Chapitre III : Des airs de hibou...

Telles des ombres les trois aventuriers arrivèrent jusqu'au village où ils purent vite constater que celui-ci était abandonné, pas âmes qui vivent à l'exception d'un grand hibou dérangé par le passage des trois compagnons. A ses yeux, il valait mieux passer le reste de la nuit à l'abri des murs, même délabrés, du village que de rester à découvert dans la plaine.

- Ce village m'a bel et bien l'air abandonné!

Murmura-t-il à ses compagnons.

- Il me semble qu'il vaille mieux passer la nuit à l'abri d'un mur qu'à découvert. Cherchez-nous un abri pour la nuit qui soit facile à défendre, je vais aller chercher Daphnis, Elvira, mon cheval et le reste de notre équipement, je préfère nous savoir réunis que dispersés.

Continua-t-il sur le même ton.

Attendant la réaction ou d'éventuelles suggestions de ses compagnes, Phénix se prépara a retourner sur ses pas chercher Daphnis et Elvira restés en arrière.

Laissant ses compagnons explorer le village, Daphnis était resté en arrière. Haleena avait accepté de lui confier la garde d'Elvira. La mesure était pragmatique, mais elle témoignait aussi de la confiance que la barbare du Nord lui accordait. L'élu divin en tirait une certaine fierté.

Alors que ses compagnons s'éloignaient, il se retrouva seul avec l'enfant endormie. Il la tenait, un peu gauchement, dans ses bras, n'ayant pas l'habitude de s'occuper de jeunes enfant. Le jeune homme craignait de mal faire mais, voyant que la petite fille ne se réveillait pas, il prit quelque peu confiance en lui.

L'espace d'un instant, son esprit se mit à vagabonder. Daphnis se mit à songer à la paternité, aux joies et aux renoncements qu'elle impliquerait. Il ne se sentait pas prêt : il était trop jeune, il avait encore envie de voyager et de découvrir le monde, de se forger un nom et de travailler à la gloire de sa déesse tutélaire. Haleena avait fait un autre choix et elle parvenait à être mère et combattante à la fois. Cela forçait le respect.

¤ Mais vit-elle ou bien survit-elle ? Sa vie ne semble pas être facile, elle est dans l'insécurité constante. Et élever Elvira dans ces conditions ne sera pas une mince affaire... ¤

Le jeune homme espérait qu'elle puisse trouver sa place quelque part où elle pourrait s'épanouir. Même s'il avait un petit béguin pour elle, il doutait que quelque chose de sérieux puisse en sortir. Mais il confiait à Tymora sa destinée en la matière, restant ouvert à toutes les opportunités. La vie des humains était si courte...

Le bruissement de quelques feuilles le sortit de ses réflexions. Le danger pouvait surgir à tout moment et il se devait de rester attentif, d'autant plus qu'il serait plus difficile de combattre ou de fuir avec une enfant dans les bras. Il scruta les alentours en espérant voir ses compagnons surgir de l'obscurité environnante.

La découverte de ce village abandonné, dont les habitants l’avait déserté ou avaient été éliminé, piqua la curiosité d’Haleena. Elle n’avait jamais vu pareil constructions, les murs rectilignes et les angles droits parfaits semblaient comme sorties du moule d’un bâtisseur géant. Elle était tellement plus intéressé et amusée par ces constructions que l’absence d’être vivant ne l’interrogeait pas. C’est Phénix qui rompit sa contemplation, la ramenant à la réalité de l’instant.

- Biensur, vas. Nous allons chercher la maison la plus sûr.

La barbare, toujours plus en confiance dans la nature qu’au milieu d’un village au ligne de vues découvertes, cherchait la maison la moins centrale possible et ayant un point de fuite vers le foret. Si possible l’abri devrait avoir un toit terrasse pour y mener des tours de gardes et avoir une vue panoramiques sur les alentours.

Déambulant dans la rue principale du village forestier, Haleena tentait de reconstituer l’origine de ses dégradations et de la disparition de ses habitants.

Là où il ne s'agissait que d'un village abandonné pour ses compagnons, le hameau inquiétait la jeune rôdeuse. En vertu du Traité, toutes les installations civiles, fussent elles minuscules et non déclarées, étaient sous la protection des villes alliés, de la Légion et donc, de ceux que les gouvernements divers envoyaient et commandaient.

Elle, donc, en l'occurence.

Et puis, Luruar était son pays et elle ne pouvait qu'admirer la tenacité des habitants d'un tel endroit. Comme ceux du hibou, ses yeux rouges laissait une lueur sanglante dans la nuit, et l'on pouvait, avec suffisamment d'empathie, remarquer le changement dans son regard.

- Oui, installez vous, je vais continuer à chercher. Quelque chose ne va pas. Un avatar divin ne se manifeste pas pour rien. Et si c'était un piège... et bien ce n'est pas mieux.

Comme le jour précédent lorsqu'elle s'était installée, ce n'était pas tant une question qu'une information. Vérifiant la sangle de son arc, resserant celles de son armure et vérifiant le cliquet de sa dague, elle fit un pas avant de mettre sa capuche sur sa tête. Avant de disparaître dans la nuit.

¤ D'abord la salle commune, puis les rives. Peut-être un professeur ou un prêtre. Quelque chose cloche. ¤

Eliza va chercher des traces de luttes, de fuite ou de problèmes (incendie, pillages, etc...) dans les environs en ciblant particulièrement le plus solide et/ou plus grand bâtiment du village ou l'échoppe d'un herboriste ou d'un savant, puis les rives et d'eventuels bâtiments dans la périphérie proche.

Haleena

Alors que Phénix rebroussait chemin pour rapatrier Daphnis et la jeune Elvira, Haleena se mit à la recherche d'un abri pour la nuit. Les bâtisses étaient peu nombreuses dans le village, le tour fut vite fait. Elle choisit celle qui, autant qu'elle pouvait en juger, avait la charpente la plus solide. Les possibilités de fuite étaient minces, la rivière coupant la route à l'est ; mais quel genre de créatures pouvaient errer au hasard dans la steppe ? En l'absence de torche, il était difficile de pousser plus en avant l'inspection des lieux. Cependant, une idée avait traversé l'esprit de l'Uthgardte alors qu'elle allait de maison en maison : si l'on pouvait reconnaître çà et là les traces d'une ou plusieurs attaques, il n'y avait aucun corps, nulle part.

Eliza

Eliza pouvait légitimement se demander si ce minuscule village, aux confins des Marches d'Argent, avait bénéficié de la protection de la Garde. Il y avait tant de terres à défendre... Que comptait un lointain village de pêcheurs en comparaison à une route commerciale ?

Chassant ses pensées pour mieux se concentrer sur son environnement, elle fureta entre les habitations et dans leur périphérie, à la recherche du moindre indice permettant d'éclairer le drame qui s'était joué en ces lieux. Le sol ne présentait aucune trace récente de passage, à l'exception de celles, rares, de grands gibiers. Des chevreuils, ou peut-être des biches ; cela restait difficile à déterminer mais elle était sûre qu'il ne s'agissait pas de chevaux. Si le village avait bel et bien attaqué, ou pillé, c'était plusieurs mois voire des années auparavant. Ce diagnostic se confirma lorsqu'elle fouilla quelques bâtisses : il ne demeurait rien des effets personnels de ceux qui les avaient occupées. Ou bien les pillards avaient ratissé les maisons jusqu'à emporter le moindre ustensile de cuisine et le plus anodin tissu, ou l'on avait soigneusement plier bagage avant d'abandonner son foyer.

Dans de telles circonstances, il était impossible d'identifier l'échoppe d'un herboriste ou l'étude d'un savant. Les bâtiments étaient regroupés - une disposition plus commode à défendre, sans doute - et de dimensions somme toute assez proches. Le plus grand et le plus solide d'entre eux, tout au nord du village, avait été entièrement démantelé : immense tas de pierre, de solives et de poutres brisées, il n'en subsistait aucun mur debout ; pas même le commencement ou l'extrémité. A l'évidence, on s'était appliqué à jeter à bas la moindre pierre. Cela était suspect...

Daphnis et Phénix

Les minutes s'égrenaient, lentement, dans l'obscurité.

Méditant sur la destinée et ses aléas, Daphnis laissait courir son regard sur les environs. Au loin les masses sombres des habitations avaient englouti les silhouettes incertaines de ses compagnons et la rivière brillait d'un éclat intermittent sous les étoiles. Plus près, la végétation était encore rare mais témoignait de l'arrivée tardive du printemps sur ce sol plutôt rocailleux. Quelques fleurs précoces se balançaient fragilement au bout de leur courte tiges, des arbrisseaux débourraient timidement non loin de courts résineux aux branches voutées. Plus près encore, presque à ses pieds, une forme étrange attira enfin son attention : trop gracile pour une pierre, trop symétrique pour un branchage... Un objet s'était-il échappé d'une besace ?

S'accroupissant avec précaution pour ne pas réveiller Elvira, il ramassa de sa main la moins encombrée ce qui aurait pu ressembler à un innocent jouet s'il ne lui avait pas aussitôt rappelé la "main de Yusam" : un cheval de terre glaise dont les flancs étaient piqués de petites plumes !

Se relevant, il aperçut l'immense silhouette de Phénix approcher. Que faire de sa trouvaille ? Les rênes et la sculpture dans une main, l'enfant sur l'autre bras, les possibilités étaient pour le moins réduites.

Lancers...

Eliza - Jet de compétence : Furtivité : 8(d20)+11 = 19
Eliza - Jet de compétence : Perception : 4(d20)+6 = 10
Eliza - Jet d'intelligence : 1(d20) = 1
Haleena - Jet d'intelligence : 10(d20) +0(Int) = 10
Daphnis - Jet de compétence : Perception : 16(d20) +0(deg) +2(Sag) = 18 vs DD15 ~ Réussite

Si l'essentiel de la veille s'était paisiblement passé, la situation s'était rapidement modifiée. Le retour de Phénix avait été précédé par une bien étrange découverte. Les questions se bousculaient dans l'esprit de Daphnis :

¤ Ca ressemble étrangement la prétendue "main" de Yusam qui nous a embarqués dans cette histoire ! Celui ou celle qui nous a lancés sur sa piste a probablement été actif ici. Ou il s'agit quelqu'un capable d'utiliser une magie similaire... Le cheval piqué de plumes est sans doute celui qui nous a guidés jusqu'ici. Comme Kotka et la main : des illusions confondantes et capables de se maintenir longtemps... On nous manipule encore et toujours... ¤

Le visage du jeune homme afficha une moue déconcertée. S'approchant lentement de Phénix, il murmura à l'intention de son compagnon :

- Rien de neuf dans le village ? Tout est calme ?

Bouillonnant d'impatience, l'élu divin présenta ensuite sa trouvaille au rôdeur, en lui tendant la main :

- Tu as vu ce que j'ai découvert dans les herbes, un peu par hasard ?

Il ajouta presque immédiatement :

- J'ai bien l'impression que ce voyage aérien était magique, mais n'avait peut-être finalement rien de divin. Cela ressemble trop à la magie utilisée pour la mise en scène avec Kotka et la fausse main tranchée... Toujours cette force mystérieuse qui nous guide sans rien révéler de ses intentions...

Tout en attendant la réponse de Phénix, Daphnis réajusta légèrement la position d'Elvira afin de lui éviter tout inconfort.

Phénix ne traîna pas et retrouva rapidement Daphnis après l'inspection du village avec Haleena et Eliza. Aussi répondit-il au questionnement de son camarade dans un murmure afin de ne pas réveiller Elvira apparemment endormie dans les bras du jeune humain, et afin d'éviter d'attirer de mauvaises rencontres en ces terres désolées.

- Le village est abandonné! C'est pourquoi je suis revenu te chercher ainsi que la petite Elvira et le reste de notre matériel.

- Je pense qu'il est préférable de passer la nuit dans le village, il nous procurera un minimum de sécurité dans ces terres hostiles.

- Laisses moi reprendre mon cheval, tu m'as l'air bien chargé, mon ami!

Continua-t-il en tendant la main vers les rênes de son cheval.

L'élu de Tymora, malgré qu'il soit resté en retrait, avait fait une découverte qu'il présenta sans attendre au grand rôdeur.

- Ta déesse t'accompagne vraiment dirait-on? Il faudra inspecter cela avec Haleena, à la lumière, parce que là malheureusement on n'y voit pas grand chose.

- Et cette histoire de magie me dépasse, je ne sais pas quoi en penser.

- Viens, allons retrouver les autres, nous serons plus à l'aise pour échanger dans un abri qu'ici exposé au danger!

Phénix inspecta une dernière fois les environs pour voir s'ils n'avaient rien oublié et mena son cheval vers le village en s'assurant que Daphnis suivait bien.

Après tout, ce n'était pas pour rien que les forces de Luruar comptaient aussi des francs-tireurs, les membres des cercles et pouvait même compter simplement sur des habitants particulièrement investis. Il était vrai qu'à moins d'une raison exceptionnelle, la Légion ou la Garde n'avait guère de raison de passer ici.

Tout indiquait que les évènements qui avaient mis fin à ce village dataient de bien longtemps. La tieffeline hocha la tête, l'endroit n'était pas mauvais, elle restait étonnée que personne ne soit revenu s'installer ici, d'autant que, quoique les bâtiments soient vides et vétustes, certains pouvait être sauvés, et il y avait de quoi, au moins, construire une salle commune.

C'était d'ailleurs ça qui l'étonnait réellement. Elle n'aurait pas été étonnée, vu la vieillesse du pillage qu'il ne reste à l'emplacement du grand bâtiment de pierre qu'un rectangle de fondation dévoré par le liseron et le chiendent. Ce qui par ailleurs leur aurait fait une bonne salade. Elle n'aurait été étonnée en rien que les village alentours, une fois la stupeur passée, vienne récupérer les pierre et la boiseries. Ce n'était pas rien, et quoique le parement et les parois étaient vite attaqués par les vers et l'humidité, il en été tout autre de ce genre de maçonnerie et des énormes madriers, trop épais pour être attaqués à coeur.

- Quelque chose ne va pas..., se murmura t'elle.

C'était comme si la zone repoussait les visiteurs.

Habité par cet instinct, sûre que quelque chose clochait, elle retourna vers ses compagnons. Elle retrouva Daphnis, Phénix et Elvira.

- J'ai fait le tour. Le pillage date de bien longtemps mais quelque chose ne va pas. Il est probable que tout ait été vidé depuis, mais le bâtiment principal à été abattu sans qu'aucun de ses matériaux ne soit récupéré. On dirait une vengeance, ou peut-être une destruction rituelle... Peut-être que Haleena pourrait nous apprendre quelque chose, puisque c'est son dieu qui nous a mené ici, je connais mal les traditions uthgardts, il est possible que cela lui évoque quelque chose. Les drows n'auraient aucun raison de faire ça, et les orques auraient put incendier le village, mais la bâtisse aurait finit par s'effondrer sur elle même... elle n'aurait pas finie démontée ainsi.

Haleena observait de loin ses camarades d’aventure se réunir à une cinquantaine de mètres. Elvira était sous bonne protection, Daphnis la portait et la protégeait de ses bras fin et gracile.

Alors qu’elle contemplait les dégâts et le paysage apocalyptique de ce village. Elle se laissait à analyser la situation. ¤ Même si le raid semblait remonter à pas mal de temps, aucun corps, aucun cadavre en décomposition et encore moins des ossements ou aucune trace d’un cimetière. Les multiples combats contre les orques laissaient toujours des traces dans le paysage des steppes du nord. Ici rien. ¤

Peu après le groupe se reforma après que la barbare ait fait un signe aux 3 aventuriers de la rejoindre.

- Ici nous passer la nuit.
- Vos questionnements sont bons ! Mais je n'ai pas de réponse.

- Ce village pas Uthgard. Attaquants pas Ughtard non plus… je crois.

Haleena reprenait son enfant des bras de Daphnis.
- Merci Daphnis, je vois qu’elle t’aime bien, elle calme dans tes bras. Haleena souriait à l’élu divin, c’était peut être la première fois que ses camarades de route purent observer ce sentiment sur le visage buriné de la jeune femme depuis leur rencontre. Alors que tous la regardait avec surprise, elle détourna le regard comme honteuse.

Les minutes suivantes, la barbare les utilisa à aménager un lit le plus douillé possible à l’abri du vent qui s’engouffrait avec abondance dans la ruine qu’elle avait choisi pour qu’ils passent la nuit.

La petite escouade s'organisa pour passer la nuit, l'un gardant un œil sur les environs pendant que les autres mettaient à l'abri les sacs, étendaient les paillasses et prélevaient dans leurs provisions le repas du soir.

La nuit s'annonçait plutôt douce pour la région, mais peut-être avait-on quand même décidé de faire un feu ? Les conjectures allèrent bon train pendant le dîner, où les soupçons inquiets d'Eliza et la déplaisante découverte de Daphnis agitèrent tous les esprits. Il ne faisait aucun doute à qui avait disséqué la prétendue main de Yusam que le fétiche chevalin était de facture identique. Comme l'avait expliqué Daphnis, l'objet était le support d'une nouvelle mystification, tout aussi spectaculaire et puissante que la précédente. Si l'on voulait les guider ou les aider, pourquoi s'entourait-on ainsi de mystère ? La méthode pouvait susciter l'indignation ou la méfiance de "Ceux que l'Aigle avait choisis", qui pouvaient légitimement se demander s'ils n'étaient pas plutôt les dindons de la farce... En apprendraient-ils plus dans ce sinistre village ?

S'il tarda sans doute à venir, le sommeil finit par s'emparer des aventuriers qui, comme à l'accoutumée, se relayeraient pour la garde.

Haleena

Juchée sur le toit, Haleena contemplait l'immense plaine qui s'étendait, sombre et quasi désertique, jusqu'au lointain relief de l'Epine dorsale du monde.

A quoi pouvait bien penser la jeune mère ? Le fil de sa vie s'était rudement emmêlé depuis ce jour fatal où elle s'était retrouvée comme orpheline de son clan... Quelque fût l'idée qui habitait son esprit à cette heure, elle n'entendit ni ne vit rien avant de ressentir un froid glacial.

Phénix, Daphnis et Eliza

Peut-être l'un d'entre eux avait-il ouvert un œil ou s'était retourné sous sa couverture en reconnaissant le pas d'Haleena (ou sa silhouette) entrer subrepticement dans leur abri de fortune puis en ressortir avec sa petite, en fredonnant tout bas. il n'y avait là rien d'inquiétant : on s'était rapidement renfoncé dans le sommeil... mais pas pour longtemps !

Les pleurs d'Elvira retentissaient, puissants, gonflés de cette force terrible que donnait la peur. Ils ne se calmaient pas, en dépit des mots rassurants que lui soufflait la douce voix de sa mère, qu'on entendait parfois dans la tourmente.

Sortis précipitamment de la maison, les dormeurs découvrirent l'Uthgardte à quelques mètres de là, assise sur un pan de mur écroulé. Elle chantait tout bas en berçant lentement son enfant, qui semblait étrangement se débattre entre ses bras. Ni Daphnis ni Phénix ne se souvenaient avoir jamais entendu leur compagne fredonner une berceuse, et à bien y regarder, ce n'était pas ainsi qu'elle avait l'habitude de balancer son enfant.

Lancers...

Haleena - Jet de volonté : 13(d20) +0(base) +2(SAG) = 15 vs DD17 ~ Echec