Chapitre 1 : Le cri perdu du port

Au petit matin, Relh avait la tête aussi lourde que s’il portait un casque d’Hogobelin sur la tête. La nuit courte et agitée ne lui avait pas permis d’avoir le repos escompté. Cheveux en batailles il écoutait avec un air absent les indications et demande du tavernier.

Ils avaient à peine échangés quelques politesses hier soir que voilà que ce dernier continuait à les considérer comme un « groupe ».

Bah ! La vie en communiqué ne lui déplaisait pas. Plus on est de fou plus on rit et ça l’ensorceleur ne l’avait que trop bien expérimenté en Algarond et cela lui allait très bien.

¤ Laissons faire les choses. ¤Finit-il par décider sur cette question de « groupe ».

A la fin de la tirade de Morn, Hemurelh reprit avec intérêt le nom du sage.

- Sarouf, tu dis ? (Il laissa un temps mort cherchant une éventuelle connaissance). Non, je n’connais pas. Mais pourquoi pas l’ami (lui adressant un clin d’œil, rappel personnel que lui seul comprenait, référence à son influence magique qu’il avait échangé avec lui grâce à son enchantement de la nuit dernière), j’irais peut-être parler avec lui.

L’ensorceleur était plus intéressé par l’aspect magique de la perle ou du coffre dérobé que sur les Koalinths particulièrement. Il espérait qu’un membre du groupe l’accompagne, Joan ou la femme en armure de requin trouveraient-elles peut-être un plus grand intérêt que lui concernant ces assaillants aquatiques. Quoi qu’il soit si personne ne l’accompagner, il ne perdrait pas de temps à trouver Sarouf. Mais attendre le commanditaire ça s’était de son ressort. Ils auraient surement des informations précieuses sur le bien dérobé et cela ne demander aucun effort de recherche.

- Mais on verra ça plus tard, hein ! Pour l’heure j’ai bien l’intention de manger.

Un sourire enjouer se dessina sur le visage d’Hemurelh. L’ensorceleur retrouvait sa joie de vivre lui qui avait été quelque peu bousculé hier soir alors qu’il souhaitait juste se reposer. Est-ce là les prémisses de cette nouvelle vie d’aventurier ?

- Un petit déjeuner copieux Tavernier, je me tiendrais à la table là-haut (pointant du doigts une table vide) et pour le dortoir je laisse mes compagnons, puisqu’il semble devoir les appeler ainsi, voir avec toi les formalités. Puis lui chuchota. Je payerai ma part moins une petite négociation tarifaire évidement. Finit-il en adressant un nouveau clin d’œil à Morn.

Sans lui laisser l’occasion de répliquer, il alla s’asseoir à la table indiquée attendant petit déjeuner et compagnie.

Une fin de nuit étrange en effet. Le mot choisis par la guerrière au marteau était juste et adéquat. Laeylan était resté dans le mutisme la veille au soir. Elle écoutait tout le monde se présenter et n’en ressentit pas le besoin. Elles les connaissaient maintenant, et aux aussi puisqu’elle leur avait donné la perle. Enfin dans sa tête cela se passait comme ça. La dénomination n’était pas utile. Elle n’avait pourtant pas renoncé à demander une petite réparation au tavernier bin que par pitié probablement elle lui laissa le temps de cuver sa perte cette nuit-là. Les us et coutumes de ces terrestres étaient fascinant. L’un appelait l’autre l’ami alors que visiblement ils ne se connaissaient pas, l’autre les mettait déjà tous dans le même sac ou plutôt groupe alors qu’ils se connaissent que depuis quelques heures tout au plus.

Durant son petit sommeil elle avait pu ressasser sa nuit aventureuse. Le mélange de toutes ces informations ne lui disait rien de bon du tout. Après tout, elle avait maintenant prêté une espèce de serment de protéger la vie naturelle sous-marine. Un magicien, des Koalinths esclave, des objets magiques, voila de quoi faire un mélange détonnant et dangereux pour la cote avoisinante, d’autant plus si ce n’est pas le premier raid magique de ces créatures. Elle se trouvait devant un dilemme qui aurait été une formalité pour elle une paire d’année auparavant. Mais là…le doute subsiste et l’envie de bien faire pris le pas sur sa recherche personnelle. En plus, ils ne sont pas si loin de sa ville d’adoption récente alors pour un peu que ces Koalinths ne viennent leurs chercher des noises pendant qu’ils sont encore un peu faiblards en défense, ça serait un carnage.

Forte de cette réflexion nocturne, elle descendit visiblement en deuxième de la pièce commune ou elle avait créché la veille. Le petit semi au tempérament fougueux et la langue bien pendue était déjà là entamant son petit déjeuner avec entrain et un air toujours aussi espiègle sur le visage. Cette créature était véritablement une énigme de sentiment pour la genasie. A la fois fascinant et repoussant, à la fois amusant et ennuyeux. Quel étrange spectacle il offrait à chaqu’une de ses interventions.

Elle s’approcha du tavernier pour lui faire savoir sa réponse :

-Bonjour humain, autant le dortoir, je m’en fous un peu, autant la nuit écourtée de la veille et le combat qui s’en est suivi me semble peu représentatifs de la nuit au calme que vous m’aviez promis en louant cette chambre au-dessus des entrepôts. D’autant plus si vous aviez déjà entendu palé des raids de Koalinths sur les objets magiques sachant que vous en planquiez un dessous mes fesses.

Elle le regardait d’un air neutre sans hausser ni faire varier le ton de sa voie monocorde à cet instant. Elle n’avait pas pour habitude de parler autant d’une traite, cela nécessitait un bon morceau de sa concentration.

-J’accepte vos excuses de bonne grâce et aussi parce que cette histoire me titille. Je veux bien me trouver présente avec vos…commanditaires en tant que témoin, mais dans ce cas vous m’en devrez deux !

S’accoudant sur le bar, en faisant attention de ne pas ébrécher son bois avec les dents, pour se pencher un peu vers lui. Elle avait déjà revêtu son armure hérissée de dents pour donner plus de corps à sa présence qui sans cela serait assez maigre.

-Je suis sûr que vous trouverez une ou deux bonnes bouteilles de rhum pour dédommager ces services ?

Elle posa sur le comptoir le prix pour le repas du matin avant de terminer par :

-Je vais prendre le repas avec ce drôle de spécimen là-bas, et je vous laisse réfléchir à ma proposition. Pour les autres Koalinths, nos intérêts convergent d’une certaine manière donc je vais me renseigner auprès de ce Morn.

Elle emboita le pas avec un peu de retard à Hemurelh et s’installa en face de lui à table. Garder une certaine distance de sécurité avec cet être à l’humeur aussi stable que la mer en pleine tempête n’était pas une mauvaise idée.

-Hemu…relh, c’est bien cela ? Tu es toujours aussi exubérant et sautillant comme ça ? Cela doit nécessiter une grande énergie ! En tout cas, si tu passes voir le Sarfou, Safrou Sarouf, là bref l’autre terrestre calme, embarque la perle il en aura peut-être plus à dire dessus. Mais ne la perds pas hein ?

Sur un panneau à l'abri de la pluie, qui avait heureusement survécu à l’échauffourée de la veille, de nombreux messages étaient cloués. Certains étaient rédigés sur du parchemin laminé, qui avait été tellement gratté et usé qu'il tomberait bientôt en morceau. D'autres étaient écrits sur des tablettes d'argile suspendues. Il était manifeste que certains illettrés venaient ici dicter leurs annonces pour le voisinage ou les voyageurs:

Iulia a écrit

Mon mari Romero et notre fils Anton ne sont pas rentrés de mer depuis trois jours. Ouvrez l'œil pour eux si vous allez vers l'ouest. Séluné vous garde.

Quelqu'un a écrit

Je vends ma maison sur le quai, avec les meubles qui vont avec, le débarcadère en-dessous et le bateau de pêche. Offres sérieuses uniquement. Demandez Agnar à la criée du zénith.

Quelqu'un a écrit

Que Talona emporte dans les pires souffrances le salopard qui a tué mon chien. Je lui ferai goûter le même poison !

Kerri Talindras de Sunie a écrit

Vous rêvez d'une vie de travail honnête et paisible, et de contribuer à une société en harmonie ? Rejoignez la Compagnie du Bâton Pourpre; nous avons fondé un royaume de la conscience, respectueux de tous les êtres vivants.

Arman fils de Raki

J'ai mis au point une liqueur à base d'algues, dont la saveur n'a d'égale que l'originalité. Je cherche un investisseur désireux d'acheter ma production (un tonneau par mois) de manière régulière. Profitez de cette occasion unique de miser sur un produit exceptionnel !

Cliquez ici pour dérouler le parchemin...

Jol Main-gauche a écrit

J'ai quitté Mantétoile et Port-ponant et leurs guerres de guilde, abandonnant les gains de toute une vie. Je travaillerai selon vos termes pour refaire ma vie ici, et suis prêt à tout.

Ceci n'est pas le post MJ hebdomadaire.

- Je n’aime pas laisser une injustice…. Mais je sais reconnaitre mes erreurs.

La femme à la peu bleutée intimidait et intriguait l’ensorceleur. Son armure en cuir de… requin ! renforcait cette impression. Qui était-telle bon sang ? Il s’était dans tous les cas trompés sur ces intentions. Mais hier soir dans les circonstances de leur rencontre, ces doutes étaient légitimes.

Elle le prouvait encore une fois, lui offrant volontairement la perle en cas de besoin si d’aventure il aller à la rencontre du sage. Voilà qu’elle le piégeait d’ailleurs en quelque sorte. Sans le vouloir elle lui forçait la main à aller à la rencontre de ce Sarouf au phare. Il l’avait évoqué auprès du tavernier, mais n’avait pas encore vraiment pris sa décision.

- Sarouf, oui, et seul, je ne suis pas encore persuadé d’aller le trouver. La reprit-il "Pour info, sage ne signifie pas « calme ». Si c’était le lien que vous faisiez ?" Cette idée le fit sourire. Il marqua un silence, la reluquant, se rendant compte sûrement après un trop long moment que ceci pouvait être mal interprété. "Tu ne sembles pas être habituée ou plutôt à l’aise avec…" Il ne savait pas comment définir la chose, il fit un grand geste des bras pour désigner tout l’entourage… "avec tout ça." Comprenant de lui-même qu’il n’était pas clair, il alla droit au but. "D’où viens-tu et qui es-tu au fait ? Une sorte de dryade aquatique ?"

Hemurelh qui avait toujours eu un lien particulier avec les êtres féériques des forêts n’avant pourtant jamais rencontré de femme comme elle. Et cela l’intriguait. Il ne voulait pas être impoli mais sa curiosité et sa maladresse le poussait des fois à être maladroit dans ses propos ou trop direct. Avec certaine personne cela ne passait pas.

Enfin bref c’était dit.

Le port ou le vieux Sarouf voici dont les deux options qui s’offraient au groupe, ou à Baelsul, si certains décidaient de ne pas poursuivre l’enquête qui avait démarré la veille à table. Puis réagissant à la proposition le demi répondit au tavernier :
« C’est une bien aimable proposition, si vous pouvez en effet nous réserver un dortoir voilà qui nous fera un pied-à-terre. »

Concernant les commanditaires, le demi-elfe ne voulait pas avoir à faire à eux. C’était le problème de Maître Morn et puis le rapport de force ne lui plaisait pas. Cependant après quelques secondes de réflexion, il se dit que rencontrer les commanditaires permettrait d’en savoir plus. Ils pourraient les interroger, voire leur proposer de récupérer le bien en échange d’informations ou d’autres chose qu’il laisserai aux membres du groupes plus matérialiste que lui, le soin de négocier. Appuyant la proposition de la femme-en-bleu, le lunargentais acquiesça :
« Nous devons en parler entre nous, mais nous pourrions bien être présent avec vous demain, au moment du passage de vos commanditaires. »

Ayant rejoint les deux attablés après avoir commandé un petit déjeuner frugal composé essentiellement de fruits, l’archer s’inséra dans la conversation.
« J’irais voir Sarouf avec toi, j’aimerais aussi en savoir plus sur l’intuition que je vous ai partagé hier. Et si ce magicien a des informations supplémentaires sur la situation il nous ouvrira de nouvelles portes. Entre magiciens, nous nous comprendrons. »
*Enfin j’espère, pensa-t-il pour lui-même.*

Complétant les propos un peu maladroits de son congénère, Baelsul n’en était pas moins curieux, il ajouta seulement :
« Oui ton accoutrement est quelque peu original… »

La conversation commençait bien. Il reconnait ses erreurs et s’intéresse à elle avec plus ou moins de tact, mais cela, la planaire n’en avait rien à faire. Le mot sage voulait visiblement dire autre chose que ce qu’elle pensait. Le commun n’était pas sa langue maternelle, quelques subtilités lui manquait encore visiblement. En tout cas, si un sujet lui permettait de parler avec plus d’aisance que d’autre, c’était bien elle même. De plus, le dénommé Baelsul les avait rejoint.

-Une dryade aquatique ? C’est quoi une dryade ? Par contre aquatique, d’accord.

Elle fit une pause pour se redresser, qu’ils puissent l’admirer tout leur saoul.

-Mes parents d’adoption m’ont appelé Laeylan. On m’a dit que j’étais une genasi d’eau mais j’ai vécu parmi les Locathahs ce qui explique les écailles dont je suis recouverte.

-Quant à tout ça, imitant les mêmes gestes de son premier interlocuteur, j’essaie de rester fidèle à ce que ma matriarche m’a appris. Tisser des liens avec les terrestres, les aider, mais vous êtes souvent si … inutile ou dangereux que c’est difficile donc je préfère rester seule souvent.

-Enfin, heureusement que vous construisez les bateaux et du rhum et que vous êtes drôles aussi, sinon je serais resté dans ma grotte au fond de l’eau.

Sur cette dernière phrase elle avait pu leur montrer un premier sourire en repensant à son vieil équipage qui faisait parfois des choses improbablement drôle pour elle sur le bateau.

Les réponses de Laelyan était d’un grand intérêt. Elle venait de monde aquatique et elle serait une source importante d’information sur l’enquête vis-à-vis des Koalinth. L’échange serait fructueux.

« Les dryades sont des êtres féeriques qui vivent dans nos forêts. Généralement elles se cachent et protègent leur arbre. Inutile ou dangereux ? Voilà une réflexion à l’emporte-pièce. Si nous étions vraiment inutiles, nous poserais-tu cette question ? Pour ce qui est du danger, tout dépend à qui tu as affaires. Mes avis que les Koalinths n’ont pas l’air d’être moins dangereux que certains humains ou autre race de nos contrées. »

Après un moment, il poursuivit.

« Des Locathahs ? Qu’est-ce ceci ? J’ai dans mon passé rencontré des êtres aquatiques apparentés aux elfes, mais mes connaissances restent limitées sur le monde marin. Peut-être pourrais-tu nous en parler un peu plus ? »

Elle venait enfin de lâcher un sourire. Décidemment ce groupe au sang chaud était bien inhabituel pour le jeune demi-elfe.

Eka, comme ses comparses de tablée, ne s'était pas attardée. Elle devait dormir afin d'être bien reposée. Sans repos, l'artisan travail moins bien. Un bon repas, une bonne nuit. Des choses indispensables dans la journée bien ordonnée d'un créateur. Sans cela, moins de précision. Moins de concentration, et plus de dangers et d'erreurs.

Le sommeil la trouva rapidement et elle dormi profondément. Visiblement peu inquiète pour elle ou ses affaires. Le matin la trouva bien reposée, en train de s'affairer. Faire ses ablutions, et adresser une prière rapide à Gond. Elle enfila rapidement son tablier, sa ceinture d'outils et sa dague et laissa le reste de ses affaires bien rangés sur son lit.

Les cheveux toujours un peu ébouriffés, elle se dirigea d'un pas sûr vers la table de ses connaissances en commandant de quoi se restaurer. Pour simple bonjour, elle leur adressa un bref signe de tête et un petit sourire, le tout avant d'attaquer avec vigueur son repas.

La prêtresse suivi d'un air distrait la conversation sans s'y mêler. Elle avait ses propres plans pour la journée et comptait bien aller faire un tour du côté du port afin de s'y trouver une occupation en rapport avec les bateaux. Que ce soit de la construction, réparation ou de l'entretien.

Elle ne comprenait pas l’intérêt que chacun avait de se mêler des affaires du tavernier. C'était une chose de répondre à une agression et de protéger le village, mais le fond du problème concernait les dirigeants.

Haussant les épaules, elle demanda au tavernier:

- Avez vous un charpentier à me recommander sur le port ? La construction ou l'entretien des bateaux m’intéresse.

Le lendemain, Maître Morn¹ était aussi occupé, mais bien moins fébrile que la veille. L'homme en avait vu des vertes et des pas mûres, et maintenant que les cadavres avaient été enlevés et que la porte revenait dans ses gonds, il avait retrouvé ses marques. Les tentatives de négociation glissèrent sur lui comme un marin sur une toile cirée. Avec un haussement d'épaules, il répondit:

Maître Morn

– Pour ça je suis bien désolé, ma dame, mais je n'ai servi que d'intermédiaire. Le propriétaire du bouge au-dessus de l'entrepôt, c'était le père Randal. C'est lui qui a empoché le paiement… et qui a été tué par les koalinths, hier… Je ne peux rien faire pour vous dédommager, si ce n'est vous inviter à dormir ici. J'vous aurais bien offert un coup de rhum, si je n’avais pas tout perdu avec c'te paquet, hier soir… Mais mes prix sont très honnêtes ! -------------------- Maître Morn, Vitor de son prénom, est un tavernier pragmatique, jamais joyeux, âgé mais endurant, qui cherche à faire prospérer son établissement: le Boucanier Enfumé. Les rares moments où il n'est pas affairé, il cale sa main au creux de son estomac et devient une source d'informations intéressantes sur la ville de Telpir et ses environs.

Il n'avait pas non plus montré de réaction de connivence à l'attention d'Hemurelh, signe que ce dernier interpréta comme la preuve que son enchantement s'était dissipé parfaitement, sans laisser d'impression durable ni de contrecoup négatif. En revanche, la perspective d'accueillir plus durablement le petit groupe sembla lui plaire, et il répondit vivement à la demande d'Eka:

–Ah ça, un charpentier, j'en ai un là qui répare ma porte. J'espère qu'il aura vite fini, car ils prévoient de basculer un bateau aujourd'hui. C'est tout une manœuvre, faut pas le pencher trop pour pas qu'il se retourne, mais assez pour pouvoir nettoyer la coque…

L'homme en question travaillait dehors, à côté du placard à message, sur un établi improvisé avec quelques outils. Une fois le déjeuner expédié, il ne resterait plus aux aventuriers qu'à décider de leurs occupations de la journée. S'ils comptaient rester en ville, ils venaient de sécuriser un logement modeste, mais bon marché, et d'autant plus sûr qu'il n'était plus partagé avec de parfaits inconnus. Empochant l'argent, le tavernier leur glissa un double de la clef de leur dortoir, qui leur garantissait l'intimité.

¹: Morn est un prénom typique chez les chondathiens, mais peut aussi être utilisé comme patronyme (cf. Randal Morn, héros de Valdague). Celui qui comprend pourquoi notre tavernier s'appelle Vitor et posa sa main sur son ventre gagnera une gommette. L'image est celle de Franz Lohner, de Warhammer Vermintide.

Lancers...

Hemurelh - Jet de compétence : Psychologie : 15(d20) +1(Sag) = 16

¤ Voilà ce qui explique cela ¤

La femme poisson venait enfin de se présenter. Elle leur divulgua être une genasi affilié à l’eau comme si cité l’élément était important. Hemurelh ne connaissait pas ces individus, mais cela laissé présager d’autre peut être affilié à un élément différent. Le genasi du feu aurait-il une chevelure enflammée ? L’ensorceleur laissé encore une fois son esprit divaguer.

- Alors, bienvenue parmi les « terrestres » Laeylan.

Il avait volontairement repris l’adjectif dont elle avait l’habitude de les qualifier depuis leur rencontre. Sa singularité apporté un charme à Laeylan, qu’Hemurelh reprenait avec amusement.

Baelsul son compère demi-elfe les avait rejoints. Relh l’avait entendu prendre une option sur le dortoir. Bien, les choses suivaient leurs cours. Il avait décidé de se laisser porter par cette nouvelle situation d’aventurier. Il n’avait pas eu vraiment d’objectif précis dans un court terme, donc se lancer dans ceci ou dans autres choses…. Et puis il y avait pour le moment un intérêt magique là-dessous.

Baelsul refermer finalement le piège en s’invitant à se joindre à lui pour aller voir le sage Sarouf. Bah ! Flâner sera pour une prochaine fois pour celui qui aimé tant délégué ce genre de tâche. Il avait encore une fois parlé trop vite. Enfin, l’archer venait de confirmer qu’il était utilisateur de la toile. Hemurelh avait à cœur depuis trois lunes de réveiller un puissant familier. Baelsul pourrait peut-être le conseiller sur cette acte. Bien que le sentiment semblait de plus en plus instinctif et monté en lui. Il avait l’impression de pouvoir réaliser cette incantation à tout moment.

- Et bien c’est entendu nous irons à la rencontre de Sarouf. Souffla-t-il comme déjà lassé de devoir le faire. “ On emportera la perle donc. “ Fit-il à l’encontre de Laeylan qui venait de le proposer.

Baelsul lui faisait penser quelque part à sa sœur. Sa manière de s’exprimer surtout, plus elfique qu’humain. Sa sœur avait cette manière à la différence d’Hemurelh qui se laissé plus envahir par ses origines humaines moins guindé que ses autres ancêtres aux oreilles pointues. Cette ressemblance serra le cœur du demi-elfe meurtrie par la perte de sa sœur, cela lui rappela que se souvenir était toujours douloureux. Mais il avait fait son deuil, la peine le submergerai pas cette fois-ci.

Tout en finissant son petit-déjeuner. Il remarqua qu’Eka discuter avec Morn. Il ne manqué plus que Joan. A vrai dire, il ne l’avait plus vu depuis l’entrepot. Peut-être qu’elle est sa bande de corsaire avaiot déjà au petit matin embarqué sur une nouvelle galère. Pour les avoir cotoyé pendant plusieurs temps, il s’avit qu’un marin ne resté jamais loin de la mer. Mais il avaiot espérer revoir et s’impatiser plus avec la jeune femme.

- Oui Laeylan dite nous en plus sur vos origines.

Hemurelh appuya le questionnement de Baelsul. A vrai dire il retarder machinalement le moment de partir à la rencontre du sage. Ah, fainéantise quand tu nous tiens…