Chapître 3 : M maître, mille esclaves

Les aventuriers étaient tous remontés sur le pont du navire. Apparemment, rien d’extraordinaire n’avait été trouvé, enfin rien de particulièrement intéressant.
Les prisonniers libérés étaient aussi montés.
Les deux elfes semblaient quand même bizarres : d’où venaient-ils et pourquoi étaient-ils prisonniers ? Ces gens-là faisaient de très mauvais esclaves, préférant souvent se laisser mourir plutôt de rester esclave ! Et en plus, ils n’avaient pas l’air extrêmement contents d’avoir été libérés !

Le coffre dans la cabine du capitaine méritait certainement une visite, mais même Murdock n’avait pas osé ouvrir le coffre : c’est dire qu’il devait être vraiment périlleux de le faire sans précaution ! De même dans la cabine du magicien.
Mais qui ne risque rien, n’a rien !
Nos jeteurs de sorts doivent bien avoir quelques tours dans leurs sacs pour pouvoir désamorcer les pièges, s’il y en a !

Ah, de l’agitation sur le rivage ! Et même beaucoup plus que ça : une attaque en règle !
Et ce sont des elfes tatoués qui attaquent la garnison du fortin et le reste des marins esclavagistes. Et on dirait bien que ce sont les amis de nos deux elfes qui étaient prisonniers !

Le temps qu’on aille là-bas, ça sera terminé très probablement et si les esclavagistes gagnent, on se fera cueillir comme des fleurs sur notre barque. Mais si ce sont les elfes, je ne sais pas comment ils vont nous accueillir, vu les regards torves que me lancent les deux sur le bateau.

S’adressant au groupe d’aventuriers :

- À mon avis, le temps d’aller sur la plage, le combat sera pratiquement terminé. Donc il vaut mieux rester sur le navire et fouiller les cabines.

Puis s’adressant directement aux deux elfes :

- Je pense que ce sont vos camarades qui attaquent là-bas et que vous voudriez les rejoindre. Mais nous n’avons qu’une barque et elle nous est nécessaire pour le cas où nous aurions besoin d’évacuer le navire. Alors, que proposez-vous ?

Jafert toujours sur le pont voyait remonter les prisonniers uns à uns, tous plus usés les uns que les autres. La bonne nouvelle était que les esclavagistes n’étaient pas prêts de tenter un nouvel assaut avant pas mal de temps.

Cette attaque des elfes était tombée à point nommé. Le magicien observait, avec amusement, le raid elfique sur le camp. Le rivage devenait un vrai brasier.

- La barque est là, toujours attachée. Dit il rassurant. Laissez-moi me joindre à vous pour la fouille alors. Ajouta il à la remarque de Murdock. La vénalité de Jafert n'était jamais très loin.

Jafert d’un naturel méfiant, n’aurait pas eu confiance en l’obéissance des deux elfes qui semblaient bien sauvages. Mais l’ancien tavernier était déjà à la porte menant aux appartements du magicien quand Iskender discuta avec le duo.

Kald n'avait prêté en apparence qu'une oreille distraite aux révélations de Murdock, mais il portait en réalité un intérêt de plus en plus soucieux à cette affaire. Non pas que le sort des esclaves lui fendît le cœur. Certes cette odieuse pratique indignait le natif des Terres gelées, profondément libre, qu'il était ; sa préoccupation était néanmoins tout autre, mêlée de curiosité et de crainte. Par un étrange hasard, les trois dieux de la Furie étaient impliqués - à des degrés plus ou moins lointains - dans la traite sur laquelle ils enquêtaient. Son indicateur, le chef de pacotille des vestiges du Culte de Froid à Tulmène, l'avait informé des accointances du mystérieux M avec le clergé de Malar : "Maman", entourée de ses redoutables Griffes, servait d’intermédiaire entre le Consortium du Rundeen et l'empire Sythilisien pour divers trafics. Une information confirmée par Liras Finsire, qui avait expliqué que le réseau malarite était chargé de fournir en esclave les Ogres-Mages de Mulann. La place des fidèles d'Umberlie semblait se dessiner un peu mieux : ces hommes de la mer fournissaient probablement les navires et leur expertise maritime. Le rôle que jouait - ou qu'aurait dû jouer - le défunt serviteur d'Aurile dans cette affaire demeurait le plus mystérieux. Sa présence dans la presqu'île de Vélen ne pouvait être une coïncidence ! Où se rendait-il ? Et quelle était sa mission ? Avait-il été assassiné ? Autant de questions qui plongeaient le Fils du Gel dans un abîme de perplexité, dont il était sauvé par une conviction encore plus profonde : la Déesse l'avait conduit jusqu'ici pour découvrir la vérité.

- Ne vous méprenez pas, Murdock, sur mes intentions... répondit le jeune ensorceleur d'un ton ferme mais sans colère, piqué par l'accusation de mercantilisme. Je ne cherchais pas à mettre la main sur le grimoire de notre adversaire. Je tiens mes pouvoirs de la Déesse, non de l'étude patiente des arcanes.

Le paladin ne connaissait peut-être goutte aux subtiles différences qui opposaient les magiciens et les ensorceleurs, mais le Sossrim avait tenu à clarifier la situation. Jafert, néanmoins, pourrait peut-être s'étonner que son compagnon affirme une nouvelle fois que ses dons avaient une origine divine.

- Que le magicien soit privé de son grimoire nous donne un avantage, voilà tout... Je peux aussi bien rester sur le pont.

L'explosion qui retentit sur la plage interrompit leur conversation. Kald se porta aussitôt au bastingage pour mieux apprécier le spectacle qui s'offrait à eux. L'attaque des elfes aurait pu être qualifiée de "providentielle" s'ils n'avaient élu le feu pour mode opératoire... Quand bien même, elle tombait à pic.

- Me voilà libéré de mon tour de garde, ironisa-t-il, en se dirigeant vers l'échelle qui s'enfonçait dans les entrailles du navire. Je vais faire un tour dans le bureau du capitaine, des documents vous ont peut-être échappé.

Kald inspecte à son tour la cabine du capitaine : il lance détection de la magie ; il tâte / soulève la couchette ; ouvre les tiroirs du bureau, sauf s'ils sont verrouillés (dans ce cas, il ne tente pas de les forcer, ni les coffres) ; il retourne le tableau d'Umberlie pour vérifier qu'il n'abrite pas une cache...

Murdock écoutait les différents échanges entre ses compagnons et faisait comme s'il n'avait pris en compte la remarque de Kald par rapport à ses intentions concernant la visite de la cabine du magicien. Le simple fait que ls dieux de la furie soient impliqués visiblement dans l'affaire ne pouvait qu'inciter l'ensorceleur a participé de manière active, sans parler des privations de liberté qu'entraînait un trafic d'esclave.

Sans dire un mot de plus, Murdock se dirigeait vers Iskender et Kimo. Il se penchait vers le fidèle compagnon du rôdeur tout en adressant une prière à Torm pour l'aider à soulager les blessures de cet ami loyal et fidèle. Après cette réflexion intérieure sur ces intentions, Murdock imposait les mains sur le compagnon du rôdeur pour guérir les blessures infligées par les pirates.

- Kimo va probablement se sentir mieux, maintenant.

Murdock continuait s'imposer ses mains sur le chien et commence alors à s'adresser aux elfes sauvages sans le portée un regard.




Murdock regardait avec intensité le chien qui était visiblement en meilleure condition et me prêtait pas d'attention à ces compagnons, probablement surpris par le fait qu'il parlait en elfique.



Murdock se levait et adressait un sourire à Iskender pour lui signifier qu'il venait de faire son possible pour soigner son compagnon.




Murdock attendait la réponse des deux elfes avant de poursuivre. Il se tournait en attendant vers ces compagnons

- Vous pouvez aller explorer le navire. Je vais rester sur le pont, surveillez ce qui se passe sur la plage et discuter, un peu, avec nos amis elfes.


HRP

J'utilise ma faculté d'imposition des mains pour soigner Kimo qui en a visiblement besoin et je tente de communiquer avec elfes pour avoir des renseignements sur le réseau de trafic d'esclave

Alors que le reste du groupe s’interrogeait sur les épées qu’il pourrait trouver, les grimoirs pleins d’énigmes ou l’ouverture d’un coffre, le prêtre-nain se satisfaisait d’avoir libéré les prisonniers. Le sentiment du devoir accompli le remplissait de joie malgré son piteux état de santé actuel ! Le peu de gratitude qu’il reçut le ragaillardi. Il répugnait toute forme d’esclavage.

À la vue des elfes tatoués et de leur attitude, Falrin décida de ne pas forcer les choses. Il ne savait rien d’eux. Mais lorsque l’assaut débuta il se ravisa. Sans savoir comment casser la carapace qui séparaient ces elfes des autres peuplades du bâteau il tenta :
- J’crois qu’vos amis sont d’la partie avant nos renforts. Une excellente chose pour nous tous qui nous offre un peu de répit et surtout d’l’espoir.

Il laissa ensuite le silence s’installer, souhaitant une réaction de ces deux êtres si particuliers. Il avait déjà vu des elfes par le passé mais aucun d’aussi robuste ni tatoué de la sorte. Voilà qui l’intriguait fortement. L’enjeu était double pour lui, satisfaire sa curiosité d’une part, et surtout essayer de créer une attitude plus favorable de ces elfes envers le groupe, notamment si les Pas Grands devaient être libérés par leurs congénères. Falrin n’était pas naïf et savait que certains elfes aux tendances radicales en voulaient encore aux hommes, aux nains et autres peuplade de fouler ce qu’ils considèrent encore comme leurs terres. Vu l’attitude pour leurs libérateurs, il n’y avait pas de doute que les deux elfes, s’ils n’étaient pas de cette branche extrême, n’en étaient pas loin.

L'heure était à la patience. Le groupe n'avait pas la force ni l'alignement entre eux nécessaire à une prise d'initiative rapide. Les elfes semblaient faire le travail.

Le jappement que poussa Kimo suite aux soins prodigués magiquement par Murdock fit naître un sourire de soulagement sur le visage d'Iskender qui enserra l'animal de ses bras, lequel lui lécha abondamment le visage en retour.

Laissant leurs compagnons tenter d'amorcer le dialogue avec les elfes pourtant fort peu amènes, Kald et Jafert étaient retournés dans les entrailles du navire pour y explorer les seules cabines présentant un intérêt à leurs yeux, celle du capitaine et du magicien de bord. Pressé et soucieux de ne prendre aucun risque, l'ensorceleur débuta sa fouille par un sort de détection de la magie, toujours utile lorsqu'on s'aventurait sur le territoire d'un confrère.

Maintenant sa concentration le temps qu'il fallait, le Sossrim put ainsi constater qu'aucune aura n'était perceptible sur la porte du mage mais que, par contre, le tiroir droit de son bureau irradiait de traces d'abjuration, d'invocation et d'évocation qui se mêlaient tant et si bien qu'il était impossible de déterminer ce qui relevait d'un piège ou du contenu du tiroir. Chez le capitaine, aucun signe de magie ne protégeait le mobilier. Par contre, une coupelle dans laquelle se trouvait un navire miniature, le tout en or massif, posée sur une table à proximité de cartes marines, laissait filtrer une aura de divination alors que de l'invocation provenait d'un sac à dos, aux harnais en cuir qui gisait sur le sol au pied du lit.

Chacun des deux arcanistes fouilla la cabine qu'il s'était attribuée, celle du capitaine pour Kald, celle du magicien pour Jafert. Dédaignant, pour le moment, ce qui était apparu comme étant magique ainsi que les tiroirs et coffres verrouillés, il explorèrent méthodiquement les lieux accessibles. Mis à part une dizaine de pièces d'or oubliées au fond d'un tiroir, ils ne trouvèrent qu'un petit carnet, chez le magicien, couvert d'une écriture serrée et partiellement codée, rapportant les recherches de ce dernier dans le domaine de la divination et de l'invocation. Il n'y avait aucun document notable chez le capitaine, le livre de bord du "Cœur de la Fureur", déjà rapporté par Murdock, étant le seul manuscrit intéressant.

Sur le pont, alors que le fracas de l'assaut et les cris des combattants se faisaient toujours entendre, les Pas Grands tentaient de nouer contact avec les elfes. Ces derniers restaient méprisants à l'encontre de leur sauveteurs, échangeant quelques paroles à voix basse dont seuls quelques mots parvenaient aux oreilles de Murdock.



Ignorant ceux qui leur parlaient en commun, ils daignèrent accorder un peu de leur attention au paladin.

, répondit avec arrogance celui qui semblait être le meneur. Se redressant avec fierté, autant que le lui permettait les stigmates de ses blessures, il poursuivit d'un ton sec :

Bien que je n'aime pas ça, j'ai choisi d'utiliser le filtre de langage elfique. Libre à Murdock de vous rapporter ce dialogue.

Lancers...

Jafert - Jet de compétence : Perception : 9(d20) +0(deg) +1(Sag) +2(vigilance familier) = 12
Kald - Jet de compétence : Perception : 12(d20) +1(deg) +0(Sag) = 13

Devant l’évident refus de communiquer des elfes malgré sa proposition, Iskender se détourna d’eux.
Mais il gardait quand même un œil sur eux pour les empêcher de s’emparer du seul canot permettant de quitter le navire sans nager.

Il s’occupait de Kimo lorsque Murdock vint soigner le chien à l’aide de ses sorts. Iskender, très touché par le geste de Murdock, ne sut que balbutier des remerciements. Son manque d’habitude de la vie en société l’empêcha d’exprimer plus habilement sa reconnaissance des soins apportés à son chien.
Il ajouta :

- C’est un bon chien qui nous est bien utile, mais peu s’en soucie ! Et pourtant c’est bien un membre de notre compagnie, mais bien faible malheureusement…

Kimo se sentant nettement mieux, Iskender l’emmena avec lui pour explorer à son tour le bateau.
Il rechercher des objets qui pouvaient avoir été cachés et aussi, plus particulièrement, pour trouver le râtelier d’armes.

Apres avoir fouillé l’ensemble des objets profanes présent dans la cabine du magicien, en effet Kald avait mis en évidence des auras de magie dans le bureau et plus particulièrement dans le tiroir. Il fallait prendre cette énergie tout à fait au sérieux au risque de réitérer les évènements du hangar de Tulmène. La cabine du magicien, bien que douillette n’était clairement pas sa résidence principale et il n’y avait pas grand-chose d’intéressant ici pour en apprendre plus sur les objectifs des esclavagistes et pas plus pour revenir plus riche de cet assaut.

¤ Abjuration, invocation et évocation ? ¤ Se répétait Jafert dont la main s’était stoppée à 10 cm de la poignée du tiroir. Lentement le magicien éloignait sa main boudinée, tant pis.

La tentation était forte quand même et le tavernier se dirigeant vers la couchette du magicien de bord. Il saisit la lourde couverture pour en recouvrir le bureau. Puis toujours hésitant rejoignit le pas de la porte, il ne pouvait décrocher son regard du bureau recouvert.

- Ça donne quoi pour toi Kald ?
- Si c’est bon, j'en ai fini aussi.

- Rien de plus dans cette cabine, répondit le Sossrim après avoir fait main-basse sur la miniature en or massif et l'objet magique¹ dissimulé dans le sac au pied de la paillasse. Les coffres sont verrouillés. Remontons...

S'il ne semblait garder aucune rancune contre Jafert, le Fils du Gel n'oubliait ni son blasphème envers la Déesse, ni la provocation qui l'avait immédiatement suivi. La sévérité de Saukuruk, impitoyable vengeresse, était proverbiale : elle ferait payer à son serviteur l'injure si celle-ci n'était pas rapidement lavée. Dès que la situation serait plus propice, il obtiendrait réparation... de gré ou de force !

De retour sur le pont, Kald, les lèvres serrées et les sourcils froncés, ruminait les sinistres nouvelles du paladin alors que Falrin et Iskender, plus spontanés, livraient leurs premières idées. Qui aurait pu imaginer que cette petite péninsule, en apparence bien anodine, serait le théâtre des manigances de tant d'organisations maléfiques ? Il fallait s'extirper de ce panier de crabes.

- Le plus sage semble en effet de les raccompagner sur terre puis d'attendre les renforts, déclara-t-il de sa voix indolente, dont l'accent commençait sûrement à devenir familier à ses plus anciens compagnons.

Il se tourna vers la plage, soucieux de voir l'issue de la bataille.

- Ceux-là épargneront-ils les prisonniers ?

¹ Kald vérifie le contenu et ne prélève que ledit objet, s'il n'y a rien d'autre d'intéressant bien sûr.

Murdock avait surpris la conversation des elfes. Il avait l'impression que Torm dressait devant lui de nouveau obstacles à chaque fois qu'il pensait avoir accompli sa mission avec la plus grande sagesse possible.

- Comme je vous l'ai dit je viens des Vaux où j'ai passé beaucoup de temps à défendre Cormanthor et son joyau, Myth Drannor de l'avidité des hommes du Réseau Noir, ce qui m'a valu ma présence ici et ce jour sans savoir si ma famille a pu survivre à mes actes.

Murdock regardait ses compagnons et, voyant l'incertitude, il se mettait à réagir comme on lui avait enseignait lors de son noviciat à l'ordre.

- Armez ce qui peuvent se battre, soignez ce qui doivent l'être. Faites un bilan des biens de ce navire mais aussi des lieux que nous devons inspecter ultérieurement et sécuriser pendant que je discute avec nos amis elfes.

Murdock se retournait vers les deux prisonniers elfes et poursuivre la discussion.

- Fidèle partisan de Torrynar Rhaavaern et probablement donc membre de l'Eldreth Veluuthra vous ne semblez pas saisir toute la complexité de la situation et, votre ton risque de ne pas arranger la situation si vous continuez ainsi.

Murdock regardait ses compagnons agir avant de continuer, sans laisser de temps aux elfes de réagir.

- Nous vous conduiront à vos amis elfes lorsque nous jugerons que cela soit réalisable et non parceque vous en donner l'ordre. Pendant que mes compagnons s'assurent de la sécurité du navire, je vais vous exposer le plus clairement possible la situation.

Murdock réunissait ses idées avant de poursuivre.

- Le Royaume des Ogres Mages a décidé d'acquérir de quantité importante d'esclaves de toute origine et vous savez, peut être mieux que quiconque, que les Ogres Mages peuvent causer de nombreux dommages lorsqu'ils désirent quelque chose. Quoiqu'il en soit, nous ne sommes pas là pour nuire à votre forêt mais pour faire cesser cet odieux trafic contre nature qui prive de liberté à des personnes innocentes pour d'obscurs desseins. Mais aussi découvrir ce que les Ogres Mages manigances.

Murdock prenait une pause pour voir les éventuelles réactions des elfes avant de poursuivre.

- Avec ou sans vous, nous aurions neutraliser ce fort et ces esclavagistes. Par contre, prenez en compte ce point. Nous avons été engagé par les autorités de la presqu'île pour enquêter et faire notre rapport sur cette situation car nous craignons que cela implque, en plus des Ogres Mages, l'empire sythillisien. Une telle alliance mettrait à mal la belle forêt de Wealdath. Vous commencez peut être à comprendre la situation.

Murdock regardait quelques instants en direction de la plage pour évaluer un peu ce qui se déroulait là bas.

- En réalité, lorsque vos amis ont pris d'assaut cette forteresse, ils n'ont fait que combattre un ennemi commun, qui prive de liberté hommes, femmes, enfants et vieillards quelques soient sa race et, probablement, menace grandement votre demeure. Nous n'avons donc que d'autres choix que d'agir en coopérant si l'on veut vaincre ce puissant ennemi. Et, dernier détail, si nous remettons pas notre rapport assez rapidement, il est fort probablement que le commandant envoie sur ce secteur un fort contingent de troupes, ce qui ne pourra que conduire à un affaiblissement de nos forces et des vôtres.

Murdock se retournait pour voir où ces compagnons en était avant de conclure.

- Nous vous conduirons à vos amis, dès que nous le pourrons et lorsque nous estimerons que notre sécurité sera assuré.