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Chapitre II : Premiers pas
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Habitant des Royaumes
Chambre 1
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Varnas fut satisfait de passer la nuit à couvert, plutôt que de s'exposer inutilement. Il serait bien mieux d'initier la rencontre que de la subir, d'après lui. Sans parler des dangers potentiels de la région, qu'ils ne connaissaient pas encore. Il résista à l'envie de piéger les environs, et se réveilla plusieurs fois pendant la nuit. Quoiqu'il en dise, la tension l'affectait…
¤ Une saloperie de magie, quoi… ¤ avait-il pensé après que Farah eut rapporté sa communion avec la flore.
Quand ils arrivèrent en vue des indigènes, il détailla rapidement le hameau et quelques observations l'amenèrent à renchérir, après les conclusions de Farah:
– Ils auraient été cons de s'installer en haut d'une falaise, s'ils étaient là pour pêcher…
Il faillit jubiler en voyant la cabane de bois, avant de réaliser que les matériaux nécessaires n'avaient pas été coupés. Varnas était résolument humain, et s'il estimait nécessaire de tuer un animal pour manger, ou un arbre pour se chauffer, il le ferait sans remord. Quand certains rechignaient face à ce genre de nécessité, c'était toujours un sujet de tension. De son avis, ceux-là n'avaient qu'à courir nu et se nourrir d'air, histoire de rester fidèles à leur conscience.
— Ils sont pires que les druides du Grand-Val. Ça va pas être facile de s'installer s'ils refusent qu'on coupe le moindre arbre. Au moins ils tuent des bêtes, c'est déjà ça… Bon, on s'approche en petit comité, l'air aimable et la bouche en fleur ?
La rôdeuse avait l'air de pousser Joinon à être leur ambassadeur, et même si Varnas pouvait apprécier le nain, il doutait qu'il eut les épaules pour établir le contact seul. Il était assez effacé, et encore jeune. Encore que, pour un nain comme pour un elfe, c'était difficile à dire…
– Je vais aller avec lui !
Varnas se défit d'une bonne partie de son barda, dont son écu, ne gardant que son large couteau et sa sacoche à sa ceinture. Il extirpa son assommoir du chargement de Bonaface et s'appuya dessus, lissant une moustache et feignant un air aristocratique. La longue et lourde matraque en bois pouvait moyennement passer pour une canne de marche, mais il ferait tout son possible pour ne pas paraître agressif. Même si l'inverse était son habitude…
– Qu'est-ce que tu vas leur dire ? Il faut les saluer, et montrer qu'on vient pas leur casser la gueule. Ne fuis pas leur regard, mais ne les dévisage pas non plus. Les elfes d'Aglarond aiment pas ça… Dans tous les cas, bouge doucement, et ne serre jamais les poings !
Il n'avait aucunement conscience que ses divers conseils pouvaient stresser le nain d'or. Voulant lui montrer l'exemple, il porta la main à sa bouche, avant de balayer lentement l'air devant lui de son bras, paume ouverte. C'était une manière quasi-universelle de commencer un dialogue calme. Et même s'ils étaient de l'autre côté du monde, Varnas doutait que ces elfes-ci se disent bonjour en se bottant l'entrejambe…
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Aventurier
Chambre 15
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e hin suivit sa séance de magie par une séance de réflexion : quels seraient les pouvoirs qu'il prierait son dieu de lui accorder pour le lendemain, jour ou tant de choses pouvaient se passer, d'une importance capitale pour la mission ? Il était en tout cas heureux de constater que la magie répondait de manière identique en Anchorome, identique ou presque, les portails ouverts par les pouvoirs d'invocation étant moins stable, à l’évidence que ce qu'ils avait été en Faerun.
Cela lui rappela un détail, qui aurait sans doute son importance. Il lança aux compagnons :- Mon exploration de la magie s'est avérée rassurante, sauf pour ce qui est de l'invocation, ou la stabilité des portails est complexe à maintenir, sinon imprédictible. A ce propos, l'amiral parlait de créer un portail vers Faerun pour rentrer, n'est-ce pas ? Il faudra veiller à ce qu'il fonctionne sans faille avant de dépecer nos bateaux - je ne compte pas rentrer à la nage. Abrulion était d'accord que les Balduriens avaient nécessairement dû user de la hache pour bâtir leur fort. L'avaient-ils bâti suffisamment loin pour que les arbres qu'avait vu Farah n'eurent pas entendu l’écho d'un coup de hache ? Il ne croyait pas aux coïncidences ; les dates collaient.
La nuit porta son lots de théories et conseils.
Mais, c'est lorsqu'il vit les autochtones que ses doutes s’amplifièrent. Ils avaient affaire à des sauvages, sans doute épris de liberté et fervent adeptes de la neutralité et du laisser-faire de la nature. Nature qu'ils semblaient, par ailleurs, pouvoir maîtriser avec une aisance certaine étant donné la cabane d'arbres, à la façon des druides de Faerun. Un coup de hache de trop des Balduriens, et ces druides à même de faire une cabane en arbre avaient-ils déchaîné leurs pouvoirs sur leur fort ? Il n'y avait rien de trop expéditif ni puissant pour les druides. Ou était-ce les séquelles d'un conflit ouvert entre les esprits des totems ? Pire, les Balduriens était-ils à l'origine du conflit des totems ?
Tant de questions auxquelles il n'y aurait pas de réponse avant longtemps.- Joinon, mon dieu est d'accord qu'il te faut un petit pouponnage. Il échappa un petit rire. "La splendeur de l'aigle te donnera un petit panache bienvenu pour faire bonne impression, et si tu es d'accord,je lancera aussi Rapport pour connaître ton sentiment au fil de la conversation." - Je parle l'elfique comme une brebis l'Alzhedo. Je resterai avec Farah, derrière, à observer. Si tu as besoin du pouvoir de compréhension des langues, tu n'auras qu’à signaler.
N0 : Détection du poison, Lumière, Détection de la magie, Purification de nourriture et d’eauN1 : Repli expéditif (domaine), Courant d’air ascendant, Main-araignée, Tenue d’apparat N2 : Localisation d'objet (domaine), Membres arachnéens, Soins modérés
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Maître des Chants
Chambre 8
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- Ouin bien sûr... Enfin... euh, évidemment ! avait bégayé Joinon en guise de réponse à la déclaration de confiance de Farah. Je vais faire de mon mieux. Il voulu bomber le torse mais ne parvint qu'à mettre son ventre encore plus en avant. Ce n'est ni la première ni la seconde fois que je dois engager le dialogue en terrain potentiellement hostile ! ajouta-t-il avec l'esquisse d'un sourire. Il se garda néanmoins de révéler les suites de ces deux occurrences, car aucune n'avait vraiment tourné en sa faveur.
Quant à la proposition de Varnas, le nain ne savait qu'en penser. S'il se sentait rassuré d'avoir une présence à ses côtés, il aurait cent fois préféré celle d'Abrulion dont le tempérament lui avait toujours paru bien moins sanguin que celui de leurs deux autres compagnons. Face à l'aplomb du vétéran, il n'osa en dire mot, mais tenta néanmoins de réfréner les ardeurs de celui-ci.
- Tes conseils sont précieux, l'ami, répondit-il non sans quelque ironie, aussi laisse-moi t'en donner un. Il pointa de son doigt boudiné le bâton de marche improvisé du rôdeur. Peut-être devrais-tu laisser ici un tel objet en bois coupé et manifestement façonné artificiellement. Comme tu l'as soulevé, leur attachement pour les choses qui poussent n'est pas à prouver. Pour peu que ta masse soit confectionnée dans une essence sacrée... Le barde fit passer au-dessus de sa tête la lanière de son arbalète, en prenant soin de ne blesser personne avec la baïonnette. - Je vais moi-même laisser ceci ici, décida-t-il en tendant l'arme à Farah. Merci.
Se tournant vers Abrulion, il opina. - Merci ! Sûr que je vais faire sensation avec un petit coup de pouce divin. Il saisit sa barbe de ses deux épaisses mains et entreprit de la lisser. Je te fais confiance lorsque tu te dis rassuré par l'état de la magie ici, ne me fait pas pousser une troisième jambe ou quoi que ce soit. Malgré son ton taquin, Joinon ne plaisantait qu'à moitié. - L'elfique fait partie des quelques langues que je maîtrise, avoua-t-il humblement. Je doute que la discussion soit commode, mais je compte sur le fait que des bases linguistiques communes soient suffisantes pour obtenir un certain degré de compréhension.
Rajustant son manteau, le nain leva les yeux vers ses compagnons. - Autre chose ?
Malheureux le royaume qui n'a pas de héros. ♪
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Habitante des Royaumes
Chambre 9
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D'un pas aussi souple que léger, la jeune femme progressait sans difficulté dans la luxuriante végétation. Tous les sens en alerte, elle oscillait entre une vigilance de bon aloi et une admiration candide pour les merveilles que ces terres inconnues leur offraient. Le plumage artistement chamarrés de nombreux oiseaux étaient dignes des plus grands peintres, beauté naturelle face à laquelle le souvenir des chefs-d'œuvre sunites lui apparurent - non sans un vague sentiment de culpabilité - d'une toute humaine vanité.
Alors que les uns et les autres s'abandonnaient à leur monomanie respective, qui s'agenouillant devant une fleur pour en capturer le parfum, qui collant une loupe sur l'écorce d'une essence d'arbre inconnue, qui encore tournant et retournant en tous sens un éclat rocheux étrangement dense, La Goualeuse suivit Thyrine et Syna dans les terres. L'elfe cartographiait le terrain d'un coup de crayon aussi rapide et sûr que la langue de la jeune gnome, qui égayait leur excursion de de son intarissable babil. Ainsi lui apprit-elle que ses compagnons avaient déjà exploré cette partie de l'île et découvert un site religieux, qu'elle tenait à lui montrer.
Une crainte toute superstitieuse frappa la belle lorsqu'elle contempla les curieuses colonnes érigées en cercle. Les figures animales la dominaient de toute leur hauteur, l'écrasant d'un mystère si éloquent qu'elle se sentit contrainte de plier le genoux et de baisser la tête, en signe de déférence. L'effigie de la baleine, en particulier, lui sembla menaçante ; mais peut-être cette impression était-elle liée au souvenir de cette terrible nuit où leur navire avait failli sombrer.
- Pouvez-vous copier ces figures, Thyrine ? demanda-t-elle à l'elfe tout en observant plus attentivement chacun des poteaux.
Avec précaution, elle caressa la surface était étonnamment lisse des totems ; il était difficile de déterminer s'il s'agissait de bois ou de roche. Elle se tourna vers Syna :
- A-t-on déterminé la matière dans laquelle ces...elle hésita un instant, n'ayant pas de mot adéquat... œuvres ont été sculptées ? Et ce bœuf laineux, est-ce une espèce connue en nos terres ?
Ses mouvements toujours guidés par une crainte respectueuse, elle scruta le sol à la recherche d'un éclat de ladite matière ; certains poteaux ayant été entaillés. Son œil aiguisé ne tarda pas à repérer au pied de l'effigie du cerf un petit monticule qui, par bonheur, n'avait pas été dérangé par les pas des explorateurs. De menus offrandes lui révélèrent que le cervidé était vénéré en cette île : il ne leur faudrait sous aucun prétexte en chasser ! Elle quitta le cercle avec une nouvelle révérence, puis prit quelques instants pour légender les dessins réalisés par Thyrine et les assortir de quelques menues informations.
L'exploration leur révélait une autre surprise... Alors qu'elle devisait sur le parfum des fleurs avec un passionné, son regard fut attiré par un singulier éclat. Quelques secondes après, elle tenait entre ses mains la preuve irréfutable que les balduriens de Fort Flamme avaient récemment foulé cette terre.
- L'une d'entre vous saurait dire depuis combien de temps ces rations ont été abandonnées ? demanda-t-elle en désignant le sac, alors qu'une foule de questions fusaient dans son esprit. Et pourquoi son propriétaire a levé le camp sans les emporter...
Cette dernière interrogation n'en était pas vraiment une ; elle avait pensé à voix haute. Ses yeux balayaient les environs immédiats, à la recherche d'indices de lutte ou de fuite précipitée.
Perception
Tous recherchent l'aventure... Moi, c'est elle qui m'a trouvée.
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Habitant des Royaumes
Chambre 20
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Elle fit brièvement mine d’examiner l’arbalète du Nain, la faisant tourner entre ses mains. Dans le moment où tout préparait à devenir le premier contact avec cette nouvelle partie du monde, on ne pouvait qu’accueillir positivement la synergie dont le groupe avait fait preuve. La chasseresse acquiesça tacitement à chaque intervention, conservant un sourire en coin. La réaction de Joinon à toutes les sollicitations la conforta dans son optimisme. D’un tempérament respectueux, le barde incarnait une certaine forme d’humilité. Pour compléter le tout, Farah comptait sur la défiance paranoïaque de Varnas pour tempérer la fougue juvénile du Nain.
Elle fit signe au vieux chasseur qu’elle veillerait sur sa mule en son absence. Avant que les deux hommes ne partent à la rencontre des Elfes Vert, Farah se permit de rajouter quelques mots : - Arf, nous avons émis beaucoup d’hypothèses, sur les colons Balduriens, sur la cosmologie qui régit ces terres, sur la nature de ces Elfes,… En vrai, nous ignorons tous des légendes ou de l’Histoire de ces lieux. Nous n’avons qu’une vague idée de sa géographie. Nous troublons certainement la paix de ce rivage. Bref, Aigle, Cerf, Baleine ou Blaireau, préservez votre neutralité. Ne présumez de rien sur leur dévotion aux divinités terrestres. Elle parlait d’une voix douce, comme si elle s’adressait à des enfants.
- L’ambition et la traitrise semblent très rares ici. Je n’pense pas qu’il y ait de bonne ou de mauvaise manière d’aborder ce qui va suivre. Restez simples, concis et francs. Feignez des choses naturelles, vous vagabondez d’une terre à l’autre, vous avez marchés depuis longtemps, et… vous avez soifs…
Elle écarta les bras en mimant un air perplexe. Que pouvait-elle faire d’autre ? Leur servir quelques platitudes ou prier pour le salut de leurs âmes ? Ils étaient au cœur des forêts d’Anchorome. On n’y survivait pas à l’aide de platitudes.
- A tout de suite, acheva-t-elle avec un sourire franc et un geste désinvolte, les enjoignant de partir.
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Maître des Chants
Chambre 8
Aucune gemme
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- En route ! aboya donc Joinon en gratifiant Varnas d'une tape dans le creux des reins. Soyons les fiers représentants du vieux continent et les premiers témoins d'une nouvelle amitié ! Joignant le geste à la parole, il prit la direction de la cuvette, n'adressant qu'un salut de la main distrait aux compagnons que l'aventureux duo laissait derrière lui.
Le nain d'or n'était pas un pleutre, mais c'eut été mentir d'affirmer qu'il ne ressentait pas quelque crainte alors que chacun de ses petits pas le rapprochait de l'issue de la rencontre redoutée, quelle qu'elle fut. Mais la résolution toute naine qui l'habitait, cette étincelle de courage, cette détermination qui s'éveillait parfois en lui était bien là. Et puis, ce n'était déjà pas le premier péril que lui et ses compagnons affronteraient. Comme à son habitude, le barde s'était rapidement entiché de chacun d'entre eux, malgré leurs défauts, et il avait confiance en la valeur du groupe qu'ils formaient. Il releva le menton en repensant que c'était d'ailleurs lui, par la force des choses, le "chef" de cette petite troupe.- Bien, nous sommes assez près, il ne faudrait pas qu'ils ratent le début ! annonça-t-il à brûle-pourpoint. Sans ralentir, il se saisit de la lyre étincelante qu'il portait à son côté et fit courir ses doigts dessus.¤ J'aurais dû pratiquer plutôt que passer mon temps dans la bibliothèque du navire, je me sens rouillé... ¤ regretta-t-il. ¤ Voyons... ¤ Il avait entonné ces vers sur un ton de stentor, bien décidé à se faire entendre des autochtones. Un large sourire s'étirant sous sa barbe, il avança vers son destin.
Malheureux le royaume qui n'a pas de héros. ♪
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Façonneur de Montagnes
Chambre 6
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La Crème (des) DiplomatesLa tension un peu anxieuse que ressentait Joinon n'avait rien d'étonnant. Comme l'avait notifié Farah, toutes leurs spéculations... n'étaient que spéculations.
Néanmoins, à mesure que le duo s'approchait de la petite communauté, certaines choses les rassurèrent peut-être. Le peuple qu'ils allaient rencontrer, d'abord, avait l'air tout sauf agressif. Une fois la butte de la cuvette franchie, ils ne constatèrent pas d'agressivité particulière. Deux enfants, certainement de dix ou douze ans arrêtèrent leurs jeux pour se précipiter à la lisière des tentes, regardant les deux arrivants avec des yeux aussi curieux qu'étonnés. Bientôt, les adultes quittèrent progressivement leurs occupations pour les rejoindre. Ils remarquèrent une pilosité inhabituelle quoique réduite sur les elfes, certains portaient de fines barbes tressés ce qui certainement fit plaisir à Joinon. Ils ne semblaient pas se soucier particulièrement de la fine pluie qui tombait sans s'arrêter.
Il dégageait toujours des elfes une aura surnaturelle de grâce et de charisme, c'était aussi le cas chez les elfes verts de Faerun, bien que ce charisme soit plus sauvage. Et c'était aussi le cas ici, mais l'impression qu'ils dégageaient était celle d'une chaleur peut-être un peu naïve et d'une douceur évidente. Bientôt les massifs chiens de traits se joignirent aux bipèdes, trois d'entre eux se positionnant devant les enfants comme des statues gardiennes et les autres se couchant ça et là.
C'est de toute évidence avec un étonnement général qu'ils accueillirent le chant de Joinon, quoiqu'ils semblèrent comprendre le ton enjoué qu'il avait pris. Certains se mirent même a hocher de la tête.
Mais Varnas comme Joinon ne furent pas dupe une seule seconde : l'elfique leur était inconnu. C'est alors, qu'à la grande surprise des deux arrivants, une troisième race apparu devant eux : un nain. De ce qu'ils avaient entendu des lointain cousins chultien de Joinon, celui-ci aurait pu en faire partie. Un peu plus petit que la moyenne, il était puissamment musclé et barbe comme cheveux étaient si longs qu'on aurait pu croire une fourrure. Il était sorti du bâtiment en bois chanté et était probablement l'un des individus les plus sédentaires du lieu. Ses vêtements étaient semblable à ceux des elfes à ceci prêt qu'il portait autour du coup un petit pendentif de pierre verte figurant une tortue. Il s'arrêta, appuyé sur un bâton à coté des autres.
Alors qu'ils approchaient - les autochtones ne faisaient toujours montre d'aucune agressivité - ils commencèrent à les entendre parler. Terrible constatation, autant pour Varnas que Joinon, nul part ils n'avaient jamais entendu parler une telle langue. En fait, Varnas voyait aussi peu de rapport entre l'elfique et cette langue qu'entre les langues Shou Chiang et les dialectes chondathans. L'affaire risquait d'être autrement plus complexes qu'ils ne le prévoyaient.
Un signe assez évident les informa qu'ils étaient suffisamment prêts lorsqu'ils furent arrivés à un peu moins de cinq mètres : les trois chiens qui gardaient la troupe (désormais un peu plus de quinze individus pas ou peu armés) se mirent à gronder lourdement. Le message était clair.
Le nain s'avança et, posant sa grosse main sur la tête de l'un des chiens, tenta tout de même de s'adresser aux deux voyageurs. Le langage utilisé leur fût absolument incompréhensible. Aussi c'est avec ses mains qu'il les invita à approcher. Une fois qu'ils furent un peu plus proche, il posa sa main sur son front et dit, répondant au sourire de Joinon :- Misagaasaa C'est ce qu'ils entendirent, incapable pour le moment de différencier les tons et les syllabes. Il laissa le silence se faire, leur laissant la possibilité de prendre la suite.
Le duo eut peu de temps pour observer de plus prêt le village. Les tentes qu'ils avait proches d'eux semblaient assez lourde, mais conçues pour être démontées. Elle rappelaient un peu à Varnas les yourtes des Tuigan et autres peuples de la Plaine des Chevaux. Elles étaient cependant plus pointues. Le cuir tanné et les cordes tressées qui faisaient l'isolation semblaient aussi ancienne qu'entretenue, une preuve peut-être que ce peuple mettait beaucoup d'effort dans la sauvegarde des matériaux utile et répugnait à gaspiller inutilement les ressources. Malgré la proximité de la mer, il ne leur semblait pas qu'il s'agisse de cuir de poisson.
A l'arrière Abrulion, Farah et leur camarade quadrupède observaient sans tout comprendre, bien que la situation semblait bien engagée. Abrulion, un peu plus prêt de la falaise, remarqua cependant quelque chose qui l'inquiéta immédiatement. Au loin, par delà la bruine (le jour restait malgré tout assez clair) le halfelin distingua deux silhouettes massives sur l'eau. Des silhouettes définitivement navales, et qui, quoique encore loin, se dirigeaient vers leur position.La GoualeuseThyrine avait commencé a dessiner les totems avant même qu'on lui demande, de toute évidence c'était en partie pour ça qu'elle se trouvait là. A la question du bison, la jeune gnome avait réfléchie, et c'est l'elfe dont les compétences avait dû la faire sillonner le monde, qui répondit :- Oui, c'est un bison, ils sont assez courants dans l'est de Faerun. En vérité, partout où il n'y a pas de domestication de bovins et qu'il fait particulièrement froid l'hiver on peut les trouver. Je crois que c'est de sacrés bestiaux, plutôt tranquilles mais qu'il vaut mieux ne pas trop mettre en colère. Célèbres pour défendre leur progéniture avec perte et fracas ! , dit elle, amusée.
Probablement la description n'aidait elle pas la jeune femme. Une telle créature pouvait signifier tout et son contraire. La docte Syna continua pour répondre à son autre question :- C'est du bois pétrifié ! C'est rare... Ce sont des arbres très vieux, devenu fossiles avec le temps, en quelque sorte c'est de la pierre. Tu as déjà vu des fossiles ? Papa m'a montré un fossile de dragon une fois, c'est immense et... La discussion sur les fossiles de dinosaures et de dragons fût dans la bouche de la gnome pendant plus d'une demie-heure. La cantatrice avait lu des traités d'archéologie dans la bibliothèque de ses protecteurs lunargentais, mais la chose lui semblait toujours obscure tant les dieux semblaient tout maîtriser en ce monde. D'une certaine manière, les archéologues remettaient en question leur toute puissance mais leurs arguments semblaient valables. C'était... troublant.
Alors qu'elle posait la question de sa découverte la jeune femme répondit plus ou moins à sa propre question. Les rations abandonnées semblaient datées d'au moins une semaine, peut-être deux. Aussi quelque fut la raison de son abandon, elle était certainement déjà loin. Elle avait déjà compris par ailleurs qu'il faisait humide à cette latitude et les traces qu'elle aurait pu trouver au sol avaient été lavée par l'eau. Les arbres en tout cas ne portaient pas de traces particulières. Peut-être la terreur seule avait elle fait fuir son possible compatriote. Mais la terreur de quoi ? Lancers... Varnas - Jet de compétence : Perception : 8(d20) +4(deg) +1(Sag) = 13 Joinon - Jet de compétence : Perception : 8(d20) +6(deg) +1(Sag) = 15 Farah Cyahn - Jet de compétence : Perception : 9(d20) +5(deg) +2(Sag) = 16 Abrulion Bascollier - Jet de compétence : Perception : 14(d20) +0(deg) +4(Sag) +2 (race) = 20 La Goualeuse - Jet de compétence : Perception : 7(d20) +7(deg) +2(Sag) +2 (fin limier) = 18
Voyons voyons mon jeune ami, vous croyez vraiment que les montagnes grandissent seules ?
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Habitant des Royaumes
Chambre 1
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Certains courraient la nature, savaient lire les émotions des animaux et les lésions des plantes. D'autres priaient les dieux pour recevoir des intuitions et pouvoirs surnaturels. De rares curiosités tentaient d'entrer en résonance avec la magie ambiante par le biais de leur musique… Varnas ne faisait rien de tout ça. Il savait se battre, survivre, et était doué pour les langues.
Sans les parler, il avait des rudiments d'elfique, de nain, de plusieurs langues humaines et même de draconien. Il avait même appris un script extraplanaire quand il avait pratiqué le dialecte thayen. Dans presque toutes les situations, il parvenait à se faire comprendre, parfois en s'imposant par la force. Cette rencontre promettait d'être un défi hors du commun et, une fois n'est pas coutume, il fit tout pour ne pas convoyer d’ambiguïté.
Essayant diverses formulations et onomatopées, signant de ses mains, de ses sourcils et même de ses oreilles —Joinon aurait juré qu'il les avait vues bouger—, le baroudeur tenta de rassurer leurs interlocuteurs: ils étaient venus en paix, et voulaient boire et manger.– Poya caka honritas. Slurp nôm nôm glou aaaah… Il comptait bien présenter leurs deux autres compagnons, restés en arrière, sitôt que le contact serait bien passé. Mais pour le moment, il tentait surtout de comprendre la réponse de leurs hôtes. Il faudrait un peu de temps pour comprendre leur sensibilité et leur expliquer que plusieurs centaines de voyageurs voulaient s'installer dans le coin. Je voudrais bien mettre à profit "Voix de la cité". Si on ne se fait pas presser par l'arrivée des trucs marins, je pourrais tenter un test de charisme et un test de sagesse, respectivement pour me faire comprendre, et comprendre les autres. J'imagine qu'il n'y aura pas d'alphabet commun, mais on peut rêver.
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Aventurier
Chambre 15
1 gemme
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aute d’être utile dans les conversations, le hin passait sa frustration à observer. Il ne perdait rien de la conversation, voyait les lèvres bouger sans pour autant saisir le fond du discours. Joinon avait commencé par chanter de l'elfique, cela, il l'avait reconnu sans trop de difficulté étant donné les harmoniques utilisées.
Il clignait des yeux seulement quand les larmes - d'avoir gardé les yeux ouverts - lui brouillaient la vue.- Bon ! Les présentations sont faites. Ils parlent de nous, à présent. Lança-t-il en rongeant son frein.
La figure rebondie du nain commençait à lui coller à la rétine. Aussi, il détourna le regard l'espace d'un instant, pour discerner avec un mélange d’appréhension et de curiosité les deux navires sur l'onde. Il interpella immédiatement Farah.- Deux bateaux, là ! Seraient-ce les nôtres ? La mer n'aurait pas pris l'homme, tout compte fait ? Sa scrutation du nain et du loubard repris, avec l'intervention de ce dernier.- Ah ! Mais pourquoi ne nous appellent-ils pas ! ¤ Cinq ¤ ¤ Trois ¤ ¤ Un ¤ Compta-t-il mentalement jusqu'à cinq, à rebours.
Il prit alors une outre vide, une craie, une feuille de parchemin, une plume et un encrier de la mule, et s’élança.
Arrivé à mi-distance, il lança détection de la magie, et continua sa marche, doucement vers les tentes et le groupe en discussion, scrutant par la même la présence d'aura. Si ces gens utilisait de la magie, sous une forme ou une autre, sûrement seraient-il plus réceptifs à être la cible d'un sort de compréhension des langages.
Sinon, il faudrait ruser. lance détection de la magie tant qu'il est couvert, prend outre vide craie parchemin plume encrier dans les affaires.
N0 : Détection du poison, Lumière, Détection de la magie, Purification de nourriture et d’eauN1 : Repli expéditif (domaine), Courant d’air ascendant, Main-araignée, Tenue d’apparat N2 : Localisation d'objet (domaine), Membres arachnéens, Soins modérés
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Habitante des Royaumes
Chambre 9
Aucune gemme
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- Je vais garder ça,déclara-t-elle en glissant la bouteille dans sa besace. L'étiquette intéressera sûrement les autres et qui sait, peut-être Joinon saura-t-il ce qui se cache derrière "Le Heaume et la Cape"...
Sans se départir de sa bonhomie, la jeune femme avait redoublé de vigilance. De ses grands yeux bleus, elle sondait la ténébreuse végétation qui les encerclait, à l'affût, se maudissant intérieurement de s'être laissée conduire par une humeur primesautière. L'île, aussi enchanteresse qu'elle pouvait le paraître, n'en restait pas moins une terre aussi dangereuse qu'inconnue.
- Nous devrions rejoindre la troupe, et nous compter. Le propriétaire de ce sac a levé le camp à toute allure, il devait fuir quelque chose.
Joignant le geste à la parole, elle rebroussa chemin d'un pas vif, sans céder à un nouveau bavardage. Une fois de retour parmi les savants, elle se mit en quête du soldat en charge de leur protection et le pria de battre le rappel, afin de procéder à un recensement.
Tous recherchent l'aventure... Moi, c'est elle qui m'a trouvée.
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