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La Taverne des Royaumes Oubliés > Chronique Historique > [Chapitre II] Guerre moins quart


écrit par: Ana N' Si Samedi 06 Avril 2024 à 18h45
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Vingt-Sixième jour du Mois de la Fonte, année des Dragons Renégats.
26 Mirtul 1373 (CV)
Lieu : Nord-Est de Cormaeryn
Moment : Aube
Météo et températures : 5°C, ciel dégagé, légère brise


PARCHEMIN
Ina essaye de reconnaitre le blason: 10 (Dé) + 2 contre DD 20 = Echec
Xarss essaye de reconnaitre le blason: 15 (Dé) + 2 contre DD 20 = Echec

Elion essaye de reconnaitre le blason: 15 (Dé) + 5 contre DD 20 = Réussite


Une porte s'était ouverte dans la palissade à un endroit à le fossé était recouvert de quelques longues planches permettant de le franchir facilement. Ni la palissade, ni le fossé ne faisait encore tout le tour du camp et l'utilisation de la porte ne semblait donc pas complètement nécessaire. Six personnes, toutes montées, sortirent du camp au pas.

Deux soldats ouvraient la marche et deux autres la fermaient mais les deux personnes au centre étaient clairement des civils. Les deux gardes à l'arrière, en plus de leurs armes, brandissaient des drapeaux. L'un portait le blason qui ornait aussi les tabards des soldats ainsi que les caparaçons des chevaux. Le blason, en plus de l'or qu'Elion avait observé, contenait dans les deux autres quartiers une tête à trois visage, pointant chacun orthogonalement de leurs voisins, portant une couronne et survolant des flammes fourchues sur fond azur. Ni Ina, ni Xarss ne connaissaient ce blason mais cela fut suffisant pour qu'Elion découvre l'origine, au moins apparente, de cette troupe: Innarlith. La druidess et le drow eurent moins de difficulté à reconnaitre le second drapeau qui était entièrement blanc.

Les deux cavaliers centraux étaient très différents, par contre. L'un des deux était un homme qui devait approcher la soixantaine et semblait pour le moins officiel. Il portait une médaille dorée autour du coup et avait un bâton, ou peut-être un sceptre, sous le bras. Ce n'était clairement pas le prêtre qu'ils avaient vu la veille mais il exsudait une aura d'autorité évidente. Le second, qui ne semblait pas confortable sur une selle qui ne pouvait être adaptée à sa selle était Hal.

Le groupe continuait lentement de se diriger, en ligne plus ou moins droite pour éviter de pénétrer sur les champs marqués par des bornes vers Cormaeryn. Au rythme où les cavaliers allaient, les trois aventuriers pouvait, en marchant et en prenant une route plus longue pour éviter de croiser leur chemin atteindre les portes de la ville avant le convoi. Dans les champs, avec le lever du soleil, des paysans commençaient à s'activer qui pour s'occuper des animaux, qui pour répandre du fumier, qui pour récolter les fleurs et légumes de saison.

écrit par: Elion d'Alusaire Mardi 09 Avril 2024 à 11h12
L’arrivée de Kryssyyor et d’Ina fut un soulagement. Le principal motif étant que par leur présence, ils prouvaient qu’ils s’en étaient sortis sans dommage. Les nouvelles qu’ils apportaient avec eux n’étaient pas si mauvaises dans le sens ou il n’y avait eu que des dommages matériels. Aucune vie n’avait été inutilement perdue et le paladin en remercia son dieu.

Évidemment la mère de l’enfant voulait récupérer son fils au plus vite et en bonne santé. Un souhait tout à fait légitime. Il n’y avait pas si longtemps que cela, le paladin n’aurait pas attendu davantage et se serrait probablement lancé à l’assaut du campement pour en sortir l’otage et éliminer autant de suppôt du Mal que possible. Il avait appris de ses erreurs. L’aasimar avait aussi eut le temps de peser le pour et le contre.
Force était de constater que l’affrontement ne pouvait avoir qu’une seule issue : la mort du Chevalier ou sa détention.
Il avait déjà expérimenté la bataille à deux contre cinquante. Lui et la paladin Vëla qui l’avait suivit dans cette folie avaient fini capturé. Ça n’avait pas duré bien longtemps. Leur rébellion leur avait permis de d’éliminer ceux qui avaient reçu pour mission de les garder.
Là ne se trouvait donc pas la solution. Du moins pas celle qui allait leur offrir d’optimiser leurs chances de succès.

À bien y regarder, le Chevalier des Yeux Vigilants pouvait espérer que les esclaves se retournent contre leurs maîtres et finissent par se battre pour leur liberté.
Ça aussi Elion d’Alusaire l’avait expérimenté. Et il ne fallait pas trop compter sur un soulèvement d’individus brisés. En outre son bon geste, alors qu’il avait défié le chef en un duel à la loyale, s’était achevé par la mort de ce dernier. Il avait pourtant épargné tous ceux qui le servaient l'esclavagiste. Même s’ils s’étaient retournés contre lui, transformant le duel en une bataille rangée. Le paladin les avaient tous excusés. Etre sous les ordres d'un Malin et refuser d'obéir, signifiait à coup sûr la mort. Cette dernière avait même des chances d'être lente et douloureuse. Là encore Vëla lui avait été d’un grand soutien. Elle avait empêché les autres membres de l’escorte à laquelle ils appartenaient de s’en mêler. Elion avait pu respecter sa parole, même si le Malin ne l’avait pas fait.
Tout ça, pour finir dans un cul de basse fosse. Le paladin avait tout même eut la satisfaction d’avoir libéré tous les esclaves pour leur rendre leur liberté.

Il y avait des décisions à prendre et l’aasimar avait pris le temps et le soin de demander leur avis à ses compagnons. Attaquer le camp pour libérer l’enfant, même à trois était une gageure. S’ils périssaient, personne ne pourrait mettre en garde les gens de Cormaeryn. En outre, il fallait rester pragmatique. Sauver un enfant, ou mettre des centaines d’autres âmes à l’abris ? Le choix n’était pas si évident pour le serviteur de Heaum.

Le paladin avait une pensée récurrente : l’anneau du comte.

De ce que les prêtres de Waukyne leur avait dis, il y avait un artefact divin agissant comme une lanterne dans la nuit le faisait avec les papillons. Il fallait absolument vérifier que le comte ne soit entré en possession d’un objet qui ne lui était pas initialement pas destiné.
Si l’anneau recherché par les forces du Mal était bien celui là. Il fallait l’éloigner du secteur aussi vite que possible. Les prêtres restés au camp seraient probablement la meilleure solution pour y parvenir. Sans raison valable de rester dans une campagne somme toute assez banale et sans grand intérêt, les forces du Mal quitteraient les lieux.
Ça n’était guère satisfaisant pour le paladin qui aurait préféré les éliminer purement et simplement afin de les empêcher d’agir. Toutefois cela aurait le mérite de soulager les gens du comte et d'épargner de nombreuses vies.

Gloäar venait de rejoindre le plan matériel. Il n’arrivait pas seul. Avec lui, l’armure immaculée du paladin était de retour encore plus puissante qu’avant. Elion d’Alusaire ne se fit pas prier pour retirer sa cotte de maille et enfiler Aphrulãd. Dès lors, il se sentait déjà moins nu.

C’est alors qu’il y eut du mouvement. Un petit détachement quittait l’enceinte du campement.
À bonne distance, ils pouvaient observer et tenter de ne pas attirer l’attention du groupe qui escortait le petit Hal. L’étendard était plus visible maintenant, et ce qu’il révélait n’avait rien de réjouissant.

Le paladin avait déjà croisé ces couleurs. C’était il avait longtemps, une éternité presque.
A cette époque, il était encore l’écuyer d’Hector son sauveur et mentor. Elion avait été une énigme pour son recruteur. Hector ne savait pas comment expliquer cet étrange regard vide de vie et qui pourtant était aussi perçant que le sien, voir beaucoup plus efficace en pleine nuit. Cette lueur topaze qui en émanait était étrange. Hector l’avait passé sous le regard de Heaum à plusieurs reprises. Rien, il n’y avait pas la moindre once de Mal chez cet enfant qu’il avait recueillis. Le paladin avait donc prit la direction de l’abbaye de Reth dans le Chondath. C’est là que l’on avait pu révéler à Hector ce qu’était un aasimar et ce que cela pouvait signifier. Les deux serviteurs de Heaum avait alors prit la direction du Lac Vapeur pour rejoindre le Nord sans avoir à prendre la mer. À cette époque la cité d'Innarlith était encore fréquentable, depuis de sombres rumeurs s’étaient colportées au gré des voyageurs.

De ce qu’il pouvait constater, il semblait bien que les dites rumeurs fussent fondées. Le petit Hal semblait en bonne santé. Tout du moins, il ne semblait guère avoir été maltraité. Quoi qu’il en fut, cette sortie inattendue résonnait comme une aubaine.
S’en prendre à ce détachement rendait une opération d’extraction bien plus plausible. Seulement, il y avait un hic.

Pour certain, le problème n’en serait pas un. Pour un paladin, il en était tout différemment. Le drapeau blanc, signe universel de paix empêchait toute action belliqueuse. Tout du moins, pas de façon frontale ou par surprise. Il faudrait donc, commencer par des négociations.


- Que Heaum soit loué ! Voilà qui arrange clairement nos affaires. Bien, tel que je vois les choses, nous avons plusieurs options qui se présentent à nous. Soit, nous laissons ce détachement prendre de la distance avec leur camp avant d'entreprendre des négociations visant la restitution de l'otage. Soit, et je pense que ce serait probablement le mieux. Nous suivons à bonne distances. Cela nous permettrait de confirmer la destination du détachement. Nous les laissons parlementer en espérant qu'ils remettent Hal entre les mains du comte. Nous aurons alors tout loisir d'éliminer ces vermines sur leur chemin de retour, sans exposer l'enfant. Soit, ils repartent avec l'enfant. Il nous faudra, alors faire en sorte, qu'ils ne regagnent jamais leur camp. La sécurité de l'enfant étant une priorité absolue.

Le Bras Armé de Heaum prit le temps de la réflexion. Il passa sa main gantée de mithral immaculé frappé aux armes du Vigilant dans ses cheveux laiteux.

- Il est aussi possible de les devancer. Nous rendre directement à Cormaeryn et avertir, en amont, le comte de ce qui se trame. Je pense que le mieux serait peut-être même que je vous laisse partir devant. Avec Gloäar, nous serons plus rapide que vous. Je peux aller prévenir la Haute-prêtresse de Waukyne. Elle sera probablement la plus à même de reconnaître si l'anneau de mariage de comte est bien celui auquel je pense. Gardienne, si tu le peux, tu peux également te charger de cette mission. Cela devrait aller encore plus vite, si tu peux transporter la prêtresse jusqu'au bourg.

Cette fois, le paladin semblait avoir fait le tour de la question et aucune autre hypothèse ne lui venait à l'esprit. Pour autant, Elion savait qu'il n'avait pas la science infuse et peut-être que des choses lui échappaient.

- Qu'en pensez-vous compagnons ? Avez vous une autre suggestion à émettre ? Sinon, qu'est-ce qui semblerait le plus judicieux ? Sachant que sous drapeau blanc, nous ne pouvons pas tenter quoi que ce soit de belliqueux contre ce détachement. Tout du moins, je ne le pourrai pas et je me dois également de vous en dissuader.

Flattant l'encolure du griffon céleste, Elion d'Alusaire était maintenant à l'écoute.

écrit par: Xarss Mercredi 10 Avril 2024 à 18h30
Le faussement appelé Kryssyyor écoutait les propositions apportées par Élion et fut prit d’un rire nerveux aux faits du drapeau blanc et ajoutait ironique… - Cette lapalissade est grotesque, en quoi un drow se retiendrait d’attaquer un convoi qui hausse un étendard blanc? Cet acte d’honneur par contre est intéressant pour la surface, c’est moins… vil et plus diplomatique, étrange coutume que cela. - Dit-il plus pour lui que pour les autres. Il ajoutait rapidement… - Je suis pour que l’on puisse les devancer, la tentation de les tuer sera moindre. –Dit-il sèchement.

Pour lui il n’y avait pas vraiment d’autre choix que de les éliminer, moins ils seraient, mieux ce serait. Une part de sa race prenait encore parti de ses réflexions meurtrières, mais il semblerait que cette histoire de drapeau blanc empêche cette optique. Il chassait alors cette épreuve de moral qui l’agaçait puis observant leur emplacement il conclut qu’il fallait partir dans une direction ordonnée qui semblait la plus apte à prendre pour ne pas se faire voir et devancer le convoi; il pointait du doigt la dire direction et…
- Alors je pars dans cette direction pour les devancer, je me ferai le plus discret possible, pour celle ou celui qui verra Cormac, dite lui, le bonjour de ma part, sa vinasse est imbuvable, mais en sa présence elle est meilleure, il m’plait bien ce bougre, il ne faudrait pas qu’il lui arrive malheur. -Avait-il dit avec amabilité et vérité.

Par la suite il attendit que l’un ou l’autre se décide de qui allait venir avec lui.

écrit par: Ana N' Si Mercredi 17 Avril 2024 à 17h49
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Vingt-Sixième jour du Mois de la Fonte, année des Dragons Renégats.
26 Mirtul 1373 (CV)
Lieu : Cormaeryn
Moment : Début de matinée
Météo et températures : 7°C, ciel dégagé, légère brise


PARCHEMIN
Kryssyyor se déplace discrètement: 7 (Dé) + 16 contre DD 15 = Réussite


Au final, le trio choisit de se séparer momentannément. Ina était volontaire pour aller informer les suivants de Waukyne des développements nocturnes et Elion et Kryssyyor prirent donc la tâche de précéder la délégation d'Innarlith. Toutefois, les qualités propres faisaient que leur méthode de déplacement étaient fort différentes: Kryssyyor était capable de se déplacer discrètement mais Elion l'était beaucoup moins tandis que le paladin pouvait profiter des ailes de Gloäar pour passer par les cieux ce qui n'était pas aussi simple pour son compagnon. Ils se dirigèrent donc dans la même direction mais par des routes différentes.

Comme Elion pouvait choisir une route plus directe, il avait un clair avantage sur le drow et il arriva donc à Cormaeryn bien avant lui. Il lui était impossible de passer inaperçu de cette manière mais les quatres cavaliers ne semblèrent pas réagir à sa présence ou son passage et continuèrent leur procession sans modification aucune. Plusieurs des paysans se montrèrent plus impressionnés, par contre, et abandonnèrent leurs tâches pendant quelques minutes pour l'admirer en vol. Cela fut encore plus vrai quand il arriva au-dessus de Cormaeryn et qu'une foule commença à se rassembler forçant Gloäar à manoeuvrer pour pouvoir se poser devant la résidence d'Enguerrand. Ce dernier sortit dans la cour pour accueillir le paladin.


-Votre arrivée est presque aussi impressionante que celles des quelques autres groups assemblés autour de Cormaeryn mais beaucoup plus appréciée que la plupart des leurs. Est-ce que vous avez trouvé la bête que vous chassiez?

Au sol, et malgré ses meilleurs efforts, Kryssyyor n'avait aucune chance de se déplacer aussi rapidement que la monture d'Elion et il avait une plus grande distance à parcourir. Les talents du drow faisaient qu'il n'avait pas besoin de faire énormément d'effort pour échapper à l'attention des cavaliers, et des paysans parsemés dans les champs, et ce même en plein jour. Le vol de son compagnon offrait aussi une distration que peu étaient capable d'ignorer. Toujours était-il qu'il était en vue des portes de Cormaeryn, fermées en ce moment, quand Elion se posait en son centre. Il avait maintenant rejoint la route, certain d'avoir au moins 15 minutes d'avance sur les diplomates à cheval, et il pouvait voir au-dessus de la porte l'un des gardes en formation qu'il avait vu s'entrainer plus tôt sous la conduite de Maelyn en train de monter la garde. Sa performance laissait à désirer et Kryssyyor allait probablement devoir crier s'il voulait attirer son attention.

écrit par: Xarss Jeudi 18 Avril 2024 à 12h27
L’ex-ténébreux prit donc le chemin le moins emprunté, furtif il exécutait la tâche qu’il devait accomplir pendant qu’Elion le couvrait de son vol, l’aidant ainsi à se dissimuler dans le paysage et faisant bifurquer les regards vers les hauteurs.

Cette escapade lui rappelait ses temps libres, les premiers lieux qu’il avait parcourus à la surface, ne pouvant se permettre de se faire voir, courant ainsi le jour parmi les ombres et marchant paisiblement les nuits durant, seul avec Vorn, explorant un monde qui deviendrait le sien. Mis à part la mission qu’il n’avait, rien ne lui semblait vraiment différent, il y avait par contre un petit quelque chose de plus poétique, cette fois-ci, il servait. Son être était au service des autres, ce qui l’agaçait profondément et en même temps cela lui donnait un but véritable tout en lui laissant un sentiment agréable dans l’esprit. En regardant la demi-Séluné qui brillait dans ce ciel dégagé, Xarss susurrait un remerciement à l’astre qui représentait de plus en plus sa piété.

Le souffle légèrement court, le danseur arrivait enfin devant les portes fermées de la ville. Il arrêtait pour diminuer le tempo de son cœur, diminuer la douleur de sa mort précédente qui l’élançait encore, se signait en enlevant la capuche de son piwafwi et vers le garde qu’il reconnut dit sur un timbre humoristique…

-Bien le bonjour, je vois que Maelyn vous a gracié de vos talents et vous a soumis un travail à votre hauteur… Puis-je entré, j’ai quelques informations importantes à faire savoir et il y a un convoi qui me suit il semble que ses membres veulent faire de la diplomatie, car ils se pavoisent avec un étendard blanc. Ces forbans ont enlevé le jeune Hal de la ferme à laquelle ils ont mis feu cette nuit et que miraculeusement, j’ai sauvé les deux parents d’y laisser la vie dans cette fournaise. - La fin de sa phrase avait ralenti pour mettre un peu de poids à son sauvetage et il avait terminé avec un sourire complaisant. Il était évident qu’il manquait encore beaucoup d’humilité au drow, mais pour un être de sa trempe, c’était déjà un miracle qu’il puisse aider autrui. Il avait encore besoin de se valoriser, mais ceci n’était pas une tare et il le savait bien, et puis il aimait bien paraître.

écrit par: Elion d'Alusaire Vendredi 19 Avril 2024 à 21h45
Le Bras armé de Heaum avait revêtu son armure divine. Aphrulãd avait légèrement changé. Elle était toujours d’un blanc pur, mais les symboles et les runes étaient maintenant rehaussés d’un léger filet d’or. Le paladin avait également récupéré son cimeterre, mais ce dernier avait bien changé.

Si l’arme qu’il avait reçu en héritage était déjà de bien belle facture. Sa nouvelle version était resplendissante. Le fourreau recouvert de cuir blanc et rehaussé de motifs aux fils d’or était bien plus fin. La curiosité l’emporta, et l’aasimar dégaina lentement la lame courbe. L’acier avait changé. Le gris mithral avait cédé la place à l’argent du véritable acier solarien. Un métal rare issu de la quatrième strate des paradis célestes. La forme aussi s’était largement affiné, on aurait presque pu dire qu’elle était clairement inspirée des armes elfiques. Ses flanc étaient gravés de divers symbole dorés. La garde était, elle aussi, en acier divin et formait une paire d’ailes emplumées. La poignée s’était allongée, elle offrait un équilibre parfait, et elle était recouverte d’un cuir blanc cousu au fil d’or qui formait une spirale en relief. Cette forme donnait un grip incroyable.
Le paladin fit quelques moulinets avec cette arme qui maintenant portait un nom. Il était inscrit sur les flanc de la lame en langue céleste. Isa’Raëlzul signifiait quelque chose comme : Brise-ténèbre ou pourfendeuse d’ombre. Elle était magnifique et le chevalier était honoré d’un tel présent.

Son matériel n’était pas le seul à avoir changé. Gloäar lui aussi avait grandit. Il semblait encore plus fort, plus grand et plus magnifique. Le paladin s’en rendit compte dès les premiers coups d’ailes lorsqu’il décolla. Recouvrant le plaisir de sentir le vent fouetté son visage impassible. Il survola avec dégoût le petit détachement, offrant sans le vouloir une belle diversion au drow qui était resté sur le plancher des rothés. Ils filaient comme le vent et dans un profond silence.

Cormaeryn s’approchai rapidement. Gloäar fit un tour d’horizon avant de choisir l’endroit où il pourrait se poser sans risquer de blesser personne. Car l’arrivée du duo n’avait pas laissé indifférents les villageois. Un petit attroupement s’était créé. Un attroupement qui ne manqua pas d’attirer l’attention de Enguerrand.

Le voyant s’approcher, le paladin déploya ses ailes pour quitter sa selle et venir se poser avec légèreté devant le notable.
Elion d’alusaire nota qu’Enguerrande était déjà informé de ma présence des Innarliths. Il venait de lâcher une information que le paladin ignorait. Visiblement, il n’y avait pas un, mais bien plusieurs groupes qui se rassemblaient autour de la bourgade.

Alors qu’il allait prendre la parole , un anneau lumineux blanc naquit juste au-dessus de sa tête. Ainsi affublé, Elion d’Alusaire ressemblait de plus en plus à un ange. Un ange, mais un ange de la guerre. Son visage toujours fermé et grave, il posa son regard vide vie aux yeux vitreux à la lueur topaze. Il écrasait son interlocuteur de toute sa taille.


- Heureuse rencontre, que Heaum vous ait en sa sainte garde. Oui, nous avons trouvé une bête, et nous l’avons terrassé. Pour autant, le chien des enfers avait une maîtresse qui elle est toujours vivante. Et ce n’est pas le plus inquiétant, il y a bien d’autres tout aussi dangereuses qui n’attendront pas longtemps avant de vous sauter à la gorge. Sachez que les ombres se rassemblent tout autour de vous. L’obscurité risque bien de vous avaler. Je dois voir le Comte sur le champ. Mes compagnons vont bientôt arrivés. Veillez à ce qu’ils puissent nous rejoindre au plus vite. Je vous suis.

Le chevalier des Yeux Vigilants laissa Gloäar gérer sa notoriété comme il le souhaitait.

- Ha oui, il y a un détachement d’Innalith approche. Ils détiennent un otage. Le petit Hal d’une ferme voisine qu’ils ont brûler pendant la nuit. Je me plais à croire que notre intervention à permis de ne compter aucune perte tragique. Ils voudront sûrement négocier. Si le Comte le permets, je souhaiterai assister à ses négociations. Veuillez faire avertir vos gens pour qu’ils les fassent patienter dehors.

Le ton grave du paladin ne laissait pas de place à la discussion. Ce n’était pas des ordres, mais il ne laissa pas vraiment la place à la discussion. On pouvait également deviner le caractère d’urgence qui le motivait.

écrit par: Ana N' Si Mercredi 01 Mai 2024 à 21h25
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Vingt-Sixième jour du Mois de la Fonte, année des Dragons Renégats.
26 Mirtul 1373 (CV)
Lieu : Cormaeryn
Moment : Début de matinée
Météo et températures : 7°C, ciel dégagé, légère brise



Kryssyyor:

La jeune sentinelle à laquelle Kryssyyor s'addressait regarda l'arrivée de ce dernier avec attention mais son attitude changea du tout au tout quand le drow commença à parler ou, pour être plus précis, environ au milieu des explications de ses récentes actions. Le jeune homme lançait des regards paniqués à droite, à gauche et derrière lui ne sachant visiblement pas comment réagir. Ne voyant aucune solution venant soudainement à sa rescousse, il changea de stratégie et répondit à Kryssyyor. Il tenait, dans sa main droite, une sorte de cor qui semblait plus vieux que lui et, dans sa main gauche, un drapeau. Après s'être râclé la gorge pour gagner quelques secondes de répit supplémentaires avant de devoir affronter les conséquences de son choix, il fit une moue contrite qui manquait clairement d'assurance.

-Mes ordres sont de ne laisser personne entrer sans l'accord du capitaine. Désolé. C'est quoi cette histoire de fournaise? Et où est Hal? Je crois que je n'ai pas très bien compris. Le capitaine m'a dit de sonner le cor si quelqu'un venait de l'un des camps pour "parlementer", quoique ça veuille dire, mais elle ne m'a pas dit quoi faire dans ce cas.

Une fois de plus, il jetta des regards autour de lui dans l'espoir que quelqu'un puisse prendre charge de cette situation et lui permettre de retourner à sa mission de regarder la route mais personne ne semblait vouloir venir le sauver. Après un soupir, il reprit.

-Pourquoi vous êtes pas venu en volant avec votre ami l'ange? Vous croyez que je devrais utiliser le cor pour demander de l'aide?

Elion:

L'arrivée d'Elion d'Alusaire n'avait pas été discrète et la plupart des badauds avaient dû reculer pour éviter de se faire écraser ou de s'envoler sous l'effet des vents causés par les ailes de Gloäar. Ce dernier était presque aussi grand que les bâtiments entourant la place et il était évident dans les regards des habitants de Cormaeryn que la curiosité et la terreur se menaient une bataille qui était sur le fil du rasoir. Mais Elion n'avait pas vraiment le temps de se préoccuper de ce genre de considérations.

Enguerrand Cormaeryn écouta les propos du paladin et acquiesçat plusieurs fois. Les nouvelles qu'Elion apportait n'étaient pas particulièrement rassurantes. Maelyn et Navreen n'étaient pas sorti du château en même temps que le Comte mais ils ne devaient pas s'être trouvés trop loin de lui car ils vinrent se placer à ses côtés avant qu'Elion eut fini de parler. Ce fut Navreen qui prit la parole en premier.


-Vous avez vu Hal? Comment va-t-il? Je n'aurais jamais dû accepter qu'il m'accompagne hier soir. Je ne me le pardonnerais jamais si quelque chose lui arrivais.

Enguerrand posa une main sur son épaule et l'homme sembla en tirer un peu de réconfort. Le Comte prit la suite des paroles. Sa voix était tendue et il avait l'air fatigué. Il chuchotait presque de telle sorte que seules les personnes les plus proches de lui pouvait entendre ce qu'il disait.

-Vous êtes le bienvenu si vous souhaitez participer aux négociations. Avez-vous une idée de quand cette délégation devrait arriver à nos portes? Vous avez probablement une idée de ce qu'ils veulent mais j'ai du mal à croire qu'ils pensent utiliser Hal comme monnaie d'échange. Peut-être devrais-je envoyer des messagers aux autres camps pour les utiliser les uns contre les autres. Non que je leur fasse plus confiance qu'aux Innarlithiens.

écrit par: Xarss Jeudi 02 Mai 2024 à 19h01
La nervosité prenait la jeune sentinelle qui semblait-il, n’avait pas beaucoup d’expérience. Xarss trouvait la situation humoristique puis pour détendre l’atmosphère, avec tout son charisme pour mieux le tromper, il lançait d’une voix forte et douce…

- Tout doux petit, avant d’alerter la cavalerie avec ton cor, il faudrait que tu puisses voir la menace arriver avant, et là, ce n’est que moi, de plus je ne m’efforce pas d’être une menace, je n’en suis pas. Je suis venu par un autre chemin p’tit et notre compagne Druide arrivera aussi par ses propres moyens. Fais juste avertir ton capitaine que je poirote devant la porte, cela suffira, il me faut m’entretenir avec Enguerrand, en fait j’aimerais bien rejoindre Élion ou l’ange comme tu l’appelles. Hal est prisonnier de la délégation qui approche avec le drapeau blanc. Ils ont mis le feu à la ferme la nuit passée, heureux que personne n’ait été blessé, mais pour le fourrage et la grange, c’est brûlé, perte totale. Aller p’tit ouvre la porte, j’ai longuement couru, j’ai le gosier sec et l’Cormac à tout bu mon cuvé Arabelan machin chose.-

Il restait là dans l’attente que la Sentinelle puisse appeler son capitaine ou lui désobéir et ouvrir la porte. Xarss dans son for intérieur souhaitait le deuxième choix, il serait alors aisé de prendre la défense de la Sentinelle pour ensuite s’en faire un allié et qui sait, aimait-il boire un coup face à Séluné. Avoir le plus de connaissances possible, et ce, dans le plus grand nombre de village, ville, était pour l'ex-sombre une quête. Il était toujours utile d'avoir une connaissance qui vous devait un service.




Tromperie sur la Sentinelle pour qu'il le laisse entrer.

écrit par: Elion d'Alusaire Lundi 13 Mai 2024 à 09h50
L’effervescence créée par l’arrivée de Gloäar avait été une diversion tout aussi inattendue qu’opportune. Certes, ce n’était pas tous les jours qu’un griffon céleste de cette taille venait se poser au cœur du village. Elion n’avait aucune idée de savoir comment passait le temps dans les sphères célestes, mais il avait dû se passer un certain là-bas. Gloäar avait considérablement grandit. Plus imposant, plus fort et aussi plus résistant, le destrier du paladin dans toute sa splendeur ne laissait plus personne indifférent. Certains, intimidés se cachaient, plus ou moins. Partagés qu’ils étaient entre prudence et curiosité. D’autres abandonnaient tout prudence et s’approchèrent ostensiblement aiguillés par la curiosité. L’attraction de la créature magique sur la place de la bourgade étant un évènement exceptionnel qui attirait l’ensemble des regards de la petite foule.

Cette diversion bienvenue permis au petit groupe de notable de pouvoir discourir sans être le centre d’attraction. Le temps jouait contre eux. Elion sentait bien qu’il devait attendre l’arrivée de ses compagnons avant d’aller plus avant dans les révélations qu’il avait à faire. Pour autant, seul les dieux savaient de combien de temps ils disposaient. Tentant de temporiser quelque peu, tant que cela était possible, le Bras Armé de Heaum revint sur certaines déclarations du comte.


- Nous pensons qu’une raison pourrait justifier la présence de tels délégations sur vos terres. Je vous en dirai plus, si mes compagnons se présentent dans les temps. Pour autant, vous m’apprenez qu’il y a d’autres attroupements autour de Cormaeryn. Est-ce que vous avez réussi à les identifier ? De qui s’agit-il ? Concernant le petit Hal, il y a plusieurs hypothèses possibles. Soit, les Innarlithiens cherchaient une monnaie d’échange pour vous forcer la main. Soit l’attaque de la ferme n’était qu’une initiative malheureuse, et le détachement qui s’approche n’a pour autre objet que de vous démontrer leur « bonne volonté ». Aux vus de leur réputation, il n’y aura rien de sincère dans ces échanges. Je dirai qu’une mise en confiance pour mieux vous manipuler afin d’obtenir ce qu’ils veulent, serait un objectif possible de leur part.

Le paladin dans sa blanche armure immaculé rehaussée d’or, lança un coup d’œil en direction de son destrier. Il réfléchissait à la proposition du Comte. La ruse pouvait être payante, mais elle était dépourvue de bravoure et d’honneur. De fait, le Chevalier des yeux Vigilants eut un léger mouvement de tête réprobateur. Il ne s’impliquerait pas dans ce genre de manœuvre, mais il ne ferait rien contre non plus. Retourner les forces du Mal les unes contre les autres, semblait séduisant. Le Comte voulaient que les différentes factions en présences s’étrillent entre elles et n’avoir plus qu’à aller au résultat. C’était sans compter une petite chose, sans doute insignifiante pour certains.

- Mon Seigneur, votre stratégie pourrait sembler séduisante de prime abord. Je tiens à attirer votre attention sur une chose. Si les forces du Mal se font la guerre sur votre territoire, ce sont vos gens qui en payeront le prix fort. Un prix inacceptable en ce qui me concerne. Je pense que nous devrions faire tout ce qui est en notre pouvoir pour préserver votre peuple des affres d’une guerre du Mal. Ils ne sont pas prêt pour ça.

Sur cette déclaration, Elion d’Alusaire retourna au près de son destrier. Il ouvrit l’un des grands cylindre de la selle et en tira sa lance d’arçon. Il récupéra également un petit sac de toile simple de couleur gris, brodé aux armes de Heaum. Puis il revint vers le Comte.

- Le détachement Innarlithien sera là dans un quart ou une demie-chandelle, tout au plus. Nous n’avons plus beaucoup de temps devant nous. Je vous suggère de rentrer que nous puissions parler librement.

Le paladin de Heaum se demandait encore comment il allait aborder le problème de l’anneau. Ne sachant à quel point le Comte de Cormaeryn y tenait, ni s’il était près à s’en défaire pour le bien de son peuple. Encore fallait-il que l’intuition du chevalier soit juste. Elion d’Alusaire pria son dieu pour qu’ Ina et la prêtresse Agilva de Waukyne, ainsi que Kryssyyor soient bientôt là.

- Lorsque nous avons combattu le molosse des enfers et sa maîtresse, un peu plus au nord d’ici, dans votre forêt d’Arprofond. Nous nous sommes demandés ce qui pouvait bien avoir attiré en ces contrées ce genre de Mal. Chemin rentrant, nous avons pris contact avec un détachement de religieux. Des servants de Waukyne. Nous les avons mis en garde contre le danger encore réel que représente le nord de la forêt. Alors, ils nous contés une histoire des plus intéressante au sujet d’un artefact dont ils sont à la recherche. Ils ont également raconté une partie de l’histoire de cet artefact.

Tout en parlant, la Lame Étincelante de Heaum posa sa lance d’arçon contre le mur. Il ouvrit son petit sac et en sorti un oriflamme blanc à deux pointes. Le symbole du Vigilant trônait en son centre, tandis que l’ourlet représentait en treillis de plumes doré. Alors que le paladin fixait son étendard sur la hampe de la lance, il poursuivit.

- Pour la petite histoire, cet atrtefact à été offert par Liira à Waukyne lors de sa détention dans les enfers. La Dame des Marchands aurait tenté de racheter sa liberté avec cet objet magique. Ce qui tend à prouver qu’il doit avoir une certaine valeur. Lorsque Waukyne fut libéré, elle partie avec l’artefact, ou se sont ses libérateurs qui sont parti avec. Je ne me souviens plus exactement. Une chose est certaine, c’est que Mask aurait mal vécu l’affront. Il semblerait que le Prince de l’Ombre ait lancé une sorte de défi à qui retrouverait cet artefact. Différentes forces du Mal parmi lesquelles, celles de Baine et de Mask ont répondu présentes pour participer à ce défi. En un mot, comme en cent, l’artefact est sur vos terres. Les différents groupes qui vous entour sont à sa recherche et ils seront probablement prêt à tout pour parvenir à eux sombre dessin. Vous vous retrouvez, bien malgré vous, au sein d’une terrible lute divine opposant, non seulement le Bien contre le Mal, mais aussi des forces du Mal entre elles. C’est pourquoi les lancer dans une bataille sanguinaire ne serait probablement pas la solution la plus sage.

Le paladin se devait d’être parfaitement honnête vis à vis du Comte qui, jusque là, lui avait fait bonne impression. Ce qu’il avait à dire ne plairait probablement pas, mais c’était nécessaire.

- Malgré tout le respect que je vous dois, Comte. Vos gens ne sont pas prêt pour affronter un Mal si important. Ils ne sont pas prêt pour soutenir un siège, ni pour croiser le fer avec des mercenaires sans foi, ni loi. Nous avons été informés que vous deviez bientôt vous marier. Nous avons également été informés que votre cadeau de mariage à la future Comtesse serait un anneau. Un anneau que vous avez été obligé de placer sous bonne garde, car il a déjà attiré la convoitise de certains malotrus. Je suspecte qu’il ne s’agissait pas de simple voleurs.

Sa besogne achevée, le paladin secoua un peu son étendard pour vérifier qu’il fut solidement fixé sur la hampe de la lance. Le morceau de tissu claqua au vent. Une inscription illisible pour qui ne maîtrisait pas le céleste. Pour les autres, on pouvait y lire : Force doit resté au Vigilant ! Hourra !!Puis, il posa son étendard contre un mur et se rapprocha du Comte en le surplombant de toute sa hauteur.
Elion d’Alusaire n’avait aucune intention belliqueuse, et il ne tentait pas vraiment d’intimider le noble. Il souhaitait juste avoir toute l’attention du Comte pour ce qui allait venir. Malgré tout, lorsque l’on faisait face à un « ange » de la guerre, on ne pouvait difficilement faire autrement que de prêter attention à ce qu’il disait.
Il fallait bien l’avouer, Elion d’Alusaire commençait à en imposer juste par sa superbe. Une cape sous la forme de longues ailes blanche, son armure lourde toute aussi blanche, la poignée de son cimeterre à deux mains dépassait de sa carrure en un blanc manche ourlé d’or surmonté d’une tête de rapace. Ce visage aussi austère que les forteresse de Heaum, au teint blafard entaillé d’une longue cicatrice verticale. Son regard vide de vie aux yeux dégageant une légère à la lueur topaze se planta dans ceux du Comte. Et maintenant cette auréole lumineuse, preuve que ce paladin là était un élu, éclairait chichement l’alentour donnant un aspect encore plus surnaturel à l’aasimar.


- Mon seigneur, la Haute prêtresse Agilva de Waukyne sera présente dans vos murs d’ici peu. La Gardienne Sylvestre Ina s’en charge. Dame Agilva connaît l’histoire de cet artefact et surtout, elle l’a déjà vu dans une de ses visions. Si nous, simples étrangers de passage nous savons pour votre anneau de mariage. Il y a fort à parier que nous ne sommes pas les seuls. Il s’agit juste d’une intuition personnelle, ou du souffle de Heaum, mais je pense que votre anneau est possiblement le fameux artefact que les forces du Mal recherchent. En attendants mes compagnons, pourriez-vous me décrire votre bague de mariage ?

Elion d’Alusaire était de bonne foi. Il lui fallait, pour autant être complètement honnête avec son hôte.

- Mon Seigneur, il faut que vous commenciez à y réfléchir. Si ce que je suspecte se révèle être juste. Il va vous falloir prendre une décision importante. Seriez-vous prêt à vous séparer de cet anneau si cela signifiait la préservation de vos gens et de votre comté ? Si je vois juste, je vous suggèrerai de remettre l’anneau aux Waukyne. Ils sauront ce qu’il faut en faire afin qu’il retrouve les mains de leur divinité ou celles de Joyeuse. Si l’artefact quitte vos terres, les forces du Mal n’auront plus aucune raison de rester en ces terres. Ils partiront ailleurs. Il n’y a encore rien de certain, mais puissiez-vous y penser et que Heaum vous guide sur la voie à suivre.

Le chevalier ailé tendit légèrement la main en direction du Comte. L’intensité de l’auréole augmenta d’un cran, pour reprendre son intensité normale lentement. La bonté qui se trouvait dans le paladin ne faisait maintenant aucun doute. Enguerrand Cormaeryn savait que le paladin jouait franc jeu avec lui. Il ne pouvait d’ailleurs en être autrement.

écrit par: Ana N' Si Samedi 18 Mai 2024 à 18h50
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Vingt-Sixième jour du Mois de la Fonte, année des Dragons Renégats.
26 Mirtul 1373 (CV)
Lieu : Cormaeryn
Moment : Début de matinée
Météo et températures : 7°C, ciel dégagé, légère brise


PARCHEMIN
Kryssyyor essaye de convaincre la sentinelle de lui ouvrir la porte: 10 (Dé) + 9 contre DD 15 = Réussite


Kryssyyor:

Malgré les paroles de Kryssyyor cherchant à le rassurer et à le guider, la jeune sentinelle restait en prise à une panique presque totale. Il se trouvait dans une situation à laquelle il ne savait pas répondre et il ne parvenait pas à trouver une solution lui permettant de faire ce qui lui semblait être l'action juste, laisser Kryssyyor entrer dans Cormaeryn, sans rompre sa promesse de ne pas quitter son poste. Le cor restait son meilleur moyen de demander de l'aide mais le drow lui avait dit que ce n'était pas une bonne idée et il semblait sage de suivre son conseil. En l'absence d'un meilleur choix, il se tourna vers la seule option qui lui vint à l'esprit: crier.

- J'ai besoin de quelqu'un. Il faut ouvrir la porte pour laisser passer un allié qui pourrait se trouver en danger si nous tardons trop.

Le message était clairement trop long pour qu'il soit correctement transmis à quiconque entendrait le cri mais ce qui était fait était fait. Certaines des maisons du village se trouvaient contre le mur et la majorité des habitants avaient reçu la consigne de rester chez eux donc le hurlement tomba dans les oreilles de quelques personnes. Kryssyyor, après avoir attendu quelques minutes, entendit quelqu'un s'addresser à la sentinelle depuis l'autre côté du mur et ce dernier expliqua, avec une multitude d'erreurs concernant des détails importants des aventures du drow, la situation avant de demander à la personne retirer la barre en travers de la porte pour laisser entrer Kryssyyor. Au total, près de 10 minutes s'étaient écoulées depuis l'arrivée du drow et les messagers à cheval ne devaient plus être bien loin quand il put, enfin, faire son entrée dans Cormaeryn.

Elion:

A la proposition qu'ils se dirigent vers un lieu moins public pour parler de la situation et de la meilleure manière d'y réagit, Enguerrand aquiesçat et il fit signe à Elion et Maelyn de le suivre. Navreen semblait toujours aussi inquiet et il était évident qu'il aurait préféré rester avec le groupe pour en apprendre plus sur ce qui risquait d'arriver à son apprenti mais il sembla se résigner et, après avoir salué, il se dirigea vers l'autre côté de la place.

Enguerrand guida, en silence, ses deux compagnons vers une salle bien plus petite que celle dans laquelle Elion l'avait vu présider au tribunal la veille et qui devait lui servir de bureau. Il y avait plusieurs parchemins sur une table et un pot d'encre dans lequel reposait une plume mais le Comte fit signe à Elion de s'installer sur une chaise près de la cheminée avant de tirer deux autres chaises pour Maelyn et lui-même.


-Mes amis, je ne sais par où commencer. Maelyn, je te prie de m'excuser pour la partie que je t'ai cachée. Il se passa les mains sur les yeux, le temps de rassembler ses esprits. En premier lieu, je tiens à dire que je partage votre opinion que le plus important est d'éviter que la tension ne tourne au conflit armé car les habitants de Cormaeryn et de ses environs seraient les premiers à en souffrir et les plus affectés. C'est cet équilibre précaire que je cherches à maintenir en essayant d'utiliser les divers groupes entourant le village les uns contre les autres. Je veux croire que la raison pour laquelle aucun des groupes n'a annihilé Cormaeryn pour l'heure, malgré l'aisance avec laquelle cela pourrait être effectué, je le crains, est qu'ils sont officiellement dans la région en tant que caravanes marchandes mais je ne suis pas si aveugle que je ne soit pas conscient que la véritable raison est que le premier groupe à s'exposer sera probablement attaqué par tous les autres. Au passage, vous avez mentionné les prêtres de Waukyne et la compagnie venant d'Innarlith. Je suis aussi au courant d'un groupe issu d'Eauprofonde, dont j'espère qu'il contient au moins un espion des Ménestrels mais je n'ai pas reçu confirmation de cela, un autre vient de Llorkh et est donc probablement une couverture pour les Zhents. Je suspecte qu'il y a un groupe venant de l'Amn et un autre de plus loin au Sud mais mes informations à leur sujet sont plus limitées. Il n'est pas rare que des caravannes venant de ces lieux lointains utilisent cette route, et j'ai déjà rencontré certains des membres de ces divers groupes, mais ce n'est pas un hasard s'il y en a tant au même moment autour de nos murs. Il est possible que d'autres soient en route ou aient décidé de s'installer un peu plus loin. Il jeta un autre regard vers Maelyn empli de regrets. Je suis presque certain que vous avez correctement identifié la raison de leur présence. Mes ordres étaient de ne révéler ce secret à persone mais ce n'en est plus vraiment un. J'ignore comment les Ménéstrels se sont retrouvés en possession de cet anneau mais ma dernière mission à leur service est, effectivement, de le garder hors de portée de ceux qui le cherchent. Etant donné qu'il a été la possession d'un prince démonique et que le Prince des Ténèbres veut mettre la main dessus, je pense que c'est une sage décision. Au cas où cela ne serait pas encore évident, mes fiancailles sont un mensonge et une simple excuse pour expliquer les mesures de sécurité l'entourant. Il se tourna cette fois vers Elion et c'est l'assurance qui dominait son regard. J'apprécie votre aide mais je ne pense pas que votre plan fonctionne. L'Eglise de l'Amie des Marchands n'est pas digne de confiance. J'ignore si "Tout a un prix" est leur slogan officiel ou non mais ils ne resteraient pas en possession de l'anneau bien longtemps. Nous devons trouver une autre idée, je le crains.

écrit par: Xarss Dimanche 19 Mai 2024 à 18h42
L’ex-sombre prit son mal en patience en surveillant attentivement ses arrières ainsi que le ciel à tentant d’y voir l’arrivé prochaine d’Ina, ce qui n’arrivait pas avant d’entendre la barre de porte glisser pour que la porte puisse enfin s’ouvrir.

Sans attendre, l’évadé passait les portes en saluant celui ou celle qui s’était engagé à faire ce qui avait été interdit de faire. * Décidément, on entre facilement ici. * Riait-il intérieurement de la situation.

Une fois passé il hélait la sentinelle lui précisant de sonner le cor du moment qu’il verrait les messagers à cheval agiter un drapeau blanc. Tournant le dos maintenant à l’entrée, il se dirigeait vers le lieu où ils avaient rencontré Enguerrand la dernière fois et s’il entrevoyait des gardes il demanderait où le trouver, sinon il vérifierait où était le Griffon et trouverait sans peine Élion qui ne devrait pas être trop loin.

Pendant sa courte marche, il réalisait qu’il avait parcouru beaucoup de chemin depuis sa sortie d’Outreterre. Cela faisait déjà plusieurs lunes qu’il arpentait le territoire de la surface et il s’y plaisait bien, même sa mort lui avait ouvert une partie de l’esprit.

Son rapport à la main des mystères devrait se faire d’ici peu, il avait accumulé amplement d’information pour pouvoir envoyer les renseignements demandés. Tout était centré sur l’anneau, plusieurs factions la voulaient et la guilde de la main l’avait envoyé pour s’informer de ce qui se tramait à Cormaeryn. * Était-ce véritablement pour s’informer qu’ils l’avaient envoyé ou la main était au courant pour l’anneau et avait envoyé le faussement Kryssyyor pour récupérer l’anneau.

Pour lui il devenait presque impératif que la main des mystères puisse obtenir l’objet, seuls eux seraient aptes à la cacher convenablement, après tout le but de la main était que l’Art ne tombe pas entre de trop mauvaises mains. Se serait un jeu d’enfant avec l’aide d’Elion qui verrait cette mission comme une nécessité, après tout, le but était d’éloigner le mal de s’approcher des civils.

Dans tous les cas, Xarss était fin prêt à tout faire pour que cet anneau ne fasse de mal à personne, même pas au mal lui-même, c’était vous dire comment il prenait son rôle au sérieux. Le fils maudit de la matrone Merenwen Symryvvin avait bien changé et il reconnaissait qu’il portait son nom de Ilythiiri, un traitre dans sa propre maison, quoi de mieux que de se détourner de la reine-araignée et des matrones meurtrières pour embrasser Seluné.

Plus il avançait, plus il y croyait, partir avec l'anneau était la seul solution plausible.

écrit par: Elion d'Alusaire Jeudi 30 Mai 2024 à 05h31
Dans la pénombre du bureau du comte, un long silence se fit pendant qu’Enguerrand rassemblait ses idées. Seul les bruits du feu crépitant dans la cheminée rompait la quiétude du bureau. Lorsque le comte pris la parole, les révélations allèrent bon train. Allant de confirmations en surprises, l’aasimar regrettait l’absence de ses compagnons qui avaient risqué leur vies, et même l’avait perdue pour un temps. Ils avaient le droits de savoir. Ils avaient aussi le droit à la parole dans cette affaire.

L’Ombre c’était répandue bien plus que ne l’avait imaginé le Bras armé de Heaum. Ce n’était pas une organisation maléfique qui avait pris position. Il y en avait bien plus, chacune représentant ce que le paladin exécrait le plus en ce monde. Le constat étant établi, il y eu une nouvelle surprise.

Enguerrand venait, à mots couverts d’admettre qu’il était, ou avait été un ménestrel. Pour le moins, il entretenait des liens avec cette organisation. Elion d’Alusaire avait déjà entendu parlé de cette institution secrète. Il n’en savait pas beaucoup plus sur les motivations réelles de ce groupe. Il savait juste qu’ils disposaient de beaucoup de ressources et de moyens. Certains noms, des plus prestigieux, revenaient dès que l’on parlait d’eux. Comme celui de l’illustre mage d’Eauprofonde.

Le comte espérait la présence d’au moins un agent infiltré dans un groupe en provenance de la Cité des Splendeurs. Le chevalier desYeux Vigilants n’était pas certains que ce serait une si bonne chose que cela. Dès le début de son monologue, le comte confirma, sans ambiguïté aucune, qu’il était bel et bien en possession de l’artefact.
La chose étant entendue, le problème restait entier. L’aasimar constata avec un certain soulagement que le comte avait en première intention de protéger ses gens. L’anneau ne devait pas retomber aux mains des Ténèbres. C’était probablement la seule certitude, mais alors que faire ?

Le paladin avait cru opportun de mettre les Waukynes dans la confidence. Il les avait même convié pour prendre en charge l’anneau et faire en sorte qu’il retrouve les mains divines qu’il n’aurait jamais dû quitter. Le comte Enguerrand ne semblait pas certain de cette opportunité. Elion d’Alusaire s’était peut-être montré quelque peu crédule, quant aux motivations de la prêtresse. Il est fort probable qu’Enguerrand soit dans le vrai. La potentielle manne financière que représentait l’anneau serait à même de corrompre n’importe quel marchand. Là, il s’agissait de prêtres, mais y avait-il une si grande différence entre les deux lorsque l’on parlait de Waukyne ? Hector, le mentor du paladin avait pris de la distance par rapport à son ordre. Il avait rabâché au jeune écuyer qu’il devait se méfier des puissants des ordres religieux. Certains avides de leur pouvoir pouvaient être aisément corrompu. L’errance solitaire permettait de ne point tomber dans ces travers. L’expérience qu’il était entrain de vivre tendait à donner raison à son mentor. Peut-être bien que le paladin l’apprenait à ses dépends.

Les lueurs des flammes dans l’âtre s’agitaient sur la peau blafarde du paladin. Comme à son habitude, le visage de la Lame Étincelante ne laissait rien transparaître des émotions qui l’inquiétait. Le paladin devait se montrer honnête et avouer sa possible erreur.


- Comte, je comprends votre position. Vous désiriez garder le secret sur l’artefact placé sous votre garde. Aussi, je considère que vous ne m’avez pas menti. Tant qu’il s’agissait de protéger votre peuple, je puis comprendre votre « discrétion ». Nous avons trouvé le monstre qui s’attaquait à vos gens. Croyez moi, il était diablement puissant. Il n’était surtout que partie visible de la menace. Nous avons terrassé le molosse infernal. Cela à couté la vie à l’un de mes compagnons. Par la grâce de Heaum, le drow a su retrouver le chemin vers la vie. Pour autant, la menante est toujours présente. Le monstre n’était pas seul. Il y avait également une femme, du moins c’est sous apparence qu’elle s’est révélée à nous. Et… elle court toujours. Je pense que tant que l’anneau sera dans le secteur, la menace sera toujours présente. Il me semble évident que le secret éventé, l’artefact doit disparaître de vos terres pour le bien de votre comté.

Le paladin n’était pas réellement à l’aise assis sur sa chaise. Aussi se leva t’il pour faire quelque pas et s’approcher de la cheminée. Il posa une main ganté sur le linteau et resta un moment le regard perdu dans les flammes.

- Je dois vous le confesser. Lorsque nous avons rencontré la caravane des Waukystes, ils nous ont donné les renseignements qui m’ont permis d’arriver à la conclusion que l’anneau était bien la source de toute cette agitation. La prêtresse Agilva a su me mettre en confiance, c’était peut-être bien erreur que la convier en ces lieux. J’espère que je n’ai pas fais entrer la vipère dans le nid. Ne sachant pas si vous nous auriez dit la vérité concernant l’artefact, et ne sachant pas à quoi il ressemblait. Il m’a semblé que s’était la meilleure solution pour identifier l’anneau. C’était une faute de ma part, et je prie Heaum pour cela n’ait pas de conséquences fâcheuse. Je vous rejoins sur le fait, que leur confier l’artefact ne serait pas forcément la solution la plus sage.

Toujours face à la cheminée, l’esprit du paladin était en ébulission. La solution, la plus radicale qu’il connaissait restait la destruction pure et simple de l’anneau. Pour autant, comment détruire un artefact d’une puissance suffisante pour créer un tel rassemblement ? La seconde qui lui vint à l’esprit était de le mettre hors de porté des convoitises. Ou tout du moins, le mettre dans un endroit où il serait bien plus difficile à atteindre. La Lame Étincelante de Heaum voyait une solution possible, simple et efficace.

Si Gloäar l’acceptait, il suffisait de lui confier l’artefact pour qu’il disparaisse à la vue des mortels dans l’une des sept strates du paradis. Heaum saurait quoi en faire. Probablement qu’aucun vivant mortel ne saurait jamais ce qu’il adviendrait de cet artefact. Cela pouvait être réalisé sur le champ, immédiatement mettant un terme à toutes les convoitises d’où qu’elles viennent.
Il restait encore à convaincre l’ancien ménestrel. Et si cela pouvait être fait avant même l’arrivée de ses compagnons, il n’y aurait presque personne à en connaître.

Le Bras Armé de Heaum se retourna pour faire face au comte. L’auréole de lumière planant au-dessus de sa tête éclairait le visage impassible de l’aasimar.


- J’ai peut-être une solution à notre problème. Je vous demande un instant, avant de vous le confirmer.

Elion d’Alusaire ferma ses yeux sans vie et entra en contact par télépathie avec le griffon céleste. Il posa la question à Gloäar. Le destrier accepterait-il cette mission ? Pour le paladin, il n’y aurait aucune entorse à sa déontologie. Le destrier du paladin avait déjà amener des choses dans le plan céleste où il résidait. Il en voulait pour preuve la magnifique armure d’un blanc laiteux qui le protégeait et cette lame sainte dans son dos. Si Gloäar l’acceptait, alors il prendrait le comte Enguerrand seul à seul. Moins il y aurait de monde informé de la manœuvre, plus longtemps l’anneau resterait hors de protée. À moins que le Vigilant ne décide de purement et simplement détruire l’artefact. Ça seul les dieux le saurait.

Pour le paladin, cela lui semblait la solution la plus sécurisé, la plus rapide et probablement la plus efficace.

écrit par: Ana N' Si Samedi 15 Juin 2024 à 10h58
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Vingt-Sixième jour du Mois de la Fonte, année des Dragons Renégats.
26 Mirtul 1373 (CV)
Lieu : Cormaeryn
Moment : Début de matinée
Météo et températures : 7°C, ciel dégagé, légère brise


PARCHEMIN
Kryssyyor essaye de trouver Gloäar: 7 (Dé) + 10 contre DD 10 = Réussite


Kryssyyor:

Même si les sens de Kryssyyor avait été affinés dans les conditions bien différentes de l'Outreterre, il n'était pas difficile d'entendre la commotion causée par la présence du gigantesque griffon dans les rues de Cormaeryn. Le fait que la place centrale soit aussi au bout de la rue sur laquelle le drow courait aidait aussi plus qu'un peu.

Avec fort peu de doutes sur la direction à suivre, Kryssyyor accéléra donc encore un peu le pas. Cormaeryn n'était pas assez vaste pour qu'il ait besoin de courir à pleine vitesse pendant plus de 15 secondes et il était impossible de manquer la silhouette de Gloäar qui dépassait de la foule comme le nez au milieu d'un visage.

La chance du drow s'arrêtait là, cependant. Si Elion se trouvait à proximité de sa monture, Xarss ne parvenait pas à le voir. Cela voulait probablement dire qu'il était ailleurs mais pas très loin. Un autre obstacle à sa progression, plus littéralement, était la densité de la foule. Il ne pouvait certainement plus courir et même marcher était assez lent et demandait de pousser sur le côté la foule de badauds, principalement des enfants mais aussi quelques adultes distraits de leurs tâches quotidiennes. Kryssyyor avait presque atteint le centre de la place quand le son d'un cor retentit au-dessus même du bruit de la foule et des piaillements, un peu agacés et inquiets du risque de blesser quelqu'un avec le moindre mouvement, du griffon. Il n'y avait plus de doute possible, l'ambassade d'Innarlith approchait des portes de Cormaeryn.


Elion:

Dans le bureau d'Enguerrand, un moment de silence suivit la dernière phrase du paladin pendant qu'il consultait Gloäar à propos de la faisabilité de son plan. Cela donnait un peu de temps au Comte et à Maelyn pour considérer les informations concernant le molosse infernal et la femme diabolique qu'il venait de partager avec eux. Préférant ne pas interrompre la concentration d'Elion, et considérant que ce problème, aussi important fût-il, était moins pressant que la question immédiate à propos de quoi faire concernant l'anneau, tous deux restèrent muets.

Elion n'eut pas besoin d'attendre bien longtemps pour que Gloäar lui réponde mais les premières pensées que le griffon put partager étaient quelque chose comme
¤Où puis-je poser cette patte sans écraser quelqu'un?¤ ou ¤Arrête de tirer sur cette plume, ça pique!¤. Après quelques secondes de ces remarques, le griffon s'aperçut de la connection mentale qui s'était formée et laissa Elion lui expliquer son plan. Il fallut encore quelques secondes, tintées d'un peu de panique, pour que le griffon considère son rôle et qu'il s'assure qu'il n'allait pas sciemment mentir avant qu'il réponde: ¤Je pense que c'est possible, oui.¤

Une fois cette confirmation reçue, Elion était libre de présenter sa solution à Enguerrand et Maelyn. Le plan n'était pas compliqué et cela ne lui prit donc pas bien longtemps. Les réactions des deux présents furent toutefois très différentes: le visage de Maelyn s'éclaira devant une solution sans danger à la majorité de leurs problèmes tandis qu'un petit sourire empli de compassion apparut sur celui du Comte. Ce fut lui qui prit la parole.

-C'est, en effet, une bonne idée mais une que nous avons dû abandonner dans le passé. Nous ne savons pas grand chose sur l'anneau, en grande partie parce qu'il est résistant à toutes nos tentatives de divination. Cela était, ou en tout cas nous l'espérions, car cela veut dire qu'il est extrêmement difficile à localiser mais cela veut aussi dire que nous ne savons pas quelle magie lui est associée. Il ne faut pas oublier qu'il fût en possession d'au moins un seigneur démoniaque et que Coeur-Noir semble avoir un plan le concernant et l'opinion de personnes plus sages que moi, après consultations avec des pouvoirs divins, était qu'il s'agissait probablement d'un piège: soit que l'anneau ait un effet catastrophique en arrivant sur un plan Elyséen, soit que cela puisse être une excuse pour activer une clause obscure d'un accord entre divinités qui a échappé à tous. Qui plus est, l'une des rares indications concernant sa magie que nous aillons est qu'elle a quelque chose à voir avec les mouvements planaires et plusieurs mages ont recommandé de ne pas se téléporter ou utiliser de portail dans sa proximité. Cela dit, je ne pense pas que le Vigilant faisait partie de ceux qui ont été consultés et il est possible qu'il ait une autre opinion.

écrit par: Xarss Dimanche 16 Juin 2024 à 23h20
Élion n’était nulle part autour de Gloäar, mis à part la foule de badauds curieux qui n’avait aucune idée du danger qui approchait. Il devait être à l’endroit où ils avaient rencontré Enguerrand la dernière fois, mais l’évadé ne put trouver la bâtisse recherchée; étonnant dans un si petit village.

Le cor retentissait maintenant et ce fut ce moment ou Xarss se mit à rire… * Décidément, avoir resté à l’extérieur j’aurais pu tenter d’éliminer les émissaires, même s’ils portent un ridicule drapeau blanc, de plus le paladin n’y est pas… et de sauver le petit, les badauds auraient aimé, j’aurais agrémenté la scène avec quelque pas de dance… mais trop tard, je suis à l’intérieur des murs. *

Ne trouvant pas Élion il regardait vers le ciel pour voir si Ina ne serait pas de retour et sa tentative fut vaine. Donc, il se dirigeait vers l’entrée, celle-là même qu’il venait de passer. Retour au départ. Durant le trajet il étudiait la toile pour préparer un sortilège qu’il pourrait peut-être utile.

écrit par: Elion d'Alusaire Vendredi 28 Juin 2024 à 17h10
La pénombre du bureau avait la sérénité d’un temple. Le silence à peine percé par le crépitement des flammes consumant le bois dans la grande cheminée. Un calme qui tranchait avec ce que supportait Gloaär à l’extérieur. Sur la petite place, le griffon céleste avait un réel succès. On se souviendrait pendant longtemps de la présence du destrier d’Elion d’Alusaire dans cette petite bourgade isolée.

La réponse positive de Gloaär amena un profond espoir dans le cœur du paladin. Réussir à éviter un carnage sans faire couler la moindre goutte de sang d’innocent, serait un des plus haut fait d’arme de la Lame Étincelante de Heaum. C’était sans compter les déclarations pessimistes du Comte. À ces propos tenus, le chevalier des Yeux Vigilants resta de marbre, comme à son habitude.

À l’intérieur de lui, c’était tout autre chose. Le paladin luttait pour ne pas répondre de façon inappropriée. Le comte, probablement sans le vouloir, était à la limite du blasphème.


- Sauf votre respect, comte Enguerrand. Vos mages ne sont que des mages. Je m’explique, si vous me le permettez. Tout d’abord, la Haute Prêtresse Agilva de Waukyne, qui doit avoir la connaissance la plus détaillée sur la bague ayant appartenue dans un premier temps à Joyeuse. Elle en avait cadeau à Waukyne, lorsque détenue par un prince démon la Dame des Marchands lui confia une partie de ces pouvoirs divins. Waukyne tenta d’acheter sa liberté grâce, entre chose, à cet anneau. Ce ne fut pas une réussite. De l’avis de la prêtresse, L’anneau ne doit pas avoir de si grands pouvoirs que ce vous craignez. Sinon, le prince démon se serait emparé de l’anneau lui-même. C’est Mask qui a lancé le défi aux forces du Mal de retrouver l’anneau. Agilva pense que c’est une ruse pour tenter de retourner les deux déesses l’une contre l’autre. L’anneau ne serait alors qu’un prétexte fallacieux. Un piège, peut-être, mais pas pour les Plans Célestes. Elle peut aussi mentir, ou ne pas tout nous dire.

Le Bras armé de Heaum laissa passer un instant silencieux avant de reprendre. Il allait maintenant falloir faire preuve à la fois de tact et de diplomatie. Deux arts dans lesquels Elion ne brillait guère. Il passa une main gantée d’acier véritable de Solarien dans ses cheveux blanc coupés courts en brosse.

- Pour en revenir aux risques décris par vos mages. Sachez que Gloaär ne franchit aucun portail et qu’il n’use pas d’avantage de téléportation de quelque nature que ce soit. C’est un destrier céleste. Il vient parce que je l’appelle. Il s’agirait plus d’une invocation, ou d’une convocation. Les risques, supposés, ne devraient pas s’appliquer ici. En outre, il ne s’agit pas d’user de la sphère des magiciens, mais bien de pouvoirs divins. Le voyage de Gloaär devrait donc se passer sans encombre. Pour ce qui est d’un piège des forces démoniaques, il ne faut point blasphémer à ce sujet. Vous êtes entrain de vouloir comparer des Princes Démons des Abysses aux Dieux de la Triade ? Allons, il faut raison garder. Tout ce qui entre dans le plan Céleste fait l’objet d’une surveillance de la part de Veille-Eternelle. Même s’il y avait un piège dans cet artefact, croyez-vous vraiment qu’un Prince-Démon, quel qu’il soit, puisse avoir la moindre chance de rivaliser avec un dieu, qui plus est contre les Divinités sacrées et mille fois bénies de la Maison de la Triade. Il faudrait déjà qu’ils passent les sept Paragons de Céleste, que vous appelez Archons des Contaces. Non, s’il y a bien un endroit de sûr dans cet univers où l’éventuel malice cachée dans ce genre d’artefact ne saurait avoir un effet néfaste trop important, c’est bien dans les plans Célestes. En outre, je…

Coupé dans sa démonstration par le son ténu d’une corne sonnant l’arrivée des émissaires Arlanith. Les yeux topaze d’Elion s’arrêtèrent sur le comte et sa conseillère. À la mine tendue, le Bras armé de Heaum compris que l’heure était venue. L’aasimar fit quelques pas pour se diriger vers sa lance porte-étendard et s’en saisi.

- Le moment de négocier le retour de Hal est venu. Si vous le désirez, je peux venir à vos côtés et vous soutenir. Je peux aussi rester ici et attendre que vous me sollicitiez pour vous appuyer. Je vous ai promis ma lame pour la protection de vos gens. Heaum est à vos côtés.

Au comte Enguerrand appartenait ces terres, il lui appartenait de pouvoir les diriger selon son bon vouloir.L’homme avait preuve jusqu’ici un profond attachement à la sécurité de son peuple. Pour l’aasmiar, il méritait son soutien, plein et entier.

écrit par: Ana N' Si Dimanche 28 Juillet 2024 à 21h25
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Vingt-Sixième jour du Mois de la Fonte, année des Dragons Renégats.
26 Mirtul 1373 (CV)
Lieu : Cormaeryn
Moment : Début de matinée
Météo et températures : 7°C, ciel dégagé, légère brise


PARCHEMIN
Kryssyyor se faufile dans la foule: 4 (Dé) + 14 contre DD 15 = Réussite
Elion essaye de se montrer diplomate: 6 (Dé) + 7


Kryssyyor:

Suite à l'appel des trompettes, Kryssyyor fit demi-tour et se dirigea de nouveau vers les portes de Cormaeryn. Il n'avait pas été le seul à en entendre l'appel et la plupart de ceux qui se trouvaient à l'intérieur de la petite ville se dirigeait maintenant vers le même endroit que lui. Comme Enguerrand avait ordonné que toute la population prenne refuge dans la ville, cela faisait beaucoup de monde pour ses étroites rues. Les enfants étaient une exception à cet exode, leur intérêt étant toujours centré autour de Gloäar.

Le drow était, toutefois, plus adepte que la majorité de la population à se faufiler dans les minuscules failles entre les corps de ceux qui cheminaient et cela lui permettait d'avancer sensiblement plus vite que la moyenne. Il ne trada donc pas à se trouver en vue des portes et du garde qui l'avait laissé entrer quelques minutes auparavant et qui, maintenant qu'il avait fait son devoir et sonné de la trompette, ne semblait plus trop savoir que faire. L'ombre d'un sourire parut sur son visage à la vue de la silhouette de Kryssyyor, plutôt différente de celles de ses voisins, dans l'espoir que ce dernier soit la solution à tous ses problèmes. Une échelle menait à la plateforme qui surplombait la porte.


Elion:

Le temps des discussions avait probablement atteint son terme Mais Enguerrand prit le temps d'offrir quelques mots de réponse pendant qu'ils se dirigeait vers la sortie, du palais et de la ville. Maelyn avait prit une teinte légèrement rougeâtre suite à la supposition d'Elion que le comte, et les Ménestrels plus généralement, aient pu omettre le plan que le paladin proposait mais Enguerrand semblait parfaitement calme et considérer ce que semi-élémentaire calmement.

-Vous avez raison quand à mon manque de connaissances en terme de magie, qu'elle soit divine ou profane, mais je pense que vous sous-estimez d'autres plus sages et instruits que moi. Les informations concernant les risques de la téléportation, et autres moyens de se déplacer d'un plan à un autre, je vous prie de m'excuser si mon vocabulaire portait à confusion, nous vienne de puissants mages mais aussi du clergé d'Oghma. Ces derniers semblaient considérer que l'invocation ou la convocation d'un extra-planaire était suffisament similaire pour que cela soit aussi risqué. Peut-être de manière plus importante, le clergé de Tyr nous a dit que jamais un artefact d'un prince démoniaque ne serait autorisé à pénétrer sur le Mont Céleste avant qu'il ne soit prouvé qu'il n'est pas dangereux. Outre le fait que le témoignage d'une prêtresse de Waukyne ne soit pas une aussi ferme évidence que vous semblez le penser, nous n'avons aucune preuve que cet anneau est bien celui que Joyeuse avait offert à la Dame Dorée, qu'il n'a pas été altéré par le prince démoniaque quand il avait et l'anneau et Waukyne en sa possession, ou que cet anneau n'était pas auparavant ou par la suite en la possession d'un autre dieu maléfique. Mais nous avons d'autres problèmes plus immédiats.

Leur marche les avait conduit, non par le chemin qu'ils avaient emprunté à l'aller, vers les écuries où Enguerrand et Maelyn prirent leurs montures. Gloäar rejoint Elion devant les portes, au grand désarroi des enfants qui continuaient de le suivre, le trio put se diriger vers la porte et l'ambassade. La foule, bien que dense, s'écartait pour laisser passer les deux cavaliers tandis que le paladin et sa monture survolaient la ville. Ils arrivèrent une trentaine de secondes après que Kryssyyor eut atteint le sommet de l'échelle. Ils ne tardèrent pas à le suivre.

Tous:

La petite compagnie assemblée au pied de la porte attendait patiemment l'arrivée de comte Enguerrand. Ils avaient mis pied à terre et l'un des gardes tenait les brides des chevaux quelques mètres en retrait. Les autres formaient un périmètre de défense mais tournaient le dos aux murs de la ville. Hal avait aussi été déposé au sol et ne semblait pas savoir dans quelle direction se tourner ou que faire. Quand le comte et sa compagnie parurent au-dessus de la palissade, un sourire apparut sur le visage de l'homme richement habillé. Il prit la parole presque aussitôt, en faisant une profonde révérence.

-Mon seigneur, je vous prie d'accepter mes excuses pour la situation présente. Je suis le Sénateur Mirindi, arrivé fort récemment d'Innarlith, une lointaine cité sur les berges du Lac de Vapeur. Ce jeune garçon, qui nous a dit être un de vos citoyens, a été trouvé à proximité d'une ferme en proie aux flammes dans la nuit d'hier. N'allez pas croire que je l'accuse d'aucun crime, je veux simplement dire qu'il se trouvait au mauvais endroit, au mauvais moment, et nous avons choisi, pour sa sécurité, de le reconduire jusqu'à vos portes et ainsi pouvoir vous addresser nos salutations. Nous pouvons voir que vous semblez craindre de la violence et, suivant votre conseil tacite, nous avons commencé à ériger un camp, nous l'espérons, suffisament loin pour ne pas vous déranger. Nous espérons cependant que nous pourrons nous parler comme amis et commercer dans les jours prochains.

D'un geste de la main, il indiqua à Hal qu'il pouvait se diriger vers les portes mais celles-ci restaient fermées, au moins pour l'instant.

écrit par: Xarss Lundi 29 Juillet 2024 à 13h20
Le fait de pouvoir s’insinuer parmi la foule de surfacin était encore une fois un plaisir que le drow appréciait. Cormaeryn l’acceptait comme il était, et de cela, il leur était redevable en tentant au mieux de ses capacités de les aider. Une fois devant la sentinelle mal à l’aise, l’humilité le prit. Et chose rare, le faussement appelé Kryssyyor vint auprès du garde mal à l’aise et lui mit sa main droite sur l’épaule gauche en disant… - Félicitation sentinelle, vous avez été des plus utiles et serviable je suis fier de vous. –Dit-il avec un sourire véritable tendit que Vorn le boudait d’être ainsi et sautait sur le dessus de son havresac en crachant vers la sentinelle. * Calme-toi Vorn, il n'y à pas que le mal qui soit serviable et utile, tu le vois bien. * Dit-il à son familier. Pendant qu’il montait pour se rendre sur la plateforme au-dessus des portes; il se sentit seigneur et reçut une forme d’allégresse, soudainement, mais rapidement il vit l’ombre s’étendre au sol et c’était Élion et sa compagnie.

Xarss fit une prestance au chevalier céleste ainsi qu’au comte Enguerrand en regardant par la suite la scène grotesque qui s’y déroulait face à la porte fermée au bas de la plateforme. L’évadé allait répondre prestement une injure au Sénateur Mirindi, arrivé fort récemment d'Innarlith, cette lointaine cité sur les berges du Lac de Vapeur, quand un élan de respect vint le frapper moralement. Que lui arrivait-il, cette mort soudaine l’avait-il changé à ce point ou c’était le marché avec cette lumière céleste? Se questionnait-il, trouvant la situation fort amusante.

Même s’il avait eu le respect de ne pas intervenir avant le seigneur, il se permit une recommandation à ce dernier…
- Baliverne mon seigneur, ils auraient piégé le jeune Hal que cela ne me surprendrait pas du tout. Acceptez de les recevoir et je pourrai tenter une détection de la penser, de plus une fois entre vos murs, nous pourrions… je vous laisse décider. – Dit-il juste assez fort pour qu’ Élion puisse comprendre, mais pas le sénateur. Il n'avait pas continué sa suggestion car il y avait des pensés de meurtres dans celle-ci et il avait judicieusement exempté le noble d'une telle idée peu orthodoxe quoique fort utile dans certaine situation, mais celle-ci demandait plus de diplomatie.

écrit par: Ina Lundi 05 Août 2024 à 19h55
La nuit fut rude et même plus encore. Nuit blanche pour le moins, ponctuée d’une transformation et d’un contrôle mental. Les pensées de la jeune femme se bousculaient comme elle pouvaient donnant sens ici et contre sen là. Elle retenait le matériel d’alchimie et les morceaux de plante divers. Avec les flammes, elle serait bien peine de pouvoir trouver la moindre preuve plus tard si jamais elle devait un jour redevenir maitresse de ses propres mouvements.

Elle bouillonnait intérieurement aussi fort que le feu en extérieur. Ces sales prêtres enleveurs d’enfants allaient un jour devoir payer cette affaire, de sa main ou de celle d’un autre.

Elle sortit finalement de la ferme avant que le toit ne l’engloutisse en s’effondrant. Elle retrouva alors son compagnon Drow et les habitants de la ferme ainsi que sa libre action. De nouveau sous forme humaine et toujours affaiblie par le dernier combat, elle décida simplement de suivre son compagnon a la peau noire car de son coté elle n’avait que bien peu d’informations à partager du fait de sa captivité momentanée. Que ce matériel du grenier soit de la contrebande de produits dangereux ou non, vue l’état du chaume, cela n’était plus un problème du tout et encore moins le sien ni le plus urgent à régler. Elle but plusieurs rasades de sa gourde, la gorge desséchée par la fumée et la chaleur, ainsi que pour faire passer le gout de fer laissé par son contrôle mental.

La piste fut donc suivie et ils purent retrouver Elion aux alentours d’un camp fortifié de fortune en pleine constructions. Les discussions et les conjectures allaient bon train pour finalement décider au petit matin d’un plan. Plan qu’elle accepta sans le moindre problème. Elle pourrait en effet une fois en aigle géant faire traverser la prêtresse de Waukyne une grande distance en un rien de temps.

L’aube se levait, il était temps d’y aller. D’une petite foulée leste, Ina se dirigea droit vers une partie de la forêt qui lui semblait plus dense que les autres. Après un rapide tour d’horizon à l’aide de sa compagne qui la suivait agilement entre les branches. Elle se posa pour prier son dieu. Vue la distance à parcourir, allé et retour, une heure de perdue pour retrouver ses pleins pouvoirs ne seraient pas une perte de temps. Elle en profita pour faire quelques ajustements dans ses magiques divines pour avoir l’opportunité de se soigner un peu et ressembler un peu plus à quelque chose.

Cette nouvelle offrande spirituelle à son dieu faite, elle se dénoua les jambes et les bras pour s’élancer sous une nouvelle forme animale. Vitesse et vitesse. Gagner du temps. Ni plus ni moins. Elle se changea donc en ce petit oiseau qu’elle avait déjà vu un peu plus au sud, migrant d’été en hiver. Petite bestiole d’une rapidité de vol effrayante selon elle. Des faucons en piqué pouvaient être plus lent que son vol horizontal. Un bec comparable à celui d’une buse, des ailes noires et un ventre marron. Elle prit donc son envol avec sa compagne de toujours, en direction du camp des prêtres ou le reste de ses affaires l’attendait.

Atterrissant avec délicatesse avant de se transformer une fois de plus en humaine, Ina se dirigea droit vers son interlocutrice du moment et lui exposa la situation.


-Nous pensons avoir trouvé l’anneau recherché, si vous souhaitez m’accompagner, je vous emmène par la voie des airs à sa localisation. Cependant juste vous, je ne peu prendre plus de monde sur mon dos. Vous seriez alors d’une aide précieuse pour l’identifier et nous assurer ainsi la certitude que nous l’avons retrouvé. Sachez que je pars dans peu de temps, donc décidez vous vite, avec ou sans vous, j’y retourne.

Laissant la prêtresse de Waukyne faire le point avec ses compagnons et décider di si oui ou non elle allait venir, elle demande aux autres s’ils avaient quelques potions de soins qui seraient fort utiles encore maintenant et dont ils pouvaient se séparer.

Elle rassembla ensuite rapidement son barda ainsi que les quelques affaires que ses compagnons auraient pu avoir laissé ici. Elle prit tout de même le temps de laisser le message à Cormack de la part de son compagnon sombre. Non sans lui signifier que les Drows avaient un sens de l’humour et de l’hospitalité très différent de celui des surfaciens. Les affaires rassemblées et la prêtresse décidée, elle se transforma en aigle géant et avec ou sans elle, retournerait à grande vitesse à la ville ou ses compagnons l’attendait.


PARCHEMIN
Utilisation de 2 sorts de soin modéré LVL3 2d8+10 chaque.

écrit par: Elion d'Alusaire Mercredi 07 Août 2024 à 18h23
Dans le ciel azuréen baigné par le soleil matinal, il n’y avait que quelques petits nuages d’un blanc laiteux et un griffon céleste monté par un aazimar en armure immaculée. Le vent, plus frais en altitude, fouettait le visage balafré du Chevalier des Yeux Vigilant. Et vigilant Elion d’Alusaire l’était absolument.
En contre bas, il y avait les remparts de Cormaeryn et une foule de villageois qui s’étaient accumulés prêt de la porte de la ville. Gloäar et son chevalier avaient une belle vue d’ensemble. En revanche, si rien ne pouvait échapper à leurs yeux, ils étaient sourd à ce qui pouvait bien se dire. Elion put voir que Kryssyyor avait finit par atteindre la bourgade. Il se tenait aux côtés de comte Enguerrand et de Maelyn. Le Bras Armé de Heaum ne savait pas s’il pouvait s’en réjouir, il s’il devait s’en inquiéter. Indéniablement le drow avait un bon fond, mais son mode de réflexion né dans les entrailles d’Outerterre était bien différent de celui de ceux qui vivaient sous le soleil. Si seulement la Gardienne Sylvestre avait pu arriver à temps. N’ayant pas d’autre choix que celui de faire confiance à l’elfe noir, Elion d’Alusaire fit contre bonne fortune bon cœur.
Ne pouvant guère intervenir dans les tractations qui devaient aller bon train, l’Aasimar repensa aux propos tenus par le comte. Partant du postulat qu’Enguerrand n’était ni mauvais, ni cupide, le paladin n’avait pas beaucoup de raison de douter de la franchise du Seigneur des lieux. Vouloir s’obstiner en pensant qu’il détenait la solution ultime aurait été une erreur. Il avait du temps, alors il en mit à profit. L’artefact n’était pas celui d’un Prince démoniaque, c’était une certitude. Combien de temps ce dernier avait-il eu pour pervertir l’objet ? Il devait bien l’avouer qu’il n’en savait rien. En fait et pour tout à fait honnête, il en savait que très très peu. Trop peu pour être aussi sûr de lui et aller à l’encontre de tous les avertissements que le comte lui avait prodigués. Si les prêtres de Tyr allaient eux aussi dans ce sens, il fallait en tenir compte.
D’un autre côté, Hector son mentor l’avait mis en garde sur la corruption des clergés, y compris celui du Vigilant. En outre, Enguerrand avait raison sur une chose. Ils ne savaient même pas s’il s’agissait bien du fameux artefact. La Haute-Prêtresse Agilva pourrait peut-être lever le voile de mystère qui entourait l’anneau de Joyeuse. Les mots du comte résonnaient encore dans ses oreilles. «le témoignage d'une prêtresse de Waukyne ne soit pas une aussi ferme évidence que vous semblez le penser ».


- Par Heaum, est-ce que c’est vraiment une bonne idée de s’y fier ? Ô mon dieu, aide ton serviteur à protéger les innocents et les humbles de cette région. Aucun d’entre eux ne mérite d’être les victimes collatérales du cruel jeu de dieux maléfiques.

Que pouvait-il bien faire de plus à part prier ? Elion put tout de même se réjouir d’une chose. Le petit Hal était a priori sain et sauf. C’était déjà une petite victoire, il fallait s’en contenter pour l’heure.

écrit par: Ana N' Si Vendredi 23 Août 2024 à 16h35
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Vingt-Sixième jour du Mois de la Fonte, année des Dragons Renégats.
26 Mirtul 1373 (CV)
Lieu : Cormaeryn
Moment : Début de matinée
Météo et températures : 7°C, ciel dégagé, légère brise


PARCHEMIN
Ina parle avec Dame Agilva et les marchands: 16 (Dé) + 10 contre DD 15 = Réussite
Kryssyyor voit la réaction de Maelyn et Enguerrand: 14 (Dé) + 10 contre DD 20 = Réussite

Elion observe la scène: 2 (Dé) + 2 contre DD 20 = Echec


Ina:

Le temps de repos qu'Ina s'était offert avait été des plus limités mais elle n'avait pas de temps à perdre. Son arrivée au campement des adeptes de Waukyne lui montra rapidement que cela n'était pas le cas de tous. Dame Agilva avait écouté attentivement, et en silence, les explications fort courtes et limitées de la druidesse et semblait considérer ses options quand Ina se dirigea vers le reste de la troupe pour renouveller les ressources qui pourraient être utiles lors de la suite de ses aventures.

Les marchands n'avaient pas manqué qu'elle était pressée et que cela leur donnait donc un avantage certain dans les négociations qu'ils conduisaient. Ils ne semblaient pas essayer de la ralentir volontairement ou même de tirer d'elle le meilleur prix dans le but de s'enrichir ou de l'apauvrir, mais comme s'il s'agissait d'un rituel nécessaire et ayant une valeur en soit. Ils semblaient tirer de ces discussions une sorte de plaisir similaire à celle que la druidesse ressentait parfois quand elle se trouvait confrontée à la majesté et la beauté naturelle du monde qui l'entourait.

Quand ses achats se furent finalement achevés, elle put retourner auprès de Dame Agilva dont la décision semblait on ne pouvait plus claire: elle avait utilisé ce temps pour se préparer. Elle avait caché tout ce qui pouvait l'identifier comme appartenant au culte de la Dame des Marchands, même si Ina était certaine qu'elle portait un symbole divin sous sa tunique et que l'arme étrange composée de deux morceaux de bois attachés par une courte corde attirait la curiosité.

Le vol vers Cormaeryn était loin d'être court mais les capacités particulières d'Ina lui permettaient de continuer de discuter avec sa passagère, ce qui ne surprit pas cette dernière qu'un peu. Cela offrit un peu plus de temps à Ina pour expliquer ce qui s'était passé pendant la nuit. Devant les portes de Cormaeryn, un petit groupe d'hommes descendu de cheval s'addressait à un groupe de dignitaires de la ville qu'Ina n'eut aucun mal à reconnaître.


Elion:

La position d'Elion dans les airs était parfaite pour surveiller la situation de loin et intervenir rapidement en cas de besoin mais loin d'être idéale pour une analyse fine de ce qui était en train de se passer. Il était aussi, il fallait bien l'avouer, un peu distrait par ses réflexions sur comment agir pour protéger la population de Cormaeryn et éviter que la région ne se change en un champ de bataille sur lequel les pauvres citadins ne tarderaient pas à se changer en victimes.

La seule chose dont il pouvait être certain était que, pour l'instant, la délégation d'Innarlith ne se montrait pas ouvertement aggressive et Hal ne semblait pas se porter trop mal. Le garçon marchait doucement vers les portes de la ville qui était toujours close sans trop savoir quoi faire. L'attention d'Elion était sur lui, même si Hal ne l'avait probablement pas vu ayant d'autres priorités que regarder le ciel, mais il vit du coin de l'oeil un aigle géant s'approcher.


Kryssyyor:

Le Comte et Maelyn avaient écouté ce que le sénateur leur disait ainsi que les conseils que Kryssyyor voulait bien leur donner. Enguerrand hocha la tête en réponse aux mots du drow mais ce dernier ne pouvait pas décider si cela voulait dire qu'il était d'accord avec son plan ou s'il ne faisait que l'informer qu'il avait bien compris ce qu'il essayait de lui dire. Quoiqu'il en soit, il s'avança de quelques pas avant de prendre la parole.

-Sénateur Mirindi, nous vous remercions pour le retour de ce pauvre enfant. Cormaeryn est une petite ville et notre commerce est fort limité mais les honnêtes marchands y sont toujours les bienvenus. Il est rare, toutefois, qu'une personne de votre rang ...

Kryssyyor put voir le Comte et Maelyn marquer une sorte de tic au même moment et l'attention du drow fut forcée de se tourner vesr Maelyn quand elle s'approcha de son oreille pour y chuchoter quelques mots.

-Une alarme silencieuse vient de résonner dans mon oreille et celle du Comte. Elle est censée protéger l'accès à l'anneau. Un animal l'a déjà déclenchée une fois dans le passé mais il est possible que cette ambassade soit une diversion et quelqu'un soit en train d'essayer de se saisir de l'anneau. Est-ce que vous pouvez aller y jeter un coup d'oeil? L'entrée se trouve dans la crypte du palais. Il y a des mesures de protection en place, sans compter le potentiel voleur, donc soyez prudents.

écrit par: Xarss Dimanche 25 Août 2024 à 14h26
Les négociations commencèrent lorsque Xarss s’aperçut qu’un quelque chose clochait auprès du Comte et de Maelyn. Cette dernière s’approchait pour lui dévoiler un fait qui le surprit et en même temps lui permit de savoir où était l’anneau. Un voleur tentait par le biais d’une diversion de substituer ledit anneau et il devait l’en empêcher. Xarss il était drow avec des habilités de détection et se dissimulait plutôt bien, mais n’était aucunement voleur. Il avait une idée des procédés qu’un voleur pouvait utiliser, cependant, ses compétences n’étaient pas celles d’un picoreur averti.

Sa réponse fut brève et claire, d’un subtil abaissement de son arcade sourcilière gauche qu’il caricaturait pour Maelyn puisse comprendre, il acceptait le travail. Il le ferait, cependant il ne le ferait pas seul et du coup Élion était à des encablures de lui, et ce, en hauteur. Le regard du faussement appelé se levait vers les cieux et tentait d’en appeler l’attention du chevalier céleste, par le fait même que son attention fut portée par la direction du regard du chevalier volant, au lieu de regarder vers le bas il regardait vers l’horizon. Se tournant légèrement, il vit un point qui venait vers eux, un oiseau d’une grandeur impressionnante. Était-ce Ina qui revenait ou bien c’était une autre menace d’envergure? Par conte le fils mal aimé de la matrone Merenwen Symryvvin venait d’accepter un travail, attendrait-il après ses compagnons ou le ferait-il seul?

La mascarade de la délégation était évidente maintenant alors il devenait impératif que la mission première fût d’empêcher ce vol d’anneau et il avait besoin de ses compagnons. Si l’évadé de l’Outreterre se détachait de la première ligne en toute subtilité, il n’en fut pas le cas lorsqu’une fois que la délégation ne peut le voir se faire aller les deux bras en guise d’appel pour Élion. Il risquait que la menace volante vers eux le voie aussi, mais si c’était véritablement une menace, celle-ci aurait dans sa ligne de mire le griffon et non un simple humanoïde parmi une foule qui balançait des bras. Il fallait qu’il prenne la chance au vol et balance ses bras pour se faire repérer. Si Élion montrait des signe de compréhension, l'évadé prendrait alors la direction du palais, et ce, à toute jambe.

écrit par: Ina Jeudi 29 Août 2024 à 20h04
Les sensations du vol amuseraient surement encore un long moment la druidesse. Le vent sifflant dans ses oreilles cachées par les plumes, elles-mêmes frétillantes sous les bourrasques irrégulières qui portaient ses ailes immenses. Le paysage sous ses yeux agiles défilait à une vitesse folle et elle se retenais de laisser libre court a ses instincts de chasse. Beaucoup de proies se faufilaient di ci de la au passage de son ombre sur le sol.

La discussion avec dame Agilva était tout à fait formelle sans grand sentiments de sa part. elle s’était préparée à être discrète vue son accoutrement neutre sans signe distinctif si ce n’était son arme, encore que même là, une arme reste une arme dans beaucoup de cas. La description de la nuit précédente n’était pas tellement à l’avantage de la jeune femme, elle garda donc un ton détaché pour en parler. Sa fierté, plutôt son orgueil, avait été un peu malmené récemment et elle trouvait qu’il n’était pas nécessaire de s’appesantir sur le sujet.

Une fois arrivé en vue de la vile, Ina n’eut aucun mal à reconnaitre la délégation puisqu’elle les avait vu partir le matin même.

*Y perdent pas de temps ces corniauds...*

Elle aurait bien eu envie de remuer un peu les cheveux de tous ces braaaaves gens qui ramènent un enfant kidnappé la veille au soir. Elle ne savait pas le moindre mot de ce qui était échangé entre les protagonistes au sol. Si son sang un peu remuant lui dictait de se poser avec force bourrasques et plumes à quelques pas de la délégation, sa sagesse naissante, qu’elle entretenait plus ou moins, lui donnait un autre aperçu de la chose.

Porte fermée, un enfant entre la délégation et les portes fermées, et elle qui arrivait avec une forme tout à fait exquise. Un mélange parfait pour une belle bavure diplomatique.

*Plus tard…plus tard…* pensait elle alors qu’elle virait sur l’aile pour entamer sa descente.

-Accrochez vous un peu là-haut, les atterrissages ne sont pas ma spécialité.

En son for intérieur, elle réalisait qu’elle essayait plutôt de cacher le fait qu’elle se mettrait à la file d’attente pour entrer en ville, mais pas sans lever un petit nuage de poussière du chemin pour agrémenter subtilement les vêtements de la si nooooble délégation.

Inclinant peut-être un peu exagérément son vol pour prendre en vitesse, elle se retrouva à battre un peu plus fort ses ailes en arrivant proche du sol, essayant de lever ledit nuage de poussière.

Elle scrutait alors de son œil aquilin les membres de la délégation, profitant de son acuité visuelle animale pour trouver un détail pouvant lui donner une raison de leur faire la vie dure dans les prochains instants.


-Nous allons attendre ici que nous soyons invités à entrer, il ne faudrait pas griller la politesse à d’autres et je ne suis pas chez moi ici.

Elle laissa descendre Dame Agilva et conserva son apparence pour le moment, espérant que ses compagnons trouveraient le moyen de l’identifier grâce a sa passagère. Ina gardait également un œil attentif au devenir du garçon qui devrait être proche des portes à l’heure actuelle.

écrit par: Elion d'Alusaire Dimanche 01 Septembre 2024 à 11h24
Le vent siffla entre les plumes immaculées aux reflets d’argent des ailes déployées. L’envergure du griffon céleste était aussi imposante que l’aura de puissance qui émanait de Gloäar. Un sentiment enivrant, semblable à celui d’un titan contemplant le monde. Bien en dessous d’eux, deux factions échangeaient des politesses feutrées, les conventions diplomatiques s’étiolant sous le poids d’une ténébreuse menace.
Il était impossible pour le paladin d'entendre la moindre syllabe de ce qui se disait. De fait, toute son attention se portait sur ses yeux laiteux, illuminés par une lueur topaze. Ce regard, que certains auraient pu attribuer à la cécité, était en réalité celui d’un Aasimar doté d’une vision dépassant les simples apparences. Il ne manqua donc pas le rapprochement qui brisait l'espace intime que la bienséance imposait de conserver en public entre l’elfe noir et Maelyn. Kryssyyor lança un coup d'œil dans la direction du paladin avant de s'éloigner, un geste calculé, lourd de sous-entendus.

Presque aussitôt après cet échange de messes basses, le drow se glissa dans l'ombre, s'éclipsant avec la discrétion de ceux de son peuple. Il descendit les quelques marches lui permettant de quitter les hauteurs des remparts, jusqu'à poser ses bottes sur la terre ferme.

Le message était clair, même si aucune parole n’avait été prononcée : l’elfe noir l'appelait en faisant de grands signes avec les bras. Il n’y avait pas besoin d’être une expert dans cette langue secrète, réservée à ceux de son peuple pour comprendre.

À cet instant précis, Gloäar rompit le silence.

¤ Sire, un aigle imposant s’approche. Il est monté, mais je ne distingue pas encore l’identité de son cavalier. ¤

Elion d’Alusaire observa à son tour l’aigle, voyant la distance entre eux fondre comme neige sous un soleil d’été. Le Bras Armé de Heaum leva une main en direction de son compagnon, lui signifiant qu’il avait pris note de sa sollicitation. Cependant, le Chevalier des Yeux Vigilants ne pouvait quitter sa position avant d’avoir identifié les nouveaux venus.

Pendant ce temps, Kyssyyor continuait d’agiter ses bras, dépourvu de la grâce qui d’ordinaire caractérisait les mouvements du Danseur des Batailles. Une urgence palpable flottait dans l’air. Une décision s’imposait, et vite.
Elion rangea sa lance d’arçon dans l’un des compartiments de la selle du griffon, préparant son prochain mouvement.




D’un mouvement fluide, l’aasimar libéra ses bottes de mythal des étriers et s’apprêta à sauter. D’un battement puissant de ses propres ailes, il quitta presque instantanément la selle du griffon, stoppant net son élan dans les airs tandis que sa monture poursuivait son vol. Le paladin déploya ses ailes immaculées, capturant le vent, puis se laissa chuter comme une pierre, fendant l’air à une vitesse vertigineuse, ses ailes repliées contre son corps telle une flèche divine. Alors que le sol se rapprochait à une vitesse alarmante, il déploya ses ailes à leur pleine envergure, ralentissant sa descente pour se poser avec une douceur surnaturelle devant l'elfe noir.

Le visage austère et sévère du paladin, marqué par une longue balafre verticale, inspirait autant de crainte que de respect. Il se tenait là, drapé dans son armure divine d’un blanc éclatant, rehaussée d’argent, portant les fières armes de Heaum. L’armure, baptisée Aphrulãd, brillait de mille feux sous le soleil, et une auréole lumineuse planait au-dessus de sa tête, donnant l’impression que l’archange du Jugement dernier venait de descendre parmi les mortels. Sans prononcer un mot, il haussa simplement un sourcil gauche, une interrogation silencieuse mais lourde de sens.

Simultanément, Gloäar lui transmit télépathiquement les nouvelles frasques d’Ina, confirmant que ce majestueux aigle était probablement la Gardienne Sylvestre sous une forme transformée. Le paladin ne pouvait s’empêcher d’être troublé par cette faculté de métamorphose, aussi utile que potentiellement trompeuse. Comment pouvait-on se méfier d’une simple souris, et pourtant, Ina prouvait qu’il le fallait.

Bien que rassuré sur l’identité de l’aigle, Elion restait préoccupé. Ina aurait été plus avisée de se poser à l’intérieur des fortifications. Cependant, elle disposait sans doute de la meilleure vue pour intervenir si nécessaire.

Il ne restait plus qu'à découvrir ce que Kyssyyor avait d'aussi urgent à lui révéler.

écrit par: Xarss Mercredi 04 Septembre 2024 à 13h38
Xarss s’en voulait de ne pas être aussi discret qu’il le voulait, c’était une disgrâce à sa génétique, cependant l’urgence de la situation ne lui avait pas inspiré mieux pour avertir l’ailer céleste. Encore loin du palais, il vit que sa tentative fit mouche, une météorite semblait fondre sur lui et au dernier moment un vent archangélique levait la poussière pour laisser apparaitre le chevalier lumineux.

Le faussement appelé Kryssyyor se dépoussiérait sur les épaules puis en s’approchant d’Élion en cachant sa bouche il dit pour que lui seul puisse comprendre…
-Une alarme a averti le compte ainsi que la délicieuse Maelyn qu’un pillard tentait de voler l’anneau. L’accès est dans l’entrée de la crypte du palais. La belle m’a averti de possibles mesures de protection en place et bien entendu le possible escarpe assurément envoyé par cette délégation trompeuse. -

Il se mit à avancer de quelques pas et demandait sans regarder en arrière…-Il va falloir un peu de discrétion avant d’arriver au palais, le malandrin ne doit pas être seul, indubitablement des complices doivent faire le guet. Élion, vous savez faire dans la discrétion? – Demandait-il légèrement amusé. Non pas qu’il se moquait, simplement que le jeune drow avait toujours eu cette légèreté de se détendre avant une mission, cela aidait à la fluidité. D’un petit bond de danse, il utilisait à cette suite les ombres en place pour une furtivité, et ce, jusqu’au palais. Opportuniste, il utiliserait que les regards soient placés sur le chevalier céleste pour mieux disparaitre.

Il se sentait soudain revivre, il avait employé en parlant avec Élion pour Maelyn, un adjectif qui lui rappelait Félicia, son odeur lui vint aux narines et doucement se laissait bercer par les effluves douces, épicés et florales, il allait partir en rêverie puis par chance, Vorn veillait, d’un léger déplacement de celui-ci, le fugitif revint au moment présent cherchant à garder le contact avec les déroulements. * Oui, la discrétion Vorn, merci de me ramener à l’ordre. * Dit-il mentalement pour chasser son esprit sentimental du moment.

Le fait d’avoir trépassé dernièrement lui avait ouvert de nouvelles voies et le Ssri'Tel'Quessir devenait de plus en plus surfacin, se laissant aller à des futilités que sa détestable génitrice Yochlol de Menzoberranzan lui aurait arraché avec délice. Encore une fois, le dhaeraow a eu un sourire de satisfaction, il devenait ce qu’il avait toujours voulu être. Sa détection des lieux fit que son regard se portait sur le chevalier lumineux et toujours avec ce petit sourire il se disait…* Ha Merenwen, si tu me voyais, tu me détesterais encore plus.* Lui, fils d’une matrone qui avait uni son être à une puissance éonique. Quel véritable ilythiiri faisait-il?

Alors dans l’approche du palais qui se voulait furtive, Xarss Symryvvin utilisait les cachettes ombrageuses à son avantage.





Furtivité avec Vorn, jusqu,au palais.
Perception.
Une fois au palais et à l'entré de la crypte, recherche des pièges.

écrit par: Elion d'Alusaire Mercredi 11 Septembre 2024 à 09h32
Elion d’Alusaire avançait d’un pas déterminé, les échos métalliques de son armure résonnant dans les rues désertes. Ses ailes immaculées frémissaient légèrement dans le vent frais matinal, captant çà et là les rares regards qui s'attardaient sur lui. Dans l’ombre, Kyssyyor disparaissait déjà, son agilité et son silence se fondant dans la pénombre avec l’élégance propre aux drows. Il était l’invisible, l’insondable, tandis qu’Elion, lui, assumait pleinement son rôle de distraction. Il était la lumière éclatante, l'étendard flamboyant d’une justice divine qui attirait l’attention sur sa présence éclatante.
Il savait que son rôle n'était pas de se dissimuler, mais de se montrer, d'être visible, d'annoncer sa présence comme un éclat céleste destiné à détourner l'attention. Le plan était risqué, mais il avait foi en Heaum et en ses capacités à s'adapter à l'imprévisible. Pourtant, dans le fond de son esprit, il ne pouvait ignorer l'incertitude qui planait sur leurs alliés potentiels. Les Ménestrels, ces gardiens de l'ombre, jouaient un jeu bien plus subtil que celui des organisations criminelles ordinaires.
Les doutes ne tourmentaient pas l'esprit d'Elion quant à Enguerrand. Le comte servait les Ménestrels avec une loyauté indéfectible, et même si son alliance avec cette mystérieuse faction prêtait à confusion pour d’autres, Elion n’en était pas troublé. Enguerrand veillait sur son peuple et sur ses alliés secrets avec autant de ferveur que le paladin pour Heaum. Cependant, cela ne rendait pas leur situation moins périlleuse : des forces obscures étaient en mouvement, cherchant à s'emparer de l’anneau tant convoité.

Avant que chacun ne tienne son rôle, Elion entreprit de faire un bref compte rendu à Kyssyyor, ses mots mesurés et précis, car l’évidence n’était pas toujours synonyme de vérité.


— J’ai eu l’occasion de parler avec le comte. Mon plan initial semble risqué, difficilement réalisable sans conséquences importantes. Enguerrand m’a également confirmé son lien avec les Ménestrels. Ce qui veut dire que nous devons être prudents dans nos déductions. L’anneau est sans doute en train d’être subtilisé, mais peut-être pas par ceux que nous soupçonnons. Cela pourrait très bien être l’une des organisations ténébreuses qui encerclent le village. Mais il est tout aussi plausible que les Ménestrels eux-mêmes tentent de protéger l’anneau en le dissimulant, sans impliquer directement le comte.

Cette possibilité, bien que peu orthodoxe, restait crédible aux yeux du paladin. Ils devaient identifier leurs adversaires avec certitude avant d’agir.

— Quoi qu’il en soit, si nous pouvons capturer le voleur vivant, ce serait l’idéal. Que Heaum veille sur toi !

Le drow acquiesça brièvement avant de disparaître silencieusement dans les ombres environnantes, tel un prédateur nocturne. De son côté, Elion, loin de chercher à se cacher, choisit d’attirer l’attention. Marchant d’un pas assuré au centre de la rue déserte, il déployait légèrement ses ailes, jouant avec leur lumière immaculée pour capter les regards. La très grande majorité des villageois et des gardes restaient à distance, rassemblés près de la porte fortifiée, mais Elion savait que son rôle ici était de détourner toute attention résiduelle des actions furtives de Kyssyyor.
Le vent souffla doucement, soulevant la poussière de la rue silencieuse et effleurant les ailes de l’aasimar alors qu'il les déployait légèrement, captant l'attention des rares âmes encore présentes dans les ruelles. Les villageois avaient quitté les lieux, se réfugiant près des portes fortifiées, laissant le palais presque désert, une scène parfaite pour une confrontation silencieuse. Mais Elion ne cherchait pas le silence. Il était un éclat dans la nuit, le flambeau qui allait illuminer la vérité.
Elion savait qu’il leur fallait jouer cette partie avec soin. Le drow était leur meilleur atout pour déjouer la vigilance des ennemis et localiser l'artefact, mais ils devaient aussi anticiper toute tentative de fuite. C’est pourquoi Elion décida de confier une mission cruciale à Gloaär, son fidèle griffon céleste.
D’un lien mental profond, il appela son compagnon ailé, une créature majestueuse aux plumes aussi blanches que celles de son chevalier, mais aux reflets d’argent, un bec robuste et des serres acérées. Ils partageaient une connexion presque sacrée, une fusion des âmes bénie par les cieux.


¤ Gloaär, nous poursuivons un voleur. Il pourrait tenter de fuir par les tunnels dissimulés sous le palais. Survole les environs, surveille chaque issue. Si tu détectes un mouvement suspect, interviens. Capture-le vivant, si tu le peux. ¤

L’image mentale de Gloaär répondit instantanément, une force tranquille et résolue, planant haut dans le ciel, ses yeux perçants scrutant la terre en contrebas. Si le voleur tentait de s’échapper, il ne passerait pas inaperçu. Le griffon veillait, gardien silencieux et mortel.
Elion continua d’avancer, ses pensées se recentrant sur le présent. À quelques mètres de lui, les portes massives du palais se dressaient, imposantes et froides, gardiennes des secrets qu'elles renfermaient. Le plan était en place : Kyssyyor trouverait l'anneau, et Elion serait la lumière éclatante qui détournerait l'attention. Leur ennemi pouvait être partout ou nulle part, caché dans les ombres comme un serpent prêt à frapper, mais Elion savait qu'ils avaient l'avantage. La lumière et l'ombre travaillaient ensemble ce soir, et aucun acte ne resterait impuni sous le regard vigilant de Heaum.


- , murmura-t-il à mi-voix, tandis qu'il approcha la porte d'entrée du palais. Le moment de vérité était arrivé.

écrit par: Ana N' Si Mardi 17 Septembre 2024 à 21h02
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Vingt-Sixième jour du Mois de la Fonte, année des Dragons Renégats.
26 Mirtul 1373 (CV)
Lieu : Cormaeryn
Moment : Début de matinée
Météo et températures : 7°C, ciel dégagé, légère brise


PARCHEMIN
Ina jauge la distance à laquelle se poser: 7 (Dé) + 10 contre DD 15 = Réussite
Elion essaye d'attirer l'attention des gardes vers lui: 4 (Dé) + 3 contre DD 10 = Echec
Kryssyyor passe derrière les gardes discrètement: 10 (Dé) + 17 contre DD 20 = Réussite
Kryssyyor trouve le passage secret: 19 (Dé) + 10 contre DD 15 = Réussite


Ina:

L'arrivée de la paire en vue des murs de Cormaeryn n'avait pas suscité une énorme réponse mais leur atterissage ne passa pas aussi inaperçu. Il était évident que les gardes de l'ambassade d'Innarlith ne s'étaient pas attendus à ce que de potentiels ennemis apparaissent soudainement dans leur dos. Dame Agilva se trouvait tout aussi surprise de participer à ce qui ressemblait beaucoup à une embuscade. Heureusement, Ina n'avait pas agi ainsi par hasard et, malgré le fait que la prêtresse de la Dame des Marchands se trouvait maintenant avec une main sur l'arme qui pendait à sa ceinture, la situation ne se transforma pas en un conflit ouvert.

Au lieu de cela, et après seulement un rapide regard par-dessus son épaule pour s'assurer que personne ne choisissait de compliquer la situation en utilisant aveuglément la violence, le sénateur Mirindi continua de parler avec le Comte pendant quelques secondes. L'échange n'était rien de plus que quelques formalités supplémentaires et des voeux, sans doute bien vides, de collaboration et d'amitié future. Cela fait, les membres de l'ambassade retournèrent vers les chevaux et firent volte-face et laissèrent le jeune garçon seul devant les portes de la ville. Lorsque les cavaliers passèrent à côté d'Ina et de Dame Agilva, en faisant bien attention à ne pas se montrer aggressifs, le sénateur salua d'un geste de son chapeau les deux femmes.


-Mademoiselle, Dame Agilva. Au plaisir de futures rencontres, espérons qu'elles soient aussi fructueuses que les précédentes.

Pendant ce temps, les portes de la ville s'étaient ouvertes et le jeune garçon ne s'était pas fait attendre avant de se précipiter vers la foule qui s'était ouverte pour laisser passer un petit groupe composé d'un homme, une femme et une fillette, tous aux limites des pleurs, qui s'embrassèrent.

Elion:

Elion avait un plan et il reposait sur la capacité de Kryssyyor a pénétrer dans la crypte du palais sans que les gardes ne s'en aperçoive, quelque chose qu'il n'aurait sans doute pas pu faire lui-même. Par contre, il pouvait aider son camarade en attirant l'attention des gardes sur lui-même et en offrant donc une distraction. Il y avait deux gardes et l'un d'entre eux était visiblement très jeune et Elion pouvait deviner qu'il était l'une des recrues que Maelyn entrainait, sans grande réussite, pour qu'ils se montrent plus compétents en tant que soldats.

Passer inaperçu était presque impossible pour le paladin, son physique et sa présence ne pouvaient manquer d'attirer l'oeil mais cela n'était pas suffisant pour causer une diversion suffisante. Le principal problème était qu'il ne savait guère quoi faire de plus et ses efforts ne se montrèrent pas vraiment récompensés de succès. Les deux gardes regardaient dans sa direction, l'air visiblement curieux, mais ils continuaient de faire plus attention aux alentours qu'à lui. Par chance ou talent, Kryssyyor ne semblait pas avoir besoin de son aide et, s'il n'avait pas su où il se trouvait, Elion n'aurait probablement pas vu sa progression. Il parvint à ne pas regarder dans sa direction, ne devenant pas ainsi un obstacle aux efforts de son compagnon, mais il le vit du coin de l'oeil passer d'une zone d'ombre à une autre jusqu'à se trouver dans le dos des deux gardes et entrer dans le palais.

Comble de l'ironie, le plus jeune des deux gardes, après un signe de la tête du plus vieux lui donnant son accord, s'approcha d'Elion pour lui demander ce qui se passait aux portes de la ville et s'ils devaient l'aider avec quelque chose.


Kryssyyor:

Passer entre les gardes, ou derrière, les gardes ne s'était pas avéré particulièrement facile mais le faussement nommé Kryssyyor était un artiste pour ce genre de tâche et cela ne lui posa pas vraiment de problème. Trouver le chemin de la crypte s'avéra un tout petit peu plus complexe mais il n'y avait pas des milliers de portes et l'une d'entre elle avait l'air plus écclésiastique que les autres et le mena directement dans une petite chapelle. La trappe derrière l'autel n'était même pas vraiment cachée probablement en partie parce qu'elle semblait avoir été utilisée il y avait peu.

L'intérieur de la crypte lui-même était plus surprenant. La pièce était plus vaste que la chapelle au-dessus et ressemblait beaucoup à une gravure typique de crypte. Dans le sens que tout était trop propre et idéal pour que ce soit réellement un lieu contenant des tombeaux. Trouver le passage secret menant là où devait se trouver l'anneau ne s'avéra pas particulièrement difficile non plus. L'un des panneaux à la base d'une des statues était clairement amovible, ce que Xarss constata non parce que son mouvement avait laissé une trace dans la poussière, au demeurant absente, mais parce qu'il n'avait pas été remis en place parfaitement. Une échelle était dissimulée de l'autre côté de la plaque qui le conduisait cinq ou six mètres plus bas dans un couloir qui s'étendait dans les deux directions suffisamment loin pour qu'il ne puisse en voir les bouts. Les deux directions n'étaient pourtant pas identiques car un cadavre, probablement humain vue sa taille, se trouvait à environ trois mètres sur la droite du drow. S'il avait été victime d'un piège, Kryssyyor ne pouvait le voir de là où il se trouvait.

écrit par: Elion d'Alusaire Dimanche 22 Septembre 2024 à 16h41
D'ombre en ombre, avec la précision redoutable d'un chasseur né, Kryssyyor évoluait tel un spectre invisible. Ses pas étaient plus silencieux que le souffle du vent, à peine perceptible dans les ténèbres, se confondaient avec les bruits de la cité. Les ténèbres semblaient s’ouvrir pour l’accueillir, masquant sa silhouette élancée. Malgré les stigmates que portaient son peuple — la trahison, les complots et la sournoiserie — Kryssyyor avait choisi un autre chemin. Bien qu’il lui restât encore à prouver sa valeur, il marchait sur la voie de la rédemption, déterminé à protéger l’artefact d’un destin plus sombre.

Ce qui rendait la situation encore plus délicate, c’est que ce choix l’avait placé sous la protection et la confiance d’un paladin. Un paladin de Heaum, protecteur des humbles et des justes, qui voyait au-delà de l’apparence du drow, cherchant la lumière cachée sous des millénaires de ténèbres.
Mais malgré cette alliance improbable, un doute persistait dans l’esprit de Elion d’Alusaire. Comment pouvait-il être certain que l’elfe noir ne lui planterait pas un poignard dans le dos, tout comme ses ancêtres avaient trahi les leurs ? Cette question résonnait encore dans son esprit alors qu'il veillait à détourner l'attention des gardes pendant que Kryssyyor se faufilait dans leur dos.

Le drow, quant à lui, ne laissa pas ces interrogations l’envahir. Les obstacles qu’il rencontrait étaient plus immédiats : deux gardes en armure veillaient l'entrée de la crypte. Leur vigilance zélée, bien que louable aux yeux du paladin, était une gêne, bien que mineure, pour quelqu’un d’aussi habile que Kryssyyor. Ils étaient loyaux, mais leurs sens étaient aveuglés par la présence imposante du paladin de Heaum.

Le plus jeune des deux, un homme encore frais dans l’exercice du devoir, se détacha de sa position pour venir à la rencontre de l’aasimar. Sa voix tremblait à peine lorsqu'il s’enquit de la raison de cette présence, offrant son aide avec une ferveur maladroite.


— A la bonne heure ! déclara le paladin, d'une voix calme mais chargée de l’autorité divine qu’il incarnait. Un détachement vient d’arriver aux portes de la ville. Ils ramènent l’enfant enlevé, celui de la ferme qui a brûlé cette nuit. Mais ici, à cette porte, se joue une partie bien plus cruciale. Je suis ici en mission pour Maelyn. Personne n’a-t-il franchi cette entrée sans autorisation ? Une rumeur circule, affirmant qu’un intrus aurait pénétré la crypte. Par Heaum, je n’ai guère de temps à perdre en palabres. Guidez-moi, car nous n’avons pas de temps à perdre. L’intrus pourrait bien bénéficier de la complicité de nos rangs.

Le jeune garde déglutit, sentant le poids des mots du paladin s’abattre sur lui comme une épée de Damoclès. Le Chevalier des Yeux Vigilants ne laissait transparaître aucune émotion, comme si son visage avait été sculpté dans la pierre même de l'austérité divine. Des années de discipline avaient forgé en lui une maîtrise totale de ses traits. Pas un muscle ne tremblait, pas une lueur ne perçait derrière son regard laiteux, excepté cette froideur implacable. La peau de l’aasimar, pâle comme le marbre, était marquée par une longue cicatrice qui barrait son visage, de la tempe jusqu’à la mâchoire, une ligne sinistre rappelant à la fois son adoubement à la forteresse d’Hluthvar. Et lorsque ses yeux morts, d’un blanc opalescent aux lueurs topaze, perçaient le jeune homme avec une intensité qui semblait lire au plus profond de son âme. Une lumière éthérée, à peine perceptible mais terriblement intimidante, émana de l’auréole du paladin, accentuant l’autorité écrasante qui l’entourait.

Pendant ce temps, Kryssyyor s’était déjà glissé dans les ombres derrière eux. Il savait que le paladin jouerait parfaitement son rôle, détournant l’attention pour lui permettre de passer sans encombre. La réputation de traître et de comploteur que portaient les drows pesait encore sur ses épaules, mais il ne pouvait se permettre de laisser cela le ralentir. Son objectif était clair : empêcher que l’artefact ne tombe entre de mauvaises mains. Et bien qu'il n’ait pas encore totalement gagné la confiance du paladin, il devait prouver que sa loyauté, bien que fragile, était sincère.

La crypte, obscure et insondable, semblait l’attendre, recelant certains secrets. Chaque pas l’amenait un peu plus près du cœur de l’énigme. Kryssyyor, en tant qu’elfe noir, avait grandi dans un monde où la trahison était la norme, où chaque sourire cachait un poignard. Pourtant, à cet instant précis, son cœur battait au rythme d’un homme qui avait fait un autre choix. Il ne laisserait pas la noirceur de son passé dévorer son avenir.

Le vent s’était tu, laissant le monde en suspens, comme attendant le jugement du chevalier sacré. Il était désormais évident que la question n’était pas de savoir si Elion d’Alusaire franchirait la porte, mais bien sous quelles conditions cela se produirait.
En tant que paladin, il était lié par un code d'honneur strict, incapable de mentir ou de dissimuler la vérité. Aussi, lorsqu’il avait affirmé être en mission pour Maelyn, c’était sans l’ombre d’un doute. Remettre en cause cette déclaration équivaudrait à accuser un serviteur sacré de parjure, un affront que personne n’oserait lever sans en subir les conséquences.

Mais une autre possibilité se dessinait dans son esprit. Si les gardes refusaient de le laisser passer ou tergiversaient davantage, cela pourrait signifier qu’ils n’étaient pas simplement mal informés ou zélés. Un refus serait perçu comme une tentative délibérée de retarder son intervention, ce qui laisserait penser qu’ils cherchaient à protéger non pas la crypte, mais bien l’intrus qu’il traquait. Dans ce cas, Elion n’aurait d’autre choix que de considérer qu’ils étaient de mèche avec le voleur, complices d’une trahison qu’il lui faudrait aussitôt démanteler.

Le silence qui suivit sa demande pesait lourdement sur la scène. La moindre hésitation, la plus infime des réponses pourrait sceller leur destin, et Elion le savait. Il attendait, imperturbable, mais derrière son calme apparent, chaque seconde qui passait alimentait ses doutes.

Dans les entrailles de la crypte, sous les voûtes millénaires, un artefact venait de s’envoler. Et avec lui, le destin de Kryssyyor, du paladin, et peut-être même de tout ce qu’ils protégeaient.


PARCHEMIN
hrp.gif Elion utilise psychologie pour savoir si les gardes sont dignes de confiance.
Elion d'ALusaire utilise social pour se faire guider jusqu'à la crypte.

écrit par: Xarss Lundi 23 Septembre 2024 à 15h12
Xarss quelque peu égotiste savourait le moment présent et pour une fois Vorn appréciait que son esclave le reconnaisse. Ne prenant rien au sérieux, la fluidité de sa nonchalance avait fait ses preuves, lui donnant une assurance qu’il ne prenait pas à la légère. Silencieusement, dans un recoin de son esprit, il en remerciait Séluné ainsi que l’Éon qui l’avait éclairé intérieurement de trouver autant d’indices que prévu. Malheureusement, il était arrivé trop tard. * Du travail de débutant, c’est bâclé, mais c’est comprenable on ne vient pas tous d’Outreterre. * Se dit-il riant seul de lui-même.

En d’autre temps, il aurait possiblement sorti voyant que l’anneau avait été substitué et aurait demandé un fort pris pour prendre le voleur en chasse, toutefois, il avait fortement changé dernièrement et ce changement lui apportait un lot d’inconfort. Sachant que s’il ne réussissait pas à trouver l’anneau et le voleur les doutes tomberaient sur lui, sans aucun doute. Il lui fallait donc poursuivre la chasse, car le voleur avait substitué l’anneau et disparut.

Rapidement et sans heurte il trouvait un passage qui descendait dans l’humidité de la terre qui lui rappelait quand même certains bons souvenirs qui chassait rapidement de sa pensée pour rester concentré, alerte, silencieux et furtif. L’ex-sombre trouvait rapidement un corps qui lui semblait inerte; l’était-il? Il ne pouvait de là où il était, le confirmer. Immanquablement sa nature profonde lui dictait un adage connu…* Lil waela lueth waela ragar brorna lueth wund nind kyorlin elghinn.*
Se dit-il en prenant l’ensemble de ses compétences pour tenter de trouver de quoi était mort l’humain dans le couloir. Maelyn l’avait prévenu de pièges, mais fallait-il avant tout, s’assurer qu’un poignard ou un carreau ne lui percerait pas le dos. Il utilisait donc sont pouvoir magique pour faire apparaitre des lumières dansantes qu’il fit apparaitre une trentaine de mètres dans la direction opposée du corps pour les faire venir vers le corps par la suite. Ceci lui permettrait de savoir s’il y avait un assassin fondu dans l’ombre et en même temps de faire une perception des pièges plus approfondie, car le corps avait été tué par quelqu’un ou quelque chose sans contredit.

Il fallait ensuite approcher sans déclencher de piège et fouiller le corps à la recherche de l’anneau. Que ferait-il ensuite? Fuir vers la Main des Mystères pour protéger l’anneau comme ils aimeraient, retourner la remettre au baron, disparaitre et la vendre au plus offrant? Que de possibilités qui le faisaient se détendre et se concentrer sur le travail qu’il avait à accomplir.




Pouvoir magique(lumières dansantes). Perception pour savoir si ennemi proche. Recherche de piège(Perception). Désamorçage s'il y à lieux. Si pas de piège ou désamorcé, fait ensuite perception pour trouver l'anneau et détection de la magie pour inspecter les deux tunnels sur une porté de 18 mètres.

écrit par: Ina Dimanche 29 Septembre 2024 à 20h23
Ina resta sous sa forme d’aigle pendant que la délégation passait devant eux. Il lui était bien plus facile de maitriser ses traits de visage sous cette forme. Elle resterait impassible et scruterais de son œil aquilin les moindres gestes de cette délégation douteuse.

La réflexion du chef de troupe à son passage fit tiquer la jeune femme. Le jeu du chat et de la souris venait de commencer. Il savait probablement tout, et plus encore sur ce qui s’était passé la veille. Pire encore, elle se sentait souillée d’avoir été contrôlé par un de ses sbires à faire elle ne savait pas bien quoi finalement. Naïve mais pas trop stupide, elle reprit forme humaine lorsque la délégation fut totalement passée et à quelques mètres. Enjoignant sa passagère de la suivre en direction des portes de la ville maintenant ouverte. Elle cherchait du regard ses compagnons qu’elle était pourtant sûr d’avoir vu quelques instants plus tôt. Au pire elle se tournerait vers un officiel encore présent pour avoir des infos sur leur localisation et la situation.

Elle montra patte blanche aux gardes a l’entrée de la ville et demanda rapidement à trouver soit ses compagnons soit le duc lui-même. Elle n’avait pas de temps à perdre avec des sous fifres, d’autant que son instinct lui disait que la disparition soudaine de ses compagnons de route ne devait rien, ni au hasard, ni à la bonne fortune. Il lui manquait des informations, elle devait les retrouver.


PARCHEMIN
Ina cherche un officiel ou un garde pour trouver quelqu'un pouvant surveiller sa passagère et lui dire où étaient passé les autres.