Quel est votre nom, voyageur ?
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> Introduction : Le prix de la peur
  écrit le : Mardi 20 Décembre 2022 à 13h39 par La Goualeuse
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Mirtul 1373, Année des Dragons Renégats
Sud des Luneterres, Marches d'Argent
Haute-Garde

A peu près à mi-chemin entre Lunargent et Scindeleau se trouve la ville de Haute-Garde. De taille modeste, la localité tire son nom du promontoire sur lequel elle est juchée, du haut duquel elle domine la Rauvin et, au-delà des eaux rapides du fleuve, les marécages hostiles des Landes Eternelles.

Son excentricité topographique mise à part, Haute-Garde ressemble à n'importe quelle autre petite cité parmi la demi-douzaine qui parsème la vallée de la Rauvin et le sud du Vieux Delzoun, dont Auvancombe, Port Lhuven ou Croix-Rauvin. Proche voisine du Joyau du Nord, dont elle est pour ainsi dire la vassale, elle dispose néanmoins de son propre gouverneur : le Maître de la Garde, qu'on dit un fort loyal sujet.

Les environs immédiats de Haute-Garde sont moins coriaces et difficiles qu'ailleurs. Exposés au nord, les flancs des collines peinent à voir croître de chétifs pommiers et cerisiers, mais la vigne s'en tire plutôt bien. Des troupeaux de chèvres et de moutons forment la base de l'agriculture de la ville ; ils ne s'aventurent guère au-delà de quelques kilomètres dans les Luneterres, monotones prairies qui s'étendent à perte de vue. Environ quatre cents âmes vivent là, scrutant avec anxiété les tourbières infestées de trolls et depuis quelques années désormais de géants, qui s'étalent en contrebas. Le rempart naturel derrière lequel ils s'abritent ne les empêche pas de bien souvent trembler...



Au carrefour de plusieurs localités, Haute-Garde s'offrait comme une étape incontournable pour qui voulait gagner les cités occidentales des Marches d'Argent : Scindeleau, au confluent de la Surbrin et du Rauvin ; Orée d'Hiver, bastion qu'innervait sans faiblir un flot de courageux colons ; CastelMithral enfin, antique forteresse naine récemment reconquise par le légendaire Bruenor Marteaudeguerre. Aussi la petite localité ne comptait-elle pas une auberge, mais deux pour accueillir les voyageurs. On s'était d'autant mieux faits aux nouveaux visages qu'ils représentaient une source non négligeable de profits...

Personne ne s'était ainsi étonné de l'arrivée d'Abakor, bien que le solitaire fît peine à voir. Les elfes vivaient nombreux à Lunargent et il n'était pas rare d'en croiser ici, la Garde d'Argent patrouillant sans relâche le long de la Rauvin. Etabli au Bol du Lutin Farceur, le rôdeur avait peiné à se remettre du voyage magique qui l'avait propulsé sans crier gare au sud des Luneterres, à quelques lieues de Haute-Garde. Ses souvenirs étaient aussi confus que ses articulations étaient douloureuses ; son estomac, en particulier, avait souffert et se révulsait encore au moindre aliment ingéré. Cela faisait deux jours pourtant que les collines d'Everaska, mutilées par la guerre, s'étaient soudainement évaporées pour laisser place, après quelques secondes de vertige absolu, à la plate prairie qui bordait la Rauvin. La rumeur disait que le mythal n'était pas ressorti indemne de la lutte contre les Phaerrims, loin s'en faut. Des accidents magiques se produisaient depuis, dangereux, imprévisibles. L'aquafondien devait s'estimer chanceux : il était loin des siens, certes, mais vivant.

L'apparition d'une Halruane ne fit pas plus de bruit, même si les yeux s'attardaient souvent sur sa peau brune, des plus exotiques en ces lieux. Mais Raugilath avait-elle vraiment conscience de dénoter ? Sa beauté l'avait accoutumée à être l'objet de nombreux regards... Le vieux avait eu le toupet de la téléporter dans un poulailler ; ce ne pouvait être un hasard ! Elle avait rapidement trouvé refuge à La Belle d'Hiver, la plus luxueuse des deux auberges de la ville. Là, elle n'avait eu aucun mal à apprendre dans quelle lointaine - très lointaine - contrée son prédécesseur l'avait exilée.

Une suite de hasards avait conduit Locredar à Haute-Garde. Sa rencontre avec Thedor Arnesen, aventurier éprouvé, l'avait déterminé à tourner la page aquafondienne de sa vie pour en écrire une nouvelle, qu'il rêvait plus glorieuse. Quel nain n'avait pas entendu parler des épiques batailles au prix desquelles les citadelles nordiques de Castelmithral, d'Adbar et de Felbarr avaient été reprises à l'ennemi ? La région lui offrirait son lot d'aventures et de dangers, à n'en pas douter.

Peut-être l'ambitieux guerrier trouverait-il un allié en Maâkhérou, que le désir de prêter main forte aux nains de Felbarr avait mené jusqu'à cette petite ville. Ce n'était pas le chemin le plus direct, certes, mais de nombreux marchands lui avaient garanti qu'il trouverait là des braves suffisamment fous pour aller défier avec lui la bande de pillards uthgardts qui harcelait les caravanes de la citadelle naine. On lui avait assuré que son entreprise serait mal vue à Lunargent, trop politicarde pour sacrifier à l'intérêt économique une paix fragile avec les barbares.

Tous deux venaient d'arriver à Haute-Garde et en arpentaient les rues, du pas aléatoire de l'étranger qui ignore encore où il va et ce qu'il va faire.


hrp.gif Je vous laisse approfondir un peu votre arrivée à Haute-Garde et ses motifs. Je lancerai à proprement parler l'intrigue après les fêtes de Noël.



Trêve de jacasseries !
 
 
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PM
écrit le : Jeudi 22 Décembre 2022 à 12h07 par Ana N' Si
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e n'était pas la première fois que Rhaugilath était téléportée vers une destination qu'elle ne connaissait pas. CXXI n'était pas le mage le plus patient qu'elle ait rencontré, la recherche du processus idéal de lichification qui ne le rendrait pas (plus) dérangé n'aidant pas, et il refusait généralement de marcher pour tout voyage prenant plus de quelques minutes. Il n'était pas exceptionnel qu'il insiste sur la présence de CXXIV, au moins pendant son enfance, ce dont elle ne se plaignait pas car cela lui permettait de rater un nombre significatifs de cours devenant de plus en plus soporifiques chaque année.

C'était la première fois qu'elle était téléportée seule, cependant, un fait qu'elle réalisa quand elle se tourna vers Shumil pour lui demander de voir avec les locaux où ils venaient d'arriver, où se trouvait la "Main des Mystères" er comment s'y rendre. Shumil était le plus récent de ses tuteurs, l'un des apprentis de Rhaugilath CXXI et le premier tuteur depuis quelques temps qu'elle n'avait pas envie d'assassiner. Il était aussi absent à cet instant ce qui rendait les choses beaucoup moins confortables.

Qu'elle était incapable de faire quoique ce soit par elle-même (ce qui était complètement faux) ou qu'elle était pourrie-gâtée (ce qui l'était aussi) faisaient partie des fréquentes critiques que ses commensaux lui addressaient. Quand les professeurs et ses tuteurs étaient trop loin pour les entendre, évidemment. Rhaugilath aurait préféré avoir ces jaloux sous la main pour leur montrer qu'ils avaient tort mais le fait était qu'elle allait devoir faire sans.

Elle se dirigea donc vers le premier villageois qui semblait n'avoir rien de mieux à faire avant d'apercevoir non loin un bâtiment dont l'architecture semblait indiquer qu'il était construit pour attirer les moins boueux des passants. Il s'agissait probablement d'un auberge ou d'un bar ou d'un autre lieu qui devait avoir l'habitude de traiter avec les voyageurs de tout poils.

A l'intérieur, elle se dirigea directement vers le comptoir, ignorant les autres personnes qui s'y trouvait déjà et, s'addressant à l'employé le plus proche, chercha à découvrir où elle se trouvait et surtout comment ne plus s'y trouver.


-Bonjour, je suis à la recherche de la "Main des Mystères". Pourriez-vous me donner la direction à suivre ou, encore mieux, me fournir un guide?



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écrit le : Mercredi 28 Décembre 2022 à 12h04 par Locredar
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Locredar avait voyagé avec une caravane de marchand depuis Eauprofonde jusqu’à Lunargent durant 1 mois en bonne compagnie.

Cela l'avait émerveillé de sortir de sa ville. Découvrir de nouveaux paysages, voir l'horizon depuis les plaines, bivouaquer sur les chemins, se lever aux aurores pour voir le jour se lever, c'était une première pour lui.

Et bien souvent il était le premier prêt à partir pour avancer, avide de découvrir les prochaines merveilles de ce monde.
Les jours passaient et faisaient d'autant grandir sa bonne humeur.

Même les quelques rencontre lointaine d'orques n'avait pas entaché sa fougue.

Et d'ailleurs, la simple idée d'avoir à sortir son marteau de guerre pour défendre cette caravane de marchands et ses amis lui avait fait bouillir le sang. L'adrénaline produit par ces événements le réconforté dans sa décision. Quitter Eauprofonde avait été une bonne idée.

Pas un seul jour ne s'était écoulé sans que quiconque n'ait vu le nain sourire ou même rire et bien souvent ses compagnons l'entendait dire :

" une journée sans rire est une journée de perdue ! "
Cette phrase était à chaque fois accompagné d'un rire sincère et communicatif suivit d'un large sourire

~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~

¤ Haa ! Le hasard fait tellement bien les choses ! ¤

Il se faisait souvent cette réflexion tout en se remémorant cette soirée à Eauprofonde où il fit l'improbable rencontre de Thedor Arnesen, ce sympathique humain qui l'avait invité à partir sur les routes avec lui et se souvenait des paroles de cet homme :

" Mais si c'est l'aventure qui vous attire, vous pourrez aussi facilement mettre vos compétences à l'épreuve : entre les terres sauvages du nord et les géants qui se sont répandus à l'ouest de la Lunargent, on a toujours besoin de bras armés dans la région. "

Cette phrase résonné comme une appel et Locredar choisit de faire route vers l'ouest pour voir ces fameux géants. Entre ses compétences martiales et métallurgiques, il trouverait sûrement de quoi s'occuper. De plus, la perspective de peut être aller voir CastelMithral, cette fameuse cité naine, lui plaisait.

C'est donc tout naturellement que ses pas l'avait conduit jusqu’à Haute-Garde.
C'est tout naturellement, aussi, qu'il arpentait les rues de façon guillerette et en sifflotant à la recherche de sa prochaine occupation.

Il flânait depuis quelque temps au hasard quand il s’arrêta un moment pour faire le point. Les 2 mains sur les hanches au milieu de la rue, Locredar observait les gens et les alentours. Il repéra une auberge.


¤ On va commencer par une bonne chopine ! ¤



 
 
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écrit le : Jeudi 29 Décembre 2022 à 17h16 par Maâkhérou
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nfin ! Enfin il arrivait en vue du promontoire rocheux. Son calvaire allait prendre fin, au moins pour un temps... Le capitaine du navire qui l'avait pris à Luneargent s'était refusé de s'aventurer au-delà du fort de Garderauvin. Maâkhérou avait eu beau rouspéter, ni les menaces, ni les pièces d'or n'avaient su fléchir la vieille carne. C'est donc à pieds, comme un vulgaire vagabond, que le dernier prêtre de Bès avait dû se résoudre à remonter la Rauvin. Aussi lâcha t'il un soupir de soulagement en voyant se dessiner à l'horizon le village que l'on nomme Haute-Garde.


Oh, haut il l'était, mais gardé ? Rien n'était moins sûr. Son contact lui avait parlé de 400 habitants, et encore, en comptant les putes et les éclopés. Pas de quoi se tailler un empire... Et pourtant, c'est bien ici, à Haute-Garde, qu'il devait trouver le matériel humain pour mener à bien sa mission. Une mission somme toute bien modeste ; renvoyer dans leurs montagnes quelques maraudeurs barbares. Rien de bien glorieux, mais bon, il fallait bien qu'il fasse ses preuves. Skuld ne s'était pas faite en un jour.


Il attaqua la montée, le pas alourdi par la fatigue et le poids de son équipement.


¤ Allez, c'est pas le moment de faiblir !¤

Arrivé à l'entrée du village, il se retourna pour se rendre compte du chemin parcouru. Devant lui s'étendait une plaine dont il ignorait tout. Le printemps l'avait recouverte d'un tapis de fleurs qui remontait jusqu'aux pieds des montagnes. Le spectacle était magnifique. Bien plus beau que tout ce qu'il avait pu voir en Mulhorande. Une larme coula le long de sa joue. Il s'assit un instant pour savourer le spectacle. Le bruit du vent sur la lande, la joie d'avoir atteint son objectif, la majesté des paysages du Nord, tout concourait à rendre ce moment... parfait. Il se leva et récita une prière. Puis il remit son havresac et entra dans le village, à la recherche d'une auberge.

Il ne tarda pas à la trouver. L'édifice lui sembla grossier et lugubre, à l'image des autres habitations. Le Mulan qu'il était se rendait enfin compte qu'il venait d'atteindre les dernières limites de la civilisation. Qu'allait-il trouver après elle ? Il le découvrirait sûrement bien assez tôt... Il poussa l'épaisse porte en bois déjà entrouverte et entra à son tour. Il s'avança jusqu'au comptoire où une femme à la peau sombre était en train de commander. Il la regarda du coin de l'œil. Le moins qu'on puisse dire, c'est qu'elle ne faisait pas très couleur locale. Mais bon, qui était-il pour parler d'exotisme ?





J'ai embrassé le sycomore et le sycomore m'a protégé. Les portes de la Douat m'ont été ouvertes, je suis venu voir Rê à son coucher et je me suis joint au vent à sa réapparition. Mes mains se sont purifiées en l'adorant, je puis désormais faire tout ce que font les vivants…

Livre des morts, Chapitre 64

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écrit le : Vendredi 30 Décembre 2022 à 16h40 par La Goualeuse
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Rhaugilath et Maâkhérou

Rhaugilath entra dans une vaste pièce aux murs de pierres nues, ornés ça et là de couronnes de graminées tressées sur lesquelles on avait piqué des fleurs sauvages. Quelques candélabres en étain, de facture assez délicate, achevaient de décorer la pièce. Une demi-douzaine de tables rondes d'un bois clair étaient disposées entre l'entrée et le comptoir qui lui faisait face. Les restes d'un repas - quatre couverts en désordre et autant de verres en terre cuite - traînaient encore sur l'une d'elle. Un feu moribond sommeillait dans l'âtre, le printemps demeurant frais dans la région. Des chaises à l'assise profonde, habillées d'épaisses fourrures blanches, se réchauffaient auprès des braises. On était loin - très loin, même - du confort fastueux des établissements halruans.

Il n'y avait pas de clients en ce début d'après-midi, ou du moins aucun d'eux ne s'étaient attardés dans le réfectoire après le déjeuner. Un garçon d'une quinzaine d'années se tenait derrière le comptoir. Il avait salué la voyageuse d'un geste de la main maladroit, qui trahissait un embarras évident. Son trouble n'avait fait qu'empirer à mesure qu'elle s'était approchée.


- La Main Mystérieuse ? répéta-t-il, ses joues soudainement empourprées.

Il parlait avec un accent inconnu, lent et légèrement guttural, qui faisait étrangement résonner le langage commun aux oreilles de la jeune femme.


- Père saura peut-être vous dire quoi, mais...

Maâkhérou poussa à son tour la porte de l'auberge, au plus grand soulagement du jeunot qui acheva précipitamment sa phrase pour aussitôt l'accueillir.

- ... il dort. La bonne rencontre étranger ! Entrez donc.


Abakor et Locredar

L'auberge face à laquelle s'était arrêtée Locredar se signalait aux voyageurs par un épais panneau de bois cloué au-dessus de la porte, sur lequel était gravé un large bol coiffé d'un bonnet d'où s'échappaient, de part et d'autre, des oreilles pointues. Le dessin, d'un trait enfantin, n'était pas fait de main de maître mais ne manquait pas de charme. Il était de nature à amuser le nain aquafondais au caractère bonhomme et rieur.

Novrosha
- Un instant messire nain ! entendit-il alors qu'il s'avançait sur le seuil, levant le bras vers la porte. De grâce, un instant.

Une femme, vêtue d'une longue blouse de toile brune, trottait vers lui en battant le sol de ses sabots de bois. Elle tenait à la main sa coiffe, une cornette blanche, qui avait dû choir dans sa hâte.

--------------------
Cette femme d'une trentaine d'années tout au plus a le teint clair et la chevelure noir-corbeau des Illuskiens. Tout, dans ses gestes empressés comme dans le débit rapide de sa parole, exprime une grande vivacité.


Abakor, qui s'apprêtait à quitter l'auberge, put entendre le début de ce singulier échange de l'autre côté de la porte.



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PM
écrit le : Mardi 03 Janvier 2023 à 14h35 par Maâkhérou
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e jeune garçon venait de s'adresser à lui avec un empressement surprenant. Il ne semblait pourtant pas en avoir fini avec l'étrangère... De ce que Maâkhérou avait pût capter de la conversation, celle-ci était à la recherche d'un lieu. Un lieu "mystérieux", pour lequel elle semblait venir de loin. Le gamin pour sa part n'avait pas l'air de faire montre de beaucoup d'entrain pour satisfaire sa demande. Le prêtre baissa la tête et sourit. S'il s'était agi d'un adulte, peut-être aurait-il pris la peine de lui rappeler les règles millénaires de la courtoisie et de la galanterie. Mais bon, ce n'était qu'un gosse... Ne dit-on pas que la jeunesse est fraction de folie ?

- Heureuse rencontre mon garçon !

Il retira ses gants qu'il passa à sa ceinture et se frictionna les mains.

- On est mieux ici que dehors.

Il regarda autour de lui. L'intérieur de l'établissement faisait bien meilleure impression que l'extérieur. Ce n'était pas Skuld mais on sentait bien que quelqu'un s'était efforcé, par de petites attentions, à rendre l'endroit plus chaleureux. Une femme peut-être ? Et puis ce bois massif partout, quelle abondance ! Ce n'était pas la Mulhorande où les forêts étaient rares et chétives. Où la flotte de Pharaon engloutissait tout ce qui pouvait être débité en planches. Le pauvre peuple n'avait qu'à se rabattre sur les roseaux qui envahissaient les eaux du delta. Écopant au passage d'heures de tressages pour des objets qui ne duraient guère longtemps. Rien de tout ça ici. Les dieux avaient gâté cette terre d'arbres immenses aux troncs puissants. Le prêtre se rappelait en avoir vu s'étendre à perte de vue durant son voyage.

- Allez, va me chercher une chopine et un repas chaud, va.

Il posa son havresac à terre et s'installa à une des tables rondes. Du pied il poussa la chaise en face de la sienne, invitant Rhaugilath à s’y asseoir.

- J'ai moi même quelques renseignements à demander sur la région. Nous serons plus à l'aise pour discuter.

Il se pencha vers elle comme pour lui dire un secret.

- Je crois qu'ils préfèrent les clients.

Puis sans vérifier si le jeune homme était déjà parti où non, il éleva la voix, de façon à être entendu dans les autres pièces de l'établissement.

- Et tu diras à ton père qu'il y a un client qui veut lui payer un verre !



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écrit le : Mercredi 04 Janvier 2023 à 13h24 par Abakor
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Abakor était dans sa chambre, cela faisait deux jours qu’il essayait de récupérer de sa téléportation instantanée. Il n’avait rien compris. Sur le chemin du retour, il avait bien remarqué des bouillonnements énergétiques sur le chemin, qu’il évitait avec dextérité mais celui-là était apparu juste devant lui et il n’avait pu l’esquiver. La sensation qu’il avait eu été différente de son voyage vers le monde féérique. Il était plus violent. Abakor se souvint encore dans ses membres de la douleur ressenti. A peine arrivé à destination, il s’était écroulé sur un sol herbeux.

Après cet évènement, Abakor se retrouva allongé dans un lit après une période indéterminé. Un vieil homme était à son chevet à son réveil. Il lui expliqua qu’il était à Haute Garde, une cité près de Lunargent et qu’il avait eu un accident de téléportation. Abakor se souvint qu’Ikita était à coté de lui et avait certainement évité la chose bleutée. La pauvre allait certainement le chercher partout! Il se souvint aussi qu’il était sur Amarah et demanda des nouvelles de sa jument. Elles n’étaient pas très bonnes. Il était pressé de la retrouver mais pour l’instant, il devait rester au lit pour quelques jours. Abakor remercia le vieil homme et passa la journée à somnoler dans sa chambre. Ses articulations étaient douloureuses et il ne pouvait avaler quelque chose sans le régurgiter. Il se reposa mais trouva le temps long.

Aujourd’hui, Abakor décida de se lever et de rendre visite à sa jument. Le vieil homme lui avait dit qu’elle était dans l’écurie à coté de l’auberge. Abakor vérifia qu’il avait tout son matériel et s’équipa de sa rapière et d’une dague. Il sortit de sa chambre et se dirigea vers la sortie. Il se sentait un peu mieux et prit une allure décontractée dans l’escalier. Son estomac n’était pas encore au top donc il décida de sortir tout de suite. Arrivé à la porte, il entendit une voix de femme interpeller quelqu’un. Il posa la main sur la poigné et attendit la suite.



 
 
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écrit le : Mercredi 04 Janvier 2023 à 22h48 par Ana N' Si
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haugilath ne put s'empêcher de pousser un soupir de déception quand le jeune homme lui dit qu'il ne savait pas de quoi elle parlait. Mais elle n'était exactement surprise non plus. Il lui était difficile cependant de décider s'il était plus probable que le garçon soit une bille en géographie ou que le vieux avait visé comme un drow en plein soleil. Probablement un peu des deux.

Elle n'eut pas le temps de lui faire une remarque, probablement désobligeante, avant que quelqu'un d'autre n'entre dans le bâtiment. Elle ravala donc ses mots et écouta le nouveau venu. Ce dernier ne semblait pas être beaucoup plus local qu'elle, ce qui voulait dire qu'il n'allait pas lui être d'une grande utilité non plus.

Comme le père du jeune homme semblait être sa meilleure chance, et qu'il dormait apparemment pendant qu'il avait des clients ce qui expliquait probablement pourquoi cet établissement ne semblait pas traverser une période dorée, Rhaugilath se demandait s'il ne serait pas plus simple de trouver quelqu'un en ville qui soit plus à jour concernant les collèges arcaniques des environs. Mais le nouveau-venu décida de faire preuve d'un manque de courtoisie assez incroyable et cela lui fit oublier ses plans, aussi réduits soient-ils.


-Si je voulais discuter avec quelqu'un avec si peu de bonnes manières, j'aurais choisi de visiter une porcherie. Ca ne doit pas être trop dur à trouver par ici et ce n'est peut-être pas ma pire idée.

Rhaugilath n'était pas complètement satisfaite par la qualité de sa répartie mais insister ne pouvait que rendre les choses pires. Elle se souvenait d'avoir vu une seconde enseigne qui puisse être une auberge. Celle-ci semblait être de moins bonne qualité, et la barre n'était pas si haute que cela, mais cela ne voulait pas dire qu'elle ne pourrait pas y trouver les informations qu'elle cherchait. Elle se dirigea donc vers la porte afin de continuer son enquête.



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écrit le : Dimanche 08 Janvier 2023 à 07h09 par Locredar
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Locredar avait bien remarqué la facture de l'enseigne de l'établissement.

¤ Ah, sûrement un futur ébéniste ça ! ¤

Il aimait les critiques du moment qu'elles soient constructive. Intérieurement il saluait respectueusement le travail de celui qui as fait de son mieux, et surtout, un travail que lui même n'aurait peu être pas pu faire mieux. Le bois, c'était pas son truc.
Puis il se dit que si tout les artisans de la ville était débutant ou apprenti, il trouverait sûrement du travail ici.
Il étudierait les possibilités plus tard ..

Le nain s’avançait d'un pas décidé vers l'auberge lorsqu'il entendit une voix de femme, il était arrivé prêt de la porte de l'auberge quand il compris qu'on s'adressait à lui et se retourna.

Il chercha d'abord à savoir s'il y avait d'autre nains dans les environs car il ne s'attendait pas à être interpeller à peine arrivé ici.

Il vit la femme se précipiter vers lui et fut d'abord étonné. Puis réfléchissant aux perspectives, il sourit.


¤ Déjà du travail ! Çà c'est de l'efficacité mon vieux ¤

Il fit un signe de la main pour signaler à cette femme qu'il l'avait vu et enchaîna :

- La bonne rencontre ma dame. Que puis-je pour vous ?


 
 
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écrit le : Dimanche 08 Janvier 2023 à 21h56 par La Goualeuse
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Rhaugilath et Maâkhérou

L'adolescent, déjà contrit face à la moue exaspérée de la belle Halruaane, ne sut pas mieux cacher son embarras lorsque Maâkhérou lui réclama à manger. Le service était terminé, comme en témoignaient les vestiges du repas qu'il n'avait pas encore eu le temps de débarrasser... Les clients repus étaient retournés à leur tâche, si bien que l'aubergiste semblait s'être accordé une sieste avant le coup de feu du soir.

- Messire... commença-t-il les yeux baissés, avant de poursuivre d'une voix de moins en moins assurée. Le fourneau est éteint, nous... nous ne servons plus à manger. Comprenez-vous ?

Il tressaillit, craignant probablement que sa question paraisse insolente. Se précipitant vers un fût perché en bout de comptoir, il déclara d'un ton jovial forcé :

- Mais nous avons de la bière !

Alors que le prêtre s'attablait et que l'incisive Rhaugilath rebroussait chemin sans un mot pour le pauvre garçon qui suppléait son père, une voix aiguë s'éleva de derrière le comptoir.

- Je sais, MOI, où trouver les mystères !

Le garçon tourna une tête affolée vers le sol, plaquant aussitôt un doigt sur ses lèvres pour intimer à l'enfant de se taire ; en vain. Une poupée de chiffon jaillit dans les airs pour atterrir sur le comptoir, rapidement suivie par deux petites mains potelées et le visage comiquement rondouillard d'une brunette aux grands yeux noirs. La fillette se hissa laborieusement sur le panneau de bois, reprit sa poupée et dévisagea les étrangers avec un sérieux déconcertant.

- M'sieur Lindigent, s'expliqua-t-elle d'un ton éminemment grave, presque solennel. Il en a plein, vraiment plein : tout le monde le sait. C'est les zaventuriers qui lui ramènent, avec tous les trésors, les histoires...

- Olha, ça suffit maintenant, glapit son frère en s'avançant dans la salle pour déposer la chope pleine devant Maâkhérou. Veuillez l'excuser messire, et vous madame.


Abakor et Locredar

La femme, quelque peu essoufflée, remit négligemment sa coiffe sur sa chevelure désordonnée, puis lissa avec vivacité son tablier pour se rendre un peu plus présentable.

Novrosha
- Pardonnez, messire nain, pardonnez. C'est pas des façons. Oooh, si monsieur savait... mais vous ne lui direz pas, n'est-ce pas ? Le pauvre monsieur, mon maître, si poli, si bon. Pauvre monsieur, c'est lui m'envoie.

Le flot de paroles, rapide, était presque étourdissant. La villageoise semblait avoir beaucoup d'idées en tête et n'arrivait pas à les exposer en ordre.

- Il vous demande. Enfin, pas vous-vous... Il ne vous connaît pas, pas encore. Elle eut un rire nerveux, inspira puis expira avant de reprendre à peine plus lentement. Vous ne le connaissez pas, c'est pour ça que ça doit être vous. Il a besoin de gens comme ça. D'ailleurs, j'venais là pour un aut' étranger.

Jetant un regard derrière elle, elle ajouta d'une voix plus basse :

- Il ne peut faire confiance à personne, ici...

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Cette femme d'une trentaine d'années tout au plus a le teint clair et la chevelure noir-corbeau des Illuskiens. Tout, dans ses gestes empressés comme dans le débit rapide de sa parole, exprime une grande vivacité.


A l'affût derrière la porte, Abakor ne manqua pas un mot de la conversation qui s'était tenue de l'autre côté, à l'exception de ceux qu'elle avait chuchotés.

Lancers...



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PM

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