Intro Sabetha et Metzli Arnesen, Premier contact avec Sir Rik de la Tour

Kython, IV 1373
Temps : Ensoleillé
Heure : Debut de journée

Recit Sabetha,

Masulk le Vizir ressuscité savait ou aller. Mais avant toutes choses il devait vérifier la vivacité de ses antiques soutiens. Aussi, grâce au tapis volant dont la vitesse allait surprendre la magicienne, ils se dirigèrent d'abord vers le sud. En une dizaine d'heures à peine,
ils furent à Elturel et de la, il put rencontrer quelques secrets contacts dans l'ombre du Mitan.

Ces heures de vol avait déjà profondément changée la magicienne. Comme un cours magistral extrêmement intense elle avait avalée l'histoire et les connaissances du puissant vizir-phoera lui fit enfin comprendre l'essence du feu. Sans le savoir, sa magie allait déjà et pour longtemps en être profondément modifiée.

Masulk restant encore secret, elle se dirigea vers l'extérieur de la ville, lui laissant les quelques jours dont il avait besoin. Déposée non loin des monts, elle décida d'explorer la région. Silys - sa compagne - et elle même, avaient longtemps estimé que leur fille adoptive pourrait être née dans ce coin, sans jamais en avoir de preuve exact. Jamais néanmoins elle n'avait été en mesure de visiter la région. Des quelques autochtones qu'elle croisa rapidement néanmoins, on était loin du blond lumineux qu'arborait sa fille, même si cette indication restait une preuve bien pauvre.

Se faisant, elle se rapprochait sans trop le vouloir au début des Griffes du Troll. Elle comprit vite que le coin n'était pas vraiment des plus sur. Mais les trolls étaient des créatures intéressantes. Sans parler de leur peau, de leurs griffes, de leurs poils...

Et de leur bile, évidemment.

Survolant la lissière est forêt elle aperçut le domaine de Sir Rik de la Tour. Elle se souvenait du nom du petit nobliau. Elle avait du en entendre parler en posant les yeux sur l'une des nombreuses gazettes souvent quelques peu indues que s'échangeaient tous les nobles du continent. Il fallait reconnaître un certain talent au filou : à côté d'Elturel, inexpugnable alliée de l'Alliance des Seigneurs - quoique sa puissance augmentant il semblait que les choses allaient en changeant - ce genre de petit seigneur devait probablement déployer des trésors pour ne pas se faire expulser par les Chevaucheurs d'Enfer.

Elle ne désirait pas particulièrement se mettre ce genre de personne à dos. Mais elle connaissait suffisamment les dangers des chantiers d'ampleur, payés par ce genre de personne pour savoir que les ouvriers pourraient avoir besoin d'aide ou de soins. Aussi, après avoir resserrée la bande de cuir qui tenait ses cheveux, sa chevelure commençant à tomber trop bas pour être laissée sauvage, elle s'avança vers le sentier. Elle était capable de fabriquer des onguents à la volée avec presque n'importe quoi, avait quelques potions dans sa besace et ses propres pouvoirs pour les blessures les plus graves...

A peine eut-elle effectué une centaine de pas qu'un petit comité d'accueil vint à sa rencontre. Les paysans s'afférant à la dure tâche de réparer les remparts semblaient craindre les gardes et n'arrêtèrent pas leur besogne pour observer la rencontre.

Les trois gardes tous de noir vêtus, avaient le visage caché par des cagoules de cuir leur donnant un air sinistre. Pourtant le dialogue qu'ils entamèrent fut plutôt hospitalier.

- Noble dame, nous vous avons observé, notre maître sir Rik de la Tour aimerait s'entretenir avec vous, il nous envois afin que nous vous escortions auprès de lui. Il désire partager un bon repas en votre compagnie nous a-t-il dit.

- Bonjour messieurs, dit elle en souriant, votre suzerain est étonnamment au courant.

Elle ne s'attendait pas à ça. Elle aurait dû pourtant, vu le personnage. Volontairement, elle laissa un silence passer en regardant les ouvriers au loin. De la crainte, c'est ce que transmettais leur attitude. Elle savait parfaitement comment certain seigneur gérait la population. Mais il y a bien longtemps son père lui avait enseigné que toutes les compétences et toutes les âmes se valaient, que l'on dirigeait par le respect et l'exemple, et jamais la crainte. Rik de la Tour ne devait jamais avoir touchée une truelle.

Elle n'afficha rien de ses réflexions.

Croisant les bras derrière son dos, paraissant aussi innocente que possible, elle revint vers les gardes. Avec un peu de chances Rik ne la connaissait pas assez bien pour avoir prévenu ses hommes de ses pouvoirs. Ou bien ne leur avait il simplement pas transmis l'information. Laisser ses mains derrière elle pouvait présenter un avantage si elle avait à signer des glyphes.

- Je vous suis, sur le chemin vous pourrez sans doute me dire qu'est ce qui nécessite toute ces réparations ?

Son choix était d'ors et déjà fait. Quelque soit la raison pour laquelle Rik voulait la rencontrer.

Sabetha suivit le petit détachement le long d'une route pavée poussiéreuse, les travaux de rétablissement de la forteresse soulevaient une quantité inouïe de poussière. Au bout de quelques minutes elle arriva en face de la seule tour du complexe, elle était d'une taille assez imposante assez grande pour être considérée comme la tour fortifiée de la forteresse. En termes de taille elle devait mesurer une trentaine de mètres de haut et une bonne cinquantaine de diamètre.

La tour était située au milieu de la place forte, le reste du complexe semblait en ruines comme si la colère des dieux s'était abattue dessus, il ne restait que des pierres de taille éparpillées un peu partout en de gros tas de pierre. Des travailleurs s'afféraient à les charger dans des charrues pour les amener là ou les remparts avaient besoin d'être réparés.

Cela aurait été normal si les charrues étaient tirées par des bœufs ou autres animaux domestiques, mais à leur place ci et là Sabetha put apercevoir des trolls. Avec leur presque trois mètres de haut ces colosses se suffisaient à eux seuls pour charger les pierres les plus lourdes et tirer la charrue. Ils semblaient suivre les ordres d'hommes cagoulés qui contrôlaient le chantier.

Une fois devant la porte principale, qui était faite de chêne et de renforts en métal, le genre de porte qu'on ne peut pas forcer avec des simples outils de cambrioleur... Deux gardes postés de part et d'autre de la porte eurent à unir leurs forces pour ouvrir l'un des battants de l'entrée.

A l'intérieur le contraste avec l'extérieur fut impressionnant. Le sol était étincelant d'un granite noir étoilé, les murs étaient parsemés de tapisseries valant une fortune et des tableaux retraçant surement une noble famille habillaient le mur de la grande salle. De chaque côté des colonnes, 8 pour être précis, soutenaient le plancher en pierre du niveau supérieur. Au fond de la salle un escalier double montait et descendait vers d'autres niveaux de la demeure.
La salle semblait être une sorte de salon d'accueil une grande table en ébène se tenait au milieu avec un trône en marbre blanc au fond de la salle. Quelques individus cagoulés montaient la garde Sabetha put en compter cinq.

Sur la table deux hommes étaient en train de manger tranquillement l'un semblait être une sorte de mage humain à en juger par sa parure et son âge avancé l'autre était plus difficile d'en juger il était noir de peau à l'allure étrange car sa peau était recouverte de tatouages étranges et plutôt peu rassurants.

Sur le trône un homme portant un haut d'armure complète d'une couleur or et habillé de vêtements en daim rouges. L'homme était jeune d'une quarantaine d'années et au visage étrangement souriant. De chaque côté du trône deux hommes habillés de cuir noir au visage albâtre se tenaient débout avec un air stoïque, ils portaient tous les deux armes ressemblant à des sabres.

L'homme sur le trône accueillit Sabetha en écartant les bras sans descendre de son siège un sourire immuable s'affichait sur son visage.

Sir Rik de la Tour

- Avancez ma dame, veuillez prendre place à table avec mes acolytes, votre voyage à du être rude. Permettez moi de partager un bon repas avec vous, dîtes-moi que fait une femme comme vous dans un lieu comme celui-ci? -------------------- Cet homme semble cacher son vrai visage derrière son sourire indélébile, vous sentez qu'il vous scrute tout en ayant un comportement accueillant et particulièrement mielleux.

Les deux hommes à table la saluèrent sans lever les yeux tout en continuant à manger tranquillement. Entre-temps la porte en bois s'était refermée derrière elle.

Les gardes étaient bien silencieux, elle pris son mal en patience et observa autour d'elle.

Des trolls. Voilà qui n'allait rien pour la rassurer. Réduire en esclavage les trolls n'avait rien de futé, aussi étonnant qu'on puisse le croire ils étaient plus intelligent que les chevaux - dans une certaine mesure - et n'avait pas le moindre affect pour les humains. Elle savait déjà que ça ne pouvait que mal finir, dégâts collatéraux avec.

Rik n'améliorait pas sa réputation.

L'ostentatoire du palais vint achever la chose. Il fallait des bâtisses impressionnantes lorsqu'on occupait cette fonction. Pour impressionner bien sur, mais pas ses sujets ni ses alliés. Ses opposants. L'ostentatoire pouvait jouer ce rôle, si l'on se trouvait au milieu d'une aristocratie argentée. Ce n'était pas le cas ici. Au milieu de nul part, au milieu du danger, surveillant une colline ô combien dangereuse, si proche de la Porte de Baldur qui était resté trop souvent ouverte aux dangers extérieurs, là où l'un des devoir d'un seigneur était de défendre le fret fluviale de la Chionthar... L'argent aurait dû être mis dans ses hommes, dans des murailles, des patrouilles et des accords. Pas dans un ridicule parement de pierre hors de prix, de marbre et de boiseries.

Intérieurement, elle soupirait. Mais toujours, elle n'en montrait rien aux gardes.

Elle sourit aux gardes qui tenaient leur poste. Elle avait compris depuis longtemps que le pouvoir d'un noble ne reposait que sur la volonté loyale des hommes et femmes qui le soutenait. Le clergé de Siamorphe ne l'avait jamais beaucoup appréciée sur ce point. Or il se trouvait que dans la plupart des cas plus ils étaient bas dans la hiérarchie, et donc moins ils étaient payés et reconnus, plus ils étaient nombreux. Et c'était sans parler des serfs et des esclaves. Comme le disait Cicerun, illustre orateur imaskari :

« Le jour où ils se rendront compte de la force de leur nombre, notre empire s'effondrera. »

Ainsi, et au delà de ses propres conceptions idéologiques, s'attirer la sympathie des petits valaient souvent plus le coup que chercher l'intérêt des puissants. D'autant qu'un sourire ou une attention pouvait suffire, là où il fallait enchaîner courbettes et cadeaux pour la noblesse.

Sourires aux gardes donc, même si les cagoules empêchaient de voir les réactions. Elle observa un instant les convives. Un mage peut-être, mais elle avait rencontré suffisamment de mages pour savoir qu'il pouvait ressembler autant a des vieux fous qu'à des gravures de modes. Elle même n'avait ni grimoire, ni familier, et ressemblait plus probablement sur l'instant à une guérisseuse ambulante qu'à autre chose. L'autre était costaud. Calimshan peut-être ? Probablement pas l'Anauroch, les bédoins avaient le teint plus clair et n'arborait que rarement des tatouages. Zakhara ? Possible. Qui était le vrai chef ici ? Vu ce qu'elle en voyait, il n'était pas impossible que les Voleurs de l'Ombre, le Zhent ou un autre réseau soit à l'œuvre ici. Elle commençait à se douter de l'implication du dernier (et donc du premier, vu leurs liens), dans l'utilisation de la crise de la Dracorage, raison première pour laquelle elle avait quitté Lunargent. Tout cela ne flairait pas bon.

Enfin, elle leva les yeux sur l'homme dans son trône. Malgré le sourire de convenance, sa tête fonctionnait encore. L'armure était ostentatoire mais fonctionnelle, à priori, ce n'était pas sa spécialité. Mais toujours était il qu'il portait une armure, dans un trône. Et elle savait, pour l'avoir vu petite, qu'il n'y avait que trois raisons de supporter l'inconfort de cette situation. Soit l'on était un benêt incapable de montrer sa noblesse par autre chose que par de l'acier rutilant, soit l'on craignait tant un attentat sur sa personne que l'on se protégeait à tout moment. Soit les deux.

¤ Et bien... ¤

- Je vous remercie pour ce chaleureux accueil, Sir Rik, elle marqua une révérence aussi parfaite qu'adaptée. Elle faisait partie de la noblesse de sang d'un pays puissant, s'écraser aurait été insultant, ne pas faire œuvre d'une politesse aristocratique l'aurait été aussi. Même si elle était sur les terre d'un autre seigneur. Il s'agissait d'un monde où il fallait respecter son rang, d'un côté comme de l'autre. Elle arborait désormais sa chevalière à l'annulaire gauche, juste au dessus de son alliance, rappelant son rang. Le bronze et l'ocre rouge du bijou ancien tranchait avec le clinquant du marbre.

Elle s'approcha de la table et s'arrêta devant une chaise. En temps que femme, elle savait qu'une partie de la noblesse masculine - y compris au Cormyr - la considérait de rang inférieur. Il était possible que Rik ne veuille montrer une prétendue supériorité en lui indiquant sa place autour de la table.

- Messieurs, adressa t'elle aux deux autres convives, le Sir Rik semble apprécier le beau, j'espère pour nous qu'il aime aussi la bonne chère, dit elle en souriant. Malgré ce qu'elle disait, elle s'assit mais ne toucha pas immédiatement aux mets, regardant ce qui s'y trouvait. Elle se contenta pour le moment de se servir un peu d'eau. Vous m'excuserez, Rik - si je puis me permettre cette familiarité - je supporte mal l'alcool en ce moment, c'était faux, bien sûr, mais si ils croyaient qu'elle avait une faiblesse quelconque, ou était enceinte, cela l'arrangeait, n'y voyez pas une offense.

Elle laissa passer un instant. Elle doutait que la nourriture soit empoisonnée, et de toute façon, des antidotes se trouvaient dans sa boite à potions. Aussi gouta t'elle ensuite de ce qui se trouvait dans son assiette. Avec un certain attrait, les hôtes appréciait souvent qu'on apprécie leur table.

- Et bien, pas vraiment, j'ai des moyens de locomotion peu fatiguant pour tout vous avouer. Je passais par Elturel, et je me suis dit que j'allais visiter les environs. Mon père m'a souvent parlé de l'Amn, du Mitan et du Téthyr, mais je n'y suis personnellement jamais allé. On sent l'océan ici !, dit elle en souriant, C'est intéressant comme l'odeur du sel suffit à dépayser...

Elle observa le possible mage. Les moyens de locomotion peu fatiguant n'était pas laissé à tous. Même les carrosses et les chariots détruisaient les lombaires quand les voyages se faisaient trop long. Avant de revenir à Rik.

- Et vous, Sir, j'ai vu que vos murs étaient dans un état peu enviable, qu'est il arrivé à votre ville ?, ville, ville... c'était vite dit.

Peut-être un jet de social (+8 ), en considérant éventuellement ses connaissances en Noblesse et Royauté

Rik de la Tour s'apprêtait à répondre à sa convive quand soudain des cris de gardes se firent entendre à l'extérieur, puis dans un bruit tonitruant la porte d'entrée de la tour vola en éclats. Un des trolls s'engouffra dans la porte ébréchée tenant deux cadavres sanguinolents, ceux des gardes, dans sa main droite il les jeta à terre et s'avança dans l'entrée. Plusieurs gardes s'enfuirent par les escaliers ayant vu leurs collègues transformés en charpie...

Le monstre bloquait l'entrée et semblât s'arrêter un instant comme pour réfléchir chose qui ressemblait au calme avant la tempête. Cela laissa le temps à tout le monde pour se lever et reprendre ses esprits. Sir Rik qui semblait dorénavant beaucoup moins souriant cria pris de panique.

Sir Rik de la Tour

- Gardes!! Protégez votre souverain!! Vous deux les abrutis levez votre cul et faîtes ce pourquoi je vous paye, occupez vous de ça!! -------------------- Cet homme semble cacher son vrai visage derrière son sourire indélébile, vous sentez qu'il vous scrute tout en ayant un comportement accueillant et particulièrement mielleux.

Bien que la situation semblât désespérée Rik avait un je ne sais quoi dans son expression, comme s'il avait déjà vécu cette scène auparavant, la situation était cependant critique. Dans quelques instants le monstre les chargerait et au vu des griffes et dents acérées qu'il possédait il ferait de la bouillie de tout ce qui se mettrait dans son chemin.

L'homme âgée se leva avec une vitesse déconcertante et lança une salve de projectiles sur le monstre qui ne semblèrent lui faire ni chaud ni froid, faux, il réussit bien à énerver encore plus la bête qui bougea ses bras de façon menaçante comme pour écarter les projectiles sans y réussir. Des morceaux de peau verte tombèrent au sol mais les blessures guérirent presque à vue d'œil.

L'homme à la peau sombre tira un katana et prit une position défensive, les deux gardes de Rik firent de même en se postant autour du noble. Sabetha avait quelques instants pour réagir avant la charge de la créature qui semblait indécise sur quelle cible choisir pour son prochain festin de sang, quoi que le mage semblait lui avoir tapé dans l'œil ...


Donc initiatives : Mage, Homme peau sombre, Gardes, Sabetha, Rik, Troll

carte

Cliquez ici pour dérouler le parchemin...

Son couteau chuta de sa main, et alors que la porte explosait, Sabetha recula de quelques pas. Déjà la créature prenait sa cible. Debout, elle observa le magicien déployer ses pouvoirs.

¤Bonne incantation, mauvaise situation. Piètre tacticien.¤

Elle connaissait parfaitement la faiblesse des trolls, acide et feu. Pour une pyromancienne, ce genre d'adversaire était du pain bénie, sa spécialité était la parade parfaite à sa sauvagerie.

Le guerrier dégaina une lame d'orient. Au corps à corps, le troll avait l'avantage de la puissance brute. Elle espérait pour l'homme qu'il ne manquait pas de dextérité. Quant à Rik, il se révéla aussi lâche et ridicule qu'elle se l'imaginait.

Ses doigts se levèrent alors qu'elle cherchait le sortilège dans les rayonnages de son palais mental. Elle n'avait pas encore pris sa décision quant à ce qu'elle allait décider de faire concernant le troll, mais elle n'était pas assez stupide pour rester une cible facile. La dernière syllabe de draconien fut murmuré, l'air trembla autour d'elle alors que la magie se déployait comme une armure.

- , probablement certains seraient ils surpris qu'elle parla le langage des géants,

Au cas où d'autres parlaient l'idiome, elle n'en dirait pas plus, mais son ton était là pour monter au troll qu'elle n'avait pas peur de lui, mais qu'elle n'était pas nécessairement son ennemi. Si il était plus intelligent que ses pairs, comme elle le croyait, elle espérait qu'il soit en mesure de comprendre.

Sabetha lance Armure de Mage.

Le troll regarda Sabetha de ses yeux énormes et noirs, il ne s'attendait pas à qu'une humaine parle la même langue que lui. La prononciation n'était pas parfaite mais la créature sembla comprendre la belle femme.

Sir Rik de la Tour

- Mais...qu'est-ce qu'il raconte le machin vert, Raghhhhhh, je vais le buter moi même cet incapable. Il va tout faire foirer!! -------------------- Cet homme semble cacher son vrai visage derrière son sourire indélébile, vous sentez qu'il vous scrute tout en ayant un comportement accueillant et particulièrement mielleux.

Rik semblait en dehors de lui, il était certain que cet homme était tout sauf sain d'esprit. Il dégaina une épée courte qui avait échappé à la vue de Sabetha. Elle put constater que Rik bougeait à une vitesse anormalement rapide alors qu'il traversait la pièce en un rien de temps pour planter l'épée dans le tronc du troll.
Cependant, malgré la gravité de la blessure pour quelqu'un de normalement constitué le troll lui sembla encaisser le coup sans trop de mal et sa réponse fut radicale. Il asséna un coup tel au noble que celui-ci voltigea en l'air pour atterrir dos sur la table au milieu de la salle l'éclatant en mille morceaux.

Le troll retira l'épée et prit la fuite sans demander son compte, quand à Rik il semblait sonné mais il reprit rapidement ses esprits.

Sir Rik de la Tour

- Qu'est qui ma pris de confier une tâche à cette créature incapable vais devoir m'en charger moi même comme d'habitude!! Vous quatre capturez la femme, elle ne peut pas sortir d'ici vivante, elle ne peut pas tout compromettre pas maintenant que nous sommes si proches du but!! -------------------- Cet homme semble cacher son vrai visage derrière son sourire indélébile, vous sentez qu'il vous scrute tout en ayant un comportement accueillant et particulièrement mielleux.

Le mage ne perdit pas un moment et pointa un doigt vers la belle rousse, l'incantation ne tarda pas à faire son effet. La pauvre femme devint aveugle et se retrouva dans le noir le plus complet. Elle put entendre la voix de Rik redevenir calme et mielleuse en s'adressant à elle à nouveau, l'homme jubilait.

Sir Rik de la Tour

- Mais ouiiiii!!!! je ne sais pas ce que tu as fait Darius mais c'est du joliii!!!! Hahahahah regarde-la elle ne sait même pas où elle est cette cruche!! Finalement, on a pas réussi à la berner et l'allier à notre cause mais elle était trop maligne et elle aurait fini par nous faire un mauvais coup. Pourtant le coup du troll qui attaque..., jamais je n'aurais pensé qu'elle se mettrait à discuter avec... Finalement, voila pourquoi je ne m'entoure jamais de femmes, elles sont trop curieuses. Dommage ses dons m'auraient été utiles dans d'autres circonstances... Les amis ne la tuons pas laissons-là implorer pour sa vie, Darius, Lozar, jetez-là dans un cachot. Elle pourrait nous servir pour alimenter les trolls ou les autres... -------------------- Cet homme semble cacher son vrai visage derrière son sourire indélébile, vous sentez qu'il vous scrute tout en ayant un comportement accueillant et particulièrement mielleux.

Sabetha se trouvait aveuglée et vulnérable ses futurs choix seraient décisifs...

Je n'avais pas du tout prévu ta réaction mais ça ajoute du piment pour la suite... Je considère le combat fini mais tu as découvert pas mal de trucs sur Rik...Je te laisse choisir la suite te rendre, ou poursuivre le combat.

Noir. Evidemment, elle s'y attendait, ce petit nobliau n'avait strictement rien d'honorable. Un instant elle fût effrayée, mais elle s'était trop souvent retrouvée dans de mauvaises passes pour que son cerveau cesse de fonctionner.

C'était même l'inverse. Lorsqu'elle était au bord du péril, son esprit changeait de système et l'aristocrate, la stratège en elle, prenait le dessus.

Ils étaient cinq. En toute vue, elle aurait potentiellement put les vaincre, le mage n'était probablement pas des plus puissants et les armures des gardes, en métal, représentaient leurs cercueils. Elle ne s'en serait pas sortie indemne, très probablement, mais elle aurait put s'en sortir.

Là, c'était une autre histoire. Elle n'avait jamais appris à se battre à l'aveugle, et elle ne savait pas vraiment si son aveuglement était issu d'un sort ou d'un poison.

Et c'était exactement pour cette raison qu'elle avait pris les devants plus tôt. En tout état de cause, ses adversaires ne devaient savoir que deux choses d'elle : elle était une linguiste compétente et, si le mage avait un minimum de compétence, qu'elle pouvait lancer le sort d'armure de mage. Ce qui était à la portée de n'importe lequel de ses pairs. Quant à Rik, même si il était possible qu'il en sache plus, son égo visiblement démesuré l'empêcherait de la considérer comme une réelle menace maintenant qu'elle était démunie.

Ses pérégrinations mentales ne duraient que quelques instants, et pendant ceux ci, elle agissait déjà. Elle mis une main sur ses yeux, et une autre sur son ventre, simulant une nausée.

Elle était loin d'être une actrice exceptionnelle. Mais elle avait été enceinte, et se souvenait parfaitement de ce que la grossesse lui avait fait ressentir. Il ne fallait pas qu'elle tombe sur les genoux, ce n'était pas la logique du corps, elle devait se laisser tomber au hasard... et l'armure invisible ferait le reste.

Il serait bien plus facile de convaincre, ou de se débarrasser des gardes, que de survivre à la situation.

Comme si elle faisait un malaise, elle chuta, et simula l'inconscience. Dès que l'armure eut fait son œuvre en la protégeant de toute douleur dût à la chute, elle la désactiva par pure volonté. L'inconscience avait cette effet.

Et elle mima l'inconscience.

arius et Lozar exécutèrent les ordres de leur maître et attrapèrent la jeune femme chacun d'un côté comme un vulgaire sac de marchandises. La feinte de celle-ci fut assez réaliste et les deux hommes de main crurent pour de vrai à l'évanouissement. Le duo descendit les marches au fond de la salle avec leur chargement, la femme comprit qu'ils s'enfonçaient dans un souterraine à cause de l'humidité ambiante et la température qui s'était abaissée de quelques degrés.

Ses yeux inutiles, elle ne put qu'écouter autour d'eux des cris étranges qui n'avaient rien d'humain, des coups de fouet et des cris de douleur très humains eux. Sabetha ne savait pas ce qui se tramait dans ce souterrain mais la douleur transportée par les cris lui hérissa les poils. Les deux hommes l'avaient transportée ainsi sur une petite centaine de mètres, ils avaient ouvert et refermé quatre portes pour finalement s'arrêter.

La femme entendit le bruit caractéristique d'une grille en fer s'ouvrir, les hommes la déposèrent au sol et la fouille qui s'en suivit fut un véritable défi pour la femme car elle dût supporter les mains baladeuses sur son corps afin de ne pas révéler qu'elle était toujours consciente. Heureusement cela ne dura pas longtemps et les hommes repartirent juste avec les objets qu'elle avait sur elle sans s'attarder trop sur leur captive.

La grille se referma derrière elle et les deux hommes repartirent, bientôt leurs pas se firent plus lointains et elle se retrouva seule dans le noir. Le seul objet qu'ils avaient oublié de lui prendre une dague de maître accrochée à sa ceinture dans son dos...

Après leur départ elle put prendre quelques instants pour récupérer puis se relever et vérifier sa cellule. Après avoir sommairement analysé les lieux elle comprit qu'elle était seule dans une cellule d'environ dix mètres carrés. Il n'y avait pas de fenêtre, la porte semblait être solide faite de barreaux en fer, il semblait y avoir une seule serrure.
Les murs étaient en pierre de taille et le sol était fait d'une sorte de sable concassé.

Dans un coin de la cellule elle trébucha sur ce qui sembla être un cadavre d'un être humanoïde de taille moyenne...

Tu n'as plus que tes vêtements et ta dague, tu es aveugle.

Elle n'avait pas encore desserrée les dents. Elle n'avait pas lâchée une larme.

●●●

Des années, presque deux décennies plus tôt désormais, son père lui avait donnée une leçon précieuse qu'elle avait invoquée dans son esprit alors que les deux hommes la fouillait, et plus.
Elle n'avait pas dix ans, et sa seule capacité magique consistait à faire apparaître une légère lueur multicolore au bout de ses doigts. C'était l'hiver, et, emmitouflée dans une pelisse, elle était passée entre les gardes pour aller se promener dans le Bois Clair, juste à côté du château. A cette période de l'année, les grands ifs se couvraient de neiges, et leur épines brillaient d'émeraude sous leur manteau glacé. S'asseyant dans la neige elle les regarda pendant des heures. Mais ce jour d'hiver avait aussi été celui qu'avait choisi des bandits pour s'introduire sur les terres de Castel-Chêne. C'était Tymora seule qui avait choisie qu'elle soit sur leur route. Elle avait crié de toute ses forces, avant de s'enfuir, mais elle entendait leur chiens de guerre et leurs cris. La neige la ralentissait. Elle pleurait. C'était alors qu'elle avait entendu un cri. Pas un cri de guerre ou de rage. Un cri de douleur, brutalement arrêté. Elle s'était retourné. Tous le monde lui avait toujours dit : Thoral de Sarière était un grand guerrier. Mais pour elle, il n'avait jamais été que le papa attentif, rieur, qui la faisait sauter sur ses genoux, qui lui avait appris à brosser les chevaux, qui tressait ses cheveux comme il tressait sa barbe.
Ce jour là elle découvrit ce que son père était pour les autres. Les mailles cuivrées de son armures brillaient au soleil d'hiver, comme le bâton à tête d'acier qu'il avait probablement saisi en vitesse à côté de la porte du château. Une rage pure brillait dans ses yeux alors que ses bras et ses poings de géants tournoyaient et frappait la dizaine de bandit. Les os éclataient sous sa colère silencieuse. L'un des bandits réussi à saisir son arme. Le comte du Cormyr saisi son cou et fracassa le nez du truand contre son propre front. En quelques minutes les bandits, hors combats, gisaient dans la douleur, maculant la neige de leur sang, et comme un géant roux des légendes, son père reprenaient son souffle debout entre eux. Les gardes arrivaient derrière, mais leur seigneur avait abattus les impudent et un mélange de crainte et de respect se lisait dans leurs corps.
L'arme tomba brutalement des mains du guerrier qui s'empressa de prendre sa fille dans ses bras. Alors que de longue larmes coulaient sur la peau diaphane de la future magicienne, et qu'elle se cachait dans les bras énormes de son père, il se contenta de quelques mots :

- Tous le monde à le droit aux larmes Beth, mais ne les offrent pas aux salauds... Ceux là ne méritent que ta fureur.

●●●

Sabetha n'avait jamais su ce que son père avait réservé à ces hommes. Elle savait seulement que les deux chiens de guerre avait été récupéré par le maîtres des chenils et que, des mois plus tard, ils étaient devenu des compagnons aussi doux que fidèles. Mais c'est ce souvenir qu'il l'avait si souvent aidé à tenir lorsque la situation semblait désespéré. La vengeance n'était pas une fin, mais en l'absence d'autre chose elle tenait les humains debout.

Inspirant et expirant de nombreuses fois, la puanteur importait peu, elle se calma. Le tour de la prison ne lui apprenait pas grand chose, mais elle en refit un. Sa prudence fut récompensée : un parchemin. Bien entendu, si sa cécité présente l'empêchait de le lire, son cachet sous entendait que celui ou celle qu'était le cadavre avant d'y passer avait réussi à le garder sur lui pour une raison ou une autre. Une fois ses yeux récupérés, ce pourrait être d'un intérêt certain. Elle remarqua les objets sur les doigts du malheureux, tout en écoutant les tortures plus loin. Allait elle prendre le risque, aveugle, littéralement, d'aller aider la victime ? Son cœur lui disait que oui, mais sa tête lui répétait qu'elle devait d'abord réussir à se sortir de là avant de passer à autre chose.

- Puisse le Grand Guide te mener sur le chemin...

Son compagnon de cellule était certainement mort depuis trop longtemps pour que sa prière ne soit de la moindre utilité. Mais c'était ainsi.

Elle revint vers la serrure. Une serrure de piètre qualité en somme. C'était loin d'être sa spécialité, mais elle avait vu Sylis ouvrir n'importe quoi avec... n'importe quoi. Elle revint vers le cadavre et chercha à voir si les poucettes étaient ouvertes. Si c'était le cas, les pênes pourraient être exactement ce qui lui fallait.

Elle attendit quelques instants, les oreilles tendues, pour vérifier que personne n'arrivait de l'autre côté.

Puis elle essayé d'enlever la serrure, soit à l'aide de sa trouvaille, sois grâce à sa dague. Elle fut néanmoins très attentive à la force qu'elle mettait sur l'arme, pour ne pas briser la lame. Celle-ci représentait son seul sauf conduit dans un nombre considérable de situations. Et si enfin elle réussissait à faire ce qu'elle tentait de faire, avant toute chose, elle se protégerait.

Sabetha essaie de forcer la porte comme décrit, si elle y arrive, avant d'essayer d'ouvrir la porte, elle lance sa seconde Armure de Mage