La cartographie d'Inaë’wel.

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Circonstance%
Dés de %= 01% rencontre d'une entité mauvaise, 2-10%= très très mauvais, 11-25%=mauvais, 26-50%= pas bien, 51-75%=bien, 76-90%=très bien, 91-99%=divin, 100% rencontre avec un dieu de votre groupe.

Sunniva - Jet de circonstance (Jac, Oll, Syl) : 23(d100) = 23=Mauvais.
Sunniva - Jet de circonstance (Hrilna) : 38(d100) = 38=Pas bien.
Sunniva - Jet de circonstance(Gun, Eus, frères) : 69(d100) = 69=Bien.
Hrilna - Jet de compétence : Survie : 8(d20) +0(deg) +1(Sag) +1(SAG) = 10 vs DD15 ~ Echec.
Hrilna - Jet de vigueur : 18(d20) +2(base) +3(CON) +5(div) = 28 vs DD15 ~ Réussite.
Euskara - Jet de compétence : Connaissance (mystères sur clé médaillon) : 19(d20) +0(deg) +2(Int) = 21 vs DD15 ~ Réussite.
Euskara - Jet de compétence : Art de la magie(sur clé médaillon): 10(d20) +4(deg) +2(Int) = 16 vs DD15 ~ Réussite.

Gunlann, Euskara et les frères kobold.
Dame Euskara étudiait le médaillon trouvé sur l’un des derros et il devenait clair qu’il devait ouvrir un passage ou un coffre, voir une ouverture magique, car dans son examen elle voyait des auras des domaines de la divination et de la transmutation. Il y avait sur un côté un triangle avec la pointe vers le haut avec un point au centre qui ressortait et de l’autre côté un triangle pointe vers le bas, avec un trou au centre. Après son inspection et son étude, le sommeil la prit puis allait se reposer, même si le sommeille était difficile, elle réussit à retrouver ses forces. La dernière phase de son sommeil la fit rêver; elle voyait son petit-fils se balancer en dessous d’un splendide hêtre dans le magnifique jardin auprès de la chaumière d’Iphigénie et de son amoureux. Les verts éclataient de mille tintes et tons, les fleurs bourgeonnaient à chaque battement de cils, colorant dogmatiquement l’espace qui offrait le garde-manger à la famille, Cibelle était assise auprès de la fontaine et Pierre De Pourpoint regardait Dame Euskara avec des éclats dans les yeux. Chautéa jouait avec le vent, faisant fleurir l’ensemble des lieux et chantait doucement…
‘’L’unité et la diversité font la force. Restez toujours vigilants contre Celle qui a été bannie et travaillez ensemble pour défendre les terres du peuple juste contre ceux qui feraient le mal. L’Un et le Trois pour leurs objectifs collectifs et leurs expressions individuelles de la vie. Création, vie, art sont nourris.’’

Soudain Pierre De Pourpoint s’approchait de Dame Euskara et elle l’entendit souffler dans son oreille… * Lève-toi Euskara, tes amis ont besoin de vous. *

Plus loin, Khor semblait agité. Lui aussi rêvait et le message s’imprimait en lui… *Vital est le cycle de la vie, de la mort et de la renaissance, tout comme le soleil se lève, se couche et revient le lendemain ou d'autres cycles de la nature. Tu n’as n'a pas de pouvoir sur la nature, mais des pouvoirs par la compréhension de la nature. Sert tes frères et sœurs de la nature, ensemble vous réussirez et n’oublie pas que l’Un et le Trois pour leurs objectifs collectifs et leurs expressions individuelles de la vie. Création, vie, art sont nourris. * Ma'at, l'esprit de l'équilibre le conseillait et dans un sursaut, le kobold se réveillait en même temps que Dame Euskara. Le jeune frère étendu proche de son frangin était contorsionné. Comment un être pouvait-il dormir de cette façon? Le réflexe de Khor fut de réveiller son jeune frère qui lui se détortillait doucement en passant sa langue dans les yeux pour les humidifier puis instinctivement se mit à chercher pitance et ramassait quelques centipèdes ici et là comme déjeuné.

Pour Gunlann qui repassait en elle les derniers évènements,elle fit le guet pour que les autres puissent se reposer. Vint un moment où elle perdit la notion de temps, car elle découvrit que le feu allumé par Kor avait largement diminué d’intensité. Lorsqu’elle vint pour brasser les tisons, Dame Euskara et les deux frères se réveillaient.

Sylvanôr, Jacinthe et Ollayee.

De l’autre côté du lac souterrain les choses n’allaient pas pour le mieux pour le trio qui avait disparu depuis trop longtemps. S’ils avaient réussi à voir une très grande partie des lieux et prendre connaissance des effectifs, ils s’étaient retrouvés pris entre deux feux ne pouvant bouger, risquant à tout moment de déclencher les hostilités. À trois ils ne pouvaient pas confronter le surnombre et il leur fallait, soit libérer les prisonniers, ce qui devenait presque impossible, soit que le restant de leur groupe resté de l’autre côté vienne les secourir. Par chance, de ce côté-ci aucun des derros avaient penser traverser la marre croyant que le prêtre fou devait encore convoquer une autre aberration. Le trio caché attendait que les frères de Jacinthe et les deux druidesses traversent enfin le lac pour venir les secourir. Ce dont ils avaient besoin était d’une diversion pour pénétrer le cœur du mal.

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Hrilna.
Hrilna combattait le sommeil, la fatigue, le désespoir et les idées noircis par l’ensemble de son état actuel. Peu, très peu d’humains, seraient arrivés là où elle se trouvait, sa résilience était blindée et pour cela elle avait reçu une grâce, un lourd fardeau que seul quelque rarissime individu aurait accepté. La providence mit sur son sentier une nourriture pour le moins inhabituelle, cependant pas étrangère à la Nordique, ce genre de champignons poussaient partout où l’humidité des roches souterraines le permettait et ils étaient consommables sans danger.

Son sens de la survie lui indiquait qu’ils lui procureraient une certaine hydratation et un tonus dont elle avait grandement besoin. Son manque d’observation plus haut lui aurait permis de savoir qu’il y avait quelques chauves-souris dans le secteur et que la fiente de ceux-ci, c’était mélangé avec l’eau qui coulait sur les parois et avait fait se développer la psilocybine dans les champignons locaux et c’était transformé en une forme pharmacologiquement active.

Le sommeil se présentait plutôt bien, installé dans son lit improvisé, sa conscience se mit tranquillement à laisser place à un relâchement, l’apaisant mentalement, des derniers méandres qu’elle avait traversé ses derniers jours. Puis…

Elle se retrouva plongée dans un univers kaléidoscopique, où les couleurs et les formes dansaient en harmonie. Des visions de sa propre vie défilèrent devant elle: son enfance, ses joies, ses peines, mais aussi ses peurs et ses regrets. Elle prit conscience des chaînes invisibles qui la liaient à des schémas répétitifs, l'empêchant de s'épanouir pleinement. Au cœur de cette introspection, une figure apparut : Saukuruk aux yeux perçants, symbole de sagesse ancestrale, froide, laissant l’aube de glace disparaitre sur un baisé de givre. Sans prononcer un mot, elle guida Hrilna à travers ses méandres intérieurs, l'aidant à dénouer les nœuds de son âme. La guerrière nordique comprit alors que le véritable voyage initiatique n'était pas une quête extérieure, mais une exploration de son propre être. La fille de Jheileh voyageait dans un monde fermé, néanmoins pas inconnu, cependant, déroutante.

Au-delà de ses propres frontières connues de sa réalité, au sein d'une dimension oubliée par le temps et l'espace, elle découvrit qu’il existe un lieu dont le nom est murmuré à peine à voix basse, même par son esprit courageux. C'est un endroit où convergent tous les malheurs du monde, un lieu où les tourments et les souffrances prennent forme et se répandent dans l'univers comme une sombre épidémie. Dans un recoin obscur de l'univers, caché derrière des voiles d'ombre et de désolation. Hrilna marche seul, là-bas, sous un ciel qui est toujours noir, dépourvu d'étoiles ou de lueur d'espoir. Le sol est une étendue infinie de sable gris et de roches brisées, où chaque pas résonne comme un écho de désespoir. Des tempêtes de sable ravagent les terres stériles, emportant avec elles les vestiges de tout espoir. Les montagnes qui s'élèvent dans le lointain sont des géants de pierre déchiquetée, témoins silencieux des tourments qui règnent en ce lieu. Au loin, dans ces montagnes aux rires pervers se dresse une citadelle noire, un bastion de ténèbres où résident les forces primordiales du malheur. C'est là que convergent tous les maux du monde, aspirés par une force sombre et insatiable. Les lamentations des opprimés, les cris des mourants, les soupirs des désespérés, tout cela trouve son chemin vers la citadelle, où il est emprisonné pour l'éternité. Visibles, les ombres dansent dansante, prenante forme et substance pour tourmenter ceux qui osent s'aventurer plus près. Krilna comprend rapidement que ceci est un avertissement sombre pour tous ceux qui osent défier les lois de l'équilibre cosmique. Car tant que les hommes continueront de semer les graines du malheur et de la souffrance, ce lieu maudit continuera de prospérer, attendant patiemment que ses sombres pouvoirs se déchaînent sur le monde.

Tout fut saisi soudainement dans un vent d’une froideur incroyable, indescriptible. Des craquements sinistres résonnèrent en elle, là où se trouve son cœur, illuminé par une lueur éthérée, brillait une aura de paix et de sérénité. Majestueuse, elle se détachait de ce monde dense faisant briller le ciel qui devint étoilé, évoquant une harmonie parfaite entre le monde matériel et le monde spirituel. En son cœur, une lumière douce et chaleureuse baignait chaque recoin, créant une atmosphère de félicité et d'harmonie. À ce moment qui n’existait pas, Jheileh lui susurrait *C'est là que réside le véritable trésor du Cœur Céleste : le Puits de l'Amour.*

Transcendant les frontières de l'ego et se fondant dans l'unité de l'amour maternel, elle ressentit une expression vivante de l'amour infini qui pulsait à travers chaque atome de matière et chaque étoile dans le firmament.

Doucement, elle voguait, les roulis et les tangages lui offraient une sensation de retour parmi les rires malveillants et nasillards. Une déferlante frappait son vaisseau, secoué, un lacet ne lui permettait pas de se relever, dû à la carène liquide qui rendait moins manœuvrant son véhicule mortel, l’air n’était pas salin, mais emplit de souffre et de pestilences nauséabondes. Elle sentait sur elle, maintenant, des mains baladeuses qui n'avaient pas été invitées, ses sens revenaient comme un poids gargantuesque puis elle entendit un fouet lui ordonner *Venge moi! *

En sursaut elle se relevait, cherchant à prendre ses armes, mais la scène qui s’offrait à elle fut un retour pénible et atrocement réel. Entourés d’une douzaine d’humains dépouillés, gisant dans leurs excréments, ils étaient dans une cage thoracique géante qui servait de prison. Trois autres identiques non loin, abritaient des orcs et d’autres espèces bizarroïdes. En arrière-plan, se tenait une arène ou quatre orcs amaigris, se battaient contre six humains chétifs et l’issu de se combat ne semblait pas désigner de vainqueur, car plusieurs petits êtres à l’air malin malmenaient les combattants, aidé d’une troupe de gobelins qui s’acharnait à lancer les restes de cadavres sur les combattants. La scène se déroulait sous la lueur de torches disposée un peu partout autour de l’arène.

Hrilna était presque nue et souillée. Les membres de sa prison étaient tous à encourager les humains qui se battaient dans l’arène, mis à part un qui était en position presque fœtale et assit contre les côtes de la cage thoracique, la Nordique le reconnut, c’était l’un des jeunes hommes qu’elle avait entrevu dans la petite caverne avec le feu, le soir de pluie, lorsqu’elle était accompagnée du gnome. Il avait une large plaie sur la tête et pleurait à chaudes larmes, tremblant de tout son corps.

Dans un sommeil inquiet et haché, le rêve avait été si doux et la nostalgie si puissante que le réveil n’en avait été que plus brutal. Rouvrir les yeux sur cette caverne froide et humide, à quelques pas de cadavres qui, pour un peu, auraient pu être les leurs, ne donnait à Euskara qu’un seul désir : à nouveau fermer les yeux et se retrouver transportée par magie là où se trouvait son coeur.
Elle ferma à nouveau les yeux, préférant dans l’attente continuer à se bercer dans cette douceur et elle invita son cerveau à reprendre son rêve là où il s’était arrêté. Il ne fallu qu’une fraction de seconde pour les rouvrir. La force des derniers mots de Pierre était bien trop importante pour qu’il ne pu s’agir que d’un rêve. D’une manière mystérieuse il venait de lui parler. Lui, ou quelque chose qui avait pris son apparence lui envoyait une confirmation très claire. Elle devait se hâter. Il y avait danger.
Elle poussa sur ses jambes pour que son dos glisse le long de la paroi, l’aidant à se relever tout en hissant son sac trop lourd. Elle sourit intérieurement. Nul doute qu’elle allait devoir apprendre à se passer d’un peu de superflu et à voyager plus léger. Elle regarda autour d’elle et surprit le regard de Khor. Elle devina immédiatement que lui aussi avait compris quelque chose, sans doute la même chose qu’elle.
Elle hésita un instant, craignant de passer pour une idiote puis se ravisa. Ils n’avaient pas grand-chose à perdre.
- Ils sont en danger. Nous devons y aller.
Déjà, avec un frisson, elle s’approchait de cette eau froide et noire dans laquelle elle allait devoir s’immerger.

unlann n'avait aucune problème avec l'idée de monter la garde, elle s'était même portée volontaire, mais elle devait avouer que l'environnement n'était pas idéal. Malgré les efforts d'Euskara pour traiter dignement les cadavres des derros, qu'elle ne comprenait toujours pas vraiment, les signes de la bataille étaient difficile à manquer. Les odeurs étaient probablement le plus grand problème et l'Inugaakalikurite faisait des efforts pour se concentrer sur quoi que ce soit d'autre. Elle faisait aussi des efforts pour ne pas regarder dans la direction des flammes qui, si elles ne la terrifiaient plus autant qu'auparavant, causaient toujours un certain incomfort.

Cela voulait dire que ses pensées se tournaient vers Sylvanôr et compagnie et leur absence. Leur guide n'avait pas offert d'estimation précise de combien de temps ils allaient être absents et, même s'il l'avait fait, la prêtresse du Père des Géants avait toujours été incapable d'estimer correctement le passage du temps. Cela pouvait faire plusieurs heures qu'ils étaient partis comme moins de 5 minutes. Mais elle pensait que la réponse correcte était probablement plus proche de la valeur haute de la fourchette.

Un coup d'oeil vers ses camarades endormis confirma que leur sommeile était agité, ce qui était compréhensible, et qu'elle avait ignoré le feu trop longtemps. L'avantage d'avoir une lance, quoiqu'elle soit de taille proportionelle à la sienne, était qu'elle pouvait remuer les braises tout en restant à une distance suffisante pour ne pas prendre de risque. Les flammes avaient tellement baissé en intensité qu'elle ne menaçaient même pas la hampe de son arme. L'Inugaakalikurite commençait à se considérer satisfaite que le feu avait repris de la vigueur quand le soudain réveil d'Euskara et des kobolds la força à se remettre en action.

-Je suis la meilleure nageuse, après Kelp, je vois dans le noir et j'ai encore accès à l'essentiel de la magie que m'a octroyé le Dormeur Eternel. Je vais traverser la première et je reviens immédiatement s'il n'y a pas d'embuscade. Soyez prêts à vous défendre si je ne suis pas de retour dans environ deux minutes.