même prit peur et s’inclina respectueusement devant ce pouvoir qui le dépassait de tant. Bien au-delà de toute conscience humaine, en ce lieu de Toril dont Ao seul a conscience sans pouvoir le préciser plus, pousse l’Arbre Universel qui relie de ses racines, Arvandor du Foyer des Nains et les Portes de la Lune au pied desquels coule inlassablement le Fleuve de Sang, des Abysses aux Profondeurs de l’Abîme du Destin.
Voici que las des facéties des sylvaniens et autres dryades célestes et de la fétidité du fleuve, un être, si tant est qu’on puisse en parler en ces termes, choisisse de créer un ouvrage qui les surclasse tous deux, dont il serait gardien et maître, architecte et artisan et qu’il se prenne d’affection pour un Plan parmi tant d’autre au point de faire sa création à l’image de la plus fréquente de celui-ci, ce symbole tangible de l’esprit de communauté, une bâtisse sans limite tangible, aux couloirs et portes innombrables ouvrant sur autant de lieux que n’en possède le multiunivers : sa Taverne.
Soucieux de suivre l’esprit qu’il insufflait dans sa création, il attira à lui d’autres « êtres » à son image, qui apporteraient chacun leurs talents comme autant de pierres à l’édifice et qui modèleraient même les dieux, puis d’autres, sans attache ni substance, auquel il offrirait le pouvoir de contrôler l’une ou l’autre des créatures de Féérune, ou plus, selon leur talent et leur volonté ... et Toril changea.
Être de la TaverneChaque être se prit d’affection pour une facette précise de la création, revêtant divers avatars pour la parcourir, ouvrant une porte, en fermant une autre, créant monstre des mers ou cité chatoyante selon son bon vouloir et éveillant les plus faibles à prendre de l’assurance et part à leur oeuvre. Ils conçurent Cynosure, ce plan cosmologiquement proche de Toril, d’où ils dirigent les dieux qui à leur tour jugent les mortels sous leur coupe.
Deux mots se suivirent alors dans le vestibule, transformant sensiblement l’apparence de la Taverne au fur et à mesure qu’ils franchissaient les couloirs ou en gravissaient les escaliers.
Équilibre. Le chaos risquant de s’emparer de cette construction volontairement ouverte, les puissants modelèrent les gardiens qui assureraient que jamais il ne prenne le dessus et rédigèrent les tables qui serviraient de lois. Ils étendirent la Taverne, pour qu’elle intègre un sas, filtrant les voyageurs que rien ne prédispose à recevoir le pouvoir sur quoi que ce soit, une arène pour que les plus belliqueux puissent exprimer librement leurs pulsions et une imposante bibliothèque reprenant autant de récits que de savoirs, le tout enrichis au rythme fluctuant des libertés des uns et des envies des autres.
Structure. Sans laisser l’Ordre prédominer et risquer de briser ce que le premier avait mis en place, une nouvelle organisation s’échafauda, tantôt grandissante à en devenir oppressante, tantôt à disparaître par désintérêt ou oubli, quelque chose de neuf, que Toril n’aurait pu créé d’elle-même, qui répondait à ses règles mais en en posant de nouvelles pour l’enrichir et ouvrir de nouvelles portes et voici que les marionnettistes se rassemblaient en guildes et que chacun trouva sa place et put arborer la volonté de structure et d’unité à quelque échelle que se fut. Et que des jeux d’esprit fusèrent, et que de nouvelles fêtes furent célébrée dans la Taverne grouillante à l’égal d’une fourmilière. Simple passage curieux d’avoir découvert ce lieu par hasard ou prêt à créer une porte de plus. Tentaculaire derrière une structure mouvante.
L’idée devenue objetQu’il plaise à chacun de traduire la pensée créatrice par ses sens conscients ou non et que la bâtisse se charge de colonnades chryséléphantines, de marbres rares, de bois rouge et de tentures de velours ou au contraire de salles sombres plongées dans d’insondables nuages de souffre et de suie, parcourue de traînées immondes ou de ruisselets chantants ; qu’ils se pensent accueillis ou rejetés par quelque Avatar soucieux de la grandeur de l’oeuvre, traînant leur pas admiratifs sur les planchers grinçants de chêne millénaire ou chassant la poussière d’une arène de furie, que les portes soient bardées de fer ou légères comme de l’air selon l’ouverture d’esprit de celui qui tente de les franchir ; qu’ils croisent dans leurs songes un Nain puissant, un Gnome énigmatique ou un Démon cornu ... il ne s’agit là que de perceptions.
Mensonges à l’esprit d’une réalité plus grande qui n’existe qu’à travers elles pour ceux qui ne disposent de rien de plus pour s’en émerveiller.
Et qu’ils laissent celles-ci les emporter, au travers des déserts fuyant les marchands d’esclaves, par delà les montagnes où veillent les monstres, sur les océans aux embruns de liberté. Chaque chose fait partie de l’Oeuvre, chaque note crée la musique qui par l’être fut chantonnée bien avant de prendre forme et vit, par et à travers les êtres qui la traversent.
Que la Taverne soit.
Lasnilus
Inscription le 10/02/2006 - Aventurier Disparu
Entre des montagnes intemporelles dont on ne pouvait en les voyant donner leur localisation exacte, en ce lieux ou celle le doux murmure du vent accompagné du bruit de la rivière délimitait le temps, une petite bâtisse de plusieurs étage, dont la base était constitué de pierre fissuré par le temps, et que quelques gnome s'attardait a réparer sous le regard d'un elfe des bois à l'allure mystérieuse et au visage malicieux...
En poussant la lourde porte du bâtiment, une chaleur enivrantes saisissait les personne de toute race et de toute origine qui y pénétrait. Une petite couche de fumée qui semblait faire partie intégrante du bâtiment était en suspension au plafond ornée de petite statuette et de tapisserie représentant des scènes qui semblait s'être déroulée ici même, alors que je me tenais dans l'entrée, un homme d'une grande sagesse apparente, qui plus tard me glissa au hasard d'une conversation qu'il s'appelait Mikail et que ce lieux dans lequel je venait d'entrer était nommé La Taverne Des Royaumes Oubliés...
Rapidement la bonne humeur communicative de ce lieux eu fait que je me sentais chez moi... Mikail me présenta nombre d'entre eux après tout de même quelque tournées payé à mes frais... Un nain qui semblait inspiré le respect le plus total dans la taverne en abusa d'ailleurs un peu trop, Frolamin Dagarkin me semble il était son nom...
Après quelques heures passés a m'entretenir avec eux, je montai à l'étage supérieur de la bâtisse, en évitant de justesse un petit gnome et son vautour qui avait au préalable arraché un bout de chair à un paladin fort charismatique suivis par une dizaine de pucelle dont les cris aiguë aiguisée les ardeurs de certain nain un peu trop "essoré"...
En montant l'escalier de bois fort bien ouvragé, ma main glissa sur la rampe dont le bois semblait encore vivant...
Au premier étage de la taverne, une lumière tamisé filtré et un air frais semblais s'infiltrer par une ouverture, après un petit instant dans la salle, il me sembla reconnaître l'air de la mer...
Je chassai cette idée de mon esprit tant elle me paraissait stupide, mais bientôt en soulevant la tapisserie, je découvrais bientôt une grotte de pierre grisâtre, visiblement creusé dans la montagne sur laquelle la taverne avait ses fondations ou du moins, une partie. je décidais de l'explorer, et au bout de plusieurs heure de marche , un vent frais et revigorant m'apportant l'odeur de la mer m'indiqua que j'étais arrivé... En ouvrant les yeux, l'océan s'offrit à moi, un port pas très ordinaire, certainement à cause des pavillons pirate qu'arborait les navires, s'étendait à présent devant moi, en m'approchant discrètement, j'aperçus un homme qui se révéla être de race Tiefeline, cette homme semblait être le chef d'un clan de voleur et de pirate...
Sa haute silhouette inspirait le respect le plus profond mais aussi une certaine crainte...
Au bout de quelques instant je retournais en arrière...
Après un temps qui me sembla assez long j'étais de retour dans la taverne, l'elfe des bois que j'avais aperçu au dehors du bâtiment m’accueillit et me proposa l'hospitalité pour la nuit... Harassé de mon expédition dont le sourire malicieux du propriétaire des lieux m'informa qu'il en était au courant... Il m'emmena à l'étage au dessus, et m'affirma que je pourrais continuer la visite le lendemain matin... Il m'allongea sur un des lit et psalmodia quelque chose dont mon esprit ne put absolument rien comprendre... Je fermai les yeux et je me retrouvé sur le sable chaud d'un stade ou la foule était présente en masse... De justesse je me jetais a terre pour éviter la charge destructrices d'un barbare fou... Il admira ce combat magnifique: Le barbare donnant des coups d'une puissance effroyable et en face un magicien qui esquivait les coups parfois avec agilité et surtout avec chance, jusqu'à ce que ses mains lance un rayon dévastateur qui terrassa l'homme aux yeux ampli de sang....
J'aperçus en haut de la plus haute tribune de l'arène, le visage d'un homme qu'on aurait cru sortit d'un asile mais dont la carrure aurait intimidée un dracosire d'or...
Je me retrouvai ensuite dans une crique ou des voix mélodieuse psalmodie des vers tristes, mélancolique et rarement heureux....
Je me réveillé comme si je n'avais jamais dormi, et me dirigée vers le dernier étage, là, de grande fenêtre ouverte sur le monde montrait magiquement les aventures de guerrier puissant, de mage rusé ou de voleur malhonnête, ce spectacle me laissa bouche bée... Ce lieux était celui d'où partais les rêves et où il restait en vie, grandissait et ne mourrai jamais ce lieux était la taverne des royaumes oubliés...Il était sur que certain de ses habitants n'était pas tous aussi accueillant. Notamment le grand et puissant vigile aux ailes noires qui de son râle bruyant faisant fuir certain arrivant et respecter les loi juste et nobles qu'il avait imposé, avant d’exécuter ou de marquer de sa marque rougeâtre les effrontées âmes creuses qui osaient l'affrontait... mais lui aussi faisait partit du rêve, rêve qui était peut être au final la seul chose pur, issus directement de l'imagination des occupants fantastique de cette taverne influé en aucune manière par aucune chose...
Le rêve pur. Voilà en quoi sont fait les murs de la taverne, ses habitants sont les piliers, et leur imagination sont les meubles.