Chapitre 1 bis : Apocalypse Dreams

Mais qui m'a fichu des tocards pareils ? Ces Taslois n'ont même pas été capables de porter un seul coup efficaces...

Levant son blouclier pour se protéger d'une attaque possible, Jeanne avait plongé son épée dans la gorge du Tasloi rampant à ses pieds, mettant ainsi un terme à sa misérable existence, puis, sans perdre un instant, la paladin se porta sur sa gauche, bloquant de son écu, le coup d'épée vicieux qu'avait tenté de lui décocher le monstre en armure de cuir. Les deux autres créatures resserraient les rangs pour faire face, l'un d'entre laissant même tomber précipitamment la fiole qu'il tenait à la main. Seule contre trois adversaires, Jeanne veillait principalement à parer les coups, en attendant l'aide que ne devrait pas tarder à lui apporter Iskender. Ce dernier rongeait son frein en attendant que la passerelle se libère et avait encoché une flèche sur son arc. Dès qu'il le put, il pénétra à son tour dans la grotte mais, s'avisant qu'aucune cible ne se présentait de façon évidente, se résolut à sortir son épée bâtarde avant de se joindre à la mêlée.

À quatre pattes sur la planche, Falrin faisait son possible pour libérer le passage dans une démarche qui, à défaut de manquer de dignité, se révélait efficace. S'étant remis debout, il se précipita sur le flanc droit en poussant un cri de guerre à la gloire de sa déesse ("Par les aisselles velues d'Haela !" ou quelque chose d'approchant), suivi de prêt par Peurinn qui brandissait sa lourde hache de bucheron. L'échange de coups qui s'en suivit fut bref et sanglant et, en dépit de sa maladresse à manier son arme, le prêtre parvint à se débarrasser de son adversaire, imité, avec plus de facilité, par l'humain qui lui prêtait main forte.

De leurs côtés, Jeanne et Iskender faisait front commun ; l'agilité du rôdeur lui permettait d'éviter les coups tandis que la guerrière faisait davantage confiance en la qualité de son armure pour s'épargner une blessure. Kimo flanquait leur formation et son intervention tout à la fois énergique et décisive évita à son maître de se faire contourner. Le combat ne dura qu'une vingtaine de secondes avant que les trois gobelinoïdes ne gisent au sol, baignant dans leur sang.

À l'extérieur de la grotte, Kald, l'esprit en éveil depuis la découverte du symbole de sa déesse, fouilla de nouveau les cadavres, avec davantage de minutie cette fois. Hélas, cette nouvelle fouille ne donna rien, confortant ainsi l'hypothèse que le bijou ainsi porté au lobe de l'oreille n'était que le fruit d'un pillage et non pas le signe d'une dévotion quelconque. Le visage de l'ensorceleur se crispa devant ce sacrilège. Comment d'aussi viles créatures osaient ainsi profaner, par leur seul contact, le symbole d'Aurile ? L'ignorance n'était pas une excuse et un tel affront ne pouvait pas rester impuni. Une froide résolution imprégnait le Sossrim alors qu'il entra dans la grotte, cherchant du regard sur qui déchainer sa colère.

Son rôle de stabilisateur de passerelle terminé, Jafert se remit debout et pesta en voyant que personne ne daigner lui rapporter son arbalète, imprudemment abandonnée sous les arbres. Faisant quelques pas vers elle, il incanta en tendant la main dans sa direction avant de pester de nouveau lorsque l'arme, qui s'était bien soulevée pour flotter vers lui, retomba au sol avant de franchir la totalité de la distance. Grommelant dans sa barbe, le magicien alla la ramasser avant de rallier la grotte où l'ensemble du groupe s'était rassemblé.

La menace immédiate avait été éliminée mais la tâche était loin d'être terminée. De la barricade, coupant la galerie qui se trouvait à deux mètres de hauteur, s'élevaient des cris aigus alors que des projectiles divers - pierres, bouteilles en verre vides, gamelles en fer blanc cabossées, fruits plus ou moins mûrs - tombaient sur les aventuriers. Atteint au visage par ce qui lui parut être un morceau de poisson avarié, Kald darda un regard furieux sur les Taslois qui s'agitaient derrière l'enchevêtrement de branchages bloquant le chemin. Ceux-là paieraient pour ces outrages répétés, tant à la Vierge de Glace qu'à son (pas si) humble serviteur. Le regard malveillant de la créature qui les fixait devint subitement vitreux lorsqu'un projectile de glace le frappa en plein front, projetant de minuscules éclats dans toutes les directions. La tête du monstre disparut et des piaillements de douleur précédèrent de peu un remue-ménage indiquant l'abandon de cette position de défense.

Pour se prémunir de toute surprise, les aventuriers vérifièrent rapidement les autres galeries avant de reporter leur attention vers celle où avait été érigée la barricade. Les couloirs situés de part et d'autres de l'entrée menaient à des grottes grossièrement aménagées en dortoirs. Dans chacune d'elles, une demi-douzaine de paillasse étaient étendues. L'état de saleté qui y régnait était repoussant. Restes de nourriture, fioles renversées et haillons crasseux jonchaient le sol. Il faudrait beaucoup de courage et d'abnégation pour fouiller ces lieux de façon plus minutieuse. La dernière ouverture donnait sur une sorte de remise dans laquelle s'entassaient plusieurs caisses et tonneaux, certainement le fruits de pillages antérieurs.

Leur position maintenant sécurisée, le petit groupe cherchait un moyen de poursuivre leur progression. Couverts par Jafert, arbalète épaulée, et Iskender qui avait de nouveau encoché une flèche dans son arc, Jeanne et Falrin s'approchèrent de la paroi afin de voir comment accéder à cette nouvelle galerie. Même en tendant les bras, la paladin arrivait à peine à atteindre ce nouveau niveau. S'y hisser à la force des bras était difficilement envisageable à moins que le nain ne lui fasse la courte échelle ou que Kald, plus léger, n'accepte de s'y voir soulevé.

Le magicien vit ses plus réticents compagnons se lancer enfin à l’assaut du nid de Tasloi, à sa plus grande satisfaction avant de réaliser que personne ne lui avait rapporté son arme. Réclamant une aide de la toile, Jafert tentait de faire venir l’arbalète à lui, mais l’objet était trop lourd ou trop distant. Après avoir lévité sur quelques pas, l’arme s’écrasa sans bruit dans la poussière. D’un bond, il se relevait et courrait pour ramasser l’arbalète de bois alors que les aventuriers éliminaient les gobelins un à un à l’intérieur de la grotte.

Arbalète à l’épaule, il pénétra bon dernier dans l’excavation sombre et puante. Ses compagnons reprenaient leur souffle alors qu’il balayait la pièce principale du regard découvrant le carnage. A gauche comme à droite, on pouvait découvrir des dortoirs empestant la sueur rance de dizaines gobelins vivant en promiscuité. Une autre infractuausité semblait faire office de salle au trésor pour les bestioles alors que le balcon semblait être un poste de garde ou la salle du trône pour ces gobelins tribaux. Une salve d’immondice s’en échappa, maculant le sol, d'une pluie de tessons, déjà crasseux, heureusement les projectiles étaient aussi inoffensifs que mal visés.

- La bonne affaire les amis, personne n’est blessé. Vous êtes des machines de guerre !
Empilons les marchandises pour faire un escalier, ça sera plus aisé d’atteindre le "balcon". Le promontoire ne ressemblait absolument pas à un balcon, encore une originalité de langage de l'Amnien.

Jafert tentait de trouver une place confortable le long d’une paroi afin d’avoir une visibilité sur la barricade du niveau supérieur tout en restant un maximum à couvert. Corde bandée, le carreau était prêt à partir au moindre mouvement suspect derrière la barrière.

La planche mis un petit moment pour être dégagée… Iskender prit son mal en patience : sauter par-dessus la crevasse était prendre un risque inutile.
Dès que la planche fut libre, Iskender s’avança l’arc à la main. Mais dans la grotte, aucune cible ne se présenta de façon évidente. Iskender sortit son épée et se mis au côté de Jeanne pour attaquer le Tasloi le plus proche : raté, encore une fois !...
Heureusement que Kimo réussit à terrasser le Tasloi qui essayait d’attaquer son maître sur le flanc.
Une nouvelle attaque portée par Iskender étendit le Tasloi raide mort, enfin !
Jeanne de son côté avait blessé le Tasloi en armure, Iskender en profita pour l’achever.
Le combat était fini, restait quelques Taslois qui jetaient ce qu’ils avaient sous la main sur les aventuriers.
Après une rapide inspection des lieux, Iskender s’aperçut qu’il n’y avait que la galerie en hauteur où les Taslois survivants se réfugiaient.

- Falrin, hé, Falrin ! Si je te monte sur la galerie, est-ce que tu te sens de tenir le temps qu’on monte nous aussi ?

Iskender pensait qu’avec sa petite taille et ses bons yeux, le nain était le plus à même de tenir en respect dans la galerie les Taslois survivants, le temps que Jeanne et lui montent lui prêter main forte.

- Peurinn ! Viens nous aider !

¤ "Il faut battre le fer quand il est chaud !" On doit poursuivre l'attaque sans leur laisser le temps de se reprendre, cela permettra peut-être de libérer Thoïl avant qu'ils lui fassent du mal...¤

La charge du nain, il fallait le reconnaître, n’avait pas faire grande impression. Son indélicate façon de traverser le pont ne le gênait pourtant pas. Il avait été paysan dans sa vie d’avant, il n’accordait que peu d’importance et son orgueil n’était pas atteint. Il l’aurait été si un Tasloi l’avait blessé. Ce qui n’était pourtant pas le cas. Les magiciens avaient finalement démontrer un bel effort en appui au groupe, ce qui fit vite changer d’avis Falrin, qui d’ailleurs ne s’était pas forgé un opinion ancré dans le marbre. La visite du lieu en dit long sur ces créatures, des gobelins rien de moins rien de mieux. Des êtres qui ne vivaient du pillage, de la crasse et du massacre, des créatures qui mortes rendaient service au monde.

Encore plus déterminé à la tâche, Falrin se retrouvait cependant confronter à devoir grimper plus haut que ce que même les bras de la Paladine pouvait atteindre.

- Mais comment ces satanés gobelins exotiques font-ils pour grimper là-haut ? J’t’aurais bien faire la courte échelle Jeanne, mais avec le poids de mon armure, j’ai peur que ça n‘soit pas hyper stable pour toi et pas très malin si j’dois dégainer ma hache. Allez Jafert j’te file un coup de main, allons chercher ces caissettes. Elles devront bien supporter nos poids.

Jafert avait eu la même idée que Falrin, rien de telle que de bonnes caisses ou tonneaux pour se hisser au niveau de la galerie occupée par ces salles créatures. Puis vint la proposition d’Iskender !

- Ah bah si tu sais faire ça, j’y fonce ! Hurla-t’il de plaisir ! Sauf si ta manœuvre consiste à me balancer là-haut, j’suis pas un vulgaire machin qu’on balance hein ! Donc un peu de respect. Mais si c’est fait comme ça, allons-y ! Dès que j’suis là-haut j’vous envoie ma corde pour que vous puissiez m’y r’joindre.

Fière d’y aller en tête il ajouta

- Allez ! Allez ! Allez ! Haela, avec nous ¡

Dans un calme empreint de morgue le jeune Sossrim s'essuya le visage puis, silencieux, alla d'un cadavre à un autre. Etrangement méthodique, il saisit chaque tasloi par le cuir chevelu afin d'en soulever la tête, l'inclinant de part et d'autre, avant d'en inspecter les poignets et les doigts. Ses gestes rapides manifestaient beaucoup d'impatience, peut-être même de la frustration.

- Ne soyez pas idiot, Falrin pèse bien son quintal ! explosa-t-il soudain en abattant violemment la main de la dernière dépouille sur le sol.

Manifestement en colère l'ensorceleur se releva pour darder un regard farouche sur Iskender, dont la sottise était aussi grosse que le nain qu'il prétendait soulever. Il tenait pour tout butin une fiole de verre dans la main gauche - cela justifiait-il son accès d'humeur ?

- Un peu de bon sens, par les Abysses, poursuivit-il en déportant ses yeux de glace sur le fidèle d'Haela, dont la naïveté tonitruante était tout aussi méprisable. Lui, vous balancer là-haut ? Tsss... Occupez-vous plutôt de ces tonneaux.

Selon toute apparence, Kald ne comptait pas jouer les manœuvres. Après avoir examiné sa trouvaille, dont plusieurs exemplaires ou débris jonchaient le sol, il retira d'une des poches de son ceinturon un morceau de mousse phosphorescente dont il caressa un vulgaire caillou.

- Tulkoon valo, proféra-t-il après quelques secondes.

Soudainement luminescente, la pierre enchantée projetait une vive lumière sur le faciès blafard du sorcier. S'approchant de l'ouverture dans le plafond, il y jeta la torche magique pour éclairer la voie à ses compagnons.

Devant l’acquiescement de Falrin à sa proposition, Iskender s’écria :

- Peurinn ! Jeanne ! Venez m’aider à monter Falrin dans la galerie !...
Falrin, tu peux nous marcher sur les épaules et même la tête mais vas-y quand même doucement…
Jafert ! Kald ! Surveillez la galerie pendant que Falrin monte…

La lumière qu’avait envoyée Kald dans la galerie supérieure était vraiment bienvenue : cela permettrait à Falrin de bien voir s’il restait des Taslois dans la galerie. Iskender avait l’impression qu’ils avaient reculé plus au fond. De toute façon, il pensait qu’il ne restait probablement pas plus de 3 ou 4 Taslois dans la grotte : les traces qu’il avait suivi indiquaient une dizaine d’individus et avec déjà 8 morts chez les Taslois, il ne devait pas en rester beaucoup. D’autant plus que Kald avait envoyé un projectile de glace qui avait fait mouche : le nombre d’adversaires en état de se battre devait avoir diminué encore.

Surpris par l’attitude du glaçant ensorceleur, le prêtre nanesque, réagit avec le sourire :

- Décidemment cher Kald, ton niveau de second degré ne dépasse pas le plancher des vaches.

Posant sa voix il reprit :

- Jeune Kald, appuya Flarin, détends-toi ajouta-t’il d’un ton léger. Tout va bien se passe, reprit le nain, mettant son énervement sur le compte de la tension.

Ses compagnons semblaient ignorer qu’un nain n’a pas besoin de lumière pour voir dans les cavernes. Falrin rit de bon cœur mais remercia tout de même les jeunes hommes pour son attention. Quel que soit leurs âges, ils étaient jeunes pour lui qui avait 139 ans déjà.
A minima cette lumière leur servirait à eux une fois en haut.

Optant pour les tonneaux qu’il jugeait beaucoup plus sûr, Falrin s’activa avec ceux qui voudraient bien lui prêter main forte, dont Jafert. Il ne rechignait pas et préférait prendre le temps de la préparation plutôt que de tomber de haut. Il avait manqué de se retrouver au fond du trou, Haela-la-chance lui avait souri une première fois, il n’était pas prêt à la tester de nouveau.

Néanmoins, une fois l’escalier de fortune réalisé, il demanda à Iskender et Peurin un coup de main pour garder son équilibre. Avant de leur tendre les mains, il les joignit, ferma les yeux et appela sa déesse afin qu’elle lui accorde une faveur divine. Il allait au combat et gardait en tête son rite initiatique. Il était là pour l’aventure mais surtout pour sa déesse, il l’invoqua sans peine.


Vous l'aurez compris, je lance le sort Faveur Divine !

Fut-ce l’excitation du combat ou l’écho des voies qui raisonnait dans la caverne quasiment noire, mais les aventuriers avaient du mal à se comprendre ou au moins à s'écouter. Les ordres fusaient et le ton montait, Falrin empreint de la sagesse des âges, tentait d’apaiser la situation en se mettant au boulot sans broncher. Le nain lança un regard demandeur à Jafert qui n’avait aucunement envie de s’essayer à cette tache éreintante, il se savait d’ailleurs très mal qualifier.

Falrin empoignait un tonneau à bras le corps à lui tout seul, le contenant de bois était presque aussi haut que lui mais Falrin le déplaçait vigoureusement. Jafert délaissait son rôle de guetteur pour quelques secondes afin d’aider le prêtre nain à installer le tonneau au plus près de la paroi. S’en suivit l’installation d’une caisse de stockage délabrée surmonté d’une malle de voyage miteuse mais toujours solide.

Retournant à son poste de guet, le magicien eut l’idée de retirer la planche protégeant ainsi l’entrée de la grotte au cas où des renforts gobelins arriveraient avec la nuit tombante. Jafert soulevait le ponton au-dessus de la fosse où le feu n’était plus qu’à l’état de braises rougeoyantes. Il laissait tomber la planche lourdement dans la poussière faite de vielles cendre et de fragments d’os qui maculait le sol de la grotte. Le magicien s’installait à l’affut et arbalète en main en retrait de la scène ou les mercenaires entreprenaient d’escalader le monticule tremblant. De ce point de vue, il ne manquerait pas un détail si l’ascension se transformerait en une scène comique.

En dépit de sa première réponse, le nain avait commencé à empiler tonneaux, caisses et malles. Iskender se mit, lui aussi, à transporter des caisses voyant sa proposition rejetée. Le tas montait vite : plus d’un mètre soixante-dix… L’ensemble ne lui semblait pas très solide, mais…

¤ Bon, si le nain arrive à monter ça sans tout faire écrouler, je devrais pouvoir le faire aussi derrière. Et si Jeanne veut passer avant moi, la galanterie m’obligera à la laisser passer …
Je ne sais pas ce qui nous attend là-haut, mais, à mon avis, il n’y a plus grand monde pour s’opposer à notre passage. Enfin, on verra bien… ¤

Iskender n’était pas trop confiant dans la solidité des tonneaux et autres caisses, mais puisque sa proposition ne marchait pas, c’était la seule solution pour continuer à pourchasser les Talois survivants.

- Kimo ! Garde !

dit Iskender à son chien en montrant Kald. Et il répéta l’ordre pour être sûr que son chien avait bien compris. Il préférait laisser son chien en arrière et ne pas l’envoyer en avant dans l’inconnu. Aussi pour se garder d’une attaque de l’arrière : le retrait de la planche par Jafert lui avait fait penser à cette possibilité. En outre, il avait toute confiance en Falrin et en sa hache pour éliminer sans problème tout Tasloi qui se dresserait devant lui.

Le combat fut bien plus bref qu'attendu. Jeanne ne s'attendait pas à grand-chose de la part des taslois, mais tout de même. De plus et malgré leur improvisation, le groupe s’était également révélé plus efficace qu'elle ne l'espérait. Chacun avait choisi un adversaire différent avant d'assister la personne s'occupant de la menace la plus présente.

Malheureusement, le chaos reprit de plus belle. Après une attaque immonde, au sens propre du terme, qui ne blessa que la dignité de Kald. Ce dernier lança avec une grande efficacité un des sorts qu'il garder en réserve. Le sortilège a vite fait de nettoyer les hauteurs et d'éviter au groupe un assaut compliqué et risqué pour laisser place à une énième discussion brouillonne.
L'équipe était d'accord pour prendre d'assaut la corniche, mais le différend était sur le comment. Jeanne doutait que les tonneaux puissent supporter son poids ou celui de Falrin. L'idée de la courte échelle ne lui semblait pas mauvaise, mais le fait qu'Iskender se permette de lui donner des ordres afin qu'elle, une jeune femme de la noblesse du Téthyr serve de vulgaire marchepied. Le rôdeur avait de la chance que des ennemis étaient à leur porter, mais il n'avait aucun espoir qu'elle lui apporte son aide et n'obtint d'elle qu'un regard méprisant.
A l'inverse, Kald ne se gêna pas pour le lui lancer une remarques plutôt inhabituelle, l'ensorceleur avait plutôt tendance à se montrer plus subtile. Après avoir déclaré son avis, il se lança dans l'analyse d'une fiole. La paladine n'en voyait pas l’intérêt, toute substance ingurgité par ses monstres est forcément nocif. Toutefois, elle savait qu'elle manquait des connaissances arcanique pour comprendre si l'objet était réellement dangereux. Un truc d'érudit diraient certains, du renseignement diraient d'autres. Lorsque celui-ci lança un sort de lumière, elle ne put retenir un soupir mi-fatigué et mi-gêné.

- Hum ... Lanterne.

Elle tapota l'objet métallique accrochait à sa ceinture.

- Quand nous en aurons finit avec cette caverne, il sera primordial que nous ayons tous une bonne discussion. Nous gaspillons bien trop de temps et d'efforts car nous ignorons les capacités et les ressource de chacun.

Durant cet échange, seul Jafert se tenait à l'écart du conflit et pris la bonne initiative de couper l'accès à l'entrée diminuant ainsi le risque d'être attaqué en traître. Avoir de bonnes idées et tout en évitant les ennuis semblait être un don pour lui. Surement une expérience de sa vie passé.

Pendant que Falrin et Iskender érigeaient leur escalier. Jeanne pria Siamorphe de guider son chemin afin de l'avertir de tout Mal. La construction n'était pas encore fini que la chevaleresse prit la parole.

- Je vous fais confiance pour vérifier la solidité et la stabilité de votre œuvre avant d'avoir le courage de l'escalaer.




Je lance le sort détection du mal le temps qu'il érige leur pyramide et je leur transmets ce que je vois.