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> Introduction : L'ébervigé, Introduction de Vanetir et Haleena
  écrit le : Dimanche 27 Février 2022 à 18h44 par La Goualeuse
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27 Mirtul 1373, Année des Dragons Renégats
Puits de Béorunna, Nord des Marches d'Argent
Lisière du Bois Froid


Haleena

Avoir survécu une première nuit seule dans la forêt tenait du miracle, Haleena le savait et ne défierait sûrement pas plus longtemps sa chance. Combien d'heures avait-elle dormi ? Et avait-elle vraiment dormi ? Sous la pâle caresse de la lune, dont la parfaite rondeur irradiait de plus belle, les arbres du Bois Froid s'étaient changés en de lugubres fantômes et les ombres s'étaient faites étrangement menaçantes. Une bise glacée, lointain relent de l'hiver, avait fait lentement se balancer leurs branchages grabataires dans de sourds gémissements et de sinistres craquements. Sous les épais ramages où elle avait trouvé refuge, les bois bruissaient d'une vie invisible dont la jeune Uthgardt imaginait bien l'issue souvent sanglante. Les prédateurs étaient si nombreux ! Les ancêtres en soient remerciés, le petit s'était tenu tranquille...

Le vent avait charrié avec lui, peu avant le lever du jour, une épaisse couverture nuageuse que les rayons du soleil ne parviendraient probablement pas à percer avant longtemps. Le brouillard matinal annonçait une journée froide et humide, comme il y en avait tant au printemps en ces terres inhospitalières. Au moins il ne pleuvait pas... du moins pas encore.



Vanetir

Le printemps avait toujours réjoui Vanetir, car c'était une période des plus fastueuses pour son braconnage.

En cette froide matinée, l'épais brouillard qui tapissait la forêt n'avait pas entamé son enthousiasme : la lune souriait aux chasseurs ! Elle devinait déjà qu'elle relèverait de nombreuses prises dans ses collets et ses rets, mais il fallait faire vite car il n'était pas rare que d'autres prédateurs lui ravissent ses proies...


hrp.gif Voici un premier message, volontairement court et ouvert, pour vous mettre en piste : à vous de décrire l'attitude de votre PJ dans sa fuite / sa chasse ; les précautions qu'il prend ; sa manière de s'orienter et de progresser dans la forêt... Haleena ignore où elle se trouve précisément, mais a visé le sud qu'elle sait "moins dangereux". Les choses ne tarderont pas à se préciser pirate.png .



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écrit le : Dimanche 27 Février 2022 à 20h21 par Vanetir
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Vanetir s'était levée tôt, mais difficilement. Elle avait encore passé une bonne partis de la nuit à la taverne et subissait le mal connue de la gueule de bois. Elle réussit à sortir du lit avec un grognement pour faire une toilette rapide. Inutile de faire dans le détails, elle sera une bonne partie de la journée en forêt et ,avec de la chance, le reste se passera à dépecer le gibier. Un travail peu reluisant, mais qui permettait de gagner sa croute. Et puis, elle aimait ses longues promenade en forêt loin de la ville. Certes, cela était frustrant de voire ses collets vides, mais cela la motiver à se perfectionner.
Une fois qu'elle c'est rafraichit, elle descendit prendre son petit-déjeuner. Depuis qu'elle avait été virée de la milice, elle était revenus vivre chez ses parents. Ce retour peu glorieux et les opinions presque opposé de la famille font que les relations sont froides et tendus dans le foyer. Malgré tout, il reste une famille et ils s'aiment et se soutiennent toujours. Cela n'empêcha pas la mère de Vanetir de lui jeter un regards plein de désapprobation. "Ce n'est pas comme ça qu'un mari voudra de toi" fut le dernier reproche en date et sa dernière virée nocturne n'avait pas arrangé les choses.

Une fois son repas avalé, la barbare sorti du foyer. l'air froid lui faisait du bien et soulageait un peu son mal de crâne. Il partira définitivement en marchant, c'est comme cela que ça fonctionne pour les douleurs. Elle se dirigea vers la sorti du village et salua rapidement quelques connaissances qu'elle croissait en route leur promettant de se revoir se soir si le temps le permettait.
Une fois de l'autre côté des palissades, le brouillard n’entama pas son moral. C'était même l'inverse. Ses proies avaient de grande chances de ne pas avoir vu ses pièges, la récolte promettait d'être bonne. Le mauvais côté, c'était que de nombreux prédateurs avaient compris la même chose.
Elle se rappelait encore de la fois ou une de ces bêtes avaient dévorée une de ses prise et n'avait laissé que la tête du lapin ainsi qu'une partie de la colonne. Cette saloperie avait embarqué le reste sans abimer le piège, même pas possible de récupérer la peau. Il fallait faire vite pour ne pas se faire prendre son butin sous son nez.
D'un pas décidé, la braconnière se dirigea vers ses pièges. Ils étaient dans des endroits sur et ils n'étaient pas assez loin dans la forêt pour rencontrer de véritable danger. Des loups étaient parfois présents, mais ils n'attaquaient que rarement l'homme sauf l'hiver, quand les proies venaient à manquer. De toute façon, Vanetir surveillait quand même les alentours. Le risque n'était pas nul.


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écrit le : Lundi 28 Février 2022 à 08h10 par Jafert
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Haleena se recouvrait puisqu’elle avait fini de donner à téter à son enfant. Elvira, le nourrisson Uthgard, n’avait pas fait un bruit pendant la nuit, ce qui n’avait pas rassuré sa mère qui ne trouvant pas le sommeil vérifiant compulsivement la vie de son gosse. La nuit avait été longue, froide et terrifiante, mais enfin le soleil pointait le timide bout de son nez. Devait t-on mettre ça sur le dos de la jeunesse et de l’inexpérience mais Haleena se rendait compte que quitter la sécurité de la tribu était bien moins agréable qu’imaginé.

La barbare rassemblait ses affaires, de bien faibles provisions pour une escapade printanière en solitaire. La pièce maitresse du chargement était évidemment Elvira, fixé solidement et chaudement dans le dos de sa mère dans une peau de loup arctique. La technique était rodée et une fois les lanières nouées, le fardeau n’était plus si encombrant et laissait toute mobilité à la barbare pour marcher, sauter et peut être même se battre comme la veille.

Ce combat contre deux orques avait été éprouvant mais actuellement autre chose occupait ses pensées : trouver à manger. Elle ne voulait sacrifier ses provisions de survie qu'en dernier recours. Toutes les extrémités de la guerrière était glacées : ses orteils, les bouts de ses doigts, son visage et mêmes ses tétons peinaient à se réchauffer.

Le cœus des Uthgards est aussi froid que la terre qui les abrite, Haleena imaginait ce matin-là que toute recherche de survivant suite au raid orque avait été abandonné. La veille au soir, la jeune maman avait pris un maximum de précaution pour rester discrète se déplaçant du couvert d’un buisson à l’autre. Maintenant elle quittait son maigre abri sans plus de précaution que de camoufler son couchage de la nuit.


¤ La rivière, voilà un bon endroit pour commencer une chasse, peut-être même pécher une truitelle. ¤

La destination était fixée, elle commençait à descendre entre les arbres en direction du flux bruyant. Au bruit, cela ne devait pas être une très grosse rivière, plutôt un torrent. Le sol meuble était constitué de gravats et d’humus, Haleena glissait régulièrement dans sa descente. Habituellement elle marchait soutenu par sa lance dans une main et la bride d’un cheval dans l’autre. Les membres de la tribu du Poney Céleste portaient haut le respect de ces petites montures solides.

Son œil s’accrochait sur un baliveau plus rectiligne que les autres branches cassées. Elle ramassa la tige qui lui servirait dorénavant de bâton de marche et continuait sa descente moins dangereusement.



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écrit le : Mercredi 02 Mars 2022 à 16h03 par La Goualeuse
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Vanetir

En dépit de sa gueule de bois et du mauvais temps, Vanetir gardait des sens affûtés. Il fallait croire que le grand air, aussi froid et humide qu'il fût en jour, lui faisait du bien. Sur son passage quelques bruissements d'ailes ou couinements aigus, perdus dans le brouillard, trahirent la présence d'inoffensives créatures ; les fauves et de plus rares abominations hantaient les profondeurs de la forêt.

Alors qu'elle relevait une première série de collets en lisère de bois - seule une petite marte s'était laissée prendre et gisait sans vie, sa fourrure détrempée par la rosée - la braconnière fit une singulière découverte. La brume l'obligeant à tâtonner plus que de coutume pour retrouver l'emplacement exact de ses pièges, elle promenait son regard sur le sol quand son œil fut attiré par deux immenses empreintes de pas. S'agenouillant pour mieux les étudier elle identifia rapidement un humanoïde, mais à en juger par la taille du pied et la profondeur de sa trace, il devait appartenir à un homme dépassant de plusieurs têtes le plus grand des guerriers de la tribu ; et celle-ci comptait pourtant d'impressionnants gaillards ! Ce dernier s'était immobilisé un instant, avant de reprendre sa course : la piste s'enfonçait parmi les arbres, la partie avant du pied se découpant nettement ça et là dans la terre humide. La foulée, souple et puissante, était impressionnante.



Haleena

Le nord du Bois Froid était vallonné de nombreuses collines dont la hauteur déclinait progressivement, à mesure qu'elles s'éloignaient de l'Epine dorsale du monde. Haleena ignorait combien de vallons elle avait franchi depuis la veille, mais devinait à la douceur de la pente qu'elle descendait désormais qu'elle en avait fini avec la partie la plus accidentée de la forêt. La neige et les flaques gelées étaient de plus en plus rares sous ses pieds, tandis qu'autour d'elle les essences d'arbres et d'arbustes se faisaient plus diverses, égayant quelque peu la monotonie des sombres pins.

Avec les fontes printanières avaient resurgi de nombreux rus et ruisselets dont il fut aisé de suivre le cours jusqu'à une rivière plus importante. Hélas, ces eaux rapides ne semblaient à première vue abriter aucun poisson : la pêche risquait d'être longue et peu fructueuse, et l'air gonflé d'humidité ne donnait pas envie de s'attarder sur la rive, ni la brume qui paraissait là plus épaisse qu'ailleurs. Elvira n'avait du reste pas tardé à protester contre cette halte, préférant sans doute le bercement de la marche.

La rescapée du clan avait donc repris son chemin vers ce qui lui semblait être le sud. Dans l'atmosphère feutrée des sous-bois, les sons semblaient comme assourdis à la barbare et les contours de toute chose étrangement atténués. Fatiguait-elle ? Le grognement caractéristique d'un loup la fit soudainement se figer. Il lui semblait venir de devant, mais elle ne parvenait à distinguer aucune ombre grise dans l'enchevêtrement de feuilles et de branchages qui s'offrait à sa vue.

Le grondement enfla, ou plutôt, un autre s'y était mêlé. Ces prédateurs chassaient rarement seuls, tout Uthgardt le savait...


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écrit le : Jeudi 03 Mars 2022 à 11h30 par Jafert
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¤ Par les sabots crottés de Deiros¹, la petite est réveillée maintenant. ¤

La faim et la fatigue mordait la barbare qui venait de longer la rivière pendant plusieurs heures. Les pieds endoloris et gelés rendaient sa démarche hasardeuse et l’abandon de la proximité du cours d’eau ne fut pas d’un grand secours. L’ouïe fine, elle discernait un grognement, puis un second, une meute de loups était sur sa piste, s'imaginait elle à ce moment là. Elle avait pu apprendre comment fonctionnait ces prédateurs. Si la plus part du temps, les Uthgards étaient en compétitions avec ces carnaciers pour les mêmes proies, cette fois c’est Haleena et Elvira qui étaient les proies.

La barbare se sentait trop fatigué pour combattre et elle avait suffisamment vue les meutes de loup agir pour savoir qu’un combat à la loyale n’était même pas envisageable.

Le grondement venait de face mais la fuite n’était pas envisageable. Une course aurait irrémédiablement lancé la chasse et elle n’avait pas envie pour courir avec tout ce bardât sur le dos. Les secondes s’égrainaient et Haleena était pétrifié par la gravité de la situation. Elle revenait lentement sur ses pas, cherchant n’importe quoi qui pourrait lui servir d’avantage stratégique afin de ne pas se faire encercler par la meute. Elle avait lâché son bâton de marche pour se saisir de son bouclier et d’une hachette de lancer, sa hachette de combat pendait toujours à sa ceinture.

Elvira empreint d’une mystérieuse empathie sentait la tension de la situation et poussait des petits glapissements nerveux. Sa mère était de plus en plus tendue, redoutant d’un instant à l’autre l’attaque funestement désorganisée des assassins à quatre pattes. Les tempes de la jeune femme se mirent à pulser frénétiquement grâce au sang qui affluait dans la partie haute de son corps… la rage prenait possession de son corps.


hrp.gif Haleena recherche une position la plus favorable possible à un combat. Elle se met en condition de rage résiliente. Si elle repère un loup à distance suffisante elle lance sa hachette, puis chargera avec sa hachette…mais de manière défensive, bien sûr lol. Si les loups tardent à se montrer, elle tentera d’escalader un grand arbre pour s'y réfugier.

¹ Veiros et Deiros sont les montures jumelles de Tempus. Veiros est une jument blanche et Deiros est un étalon noir. J'ai inventé ce juron.



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écrit le : Vendredi 04 Mars 2022 à 19h57 par Vanetir
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Vanetir poussa un grognement mi-frustré mi-rassuré. Les bêtes s'étaient montrées plus maligne qu'elle et elle n'avait qu'une seule prise pour le moment. Elle pouvait oublier de passer la soirée à la taverne. Elle avait d'autre priorité et hors de question de dépenser de l'argent qu'elle n'avait pas. Sa fierté lui interdisait de demander crédit et elle tenait à participer aux revenus du foyer.
Lorsqu'elle releva son piège, la barbare remarqua des traces de pas. Un humanoïde certainement, peut-être un humain. Toutefois, elle n'avait pas assez d'information pour en savoir plus. L'individu serait bien plus grand que la moyenne de la tribu et s'était attardé près de son lacet. Est-ce que l'individu connaissait l'existence des pièges et avait décidé de lui prendre SES prises ? Il faut qu'elle le suive la piste pour en avoir le cœur net. Il était aussi possible que l'humanoïde soit un orque, tant ce cas la discussion sera rapide.

Prudemment, la barbare commença à suivre la piste avec une de ses hachettes à la main. Il sera difficile d'être discret, il vaut mieux être discrète.


 
 
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  écrit le : Mardi 08 Mars 2022 à 22h15 par La Goualeuse
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Haleena

Reculant à pas lents et prudents Haleena s'éloignait d'une menace qui demeurait invisible, tapie derrière les conifères et les fourrés bourgeonnants. Elle s'apprêtait à grimper à un arbre quand elle prit conscience que les grognements avaient cessé dès lors qu'elle avait battu en retraite.

Sur le qui-vive, les yeux furetant les bois embrumés, elle attendit que les prédateurs se montrent. Sa hachette était prête à fendre les airs, son bouclier à dévier les crocs. Les secondes s'égrenèrent, ponctuées par quelques gazouillis angoissés d'Elvira, sans que l'attaque tant redoutée ne survienne. De manière inexplicable, la forêt avait retrouvé son calme.

Avait-elle dérangé les loups ? Il ne lui semblait pas que ses animaux soient sédentaires, ou du moins leur territoire était trop vaste pour qu'ils en défendent les frontières. Peu désireuse de percer un mystère au péril de sa vie, et plus encore de celle de son enfant, la barbare jugea plus sage de faire un léger détour avant de reprendre sa route vers le sud. Elle n'avait pas encore fait une douzaine de pas quand le son d'une voix parvint à ses oreilles ; rien de bien distinct, à peine quelques bribes, d'abord fébriles, puis répétées avec un peu plus de force.


Vanetir

Suivre la piste ne fut pas difficile, tant l'humanoïde qu'elle traquait semblait massif. Celui-ci, à l'évidence, n'avait pas cherché à dissimuler son passage : lorsque les caprices du terrain rendaient ses traces plus rares, il restait facile de le suivre aux branchages brisés et aux broussailles couchées par sa course.

Vanetir marcha longtemps vers le nord. Bientôt les traces de sabots si caractéristiques d'un branta, imposant herbivore, se mêlèrent aux précédentes : l'être gigantesque l'avait pris en chasse. Le chasseur et sa proie avaient laissé un grand désordre derrière eux, mais aucune trace de lutte, ou de sang, n'était encore visible.

Tous ses sens en alerte, la braconnière suivait les vestiges du drame nocturne, prenant garde de ne pas devenir à son tour la proie d'un monstre en maraude. La piste déviait subitement vers l'est, décrivant presque un angle droit. Quelque chose semblait avoir dissuadé le branta de poursuivre sa fuite vers le nord... Il semblait perdre peu à peu du terrain ; le dénouement était proche.


hrp.gif Ne pas tenir compte du jet de connaissance (nature) : je n'avais pas vu que Vanetir ne dispose pas de cette compétence.

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écrit le : Vendredi 11 Mars 2022 à 08h54 par Jafert
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Combattre ? Se cacher ? Fuir ? Elle avait reculé d’une dizaine de mètres en marche arrière. Aucun couvert suffisant ne s’était révélé dans cette forêt primaire. Elle avait bien remarqué un gros épicéa avec des branches basses pour s’y refugier mais les prédateurs ne s’étaient pas montrés. La poigne forte se desserra du bouclier et elle le rangeait dans son dos alors que ses émotions et sa furie n’étaient pas encore calmées.

Après quasiment deux journées sans avoir entendu voix humaine, déceler une trace de civilisation était une bonne nouvelle. La jeune maman n’avait pas mangé de la journée et elle était passée proche d’un combat hasardeux, sa rage pulsait encore sur ses tempes. Bien-sur rejoindre une nouvelle communauté était le but recherché par Haleena mais elle savait aussi que les gens étaient rudes et méfiants dans les terres Uthgards ; elle devait rester sur ses gardes. Pour ne pas arranger les choses, la voix venait du même endroit où elle avait détecté les grognements à peine quelques minutes plus tôt.

La barbare se figea et s’agenouillait un instant pour ne pas révéler sa présence. Elle tentait d’en apprendre un peu plus sur cette présence humaine. Les mots étaient inintelligibles mais personne sains d'esprit ne parlait seul, donc il s’agissait surement de plusieurs individus… Une certaine énergie émanait des dernières paroles : s’agissait-il d’un ordre ou d’une réprimande?


¤ Ah ! L’inconnu calme ses loups…
Mais quel fou peut bien avoir des loups de compagnie ? Je dois rester prudente. ¤

Haleena décidait de prendre contact ; relevée, l’humidité du sol avait créé des auréoles sur ses genoux. Malgré son envie de rejoindre la civilisation, elle maintenait sa hachette vissée dans sa main directrice.

- jnlq ! lançait-elle d'une voix puissante et sure.
- PAIX ! complétait elle en commun avec un accent très prononcé. Elle connaissait cette langue depuis toujours mais ne l'employait quasiment jamais dans la vie tribale.



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écrit le : Vendredi 11 Mars 2022 à 17h25 par Vanetir
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Après avoir atteint la scène d'une potentielle embuscade. La lutte n'avait pas commencé, mais l’humanoïde devait être téméraire pour tenter de s'en prendre à une telle bête de front. Ou alors, il n'était pas seul, cela expliquerait le changement brutal dans la course de sa proie. Elle se serait enfui droit vers un piège. Une tactique classique lors de chasses en groupe, même les animaux l'appliquaient quand ils étaient en meute.

Désireuse d'en savoir plus, mais grommelant devant se travail supplémentaire, elle s'agenouilla pour identifier plus sérieusement les traces. Elle voulait savoir s'il y avait plusieurs chasseurs et si possible leur race. Quelque soit le résultat, elle continuera de suivre la piste. Plus prudemment, plus lentement, plus discrètement et avec une de ses hachettes à la main, mais elle continuera sa traque.




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écrit le : Dimanche 13 Mars 2022 à 12h09 par La Goualeuse
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Vanetir

L'intuition de la chasseuse se révéla correcte : l'être gigantesque qu'elle traquait avait été rejoint dans sa chasse. Cependant, en élargissant ses recherches à un plus grand périmètre, elle avait eu la surprise de découvrir non pas d'autres traces de pieds imposants, mais les empreintes griffues de plusieurs loups. Si elle était incapable de les dénombrer exactement, elle était au moins certaine que les prédateurs n'en avaient pas après l'humanoïde, mais bien après sa proie. D'ailleurs, les courses plus ou moins parallèles des chasseurs finissaient par se rejoindre pour se suivre, voire se confondre.

La brume matinale, tenace, tapissait les sous-bois d'un manteau vaporeux qui imposait à Vanetir une progression lente. Dans une pagaille de traces de sabots, de pieds et de griffes la braconnière distingua quelques tâches de sang, sans doute le vestige d'un premier assaut. Redoublant d'intérêt pour sa traque, elle marcha plusieurs minutes encore, relevant d'autres indices de combat. Comment l'humanoïde pouvait-il ne pas s'être laissé distancer par les quadrupèdes ?

Soudain, la barbare se figea. Une masse sombre se découpait au loin entre les arbres, ses contours se perdant dans la brume. Deux yeux jaune fauve, brillant d'un éclat ambré dans la semi-obscurité des bois, la fixaient. Son cœur s'emballa à faire trembler sa cage thoracique : l'esprit qui hantait son sommeil s'était réveillé, en proie à une incomparable excitation. Sans qu'aucun son ne s'élève autour d'elle, il semblait à Vanetir qu'une meute entière hurlait à la lune.



Haleena

Un long silence répondit à la voix d'Haleena, qui finit par se demander si son esprit fatigué par l'errance ne lui jouait pas des tours. Peut-être amusée par les changements de posture de sa mère, qui venait de se redresser, la petite éclata d'un rire joueur qui semblait appeler davantage de secousses.

- Ahou. Ahou en paix, lança craintivement une voix claire et étrangement musicale, qui pouvait être celle d'un enfant. Je dansais dans la nuit quand elle a appelé. Ahou gentil benêt, Ahou pauv garçonnet.

Qui que soit celui qui répondait au nom d'Ahou, si tel était bien le nom de celui qui parlait, il faudrait aller à sa rencontre pour le voir. Aucun son ne trahissait un mouvement en direction de la barbare ou une agitation quelconque.

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