Chapitre 2 : Où gîte une coquille de noix

Balloté par les flots, le navire s'était échoué et gisait sur le banc de sable, à quelques encablures de la côte. D'où venait-il ? Où était son équipage ? Était-ce là le cadavre infortuné d'un de ces vaisseaux qu'on ne reverrait plus jamais, sinon dans les histoires de vaisseaux fantômes ? Bien des pirates sévissaient ou avait sévi, sur la mer des étoiles déchues.

Où gîte une coquille de noix…¹
Dessin de refiend

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Nord de Telpir, Côte des dragons, après-midi 27 Mirtul 1373 CV
Climat: 14°C, vent fort venant de la mer
Sol: falaises herbeuses
Sons: Vagues, vent et cris d'oiseaux

Décidé à ne manquer aucune piste, les aventuriers étaient partis en trombe de Telpir. Si un navire venait de faire naufrage, même si cela faisait quelques jours, il ne fallait pas perdre une minute. Attendre le lendemain risquait de voir l'épave emportée par une tempête ou une marée trop prononcée. Et même s'ils ignoraient tout de ce mystérieux navire que Sarouf avait vu à travers son sort de divination, il fallait s'assurer que ce n'était pas une nouvelle proie des koalinths.²

Ils avaient encore de nombreux kilomètres à parcourir pendant la nuit, et avaient obtenu par Maître Morn —et l'entremise de leur bourse— quelques équipements utiles à une telle expédition. Chargés de matériel³ et d'attentes, ils remontaient donc la côte vers le lieu du naufrage, estimé par Sarouf et son apprenti, l'halfelin Atanathar. Ce dernier, aux jambes plus courtes que ses compagnons de route, peinait à suivre le rythme. Laeylan et Baelsul venaient de se découvrir un point commun, tandis qu'Hemurelh découvrait les efforts nécessaires à une vie d'aventure.

Dans un premier temps, le groupe avait suivi le chemin de terre —à peine carrossable— qui menait à la prochaine communauté⁴, au nord de Telpir. Mais pour garder un œil sur la côte, ils avaient du quitter la voie et longer les falaises et le rivage. Avec un peu de chance, ils trouveraient l'épave avant la tombée du jour… Dans tous les cas, ils avaient à s'organiser pour passer la nuit.

¹: Nouveau chapitre, nouvelle référence à la boucherie. Celui qui me l'explique gagne sa masse en XP.
²: Confer chapitre précédent
³: évoquez en RP, ou dites moi en HRP ce que vous avez acheté au prix plein à Maître Morn
⁴: ce n'est qu'un village de pêcheurs qui viennent surtout à Telpir en bateau

Sur le parcours Baelsul en profita pour demander à Laeylan comment elle en était venue à rencontrer les gardiens sylvestres et à les rejoindre. Il détailla de son côté, sa descente de Lunargent à la haute-forêt, sa rencontre avec une Ina druidesse de profession, son cheminement dans un autre plan à la quête de la silverwheel, puis son retour sur ce plan-ci auprès des gardiens qui l’avaient accueilli à bras ouverts.

Durant leur ballade au vert Naira repris toute sa place dans le groupe, servant à la fois d’éclaireur et de guide elle profitait des arbres et de la pleine nature. À ce sujet, le demi en profita pour en discuter avec Relh et Atanathar s’il se joignait à la conversation. Il lui décrivit le lien particulier qui s’établissait avec ce compagnon, uni dans la magie. Plusieurs fois Naira avait apporté un précieux secours à l’archer pour une diversion ou un coup d’œil qui lui avait in fine souvent sauvé la vie.

L’équipe avait pris des chemins peu praticables, mais accompagné de leur nouveau guide et compagnon halfelin, le groupe faisait au plus vite pour être sûr de découvrir l’épave en premier et surtout de découvrir l’épave tout court. Malheureusement ils ne pouvait plus compter sur la demi-barbare, demi-prêtresse du nord, qui avait un sacré coup de masse et aurait pu aisément les défendre en cas de danger.

À la nuit tombée, le demi en profiterait pour se recueillir et adresser une prière à sa déesse Kalreshaar, la déesse des forêts et des demi-elfes, ainsi qu’à Corellon pour qu’il l’aide dans sa maîtrise de la magie et finalement à Sashelas pour que sa quête marine soit un succès. Il inviterait quiconque voudrait se joindre à lui dans le respect de ces divinités.

¤ Enfin l’aventure ! Se dit l’halfelin excité et en même temps inquiet par ce nouvel évènement, même s’il ne devait durer que quelques jours. ¤

Bien qu’étant « le guide » de l’expédition, Atanathar peinait à suivre le groupe d’aventuriers aguerris.

¤ Eux, ils ont l’habitude et de longues jambes, accroche-toi Atanathar !¤

Apparemment Atanathar n’était pas le seul à avoir un compagnon. Le demi-elfe dénommé Baelsul lui présenta son faucon Naira. Tout de suite Atanathar revécu ses débats avec son maître, lorsqu’il avait souhaité avoir un familier. Il comprit mieux les inquiétudes et les restrictions de son maître par rapport au choix de son apprenti.

- Baelsul, peux-tu veiller à ce que Naira ne fasse pas de mal à Eleanor s’il te plaît ? Je ne voudrais pas qu’elle termine entre ses griffes et encore moins dans son ventre ! dit-il un peu inquiet en serrant Eleanor sur son cœur.

Atanathar essayait de profité du temps qu’il passait avec ses nouveaux compagnons pour leur poser plein de questions ; qui sont-ils, d’où venaient-ils, que cherchent-ils, que pensent-ils pouvoir trouver sur le bateau, sont-ils sur les routes depuis longtemps, quelles aventures ont-ils déjà traversés, ont-ils déjà combattus beaucoup de monstres, … Sa curiosité et son envie de liberté l'emportaient sur son inquiétude. Après tout, avec ces nouveaux compagnons que pouvaient-ils lui arriver?

Encore une nouvelle tête. Mince, cette histoire ne pourra donc pas se régler sans inviter l’ensemble du monde de Toril ? De plus on a encore un terrestre, ce qui pour chasser des Koalinths ne sera pas très utile finalement. Pour Laeylan cette histoire prenait une tournure étrange. Elle voulait bien s’occuper un peu des raids, voir ce bateau échoué ne ferait pas de mal non plus. Hammers visiblement attendrait son heure. De toute façon avec le peu d’info qu’elle avait glané, elle ne pouvait pas faire grand-chose pour l’instant.

Ce nouvel appât vivant s’appelait Atanathar. Accompagné de cette petite gerbille ou rongeur domestiqué, cela faisait comme si un humain s’occupait d’un chat niveau proportions. En tout cas il semblait aussi volubile qu’Hemurelh.

Elle se présenta rapidement à Atanathar, sans entrer dans les détails. Son nom et c'était déjà pas mal non? Elle laisserait surement son apparence faire le reste des présentations.

Le départ fut précipité, mais la jeune génasie était déjà prête. Elle n’avait besoin de rien pour s’en sortir si ce n'était quelques bandages de rechange et des soins magiques liquides peut être, selon elle, dans cette forêt. De toute façon ils allaient longer la cote alors, elle pourrait à tout moment plonger dans l’eau pour se sentir a nouveau chez elle.

Baelsul lui racontât comment il avait rejoint la confrérie, pourtant les noms qu’il donnaient ne rappelaient rien du tout a Laeylan. Elle savait qu’une autre branche de la confrérie se trouvait un peu plus loin a l’ouest de leur position dans une forêt. Peut être parle-t-il de cette branche-là ?

De son coté elle lui rendit la politesse en expliquant ce qui l’avait amené à rencontrer les gardiens sylvestres. Les petits boulots sur la cote, qui l’avait de fil en aiguille amené à Mythdaë. La rencontre avec des elfes et autres terrestres, qu’elle appelait toujours comme ça, et surtout l’elfe aquatique. Ou la demi-elfe aquatique. Enfin bon, celle qui lui avait montré les fonds marins autour de cette nouvelle maison terrestre. Elle en profita pour lui expliquer plus en détail sa mission pour les gardiens. Le chasse rêve, et ses magies ou sa construction. Elle le cherchait pour accroitre la puissance maritime de la confrérie. Faute de poser des branchies à tout le monde il fallait bien trouver une astuce. Elle lui expliqua également que c’est aussi pour cela qu’elle prenait part à la chasse au Koalinths. Pour mieux connaitre les fonds et les menaces qui peuvent peser sur Mythdaë. Cette cité légendaire devait receler des trésors pour ceux qui savent comment les chercher. Mieux valait savoir quels sont les dangers environnants. D’autant que certains navires de marchandises pouvaient prendre cette route maritime pour arriver à la confrérie donc autant sécurisé le tout pour le cas où.

Laeylan laissa Baelsul à ses divinités. Elle préféra prendre un peu de temps pour nettoyer ses plaies et changer quelques-uns de ses bandages le plus sales. Et selon les décisions du groupe, elle irait crapahuter dans les arbres un peu en hauteur pour placer son hamac arboricole.

La vie d’aventurier n’avait finalement aucun répit…

Depuis qu’il avait quitté la piraterie et envisagé une vie plus enrichissante d’aventurier, il n’avait pas eu une journée de calme. Pour ce partisan du moindre effort c’était un comble.

Il raconta néanmoins son expérience au semi-homme et à qui voulait y prêter une oreille intéressée. Commençant de sa fuite de son village natal des bois de Yuir en Algarond, pour y découvrir le monde. Une décision qui fut dur à prendre, il n’avait pas été aisé de quitter son entourage et sa forêt avec ses habitants animaux et autre dryades. Pensant y trouver alors une nouvelle voie il avait embarqué sur un navire, le « Récif acéré » et embrassé les prémices d’une vie de piraterie. Mais les tâches ingrates de marins avaient eu raison de son ambition. Il évoqua également que ce fut à cette période que son don d’ensorceleur se manifesta, lui sauvent surement la vie en pleine mutinerie. Un don qui était la manifestation d’un héritage féérique. Il gardait tout de même de bon souvenir, le rhum et le souvenir de feu son maître et ami mage, Ezar Promtay notamment.

Ce fut le moment d’évoqué également le familier du magicien qu’il avait connu. Il avait lui aussi comme Baelsul un volatile mais ce dernier qui répondait au nom de Babachos était quant à lui un albatros. Il se rappelait du lien mystique et invisible que l’animal partagé avec son maître Ezra. D’ailleurs qu’était-il arrivé à l’animal ? Il ne se souvient pas l’avoir revu depuis la disparition du mage.

Il confia alors à Baelsul et Atanathar son souhait de créer un tel lien et qu’il était preneur à toutes les informations qui concernaient cette acte. Sans le divulguer il rêvait de se lier à un animal fantastique et monstrueux à la fois, à l’image d’un dragon par exemple.

Il écouta les histoires que ces compagnons de route étaient prêt à partager avec intérêts. Baelsul avait déjà connu d’innombrable péripétie. Cette expérience dans un autre plan intéressa particulièrement l’ensorceleur. Mais après ces échanges de camaraderie, Hemurelh commençait à trainer le pas.

- Rappelez-moi pourquoi on n’a pas pris le temps d’acheter des montures ?

Hemurelh commençait à trouver cette marche longue.

- Dit moi Atanathar c’est encore loin ? Qui vote pour une pause ?

Il était visiblement le seul à lever la main. Capuchon sur la tête comme à son habitude, il courba le dos montrant sa nonchalance à continuer à marcher.

Nord de Telpir, Côte des dragons, coucher de soleil 27 Mirtul 1373 CV
Climat: 11°C, vent fort venant de la mer
Sol: falaises herbeuses
Sons: vagues et vent

La marche fut longue, et sans pause aucune. Atanathar, guère habitué des longues excursions, était complètement éreinté quand ils arrivèrent. La seule rencontre qu'ils firent fut fugace et lointaine: un groupe de petits êtres à corps d'antilope et torse humanoïde. Semblable à des centaures, mais qui ne dépassaient pas trois pieds de haut. Laeylan prétendit que c'étaient là des hybsils, et que certaines de leurs flèches étaient enduites de soporifiques. Ces cousins des pixies disparurent rapidement, sans leur laisser le temps de les détailler ou d'engager la conversation.

Heureusement, même si le vent marin était frais, le temps restait dégagé, et enfin ils arrivèrent en vue du navire naufragé. Sarouf avait vu juste, et estimé correctement sa position. Il gisait couché sur son flanc dans une eau peu profonde, à une vingtaine de mètres du rivage sablonneux qui s'était accumulée dans une petite baie, entre deux falaises qui s'avançaient dans la mer.

Mais le soleil se couchait, et la lumière ne permettait plus bien de discerner les détails de l'épave. C'était là une caravelle à deux-ponts, comme le reconnut Laeylan: un vaisseau apte à fendre la haute-mer, et pas une commune barge¹ de transport côtier. Deux de ses trois mats étaient manquants, et à y regarder de plus près, elle avait souffert bien des dommages: le pont central était béant, la dunette² avait disparu, et l'on pouvait aussi bien voir la cale que l'intérieur des deux cabines du gaillard³ arrière.

Alors qu'ils installaient leurs tentes et déballaient les rations fournies par Maître Morn, un puissant et brutal souffle se fit entendre. Les plus rapides à se retourner vers la mer ne virent qu'un puissant jet d'eau et d'air jaillir des flots et se détacher sur le fond du ciel, à une demi-dizaine de mètres de haut. Mais il faisait déjà trop sombre, même pour les yeux les plus acérés, pour bien en discerner la source. Le soleil s'était couché à l'ouest, et les falaises étendaient leur ombre sur la baie où gîtait le navire mystérieux. Et quelque chose d'autre… Quelque chose de gros…

¹: La majorité du transport faerûnien se fait sur des vaisseaux qui restent en vue des côtes. Le voyage en haute-mer est plus rare, et seuls certains vaisseaux s'y risquent, notamment à cause des pirates.
²: C'est le toit de la superstructure à l'arrière du bâtiment, où se trouve la barre de gouvernail. Parfois on parle de demi-dunette.
³: Il semblerait qu'à l'origine, par-dessus le pont supérieur appelé tillac, il y avait un pont surélevé à l'arrière et à l'avant, les gaillards, et qu'on les a reliés par des passerelles, les passavants. Du coup, à mis à part un trou au milieu, on venait de construire un étage en plus, au-dessus du pont supérieur. Donc le pont supérieur, il ne l'est plus… Dites-vous que dans Peter Pan, le gaillard arrière, c'est le niveau de la cabine du capitaine crochet, et que la dunette, c'est là où il se fait raser quand le crocodile arrive.

Lancers...

Corax - Rencontre : 42(d100) = 42
Laeylan - Jet de compétence : Connaissance (nature) : 11(d20) +5(deg) +2(Int) = 18 ~ Réussite

Voulant rassurer leur nouveau compagnon, Baelsul lui expliqua que Naira était un compagnon intelligent et qu’elle savait distinguer la proie d’un allier. D’ailleurs étant dans la même position qu’Eleanor, elle ne voudrait sûrement pas infliger à un autre ce qu’elle ne souhaitait pas pour elle-même. Par la suite le demi-elfe évoqua rapidement son passage en haute-forêt sans rentrer vraiment dans les détails, il ne souhaitait pas trop en dire. Mais de prime abord, il était plus généreux en détail que Laeylan qui n’avait rien livré à part son nom.


Quelle ne fut pas la surprise du lunargeantais quand il découvrit que les gardiens avaient une activité dans les royaumes aquatiques ! Il osa même lui demander si sa nature lui permettait de nager sans contraintes sous l’eau ou si, comme lui, elle était limitée en termes de respiration et d’agilité dans l’eau.


Intéressé par le récit de son congénère, l’archer lui demanda ce qui l’avait poussé concrètement à quitter sa terre natale. Puis toujours par curiosité il voulut en savoir plus sur les bois de Yuir. Échangeant ensuite sur le familier, le jeune ensorceleur qu’était Baelsul décrivit comment lui-même avait pu se lier à Naira, la rencontre ainsi que le rituel magique qui les avait liés. Il précisa tout de même qui ne savait pas vraiment s’il y avait une ou plusieurs méthodes mais qu’en tant que manipulateur spontané, il devrait trouver spontanément sa réponse.


Même si l’endroit semblait peu accueillant, la jeune équipe décida de camper sur place. Enfin l’archer de l’art proposa de se mettre légèrement en retrait dans la forêt, pour être plus à l’abri des intempéries ou d’éventuels visiteurs. Imitant la femme bleue il sorti et déploya son hamac. Je peux prendre le premier tour de garde si vous le souhaitez.

Notre halfelin était éreinté après une telle journée et en même temps très excité d’enfin sortir de son rituel quotidien d’études et d’apprentissage. Quoique l’aventure lui apprendra certainement d’autres choses.
Dans l’ensemble il appréciait ses compagnons de voyages, ils avaient l’air de bien l’accepter. Il était également très intrigué par la genasi d’eau, c’était la première fois qu’il en voyait une, il marquait dans un coin de sa mémoire qu’il faudrait qu’il questionne son maître à ce propos.
Bien que rassuré par les propos de Baelsul, Atanathar se disait qu’il tiendrait quand même Naira à l’œil, on ne sait jamais.
Il expliqua à Hemurelh, comme Baelsul le fit, comment c’était passé l’appel de son familier. Il prêta une attention toute particulière à ce que Baelsul dit par rapport au manipulateur spontané, encore une question à approfondir avec son maître.
Le soir tombait il était temps de se préparer pour la nuit. Atanathar sorti sa couverture chaude et se prépara un lit douillet sous le couvert des arbres quand Baelsul parla de tour de garde.
- Tour de garde ? On ne va pas dormir ? Et puis je n’y vois pas dans le noir, vous bien ?
Atanathar était un peu surpris, mais après réflexion c’était logique on n’était plus à l’abri dans son logis derrière les remparts d’une ville.
- Comment est-ce que ça ce passe? On est à deux ou tout seul?

Bien, la décision fut prise, le camp se monterait ici un peu en retrait dans les arbres. Pour avoir un couvert c’est une bonne idée. Mais niveau rencontre, la décision était mitigée. Enfin, elle s’en moquait éperdument en fait. Dormir ici ou là quelle importance tout était dangereux sur terre comme en mer.

Laeylan confirma à Baelsul qu’elle pouvait en effet nager plus vite que lui et surtout respirer sous l’eau. Elle s’essaya même à lui dire que c’est cette agilité et cette respiration qui faisait la différence entre les terrestres, la plupart tout juste bon à servir d’appâts, et les aquatiques. Elle espérait qu’il avait compris la nuance mais ne s’y attarda pas non plus.

Alors qu’elle préparait plus en détails sont coin pour la nuit, elle entendit le dernier arrivé surpris de devoir monter la garde. Elle ne pu s’empêcher de rajouter un peu de sel sur l’inquiétude légitime du jeune halefelin.

-Si t’inquiète pas mon lapin, tu vas dormir. C’est juste que si tu veux te réveiller un jour, vaut peut-être mieux qu’on surveille un peu. Tes ronflements pourraient attirer les croquepieds. Et si tu commençais par faire un petit feu histoire qu’on se débarrasse des prédateurs les plus classiques ? En plus tu verrais mieux la nuit…et c’est moi qui apprends à ce terrestre comment camper. Baaaaaah.

Elle se détourna d’Atanathar pour se remettre à la confection de son nid pour la nuit. Ses affaires en hauteur accroché à une branche, sa cape ferait office de couverture et le hamac de lit, presque parfait pour éviter les bestioles rampantes.

-Si Baelsul prends le premier tour, ça me convient, on peut faire des tours en double mais ça réduit le temps de repos. A votre convenance. Réveillez-moi quand c’est mon tour ça m’est égal du moment de la nuit.

Elle allait ajouter un truc quand elle fut interrompue par cette gerbe d’eau. Une créature marine capable d’un tel jet devait avoir une taille impressionnante. Elle était piquée dans sa curiosité mais ne se sentait pas de faire un plongeon pour découvrir ce que c’était maintenant. En cas de danger elle ne se pensait pas apte a se défendre convenablement.


Petit test de connaissance et de survie pour préparer le camp et savoir ce qui traine dans l'eau?

De tous Hemurelh devait être le plus soulagé d’arriver à destination. Il n’était pas aussi épuisé physiquement que le Hin, mais psychologiquement une marche prolongée et monotone était un supplice pour lui. Il savait montrer de la volonté dans certaine situation mais pas ce soir.
Il accepta la pause avec un grand soupir qui trahissait son soulagement.

Il opina du chef quand Baelsul proposa de monter leur campement en retrait de la plage. Le bruit inquiétant qui venait de la mer n’était pas très rassurant. Même si le marin qu’il avait été, avait appris à appréhender l’océan :ses mystères et ses dangers. Mais il était un homme de la forêt avant tout.

Il prit avec gratitude l’aide des deux arcanistes concernant le familier. Le lien était en lui il suffisait de le laisser s’exprimer. Il mettait trop de pression à réaliser cette acte. Cela pourra attendre le moment propice.
Il eut un sourire amusé quand Laeylan expliqua à Atanathar les bases d’un bivouac en milieu naturel. L’ensorceleur a l’aise en forêt n’était pas plus inquiet que ça. Et vu en ce novice un moyen ne pas devoir ramasser du bois pour le feu.

- Ne prête pas trop d’attention à l’attitude de Laeylan, elle est piquante dans son langage mais c’est pas méchant. Et à vrai dire elle a raison, un bon repos est essentiel donc si Baelsul et vous autres être partant pour les premiers tour de garde, c’est parfait !

Il espérait ainsi avoir le dernier tour, voir ne pas en avoir du tout.

- Donc si j’en déduit bien, il s’agit de ton premier campement. Et comme Laey l’a indiqué, il nous faut un bon feu, et donc du petit bois pour l’allumage. Atanathar, tu trouveras du bois mort sûrement de ce côté là. Ne t’éloigne pas trop du campement. Et pour y voir plus clair, laisse moi d’apporter la lumière.

Hemurelh incanta une invocation de trois petites orbes de lumières qu’il dirigea aussitôt vers l’endroit indiqué pour le bois.
Il avait cette mauvaise habitude d’user de magie pour tout et rien si cela lui était profitable d’une façon ou d’une autre. Un magicien qualifierait sûrement cette utilisation de gâchis mais l’ensorceleur qu’il était, n’avait pas la même approche de l’utilisation de l’art profane.

- Dépêche toi, mes orbes sont loin d’être éternel, j’espère qu’il y aura se qu’il faut là-haut.

En attendant Hemurelh sorti également sa couverture et commença à chercher l’endroit le plus plat pour sa soirée.

Hemurelh utilise un sort : Lumière dansante.