Délivrés du sel des larmes., MJ, Sunniva. Kleli, Euskara, Kharam.

Une interjection bien sentie s'échappa des lèvres de la cavalière hin alors que racines, mousses et plantes surgissaient du sol, stoppant net sa charge montée. Le choc la fit sursauter sur sa selle et extorqua un grognement rauque de surprise à sa monture canine. D'un mouvement sec exercé sur ses rênes, conjoint à une rapide impulsion de ses genoux, elle lui intima l'ordre de reculer hors de cette zone hasardeuse... sans grand succès. La végétation magiquement animée s'était vicieusement enroulée autour de leurs membres inférieurs, et ne partageait clairement pas ses intentions.

Qui était responsable de l'incantation de ce sortilège ? Elle n'en était pas vraiment sûre... Elle avait certes cru entendre Euskara marmonner quelque chose alors qu'elle s'élançait sur sa cible, mais, dans le feu de l'action elle ne saurait véritablement l'affirmer.

Sur le point de vocalement affirmer son désagrément, elle se ravisa aussitôt lorsque le fuyard commença sa fébrile supplique.
Massue toujours en main, elle reporta la totalité de son attention sur ce dernier, plissant suspicieusement ses yeux dans sa direction.
Chacune de ses phrases était mentalement décortiquée, chacun de ces gestes analysé, chacune de ces mimiques dûment observée.

¤ Le sabotage du bateau... commandité ? Pour d'illustres inconnus arrivés à l'improviste dans un rassemblement druidique ? Ça n'a tout bonnement aucun sens ! Il devait être présent lors du dernier repas et de mon... regretté discours. ¤

Les dires et les larmes d'un saboteur doublé d'un vendu aux ennemis de la nature ne valaient généralement pas grand chose. Peut-être était-il véritablement une victime de ces adeptes du Sang Noir. Mais il avait attenté à sa vie, ainsi qu'à celle de sa coterie.
Et cela pèserait très fortement dans la balance.

Intensément concentrée sur le saboteur déchu, l'inquisitrice d'un jour faillit presque ignorer le furtif battement d'ailes résonnant au-dessus d'eux.

¤ Un corbeau ! Par tous les dieux ! Un corbeau mort-vivant ! ¤

Lâchant aussitôt son gourdin au sol, elle s'empara de sa fronde attachée à la ceinture à munitions barrant son torse et la garnit d'une de ses billes de plomb. D'une voix alarmée, elle prévint l'ensemble de ses compagnons.

- Vous tous ! Là-haut ! Abattez ce corbeau putréfié, ou nous courrons devant de graves ennuis !

Joignant le geste à la parole, elle fit rapidement tournoyer sa fronde au-dessus de sa tête avant d'envoyer un mortel projectile dans la direction du volatile en putréfaction. Il fallait l'abattre coûte que coûte. Elle en était persuadée.



Observant rapidement ses alentours, à la recherche d'un invité mystère supplémentaire, Kleli fit ensuite se coucher sa monture afin de récupérer son gourdin de chêne et se rapprocha à petit trot de l'ex-fugitif.
Une fois à distance respectable de ce dernier, elle fit tomber au sol sa corde de chanvre et s'empara de sa lance d'armes accrochée aux anneaux de sa selle.
Elle la rabaissa lentement dans sa direction, la pointant à une quinzaine de centimètres de sa gorge, alors même qu'Euskara s'affairait sur sa jambe blessée. Ses sourcils trempés de sueur froncés, elle s'adressa à lui d'une voix dure, dans un commun haché, afin que tous la comprenne.

- Nous avons tous entendu les mots sortant de votre bouche, saboteur. Votre histoire est touchante. Pourtant, ces mots n'effacent pas les actes que vous avez commis.

Levant impérieusement sa tête, elle fit une courte pause pour bien observer la recrue du Sang Noir avant de continuer.

- Au Luiren, ceux rendus coupables de tentative d'assassinat ou d'assassinat sont traités différemment selon l'endroit où ils se trouvent, et selon le clan lésé. Certains se contentent de l'emprisonnement du perpétrateur. Certains autres prononcent son bannissement. D'autres l'exécutent... Et d'autres encore le traînent vivant, attaché à deux poneys de guerre, avant de le juger promptement. Nous ne sommes, certes, pas au Luiren... mais selon les prochains mots qui sortiront de votre bouche, nous aviserons de votre sort.

L'halfeline planta son regard dans celui de l'estropié.

- Maintenant, saboteur, vous allez poser vos mains sur votre tête, pendant que mon équipière fait en sorte que vous ne vous vidiez pas de votre sang. Vous allez répondre à mes questions pendant que l'on vous neutralisera, et que l'on sécurisera l'intégralité de vos possessions. Le moindre faux mouvement, et vous vous risquez de passer un mauvais moment.

Lançant un regard entendu à Sylvanôr et Kharam, elle se refocalisa ensuite sur le captif, posant ses questions une à une et observant avec attention la réaction et les réponses de ce dernier.

- Qui êtes vous réellement ? Pourquoi avez-vous tenté de saboter notre bateau, et qui vous a ordonné de le faire ? Quel était votre but durant ce rassemblement ? Qui sont l'halfelin et l'humain que vous venez de mentionner et que projettent-ils de faire dans la région ? Quels sont les liens qui vous unissent avec le mort du festival ? Que savez vous des circonstances de sa mort ?

Sa lance fermement sécurisée dans sa main directrice, elle se préparait à toute éventualité. De la réaction hostile à la réaction la plus suicidaire. Elle agirait en conséquence.

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Kleli observe avec attention le flux de parole, les faits et les gestes du fugitif lors de sa première tirade. Test de Psychologie 1d20+3

Elle tente de se rappeler de la présence du fugitif lors du dernier repas de la fête druidique. Après tout, elle avait longuement balayé la salle du regard avant de commencer sa malheureuse diatribe, du haut de son promontoire de fortune... Test d'Intelligence ou de Sagesse pour se remémorer les choses ?

Elle tire sur le volatile putréfié à l'aide de sa fronde, encore aidée par son sortilège d'assistance divine.
1d20+5 +1(sort) = 1d20+6; Dégâts: 1d3+2

Si le premier barrage commun ne suffit pas à tuer le volatile, elle retire.
1d20+5; Dégâts: 1d3+2
Si le premier barrage commun est suffisant, elle tente de sortir de la zone d'enchevêtrement (Test de Réflexes (+3) et/ou Force (+2))
(Les billes des tirs ratés sont par la suite récupérées, si possible: 50% de chances)

Par la suite, elle laisse le soin à Sylvanôr et à Kharam de ligoter ses mains, le désarmer, retirer son armure et s'emparer de ses possessions à la recherche d'éléments intéressants ou d'indices, pendant qu'elle l'interroge.
Test de Perception (1d20+14 (+5 sort) ) et/ou de Psychologie (1d20+3)

A la fin son interrogatoire, elle demanderait à ce que le corps de l'interrogé ligoté soit inspecté, à la recherche d'un quelconque tatouage ou une quelconque marque trahissant ses allégeances.

L'homme semblait terriblement alarmé et tentait le tout pour le tout pour s'échapper des griffes de ses poursuivants. Mais, les conséquences du sort du demi-orque, dont l'idée lui fut soufflé par quelque inspiration soudaine, le laissa glisser le long de son échappatoire, transformant ce dernier en une lente et terrible descente vers le danger auquel il essayait d'échapper.

On dit souvent, que l'animal blessé et acculé est à ce moment là le plus dangereux, car il n'a plus rien à perdre que sa vie, et tentera le tout pour le tout. Mais il ne pu guère opposer de résistance, car flèche et sort le cueillir rapidement.

La suite des évènements fut plus chaotique, chacun voulant sa part du pauvre hère. Tantôt pour l’écharper, l'interroger, ou l'un après l'autre, et étonnamment aussi pour le sauver. Décidément, chacun avait son propre agenda en cet instant, tout comme ce corbeau étrange.

Kharam ressentit un frisson de peur en l'observant, se remémorant sa rencontre fugitive avec le nécromant. Celle ci semblait encore ancrée profondément en lui, et il préférait oublier l'ignoble créature qui était à son service, et le massacre qu'elle avait engendré sur son campement.

Effaçant la terrible vision, il se concentra sur l'oiseau et décida qu'il ne pouvait l'atteindre d'une manière ou d'une autre, et les autres, bien trop occupé avec le fuyard ne semblait pas l'avoir remarqué. Ah si, Kleli l'avait vu aussi et réagissait. Le demi-orque, lui, se contenta d'observer la direction que prenait le volatile.

Il se désintéressa alors de lui et s'approcha du blessé. Il regarda la blessure et dit:

- Je ne pense pas que ce soit à nous de décider de son destin Sylvanor, mais aux anciens qui sont encore sur place. -

Il observa la jambe et rajouta:

- Je peux m'occuper de ce saignement en attendant des soins plus appropriés. Si tant est que le conseil vous l'accorde. -

Il se releva et attendit la décision de leur "chef".

- En tout les cas, inutile de poursuivre cette engeance maléfique, il ira toujours plus vite que nous qui sommes à terre. - ajouta t-il en observant la direction dans laquelle avait disparu le corbeau.

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Euskara - Jet de compétence : Premiers Secours : 4(d20) +4(deg) +4(Sag) = 12 vs DD15 ~ Echec Fuyard -1pv
Euskara - Jet de pommade : 3(d4) = 3 +3pv Fuyard
Sunniva - Jet de compétence : Tromperie Sylvanôr sur fuyard : 6(d20) +8 = 14 vs DD13 ~ Réussite
Sunniva - Jet de compétence : Psychologie du fuyard sur Sylvanôr : 16(d20) +2 = 18 vs DD14 ~ Réussite
Sunniva - Jet de compétence : Psychologie de Sylvanôr sur Fuyard : 15(d20) +2 = 17 vs DD13 ~ Réussite
Sunniva - Jet de sagesse de Sylvanôr : 2(d20) +0(Sag) = 2 vs DD10 ~ Echec Sylvanôr veut tuer le fuyard
Kleli - Jet de compétence : Psychologie Kleli sur Fuyard : 15(d20) +0(deg) +3(Sag) = 18 vs DD13 ~ Réussite Fuyard ment.
Kleli - Jet d'intelligence : 10(d20) +1(Int) = 11 vs DD12 ~ Echec ne trouve pas de lien avec le fuyar et la fête.
Sylvanôr - Jet d'attaque à distance sur corbeau : 20(d20) +8 = 28 vs DD14 ~ Réussite critique.
Sunniva - Jet de confirmation critique : 4(d20) +8 = 12 vs DD14 ~ Echec
Sunniva - Jet de dégât : 4(d8)+4 = 8 -8pv Corbeau= mort.

Un sourire malfaisant apparut sur les lèvres du hin, le corbeau venait de lui transmettre ce qu’il voulait savoir. Maintenant ils pouvaient relâcher la fange putride, contaminer cette eau, répandre la maladie, ensuite viendrait, la soumission, le contrôle et la victoire. Il serait grandement récompensé, il serait maitre et roi.

Le garde rouge de la nuit allait faire son rapport avant de relayer son poste à celui du jour. La mention fut faite sur l’étrange situation de l’aube sur le quai flottant, une lumière vive, un groupe qui se préparait à appareiller, une brume devenue brouillard, quelque restant de fêtard auprès d’un feu, rien de plus, une nuit tranquille presque monotone.

Un hibou entrait dans la tente de son maitre, un oiseau de brindille se déposait sur l’épaule d’un gardien sylvestre, un message était envoyé, une réunion de dernière minute se préparait en toute urgence et plus loin, guettant attentivement les préparatifs du hin, le guetteur secret se préparait encore une fois à tuer pour se venger.

Se réveillant de sa beuverie, le capitaine avait un sacré mal de tête, le bateau ne bougeait pas, l’air était humide, aucun vent, impossible de remonter le courant dans de telles situations, il restait donc à se soigner. Il prit le reste de la bouteille de l’esprit de grain, sourit à pleine dent, remerciait la nature, puis refermait les yeux heureux.

Devant le pan rocheux, le fuyard se mit à rire intérieurement de la tentative de peur de l’archer. * Fait-moi peur, bâtard, aller, aller. * Se disait-il intérieurement en continuant de jouer la comédie. Du moins pour Sylvanôr et Kleli, c’était certain que le fuyard blesser jouait de la viole et pas si bien que cela. Si sa petite histoire avait de quoi prendre les cœurs les plus sensibles, elle ne faisait rien à la hin et au semi-elfe sauvage.

Sylvanôr allait laisser sa flèche comme préciser plus tôt, l’humain devant lui le révulsait, il était une engeance à éliminer, comme tout autre humain, mais les paroles de Kharam furent tétanisant de réalité. Le mot ancien le fit grimacer d’écœurement. Le semi-orque avait raison et que trop d’ailleurs, car le roublard-rôdeur aurait eu une autre tache à son actif s’il avait écouté son cœur. Il dit un juron incompréhensible quand Euskara vint s’interposer en lui donnant un conseil qui sonnait comme un ordre aux oreilles de l’évadé, il levait sa mire sur le corbeau et lâchait son trait sur l’ailé mort-vivant. La flèche partit puis atteignit mortellement le volatile dans le cou, sectionnant ce dernier qui vint s’écraser au sol quelques mètres plus loin. Sylvanôr rangeait son arc puis sortit sa hachette, attendant que l’enchevêtrement s’arrête.

Pendant ce temps, tout et chacun apportait ses paroles au fuyard plaintif. Après les douceurs d’Euskara, disons-le, étaient maternelles, celles de la hin étaient plus virulentes et sommaient de répondre clairement. Le prisonnier continuait sa pièce de théâtre…

-Je viens de vous le dire je suis un innocent qui doit obéir à un fou, il m’a demandé de vous empêcher de partir des Trois Rivières sinon il tuerait ma petite sœur, moi et ma sœur n’étions que de passage, nous recherchions le rassemblement de druides pour peut-être avoir la chance de trouver de l’aide, car depuis la mort de nos parents… Snif, snif… nous sommes livrés à nous même et ce maudit hin nous a faits prisonniers et vous connaissez la suite. C’est véritable ce que je vous dis, aidez-moi de grâce…-

Le craquement de la peau des doigts de Sylvanôr sur le manche de sa hachette se faisait entendre suivit d’un soupir d’impatience puis il ajoutait… - Attachez-le solidement puis mettez-lui un chiffon dans la gueule, sinon je vous garantis que je le saigne avant que les anciens lui posent une question. –

Ils purent l’attacher solidement et chacun vérifiait les nœuds utilisés pour être certains que le prisonnier ne s’évade pas. Légèrement soigné ce dernier pouvait marcher, avec une grande difficulté, mais réussissait à avancer à la moitié de la vitesse des autres. Ce ne fut guère long avant d’arriver devant la tente des gardiens rouge et lorsqu’ils arrivèrent pour entrer, trois gardes sortirent pour les arrêter suivit de Claire portant un visage sévère à souhait.

-Ne vous ai-je pas demandé de partir pour aller quérir des informations Sylvanôr? À la place vous revenez avec un adolescent blessé et attaché comme un saucisson! – Son regard était de braise et visiblement qu’elle n’aimait pas du tout le jeune rôdeur-roublard. Plus loin un gardien sylvestre reconnaissable par la broche du loup qui était à son col de sa chemise de cuir approchait à grands pas, un elfe aux cheveux blond tressé arborant une épée fine sur sa gauche et une dague aussi fine sur sa droite. Habillé comme tout bon forestier. Une fois arrivé auprès d’eux il donnait un parchemin plié et celé à Claire, celle-ci l’ouvrit, lue, fit une grimace puis dit sèchement avant tourner les talons pour retourner dans la tente…

-Ils sont à vous, débarrasser moi de ce bâtard au plus vite, je ne veux plus le voir ici.-

L’elfe blond baissait tranquillement la tête en se signant puis demandait poliment…

-Veuillez me suivre, nous avons eu de nouvelle information, vous êtes libérée de votre mission dernière qui était d’aller surveiller un groupe plus haut sur la Sembre, il semble que ce soit beaucoup trop dangereux pour vous, la situation à changer aux pires, donc vous partez bientôt par d’autres moyens, la Sembre n’est plus aussi sécuritaire, venez, ils vous expliqueront. –

Ils le suivirent et arrivèrent devant trois anciens, l’un d’eux, un nain avait un glouton auprès de lui, l’autre un demi-elfe tenait un grand bâton où y était perché un hibou blanc et le dernier, visiblement un elfe mage accompagné d’un pseudo dragonnet. Ils expliquaient ce que le gardien sylvestre leur avait mentionné plus tôt, sans plus sans moins. Ils remerciaient grandement le fait d’avoir pris ce fuyard, vivant et qu’ils étaient pour l’interroger plus adéquatement. Le regard de celui au hibou blanc regardait Sylvanôr sévèrement tandis que celui avec le glouton remerciait avec le regard, Euskara et Kharam, le mage quant à lui regardait Kleli avec des interrogations curieuses. Le prisonnier disparut avec le gardien sylvestre derrière un rideau épais et brun. À ce moment c’est le mage qui approchait d’eux, les regardait les uns après les autres puis demandait avec un sérieux troublant…

-Vous avez déjà voyagé par téléportation? – Le nain reprit la parole en ajoutant…- Vous serez déposé un peu en aval de votre destination, un messager a été envoyé à qui de droit, ils vous attendent sur l’île. Sylvanôr va trouver le reste du chemin, n’est-ce pas? – Dit-il sans vraiment attendre de réponse puis le demi-elfe ajoutait… - Vous n’aurez plus besoin de ceci, nous si. – Pointait-il le serre-tête que Kleli portait. Le mage s’assurait par la suite d’un accord… -Quand vous serez prêt, je le suis. -

C’était expéditif et à entendre le branle-bas à l’extérieur, il semblerait que les festivités soient avortées pour une urgence de taille. Bien sûr il avait toujours place aux questions, mais le trio devant eux, même poli et aimable, semblaient vouloir presser le pas. Nos jeunes aventuriers pouvaient quand même oser, ils le sentaient et ils savaient aussi que Sylvanôr ne semblait pas faire l’unanimité parmi les anciens. Euskara senti aussi une forme d’aversion de sa part envers elle venant du semi-elfe sauvage. Peut-être qu’une impression.

- Voilà mon garçon. Ce n’est pas extraordinaire, mais avec çà tu devrais pouvoir te déplacer un peu plus loin pour que l’on te soigne mieux. 
Euskara ne s’opposa pas à ce que le jeune homme fut entravé et dépouillé de ses possessions, mais elle prit garde à ce qu’il soit traité convenablement. Du mieux qu’elle pu elle l’aida à se déplacer jusqu’au campement et demanda à ceux le prenant en charge d’être précautionneux.
Ceci fait, elle prit le temps de s’intéresser aux trois personnes qui les accueillaient et leur donnaient des consignes.
Lorsqu’ils eurent achevé, elle prit la parole sans parvenir à cacher qu’elle était intimidée.
- Téléportation ? Non, je ne savais même pas que cela existait. Çà ne fait pas mal ? Vous êtes sûr du processus ? Louve fait le voyage également, n’est-ce pas ?
Elargissant son questionnement aux trois individus, elle demanda :
- Si la route n’est pas sûre à l’aller, comment pouvez être sûrs qu’elle le sera au retour ? Et êtes-vous bien certain que cette île ne présente aucun danger ? Si j’en crois ce qui vient d’arriver, nos trajets paisibles sont plus risqués que ce que vous avez estimé.

Euskara ayant perçu l'animosité de l'un des trois individus, elle cherche à comprendre (test de psychologie) les raisons de celle-ci.
Focalisée sur cette dimension, elle essaye aussi (test de psychologie) de comprendre le positionnement et les aspirations des deux autres personnages.

Alors que Sylvanôr ligotait le captif, Kleli s'affairait à le fouiller minutieusement, quitte à s'aider d'Ixi pour atteindre les endroits les plus hauts. Ce dernier ne lui inspirait que duplicité et couardise; son piètre numéro de victime éplorée du culte du Sang Noir ne l'avait guère convaincue, et les informations et intentions qu'il cachait lui intimaient de rester sur ses gardes.

Une fois délesté de tout objet dangereux ou insolite, l'halfeline se dirigea vers l'endroit ou s'était écrasé le corbeau décharné.
L'inspectant sous toutes les coutures à l'aide de la pointe de sa dague, elle finit par saisir sa prise faisandée par les pattes et l'accrocha à l'un des anneaux de sa selle. Un arcaniste ou un divin pourrait peut-être extraire de précieuses informations sur cette dépouille en putréfaction...
La courte marche du retour n'allait pas tarder, et elle serait placée sous le signe de l'attention et de la surveillance.

Comme attendu, leur retour au rassemblement druidique se fit sous les remontrances de leur commanditaire.
L'inquisitrice Claire faisait partie de celles qui en demandaient toujours plus, continuellement, perpétuellement. "Savoir se contenter de ce que l'on possède" n'entrait visiblement pas dans son lexique pratique.

¤Un atout certain pour son organisation, une pression accablante pour ses organisés...¤

La suite des événements se précipita à une vitesse folle. La venue d'un Gardien Sylvestre, l'annulation de leur mission de reconnaissance, leur réunion informelle avec des hauts responsables des Gardiens... et maintenant leur téléportation directe à Mythdaë !
Clignant bêtement des yeux durant une poignée de secondes, la druidesse finit par reprendre ses esprits.

Elle étala les possessions du captif sur une table avoisinante, puis décrocha le corbeau non-mort de la selle de sa monture pour l'y déposer également. Elle inclina ensuite brièvement sa tête pour saluer les responsables qui lui faisaient face.

- Voici ce que l'on a pris au sympathisant du Sang Noir... Et voici ce qui volait dans ses proches environs. Ma maîtrise des arts mystiques se veut, au mieux, superficielle... mais s'il vous est possible de revisionner les derniers instants de cette engeance, ou bien de faire un lien quelconque avec son maître... je m'étais dit que cela pourrait peut-être vous être utile par la suite.

Elle observa les réactions de la triade sylvestre un moment, puis continua.

- Pour ce qui est de ce qui nous attend... Je vous avoue que j'ai un peu d'appréhension...

Ses yeux un peu trop écarquillés sous le coup de l'anxiété, elle lança un regard de soutien à Euskara, en déglutissant visiblement. Elle tourna sa tête vers le mage et lui tendit le serre-tête de l'inquisitrice.

- La... téléportation... ne comporte aucun risque pour aucun d'entre nous, n'est-ce pas ? Aucun risque d'apparaître par inadvertance à mille lieues de la localisation voulue... ou au-dessus d'un lac glacial ? J... Je... Cela vous paraîtra peut-être stupide, mais certaines comptines pour enfants ne se montrent pas très rassurantes sur ce point là. Et sous leur aspect comique, elle renferment souvent une infime part de vérité.

Un sourire un peu gêné figé sur son visage, elle reprenait tant bien que mal le fil de la conversation.

- Qu... Quoiqu'il en soit, si vous possédez quoi que ce soit que l'on puisse transmettre sur l'île... ou si vous souhaitez nous confier quoi que ce soit d'autre qui puisse nous aider dans notre mission, je pense que nous l'accepterions avec grand plaisir.

Elle conclut sa dernière intervention par une autre inclinaison de sa tête, et attendit patiemment la suite des événements, les bras croisés dans son dos.

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Kleli fouille le captif, s'emparant de sa dague de bras, et de tout autre objet intriguant ou dangereux (fiole, symbole, amulette, armes, documents etc.). Test de Perception 1d20+9+5(sort)= 1d20+14

Elle inspecte le corbeau putride, recherchant un éventuel message attaché à ses membres ou tout autre élément intéressant. Test de Perception 1d20+14

Kharam fut soulagé que ses mots réussir à atteindre Sylvanor et à canaliser sa colère. Le demi-elfe semblait sujet au changement soudain de tempérament. Tout comme Kleli et Euskara, il avait sa comparaison, son climat. Lui, était comme un ciel d'orage au petit matin. Grisâtre, froid et humide. Mais la lumière restait clair, pour un peu que le vent se lève, le soleil se montrerait, et dans le cas contraire, alors la pluie reviendrait.

Le demi-orque, peut être trop sensible malgré son ascendance, ne découvrit pas le mensonge parmi les paroles de l'homme attaché. Mais il avait observé ses camarades qui semblaient sur la défensive. Son instinct n'avait pas encore rencontré de franc-succès depuis son départ de la Vaasie, alors il décida que pour le moment il était peut être plus sage de faire confiance à ses compagnons et de garder ses pensées pour lui. Il avait encore beaucoup à apprendre sur cette région et ses habitants.

Mais il fut extrémement surpris par la puissance et la précision de Sylvanor pour abattre l'oiseau maléfique. Il en resta stupéfait plusieurs secondes. Il ne pensait pas possible de l'atteindre, et pourtant... Il regarda d'un œil neuf l'archer.

Lorsqu'il firent chemin inverse, il suivit la troupe en silence. Ils n'étaient pas encore sortit du danger pour autant. Il y avait peut être encore d'autres espions. Mais le retour se passa sans encombre.

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La suite se passa sans précipitation mais aussi sans surprise. Le druide avait bien compris que dans l'organisation il y avait plusieurs factions et qu'elles ne s'entendaient pas forcement même si elles travaillaient de concert. Comme à son habitude, il resta calme et silencieux, dans l'attente de la suite. Il savait qu'il avait beaucoup à prouver à cause de son inexpérience, mais aussi à cause de sa race. Le chemin serait long et tortueux.

Il ressentit néanmoins un élan de fierté lorsqu'il ressentit le regard des anciens sur lui. La première impression qu'ils semblait avoir de lui était visiblement bonne. Kharam espérait surtout ne pas les décevoir par la suite et de continuer à faire sa place.

Il répondit de sa voix basse et grave à l'interrogation:

- Non jamais, Ancien. -

Il n'eut pas à vérifier ses affaires, puisqu'il avait pris le temps de les rassembler avant de partir à la poursuite du fuyard. Il avait donc tout sur lui et il fit signe au nain qu'il était déjà prêt pour la suite.

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Euskara - Jet de compétence : Psychologie : 6(d20) +0(deg) +4(Sag) = 10 vs DD15 ~ Echec
Euskara - Jet de compétence : Psychologie : 20(d20) +0(deg) +4(Sag) = 24 vs DD15 ~ Réussite
Kleli - Jet de compétence : Perception sur Fuyard : 6(d20) +4(deg) +3(Sag) +2(race) +5= 20 vs DD15 ~ Réussite
Kleli - Jet de compétence : Perception Fuyard: 6(d20) +4(deg) +3(Sag) +2(race)+5 = 20 vs DD15 ~ Réussite
Kleli - Jet de compétence : Perception corbeau: 4(d20) +4(deg) +3(Sag) +2(race)+5 = 18 vs DD15 ~ réussite.

L’elfe voyant Euskara devenir quelque peu nerveuse eu un regard apaisant et levait à peine ses deux mains en signe de calme puis ajoutait pour assurer aussi Kleli et Kharam qui n’avait jamais utilisé un tel transport…

-Ce ne sera pas mon premier transport avec d’autre individu et animaux domestiques, de plus je connais parfaitement l’endroit où je vais vous déposer. Il est loin le temps où j’ai perdu un collègue dans un tronc d’arbre en ne maitrisant pas ma destination, donc soyez assuré qu’il n’arrivera rien de fatal… Par contre vous pourriez avoir un malaise à l’arrivée, rien de plus. -

C’est le nain qui prit la parole pour la suite des questionnements d’Euskara et de Kleli…

-Car à votre retour, le danger présent n’existera plus, voilà tout. Le seul danger d’entrer sur Mythdaë est d’être un goblinoïde…- Dit-il en regardant Kharam. - Un duergar ou un drow…-Il prit un temps en regardant Sylvanôr et ajoutait avec une certaine malice... ... - Ou de tomber sur le père de Sylvanôr, mais j’ai su qu’il c’était ressaisi, n’est-ce pas Sylvanôr?- Le rôdeur-roublard ne le regardait pas et ne répondit pas non plus à l’affront du nain, il jetait surtout un regard à Kharam en soutient puis ajoutait à Euskara avec un certain dédain pour faire suite aux dires du nain……- Il est certain que lorsque l’on ne prend pas au sérieux les avertissements qui ont été remis il y a de cela déjà deux dizaines, le mal peut empirer et souvent les biens penseurs, eux-mêmes, en perdent le contrôle.- Puis il regardait la dague sur la table, ce qui ne manquait pas à la vigilance du demi-elfe qui avec sa main gauche vint la mettre devant lui et ce dernier apportait un point pour l’elfe puis répondit à Kleli...

- Mmmmm… Cette perle ne me dit rien qui vaille. – – Le mage sortit un étui de cuir blanc et vint prendre la perle sans y toucher puis la fit tomber dans le fond en refermant et la mit dans l’une de ses poches de sa robe. Le nain poursuivit… - Intéressant, l’escarcelle nous révèle sans aucun doute son appartenance au culte du sang noir et sa pauvre richesse plaide en sa faveur, son histoire n’est peut-être pas fausse, un voleur a toujours plus de richesse sur lui. - Dit-il en levant les yeux sur Sylvanôr puis il vint pour continuer que Sylvanôr lui coupait la parole pour ajouter sur un ton moqueur… - Un adepte du sang noir avec des pièces d’argent sur lui, là est le mystère, sachant que l’argent est nocif pour les lycans, je dis ça, je ne dis rien, mais…-

Les yeux du nain ainsi que du demi-elfe fusèrent dans la direction du rôdeur-roublard. L’effronterie allait peut-être un peu trop loin et le pire était que la vérité fâchait les anciens. L’elfe mage avançait d’un pas pour calmer la situation. Plus sagement il ajouta sur une teinte douce…

-Kleli, dame Euskara, n’ayez crainte pour le voyage. Un message à déjà été envoyé a Mythdaë, ils vous attendent, l’endroit est un havre de paix et d’harmonie et il semblerait qu’ils sont à vouloir redonner une beauté à l’île, des jardins seraient grandement appréciés et certain, d’ailleurs, son en œuvres, il n’y manque que vos doigts agiles et votre art pour rehausser la splendeur des lieux. -Il prit un temps en joignant ses deux mains puis ajoutait… - j’ai cru entendre que vous alliez explorer certains tunnels dans le but d’en faire une carte qui sera sans nul doute très utile, un endroit humide et sombre, alors nos modestes contributions pourront je l’espère, vous être utile. – Il tapait des mains qu’un serviteur spectral apparut accompagné de trois petits sacs de lin qui furent déposés devant chacun des présents et visiblement pas devant Sylvanôr. Le mage reprit sur la même teinte… - Petite laine de mouton de Nathoud qui se situe auprès des montagnes de Bordglacé, elles sauront vous tenir au chaud, même trempé, comme vous pouvez le voir il n’y a pas que les étalons des Myir à Nathoud et éclairage pratique pour celles qui ne voit pas dans le noir. - - Il semblait heureux d’offrir les présents et semblait attendre une suite sur les étalons des Myir pour complaire à son érudition.

Si Sylvanôr et Kharam avaient déjà entendu parler des fameux étalons des Myir, ils ne savaient aucunement où étaient situés Nathoud, ni même les montagnes de Bordglacé, du moins pas sur le moment. Pour Kleli et Euskara, elles n’avaient jamais entendu parler des étalons de Myir, mais savaient où se situait Nathoud, une ancienne ville fortifier seul au tréfonds de Nord pays effleurant la désolation sans fin. Qui allait mettre un velours sur l’érudition du mage, surement pas Sylvanôr qui se retenait de ne pas lâcher un soupir et poursuivait en mettant beaucoup d’effort pour garder son calme…

-Pour revenir à notre mouton, il dit toute faux puis une prise comme celui-ci vaut plus qu’une laine de Natou et une pièce de cuivre éclairante, j’en demande 200pièces d’or, pas moins, et nous gardons votre tite laine puis sa babiole, sinon je le reprends, je le fais parler et je vous laisse les restes. - Les anciens restèrent bouche béate devant l’insolent et le rôdeur-roublard riant intérieurement ajoutait… -Je vous le dis-moi, un vrai adepte du sang noir n’aurait jamais sur lui des pièces d’argent, il est donc un espion qui se fait passer pour un adepte du sang noir pour le compte de quelqu’un d’autre… Alors! Les restes ou 200po?-Dit-il affichant un sourire narquois.

Le nain sortit de son fragile retient et explosait…… - Quel insolent de bâtard, vous êtes pire qu’une vipère qui aller vous ex…- Il fut coupé dans son élan par la main bienséante de l’elfe mage qui s’interposait en maitre. – Cessez tout de suite vos braveries de taverne. - Dit-il laissant croire qu’un sort d’injonction venait d’être libéré tellement le silence devint d’or. -Si Sylvanôr manque de respect, il ne manque pas de culot, d’audace et d’escient. Et vous Sylvanôr vous n’aurez rien d’autre que ma patience, le prisonnier sera interrogé par mes bons soins, surement pas par vous, nulle part il était affiché qu’il était recherché, votre cupidité vous perdra, vous avez encore beaucoup à apprendre. Maintenant c’est à nous de faire le reste et nous le ferons, merci. Quand je serai prêt pour la téléportation, j’irai vous faire quérir au navire de Namior et… merci pour la piste des pièces d’argent, ceci m’a fait voir des possibilités qui peuvent expliquer plusieurs choses. - Il levait les yeux recherchant possiblement une idée ou quelque chose à ajouter puis restait là sans rien dire. Les deux autres anciens semblaient outrés et retenaient leurs colères avec sagesse.

Euskara resta indifférente aux échanges verbaux entre Sylvanor et le nain. Pourtant elle ne parvint pas à réprimer à soupir d’agacement alors qu’elle levait les yeux au ciel, se demandant quand allait s’arrêter ces gamineries entre ces deux coqs.
En revanche elle ne put réprimer un frisson lorsqu’apparut le serviteur spectral et lorsque celui-ci s’approcha, elle recula vivement de plusieurs pas. Ce n’est que lorsqu’il eut disparu qu’elle osa s’avancer à nouveau et qu’elle saisit les paroles de l’elfe mage.
- de la laine de Nathoud ?
S’exclama t-elle, son visage s’illuminant.
Elle se baissa et se permis d’ouvrir le sac posé devant elle. Elle en sortit la petite laine. Elle se releva et la déplia devant elle, l’observant attentivement.
- çà, vous avez bien raison de dire qu’elle protège bien du froid. Vous avez vu comme la trame est bien serrée et le fil épais ? C’est sûr que c’est du beau travail. Il faut dire qu’ils savent y faire, mais avec le climat qu’ils ont là-bas, c’est bien normal.
Elle observa encore le vêtement
- En plus je crois qu’il est juste à ma taille. Je n’aurai même pas besoin de faire de retouches.
Et puis, ne vous inquiétez pas, il est de couleur écrue. Je ne porte pas bien cette couleur, mais ce n’est pas un souci, dès que possible, je m’occuperai de le teindre. Peut-être du vert, mais j’essayerai bien du rouge même si çà coûte un peu plus cher. A moins que du bleu..
dit-elle en posant l'une des manches sur son corsage pour comparer les couleurs.
- Kleli, tu en penses quoi ?
Fit-elle en se tournant légèrement vers cette dernière.
Elle reprit ensuite à l’attention du mage :

- Je peux l’essayer ?
Sans attendre de réponses, elle enfila l’une des manches
- Oh, c’est tout doux
Vraiment, vraiment merci.
Elle se pencha ensuite vers le sac, gardant la laine sur elle, et attrapa la pièce de cuivre.
- Qu’est-ce ? Ceci peut vraiment éclairer ? Comment ceci fonctionne t-il ?

Euskara s’apprêtait à repartir en direction du navire suite aux dernières paroles du mage. Toutefois elle s’adressa encore à lui.
- Euh, pour les jardins. On m’a dit que je pourrais trouver là-bas des plantes intéressantes et, euh, je viens apporter mon aide pour les jardins mais c’est quelque chose qui peut être long à faire et, vous comprenez, je suis attendu, alors je ne pourrais pas rester trop longtemps. Vous pensiez à combien de temps pour nous là-bas ?

Son petit gilet en laine en main, Kleli esquissa un début de sourire à Euskara, avant de reporter son attention sur le précieux vêtement, le touchant, le pressant entre ses doigts et le soupesant.

- Je pense que tout ceci nous sera d'une très grande utilité une fois arrivés dans les souterrains glacés et intouchés parcourant Mythdaë. Un présent qui nous apportera réconfort et courage, lorsque le besoin se fera ressentir.

Remerciant le Gardien mage d'une petite inclinaison de sa tête, l'halfeline rangea sa laine dans son sac de voyage et s'empara de l'étrange babiole aux propriétés supposément lumineuses.

Tout en cherchant à comprendre son fonctionnement, elle s'autorisa un furtif regard dans la direction de Sylvanôr.
Le semi-elfe avait réussi à installer une atmosphère pesante de conflits et de non-dits. Il n'était plus simplement question de maladresse ou de désinvolture. Il y avait quelque chose de beaucoup plus profond. Bouillonnant. Purulant presque.
Peut-être n'était-ce qu'une impression. Dans tous les cas, ils auraient l'occasion de le découvrir dans les temps à venir. Peut-être à leur dépens...

Toujours occupée à observer la babiole de cuivre qu'elle faisait rouler entre son pouce et son index, Kleli profita du petit moment d'accalmie verbale pour s'adresser à la petite assemblée, d'une voix partiellement absorbée.

- La... perle noire qui est sortie du bec du corbeau putréfié... Savez-vous ce que c'est ? Est-ce quelque chose qui transforme le vivant en mort-vivant ? Une pierre magique d'empoisonnement ? Et serait-il possible de confectionner quoi que ce soit qui pourrait contrecarrer ses supposés effets ?

Posant finalement la pièce de cuivre dans la paume de sa main gauche avant de la resserrer, elle désigna la dague elfique ouvragée avec son index.

- Et concernant cette dague... j'ai eu le temps de l'observer après l'avoir confisquée au captif. De très bonne facture, creuse, permettant la circulation du supposé poison contenu dans ces fioles... Un forgeron à Mythdaë serait-il capable de reproduire des armes avec les mêmes propriétés que ce poignard? Affaiblir un ennemi avec du poison, ou bien brûler les chairs d'un non-mort avec de l'eau bénite... Je pense que nous pourrions utiliser cette découverte à notre avantage.

Elle attendit la venue de réponses à ses questions avant de continuer d'abreuver les anciens d'interrogations.

- Pour ce qui est de ce qui nous attend sous Mythdaë... il y a-t-il des avant-postes souterrains où nous pourrons nous reposer entre temps ? Quelle type de menaces pourrons nous y trouver selon vous ?

Explorer les entrailles oubliées d'une île mystérieuse serait une première. Cette tâche, présentée comme simplissime, serait l'occasion pour elle de prouver sa valeur, aussi anecdotique soit-elle.
Elle prendrait soin de saluer le capitaine Namior, ainsi que Gloumsh le terrible avant de partir. Qui sait si elle serait amenée à les revoir d'ici là ?

Cliquez ici pour dérouler le parchemin...

Selon ce qui est décidé, Kleli propose de dépenser les maigres richesses du prisonnier en vivres pour l'exploration souterraine, de confier les outils de cambrioleurs dissimulés dans l'arme à Sylvanôr, et de confier la dague à un forgeron de Mythdaë pour qu'il puisse confectionner des armes de cette facture. Le destin des fioles de poison seraient soumis à la décision du groupe ou des anciens.

Une fois sur le bateau, elle fait ses au revoir à tout le monde et tente de faire comprendre au goëland borgne que sa présence serait regrettée... Test de Dressage ou d'Empathie sauvage ? A moins qu'il ne décide de lui-même...

Kharam accepta les récompenses avec gratitude. C'était pour lui un signe de confiance, bien qu'il nota l'avertissement concernant sa race dans un coin de sa tête. Il savait que son sacerdoce était loin d'être fini. Peut être même ne finirait il jamais.

Originaire d'une région hostile connu pour sa période hivernale impitoyable, il su apprécier la laine et combien elle était de bonne facture. Il ne connaissait rien de cette région, mais le travail qu'avait demandé ce présent l’intéressait au plus haut point.

- Les étalons de Myir sont en effet connu jusqu'en Vaasie. Tout autant pour leur endurance que parce qu'ils ne craignent aucunement les régions neigeuses et leurs dangers. Mais je dois avouer que je ne sais où se trouve Nathoud. - Il observa le nain et inclina la tête dans sa direction: - Je vous remercie pour ces présents. -

Il écouta avec attention les origines et la localisation de Nathoud que le nain exposa quelques instants plus tard.

Il remercia une nouvelle fois les anciens et quitta ensuite la tente pour se rendre au bateau. Déjà prêt, il s'assit simplement sous un chêne et médita en attendant leur départ prochain.

Aslan vint faire la sieste à côté du demi-orque, alors que les animaux environnant n'hésitaient pas à profiter de son immobilité afin de l'utiliser comme perchoir.