[Chapitre I] Sur la piste du monstre

Si le voyage s’annonçait morose, le retournement de situation désarçonna la jeune femme. Oublié la peine, oublié la tristesse, ou même la culpabilité. La surprise totale pouvait se lire sur son visage encore ensanglanté.

¤Il bouge…IL BOUGE ???¤

Perdu entre ses envies de le sauver et sa joie si l’on peut dire de le retrouver vivant et demandant à boire, Ina perdit pieds sur le sujet.

¤Il y a deux solutions ici…soit un miracle a opéré, et les dieux ont autre chose à faire avec lui avant de le rappeler, soit…¤

Elle n’arrivait pas à se dire le mot en entier même intérieurement. Nécromancie. Un des fléaux latents de l’histoire de Faerune. Jamais bien loin quand on cherche les embrouilles et surtout pour la jeune femme, une magie totalement contre nature qui, selon elle et ses croyances, ne méritait pas sa place dans le monde.

L’arrivée sur ses entrefaites du paladin ailé lui fit réaliser que lui non plus ne devait pas être un grand fan de la résurrection…et sa première question, loin de la liesse que l’on pourrait ressentir a voir un compagnon tombé revenir d’entre les morts, fit retomber la femme aux multiples formes sur terre. Elle n'avait que peu de doutes que le Paladin ne soit expéditif si jamais la réponse ne lui plaisait pas...

-Je…je n’ai pas d’explication à donner, mais en l’état il a soif…ce qui me ferait dire que la nécromancie n’est pas à l’œuvre…on pourrait essayer de le soigner par magie divine…soit il se soigne soit il en meurt pour de bon…

Tellement perdue dans ses émotions, elle ne réalisa trop tard qu’elle avait pensé a voix haute en présence de Kryssyor. Elle ouvrit des yeux ronds lorsqu’elle se rendit compte de sa bourde et se retourna vers leur guide pour appuyer la demande d’explication d’Elion.

-Il y avait quoi dans cette jarre ? Je suis contente qu’il soit de nouveau parmi nous mais pas à n’importe quel prix…

Vingt-Cinquième jour du Mois de la Fonte, année des Dragons Renégats.
25 Mirtul 1373 (CV)
Lieu : 1 journée de voyage au Nord-Est de Cormaeryn
Moment : Fin de matinée
Météo et températures : 8°C, ciel dégagé, légère brise

La réaction de Cormac aux mouvements, limités mais plus encore inattendus, était moins informée mais plus chaleureuse que celle d'Elion d'Alusaire ou d'Ina. Le bûcheron ne put s'empêcher de jeter un regard en biais à la druide quand celle-ci porposa, il n'était pas certain de savoir si c'était une blague ou la réaction la plus froide et logique possible qui puisse exister, de voir si un peu plus de magie allait soigner le pauvre elfe ou l'achever définitivement.

Quoiqu'il en soit, il offrit une outre au faussement nommé Kryssyyor. Il essaya aussi de lui soulever la tête, quelque chose que l'elfe avait visiblement un peu de difficulté à faire seul, d'autant plus qu'il essayait de trouver la baguette qui se trouvait encore attachée à sa ceinture. La première gorgée de vin, Xarss était incapable de savoir s'il s'agisssait du sec Arabellan qu'il avait demandé, fut crachée sur la tenue en haillons qu'il portait encore. Il réussit à avaler la seconde et les suivantes.

Pendant ce temps, Cormac s'était tourné vers Elion et Ina pour leur donner quelques explications. Il était évident que les deux avaient des doutes sur le retour de Kryssyyor parmis les vivants même si son expérience en matière de mort-vivants n'était pas suffisante pour qu'il comprenne exactement ce qu'ils craignaient.

- Je ne sais pas ce qui était dans la jarre, exactement, mais je n'ai pas prévu de vous faire payer, si c'est ce que vous craignez. C'était un cadeau du Comte Enguerrand. Même en l'absence de chiens monstrueux, et je ne crois pas qu'il croyait plus en son existence que moi, la forêt d'Arprofond est l'un des endroits les plus dangereux de la région, même sans chercher les ennuis. Il avait l'air de craindre que j'en ai besoin et je n'allais pas dire non. Avant de devenir notre Comte, il était un aventurier, je suppose que c'est le genre d'objet utile dans les carrières comme les votres, non?


Vingt-Cinquième jour du Mois de la Fonte, année des Dragons Renégats.
25 Mirtul 1373 (CV)
Lieu : quelques heures de voyage au Nord-Est de Cormaeryn
Moment : Fin d'après-midi
Météo et températures : 5°C, ciel dégagé, légère brise

Le voyage retour vers Cormaeryn ressemblait beaucoup au voyage aller à ceci prêt que le chemin devenait de plus en plus facile à suivre au lieu de disparaitre sous leurs pas. Xarss commençait à se sentir un peu mieux et sensiblement moins fatigué après avoir fait une sieste et utilisé sa baguette. La nuit commença à tomber alors qu'ils arrivaient à proximité des fermes les plus éloignées de Cormaeryn. A environ 10 minutes devant eux se dressait la plus proche où une lampe brillait. De l'autre côté du chemin, entre un groupe de moutons en train de dormir et un champs de plantes s'élevant quelques dizaines de centimètres au-dessus du sol se trouvait un groupe en train de manger autour d'un feu. Leurs trois chariots se trouvaient en cercle autour d'eux.

L’ex-sombre était dans un autre état d’esprit. Le vin dans sa gorge fut comme un essaim de guêpe qu’il avalait et le goût était plutôt singulier, voire ferreux, sulfureux. En crachant du sang visible, lui confirmait qu’il venait de gâcher une bonne dégustation, mais cela lui faisait intérieurement tellement du bien.

À voir la tronche d’Élion il déglutit lorsque ce dernier demandait, à sa façon, une explication sur sa présence. La suite faillit le renverser en bas de la charrette; Ina parlait de nécromancie et semblait sans foutre qu’il sans sorte. * He bien, ça fait plaisir de vous décevoir tous! * Se dit-il ironiquement en grimaçant lorsqu’il eut un sourire douloureux. Tout son corps le faisait souffrir incroyablement, comme s’il avait passé dans les rouages d’un moulin, voir entre les meules elles-mêmes.

Ne voulant pas finir sous la lame du suspicieux paladin, il s’efforçait d’expliquer ce qui lui était arrivé.


-Doucement avant de m’occire que je m’explique. Ayant touché maladroitement Ina j’ai voulu lui faire des soins, mais le combat était si rapide et titanesque qu’il me semble avoir pris un coup de griffe… Ensuite, j’ai dû divaguer, c’est certain, car je me suis retrouvé avec mon paternel, Vuzelyn, que je n’avais pas vu depuis près de 80 ans… il était avec son… wyrm opale, cela m’a semblé être des années, oui, oui, des années, nous avons discuté sans parler, c’était très sympa, sincèrement, je ne le croyais pas ainsi, il est… comme moi, pas un grain de vice en lui… mais ensuite c’est devenu plus… réel et sans corps du moins je n’en voyais pas et… je me suis retrouvé devant des hordes de diables, de morts, tous devant la cité grise à attendre le jugement… là, j’ai compris… puis… l’insensé se produisit, du moins, c’est ce que j’ai pensé à ce moment… oui, Séluné était là, accompagné de… Heaum, l’or et l’argent ensemble créant ce que j’ai vu de plus splendide de mon existence… j’ai réalisé profondément en moi que j’avais réussi, oui, j’ai réussi à percer les noirceurs et cette euphorie m’a fait faire l’impensable devant de telles splendeurs… j’ai osé demander de m’accomplir sur le monde dense, j’ai osé devant eux quémander, du moins, en pensé, puis le froid qui s’est ensuivi ma réveillé de ce rêve cauchemar… et pour vous assurez je ne suis pas un mort-vivant, du moins je l’espère, car la souffrance que j’éprouve présentement est bien réelle, je, je respire, je sens les piqures de l’air dans mes poumons, encore fragile, j’imagine… et tout mon corps crie de douleur et… mon esprit aussi, j’ai été encore une fois trop… égoïste… et, vous nous avez débarrassés de ce monstre? Elle a survécu celle qui se faisait attaquer? C’était bien le monstre que nous cherchions, assurément, sinon quoi d’autre. -

Un coup de baguette ici, un coup de baguette là, un autre par ici et un autre par-là, il revint doucement à lui, mais quelque chose avait changé et il le savait, même Vorn semblait jaloux quoique, il l’avait toujours été, comme quoi il devait envier le statut d’esclave de son compagnon de voyage. Il se reposait et sa rêverie lui imposait toujours cette vision de l’or et de l’argent.

Il remerciait Cormac d’avoir eu l’idée de lui appliquer l’onguent généreusement offert par le comte Enguerrand, sans celle-ci il serait probablement mort, il avait tellement passé proche. Car ce ne fut pas long pour que l’ex-sombre réalise qu’il n’avait fait qu’un drôle de rêve pendant qu’il s’était évanoui. C'était ridicule ce qu'il avait dit. Il avait pratiquement honte d’avoir dit ce dont il avait rêvé, il serait surement pris pour un demeuré. Il s’excuserait le soir venu à ses compagnons d’avoir déliré à son réveil. À voir les trois chariots, il attendrait pour se confier. C’est là qu’il réalisait qu’il n’avait même pas écouté la réponse de ses camarades lorsqu’il avait demandé s’ils avaient réussi à tuer le monstre. Il se dit surement que oui, car pourquoi retourner à Cormaeryn?

Les réponses attendues par le serviteur zélé du Vigilant ne s’étaient pas faites attendre. Ça tombait parfaitement bien, parce que sur ce genre de sujet, la patience du paladin aurait été extrêmement limitée. La Lame Étincelante de Heaum avait cru que leur guide s’était simplement recueilli sur la dépouille de Kryssyyor. A priori, il avait d’autres dispositions sans en parler à quiconque.
Cormac osa une réflexion qui laissa le Chevalier de marbre. Peu lui importait l’aspect monétaire de la chose. Il aurait été bien mal venu de faire payer pour quelque chose que personne n’avait dû demander. Laissant ce détail de côté, Elion d’Alusaire préféra rester attentif à la suite de la déclaration du guide. Il observa avec soin son interlocuteur pour savoir si ce dernier tentait de les berner. Ces yeux, ses lèvres, sa façon de se tenir et celle dont il s’exprima furent analysés.
Pour le commun des mortels avoir un regard où il n’y avait pas de pupilles, pas d’iris visibles et d’où émanait une légère lueur topaze n’était déjà pas facile à soutenir. Lorsque l’on mettait ce regard vide de vie et sans la moindre expression dans un visage blafard, taillé à la serpe, balafré d’une longue cicatrice qui courrait du haut de son front jusqu’au bas de sa mâchoire carrée en passant par la commissure de lèvres hermétiquement closes, il y avait de quoi être déstabilisé. Un visage d’où il ne ressortait aucune expression, juste celle d’une volonté implacable, d’une détermination sans faille et d’un sang froid glaçant.

En selle sur son griffon céleste, dans son armure à la blancheur immaculée et avec ses longues ailes blanches lui faisant office de cape, le paladin avait de quoi faire sourciller. Lorsque Cormac termina son explication, Elion la jugea peu satisfaisante, mais sincère. Le Chevalier des Yeux Vigilant resta un moment avec son regard braqué sur le guide. Pas un mot, pas un mouvement de sourcil, ou de rictus ne vint troubler ce visage sévère. Après un instant suffisamment long pour mettre n’importe qui mal à l’aise, il se tourna vers le Drow.

Comment ce dernier avait-il deviné que si les réponses faisaient apparaître que l’elfe noir n’était pas « vivant », il n’aurait aucune hésitation pour le renvoyer dans le sommeil éternel auquel il avait le droit, et dont on n’aurait jamais dû le priver. Pas de pitié, pas d’hésitation, pas d’émotion non plus, il ferait juste ce qu’il faudrait faire. Vite, proprement et il n’aurait aucun remord. Il avait été élevé dans cet unique but. Hector avait fait de lui, l’arme presque parfaite pour servir celui qui protégeait le monde contre les forces du Mal. Il n’y avait que très très peu de mort-vivant bons.
Kyssyyor se lança de lui-même dans le récit de ce qu’il venait de vivre.

Les dires du drow étaient difficilement entendables. Non pas le début, il avait été clair que l’action de Krsyssyyor pendant le combat avaient été catastrophiques. On aurait même pu se demander, s’il n’avait tenter de saboter les défenses du groupe au profit de la femme ténébreuse.
A bien y réfléchir, C’était Kryssyyor qui avait amené cette quête sur le tapis. C’est lui qui les avait mis sur cette piste. Il pouvait très bien l’avoir fait avec des attentions bien moins reluisantes que celles qu’il avait évoquées. Au moment venu, il frappait de concert avec sa commanditaire.
Une possibilité, bien vite écartée par le suspicieux paladin. Que l’elfe noir puisse l’avoir trompé lui, c’était envisageable. Qu’il ait pu tromper un archon lumineux sur ses intentions profondes, c’était impossible.

Puis vint l’extraordinaire voyage que le drow raconta. Il ne nia donc rien. Confirmant qu’il avait été bel et bien mort. Son âme avait même voyagé jusqu’au Château des Âmes de Kelemvor. Si ce qu’il avançait avait la moindre once de vérité. Ce n’était une, mais deux divinités qui étaient venues réclamer son âme. La Vierge Lunaire et la Sentinelle Éternelle s’étaient présentées à lui. Ça faisait clairement du drow un Ssri’Tel’Quessir unique. Non content de cela, ils avaient même répondu à son vœux de revenir parmi les vivants. Kryssyyor devait avoir destiné hors du commun à accomplir. Laquelle ? Ça resterait probablement un mystère jusqu’à ce qu’elle s’accomplisse.
Cela faisait presque passer le récit concernant son entraînement avec son père et un dragon d’opale au second plan pour le paladin. A n’en pas douter, il chercherait à en savoir plus, mais plus tard.

Le doute subsistait… Mais il avait un doute. Un doute bien réel et salvateur pour le drow. Il ne périrait pas par le cimeterre du Bras Armé de Heaum… pas maintenant en tous cas. Il n’y avait qu’un seul moyen de lever rapidement et efficacement ce doute.

Déployant ses longues ailes blanches, il décolla pour venir se poser délicatement à côté de Kryssyyor. Son visage de marbre était toujours aussi impénétrable, imperturbable.

- Il y a un moyen de savoir si tu es vivant ou non-mort. Je t’avertis Kryssyoor. Sois, cela te fera du bien et tu devrais te sentir un peu mieux, sois cela te terrassera probablement.

Le paladin ne toucha à aucune de ses armes. Il se contenta d’avancer lentement une main gantelé de mitral divinement enchanté pour venir l’imposer sur la poitrine encore douloureuse du drow. Le contact se fit tout en douceur. Elion d’Alusaire ferma un court instant ses yeux. Ce qui ne rendait pas vraiment le visage du serviteur de Heaum plus avenant. Puis, il les ouvrit presque aussitôt. La magie divine et curative s’échappa de l’aasimar pour venir soigner Kryssyyor… ou le tuer. C’était là un des pouvoirs que les dieux offraient à leurs paladins. Ils pouvaient soigner par la simple impositions de ses mains. Ina en avait fait l’expérience et Gloäar aussi. Il restait peu de magie divine en lui pour cette journée, mais cela serait suffisant pour savoir ce qu’il voulait savoir. Car s’il pouvait soigner les êtres vivants, il blessait les morts-vivants. Il n’avait pas besoin de connaître la nature du récipiendaire pour que le choix se fasse tout seul.

Kyssyyor ne cilla pas un instant, au contraire. Il était donc, bel et bien vivant. Cela ne changeait rien sur le visage de l’aasimar. Dans son cœur, il en était soulagé.

- Puisse Heaum te protéger Kyssyyor. Bien venu parmi nous, j’ai bien cru que l’on t’avait perdu à jamais. Nous devrons avoir une discussion tous les deux, mais cela attendra. Repose toi, nous nous occupons du reste. Quant à vous Cormac, merci à vous d’avoir donné votre précieux onguent à notre compagnon. Nous en avertir vous épargné ces tracas.

Alors que le jour déclinait et que la nuit commençait à étendre son sombre manteau apportant avec elle un calme relatif. La petite équipé approchait enfin de leur objectif. Le voyage retour sur Cormaeryn s’était fait sans mauvaise rencontre. Compte tenu de l’état général de la troupe, s’était tant mieux. Heaum avait veillé sur le petit convoi pour qu’il puisse arriver à destination sans plus d’encombre.

Les premières chaumières et fermettes s’élevaient au loin et on pouvait commencer à deviner la lumière du bourg. Kyssyyor semblait reprendre du poil de la bête. Il ne se lancerait peut-être pas encore dans l’une de ses cabrioles dansantes dont ill avait le secret, mais il avait l’air d’être mieux. Chacun visiblement plongé dans ses pensées, il n’y avait eu que peu d’échange entre les membres du petit groupe. Il ne fallait pas compter sur le paladin pour lancer une discussion. L’aasmiar était plutôt avare de paroles et son air sévère qui ne le quittait jamais n’aidait en rien pour que l’on s’adresse en lui sans une bonne raison. Pour autant, le Chevalier des Yeux du Vigilant n’avait rien contre avoir un peu de compagnie. Celle du drow et de la druidesse des Gardiens Sylvestres était même plutôt plaisante. Certes ces discussions avec Vëla, l’ex folle de Torm lui manquaient un peu. Paladine elle même, ils avaient eu de longue discussions sur différents sujets qui ne semblaient pouvoir intéresser que des paladins. Bien que ces discussions puissent être entre coupées de longues heures de réflexion à la suite d’une déclaration ou d’une question. Il n’aurait pas ce genre d’échanges avec ses compagnons actuels, mais ils ne parlaient pas à tord et à travers. Ce qui pour l’aasmiar était une qualité indéniable.

Pour la Bras armé de Heaum, toutes rencontres pouvaient cacher son lot de surprise. Alors quand il aperçu le convoi qui avait monté son campement non loin du bourg, il s’envola chevauchant Gloäar. Le simili cercle composé de trois chariot lui rappela son premier fait d’arme solitaire au service de Heaum. Le survol avait pour objet une première prise de renseignement. Combien étaient-ils, avaient-il des armes, des gardes et tous les renseignements qu’il pourrait glaner de là haut et qui lui permettrait de tenter de deviner à qui il avait à faire.

Planant silencieusement dans les cieux crépusculaires, il seraient l’effet de surprise s’il devait apparaître que les voyageurs soient mal attentionnés. Il n’avait pas oublié, non plus, le jour où il avait défié tout une bande de trafiquants d’esclaves. Il avait réussi avec son groupe de la Compagnie des Marches à les libérer. Ce qui lui avait valu de finir dans un cul-de-basse-fosse de cette cité maudite corrompue jusqu’à la moelle. La loi des hommes était parfois fort éloignées de celles de son dieu.

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Elion d’Alusaire fait une imposition des mains sur Kyssyyor et lui donne le reste des Pvs pour cette journée (ça doit faire 10)

Elion d’Alusaire sur Gloäar reste dans les airs le temps que la charrette passe le campement.

¤Il divague complètement c’est certain…mais il a croisé des dieux alors…pourquoi pas…¤

Telles était les pensées d’Ina qui écoutait les paroles de son compagnon revenu a lui. Cette phrase et ce mot tournaient dans sa tête, se demandant des fois si ce n’était pas elle qui perdait la boule. Si Elion restait impassible face au récit, Ina elle ne contrôlait pas le moins du monde ses émotions et laissait transparaitre surprise, réflexion, contentement et toutes ces émotions qui se bousculaient dans sa tête d’avoir perdu puis retrouvé, puis douté d’un compagnon avant de se rassurer. Un mort vivant ne pourrait décemment pas avoir autant de souffle pour parler…quoi que peut être que si ?

Voila ce qui se passait dans sa tête. Des doutes et des interrogations qui resteraient sans doute sans réponse avant un certain temps. Il faudrait demander au compte ce qu’li y avait dans cette jarre.

Quand Elion apposa sa main sur leur compagnon encore blessé et endoloris, Ina serra les dents. Elle qui avait proposé l’idée quelques instants plus tôt se voyait témoin de cette expérience qui pourrait aussi bien lui couter la vie…enfin la mort…

¤Mais pourquoi c’est si compliqué !!!???¤

Voyant le visage de Kryssyyor un peu soulagé de se faire soigner par la main du paladin, le sang de la jeune femme ne fit qu’un tour. Se relevant pour se libérer les mains et s’accroupissant tant bien que mal, faisant abstraction de sa propre douleur, elle alla puiser dans ses dernières réserves magiques pour donner un coup de peps à leur compagnon qui avait non plus frôlé la mort mais bel et bien rencontré.

Les arabesques servant a tisser la magie divine a travers elle était bien simple pour elle. La magie de soin étant un indispensable pour elle, elle connaissait les positions des bras et des doigts comme le fond de sa poche. On lui avait appris a parler le langage des dieux pour en appeler a leur bon services, sa maitresse insistant il y a si longtemps maintenant pour que les incantation allant avec ne se fassent qu’en druidique. Elle avait bien sur appris depuis que le commun était tout aussi efficace, pourtant dans son état d’esprit actuel, mettre toutes les chances de son coté et se retrouver dans une situation qu’elle maitrisait parfaitement lui ferait du bien à l’âme.



Laissant la magie faire le reste, des filaments se formèrent au bout de ses doigts. D’un vert intense, signe de vie et de nature, quelques feuilles de chêne se mésangères à la danse lumineuse alors qu’Ina posait sa main sur le front du compagnon, lui transmettant son soin magique.


Pour le reste du voyage Ina se contenta de surveiller silencieusement l’état de son compagnon a l’arrière de la charrette. Observant régulièrement la couleur de sa peau, sa température éventuelle, s’il transpirait ou non, grelottait ou non. Tous les signes qu’il y aurait un autre mal qui leurs aurait échappé. Elle laissait le soin a son compagnon ailé et sa compagne de toujours de surveiller les environs et de la prévenir si le besoin s’en faisait sentir. Le petit groupe de charrette a proximité de la ville ne l’inquiéta pas une seul seconde au départ, pourtant la piqure de rappel de sa peur du matin lui fit changer d’avis. Elion pris les devant et s’en alla à leur rencontre. Elle sortit ses armes et les cacha près d’elle a porté de main en cas de besoin. Elle avait encore une transformation avant que son état mental ne soit plus assez stable pour lui en permettre d’autres pour cette journée. En l’état, la fuite si un problème devait survenir serait la meilleure solution et pour ça l’aigle géant qui avait déjà servi plus tôt dans la journée serait parfait. Elle pourrait ainsi transporter au moins les humains hors de danger. Pensant déjà à la fuite, elle pris aussi le temps de bien recouvrir le cadavre du chien de l’enfer qu’ils ramenaient avec tout ce qui pourrait lui servir pour éviter les questions inutiles.

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Ina lance soin modéré. 2d8+10 sur Kryssyyor

Vingt-Cinquième jour du Mois de la Fonte, année des Dragons Renégats.
25 Mirtul 1373 (CV)
Lieu : quelques heures de voyage au Nord-Est de Cormaeryn
Moment : Peu après la tombée de la nuit
Météo et températures : 5°C, ciel dégagé, légère brise

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Elion essaye de reconnaitre l'arme à la ceinture des personnes autour du feu: 12 (Dé) + 13

De sa position aérienne, Elion n'avait pas eu beaucoup de difficulté à voir le groupe installé autour d'un feu. Prudent par nature, il s'en approcha. Grâce aux pouvoirs transmis par Helm, il put s'assurer qu'aucun membre du groupe n'était maléfique, ce qui ne voulait pas dire qu'ils n'étaient pas dangereux. Il comptait dix personnes assises autour du feu. L'une d'entre elle, une femme portant une sorte de capeline de couleur dorée qui cachait son visage, semblait être en train de réciter une sorte de texte. Le paladin pouvait entendre ce qu'elle disait mais la plupart des mots, et la grammaire en particulier, semblait être légèrement incorrecte. Tous les membres du groupe avaient à la ceinture deux morceaux de bois reliés par un bout de corde. Ils portaient tous aussi au moins un morceau de vêtement de couleur jaune et ils avaient tous autour du cou ce qui semblait être un symbôle divin en argent, à l'exception de celle qui parlait dont le symbôle était en or. Elion ne pouvait pas vraiment distinguer ce que les symbôles représentaient mais il avait suffisamment d'indice, en particulier avec les armes très spécifiques, pour être certain qu'il s'agissait d'un groupe d'adeptes de Waukeen, la déesse du commerce.

Son survol de la caravane n'était pas particulièrement discret, pas plus que l'approche de la charette contenant Ina, Kryssyyor, Cormac et le cadavre du molosse infernal. La plupart des prêtres tournèrent leurs regards vers Elion et sa monture impressionante, plus d'un mettant la main sur le nunchaku pendant à sa ceinture. Deux d'entre eux s'étaient aussi dirigès vers l'un des chariots pour en retirer une arbalète chacun, même si elle restaient pointées vers le sol. Deux autres se dirigeaient, tout en jetant des regards au-dessus de leurs épaules vers Elion, vers le reste de ses compagnons.

L'idée d'Ina de cacher le cadavre de leur victime avant que des yeux étrangers ne tombent dessus et ne commencent à poser des questions était bonne mais l'éxécution fut ralentie par le fait que les deux seuls qui auraient pu couvrir la dépouille du chien étaient sa tente et son alassëa, aucun des deux n'étant idéal pour la tâche. Xarss était vaguement aussi démuni. Par chance, Cormac avait une vieille couverture qui lui servait de coussin qu'il passa aux deux aventuriers à temps pour que le corps de leur enemi soit caché quand les deux hommes s'approchèrent d'eux pour voir qui ils étaient. Ils restèrent à une certain distance, ne s'aventurant pas sur le chemin, mais regardant avec suspicion la charette s'approcher. Cormac en profita pour se tourner vers ses camarades:

-Quels sont vos plans? Nous ne sommes plus qu'à quelques heures de Cormaeryn mais continuer dans le noir peut être dangereux pour le boeuf.

Lancers...

Elion d'Alusaire - Jet de compétence : Connaissance (religion) : 12(d20) +12(deg) +1(Int) = 25

Pour Ina il n’y avait pas vraiment de plan quand l’homme lui posa la question. Ne pas faire de vagues et ne pas se faire remarquer, pour commencer, quel que soit le moyen pour y arriver. Ensuite, compter sur des compagnons de fortune pour la nuit, si en effet la fin du trajet pouvait être dangereuse, pourquoi pas. Par contre avoir confiance en ces personne aussi facilement qui plus est en infériorité numérique et passablement blessés, autant dire détroussez nous ! on pourra difficilement se défendre ! Encore que le paladin aurait une présence apaisante avec Gloar en renfort. Malgré tout à un contre 10, la tache serait difficile tout de même.

Elle finit par articuler une vague phrase à l’attention de Cormac.

-Le plan c’est de pas s’attirer des problèmes, quel que soit la méthode, si elle fonctionne je prends. Rester en vie et en possession de nos affaires serait un bonus non négligeable.

Le cadavre douteux était recouvert. Sans savoir si ces personnes étaient amicales ou non, elle ne voyait pas comment faire mieux pour l’instant.

-Mon idée ça serait de passer tranquille, un petit signe de main et on enchaine encore un peu pour s’éloigner de ce groupe. En petit groupe on est faible et discret en grand groupe on est fort et visible. Le monstre est occis mais la femme qui était avec lui court toujours et je ne nous sens pas à l’aise pour l’affronter maintenant ni même mettre d’autres personnes en danger. Si Elion a d’autres infos à nous passer sur ce groupe, on pourra revoir le plan de route. Pour le moment je suis pas d’humeur à faire trop confiance…la cargaison joue beaucoup à notre désavantage ici…ralentis un peu mais ne t’arrête pas…

Se tenant comme elle pouvait dans le chariot bringuebalant sur la route, elle leva une main sans animosité vers ceux qui s’étaient rapproché de la route. Ils n’avaient pas l’air menaçant, elle-même réagirait probablement de la même manière en voyant une charrette avec un groupe aussi disparate à son bord. Elle les salua donc respectueusement, cachant comme elle pouvait sa blessure à la jambe pour éviter de paraitre affaiblie.

Le voyage du retour toucherait bientôt à sa fin. Ce qui n’était pas pour déplaire au paladin. Bien que les lueurs du bourg de Cormaeryn s’annonçaient au loin, il restait pas mal de chemin à parcourir avant toucher au but. A ce rythme là, ils n’y seraient probablement pas avant le milieu de la nuit. Gloäar avait été convoqué ce matin même et dans quelques heures, ils devrait retourner dans son plan céleste. Sans compter que la journée, en elle même, avait été plutôt rude tant physiquement que psychologiquement. Peut-être fallait-il envisager d’établir un campement de fortune, comme l’avait fait les serviteur de l’Amie des Marchands.

Vue des airs, le Chevalier des Yeux Vigilants n’avait décelé aucune aura maléfique chez les êtres composant ce convoi. Étaient-ils tous des serviteurs de la déesse, ou simplement des adorateurs ? Toujours était-il, qu’ils offraient plusieurs opportunités intéressantes. D’abord, comme tout bons marchands qui se respectent, ils devaient voyager… beaucoup. Peut-être auraient-ils des informations intéressantes s’ils venaient du Nord ? S’il s’agissait de prêtre, peut-être pourraient-ils avoir des renseignements utiles sur la créature maléfique que leur petit groupe avait occis avec grande difficulté ce matin même ? Et s’il s’avérait qu’ils soient bienveillant, peut-être verraient-ils d’un bon œil l’aide mutuelle que peuvent s’apporter les voyageurs en matière de sécurité. L’union ne faisait-il pas la force ?

En un mot comme cent, Elion d’Alusaire ne voyait pas du tout les choses comme Ina. Pour lui, il y avait plus de bénéfice à prendre contact avec ces marchands adorant Waukyne que de tenter de les fuir. Le seul bémol que le Bras Armé de Heaum pouvait voir, s’était leur réaction. Visiblement, il n’y avait aucun Malin parmi eux, pourtant à la vue d’un griffon céleste, ils avaient sorti les arbalètes. Soit ils avaient les moyens de berner le « regard de Heaum », soit ils étaient dans la crainte. Dans un cas comme dans l’autre, il fallait en avoir le cœur net. Le fanatique paladin ne laisserait pas des marchands sans protection, alors qu’il pouvait leur en offrir une pour la nuit. En outre, s’ils n’étaient pas ce qu’ils semblaient être, il ne laisserait pas des forces du Mal arpenter ce secteur sans s’y opposer.

Les carreaux d’arbalètes restant pointés vers le bas. Le paladin décida d’aller se porter à leur rencontre. La Lame Étincelante de Heaum perçue la tentative d’Ina pour recouvrir le cadavre du monstre. Concrètement, il ne comprit pas vraiment pourquoi elle se donnait cette peine. Cette créature du Mal était puissante. Elle parlerait d’elle-même quand au risque qu’il pouvait y avoir à s’en prendre à des combattants étant venus à bout du monstre. Voyant Kryssyyor dans la charrette, il sentit que, là, était le vrai danger.
Kryssyyor était un être à part, et ce qu’il venait de traverser tendait à le prouver de façon bien plus tangible que tout ce que le paladin aurait put penser de lui. Il n’était pas mauvais, bien au contraire, mais ; il resterait à jamais un elfe noir. Un drow, avec tout ce que cela pouvait comporter en terme d’à priori et de réactions quasi instinctives. Lui-même avait immédiatement utilisé le « regard de Heaum » quand il l’avait vu dans cette taverne de Cormaeryn. Il fallait absolument faire ami-ami avec les prêtres de Waukyne, avant qu’ils ne voient l’elfe noir.

Prenant en compte le fait qu’ils se portaient à la rencontre de la charrette, il n’y avait pas de temps à perdre. Plongeant en direction de leur propre charrette, en prenant garde à l’angle de déplacement pour ne pas que les prêtres puissent se sentir menacés. Le paladin donna ses instructions à son destrier.



Peu avant que le griffon ne touche terre pour s’interposer entre les marchands-prêtres et la charrette. Elion déploya ses propres ailes pour venir se poser en douceur au devant de ceux qui approchaient du reste de ses compagnons.

- Heureuse rencontre, que Heaum vous protège. Sir Elion d’Alusaire, Bras armé de la Sentinelle Éternelle, Chevalier des Yeux Vigilants et paladin de Heaum. Puisse l’Amie des Marchands nous accueillir en paix. Nous nous dirigeons vers Cormaeryn, mais je crains que la nuit ne nous prenne de court. Nous ne sommes que quatre, une Gardienne Sylvestre de la Haute Forêt, un compagnon assez mal en point, notre guide et moi-même. Nous sommes en quête pour le Comte Enguerrand Cormaeryn. Il y a dans le Nord d’ici dans les bois d’Arprofond un Mal qui menace et s’en prend à ses gens. Nous sommes mandatés pour enquêter et neutraliser cette menace. Voici, son sauf-conduit.

Dans son armure à la blancheur immaculée, arborant avec ostentation les multiples symboles de sa divinité, le paladin tendit le parchemin à son interlocuteur et il reprit son monologue. Il était extrêmement rare que l’aasimar parle autant, mais il en allait de la sécurité de Kyssyyor, alors il se faisait violence. Malgré les mots courtois, le visage du paladin restait complètement hermétique à toute forme d’expression et il était toujours aussi peu avenant.

- Peut-être pourrions-nous prendre le temps d’échanger un peu autour de votre feu ? Je mets ma lame au service de votre protection pour cette nuit en échange, vous pourriez peut-être m’apporter des réponses aux questions que je me pose. Un molosse maléfique à la fourrure aussi noire qu’une nuit sans lune, de grande taille et qui crache des flammes. Nous en avons occis un ce matin même, non loin d’ici. Tout ce que vous pourriez m’apprendre au sujet d’un tel monstre sera le bienvenu. Nous avons eu la plus grande difficulté à en venir à bout, et deux d’entre nous on failli y laisser la vie. Et peut-être pourriez-vous nous montrer ce que vous auriez à vendre qui pourrait nous aider dans la quête que nous avons entreprise ?

L’aasimar jouait de la plus grande franchise, et de toutes façons, il ne pouvait s’adonner au mensonge. Il tendit la main pour récupérer le précieux parchemin portant le sceau du Comte. Et tant qu’il était franc, il fallait les prévenir de la nature du danseur des batailles. Ils avaient le droit de savoir avant de prendre une décision.

- Nous ne sommes pas des mendiants, nous avons des vivres et de la boisson que nous sommes prêts à partager avec vous et vos camarades. Il y a cependant une chose que vous devez savoir avant de rendre vos décision. L’un de mes valeureux compagnons est un elfe noir. Je sais la réputation dont ils jouissent et qui, bien souvent, est amplement méritée. Pour tant, celui est tout fait singulier. Croyez moi, Kyssyyor a choisi volontairement et sans aucune pression d’aucune sorte de suivre le chemin lumineux du Bien, plutôt que celui des ténébres emprunté par ceux de sa race. Je gage sur mon honneur, qu’il est courageux, qu’il fait preuve de bonté et d’abnégation pour autrui. Il a risqué sa vie pour celle de l’un de nous. Sans que ne le lui demande, sans qu’il n’y ait la moindre contrepartie, ce qui, chez ceux de sa race reste absolument impensable. Si vous l’acceptez parmi vous, je me porterai garant pour lui et j’assumerai ses erreurs. Pour autant, je suis certain de ne pas risquer la moindre déception de sa part. Il a été accepté par un archon lumineux au service du Vigilant et, il a ma confiance et ma protection. Si vous le refusez, alors nous passerons simplement notre chemin.

Probablement, que le prêtre de Waukyne devrait aller quérir la décision de celle qui portait le symbole divin doré. Aussi patienta t’il, droit comme un « I », les bras croisés sur son torse en signe de non hostilité. Le choix appartenait maintenant aux Marchands.

L’ex-sombre se laissant porter dans la charrette commençait à trouver les vibrations quelque peu plus exténuantes que de marcher. Engourdi par son inaction il avait prévu bouger, mais sa fatigue de la récupération l’avait pris plus grandement qu’il l’aurait cru.

Entendant parler Ina d’un groupe tout proche qu’ils allaient rencontrer, et en voyant la blessure qu’elle avait à la jambe, il n’attendit pas plus longuement pour lui prodiguer des soins grâce à sa baguette magique. C’était le moins du monde qu’il pouvait faire pour elle.

Il allait dire quelque chose au propos d’une proposition, mais se retenait sans vraiment savoir pourquoi. Ensuite l’idée lui venait de faire travailler son châle de déguisement pour se donner l’aspect d’un elfe des bois, dont il entendit parler Élion à la dizaine sur place. Il écoutait les paroles du paladin puis attendit la réponse avant de se montrer le bout du nez.

Il avait encore une certaine difficulté à saisir ce qui venait de lui arriver. Tout semblait si réel et en même temps tout lui paraissait comme un rêve éveillé. La seule chose qui lui prouvait qu’il avait bien vécu les moments d’après vie était sa sensation intérieure d’un renouveau. Qui plus est il avait communiqué avec Vorn de ses nouvelles sensations puis ce dernier lui avait répondu verbalement et non télépathiquement. Xarss était en ce moment quelque peu ébranlé. Une chose certaine était qu’il avait envie de bouger.

Ce qui le turlupinait le plus était qu’ils étaient partis après avoir tué le molosse, mais qu’il y aurait possiblement une autre menace, sinon la menace et que celle-ci était encore en liberté. Le faussement appelé Kryssyyor attendait patiemment avant d’en parler avec ses compagnons de route.

Vingt-Cinquième jour du Mois de la Fonte, année des Dragons Renégats.
25 Mirtul 1373 (CV)
Lieu : quelques heures de voyage au Nord-Est de Cormaeryn
Moment : Peu après la tombée de la nuit
Météo et températures : 5°C, ciel dégagé, légère brise

Cliquez ici pour dérouler le parchemin...

Elion interagit avec les adeptes de Waukeen: 17 (Dé) + 7
Le groupe devient amical.

Xarss entend ce qu'Elion dit: 6 (Dé) + 6 contre DD 10 = Réussite


La prêtresse test ses connaissances: 14 (Dé) + ?

Cormac regarda sa voisine en faisant une moue qui fit comprendre à la druide que le bûcheron n'avait pas vraiment compris de quoi elle parlait. Malgré cela, il hocha la tête. Il se pencha alors en avant et tapota l'arrière-train du boeuf qui s'arrêta. Tout en descendant de la charette, Cormac essaya de s'expliquer un peu mieux.

-Ce que je veux dire est que le pauvre animal risque de se tordre ou casser une patte dans le noir. Je vais allumer une torche, cela nous donnera une bonne excuse pour ralentir. Si vous ne voulez pas passer la nuit avec cette caravane, je suis sûr que l'une ou l'autre des fermes nous laissera dormir avec les animaux ou dans un champs.

Pendant que le bûcheron sortait une torche de son barda, Kryssyyor se préparait à utiliser sa capuche de déguisement. Il savait que l'illusion de cette dernière n'aurait aucun effet sur ceux qui pouvaient le voir et il devait donc s'assurer de ne pas l'utiliser trop tard s'il décidait que c'était nécessaire. Le fait que la charette se soit arrêtée lui donnait un peu plus de temps. Le fait qu'Elion ait mentionné sa race, ce que Xarss avait réussi à entendre, rendait toutefois la manoeuvre moins utile. Gloäar vont se poser près de l'arrière de la charette et sa présence était presque aussi rassurante que celle d'Elion lui-même.

Le paladin, pendant ce temps, s'était approché encore plus du feu autour duquel les adeptes de Waukeen étaient réunis. Il avait été forcé de suivre les deux gardes quand ceux-ci s'étaient décalés de quelques mètres pour pouvoir profiter de la lumière pour lire le document que venait de leur tendre Elion. L'un des deux se dirigea vers le reste du groupe et ce fut la femme qui semblait diriger cette caravane qui vint prendre sa place. Elle était souriante et elle s'excusa d'avoir à demander à Elion de répéter ce qu'il venait de dire. Elle réfléchit pendant quelques instants avant de répondre à sa question concernant le chien maléfique.

-Vous êtes les bienvenus autour de notre feu. Le coût sera minime pour un peu de chaleur. Elle sourit à l'aasimar avant de continuer. J'espère que vous m'excuserez cette blague. Son sourire disparut rapidement. Vos nouvelles ne sont pas très encourageantes. Nous ne nous sommes pas arrêté à Cormaeryn et ne sommes donc pas au courant de la menace que vous venez de mentionner. La zoologie des plans inférieurs n'est pas vraiment mon forte et je crains que les Abysses comme les Neufs Enfers grouillent de créatures perverties. Votre description semble correspondre à un molosse satanique mais je ne serai pas surprise de me tromper. J'osai espérer que nous puissions éviter l'attention des démons mais cela semble raté. Elle regarda attentivement Elion mais ce dernier ne réagit pas particulièrement. Nous avons laissé la caravane avec laquelle nous voyagions sur la Grande Route et nous allons probablement avoir besoin de la majorité de ce qui nous reste mais ce serait manquer de piété de notre part de refuser une offre de commerce. Y a-t-il quelque chose qui vous intéresse plus particulièrement?

En ce qui concerne votre compagnon, et au risque de vous offenser, notre dévotion est moins ... altruistique et confrontationnelle avec les forces du Mal que la votre. Tant que votre compagnon ne souhaite pas nous détrousser ou nous empêcher de mener à bien notre mission, qui il est et pourquoi il est ici nous importe peu. Mais, si cela ne vous dérange pas, j'aimerai que vous m'en disiez un peu plus à propos de ce que vous avez trouvé aux alentours d'Arprofond. Vous aurez deviné que c'est la direction dans laquelle nous nous dirigeons et il n'y a aucune situation où avoir plus d'information est un détriment. Avez-vous croisé d'autres larges groupes? Ce molosse maléfique que vous avez occis avait-il des compagnons?

Lancers...

Elion d'Alusaire - Jet de compétence : Social : 17(d20) +4(deg) +3(Cha) = 24
Xarss - Jet de compétence : Perception : 2(d20) +6(deg) +0(Sag) +2(drow) +2 si familier à portée de main. = 12 vs DD10 ~ Réussite
Elion d'Alusaire - Jet de compétence : Connaissances (prêtresse) : 14(d20) = 14