Intro Sabetha et Metzli Arnesen, Premier contact avec Sir Rik de la Tour

Kython, IV 1373
Temps : Soleil couchant, froid lèger
Heure : Fin de journée

Recit Sabetha, Metzli Arnesen

Quelques jours plus tôt

Voici quelques temps que Metzli avait quitté Triel, elle avait rejoint une caravane de marchands en direction d'Elturel mais en cours de route ils avaient été attaques par des trolls. Les attaques de trolls étaient assez courantes dans la région mais en général, il s'agissait d'un ou deux individus affamés qui prenaient la fuite si on leur opposait assez de résistance. Cependant là les gardes de la caravane n'eurent aucune chance même Metzli avec ses pouvoirs n'eût pas le temps de réagir.

L'attaque semblait bien trop organisée pour être effectué par des trolls et pourtant... Ils attaquèrent de nuit, cinq individus bien armés et l'effet de surprise additionné à leur force colossale ne laissa aucune chance de riposte.
Metzli n'eût pas le temps de se réveiller que son chariot vola dans les airs et s'éclata au sol, la tête de la magicienne impacta si fort l'un des meubles à l'intérieur que ce fut le black out.

A son réveil elle se retrouva dans une cage en fer suspendue à un poteau le long d'un chemin où s'acharnaient des trolls et des humains à reconstruire les murs
d'une ancienne forteresse qu'elle apercevait à quelques centaines de mètres. Un individu affichant un sourire improbable en armure dorée se tenait devant elle, il exaltait. Elle eût beau lui parler le supplier de la libérer, il l'ignora totalement, comme s'il ne l'écoutait pas...

Sir Rik de la Tour

- Bonjour, belle demoiselle je me dénomme Sir Rick de la Tour, quand on m'a vanté votre beauté j'étais loin d'imaginer... Je pourrais me noyer dans ces yeux, ajoutât-il pour lui même à voix basse. Je vous veux à mes côtés mais malheureusement, je ne fais aucune confiance aux femmes, je vais en parler à Darius et peut-être aura-t-il le moyen de vous faire devenir docile comme ces stupides trolls. J'aurais bien besoin d'une belle potiche obéissante à mes côtés, ajoutât-il à nouveau à voix basse. Oui, Darius doit pouvoir faire ça, je reviendrai ma belle et vous serez unie à moi, c'est décidé. -------------------- Cet homme semble cacher son vrai visage derrière son sourire indélébile, vous sentez qu'il vous scrute tout en ayant un comportement accueillant et particulièrement mielleux.

Il était clair que Sir Rick était tout sauf sain d'esprit mais pour l'instant le problème était la cage. Après avoir testé quelques sorts Metzli dut se rendre à l'évidence que sa cage dorée ne cèderait pas si facilement. Elle resta ainsi suspendue deux jours.
Des hommes venaient de temps en temps l'observer avant de retourner au travail, Sir Rick en personne venait lui tenir compagnie de temps en temps. L'homme faisait transporter son trône par un troll pour se poser à une dizaine de mètres d'elle et l'admirer.

Des fois il était accompagné d'un individu plus vieux et âgé, ils l'observaient ainsi et parlaient de différentes possibilités, ablations magiques, entraves, colliers d'esclavage, enchantements permanents...
Ils parlaient d'elle comme d'un simple jouet sans lui adresser le moindre mot.

Le soir du deuxième jour, quelque chose se produit d'abord il y eût un bruit semblable à un écroulement et des cris déchirants, cela provenait de la tour au loin. Plus tard elle vit les paysans prendre la fuite le long des routes menant à la tour comme des cafards fuyant un feu de paille. Des trolls au contraire, se dirigeaient vers la tour mais ses yeux ne percevaient pas toute la scène.
Les cris et les bruits des combats durèrent une bonne heure et puis plus rien. Quelle ne fut pas sa surprise quand elle vit arriver en sa direction une femme aux cheveux roux accompagnée d'une autre femme plus âgée quelle ne connaissait pas. Sabetha se trouvait à une vingtaine de mètres de sa cage...

- Oghma...

Jurant du nom du Maître des Savoirs, la lunargentaise avait les yeux fixés sur Metzli. Sabetha avait l'air fatiguée, c'était certain, mais au delà de la lassitude, une visible colère couvait au fond de ses yeux. L'ensorceleuse amnienne la connaissait déjà suffisamment pour voir ce regard.

Mais le danger n'étant pas immédiat, et connaissant à son tour la résilience de Metzli, un sourire naquit bientôt sur ses lèvres.

- Comment t'es tu retrouvée dans une situation pareille Metzli ? Encore un coup de cette fripouille de gnome ?

Elle observa la potence et la cage, réfléchissant. Se tournant vers NimuË, elle ajouta.

- Voilà une dame qu'on ne peut pas se permettre de laisser ici. Bien... je ne pourrais pas produire suffisamment de chaleur pour faire fondre la porte. Il nous faut les clefs, ou un levier. Voici Nimuë,, continua t'elle en revenant vers Metzli, comme toi j'imagine, nous avons été victimes de la stupidité du noblion local. Je ne sais pas encore si je prévoit de demander l'assistance du Haut Cavalier, ou de retourner ses troupes de trolls contre lui. Toujours est il que comme tu le vois ma chère j'ai rarement été aussi démunie ces dernières années.

Sabetha semblait en effet avoir été dépossédée de tout son équipement, même si cela n'avait pas l'air de la chagriner au delà du raisonnable. Seule sa chevalière et son alliance témoignait qu'elle n'était pas du petit peuple.

- Mon arrière-grand-mère serait probablement aussi horrifiée qu'amusée. Bien ! On va te sortir de là.

Observant les alentours, il chercha si quoique ce soit pourrait aider à ouvrir la cellule. Elle doutait de trouver un trousseau de clefs, mais une barre de métal pourrait suffire à casser la serrure. Les gibets étaient sécurisés par la hauteur, et on mettait rarement beaucoup d'effort à la qualité de l'huisserie. Si un gardien était dans le coin, elle était aussi certaine de pouvoir le convaincre de lui remettre les clefs.

D'une manière ou d'une autre.

Pendant sa captivité, Metzli avait eu le temps de se remémorer ce qui lui était arrivé pendant ce funeste trajet. Suite à l'échec de la mission de Ravio, elle avait décidé de regagner Athkatla pour rendre visite à son père. Elle s'était naturellement jointe à une caravane de marchands, préférant voyager en groupe plutôt que seule. Même si elle connaissait désormais bien la route, elle faisait généralement preuve de prudence. En vérité, il lui semblait qu'elle avait pris toutes les précautions nécessaires : personne n'aurait pu prédire l'attaque, bien organisée et violente, que le groupe avait subie cette nuit là. Elle n'avait malheureusement pu rien faire et se demandait le sort qu'on avait réservé à ses compagnons… et à ses deux juments.

La jeune femme avait fait bien vite connaissance avec l'un de ses ravisseurs, Sir Rick de la Tour. Elle avait également relevé dans ses propos la présence d'un certain Darius, probablement l'homme plus âgé qui était venue l'observer à plusieurs reprises. Les propos de son ravisseur n'avaient rien de rassurant : il semblait vouloir faire d'elle une sorte d'esclave d'apparat privée de toute volonté. Et ses compliments sonnaient plutôt à ses oreilles comme des menaces…

En dépit de sa situation délicte, Metzli n'avait pas perdu tout espoir. Elle s'était aguerrie, elle n'était plus la frêle et peureuse adolescente qu'elle était quelques années auparavant.

¤ Cher Rik, tu as bien tort de me prendre pour une simple potiche dont tu pourras faire ce que tu veux. Mes pouvoirs dépassent ce que tu peux imaginer… ¤

Tous ses efforts pour se libérer de la cage s'étaient avérés vains, mais elle n'en était pas désespérée pour autant. Elle pensait que son adversaire finirait bien par baisser sa garde. Et puis, surtout, la jolie amnienne était persuadée que Tymora veillait sur elle et que c'était à elle qu'elle devait d'avoir réussi à traverser autant d'aventures et de combats. Une opportunité finirait bien par se présenter. Il suffisait d'attendre et d'observer.

L'opportunité se matérialisa sous une forme totalement imprévue : un affrontement, puis l'apparition de Sabetha accompagnée d'une femme qu'elle ne connaissait pas. Elle n'avait pu s'empêcher de s'exclamer :

- Sabetha !

Ses idées se bousculaient dans sa tête.

¤ Ca alors, quel hasard ? Mais en est-ce bien un ? Serait-ce le petit coup de pouce de Tymora, celui que j'ai tant attendu ? ¤

Metzli n'avait pas pu s'empêcher de sourire en entendant son interlocutrice évoquer la disparition de ses effets : une fois de plus, elles étaient dans le même bateau. Elle s'exclama :

- Je pense que je n'ai jamais été aussi contente de te voir ! Impossible d'ouvrir cette cage de l'intérieur, elle semble bien résister à la magie…

Elle se tourna vers Nimuë et déclara :

- Mais j'en oublie mes bonnes manières : je suis Metzli. Heureuse de vous rencontrer, même si j'aurais préféré que cela soit dans d'autres circonstances.

La jeune femme précisa à ses deux interlocutrices :

- Et, non, Ravio n'a rien à voir dans cette histoire. Son projet était fumeux, comme tu l'avais prédit : on a dû rebrousser chemin après deux jours. Je rentrais tranquillement chez moi lorsqu'une bande de trolls bien organisée nous a attaqués par surprise, et je me suis retrouvée à la merci de ce Sir Rik de la Tour et de son acolyte Darius. J'imagine que tu as dû vivre le même genre de mésaventure…

Inspectant la pièce du regard pendant que Sabetha cherchait un moyen de la libérer, elle demanda :

- Je suppose que vous les avez neutralisés. Vous savez ce qui sont ces fous et ce qu'ils cherchent exactement ?

Tout en parlant, Metzli essaya de se remémorer le moindre indice pouvant l'aider à comprendre dans quel guêpier elle s'était fourrée.



Est-ce que des jets de connaissance peuvent aider Metzli à comprendre un peu mieux la situation ?

- noblesse et royauté : a-t-elle déjà entendu parler de Sir Rik de la Tour ou de sa famille ?
- mystères : à propos du procédé magique utilisé pour soumettre les trolls et à propos du contenu des discussions de Sir Rik de la Tour avec ses interlocuteurs. A-t-elle capté des informations à ce sujet qui pourraient lui permettre les intentions de ses ravisseurs ou leur manière d'agir ?

- Je doute qu'ils soient neutralisés, mais ils ont fait ça tout seuls, dit la magicienne tout en continuant à chercher de quoi libérer l'ensorceleuse, elle leva un instant la tête vers elle, tu ne connais évidemment pas le sortilège de Déblocage n'est ce pas ? Sylis m'a toujours dit que je devrais l'apprendre... mais ouvrir les portes qui me sont fermées fait parti de sa cours depuis notre première rencontre. Et elle a continué, quand bien même avait elle gagné mon cœur, ma main et tous le reste.

Amusée, elle se rapprochait du gibet. Elle n'avait rien d'une experte en ingénierie carcérale, mais elle était à peu prêt persuadée que, si décrocher la cage était possible, les blessures qu'en écoperait Metzli n'en valait pas la peine. Elle mesura tout de même la hauteur dans le doute. Avec une armure de force, cette solution pourrait être envisagée à défaut.

- Je suis arrivée dans la ville un peu par hasard. Il faudrait que je te raconte bien des choses, mais Masulk et moi avons vu beaucoup de choses depuis que nous sommes partis. Au cas où tu n'en serais pas encore certaine, les dragons sont bien fous, d'ailleurs, elle repris du sérieux en évoquant cette phrase. J'explorais benoitement les environs quand je suis tombé sur cette ville, j'y suis entré par hasard. Le seigneur local - Rik - est un crétin oisif. Imagine toi que, d'une façon ou d'une autre, il a réussi à faire travailler des trolls pour lui, et j'imagine que c'est ainsi qu'il terrorise sa population et les convaincs de se tuer à la tâche. J'ai vu des nobles cruels et mauvais dans ma vie, mais j'ai rarement vu un abruti pareil. Je pense qu'il a vite compris que mon support pourrait lui être utile. Faut il croire que le nom des de Sarrière à traversé les frontières ? Je n'en sais rien. Toujours est il que son ostentatoire à détruit tous ses espoirs à la minute où j'ai passé les portes de sa tour.

Elle se baissa pour renifler une plante. Si elle pouvait commencer à refournir son herboristerie dès à présent, ce ne serait pas un mal.

- Ils ont voulu me faire peur en me faisant attaquer par un troll pendant le dîner. Pour te dire la vilénie du bonhomme, il n'a pas hésité à laisser le troll tuer deux de ses hommes pour le spectacle, dit elle, visiblement dégoutée, et son magicien de cours à été assez stupide pour utiliser ton sortilège de missile préféré. Contre un troll, elle haussa les épaules en soupirant. En duel, je suis a peu prêt certaine de le battre. C'est plutôt son mercenaire sudien qui m'inquiète.

Je les ai un peu pris de cours quand j'ai préféré parler au troll plutôt que de l'attaquer. Il m'a immédiatement dit qu'il travaillait pour Rik, qui doit avoir des moyens de contrôler son clan. Cette seule conversation l'a fait abandonner la partie.

Elle se tourna vers Metzli en levant les mains.

- Personne ne veut me croire quand je dis que même les trolls peuvent être en manque de considération. Bref. Voyant que je ne jouait en rien son jeu, son magicien à tout de même réussi à m'ensorceler par surprise, et ils m'ont jeté en cachot. Heureusement, les soubassements du château sont mal entretenu. J'ai ouvert la porte, j'ai trouvé la chambre des basses-œuvres, j'ai incinéré le bourreau local, trouvé Nimuë. Ah et je pense qu'ils entretiennent un vampirien ou quelque chose du genre dans les souterrains.

Je ne sais pas si mon laïus à joué, mais en sortant, les trolls s'étaient révoltés. On est juste passées sans demander notre reste. Je compte bien le demander plus tard bien entendu.

Elle hocha la tête, cherchant si elle avait oublier quelque chose.

- Voilà tout. J'ai des souvenirs très flous de ce Rik, probablement une information dans un almanach ou une conversation avec un Héraut, un petit seigneur local qui a réussi à survivre dans ses magouilles malgré la présence des Chevaucheurs d'Enfer et l'influence de l'Alliance. Mais ton Amn est plus proche que mon Cormyr, peut-être en sauras tu plus. Ah, et il vénère certainement Cyric.

Une phrase qu'avait dit Rick revint à l'esprit de la magicienne "docile comme ces stupides trolls". Puis le court dialogue avec Darius aiguilla la magicienne sur la possibilité que les trolls soient sous l'influence d'un objet magique quelconque. Le fait d'utiliser "les colliers d'esclavage" au pluriel pourrait bien indiquer que les trolls soient contrôlés de cette façon encore faudrait-il le vérifier.
Quoi qu'il en soit vraisemblablement Darius semblait être celui qui s'occupait de soumettre les trolls par des moyens magiques plus ou moins efficaces.

Metzli ne sembla pas se souvenir d'autres références au sujet de cet aristocrate peut-être une relation de parenté entre un certain seigneur "de la Tour" nom bien connu dans la région mais certainement pas avec ce Rick. Pourtant le nom des "de la Tour" n'avait jamais été lié à un quelconque culte de Cyric comme Sabetha l'affirmait.

Sabetha n'eût pas à chercher très longtemps pour trouver le mécanisme qui servait à faire redescendre la cage une simple poulie avec une chaine et un système de loquet pour régler la hauteur désirée. Ce fut moins aisé pour ouvrir la cage mais elle mit la main sur un des outils trainant dans le coin et servant aux paysans à stabiliser le mur, une barre en acier assez solide qui vint à bout de la porte de la cage.

La sorcière jeta la plante qu'elle venait de ramasser cette herbe séchée par le soleil n'était d'aucune utilité apparente. Nimue réagit aux questions de Meztli en soulignant le fait que ce Rick d'après ce qu'elle avait entendu par ses supérieurs était quelqu'un de peu fréquentable et qu'il prétendrait déstabiliser les églises locales. Elle avait donc été envoyé comme émissaire pour tirer cette affaire au clair de manière pacifique.

- Mais ce fou semblait ne pas entendre ce que j'avais à lui dire et ses sous-fifres ne me laissèrent pas une chance de m'exprimer puis la suite...Nimue marqua une pause et tourna le dos aux deux femmes, la suite je préféré ne pas en parler pour l'instant.

La femme sécha ses larmes et se retourna à nouveau les joues rouges,

- Nous ne devrions pas trainer ici je ne sais pas combien de temps durera la révolte des trolls mais quand on est sorties de la tour ils semblaient avoir la situation contrôlée. Il ne leur faudra pas beaucoup de temps pour se rendre compte de notre absence...

Lancers...

Sabetha - Jet de force : 18(d20) -1(For) = 17 vs DD10 ~ Réussite
Sabetha - Jet de compétence : Connaissance (nature) : 1(d20) +7(deg) +4(Int) = 12 vs DD15 ~ Echec
Metzli Arnesen - Jet de compétence : Connaissance (noblesse et royauté) : 11(d20) +1(deg) +4(Int) = 16 vs DD20 ~ Echec
Metzli Arnesen - Jet de compétence : Connaissance (mystères) : 10(d20) +12(deg) +4(Int) = 26 vs DD20 ~ Réussite

Après avoir adressé un doux sourire à Nimuë, elle cligna d'un œil envers Metzli enfin libéré.

- Pas trop engourdie ? On a un peu de route, et comme tu l'as dit, nous ne savons pas où sont tes chevaux pour l'instant. Je propose qu'on se dirige vers Elturel, on peut espérer les trouver sur le chemin. Sinon, vu leur qualité, ils sont certainement dans les écuries de Rik.

Elle tourna sur elle même, avant de lever la tête. Elle n'était pas sa fille, et le repérage dans l'espace n'avaient jamais été son fort. Mais sa géographie n'était pas trop mauvaise.

- Sauf erreur de ma part - corrige moi si je me trompe Metzli - il doit y avoir une piste qui rejoint la grande route non loin. Enfin... on devrait s'éloigner, on verra ensuite.

Personne ne dirait que Sabetha n'avait pas un fond d'éducation au commandement. Sans vraiment attendre de réponse, elle commença à marcher dans la direction qu'elle croyait être la bonne. Elle s'arrêta et se retourna.

- Je ne sais pas vous les filles, mais j'ai bien l'intention de faire tomber Rik de sa Tour.

Jet de Connaissances (Géographie) (+9) pour trouver le chemin, éventuellement de Survie (+2)

Libérée, Metzli s'étira tout en répondant à Sabetha :

- Si terriblement engourdie, cela fait un bien fou d'être sortie de cette cage. Merci à vous deux !

Coquettement, elle recoiffa d'un geste élégant sa chevelure, plus par habitude que par nécessité. Elle ajouta :

- Ce Rik mérite en effet une bonne leçon… et d'être mis hors d'état de nuire. Il me semble possible qu'il utilise des colliers de domination, comme tous ces affreux esclavagistes… On ne peut le permettre. Et j'aimerais savoir ce qui est arrivé aux caravaniers que j'accompagnais, hors de question de les laisser aux mains de ce tordu !

Le naturel bon et doux de Metzli s'était exprimé. Qui plus est, bien qu'originaire d'Amn, elle détestait les esclavagistes et en avait déjà affronté à deux reprises par le passé.

- En tout cas, s'il est bien ce qu'il prétend être, un "de la Tour", sa famille n'est pas lié au culte de Cyric. Mais son mage, Darius, est probablement le plus dangereux des deux.

Emboîtant le pas à Sabetha, la jeune femme commenta :

- Je te suis, on verra bien. J'étais inconsciente quand j'ai été amenée ici, tout ce que j'en sais, c'est grâce à vous.

Elle précisa :

- Avançons doucement. En cas de danger, je peux nous rendre invisibles.

Avance discrètement et prudemment.

Les trois femmes se mirent en marche sans plus attendre, Sabetha n'eût aucun mal à se repérer car le domaine de Rick surplombant une petite colline la ville d'Elturel était visible à l'horizon, deux journées de marche tout au plus les séparait de la citée. Ils descendirent le sentier menant aux tristement célèbres champs des morts, au sud se trouvait la rivière Chionthar ils n'avaient qu'à la suivre pour atteindre Elturel.

Ces terres étaient plutôt tranquilles car l'influence d'Elturel et son armée les rendaient plutôt sûres mais à peine elles eurent atteint le sentier principal qu'elles purent apercevoir au loin ce qui semblait être les débris d'une caravane.

Elles parcoururent les quelques centaines de mètres les séparant de la caravane pour tomber avec les restes de ce qui s'avéra être le convoi de Metzli. La magicienne aperçut avec horreur le sort qu'avaient subi Jubel et Janisson ses deux destriers leur carcasse éventrée et partiellement dévorée se trouvait un peu partout éparpillée… Les trolls n'avaient fait aucune autre victime les commerçants semblaient avoir disparu, par contre partageant le triste sort de ses montures les autres animaux avaient tous péri.

Les quelques objets qui manquaient à Metzli se trouvèrent éparpillés sous les décombres. Nimue posa une main sur l'épaule de la magicienne comme pour la soulager d'une partie de sa peine.

Nimue

- Nous avons toutes les trois souffert de la lâcheté et l'ignominie de cet homme nous lui ferons payer, je te le jure... Concernant les marchands je pense qu'ils ont soi servi à alimenter les trolls soit la créature se trouvant sous le donjon de la tour mon tortionnaire y emmenait une à deux personnes par jour qui ne revenaient jamais... -------------------- Cette belle femme au regard triste appartient au clérgé de Helm, cette gardienne a vécu des horreurs dont les cicatrices invisibles la suivront toute sa vie...

Le mal était fait et la liste de crimes de Rick semblait s'allonger sans cesse, les trois femmes prirent le temps pour se reposer un peu de toute façon personne semblait les suivre et elles étaient en sécurité pour l'instant.

Lancers...

Sabetha - Jet de compétence : Connaissance (géographie) : 15(d20) +5(deg) +4(Int) = 24 vs DD5 ~ Réussite
Metzli Arnesen - Jet de compétence : Furtivité : 4(d20) +0(deg) +2(Dex) +5 (bottes) = 11 vs DD10 ~ Réussite
Sabetha - Jet de compétence : Furtivité : 15(d20) +0(deg) +2(Dex) = 17 vs DD10 ~ Réussite
Nimue - Jet de compétence : Furtivité : 3(d20) + 0(don)+2 = 5 vs DD10

Sabetha savait l'affection que Metzli portait à ses chevaux. Lorsqu'elle découvrit le carnage, elle ne pris pas de pincettes. De toutes façon, elle puaient toute les trois. Elle pris l'ensorceleuse dans ses bras et, comme la mère de ses trois enfants qu'elle était, essaya de trouver les mots en sachant pertinemment a quel point la perte d'un animal qu'on avait vu grandir et qui nous avait toujours été proche pouvait être difficile. Surtout dans la vie dénuée de lien fort que l'on vivait parfois en temps qu'aventurière. Le réconfort de Nimuë était plus pragmatique, mais pas moins utile. Une fois les premières larmes de Metzli passé, elle passa à la suite.

- Ils mériteraient des funérailles dignes, mais malheureusement, cette scène demeure pour l'instant une preuve flagrante de la vilénie de Rik. Je pense qu'il faut la laisser telle quelle pour le moment,Elle posa une main dans le dos de l'amnienne, allons manger quelque chose de consistant. L'estomac c'est important. Malheureusement je crains que tu ne doives payer la note, puisque Rik à eu l'idée de m'enlever toute mes réserves. J'irais voir dans un temple plus tard si je peux récupérer quelque chose.

Elle soupira, et regarda une dernière fois le carnage, l'imprimant bien dans sa tête. Cela l'aiderait à ne pas faillir dans sa croisade contre Rik. Puis regarda Metzli pour voir si elle était prête.

Le spectacle que Metzli découvrit la bouleversa et elle se mit à pleurer à chaudes larmes : Jubel et Janisson étaient mortes. Jusqu'au bout, elle avait espéré que Rik et ses sbires les avaient emportées dans leurs écuries ou qu'elle les aurait retrouvées errantes. Mais ses deux fidèles montures gisaient bien là.

Elle caressa machinalement Tzotzil pour chercher du réconfort dans la présence de son familier. Les mots emplis de compassion de Nimue et de Sabetha lui apportèrent un réconfort supplémentaire.

Reprenant difficilement le contrôle, la jolie ensorceleuse caressa ce qu'il restait de la crinière de Jubel. C'était sa première monture, celle qu'elle avait achetée à un marchand de Bulborp, voici tant de mois. Elle l'avait portée sur son dos sur d'innombrables lieues. La jeune femme se pencha ensuite sur Janisson et lui offrit également une dernière caresse. L'image de Gabrielle Percecoeur lui revint à l'esprit. Janisson était sa monture à l'origine, mais lorsque la guerrière était décédée dans l'antre des nécromanciens, Metzli l'avait recueillie. Janisson avait porté son équipement sur son dos, sans jamais renâcler. Elle murmura :

- Puissent les dieux vous accueillir ! Merci d'avoir été là…

La théologie n'avait jamais été son fort et elle ignorait vers quel dieu pourraient se tourner ses fidèles montures. Peut-être Eachthighern. Elle pria intérieurement sa déesse tutélaire, Tymora, de leur montrer le chemin.

Elle essuya ses larmes et se remémora les paroles de Sabetha, en se rendant compte qu'elle ne lui avait pas encore répondu.

- Pardon de ne pas t'avoir répondue, j'avais besoin d'un moment… Bien sûr, tu peux compter sur moi pour payer tout ce dont tu auras besoin. Une chance qu'ils n'aient pas pris la peine de vider mes poches… ni d'ôter mes bagues. Celle-ci me nourrit et je n'ai pas faim. J'ai tellement l'habitude de la porter que je n'ai même pas pensé que la faim pouvait vous tenailler. Il y a là-dedans deux rations de survie qui pourraient vous nourrir, à supposer qu'elles soient restées fraîches pendant ma captivité. De même, si vous avez besoin d'onguents, n'hésitez pas à vous servir…

Elle tendit à Sabetha et Nimue le contenu des fontes de Janisson, puis regarda à nouveau le triste spectacle qui s'offrait à ses yeux. Pensive, Metzli ajouta :

- Et ce n'est là qu'une partie de leurs méfaits. Ces marchands étaient de braves gens qui ne méritaient pas non plus ce sort. Je n'ai pas été en mesure de les défendre contre ces monstres…

Après s'être reposée un instant et avoir réfléchi aux diverses options qui s'offraient à elles, elle conclut :

- Tu as raison, Sabetha, laissons tout comme cela pour le moment. Reprenons la route pour gagner Elturel au plus vite. Nous pourrons nous y reposer, nous y équiper, nous y informer et y établir un plan d'action.

Elle se tenait debout, prête pour le départ. Le deuil avait fait place à une forte détermination. Elle rassembla le matériel qui pourrait leur utile et proposa à ses deux compagnes de se répartir la charge, en fonction de leurs forces respectives.

Metzli donne les rations de survie restantes à ses deux compagnes (si consommables, sinon les abandonne). Elle abandonne selles, mors et brides, nourriture pour animaux sur place. Dans la mesure du possible, elle répartit le reste de la charge entre les trois aventurières.

Quand le groupe reprend la route, poursuit une avance prudente et aussi discrète que possible.