Chapitre I : Route de pays, mène-moi à la maison

Ashendra, arbalète toujours en main, essayait de se concentrer afin de trouver un ou plusieurs indices sur ce qu'il s'était passé ici et qui expliquerait l'absence des personnes dans le campement. Ses mains étaient moites et son cœur battait vite. Elle ne s'était jamais trouvée dans cette situation et la peur s'insinuait lentement en elle. Mais elle ne pouvait plus la laisser s'échapper. Elle ne voulait plus se retrouver impuissante. Alors elle serra les dents et se concentra sur ce qu'elle avait devant elle.

Jabir vacillait sa tête dans un sens puis un autre, à la recherche du moindre indice et continuait de gouter l'air de sa langue. C'était certainement grâce au lien qui les unissait qu'elle avait réussi à observer certains détails auprès desquels elle serait passée à côté autrement.

Elle découvrit donc deux choses, mais ses connaissances étaient, soyons honnêtes, ridicules et inutiles dans cette situation. Alors se tourna et appela la jeune femme qui l'accompagnait.

- Mérilia ! Appela t-elle en essayant de ne pas parler trop fort. Mérilia ! Viens voir !

Elle attendit que la jeune femme se rapproche pour lui rapporter ses découvertes et lui présenter le lieu du combat.

- Peut être que ce n'est rien, mais regarde, personne n'est rentré dans cette zone. On dirait que c'est là qu'il y a la fouille. Je ne sais pas si c'est normal. Mais sinon, il semblerait qu'au moins deux personnes se sont battus ici. Mais je ne saurai en dire plus. Je n'ai pas vu de sang, mais dans cette pénombre je ne saurai rien te garantir.

En tout cas, il n'y a pas de corps, donc ça reste bon signe.

Elle essayait de rester positive. Un autre avis aurait le bienvenue mais pour le moment, elles en pouvaient compter que sur elle même, et la bonté de Tymora.

- Je vais t'aider, et nous les retrouverons. Mais j'ai besoin de savoir plusieurs choses. Combien y avait il de personnes sur le site ? Et est ce que d'autres personnes étaient au courant du lieu de fouille, ou de ce qui a été découvert ? Ton père ou quelqu'un d'autre aurait il pu se défendre ainsi ?

Surpris, le nain dévisagea la jeune demie-elfe comme si c'était la première fois qu'il en voyait une. Mais, visiblement la candeur de la correlite eu, au moins pour un temps, raison de la méfiance légendaire du Fier Peuple. La grosse main calleuse du nain saisi celle de Xeth, et si elle n'avait pas été préparée à l'aider, il y a de forte chance que ce soit elle qui ce soit retrouvée au fond du trou :

- Merci bien ma p'tite, dit le nain en se relevant, frottant ses bottes pleine de boue et tentant d'enlever les feuilles et les épines dans sa barbe, j'ai vu mieux, mais on a la tête dure chez les Taillefer !.

Malgré tout, il se frotta la tête.

- Des tarés nous sont tombés dessus, je comprends pas pourquoi, Arvan est pas du genre à s'attirer des ennuis... Mordnin ! Me dit pas qu'ils ont emmené tous le monde !

Sans chercher plus loin, et d'une démarche un peu chaloupée par les courbatures, le nain commença à marcher vers le camp :

- Foutus corniauds !, cria le nain, se rendant bien compte en approchant qu'il ne s'y trouvait pas les bruits qu'il y aurait du s'y trouver à cette heure.

De l'autre côté du camp Mérillia avait rejoint Ashendra et regardait l'herbe écrasée.

- Deux... trois personnes ont du se battre là ! Ca a du piquer dur vu comment la terre est retournée, elle se baissa pour ramasser une motte d'herbe qui, effectivement, semblait à peine posée sur le sol, mon père pourrait bien s'être battu ici oui... en tout cas il n'y a pas assez de sang pour que quelqu'un ai prit un coup mortel. On ne se bat pas comme des chiffonniers quand on veut être discret.

Une forme de calme semblait être revenue dans l'esprit de la jeune femme, désormais tourné vers la nécessité pragmatique de résoudre le problème.

Et c'est à ce moment là qu'elles entendirent un peu plus loin les jurons du nain.

Lancers...

Nain - ? : 80(d100) = 80

La calishite écouta avec attention les propos de Merillia, essayant de comprendre comment elle arrivait à déterminer tout cela dans la pénombre. Il semblait y avoir des signes, mais elle était profane dans ce domaine et n'avait jamais été réellement confronté à une bataille. En fait jamais. C'est pour ça que ses mains étaient moites, mais l'ensorceleuse ne dit rien et se cacha derrière son masque habituel d'impassibilité.

¤ Donc au moins deux ou trois personnes. A écouter les soldats, si la fille est doué, le père ne doit pas être facile à maitriser non plus... ¤

- Ou peut être que ce sont des amateurs ? Ajouta t-elle. En tout cas cela reste rassurant... Maintenant il ne nous reste plus qu'à comprendre la raison et surtout leur direction. Mais...

Elle allait ajouter quelque chose lorsque Jabir se tendit vers la direction de l'entrée du campement. Et l'instant suivant, elle entendit bougonner des injures. Une vois grave et basse.

La jeune femme à la peau sombre s'approcha en longeant les arbres et dirigea son arbalète en direction de la voix.

¤ Pourquoi reviendraient ils ? Ils ont oublié quelque chose ou bien... ¤

Elle attendit que Merillia se positionne et cria alors en direction de la voix:

- Ne bougez plus ou je vous ferme le clapet à coup de carreau !

La jeune femme sentit sa tension monter, et il ne lui faudrait pas grand chose de plus pour décocher son trait.

¤ ...Une attaque... ¤

Cela confirmait donc son impression que le calme qui régné à l'orée du camps n’était pas normal. A peine avait elle baissée ses yeux, cherchant d’une main dans sa sacoche à la ceinture un onguent de soins, voilà que le nain, sans commune mesure, la devançait en direction du cœur du campement.

- Mais attendez ! Par les enfers... Hé !... Vous êtes sur que vous n’avez pas besoin de soin ?

La prêtresse ne prit même pas le temps de finir sa phrase. Le nain qui juré à lui-même ne l’écoutait pas. Elle rangea son onguent de soin précautionneusement et a petite foulée alla attacher les rênes de son cheval à une branche basse qu'elle perçue comme assez costaud. Elle fit un noeud basique, et alla a la poursuite du nain.

- Vous allez vous calmer, oui ? Racontez moi ce qui c’est passé ? Qui vous a attaqué ? Quand l’attaque c’est produite exactement ? Avez-vous vu deux jeunes femmes arrivées plus tôt au campement ? Une est légèrement plus petite, des cheveux noirs bouclés et le teint plus chaud ?

Xeht posa une main sur l’épaule du nain espérant canaliser ainsi son attention sur elle, et qu’il prenne la peine de répondre a ses questions, afin que la jeune demi-elfe, puisse ce faire une idée de la situation. Elle s’inquiétait qu’Ashendra et Merillia qui la précédaient, avaient peut-être été prise dans la bataille.
Quand une voix ce fit entendre sur ça gauche, elle reconnue celle de la voyageuse du Calimshan. S’en suivit un souffle de soulagement et un rictus amusé d’entendre l’ensorceleuse proférer les menaces.

¤ Elle n’a pas froid au yeux. ¤

Xehtavn laissa alors pour le moment le nain et avança les mains en l’air en signe de reddition dans la direction ou semblait se trouver Ashendra.

- Hé ! Hé ! Doucement Ash, je sais que je vous ai fait faut bon, mais ce n’est pas une raison pour me cribler de carreaux. Elle finit sa boutade d’un clin d’œil amicale.

Elle prenez ça à la légère, mais elle n’en était pas moins chamboulé par les dire du nain. Arvan et son équipe s’était fait attaqué et à la place d’Ashendra elle aurait surement réagit de la même manière. Elle fut d’ailleurs contente de voir que Merillia était là également.

- Je suis rassurée en tout cas de vous savoir saine et sauve toutes les deux. Venez par-là, j’ai un nain rescapé dont le coup qu’il a reçu à la tête n’a en rien calmé son tempérament, bien au contraire.

La jeune femme fut soulagée de voir apparaitre la demi-elfe, et en bien meilleur état que lorsqu'elles s'étaient quittés.

Elle garda un instant son arme levée vers le compagnon de la prêtresse, le temps d'entendre les explications de celle-ci, et d'observer la réaction de Mérillia. Elle hocha la tête et pris la pose avec son arbalète sur l'épaule en lançant:

- Bien contente de te retrouver Xehtavn ! Heureusement que ton compagnon est un "poil" moins discret que toi.

Elle lui rendit son clin d’œil d'un air entendu puis enleva le carreau de l’arbalète, le rangea dans le fourreau avec les autres, et détendit le mécanisme afin de libérer la tension de son arme.

- Au moins, on va peut être réussir à comprendre ce qu'il s'est passé ici, dit elle en se rapprochant des deux arrivant.

Elle observa le nain d'un regard intéressé. Elle n'en avait guère aperçu jusqu'ici, et jamais lorsqu'elle se trouvait au Calimshan. Elle avait entendu beaucoup d'histoire sur eux, de leurs talents martiaux et à ceux de forgerons. On disait aussi qu'ils avaient une forte propension à boire de la bière et tout un tas d'autres choses à partir du moment où c'était de l'alcool.

Mais la jeune femme n'était pas du genre à juger sur des histoires, certainement très exagérées, et préférait se rendre compte de la réalité par elle même.

Elle attendait la suite et observait avec attention la réaction de Merillia. En espérant que les nouvelles concernant son père seraient positives.

Je ne refait pas la carte pour le moment, considérez que vous êtes à l'entrée du camp

Aussi étonnant que ce soit, le groupe était réuni. Si la tension retomba vite une fois qu'Ashendra eut compris que Xeht d'une certaine façon, témoignait du caractère allié du nain, c'est surtout l'intervention de Mérillia qui termina d'apporter cette assurance.

La jeune femme avait la main posée sur la garde de sa rapière à son flanc. Si Ashendra ne le savait pas, la demie-elfe elle - qui avait vu nombre de ces armes dont l'art du maniement était cher au elfes - savait déjà à la largeur du fourreau qu'il ne s'agissait pas d'une rapière d'apparât ou de duel, mais bien d'une arme de bataille. L'aquafondienne ne l'avait pas dégainée, mais elle y était manifestement prête. Pourtant, alors qu'elle s'arrêtait à côté à côté de l'ensorceleuse, cette dernière senti une quantité non-négligeable de tension se dissiper. Et la cause de cette disparition, c'était le nain :

- Brur ?

Encore agité par la constatation de la disparition de ses amis, le nain ne se souciait pas le moins du monde des trois femmes. Ce n'est qu'à l'évocation de son propre nom qu'il se tourna vers Mérilia. Un silence passa le temps que la caboche un peu déformée du nain se rende compte de la situation.

- Méri !, dit il soudain en levant les bras et en se dirigeant promptement vers la jeune femme. La prenant dans ses bras, celle-ci lui rendit son embrassades avec l'affection d'une petite-fille qui retrouve un aïeux. Tu es venue avec Haruil ?, il tourna la tête de gauche à droite, j'imagine que non... et bien j'espère que tes amies sont prêtes à donner un coup de main...

Prêtes ou non, Ashendra et Xehtavn suivirent un temps le mouvement. Pragmatique, le nain remis en place certains équipements, pendant une dizaine de minute après avoir confié aux trois femmes la mission de rallumer le feu, et de redresser les meubles qui devaient l'être. Entre autres, les tabourets autour de la grande table. Pendant qu'elles s'éxécutaient, et alors que les chevaux broutaient non loin sous la surveillance du destrier de bataille de Mérillia, celle-ci leur donna quelques détails.

- Brur est un vieil ami de ma famille. Mon arrière-grand père a commencé à travailler avec lui il y a bien des décennies, et depuis, il a continué. Pour nous, c'est comme un grand-oncle. C'est un spécialiste des vieux empires, nains ou pas, et au delà du fait qu'il fasse désormais partie de notre famille, il est littéralement indispensable à nos fouilles.

Même la calishite savait la légendaire loyauté des nains. Combien de fois dans l'histoire un clan avait il été sauvé par l'arrivée de renforts issus d'autres familles éloignées dont les liens du sang ou des traités remontaient à des siècles sans être jamais oubliés. Néanmoins, si tout cela n'était pas que des rumeurs, Xehtavn elle, savait que cette loyauté n'était pas si simple à acquérir, surtout pour des races qu'elfes comme nains qualifiaient d'éphèmères... à commencer par les humains. De nombreuses familles elfes entretenaient en effet de longues histoires d'amitiés avec des clans nains. Quoique différents, l'amour des deux races pour les arts, l'artisanat et leurs engagement pour le monde, faisait de ces alliances des socles durables et puissants capables d'affronter presque n'importe quoi. Mais l'hybridation de la demie-elfe lui avait également fait comprendre qu'en de nombreuses occasions, les humains étaient autrement plus proches des nains. Ce n'est que leur éspérance de vie faible qui faisait la différence. C'est pourquoi on disait souvent qu'il fallait trois générations pour qu'un nain devienne l'ami d'un humain. Alors que l'humain en question avait bien souvent déjà rejoint la tombe.

Et c'était visiblement ce qui s'était produit ici.

Toujours était il que la présence du nain semblait autant réjouir que rassurer Mérillia qui s'en expliqua rapidement :

- Brur n'est plus tout jeune, si ils avaient voulu l'emmener, ils auraient pu. Ca veut dire que soit d'autres se sont échappés, soit les autres se sont simplement pas beaucoup défendus. Je ne sais pas qui sont les agresseurs, mais soit ils sont nuls, soit ils ne voulaient pas faire de morts.

- Eh dit donc gamine, je suis pas si vieux. J'arrive pas encore sur mon deuxième siècle !, dit le nain, amusé, en revenant, mais elle a raison, j'ai pris un coup de matraque sur le coin de la tête alors que je pissait. Ils auraient pu me récupérer si ils voulaient. Par contre je suis sur qu'ils ont attrapé ton père. Connaissant le loustic, il a du leur coller quelques bleus avant de se faire avoir, mais c'est plus facile d'obtenir quelques chose de ta famille et d'Eauprofonde avec Arvan qu'avec moi.

Il s'assit sur un tabouret, déposant une grosse miche de pain noir, du beurre salé et du fromage. A l'occasion, Xeht remarqua une lueur argentée autour du gros poignet du poilu. Un bracelet d'argent et de fer tressé orné d'un livre ouvert. Brur était un suivant de Dugmaren Brilletoge, le dieu nain de la connaissance... et bien ce n'était pas si étonnant !

- Le problème, c'est que le temps de retourner à la ville, et d'obtenir une escadre, il y en a pour un ou deux jours. Et de ce que je viens d'en voir, ils s'intéressaient surtout à nos recherches. Je sais pas bien pourquoi mais toutes les caisses dans lesquelles ont stockaient les objets intéressants ont disparues. Et c'est plutôt ça qui m'inquiètent. J'ai bien peur qu'on perde beaucoup de connaissances si ces crétins en font n'importe quoi...

Lancers...

Xehtavn - Jet de compétence : Connaissance (religion) : 15(d20) +4(deg) +1(Int) = 20

La prêtresse de Corellon Larethian, tout comme son dieu avait toujours eu un affect pacifique avec la race naine. Elle respect avant tout leur tradition guerrière et la fierté commune de ce peuple. Cela fait écho à son dieu protecteur, qui incarne le chef de guerre et le gardien des traditions elfiques.
En silence elle s’installa sur le dernier tabouret qu’elle remonta, l’ouïe de ses oreilles pointues concentrées sur les échanges entre Mérilia et Brur.
La belle demie, écrasa sa joue sur son poing droit, le coude de ce dernier en appuie sur la table pour retenir le poids de sa tête qui penché sur le côté dans une position d’attente.

- Bah ! J’imagine que la petite coupelle gravée dans un dialecte inconnu en faisait partie ? C’est bien notre veine…

Elle formula cette pensée à l’évocation des biens dérobés. Mais ces mots sortir de sa bouche sans qu’elle sen rendent compte. C’était une remarque qu’elle se faisait a elle-même mais qui avait été formulé à voix haute sans qu’elle s’en redent vraiment compte. Elle faisait évidemment référence à l’artefact qu’on les avait envoyées récupérer sur le site de fouille justement.
Elle se redressa aussitôt quand elle comprit qu’elle avait formuler cela à voix haute. La main portée à sa bouche comme pour retenir ses mots déjà échappés. Ses joues rougir de honte. L’urgence n’était pas à la récupération de l’object maintenant, mais bien à retrouver le père de Mérilla.

- Enfin je veux dire, qu’on ne peu pas resté à rien faire.

Elle se tourna vers Ashendra essayant dans un dernier recourt de trouver un appui pour la sortir de son embarra.

- Ils ne doivent pas être loin. Hein ?! On doit pouvoir faire quelque chose ?

Dans sa maladresse, elle ne sut le formuler mais elle était prête à aider et mettre ses connaissances même rudimentaires dans le pistage pour retrouver le père de Mérilla et les autres.

La jeune femme s'était occupée de rallumer le feu. Rien de plus facile pour elle, il ne lui avait fallut trouver que les dernières braises encore présentes, rajouter de quoi le relancer, et sa présence avait fait le reste. Elle s'étonnait encore de son don. Elle ne le maitrisait pas encore. Loin de là. Mais les feux semblaient toujours s'amplifier à son approche, comme si ils voulaient lui plaire. Et dans un sens cela la rendait amère.

Mais elle ne dit mot, tandis qu'elle récupérait les choses qui pouvaient être intéressante pour le repas. Elle gardait un oeil sur le nain que leur compagne avait reconnu. L'ensorceleuse était sur la retenue avec lui, mais les explications de Merillia la rassurèrent, tout comme ses maigres connaissances sur la race des nains.

Elle écouta avec attention les propos des uns et des autres avant d'intervenir:

- Dans tous les cas, le plus simple serait de les trouver. Que ce soit pour retrouver les personnes disparues, mais aussi vos recherches.

Elle réfléchit un instant et ajouta:

- Combien de personnes ont été enlevées ? Vous souvenez vous du nombres d'assaillants ou d'un détail en particulier les concernant ? Dans quelle direction sont ils venus ou partis ? A pieds ou à cheval ? Des armes ?

Son cerveau tournait à plein régime. Elle avait encore tant d'autres questions.

- Si ils comptent obtenir une rançon, ils ne doivent pas être loin très loin. Je ne connais pas la région, mais ils doit bien y avoir un endroit dans les environs capable de leur servir de refuge... nous allons avoir besoin de tous les détails que vous pourrez nous fournir Tabarif, dit elle en s'adressant à Brur.

Son regard reflétait les flammes qui semblaient danser au son de sa voix. Elle avait une dette à payer auprès de la famille Patel, qui sans la connaitre l'avait déjà tant aidé.

Brur sourit, amusé. Très certainement en avait il trop vu pour s'offusquer de ce genre de chose. Mérilia elle, fronça les sourcils à la bourde de la demie-elfe, mais ne dit rien :

- La coupelle en fait bien partie, mais si c'est ce que vous cherchez, et ce serait compréhensible que vous en souhaitiez pas vous occuper plus que de raison de nos affaires, Emma en a fait de nombreux croquis. Comme de tous le reste en vérité. Je doute qu'ils aient pris de simples parchemins, ils ne m'avaient pas l'air assez futés pour ça. Mais si vous décidez de donner un coup de main, et bien...

Il passa ses doigts dans sa barbes, tentant sans espoir de la lisser, mais celle-ci devrait certainement être lavée et huilée avant de pouvoir briller :

- C'était des mercenaires, pas très bon. Pas de symbole particulier. Ils étaient beaucoup, mais plutôt jeunes et pas très expérimentés. Des gamins un peu trouffions qui espèrent se faire de l'argent facile à mon avis. Bien un truc d'humains ça, il sourit du coin de la bouche en regardant Mérilia, heureusement qu'il y a de quoi compenser. J'ai l'impression qu'un type assez grand et maigre, plutôt pâle, leur donnait des ordres. Visar et Arvan ont du leur mettre quelques raclées m'est avis. Mais je mettrais ma barbe à couper que même si ils cherchaient quelques choses dans les artefacts, si ils demandent une rançon ce sera sur Arvan. Il doit donc bien être surveillé. Y'a un monde où Visar à réussit à leur échapper.

- Visar est notre maître d'armes, dit Mérilia pour ses deux compagnes. Elles ont raisons Brur, ils doivent pas être loin, non ? Y'a Amphail pas loin, mais je doute qu'ils soient dans le coin.

- Ou ils se sont cachés dans le coin justement parce que personne ne suspecterait, et à raison, le vieux Briiathor de protéger des bandits. Rassalantar est plus prêt, mais vu que la garnison y crèche, j'ai des doutes. Mais ils pourraient bien aussi s'être réfugié quelques parts dans les montagnes ou même dans Cryptejardin, même si ça fait une trotte d'ici. Après, y'a de quoi se cacher dans le coin, des hameaux, des granges abandonnées... les gens sont pas nécessairement des traitres, mais si on vient leur proposer l'équivalent de ce qu'ils gagneraient en un an juste pour se taire, faut pas s'étonner qu'ils soient prêt à fermer leurs gobes-mouches.

J'imagine qu'aucune d'entre vous ne sait plus chercher des traces que Mérilia ?

- Et je suis pas vraiment la plus douée pour ça..., dit la jeune guerrière en soupirant.

L'ensorceleuse écouta avec attention les propos du nain et fit un signe, qu'elle tenta discret, à Xethavn de ne pas s’inquiéter de ça. La coupelle était désormais passé au second plan pour elle. Retrouver le père de Merilia était pour elle devenu prioritaire. La coupelle c'était un bonus.

- J'ai une dette envers la maison Patel, rassura t-elle Brur. Et je compte bien faire tout ce qui est en mon pouvoir pour la rembourser. Donc si vous comptez tenter de retrouver ces hommes, j'en suis.

Elle avait le regard sombre mais assuré. Le feu craqua à la fin de ses paroles.

- Et je le suis certainement encore moins que toi Merilia. Mais si ils sont si peu doués que ça, je doute que la discrétion fasse partie de leurs talents.

Jabir siffla près de l'oreille de la calishite. Celle-ci plongea la main dans une sacoche à sa ceinture et lui donna quelque chose à manger.

- Je doute que l'on puisse les retrouver cette nuit, mais on peut déjà faire le tour du campement, voir si l'on trouve quelque chose qui puisse au moins nous donner une direction de fuite. A moins bien sur que l'une des destinations que vous avez mentionné soit assez proche pour qu'on la rallie sous peu ?

Il y avait de nombreuses possibilités, et ils n'étaient que quatre. Sans direction, ils perdraient plus de temps que d'aller chercher la garde d'Eauprofonde et revenir.

- Au sinon, nous pouvons toutes les trois chercher dans un premier temps, pendant que vous, Tabarif, allez chercher des renforts.