L'appel des embruns : 5-Les roches bleues

l ne se passait pas un instant sans que la jeune druide ne soit émerveillée ou sincèrement impressionnée par ses compagnons de route. Chacun, à sa façon, démontrait des qualités exceptionnelles et une expérience impressionnante. A eux deux, Aël et Yvhann, faisaient une équipe de choc particulièrement complémentaire. Ils parvenaient même à rendre la route inconnue qu'ils empruntaient sûre… L'un par son instinct et ses talents de pisteur, l'autre par sa façon de les épauler et de les organiser. Elle ne pouvait que saluer leur efficacité qui, là encore, se démontrait pleinement...

-C'est dans ces moments que je regrette de pas avoir une plus grande palette linguistique… Il y a peut-être quelque chose de bien précis à comprendre derrière ces cris ? J'imagine que même s'il ne s'agit pas d'un dragon, le fait qu'il en soit proche ne serait-ce qu'en taille n'arrangera pas nos affaires… ?

Les dragons étaient réputés intelligents, il était même raconté que certains n'étaient pas foncièrement mauvais… Pouvoir communiquer clairement avec la créature, si jamais ils devaient finalement agir directement, pouvait être un atout… Elle restait persuadée que la force brute contre un dragon, pour leur petite équipée, ne serait qu'un simple et douloureux suicide...

Bizarrement, la jeune femme ne s'était pas attendue à ce que sa proposition soit aussi bien accueillie… Yvhann avait toutefois un point, leur système habituel de communication risquait de prendre bien trop de temps maintenant qu'ils avaient emprunté un portail vers un endroit aussi exotique. Heureusement pour eux, Aël avait effectivement plus d'un tour dans son sac et semblait avoir les moyens de rendre son idée bien plus réalisable.

Encore une fois, elle ne put qu'exprimer sa gratitude envers le Noble, non seulement pour finaliser ce qu''elle n'avait fait que proposer mais aussi leur permettre de pleinement se reposer avant la prochaine étape de leur voyage… Elle aussi rejoignait son opinion, il valait mieux qu'ils partent le plus tôt possible. Ils ne savaient pas ce qui les attendait exactement et la prudence demandait toujours plus de temps que de normal…

Elle confirma qu'elle ne comptait pas ressortir, préférant profiter d’une réelle nuit de repos et d’un moment pour elle… Elle réfléchissait déjà à ce qu'elle pouvait utiliser durant leur investigation… S'ils voulaient rester discrets, ils allaient devoir encore plus se fondre dans le décor. La créature ne se méfierait probablement pas de ce qu'il croisait habituellement… Et, maintenant qu'ils avaient demandé aux habitants humanoïdes des lieux, elle comptait bien aussi demander aux autres. Ceux qu'on oubliait si facilement mais qui avaient parfois un point de vue plus terre à terre… Comme les membres de la faune ou la flore locales…


Prépare ses sorts, prie, vérifie l'état de son équipement

Vingt cinquième jour du Mois du Crépuscule, année de la magie sauvage.

25 nuiteuse 1372 (CV)
Lieu : Shanzong (province de Tabot)
Moment : début de matinée
Météo et températures : 1°C et léger vent, quelques nuages

MJ
Narration: Aël’Telàwërith, Ylinya, Yvhann

Cliquez ici pour dérouler le parchemin...

Yvhann:

Aël:
lance refuge de Léomund-> réussite
met en place le verrou du mage et l'alarme pour le refuge.-> réussite
lance communication à distance (réponse possible d'Isorion)-> réussite
travaille sur son sort avant de faire sa rêverie.
temps d'apprentissage du sort = 4+10+8+6 +8 =35 heures

Ylinya:
Prépare ses sorts, prie, vérifie l'état de son équipement

'est donc au petit matin du vingtcinquième jour du Crépuscule que les trois gardiens sylvestres émergèrent de l'abri confectionné "arcaniquement" par le Seigneur de Mythdaë . Bien reposés, ils pouvaient œuvrer à comprendre les mystères de cette région. Le soleil bas du matin jouait à cache-cache avec quelques nuages et ces disparitions momentanées laissait ressentir le froid glacial de ces hautes altitudes.

Ils saluèrent leur hôte, Zhou Zhen, avant d'emprunter le chemin en direction de cette grotte aux richesses insoupçonnées. Car de richesses, il y en avait une dont les elfes avaient besoin : la roche bleue. Cette pierre attendue par les cousins aquatiques de la bleutée et qui pouvait amener le peuple des mers à rejoindre la cause défendue par les trois émissaires. D'après Zhou Zhen, le trajet devait durer près de deux jours et l'homme aimable leur avait dessiné sur un bout de parchemin, un semblant d'itinéraire serpentant autour de formes reconnaissables des montagnes alentours. Ils laissèrent donc rapidement derrière eux le village de Shanzong dont les quelques maisons laissaient échappées une fumée de cheminée.
Les premiers hectomètres se faisaient sur un chemin bien empierré facilitant grandement la marche mais rapidement le sol s'encombra de pierres tranchantes et chaque pas demanda toute l'attention pour ne pas se blesser les chevilles ou se retrouver le nez par terre. D'ailleurs l'elfe du soleil faillit trébucher quand son attention fut prise à la réception de la réponse d'Isorion. (voir parchemin en fin de post)
Si au départ la neige se faisait rare, souvent en larges plaques dans les zones cachées de l'astre solaire, elle émergea soudainement de toute part et bientôt, les marcheurs durent faire avec. Ils grimpaient en direction d'un col et l'altitude n'arrangeait rien à leur progression. Comme à son habitude, Yvhann menait la marche. Comparé aux forêts verdoyantes souvent empruntées par le Grugach, ce tapis immaculé resterait à tout jamais une expérience d'équilibre et de sagesse. Bien sûr, ses deux camarades étaient aussi mis à contribution dans cet art de rester debout.

C'est en fin de matinée qu'ils arrivèrent en haut du col. Ils purent admirer de l'autre côté une large chaîne de hautes montagnes et parmi elles, ils décelèrent celle qui abritait la grotte en comparant leurs formes à celles dessinées par Zhou Zhen. Mais le chemin était encore long...

Cliquez ici pour dérouler le parchemin...

Alae Ael, bravo pour Arbrelfique. Tabot ? c'est l'autre bout du monde. Comment vous êtes-vous retrouver si loin ? Enfin continuer, le temps presse. Bon courage à tous les trois.

La nuit avait été porteuse de soulagement de repos et d’une piété légèrement haut dessus de son habitude. Lors de sa rêverie, le grugach avait encore une fois revu son ancien clan, son père Ysmaë ainsi que sa mère Maëll, Floyr, le saule et l’océan. Il avait ressenti une grande émotion lorsque sa rêverie devint beaucoup plus claire et précise lorsqu’il vit devant lui sortant de l’océan, debout sur une ville flottante deux êtres qui avait un charisme comme il n’en avait jamais vu. Ivae les reconnu sans les connaitre, car tous deux portait le blason des deux dragons, un dragon d’or dos à un dragon argent comme boucle de leurs ceinturon, un grand musculeux et sec elfe du soleil a la peau bronzé aux yeux d’un bleu incroyable qui arborait des tatouage complexe sur tout le haut de son corps, accompagnée d’une resplendissante femme qui tenait devant elle une lame incroyablement magique puis dit d’une voix douce et chantante * Ivae Starym, serviteur d’Hékkaty la grande dame, serviteur de Sylvanus, serviteur des gardiens sylvestres, Ivae Starym, le serviteur. Ne fléchi pas et que les dragons gardiens et protecteurs, veille sur toi et notre demeure.* Il eut un moment d’extase puis l’ensemble se fondit dans la grandiose lumière du soleil et revenir à lui. De là, Yvhann se recentrait en lui au cœur de Sylvanus et fit sa dévotion habituel.

Le temps était venu de partir et sans émotion aucune, le rustre forestier ouvrit la marche. Tout au long du voyage il se sentit comme investi d’une nouvelle mission. Il restait muet comme à son habitude étudiant avec attention, le chemin à suivre. Plusieurs fois lui vinrent l’idée de demander à ses compagnons s’ils ne seraient pas mieux d’opter pour une forme volante au lieu de marché, mais il s’était tu comme si la certaine misère qu’ils vivaient se devait d’être vécue pleinement, tel un pèlerinage. C’est seulement à la fin de la matinée où ils virent l’endroit même où ils devaient se rendre qu’il demandait leur avis, à savoir s’ils prenaient la voie des airs ou qu’ils continuaient de marcher.



Survie.

La vue était tout bonnement à couper le souffle. La chaîne des hautes montagnes se découpaient sur un ciel azuréen perlé de nuages blancs. Plus bas se faisait la démarcation entre le blanc des sommets enneigés et le vert-marron-gris des falaises habitées des épineux gigantesques pins. Mais il avait fallu gagner le droit de profiter de cette vue, et le chemin était encore long jusqu'à la grotte.

Au petit mâtin, l'elfe doré était sorti de la demeure magique avec son sac sur le dos. Ses amis l'attendaient en dehors, et sur un simple geste, la maison disparue comme si elle n'avait jamais été là. Une fois dehors, le noble ressenti le froid mordant et ce petit vent n'aidait en rien. Il lança sa première prière qui allait faire effet pour le reste de la journée. Le froid, tant qu'il fut naturel, n'aurait plus de prise sur lui et le prêtre-mage put profiter immédiatement du bien fait de son sort. Le petit groupe avait prit la direction de la maison de leur hôte.

Les instructions reçues de Zhou Zhen allaient grandement les aidés dans la tâche ardue qui les attendait. Il n'y avait plus qu'à lancer une pierre aux dieux et espérer que la Seldarine veille à la réussite de leurs missions. Le début de l’ascension se fit sans encombre, mais les difficultés ne tardèrent pas à arriver. Plus le terrain montait, et plus les pierres qui s'étaient détachées du haut de la montagne sous l'effet du gel et du dégel successifs étaient présente. Bientôt, il devenait réellement difficile de faire un pas sans être obligé de jouer aux équilibristes amateurs. Aël'Telàwërith dû se rattraper à plusieurs reprises pour ne chuter lamentablement. C'était épuisant, agaçant et ils n'avançaient pas. Le théurge-mystique eu à prendre sur lui pour garder son calme. Autant dire qu'avec la concentration qu'il fallait pour ne pas tomber ou se tordre la cheville, i n'y avait peu de place à la discussion et ce n'était pas plus mal aux yeux de l'elfe du soleil.

Enfin, le champ de pierre se termina pour ne pas tarder à être remplacer par un tapis de neige. Si le début fut simple, la couche augmenta peu à peu pour devenir, elle-aussi, un vrai obstacle. Aël'Telàwërith s'envoulait au fond. Il avait tout basé sur l'éventuelle rencontre avec le possible dragon. Il avait fourbi son arsenal magique, mais avait dû faire l'impasse sur des sorts de contingence. Et alors, qu'il se démenait avec de la neige jusqu'au genou, il se maudit de n'avoir penser à prendre ce sort de raquette pour la neige qu'il avait utilisé contre les drows et le dridder d'Arbrelfique. Lui et surtout ses deux compagnons auraient pû s'épargner des efforts inutiles. Il implora Corellon Larethian de lui pardonner de n'avoir pas su prendre soin de ses enfants. Le prêtre-mage dû de toute façon se résoudre au fait qu'il n'y changerait rien maintenant. Et enfin, ce col qui avait finit par être presque inatteignable fut atteint.

Aël'Telàwërith avait ses longs cheveux d'or qui battait au vent. Insensible au froid, il profitait pleinement du spectacle. Il sortit sa gourde pour se désaltérer un peu et reprendre son souffle. Le manque d’oxygène commençait à se faire sentir. Et il fallait calculer les efforts consentis.

La question du grugash brisa le silence contemplatif. Et si Yvhann abordait la question, c'était que la suite du voyage ne s'annonçait pas plus aisée. La proposition avait de quoi plaire. Plutôt que de galérer en marchant dans la neige, il serait tellement plus facile de se laisser planer dans les airs. Le souci du mage était qu'il ne pourrait le faire qu'une seule fois et pour un temps limité. En tout, pas plus de deux heures. Il fallait mieux profiter au mieux de sort là.

- Yvhann, si notre objectif est vraiment là-bas, tu penses qu'il faudra combien de temps pour l'atteindre en marchant et de combien temps en volant comme hier ? Je peux utiliser ce sort, je ne pourrai pas le tenir aussi longtemps que vous les amis.

Il avait gardé le message d'Isorion pour lui, mais l'heure était venue de s'en ouvrir à tous.

- Ha oui, j'ai une réponse du Maître de la Confrérie. Isorion nous félicite pour Arbelfique. Mais il nous enjoint de nous hâter, car suivant ses propres mots "le temps presse". Je ne sais pas ce qui fait que l'on doivent se hâter, mais il serait de bon ton de ne pas perdre trop de temps. En espérant que nous puissions rentrer à temps et avec la mission accomplie.

C'était un peu le problème avec ce sortilège qui permettait de communiquer à distance. La liaison était rapide, mais limité en nombre de mot. Il fallait donc bien les choisir et pour ce message, il y avait un non dit qui allait trotter un moment dans l'esprit du noble.

Aël'Telàwërith lance : endurance aux énergies destructrices.



Ce message a été modifié par Aël’Telàwërith le Lundi 30 Mars 2020 à 17h34

i la Bleutée regrettait qu'ils n'aient définitivement pas le temps de rester plus longtemps dans le village pour découvrir un peu mieux leur culture, elle était aussi assez curieuse de découvrir ce nouvel environnement. Ce n'était pas une région qui lui était familière et elle se doutait qu'elle allait avoir la possibilité de découvrir tout un nouvel équilibre, de nouvelles plantes ainsi que la faune associée. C'était tout à fait compatible avec le rythme de marche forcée qu'ils allaient devoir prendre s'ils ne voulaient pas trop perdre de temps pour atteindre leur objectif.

Après des derniers remerciements auprès du chef de la petite communauté, la druide emboita donc le pas à Yvhann, se focalisant sur ces nouveaux paysages à couper le souffle. Bien entendu cela n'arriverait jamais à la cheville de l'Océan pour elle mais elle pouvait y déceler cette même beauté sauvage à l'arrière-goût de liberté... S'il n'y avait pas à subir un froid de plus en plus gênant et un terrain qui nécessitait une concentration de tous les instants, elle aurait presque pu envisager de les considérer avec une certaine égalité... Mais, non, l'Océan et la Mer prévaudraient toujours dans son coeur...

La proposition d'Yvhan fut accueillie avec un réel enthousiasme de la part de la Bleutée... Passer par la voie des airs leur ferait gagner un temps considérable en évitant de subir un terrain difficile auquel ils n'étaient vraiment pas habitués. Cela leur permettrait aussi d'avoir un meilleur point de vue de ce qui pouvait les attendre un peu plus loin. De toute façon c'était ça ou elle craquait et empruntait la forme d'un bouquetin ou chamois qu'elle avait déjà pu voir s'aventurer sur des chemins autrement plus difficiles. Si le Noble était forcé de rester sur le plancher des vaches elle pourrait toujours lui tenir compagnie et voir même le soutenir...




Survie, connaissance de la nature
Résistance aux énergies destructrices si le besoin s'en fait sentir

Vingt cinquième jour du Mois du Crépuscule, année de la magie sauvage.

25 nuiteuse 1372 (CV)
Lieu : Shanzong (province de Tabot)
Moment : mi-journée
Météo et températures : 6°C et léger vent, quelques nuages

MJ
Narration: Aël’Telàwërith, Ylinya, Yvhann

Cliquez ici pour dérouler le parchemin...

J'ai oublié de faire les jets de vigueur contre le froid et l'altitude pour cette première demi-journée de marche. J'estime à 4 heures où les personnages ont été exposé aux conditions climatiques rugueuses de cette région. (DD15, DD16, DD17, DD18).
Yvhann bénéficie de +4 contre le froid (don endurance), Aël est "immunisé" au froid grâce à son sort d'endurance aux énergies destructives pendant 24h, quant à Ylinya, elle utilise survie et résistance aux énergies destructives.

Yvhann:
Survie-> 1d20(15) +11 = 26 contre DD?? -> voir texte
Froid : 1d20+11+4(don) dés : 6-16-15-11 -> réussite
Altitude: 1d20+11 dés : 17-20-14-6 -> fatigué

Aël:
endurance aux énergies destructrices -> réussite
Froid : protégé pendant 24h
Altitude : 1d20+7 dés : 17-14-16-10 -> fatigué
temps d'apprentissage du sort = 4+10+8+6 +8 =35 heures

Ylinya:
Survie -> 1d20(15) +7 = 22 contre DD15 -> réussite (bonus +2 contre le froid)
connaissance de la nature -> 1d20(3) + 12 contre DD20 -> échec
Résistance aux énergies destructrices -> réussite (RD20 contre le froid pendant 2 heures.
Froid : 1d20+7+2(survie) dés : 19-13-1-19 dégâts 1d6(1) -> 0 car résistance au froid -> réussite
Altitude : 1d20+7 dés : 19-9-15-9 -> fatigué

i le froid ne parvint à mordre les trois compagnons elfiques, protégés par leur endurance ou leur savoir arcanique, un phénomène plus pernicieux les atteignit. Zhou Zhen ne les avait pas prévenus, habitué qu'il était à vivre dans cet environnement mais pour des êtres dont les habitats restaient à des altitudes bien inférieures à ces hautes montagnes, le manque d'oxygène commençait à se faire sentir. Bien sûr, les efforts consentis pour grimper jusqu'au col cachaient la véritable raison de leur malaise. Tous ressentirent des maux de tête et une grande fatigue.

Tout n'était pas si négatif. Le soleil plus haut dans le ciel apportait une douce chaleur et même si cela ne suffisait pas à faire fondre la neige autour d'eux, cela avait l'avantage de réchauffer légèrement leur corps et surtout de faire évoluer la température. Et puis les prochains hectomètres se feraient en descente, à moins que poussés par la question du seigneur de Mythdaë, ils prennent la décision d'user d'une autre méthode de déplacement. Mais pour cela, Aël souhaitait l'avis du sauvageon.
Ce dernier, regarda au loin, visant la montagne qui à priori était leur but. Il jaugea la distance et tenta de faire un rapide calcul du temps qu'ils mettraient pour s'y rendre par les airs. Mais beaucoup de paramètres manquaient pour avoir une estimation susceptible d'être comparée à la journée et demie de marche qu'ils leur restaient à faire. Seule certitude pour le grugach, c'est qu'ils ne pouvaient s'y rendre en moins de deux heures.

Alors qu'il s'apprêtait à rendre réponse, un bourdonnement se fit entendre. Les trois tournèrent aussitôt la tête vers l'origine du bruit. Leurs visons affûtées leur permirent d'apercevoir à quelques centaines de mètres, un nuage bien étrange. Ce fut la bleutée la première à déceler sa composition et elle ne put s'empêcher de pousser un cri d'étonnement avant d'avertir ces compagnons.

- Des guêpes !! des guêpes monstrueuses !

Une nuée de ces insectes volants semblait se diriger vers leur position. En observant bien, les gardiens sylvestres purent constater qu'il ne s'agissait pas de guêpes ordinaires à leur taille et aux rayures rouges qui ornaient leur carapace. Qu'allaient-ils faire ?

vous êtes tous trois fatigués (impossible de courir, -2 en force et dextérité). Vous êtes en haut du col, terrain à découvert. Quelques arbres se trouvent en contrebas à une centaine de mètres.

Au sein de ce décor montagneux, perdu dans l'immensité de roche, de neige, de pierre et en contre bas, de végétation persistante, le temps de la discussion tournait court. Si le paysage restait magnifique, la pause imposée par l'arrivée au sommet du col permit de faire le point sur l'état physique des voyageurs. Et, il n'était guère brillant. L'altitude faisait son œuvre, la respiration était difficile, et c'était un peu comme si l'on cherchait son air. Les conséquences était un état nauséeux, la tête bourdonnait et une douleur lancinante s’installait peu à peu. Aël'Telàwërith avait l'impression d'être un poisson que l'on avait sorti de l'eau. Il ouvrait sa bouche pour y faire entrer un maximum d'air à chaque inspiration. Mais, il restait essoufflé et avait l'impression de respirer autant de vide que d'air. Le mal de crâne s'accompagnait d'un bourdonnement persistant dans ses longues oreilles. Il se sentait las et fatigué par cette ascension, pourtant il avait déjà vu pire en terme d'effort fourni. Mais là, la lassitude s’installait. Il avait envie de s’asseoir là et d'attendre de pouvoir récupérer.

Sa fierté ne lui permettait pas de s'ouvrir à ses amis de son état de faiblesse. Eux-même, semblaient avoir du mal de reprendre leur souffle, mais dans l'ensemble ils semblaient plus alerte que lui. C'était peut-être une fausse impression, mais c'était bel et bien ce qu'il ressentait. Yvhann tenta d'évaluer le temps qu'il leur faudrait pour atteindre l'objectif, lorsqu'un bourdonnement vint se superposer à celui qui martelait déjà ses oreilles. Tant et si bien, qu'au tout début, le Seigneur de Mythdae cru que c'était juste une détérioration de son état. Mais quand il vit les les druides se retourner en direction d'un nuage sombra qui avançait vers eux à grande vitesse, il su que cela ne venait pas de lui. Plissant ses yeux lavande, il perçut comme les autres la nature réelle de cet étrange nuage. Des guêpes, et des grosses vue la distance qui les séparait d'eux-même, mais qui ne gênait pas l'identification volaient en essaim dans leur direction.

Au loin, un étrange nuage semblait inexorablement s'approcher d'eux. En y regardant mieux, il ne s'agissait pas d'un nuage quelconque. Le noble Everskan se remémora ce qui s'était passé à Abrelfique. Le combat contre la nuée avait été des plus délicats. Le théurge mystique n'était pas équipé pour faire face à cette menace. Il le savait et ça le mettait mal à l'aise. En outre, sa fatigue présente ne l'incitait pas à engager le combat. Rapidement, il fit le tour de son arsenal magique, qu'il fut profane ou divin, et en arriva à la conclusion que les choses se présentaient plutôt mal.

La première intention face à cette possible agression fut d'établir un plan de riposte. Mais, il se rendit compte que cette riposte devrait être préventive pour avoir une chance d'éliminer un maximum de guêpe avant qu'elles ne soient sur eux. Pouvait-on encore parler de riposte ? Certes non, c'était là une attaque en règle. S'il y a encore quelque temps, cela ne l'aurait dérangé outre mesure, il avait depuis accepter le credo des Gardiens Sylvestre. Comment attaquer la nature, alors que l'on est censé la défendre ? Le dilemme était cornélien. Soit, ils attendaient d'être certain d'être la cible d'une attaque pour exercer une riposte. Soit il prenaient l'avantage en attaquant en premier, mais en quelque sorte, ils se parjurait. Une notion intolérable pour lui. Sa position, son éducation, sa fierté et son égo ne lui permettait pas d'envisager cette option. Mais alors que faire ?

Aël'TelàwËrith tourna son regard vers leur objectif en contre bas. La réflexion était délicate compte tenu de son état physique. La réflexion avec ce bourdonnement incessant, et cette lassitude qui l'obligeait à se faire violence n'était pas évident. Le théurge-mystique se concentra sur cette unique tâche en faisant abstraction de tout le reste. Un peu comme lorsqu'il se concentrait pour maintenir un sort. Une évidence le frappa.

D'abord, il fallait bouger d'ici et redescendre rapidement pour éliminer les effets néfaste de l'altitude. Il n'était pas équipé pour combattre des nuée de vermines, et en outre son engagement auprès des défenseurs de la nature ne le lui permettait pas. Il devait donc se rendre à l'évidence et comme l'on cherchait un abri pour éviter les effets d'une tempête de neige, ou d'un violent coup de vent. Il fallait là aussi être humble face à la nature. Une évidence s’imposa à lui.

- On ne peut pas rester là ! Je ne suis pas Amathor de Thüldae depuis longtemps, mais il semble exclu de s'attaquer sans raison valable à des animaux dont on ne se nourrira pas. A moins que vous n'ayez une meilleure idée, je pense que la nature, ou les dieux nous imposent la route à suivre. Et par la grâce de Corellon Larethian, cette voie passe par les airs. Changeons-nous et fuy..., hum ! Regagnions les contre-bas par la voie des airs. Avec un peu de chance, on pourra mettre suffisamment de distance entre les guêpes et nous. Et puis, ça nous fera gagner du temps.

Joignant le geste à la parole, Aël'Telàwërith incanta un sortilège de modification d'apparence et se retrouva pourvu d'une paire d'aile d'Avariel d'un blanc laiteux. Ça devenait une habitude, et il ne fallu que peu d'effort pour obtenir la forme souhaité.

- Allons-y. Yvhann tu nous guides dans la descente vers notre objectif... Ha ! et si l'un de vous à de quoi accélérer notre progression, qu'il n'hésite pas.

Le mage-prêtre du Père de tous les elfes était prêt à prendre son envol et n'attendait plus que ses amis. Il fallait faire vite s'il voulait échapper à la menace sans être obligé de combattre et dans le même temps espérer récupérer toutes leurs facultés physiques et mentales en diminuant rapidement l'altitude. Et avec un peu de chance, sa forme d'avariel lui permettrait d'échapper à ce mal. Après tout, les elfes ailés avaient l'habitude de vivre en altitude.

Aël'Telàwërith utilise « Modification d'apparence = avariel » : durée = 1h50.

Le grugach était en mode solution, pour un être aussi chaotique neutre que lui, la loi de la nature était simple, le plus fort gagne. Rien de sorcier dans la nature qui elle-même était chaotique, elle était régit par la force forte de toute chose, il n’y avait pas d’ordre dans la nature qu’un procédé de vie différente qui prenait place en ce monde en se débrouillant pour s’en sortir ou être défait, c’était pour lui, pour Sylvanus, là, l’équilibre. La nature apportait l’équilibre avec son chaos parmi l’ordre et le désordre. Donc s’ils ne pouvaient pas se réfugier à l’abri pour éviter les combats, ils devaient être les plus forts et combattre en gagnant et c’est sur ce, que le rustre sauvageon se mit à penser.

Il savait que la mission était de la plus haute importance, donc il était impératif qu’ils s’en sortent vainqueurs. Le druide-rôdeur était à choisir ses sorts en fonction d’une attaque des plus offensive pour les faire sortir de cette situation épineuse quand son m’Ethar arrivait avec une autre solution. Bien naturellement, Yvhann rechignait à délaisser n combat qui pour lui était sans équivoque, rater une occasion de monter dans la hiérarchie de la nature ne lui plaisait pas du tout. Par contre il fallait qu’il se l’avoue honnêtement, il était hors de question de fuir devant l’adversité, mais Aël, encore une fois, avait raison, il fallait l’admettre, il n’était devenu grand Amathor de Thüldae comme si de rien n’était, chez les gardiens sylvestres, on ne gagnait pas sa place, on la méritait et la décision du moment du noble prouvait son rang.

Le dernier des Yössmar avait toujours eu beaucoup de difficulté avec l’ordre en place, les hauts dirigeants, les supérieurs immédiats, pour lui les seigneurs, les nobles n’étaient que des descendances de titres qui ne valaient rien dans la nature, il l’avait compris depuis bien longtemps. Depuis la première rencontre avec Aël'TelàwËrith, le grugach avait toujours eu une forme d’antipathie pour lui qui avec le temps, mais surtout grâce aux actions de ce dernier, sa façon de le connaitre était devenu plus ouverte, plus accessible et plus acceptable jusqu’à devenir un véritable parangon pour lui. Si Yvhann de Yössmar voulait véritablement devenir Yvae Starym, il devait ne jamais baisser sa volonté de se surpasser, de changer ses idées, de s’améliorer et d’accepter qu’il y a toujours plus fort que soi.

Dans le visage déformé par la colère et l’adversité, suite aux paroles d’Aël, il devenait sensé que leurs seules solutions pour la mission fût-ce que son m’Ethar venait de proposer, un léger sourire apparut sur la commissure droite du druide-rôdeur qui fut là, son approbation. De plus, cette solution leur ferait économiser les forces de Sylvanus.

Alors sans hésitation il regardait sa compatriote avec un léger abaissement de sa tête pour en saisir son approbation puis en appelait à la nature pour se transformer en aigle royal. Prenant son envol il saisissait toute la splendeur du moment et en profitait pour regarder l’essaim de guêpes derrière eux. Sa nouvelle vision pourrait lui donner plus d’information sur la véritable nature de celles-ci. Ensuite, comme demandé par leur Armathor, l’aigle piquait vers leur destination de l’autre côté de cette montagne en gardant toujours un œil sur leur arrière et au-dessus d’eux.




Forme animal: Aigle royal.

i il existait bien une sensation qu'elle n'avait jamais vécu, c'était bien celle de manquer à ce point d'air... Il lui était arrivé d'être essoufflée mais, contrairement à la plupart des autres, elle n'avait jamais expérimenté cette sensation profondément désagréable et dérangeante de ne jamais parvenir à correctement remplir ses poumons. Pour la première fois de sa vie, et elle espérait de tout son coeur pour la dernière fois aussi, la Bleutée avait tout simplement l'impression de se noyer. Le tout les deux pieds sur terre et à une distance alarmante du premier point d'eau normalement suffisamment volumineux pour permettre ce type d'expérience. Autant dire que si elle faisait tout pour ne pas le montrer et être un fardeau pour les autres, elle n'était absolument pas fan de la sensation. Seul le calme apparent chez ses deux compagnons lui évita d'ailleurs de paniquer inutilement. Ils avaient tous l'air fatigués et anormalement essoufflés... La druide en vint à la conclusion que bien qu'elle appréciât la nouveauté et la splendeur de la nature en milieu montagneux, ce n'était définitivement pas un environnement qui lui était destiné...

Et c'était sans compter la fatigue qu'elle semblait ressentir jusque dans ses os. Pourtant les habitants des lieux n'avaient pas l'air d'autant souffrir qu'eux... Certainement qu'ils étaient habitués à l'altitude, naturellement adaptés à supporter de telles altitudes et les conséquences sur leur organisme. En attendant la jeune femme avait l'impression, probablement justifiée, d'être à bout de souffle et elle se serait bien posée quelques instants pour se remettre de leur dernière étape. Malheureusement la Montagne ne semblait pas décidée d'adoucir cette première expérience pour les Gardiens... Bien qu'elle ne distingue pas aussi bien ce dont il s'agissait que ses compagnons, la façon même de bouger de l'étrange nuage en disait suffisamment long sur sa nature.

Pour sa part elle rejoignait le Noble... Si elle n'aimait pas l'idée de laisser de possibles abominations se promener en toute liberté, elle avait aussi conscience que se sacrifier inutilement de rendrait service à personne. Dans l'état actuel des choses, elle n'avait rien qui puisse tenir tête à un tel essaim... Et ils n'avaient même pas l'avantage du terrain... Or Ylinya n'avait pas grandi dans cette culture du « prédateur » comme avait pu l'être Yvhan. Pour survivre dans la nature, vous pouviez être le plus for pour être en haut de la chaîne alimentaire, ou le plus malin pour éviter d'en faire directement partie. Ce qui nécessitait vitesse, pour fuir rapidement, et astuce, pour se camoufler par exemple. En l'occurrence, la fuite était encore ce qui leur permettrait le plus de mieux se préparer...

-Un repli stratégique me paraît aussi ce qu'il y a de plus sage pour l'instant. Nous ne sommes ni préparés, ni en état de ne serait-ce qu'efficacement nous défendre...

Puisant à son tour dans son lien avec la nature, la jeune femme se concentra pour prendre une forme qui répondrait à ses besoins, sa silhouette se troublant pour bientôt laisser place à celle d'un rapace... Elle aussi opta pour un aigle royal, ce rapace étant encore celui qui lui paraissait le plus équilibré en terme de vitesse de vol mais aussi de robustesse si jamais ils avaient à se défendre, le tout étant adapté à l'environnement montagnard...


Prends la forme d'aigle royal

Vingt cinquième jour du Mois du Crépuscule, année de la magie sauvage.

25 nuiteuse 1372 (CV)
Lieu : Shanzong (province de Tabot)
Moment : milieu d'après-midi
Météo et températures : 8°C et léger vent, quelques nuages
MJ
Narration: Aël’Telàwërith, Ylinya, Yvhann

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(Yvhann bénéficie de +4 contre le froid (don endurance), Aël est "immunisé" au froid grâce à son sort d'endurance aux énergies destructives pendant 24h, quant à Ylinya, elle utilise survie et résistance aux énergies destructives)

Yvhann:
Forme animal: Aigle royal.

Aël:
Aël'Telàwërith utilise « Modification d'apparence = avariel » : durée = 1h50
(temps d'apprentissage du sort = 4+10+8+6 +8 =35 heures)

Ylinya:
Prends la forme d'aigle royal

es gardiens sylvestres d'un commun accord, décidèrent de fuir le danger potentiel que représentait le nuage d'insectes venant vers eux. Mais avaient-ils le temps de s'éclipser avant l'issue fatale de cette rencontre ? Ils le sauraient très vite.

Les trois elfes mutèrent grâce aux dons acquis dans leur vie, deux d'entre eux prirent l'apparence d'un rapace très commun dans ces régions montagneuses, tandis que le troisième, non pourvu d'un talent naturel pour ce genre d'exercice, usa de la Toile pour obtenir deux appendices utiles au vol. Les nouvellement ailés prirent leur envol, prenant la direction du val. La vitesse de leur progression malgré la fatigue dû à l'altitude, les éloignèrent rapidement du danger. De leur vision affûté, les rapaces constatèrent qu'ils avaient échappé à un combat qui n'était pas gagné d'avance. Ces guêpes venues de plan maléfique n'avaient rien de commun avec celles rencontrées dans les champs ou forêts de Faërun. D'après ce qu'on pouvait entendre ici ou là, ces monstres pervers tentaient de pénétrer le corps de leur victime pour en prendre le contrôle.

Après une bonne heure d'un déplacement aérien de bonne facture, utilisant les courants d'airs à bon escient, les représentants de la reine Amlaruil Fleur-de-Lune atterrirent non loin d'une petite rivière en contrebas de la montagne. Ils ressentirent rapidement le bénéfice d'une baisse notable de l'altitude. Bien sûr, les deux druide auraient très bien pu continuer à progresser ainsi mais le seigneur de Mythdaë ne pouvait les suivre plus longtemps dans ce type de déplacement.

Après avoir visionner le croquis donné par Zhou Zhen, le chemin encore à parcourir ne pouvait être fait avant la tombée de la nuit, surtout qu'en ces régions hautes, l'astre solaire disparaît très vite. Et même si leur vision pouvait palier au manque de luminosité, les gardiens sylvestres devaient penser à s'alimenter un peu et se reposer de cette bonne demi-journée de marche et de cette rencontre qui aurait bien pu mal tourner.

En devisant un peu, ils estimèrent qu'en partant dès le lever du jour, ils pouvaient être à destination en début d'après midi. Un détail était à garder en mémoire quand même : l'altitude. Car à y regarder de près, leur but se situait d'après le croquis, à une hauteur où leurs corps subiraient les affres de ces montagnes.

Soudain, quelques oiseaux s'envolèrent bruyamment d'un arbre et un grognement se fit entendre. A une centaine de pas d'eux, sortant de la lisière d'une maigre forêt de résineux, un ours brun se dirigeait vers la rivière. Il marchait nonchalamment, sans doute sortait-il de sa tanière où il hibernait car il n'est pas rare pour ces animaux de faire quelques pas pendant cette période de repos. Il regarda dans la direction des visiteurs, huma l'air pendant quelques secondes avant de reprendre sa progression vers l'eau qui dévalait la pente tout en ignorant cette présence inhabituelle.