Chapitre 3 : City-tripes à Telpir

Décidément, la conversation entre Etchelöwe et Laeylan semblait bien énigmatique aux yeux du Cha’Tel’Quessir. Cependant il avait bien compris que ceci était lié au monde sous-marin. Malheureusement la femme en bleue avec son ton et son tempérament habituel avait fait du beau rentre-dedans à l’elfe. Elle n’avait pas sa langue dans sa poche et avait voulu en savoir trop usant de son ton provocateur. Leur hôte peu ravi, semblait-il, à l’impertinente interpellation fut prompt à réagir.

À sa dernière phrase, l’elfe mentionna sa nature Alu’Tel’Quessir ! Rien qui ne pouvait laisser le lunargentais indifférent, un elfe aquatique. Voilà qui aurait pu le guider un peu plus sur les chemins de la marque du Prince Dauphin qu’il avait reçu. Il avait dans le passé croisé certains de ses congénères d’un autre monde et était sensible aux malheurs de ce peuple cousin. Il aurait aimé poursuivre l’échange, lui poser mille questions comme au vieux Sarouf, mais le ton de l’échange en avait décidé autrement.

Acceptant la sentence, il n’essaya pas de rattraper les pots cassés, visiblement offensé, Etchelöwe avait perdu patience. Il voulait faire place nette. Mikaïl, lui ne se laissa pas abattre et trouva les mots justes que l’archer n’avait pas oser lui-même prononcer. Il acquiesça cependant à la requête de son compagnon, dont les manières hautaines pouvaient parfois le rapprocher de ses aïeux elfiques.

Reprenant lui-même en langue elfique, Baelsul remercia leur hôte de ce bref moment en confirmant la demande de Mikaïl, présentant lui aussi ses excuses pour les derniers échanges et conclu son intervention par un très elfique :
- Eau pure et rires legers, joignant les mains tout en s’inclinant

Il laissa néanmoins ce moment en suspens, toujours avec l’espoir qu’Etchelöwe reconsidère sa dernière parole.

Si la jeune femme avait eu un peu de respect pour l’interlocuteur de la soirée, il venait néanmoins de lui gâcher son plaisir de trouver un trésor ainsi que celui d’une belle soirée en perspective. Usant de son droit d’hôte à congédier tout le monde, Laeylan se retourna promptement et se dirigea vers la porte. Un instant elle eut envie de sortir la perle pour regarder avec d’autres yeux la pièce, mais elle se ravisa une fois face à la sortie. Posant la main sur la poignée elle eut un instant de réflexion. Chose rare pour elle pourraient dire certains. Elle écoutait les paroles d’excuses de ses compagnons. Visiblement l’histoire de cette contrée et les quelques indices de leur hôte leur avait échappés. A moins qu’elle ne mélange tout dans sa tête. Mais ça, elle ne le saurait probablement jamais puisqu’il refusait d’en parler.

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Elle marqua une courte pause pour se retourner et faire face à son interlocuteur. Son visage était froid, ses yeux vide de la petite étincelle qu’elle avait pu avoir en sortant le coffre de l’eau. S’il n’avait pas été un vétéran puissant et gardien des légendes de son enfance, elle aurait surement tenté de le tuer. En tout cas son facies ne mentait pas, en l’état actuel des choses, il valait moins qu’un nain ivrogne pour elle.

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Puisqu’elle était congédiée et que l’ordre de partir venait après sa dernière réflexion, elle n’attendit pas de réponse et sortit dans le froid de la nuit sans refermer la porte derrière elle, se dirigeant d’un pas décidé vers l’eau du port pour y plonger et ruminer sa mauvaise humeur. Il serait toujours temps de rentrer à l’auberge plus tard.

Ce fut un groupe songeur et frustré qui rentra se coucher ce soir-là. Ils avaient décidé d'aller enquêter le lendemain sur les lieux des attaques de la bête qui terrorisait les faubourgs. Après tout, une récompense les attendait s'ils pouvaient éliminer cette menace ou, mieux encore, la capturer pour le compte de Hammers.

Faubourgs de Telpir, Côte des dragons, matin 3 Kythorn 1373 CV

Quand ils arrivèrent sur place le lendemain matin, ce fut pour découvrir que l'on déplorait une nouvelle disparition. Ce n'était pas la personne qui avait raconté avoir été assiégée la nuit précédente, mais une jeune fille qui avait disparu de chez elle. Les aventuriers arrivèrent alors même qu'un attroupement s'était formé devant la maison de la jeune fille. Et si les parents clamaient que la bête avait franchi les volets de bois, un vieux voisin jurait avoir vu et entendu la jeune fille. La famille de la disparue balayait cette possibilité. Jamais leur fille raisonnable ne serait sortie pendant la nuit, surtout avec les rumeurs !

Rappel de la chronologie

Ils étaient rentrés bredouille de leur virée nocturne même si elle n’avait pas été inintéressante ! Les forces en présence les dépassaient sûrement et Baelsul n’en prenait conscience que maintenant, lui qui avait voyagé dans d’autres plans, vers d’autres enjeux et avait été possédé par une force qui le surpassait de loin.

Avec un léger gout de gueule de bois liée à l’impasse actuelle de l’enquête qui tenait cher au lunargentais et aussi du fait de la courte nuit, le demi-elfe se leva d’une humeur maussade. Tournant sa cuillère dans son porridge du matin, il n’avait pas eu goût à le fini. Alors que les autres se levaient aussi et finissaient leur petit déjeuner, on apprit vite qu’il était arrivé quelque chose cette nuit dans les rues de Telpir. La description fit vite penser aux deux faits divers déjà rapporté par le Gorstal Hammer et pour lesquels le groupe venait d’être récemment mandaté.

Ni une ni deux, ils filèrent vers la scène où l’attroupement autour du lieu de la disparition laissait place à un brouhaha. Entendant les paroles contradictoires des deux protagonistes, le demi-elfe proposa au groupe d’aller glaner des informations à droite à gauche, à commencer par les parents et le vieillard. Sans trop réfléchir, le Cha’Tel’Quessir se dirigea vers le vieux voisin.

- Bonjour Monsieur, vous avez vu et entendu la jeune fille hier ? Que s’est-il passé ? dit-il souhaitant lui montrer qu’il accréditait la thèse tout en essayant de rentrer dans un ton de voix plus intime.

Déçu qu'Echtelowe n'ait pas reconsidéré sa position, c'était la mine triste et dépitée qu'Atanathar suivi ses compagnons jusqu'au Boucanier. La soirée n'avait pas apporté ce que les aventuriers en avaient espéré. C'était la dure réalité de l'existence, il fallait apprendre à faire avec et l'accepter avant de passer à autre chose.

Arrivé à l'auberge, il était temps maintenant de reprendre des forces pour la journée du lendemain.

Atanathar se leva de bonne heure, comme à son habitude, pour tout d'abord passer un moment à l'étude de son grimoire pour mémoriser les sorts qu'il pensait avoir besoin pour leur mission du jour.

Ensuite il prit un copieux petit déjeuner, comme il savait le faire, avec ses compagnons avant d'attaquer cette nouvelle journée qui apporterait certainement son lot de surprise et d'émotion.

C'est aussi sans traîner qu'ils prirent la direction des faubourgs pour mener l'enquête pour laquelle ils furent mandaté.

Apparemment la nuit n'avait pas, ici non plus, été paisible dans ce coin de Telpir, une nouvelle disparition était malheureusement à déplorer.

Immédiatement les compagnons se mirent à l'ouvrage et commencèrent leur enquête, les uns en questionnant le voisinage, les autres en essayant de relever les traces éventuelles. S'étant partager le travail ils récoltèrent plus rapidement des informations qu'ils ne tardèrent pas à mettre en commun.

C'était certes très dommage d'en être arrivé là mais Etchelöwe était incontestablement dans son droit en choisissant à qui confier son héritage. Que ses raisons soient justes ou absurdes ne regardaient pas Mikaïl et, connaissant l'esprit particulièrement borné des elfes, qui n'avaient rien à envier aux nains dans ce domaine, il était particulièrement vain d'espérer le faire changer d'avis. Le petit discours de Laeylan, que le magicien avait eu le plaisir de comprendre dans les grandes lignes, preuve que son apprentissage du langage aquatique progressait bien, n'y changerait rien mais il avait au moins le mérite de mettre les points sur les "i".

Le repos au Boucanier avait été bienvenu, contribuant, toujours un peu, à remettre le jeune noble sur pieds. Ce n'était pas encore la forme olympique mais, d'ici quelques jours, les séquelles de sa rencontre avec la guenaude ne serait plus qu'un lointain souvenir. Levé, lui aussi, à l'aube, Mikaïl avait également potassé son grimoire, convenant également avec Atanathar, d'un moment pour étudier ensemble le manuscrit de la guenaude. Certains passages demeuraient encore obscurs et ils ne seraient pas de trop de deux pour en extraire la totalité du contenu. Certes, il restait la possibilité de faire appel à d'autres magiciens plus expérimentés mais, par amour propre certainement, Mikaïl préférait nettement y parvenir par lui-même avant de se décider à appeler à l'aide.

Malheureusement, la nuit avait, encore une fois, été agitée du côté des faubourg de la ville et une nouvelle disparition était à déplorer. Voila qui continuait à détruire l'hypothèse d'une attaque de lycanthrope, vue le calendrier des agressions imputées à la créature. Dans ce nouveau cas d'ailleurs, on parlait de disparition et non pas d'agression et les théories se contredisaient sur l'explication de cet incident.

D'ailleurs, plutôt que d'interroger les parents de la jeune fille qui criaient à l'effraction, Baelsul avait entrepris de questionner le voisin qui affirmait avoir entendu la disparue mais ne parlait pas d'un agresseur.

Cette hypothèse allait-elle se révéler être la bonne ? Inconsciemment, Mikaïl penchait pour creuser la piste d'une action volontaire de la jeune fille mais cela demandait confirmation. S'avançant vers la fenêtre qui aurait, d'après les parents, été forcée, le jeune devin fit un signe de la main à Laeylan pour l'inviter à s'approcher.

- Laeylan, demanda-t-il en baissant la voix. Te serait-il possible d'examiner ces traces et d'en déduire ce qu'il s'est passé ? Et, ensuite, de suivre la piste qui s'éloigne de cette maison ?

Les talents de pisteur de la génasi leur seraient particulièrement précieux pour déterminer si un visiteur indélicat était venu de l'extérieur pour enlever la jeune fille ou si cette dernière était sortie seule. Dans tous les cas, il devrait être possible de suivre la piste sortante qu'elle appartienne à l'agresseur ou à sa présumée victime.

Si la jeune fille de l’eau avait passé une bonne partie de la soirée à flotter dans l’eau a proximité du port, c’était pour essayer de se calmer. Dans cet état de frustration avec en plus la remarque un peu insultante sur les étrangers de leur interlocuteur de la veille, il valait mieux qu’elle se calme un peu avant de rentrer sous peine d’envoyer bouler un peu tout le monde. Après son bain de nuit, elle avait retrouvé le chemin de l’auberge et monta se coucher dans leur dortoir privatisé sans parler ni réveiller qui que ce soit.

Au petit matin, une bonne partie de son énervement avait disparu. Elle resta dans son mutisme pour garder le contrôle de ses émotions et avala son petit déjeuner rapidement avant qu’on ne leur annonce la nouvelle d’une nouvelle attaque durant la nuit. Les Koalinths étant discrets ces derniers jours, il fallait bien s’occuper et la récompense en valait, malgré tout, la chandelle si on oubliait d’où allait provenir l’argent.

La quantité de badauds présent sur le lieu du crime fit tiquer la jeune femme. Trouver des traces avec tous ces crétins de terrestres piétinant les empreintes, pister la chose serait une épreuve difficile. Elle observait les passants, essayant de trouver un d’entre eux qui sortirait du lot étant donné son comportement quand Mikaïl lui fit signe de s’approcher. Baelsul interrogeais les gens, quand Atanathar observait également. Petit et discret, il verrait peut-être plus de chose qu’elle sur les terrestres du coin.

Elle s’approcha donc de Mikaïl pour observer ce qu’il lui montrait.

-Je peu en tout cas essayer, mais avec tous ces gens autour, pister plus loin qu’ici sera difficile s’ils piétinent les traces de fuite éventuelles. Cet attrait du morbide pour les terrestre m’étonnera toujours.

Elle commença donc son inspection des lieux. D’abord la fenêtre et les volets, puis l’intérieur de la maison et enfin le sol à proximité de la porte et de la fenêtre. Si la porte venait à être fermée à clé, elle passerait sans autres formes de procès par la fenêtre pour entrer. Et une fois a l’intérieur, elle sortirait la perle de son sac pour voir si la créature avait laissé quelques traces magiques.

Les parents de la disparue étaient compréhensiblement sous le choc, et les aventuriers se concentrèrent plutôt sur le récit du vieil homme. Depuis quelques jours l'idée avait fait son chemin dans ces faubourgs qu'il ne fallait plus sortir à la nuit tombée. Mais délaissé par le sommeil comme d'autres de son âge, le voisin avait déjà vu la gamine quitter sa demeure en pleine nuit:

– Ils veulent pas me croire, mais j'vous dit qu'la gamine elle a l'habitude de sortir pendant l'nuit. Cette jeunesse a qu'du vent entre les oreilles…

Raclant sa gorge en avisant ses interlocuteurs¹, il continua:

– En tout cas j'l'ai vue, aussi sûr que j'vous vois. Venez, j'vais vous montrer.

Il se leva péniblement de son plan de travail et se claudiqua en se cognant deux fois à divers obstacles, jusqu'à arriver au centre d'une allée terreuse entre plusieurs maisons. Là, Laeylan put exercer son art et s'habituer encore une fois à pister sur sol ferme, tout en écoutant les paroles du vieux:

– C'pas que je l'espionne, hein, mais je sais que c'est pas sa première fois. J'parie qu'elle a un galant. Cet' jeunesse. Mais par contre, quand j'ai entendu crier cette nuit, j'ai de suite jeté un œil, juste à temps pour la voir disparaître en courant par là. J'suis sûr que c'était elle…

Le vieux ne pouvait en dire beaucoup plus. La nuit était déjà noire, et la seule forme qu'il avait vue était celle de la jeune fille. Et il n'y avait en réalité aucun moyen d'être sûr que c'était bien elle. Par contre, depuis l'endroit que le vieux avait montré, Laeylan put trouver rapidement des traces de pas, puis de chute, accompagnées d'empreintes animales. Un gros canidé, en apparence. Il semblait avoir accompagné la piste supposée de la jeune fille, mais comme le voisin ne l'avait pas vu, il était peut-être passé là avant, ou après.

Les traces de lutte se trouvaient derrière un entrepôt inhabité. On trouvait alors l'empreinte d'un corps qui était tombé dans le sol —légères empreintes de main dans la terre—, puis qui aurait peut-être été traîné. Laeylan usa sa perle en pure perte, mais crut bien déceler quelques traces de sang séché sur la terre. La piste, elle, était encore fraîche, et s'éloignait de l'agglomération. Les traces autour de la maison de la jeune fille, elles, avaient déjà été piétinées par les badauds.

¹: C'est le moment de replacer un peu tout le monde dans la grande roue du temps et du développement corporel. D'une race à l'autre et avec les aventures vécues, ça ne crève pas nécessairement les yeux, mais rappelez-vous que Baelsul est un très jeune demi-elfe (âge équivalent humain 16 ans), autant qu'Atanathar qui est un très jeune halfelin mage (AEH 17 ans), Mikaïl est un jeune homme frais (20 ans), Merak est plus âgé (24 ans) et Laeylan est la mamy du groupe (AEH 26 ans).

Lancers...

Laeylan - Jet de compétence : Survie : 15(d20) +7(deg) +2(Sag) = 24 vs DD15 ~ Réussite

Pas peu fier d’avoir eu du flair, Baelsul n’afficha cependant rien de tel sur son visage. Il suivi le vieil homme avec joie jusqu’au chemin terreux, où Laeylan s’affaira immédiatement. Le vieillard avait la langue bien pendue et c’était chose précieuse pour le groupe que d’en apprendre autant aussi facilement. La femme en bleu avait flairé une sacrée piste et le demi-elfe enjoué et titillé par sa curiosité lui emboîta le pas sans tarder. Il avait soir d’en savoir plus. Il proposa immédiatement au groupe de poursuivre la piste, même refroidie. C’était pour lui la seule manière d’en découvrir davantage.

- Allons-y dit-il avec empressement. C’est maintenant ou jamais, dès qu’il pleuvra ou qu’une charrette passera par ici Laeylan ne pourra plus rien y voir. On sera alors obligés d’attendre le prochain enlèvement. Ça ne serait pas des plus glorieux.

Son raisonnement était simple mais le ton restait distingué à la manière des elfes. Il avait été élevé parmi les siens mais n’était jamais devenu un grand intellectuel. C’est peut-être la raison pour laquelle les siens ne l’avaient pas empêché de partir laissant la gestion de la boutique familiale aux bons soins de ses frères et sœurs.

Alliant le geste à la parole, Baelsul se mit à marcher à grandes enjambées dans la direction qu’indiquait la piste. Sur le chemin ile reposa ce qu’il avait compris de l’affaire :

- Finalement c’est bien simple, un loup-garou vient régulièrement en ville enlever ses victimes pour en faire son triste repas. Une fois dans la forêt, il fait son office, mais n’espérons qu’il n’y ait pas d’autres de ces congénères.

- Puisse Sehanine Lunarc, nous offrir sa protection et sa lumière dans cette sombre affaire qui met un voile nocturne sur Telpir.

Chacun ayant inspecté les lieux à sa manière, Atanathar avait surtout observé la foule au cas où quelqu'un de suspect aurait pu être observé. Entretemps ses compagnons s'étaient, chacun de son côté, attelé à la recherche d'empreintes ou d'indices qui aurait pu mener à la jeune fille. Avec la foule présente, les abords directs de la maison ne serait certainement pas très révélateur car saccagé par cet attroupement de curieux.

Ce fût Baelsul qui découvrit la piste la plus utilisable du groupe, le vieil homme qu'il questionna avait apparemment vu quelque chose, la jeune fille prétendait-il, aussi c'était sans hésitation que le groupe suivi cette piste avant qu'elle ne soit elle aussi dévastée par les badauds.

Atanathar du accélérer le pas pour suivre ses compagnons aux longues jambes. Baelsul semblait pressé d'avancer, ce qui n'était pas évident pour notre halfelin.

Chemin faisant Baelsul tenta de résumé ce qu'il avait compris de la situation. Atanathar n'était pas du même avis que son compagnon demi-elfe.

- Baelsul, je ne suis plus aussi sûre qu'il s'agisse d'un Loup-Garou ou autre lycanthrope de la sorte. Comme Mikaïl et moi l'avions exposé, les lycanthropes naturels suivent le cycle de la lune et ici les attaques sont trop rapprochées pour correspondre à ce cycle.

- De plus, certaines personnes ont parlé d'une odeur nauséabonde, de pourrissement comme de la viande avariée, et ça je n'arrive pas à le raccrocher aux lycanthropes. Cette description là me fait plus penser à un mort-vivant, et à ma connaissance, certains mort-vivants, comme les vampires par exemple, on besoin de sang pour survivre. Mais bon, je ne suis pas non plus un spécialiste en la matière.

- D'un autre coté, une autre victime est portée disparue, mais des traces de sang et de lutte ont été retrouvés, comme ici je pense, une autre a été à moitié dévorée et une autre personne a constaté des traces de griffes.

- Cela ne nous aide pas beaucoup, ou alors il y a plusieurs créatures à l’œuvre qui n'ont pas nécessairement un lien les unes avec les autres.

- Toujours est-il que nous sommes là devant un mystère et que les pistes sont rares, alors tâchons de bien exploiter celle que nous avons!