Les Feuilles dérobées [Journal], Journal d'aventures

Synopsis de la quête :

Dans la vibrante cité de Hautelune, où humains, elfes et demi-elfes coexistent en harmonie sous le regard bienveillant des érudits d’Oghma, un vol audacieux a troublé la sérénité des Feuilles de la Connaissance, le grand temple dédié au dieu du savoir. Un grimoire ancien et précieux a disparu, un ouvrage dont la perte inquiète profondément les prêtres et érudits du temple.

Ce grimoire, nommé "L’Atlas des Voix Murmurantes", renfermerait non seulement des connaissances oubliées mais aussi des secrets sur l’histoire de Hautelune et des rituels de protection qui assurent la sécurité de la ville contre certaines menaces occultes. Si le livre tombait entre de mauvaises mains, nul ne sait quel péril cela pourrait engendrer…


Introduction
Lieu : Hautelune, Taverne de la Choppe Écumante
Date RP : Eléasis (VIII) 1373, 2 chevauchée

Tamasin arrive à Hautelune en quête d’un maître d’armes capable de lui enseigner l’art de la lance à un niveau supérieur. Son objectif la conduit à la Choppe Écumante, une taverne animée où elle espère rencontrer Beldran "la Lame de Brume", capitaine de la milice et combattant réputé.

La nuit tombe sur Hautelune, mais l’ambiance de la ville est marquée par une tension latente. La Choppe Écumante devient le théâtre de rencontres improbables : Ioueseni, une magicienne étrangère, se fait discrète mais attentive, tandis que Rhaugilath, tout juste revenue sur le plan matériel, observe les événements avec détachement.

L’irruption soudaine d’un milicien vient bouleverser cette atmosphère pesante : le temple des Feuilles de la Connaissance a été attaqué. Des prêtres et des gardes ont été blessés, des traces de magie ont été relevées, et un cambriolage a eu lieu. Face à cette menace inconnue, Beldran prend des mesures strictes : la ville est placée sous surveillance, les entrées et sorties sont restreintes.

Dans la taverne, l’annonce du vol sème le trouble. Dorn, le tavernier, évoque la richesse du temple en manuscrits et savoirs précieux, et le fait que des artefacts magiques y sont soigneusement gardés. L’affaire est grave, et Beldran en est conscient. Il met Tamasin au défi : si elle veut qu’il accepte de la former, elle doit prouver sa valeur en l’aidant à résoudre cette affaire.

Pendant ce temps, Ioueseni surprend une conversation discrète : un prêtre d’Oghma aurait récemment été renvoyé du temple, et la bibliothèque connaît une série d’incidents troublants. Ce n’est peut-être pas un simple cambriolage, mais une affaire plus complexe.

Beldran, accompagné des volontaires, quitte la taverne pour se rendre au temple. La nuit est agitée : sur les remparts, les torches illuminent des silhouettes en alerte, et la cloche de garde sonne un signal inquiétant. Hautelune se referme sur elle-même, consciente que quelque chose d’inhabituel est en train de se jouer.

Arrivés au temple, les enquêteurs découvrent un véritable chaos : Les archives ont été saccagées. Plusieurs prêtres et gardes sont grièvement blessés. Des traces de magie et d’effraction sont visibles.

Un des prêtres, empoisonné et inconscient, est pris en charge. Randal, un Ilmate dévoué, tente d’identifier le poison en lançant un sort de détection du poison et des maladies, mais la substance lui est inconnue. Un érudit du temple, Maître Odelas, intervient alors. Après un examen approfondi, il identifie la toxine : du Leth’dhiri, un poison élaboré par les alchimistes drows, connu pour paralyser lentement l’esprit et le corps jusqu’à une mort douloureuse.

L’assemblée comprend immédiatement la gravité de la situation. Si du poison drow a été utilisé, cela signifie soit que les elfes noirs sont peut être impliqués, soit que quelqu’un à Hautelune a accès à leurs secrets. Randal demande s’il existe un antidote. Odelas confirme qu’il y en a un, mais ses ingrédients sont rares et absents du temple.

Alors que la tension est à son comble, trois coups sourds et métalliques résonnent dans les profondeurs du temple.Le groupe se lance à la recherche de leur origine. Ioueseni, grâce à son sens de l’observation, repère plusieurs indices : Une étagère légèrement déplacée, signe d’un passage secret.
Des traces de pas récentes dans la poussière.
Une faille dans un mur, indiquant un mécanisme dissimulé.

Après quelques efforts, une trappe secrète est ouverte, révélant un passage souterrain. En s’avançant dans ce tunnel exigu, les enquêteurs atteignent une grille de fer, dont les barreaux ont été tordus sous l’impact répété d’un marteau. Mais ils arrivent trop tard : les assaillants ont forcé le passage et se sont déjà enfoncés dans les galeries souterraines.

C’est alors que Rhaugilath remarque un morceau d’étoffe déchiré accroché à l’un des barreaux tordus. Elle l’arrache et l’examine à la lumière des torches. Le tissu est d’un bleu profond, orné de broderies dorées. Ce détail jette un nouveau doute sur l’identité des fuyards. Il s’agit d’un fragment de robe d’érudit, similaire à celles que portent les prêtres et savants du temple.

Alors que les héros hésitent entre poursuivre les fuyards ou analyser les archives, un aboiement surnaturel retentit dans le souterrain. Un molosse d’ombre aux yeux écarlates surgit du tunnel, semant la terreur. Tamasin et Ioueseni sont frappées de panique, tandis que Beldran, imperturbable, s’arme de sa lance, prêt à affronter la créature.

Beldran abat la créature d’un coup précis, révélant qu’il ne s’agissait que d’une diversion. Le choix s’impose alors : poursuivre les fugitifs ou chercher l’Asphodèle Pourpre, une plante rare nécessaire pour sauver le prêtre empoisonné.

Le groupe se divise sur la décision. Ioueseni et Tamasin privilégient la recherche du remède, soulignant leur manque d’informations et la nécessité d’être préparés. Randal, en tant que prêtre, s’engage naturellement dans cette voie, mais nourrit des doutes sur les véritables intentions des oghmites. Rhaugilath, elle, s’indigne : renoncer à la traque, c’est abandonner leur mission. Elle espère que Beldran lui donnera raison…

Le destin du groupe repose désormais sur le choix du capitaine.

Le choix du capitaine fut tranchant : la priorité serait donnée au sauvetage. Trouver l’Asphodèle Pourpre, une plante rare poussant dans les hauteurs inhospitalières de la Corne Sanglante, devenait l’objectif. Un espoir ténu existait, et un jeune novice du temple, Taric, fut désigné pour les guider. Orphelin natif d’Hautelune, robuste et timide, Taric s’était formé à la botanique au service du temple. Selon Randal, la fleur ne pousse qu’à l’ombre des cavernes, dans des zones reculées — des lieux également réputés pour abriter une dragonne rouge : Thraxata. Bien que cela ne soit qu’une rumeur, le nom seul évoquait un péril ancien et brûlant.

Au temple, un nouveau développement fit frémir les plus attentifs : plusieurs ouvrages avaient été dérobés, dont un grimoire traitant de Moandre, une entité ancienne au culte interdit. Randal, visiblement bouleversé, confirma à Tamasin qu’il s’agissait d’un dieu putride et corrompu, jadis ennemi d’Ilmater. Toute tentative de le faire revenir constituait une menace directe pour les Royaumes.

Rhaugilath, bien que peu familière avec cette entité, fut troublée par la réaction de Beldran : celui-ci l’amena à l’écart pour lui confier un secret. Taric, leur guide, avait grandi ici… et pouvait peut-être en savoir plus sur l’affaire, voire sur un mystérieux bibliothécaire, Veldran Ithorin, renvoyé récemment dans des circonstances troubles. Le capitaine lui demanda discrètement d’enquêter sur le jeune homme pendant le voyage.

Le voile d’un complot semblait se dessiner au-dessus de Hautelune.

De retour devant l’assemblée, Beldran confirma la décision prise : le groupe partirait à l’aube. Il fit également appel à des pisteurs et chiens renifleurs pour suivre les fugitifs en parallèle, bien qu’il doutât du succès de cette voie.

Chacun prit alors un instant pour réagir à cette cascade d’informations :
– Tamasin, curieuse, interrogea Randal sur Moandre, et se tourna vers Beldran pour mieux cerner les dangers de la région.
– Randal, fidèle à sa foi, exprima son horreur face à la résurgence du culte de Moandre, et questionna les prêtres sur les livres volés et les rumeurs de secte.
– Ioueseni, pragmatique et détachée, mit en lumière les possibles failles politiques ou logistiques de la situation, suggérant que des problèmes internes pourraient entraver la mission.
– Rhaugilath, quant à elle, commença à tisser des liens avec Taric, tout en réfléchissant à la meilleure manière de percer les secrets qu’il pourrait détenir.

La soirée s’acheva sur cette tension mêlée d’espoir. Le groupe, fatigué mais désormais soudé par une mission vitale, regagna la Choppe Écumante pour une dernière nuit de repos avant leur périple vers les montagnes.

Au matin, le voyage commencerait. Et déjà, l’ombre de Thraxata planait sur leurs pas…





Ce message a été modifié par Grimm le Dimanche 06 Avril 2025 à 20h15

1. Le départ : une mission au service de la vie
Aux premières lueurs de l’aube, le groupe d’aventuriers est convoqué par le capitaine Beldran à la Choppe Écumante, une taverne encore assoupie. Leur mission : accompagner le prêtre Taric jusqu’à la Corne Sanglante, une chaîne montagneuse escarpée, pour récolter une plante rare — l’Asphodèle Pourpre — destinée à sauver un homme empoisonné.

Avant leur départ, le groupe reçoit un crédit de mission pour s’équiper auprès de la boutique Aux Trois Marteaux, un magasin rustique mais bien fourni. Là, Taric les rejoint : jeune prêtre herboriste, calme et méthodique, porteur d’un bâton sculpté et d’un tabard discret orné du symbole de l’Ordre des Herboristes de Solenne.

Il leur indique la route : trois jours de marche à travers la forêt d’Elnar, jusqu’aux contreforts de la Corne. Sans perdre de temps, il s’engage sur le sentier.

2. À travers la forêt d’Elnar
Le groupe progresse dans une forêt dense, verdoyante, où la lumière filtre par les frondaisons. Taric, en tête, identifie au passage plusieurs plantes médicinales et hallucinogènes, les consignant dans un carnet. Son attitude studieuse et silencieuse contraste avec la vigilance croissante des autres membres du groupe.

Après plusieurs heures de marche, un glissement de terrain attire leur attention. En s’approchant, ils découvrent des empreintes étranges dans la boue fraîche : trois orteils griffus, larges, humanoïdes, mesurant plus de deux mètres. Taric confirme qu’il ne s’agit d’aucun animal connu de la forêt.

L’atmosphère change : le silence tombe brutalement, plus aucun oiseau ne chante. Une sensation d’être observés s’installe.

3. La menace invisible
Le groupe suit les traces, visiblement fasciné et inquiet. Ils arrivent dans une clairière anormalement silencieuse. Là, ils découvrent un cadavre de cerf, mutilé : le cœur et le foie ont été retirés avec une précision brutale, et la cage thoracique semble arrachée. L’odeur de charogne est insupportable. Des griffures massives déchirent les arbres alentour.

Des indices troublants s'accumulent : bruit discret dans les feuillages, éclat blanc furtif, odeur animale et corrompue. La menace est présente, proche… mais toujours invisible.

Taric propose de quitter les lieux rapidement et de rejoindre la vieille grange du trappeur Orwen, située à l’est, avant la tombée de la nuit. Camper dans la forêt serait trop risqué.