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Verset I : D'or et d'argent
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L'Aède
Chambre 6
3 gemmes
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27 de Flammerige, 1373Lieu inconnu Obscurité, froidKharaak fut surpris de deux choses. D'abord, et contrairement au sort de téléportation qu'il avait subit quelques minutes plus tôt seulement, le passage avait été simple, naturel. Comme un simple passage de porte, le souvenir en plus. Chacun avait vécu le souvenir de son prédécesseur comme si il avait été le sien, c'était en vérité cette expérience qui pouvait être le plus éprouvant.
Et, contrairement à ce qu'il pensait, l'honorable samouraï lui aussi vécu la mémoire d'un autre.Cliquez ici pour dérouler le parchemin... Seul le miroitant mur de force devant elle la protégeait encore. A côté d'elle, un peu plus loin, un ursal soignait les plaies de la jeune magicienne et sa compagne drow. La première était évanouie, mais Leyn regardait, dans une apathie terrifiée, la scène qui se déroulait de l'autre côté du mur.
Et pourtant depuis qu'elle suivait le magicien, elle n'avait encore jamais vu l'elfe noire terrifiée de quoique ce soit.
Seule la magie empêchait leurs vêtements de se mettre à brûler spontanément. De l'autre côté de l'égide prismatique s'étalait dans la grotte une vision de l'enfer. Non, pas de l'enfer, de ce qu'elle en avait compris, il ne s'agissait pas de cela. Plutôt d'un lac de lave invoqué à travers le multivers depuis les alentours de la Cité de Cuivre. Des salamandres et des esprits de feu y flottait. Tout comme les cadavres carbonisés de leurs ennemis. La lave commençait certainement à couler le long de la montagne, passant par l'immense trou dans la montagne, éventrée prêt d'une heure plus tôt. La brûlante lumière des flammes l'empêchait de voir à l'extérieur.
Au milieu de cette fournaise se trouvait le magicien, Phineas. Pendant des années, elle avait enquêté sur lui. Il s'agissait d'un homme secret, mais bonhomme, à l'humour cassant mais à la bienveillance évidente. Il n'appréciait pas particulièrement l'ordre, mais ne désirait pas plus que cela faire advenir le chaos. Le conseil l'avait envoyée l'espionner, pendant des mois, elle n'avait pas compris. L'humain était puissant certes, mais pas plus que cela... Puis la Crise des Avatars était advenu. Il s'était battu, contre des fidèles et des prophètes, contre les conséquences des affrontements divins sur les population et il avait payé son abnégation. Incapables de le toucher directement, ses ennemis avait assassinée sa femme. Le drame s'était produit un an plus tôt. Malgré ses prêt de deux siècles d'existence elle n'avait jamais vu une telle tristesse. Celle-ci se ressentait dans l'air. Pendant des jours, elle l'avait observé de loin. Et puis quelque chose avait changé, la vengeance avait remplacée la douleur. Les humains étaient ainsi.
Et ce soir, toute la vindicte du magicien s'était libéré.
Ses ennemis étaient puissants, il avait s'agit d'une alliance temporaire de zhents et de phaerimm. Ils avaient cru être les prédateur, mais ils étaient la proie. Elle n'avait pas été la seule a suivre le magicien. Sa fille, Mara, désirait également venger sa mère, mais elle n'était pas suffisamment puissante et avait été mis hors d'état de nuire. Leyn l'avait protégée au péril de sa vie. Et elle-même, qui croyait n'avoir été repérée, avait subi des dégâts collatéraux. L'étrange blessure à son bras en témoignait. Le magicien avait dressé un infranchissable mur prismatique entre lui et elles, et c'est là qu'il avait déclenché l'apocalypse.
Feu, éclairs, dragons et célestes. La quantité de magie était telle qu'elle flottait physiquement, sous forme de lueur, dans la salle. Il avait retrouvé leur base, dans une montagne, une ancienne forteresse naine. Il s'était arrangé pour que tous soient là. Des dizaines, des centaines de mages, d'assassins et de guerriers. Ils étaient tous morts à présent. Une énorme projection de force avait pulvérisée une partie de la montagne quand les invocateurs adverses avaient tentés de se protéger en invoquant une aberration, qui avait trouvé son trépas en étant écrasée contre le flanc qui roulait désormais en contrebas.
Des spasmes et de grandes respirations continuaient à traverser le mage, la bas, qui regardait le dernier en vie. Du sang suintait de son bras et dans sa main son bâton, partiellement désintégré par la surcharge, semblait perpétuellement se détruire et se reconstruire, comme bloqué dans une bulle temporelle. Le zhent, terrifié, flottait devant le magicien, silencieux. Celui ci était le commandant, il était personnellement responsable de l'assassinat de Maela.
- Je peux t'offrir plus que tu peux t'imagi...
La dernière phrase d'espoir de l'humain terrifié se confondit avec son cri de terreur. Un portail s'était ouvert autour de lui, et il disparu dans un lieu inconnu. Le mage laissa tombé son bâton dans la lave. La où il s'enfonça dans le magma, celui ci repris sa forme de roche.
Mais elle savait que le mage avait outrepassé des règles cosmique. Sa foi, son pragmatisme, son âme d'elfe peut-être, l'obligea à parler. Et ses mots dépassèrent sa pensée.
- Jamais Mystra ne te pardonnera ! Tu es compl..., hurla t'elle, sa voix augmentée par la peur.
- Je n'ai aucune leçon de probité à recevoir des elfes. Les vôtres ont laissé plus de cicatrices sur ce monde que toutes les guerres des hommes, répondit le mage dans une voix murmurante mais étonnamment audible en se tournant vers elle. Ses yeux était désormais deux puits d'énergie. Ceux-là était coupables mais les dieux sont responsables de sa mort. Si ils veulent venir me chercher, qu'ils viennent.
Il leva la main. La lave invoquée disparue. Il tomba au sol, s'écroulant. De là où elle était, elle vie l'eau de ses larme couler dans les petites veines tracées par la dévastation. Mais le mur prismatique n'avait pas disparu. Le mage était seul.
Et les haut-mages se trompaient. Les humains étaient téméraires et aventureux, mais cela ne les empêchaient pas d'être doctes et puissants. Les siens, la Cour, devait cesser de prendre les hommes pour des enfants incapables. De la chaleur au froid. Kharaak et sa monture émergèrent dans un endroit silencieux et froid. Sous ses pas crissaient la neige. Il faisait sombre, mais quelques lichens luminescent qui survivaient derrière la glace lui permit de constater qu'il était dans une sorte de grotte. Un boyau semblait monter un peu plus loin, et des escaliers y était même creusé.
Les autres suivirent, et constatèrent exactement la même chose. Derrière eux, nul portail, c'était comme si ils apparaissaient de nul part.
Chacun avait un nouveau souvenir en tête.
Certainement le silence régna t'il pendant quelques instants.
Et soudain, leurs oreilles semblèrent se remettre à fonctionner. Etouffés par l'épaisseur de la terre, on entendait des explosions, des cris, des cors. Personne ne pouvait s'y tromper : on se battait à la surface. Vous l'avez compris, vos personnage ont donc acquis le souvenir du personnage ayant passé le portail avant vous !
Vole Oeil-des-Vents, vole Corbeau Blanc, collecte le savoir qui ravira l'histoire !
PJ : Shamar, Serana
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Un fardeau. Un fardeau intrusif que M'ti Sabiri venait d'introduire dans son esprit déjà bien encombré. Accablant. Insupportable. Mais aussi étrangement familier... La douleur qui enserrait le cœur du vieux mage avait été transcendée. De la douleur lancinante à la haine. De la haine la plus ardente au désir de vengeance. De la vengeance la plus féroce à la folie meurtrière. Et du meurtre le plus indicible au désespoir de son accomplissement. Envers et contre tout, l'arcaniste avait accompli son devoir. Nul homme, nul dieu ne sut se mettre en travers de sa route vengeresse. Il avait su défendre son honneur, au prix d'une petite part de son humanité...
Puis vint le froid. Un froid si prégnant qu'il transformait chacune de ses exhalations en nuage de vapeur. Reprenant brutalement le contrôle de ses cinq sens, Kharaak tournait sa tête dans toutes les directions, balayant rapidement du regard l'endroit où il venait de débarquer.
Sortant lentement sa lame obsidienne hors de son fourreau, le serviteur du Ciel descendit du dos de sa monture et poursuivit attentivement son inspection, observant coins et recoins, à la recherche du moindre message laissé par leur commanditaire, ou de la moindre menace tapie dans la pénombre. En tant que premier venu, il était de son devoir de s'assurer de la sûreté de ces lieux. Faillir signifierait mettre la vie de sa nouvelle troupe en danger. Il ne faillirait donc pas.¤Des hurlements... Le bruit du métal qui s'entrechoque... Le chant funeste des cors de bataille... La mort rôde en surface...¤ Le combat faisait rage à l'extérieur. Comment, qui et pourquoi... il ne le saurait qu'en sortant de cette grotte glacée. En attendant que ses compagnons apparaissent, Kharaak amena son étalon blanc à proximité d'une des parois de la grotte et commença à parsemer un peu de fourrage sur le sol gelé qu'il avait grossièrement déblayé avec de grands mouvements circulaires de ses bottes. Les chevaux ne passeraient pas dans l'étroit boyau qu'il avait découvert lors de sa succincte exploration. Faute de mieux, autant qu'ils se restaurent et reprennent des forces...
Il ne se posta sur le chemin de la sortie que lorsqu'Elle finit par apparaître. Il Lui lança un regard entendu avant d'incliner sa tête dans Sa direction, et commença à prendre la parole, dans son commun grumeleux et approximatif. - Compagnons ! Combats dehors. Risquer blessures et mort, sans raison... Idiot. A nous, décider prendre part, ou non. Devrions sortir. Voir. Et trouver... Phinéas. Cliquez ici pour dérouler le parchemin... Kharaak observe les coins et recoins de la grotte, à la recherche du moindre indice laissé par Phineas, ou du moindre élément sortant de l'ordinaire. Test de Perception: 1d20+11
Pour une éventuelle sortie, et réaction avec ennemis menaçants:
Attaque à distance: 1d20+11/+6; Dégâts: 1d8+7, crit X3; portée 30m Attaque au CàC: 1d20+16/+11; Dégâts: 1d10+10, crit 19-20 X2
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*Par les tripes du kraken, où est qui nous a déféqué, c’te foutu tout tordu d’arbre?* Se dit-elle lorsque le froid vint lui piquer la peau du visage en apparaissant dans cette grotte humide, sombre et silencieuse. Le temps de mettre les pieds au sol d’un habile glissé des épaules de Gaeltor que la hin ouvrit son sac pour se prévenir du froid, c’est pendant l’exécution de se réchauffer qu’elle entendit des sons de combats qui venait du dessus d’eux ou qui entrait par le boyau au loin qui semblait mener à l’extérieur. -Ils auraient pu nous attendre avant d’commencer l’bal! Heeee, ça semble cogner fort là, vous entendez, des explosions! – S’exclamait-elle d’une voix légèrement étouffée. Son faciès arborait un sourire carnassier et finissant de s’habiller convenablement elle dit en signe vers son mâle… - Mon gros, surveille les amateurs pour pas qu’ils s’mettent les pieds din trappes, j’fais une petite reconnaissance, et j’reviens vous mettre au jus. – Pour certain ou pour tous, elle disparut.
*Avant de savoir où on va, il faut savoir d’où on vient et où nous sommes… allez Mag cherche les pièges possibles. * En toute agilité, furtivité elle recherchait les moindre signes d’un piège, car pour elle, si au-dessus on se tapait dessus, l’un des deux camps connaissait l’endroit où ils étaient, donc il y avait des possibilités que la grotte soit piégée pour y prendre les fuyards et des fuyards déserteur il en avait toujours, elle savait de quoi elle pensait. Cliquez ici pour dérouler le parchemin... Furtivité, agilité, recherche des pièges (désamorçage si besoin est).
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peine eut-il posé le pied sur le sol enneigé de la grotte que Dhuzmar se mit à hurler. Sa voix puissante se répandit comme un torrent dans le souterrain, ébranlant les galeries de pierres. Un à un, il retira ses gants de cuire et regarda ses mains tremblantes. Qu'avait-il fait ? Il pouvait encore voir le sang s'écouler de la gorge de la fillette, aspergeant sa jeune poitrine ; entendre les horribles spasmes de ses poumons gorgés de sang ; sentir son odeur et la chaleur de sa peau contre la sienne...
Les jambes du vieux nain se dérobèrent sous son poids. Il se rattrapa à Haran. Ces souvenirs étaient ceux du tueur et pourtant, ils restaient là, gravés dans son esprit. Il en connaissait tous les mobiles, toutes les hésitations. Aucune de ses pensées, même les plus intimes, ne lui était étrangère. Comment pouvait-il embrasser les siens à présent, alors que son âme était souillée par le sang d'une enfant. Comment pouvait-il se laver d'un tel opprobre ? Devait-il comme Œdipe, se crever les yeux ? S'arracher la peau ? Se percer le cœur ? Non ! Maintenant qu'il connaissait la vérité, il n'était plus temps de se dérober à son devoir. Les dieux avaient soifs.
Dhuzmar prit en main son marteau de guerre et se dirigea vers l'elfe noire. - Thozmar, Haran, avec moi. Si son ton était glacial, son regard, lui, brûlait d'une haine insondable. Il s'arrêta à quelques mètres de Leyn et lui lança :- Détache ton ceinturon et laisse le tomber à terre doucement.
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Leyn était sorti juste devant Dhuzmar, et avait observé les alentours avec le regard de ceux dont c'est le travail. Trouvant les moindres détails de leur environnement. Elle fixa aussi Nebet, de qui elle avait reçu un étrange pan de vie. Un pan terrible, mais qui ne l'avait pas retournée plus que cela. Elle avait trop vécu... C'est avec un semblant de surprise qu'elle se retourna quand la menace du nain l'atteint... mais elle resta des plus stoïques.
- Non.
Qu'une drow n'ai pas la moindre peur de la mort n'avait rien de très étonnant après tout. Elle fixait le nain en silence. Il y avait néanmoins longtemps qu'elle avait en quelque sorte fait un vœu d'honnêteté sur sa propre existence. Et quoiqu'elle ne sache pas ce que la nain avait vu elle s'en doutait un peu.
- Je ne sais pas ce que vous avez vu Dhuzmar. Mais j'ai quelques théories. Comme je vous l'ai dit, j'ai servi ma maison pendant des décennies. Pendant les quelles, le nombre de mes victimes, toutes sortes confondues, à certainement allègrement dépassé votre compte de morts.
Elle regarda autour d'elle.
- A tous. Réunis.
Elle n'enlevait pas son ceinturon, mais sa main était restée sur son côté, loin des gardes de ses armes.
- J'ai tué des elfes, des orques, des duergars et des nains, des vieux et des jeunes, sur les champs de bataille et pendant qu'ils forniquaient. Et par dessus tout, j'ai tué un nombre conséquent de drows. C'est ma vie. Je l'assume. Je ne parviendrais jamais a expier, mais je ne peux revenir en arrière. Si vous devez me tuez, tuez moi. Ou tentez. Mais il me semble peu juste d'être jugé par des vertueux qui ne savent pas la douleur d'être né dans le nid du mal.
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Sa lame obsidienne en main, Kharaak, impassible, était posté comme une statue de bronze devant le passage ascendant qui les mènerait les Cieux seuls savaient où. Les éclats de voix qui ne tardèrent pas à déchirer le calme relatif de leur grotte le forcèrent à pivoter sa tête de surprise. M'ti Sabiri, dans son jeu d'échange mémoriel avait, semble-t-il, ravivé les flammes de la querelle et de la vengeance.
¤À jouer avec des puissances magiques qui nous dépassent, l'on finit toujours par se brûler...¤
Relâchant une profonde expiration chargée de vapeur d'eau, le samouraï abaissa sa lame au sol, en signe de repos martial, et attendit que les échanges vipérins se tarissent avant de s'adresser à ses comparses.
- Compagnons ! Lances et lames se brisent... en haut de nos têtes !
Kharaak pointa le plafond de la grotte de l'un de ses doigts gantés de fer.
- Heure n'est pas au... règlement de dette de sang. Heure est au rassemblement. Et... concentration.
- Mort rôde déjà... dehors. N'invitons pas, tout de suite, avec nous.
Le gnoll fit un grand geste circulaire de sa main libre en direction du passage ascendant.
- Recentrez... esprit. Comprendre ce qui se passe. Retrouver Phinéas. Et survivre jusque-là.
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Aussitôt sortie du portail la belle Mulane avait rejoint son hirsute ami en silence. Le froid ne semblait pas avoir de prise sur elle ; du moins l'ignorait-elle superbement.
Ses yeux rouges, luisant dans l'obscurité, se promenaient tranquillement sur les parois de la grotte à la recherche du moindre indice sur leur destination. Un sourire énigmatique fendit son visage lorsqu'ils croisèrent le regard de Leyn, qui avait eu le privilège de recevoir un fil du précieux écheveau que formait sa mémoire. Pour sa part, elle n'avait entraperçu dans les brumes de l'esprit du demi-orc que des images d'une banalité confondante : un village, une rue, une taverne, noyées dans un mélange de sentiments contradictoires envers les humains. Elles seraient vite oubliées...
Le nain jovial qu'ils avaient rencontré dans le désert quelques minutes plus tôt s'était transformé en véritable tigre au sortir du voyage magique. Assoiffé de vengeance, il était déterminé à étancher sa haine avec le sang de l'elfe noire, dont il avait eu le malheur de recevoir un souvenir. Le bon Kharaak, jonglant maladroitement avec la syntaxe, avait sagement parlé : ils n'avaient pas de temps à perdre en vaines querelles... et probablement bien d'autres dangers à affronter.
*Née dans le nid du mal...* Plus que le sanguinaire tableau de chasse dressé par la drow, ces paroles trouvèrent un singulier écho en Nebet, fille de l'Or et du Sang. Comme le gnoll auquel elle avait lié sa destinée, elle connaissait la force impérieuse de cette marque - double, pour elle qui était à la fois bénie et maudite - qu'imprimait l'ascendance à une existence. Ainsi comprenait-elle Leyn, d'abord parce qu'elle aussi luttait contre son héritage, mais aussi parce qu'elle avait également bien des crimes à expier.
- Il est peut-être déjà trop tard... répondit-elle aux exhortations de son compagnon avant de se diriger vers les escaliers, les extrémités de son bâton s'éclairant subitement l'une d'une lueur spectrale, l'autre d'un éclat incandescent.
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Gaeltor fut surpris de la facilité avec laquelle il traversa le passage. Il n’avait rien ressentit à part le morceau de souvenir du jeune guerrier humain. Cette scène de combat, tout guerrier a dut la vivre et Gaeltor n’apprenait rien sur la façon de voir du jeune homme. Il se demandait quel service Phineas lui avait rendu.
Il jeta un coup d’œil autour de lui et ses compagnons l’avait bien suivi. Lamak était posté à coté de lui tous les sens en action et son oiseau s’était envolé vers le plafond. La petite Magli était partie en reconnaissance en lui demandant de protéger les autres. Ses capacités étaient utiles pour ne pas se prendre un piège bien placé.
Gaeltor avança doucement vers l’escalier quand le nain s’emporta sur la jeune Leyn. Il finit son mouvement à coté d’elle. La réponse de l’elfe fut bien explicative et suffisante pour lui. Ça lui rappelait des situations qu’il avait connu. La réaction des personnes qui ne connaissaient pas la dure vie des races soi-disant monstrueuses. Il compatissait avec Leyn et le montra au nain en lui disant NON avec son doigt. La panthère des neiges vint se mettre devant Gaeltor. Il resta stoïque malgré la tension qui pouvait régner. Il espérait que l'intervention de Kharaak pourrait la baisser.
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Haran se trouva au milieu des autres comme s'il était sorti du néant et que son corps s'était réformé au milieu de cette grotte. La seule chose qui rendait ce qu'il venait de vivre réel était ce fragment de souvenir qui ne lui appartenait. La réconciliation entre les Longuemain et les Rowanmantel suite à la défaite des orcs rendit le sourire à Haran qui se sentait bien plus proche des nains que de ces peau-vertes.
Mais il n'eût pas trop le temps de se ressaisir du voyage à travers le portail que le prêtre de Moradin le sollicitait déjà, tirant le jeune guerrier de ses rêveries. Qui sait ce qu'avait partagé comme souvenir cette satanée elfe noire pour que le nain réagisse de la sorte. Ce n'est pas que Haran n'aurait pas apprécié d'empaler cette créature du mal avec sa lance mais pour l'instant elle semblait avoir certaines réponses qui la rendaient indispensable.
- Thozmar mon ami!! dit l'humain en se jetant sur le nain pour bloquer ses bras avant de lui murmurer quelque chose à l'oreille. Je suis de ton côté mais pour l'instant faut la garder en vie. Je ne sais pas quel est son rôle pour l'instant mais elle semble savoir des choses sur Phineas, je te jure que l'instant venu tu pourras compter sur ma lance pour t'aider à te venger.
Une fois cela dit Haran relâcha le nain en lui tapant amicalement l'épaule avant de cracher parterre en direction de l'elfe noir... Puis il se tourna et alla à la rencontre de Kharaak pour laisser sa monture avec celle du samurai, il avait changé assez rapidement d'avis à son sujet en fin de comptes il semblait avoir une certaine sagesse pour un gnoll et cela forçait l'admiration du guerrier.
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huzmar regarda tour à tour les protagonistes de la tragédie qui était en train de prendre forme. Sans surprise, l'immense orque avait pris le parti de Leyn. Agissait-il sous l'impulsion d'une sorte de solidarité des races maudites ? Ou peut-être avait-il lui aussi quelques meurtres bien sordides à se reprocher ? Dans le fond peu importait. Si le peau verte voulait mettre son nez de cette histoire, il ne faudrait qu'il s'étonne s'il venait à le perdre...
En revanche, la réaction d'Haran, elle, avait de quoi surprendre. Voilà que le jeune homme venait lui demander de laisser courir, rien que ça ! Et ce, pour des considérations tactiques à la petite semaine. Jamais encore il n'avait vu un Rowanmantel pinailler sur des questions d'honneur ou de justice. Léa ou Eliza n'auraient jamais mis en doute, ne serait-ce qu'une seconde, la parole d'un Longuemains. A croire que dans cette noble famille, les femmes en avaient plus que les hommes...
Une fois que le chevalier eut fini cracher, Dhuzmar lui chuchota à son tour :- Si ta salive est tout ce que tu as à offrir mon garçon, tu fais bien de partir. Et il lui rendit sa tape sur l'épaule.Puis, s'adressant à tous, il fit de nouveau retentir sa voix grave et profonde.- Cette femme a égorgé dans son sommeil une enfant naine. Honte ! Honte à ceux que cette nouvelle indiffère et honte au clan Longuemains si justice n'est pas rendue. Ils pouvaient tous se le tenir pour dit. Restait maintenant la question de l'elfe noire. Cette dernière laissait entendre que ses « pratiques » appartenaient au passé. Elle avait eu le malheur de naître au sein d'une culture oppressive et barbare qu'elle honnissait à présent. Un argument pas dénué de sens, il l'admettait volontier. - Ne crois pas ça elfe, je suis prêt à entendre tes propos. Je veux bien croire que jadis ton esprit était embué par les préjugés de ton peuple. Mais si je te comprends bien, tu prétends que ce n'est plus le cas aujourd'hui ? Tu sais donc qu'il est juste que les crimes les plus odieux soient punis pour que soient protégés les faibles et les innocents. Penses-tu qu'il serait acceptable que le criminel échappe à la justice simplement parce qu'il prétend qu'il n'est plus le même qu'au moment où il a commis son crime ? Comme l'écoulement des eaux fait que l'on ne peut se baigner deux fois dans le même fleuve, l'écoulement du temps et des expériences fait que nous ne sommes jamais deux fois la même personne. Ou nous sommes responsables de tous nos actes ici bas ou alors il n'y a point de justice. Maintenant, si la famille de l'une de tes victimes venait te voir pour te demander réparation que ferais-tu ? J'imagine que tu les renverrais chez eux, puisque de toute façon « tu ne parviendras jamais à tout expier ». Soit, mais s'ils insistent ? S'ils essayent de te contraindre à les suivre pour que tu sois jugée de façon juste et équitable ? Les tueras-tu ? Ou accepteras-tu de payer pour ce que tu as fait à leur proche ? Le vieux nain laissa un instant à la drow pour répondre.- Si comme tu le prétends, tu as changé, je te demande de me le prouver. Agenouilles toi ou assieds toi sur cette pierre si tu préfères et accepte ta sanction pour l'acte dont j'ai été le témoin. Si tu acceptes, tes comptes seront réglés avec le clan Longuemains et tu as ma parole que l'on ne te portera plus atteinte pour le passé. Si tu refuses, tu devras me tuer ainsi que tous ceux qui viendront à l'avenir te demander justice. Ton chemin continuera d'être pavé par les cadavres des innocents et ta prise de conscience n'aura été d'aucune utilité.
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