Intro Sabetha et Metzli Arnesen, Premier contact avec Sir Rik de la Tour

La porte céda sans aucun problème à la tentative de crochetage de la sorcière à croire que les dieux guidaient ses doigts. Bref, le cliquetis caractéristique de la serrure qui s'ouvre se fit entendre et la belle femme sortit de sa cellule.

Face à elle un mur et deux possibilités à sa gauche il y avait un couloir avec un courant d'air qui devait indiquer la sortie et à sa droite les cris des pauvres âmes qui se faisaient torturer d'après ce qu'elle avait pu constater sur son collègue de cellule.

Le choix risquait d'être fatidique car retrouver ses capteurs sans son équipement et sa vue était presque similaire à signer son arrêt de mort ou pire et aller plus profond dans cette prison souterraine sans rien y voir était tout aussi dangereux.

La femme se trouvait face à un dilemme cruel, mais elle devait agir et vite car seule au milieu du couloir elle risquait de faire rapidement une mauvaise rencontre.

En tendant un peu mieux l'oreille elle arriva à situer les cris à environ une vingtaine de mètres à sa droite surement derrière une porte. Il n'y avait qu'une seule voix qui paraissait normale et qui semblait chuchoter des insanités à ses victimes. La voix était mielleuse et cruelle et semblait prendre beaucoup de plaisir à procurer de la douleur...

A gauche par contre elle ne sentait que le courant d'air frais à ses pieds. C'était sans aucun doute par là qu'on l'avait amenée. Elle savait donc qu'elle aurait à traverser quatre portes et qu'elle pourrait surement atteindre les escaliers vers la sortie à partir de là.

La magicienne, les yeux fermés, dû résoudre extrêmement vite un conflit moral d'ampleur. Se risquer à sauver un prisonnier probablement innocent, ou espérer retrouver la sortie… Mais le dilemme n'était pas qu'une question philosophique. Si le prisonnier se trouvait, lui, ne pas être aveugle, il pourrait être un allié sans commune mesure dans sa situation.

Et de toutes façon, son cœur avait fait son choix avant même que sa raison ne s'en mêle. Elle se tourna vers la droite en longeant le mur, cherchant la porte derrière laquelle se cachait le bourreau. Tout en marchant, elle mettait au point sa stratégie. En vérité, elle considérait que ce qu'elle s'apprêtait à faire était certes risqué, mais sa meilleure chance de s'en sortir. Un allié pourrai à minima la guider vers la sortie, et si il était un peu plus compétent que la moyenne, pourrait même faire mieux. En attendant, elle allait devoir griller quelques cartes pour être soit peu ou prou au même niveau que son adversaire.

Une fois qu'elle eut trouvé la porte, sans la choquer, elle recula d'un pas.

L'armure était toujours en place, mais ce n'était pas suffisant. Elle commença par invoquer la puissance de Paralanuit dans sa gorge, avant de garder ce souffle en stock. Puis elle invoqua une multitude de double d'elle-même autour d'elle. Toujours à tâtons, elle se rapprocha de la porte, avant de la toucher doucement de la paume de sa main. Elle recula d'environ un mètre cinquante, évaluant la distance. Puis revint à la porte.

¤ Il faut espérer que ça marche. ¤

Elle tambourina soudain brutalement la porte, de coups impératifs. Une fois ceci fait, elle recula pour se remettre à l'endroit prévu, en s'étant assurée autant que possible de rester dans l'axe de celle ci.

Enfin, elle attendit les cris du bourreau dérangé dans sa délicatesse qui viendrait ouvrit la porte. Et au moment où elle comprendrait que celui ci était devant elle, elle déchainerait la fureur du dragon sur lui.

En plus d'Armure de Mage, Sabetha lance Souffle Enflammé de Paralanuit (retenu jusqu'au bon moment, 5d6 dgts, cône de 3 mètres) et Image Miroir [Cogitation Instantanée] (7 minutes ; 1d4+2 images)

Sabetha avança le long du couloir de droite se dirigeant tant bien que mal grâce aux cris de douleur des proies du sinistre personnage. Plus elle avançait plus les cris devenaient clairs et précis. Le bourreau semblait être un homme et le captif une femme, l'homme semblait profiter de la faiblesse de sa captive pour lui faire subir des vices innommables.

Les voix s'arrêtèrent net des qu'elle tapa à la porte, l'homme sembla souffler d'énervement, il était vraisemblablement assez contrarié d'avoir été interrompu dans sa sale besogne.

-Qui va la!! je vous avais bien dit qu'il ne fallait pas me déranger sale vermine, cette fois le seigneur sera mis au courant de votre incompétence.

Les pas de l'homme s'approchaient de la porte, des pas lourds, il ouvrit la porte d'un coup la faisant claquer. Je suis continuellement interrompu pendant que j'applique mon art tu vas le p.....Quoi ? qui t'es toi ?

L'homme attrapa Sabetha par le col et la tira vers lui, il avait l'air costaud mais plutôt de petite taille, un nain peut-être...

A ce moment la la sorcière cracha son feu sur l'homme qui ayant été pris au dépourvu encaissa le souffle de plein fouet. Le visage brûlé et presque entièrement calciné le tortionnaire s'écroula au sol dans un râlement indescriptible de douleur.

La captive qui avait assisté à ce carnage empressa Sabetha de venir la libérer. Cependant, il était difficile dans son état de parcourir ces quelques mètres...Des objets de toutes sortes semblaient lui bloquer la route.

Cliquez ici pour dérouler le parchemin...

[1+6+1+6+6](5d6) = 20 / inconscient

La femme semble se situer à une quinzaine de mètres mais des tables semblent te gêner dans ton déplacement. Le cadavre se trouve à tes pieds tu sens encore la fumée de poils grillés te monter au nez.

- Puisse les dieux te pardonner.

La prière tenait plus de l'habitude que de la volonté. L'ignominie du bourreau ne méritait aucune grâce à ses yeux, fussent ils aveugles. Elle s'agenouilla et tâtonna le corps gémissant, cherchant un trousseau de clé, et une éventuelle arme. Une fois ceci fait elle se releva, et s'approcha de la porte.

- Du calme, dit elle à la victime, d'un ton rassurant et instinctivement maternel, ces abrutis m'ont privée de la vue. Je peux te soigner mais je vais avoir besoin de toi pour traverser la salle.

Elle se répéta jusqu'à ce que sa compagne d'infortune ne se calme, restant à la porte.

- Bien, je suis Sabetha. L'abruti congénital qui possède cette tour à cru bon de m'enfermer. Il ne sait probablement pas ce qui l'attend désormais, la pâleur maudite de ses yeux n'empêchait pas la colère d'y briller, mais j'ai besoin de toi pour sortir de cette prison, comme tu as besoin de moi pour t'échapper.

Elle toussa. Le souffle de Palaranuit avait ce désagréable effet secondaire de laisser la gorge des plus sèches. Une gêne mineure par rapport à la puissance du mystérieux protecteur de la Côte des Epées.

- Guide moi, dit moi ce qu'il y a entre toi et moi, prends ma main si tu le peux quand je serais à portée.

Elle s'apprêtait à écouter les consignes.

- Comment t'appelles tu ?

- Mon Nom est Nimue je suis une vigilante de Helm j'ai été envoyé ici en tant qu'émissaire de maître Bereld. Mais on a été attaqués en chemin par des trolls et mon escorte fût éliminée, ils mon gardée vivante pour me torturer et me soutirer des informations sur mon temple.

Cet homme que vous avez abattu est leur tortionnaire, il ma fait subir ignominies dont je porterai fièrement les séquelles désormais, preuve de ma loyauté envers mon église.
J'ai l'impression que vous aussi vous êtes victime de leurs malveillances...laisser moi vous aider. La femme guida Sabetha jusqu'à elle et une fois libérée incanta de sa voix cassée, par les cris de douleur, une prière qui eût un effet immédiat sur la vue de la sorcière.

Sabetha recouvra la vue au bout de quelques secondes, au début un léger voile l'empêchait d'observer les détails de ce qui l'entourait mais il se dissipa rapidement. Ce qu'elle vit aurait suffit à faire tourner l'oeil de plus d'un guerrier aguerri.

Une salle assez vaste dont les murs étaient couverts de sang et restes humains, trophées ou décorations de toutes sortes issues d'une mentalité perverse. Des crânes empilés dans un coin des tables de torture à l'utilité incertaine, vierges de fer et autres décorations improbables pullulaient dans cet musée des horreurs.

La femme qui se trouvait devant elle avait le visage ensanglanté et sur la sa joue on pouvait observer une marque au fer rouge, un symbole d'un crâne à l'intérieur d'une étoile...

Dans un coin la femme chercha parmi les restes d'autres carcasses et affaires entassées son armure et son arme, qu'elle s'empressa d'enfiler. Nous devons nous enfuir et prévenir mon clergé Sir Rik se prend pour l'élu de Cyric nous devons mettre fin à son projet quel qu'il soit.

- Cependant, je suis trop faible pour les affronter avez vous une idée ou des capacités nous permettant de sortir d'ici?

Ses paupières papillonnèrent alors que ses yeux se réadaptait à leur fonctionnement normal. Un soupir de soulagement s'échappa de sa gorge. La magicienne ne verrait probablement plus jamais les aveugles du même œil, tant il lui semblait que la fonction scopique était désormais nécessaire à son existence.

- Merci, elle observa un instant la joue de la heaumite avant d'y poser la main, le seigneur local sert donc le Fou. Je ne suis pas toujours en accord avec les églises, mais je crois que pour cette fois, nous aurons le même objectif.

Elle psalmodia les mots sacrés, qui, quoique que reformé pour une différente utilisation de la Toile, dérivait des incantations du Dieu Martyr. Une servante de Heaum, certainement, serait reconnaître les intonations du sort de soin. Une fois un peu de force redonnée à la guerrière, et l'affreuse marque effacée, elle retira sa main. La concentration passée, les hauts le cœurs dû aux macabres visions et à l'odeur, l'interrompire un instant. Une fois remise, elle repris.

- Malheureusement, la téléportation est encore un talent dont je peine à comprendre les secrets. Je pourrais faire voler l'une de nous deux néanmoins, et il me reste quelques surprises pyrotechniques en stock.

C'était peu dire.

- Je pense pouvoir prendre le dessus sur le magicien du château. J'ai été prise par surprise, mais mes pouvoirs offensifs sont probablement supérieurs aux siens.

Elle réfléchissait à ce qu'elle savait.

- Je devrais pouvoir retrouver la sortie... nous devrions regarder dans les geôles si d'autres prisonniers sont encore en vie. Par chance, et certainement au grand dam de certains, je n'ai pas de grimoire, ni de journal. Il ne trouveront donc rien d'autre que, certes, quelques richesses, dans mon sac. Il nous faut pour le moment éviter Rik. Il s'est entouré d'une armure et d'une arme magiques qui le rendent probablement plus dangereux qu'il ne l'est vraiment. Quant aux trolls... je n'irais pas prétendre qu'ils soient bon par nature, mais je peux communiquer avec eux, et je pense qu'ils sont tout aussi esclaves que nous sommes prisonniers. La loyauté au timbré local n'est en tout cas clairement pas de mise. D'ailleurs celui que j'ai rencontré à certainement du réduire le nombre de garde dans le coin.

Elle se mit à traverser la salle, cherchant ce qui pourrait être utile : des clés, une carte peut-être ou un message. Mais aussi éventuellement une arme à distance.

- Le château est vieux, il y a sans doute des secrets dans ces murs. Malheureusement, je n'ai pas le don des elfes pour trouver les passages, éluda t'elle.

Sabetha lance Soins Importants sur Nimue. Elle cherche ensuite tout ce qui pourrait servir à sortir : un indice sur un passage secret, un plan du château, des clefs, mais également d'éventuels messages qui pourraient l'informer sur la relation de Rik avec les trolls, ou avec d'éventuels alliés ou ennemis.

Nimue n'était pas non plus une experte en fouille et recherche de passages secrets cependant à elles deux, elles n'eurent aucun mal à trouver une porte dans le mur où avait été attachée la gardienne.

Il s'agissait d'une porte en bois tout à fait normale qui d'ailleurs était ouverte et donnait sur un long couloir sombre, l'air qui en refoulait était nauséabond et empestait la mort et la pourriture.

Nimue déclara qu'elle était prête à tout pour se sortir de là et qu'elle serait prête à affronter la mort elle même s'il le fallait. Cependant elle avertit à Sabetha qu'elle avait vu le tortionnaire amener des cadavres dans cette zone et qu'il entendait souvent des cris inhumains en provenance de celle-ci.

- Je ne sais pas ce qu'il en faisait exactement mais d'après ce que j'ai pu entendre quelque chose se cache au fond de cet couloir et il aime la chair humaine...
Quoi qu'il en soit je te suivrai et t'aiderai dans ta tâche je te dois la vie.

Dans la pièce où elles se trouvaient, elles n'eurent aucun mal à trouver un cahier de comptabilité traçant le nombre de morts leur nom et ce que l'homme leur avait fait endurer. Nimue était en dernière sur la liste...

Il y avait sur les dernières pages une petite annotation faite par le geôlier :

Incantant le sort d'omnilinguisme par réflexe, la magicienne ne dû qu'à l'expérience de pouvoir contenir son dégoût. Les créatures hematophages n'étaient pas rares. Pas nécessairement malveillantes, même si c'était le plus courant. Certains vampires même avaient un bon fond.

Mais utiliser les victimes du bourreau pour contenir et alimenter la créature présente au fond de ce couloir était un autre degré de vilenie.

Elle n'en dit rien a la guerrière ointe. Elle craignait une réaction fanatique qui mette à mal leurs chances de survie. Elle récupéra un sac ou un morceau de tissu quelconque afin de se faire une bandoulière avant d'y fourrer le registre. Puis elle récupéra une arme légère, une dague ou une épée courte forcément présente dans une salle de ce genre. Enfin, elle récupéra une plume et un parchemin. Au besoin elle arracherait une page du registre. En géant et en commun elle rédigea quelques lignes.

"Ce qui se passe dans ces souterrains dépasse allègrement ce que quiconque devrait accepter. La noblesse n'existe qu'à peine dans votre sang Rik, et certainement pas dans votre âme.
N'espérez pas que ma fuite marque votre salut.
Je reviens, et foi de magicienne, je réduirais vos horreurs a un tas de graviers. Ni votre mage, ni votre garde, ni vos artéfacts ne vous sauveront.

Si quiconque a encore de la lumière au cœur, ou ne sert ce tyran qu'à cause de la peur lis ce mot, soyez patients. Pour tous les autres, n'espérez pas que les dieux noirs viennent vous sauver."

La lettre, écrite avec une notable et froide colère dans le jambage des lettres, fût roulée et glissée dans les mains du tortionnaire, jointe sur son torse inerte.

Elle se releva, et indiqua a Nimue de refermer la porte qui menait sur l'antre de la créature assoiffée de sang.

- Les gardes sont vincibles, la Mort beaucoup moins. Et je crois que leurs trolls manquent de loyauté... Nous devrons êtres aussi discrets que possible mon amie. Mais pour ce qui est des grouillots de base, évitons d'ouvrir les conflits. Seuls le mage et le mercenaire méritent a coup sûr d'êtres mis hors d'état. Quant aux trolls, retenez vos coups, ils pourraient bien être de formidables alliés. Allons y.

Avant de partir, elles tirèrent leur bourreau affublé de son message dans la salle. Puis refermèrent la porte derrière eux. Avec autant de discrétion que possible, elles prirent le chemin vers la sortie, en espérant que les gardes se soient endormis.

Ce qui les attendit à l'extérieur était difficile à décrire, ils eurent en montant les escaliers la sensation que quelque chose ne se déroulait comme prévu pour Rik et ses sbires. Sabetha n'eût pas cru si bien dire les trolls se rebellaient et la tour qui avant servait de salon d'accueil n'était maintenant que ruines et décombres. Des corps humains gisaient dans des mares de sang et quelques trolls étaient étalés au sol, leurs blessures se refermaient à vue d'oeil même si leur état ne leur permettrait de se relever de si tôt.

En sortant de la tour, on aurait pu croire à une guerre qui avait éclaté au fond de la cour intérieure de la forteresse dont les murs croulants étaient en reconstruction, on apercevait Rik et ses deux sous fifres avec quelques hommes de main. Ils brulaient les corps des trolls vaincus avant qu'ils ne guérissent.

La bataille avait du être rude car ils n'étaient plus qu'une poignée, les corps des gardes cagoulés de Rik jonchaient le sol et semblaient pour certains désarticulés comme si leurs frêles corps humains avaient été broyés.

Rik semblait trop occupé pour s'apercevoir de la fuite de Sabetha et de la prêtresse, si elles voulaient fuir c'était l'opportunité à ne pas manquer. Nimue tira de la manche de Sabetha comme pour se mettre à l'abri de la vue du groupe de Rik.

- Nous pourrions partir et rejoindre mon clergé, nous reviendrons nous venger plus tard car ils sont encore trop nombreux. Cependant si nous partons, on perdra peut-être l'occasion de mettre la main sur le seigneur de ces terres Rik est comme les vipères et s'il se rend compte de notre disparition il risque de prendre la fuite pour revenir plus tard.
Franchement je ne sais que faire. Après il est certainement possible qu'un autre groupe soit en chemin pour comprendre ce qu'il m'est arrivé mais je ne puis confirmer cette possibilité.

- Ce genre de noble revient toujours à son château Nimuë. Si nous mourrons maintenant, il n'y aura pas de témoins, et il pourra reprendre ses activités, et nos combats comme nos morts n'auront servis à rien. Alors qu'un bon pisteur le retrouvera où qu'il aille... en comptant qu'il ne laissera pas déjà du sang et de la piquette derrière lui.

Elle murmura son raisonnement à sa nouvelle compagne tout en observant les alentours. Les gardes avaient fait leur choix, quand bien même ils avaient été mal guidés le long de leur vie. Les trolls eux, étaient plus visiblement des esclaves. Et à choisir, dans ce genre de situation, elle préférait aider les opprimés involontaires.

Elle suivi Nimuë vers une providentielle sortie, espérant que Rik et ses sbires ne les remarquent pas. Mais si sur le chemin elle tombait à proximité d'un ou deux troll encore en vie, elle utiliserait ses pouvoirs pour lui donner une chance, lui murmurant quelques mots. Et ce à condition que cette action ne les mettent pas toute les deux en péril.

-

Elle ne voulait pas que les créatures servent de chair à épée, intimement persuadé que même la plus corrompue des âmes pouvait se racheter. Mais elle ne lutterait pas inutilement si ils voulaient retourner au feu.

Deux sorts de soin en stock, utilisé sur un ou deux trolls si c'est possible sans se faire attraper.