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> Les collines miroitantes, Introduction : Owéor
écrit le : Lundi 25 Février 2019 à 10h45 par Feezby Nookburry
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Feezby n'avait pas écouté grand chose à l'explication de Mathis, dont il avait survolé d'une oreille distraite les propos. La cause de sa perte d'attention était le visage de Jolicoeur, qu'il regardait fixement. Pas de dégoût, juste de la curiosité mal placée. Puis l'attitude et le ton impératif du "que personne ne bouge" le détourna de son observation.

Complètement sourd à l'injonction du prêtre, Feezby se rapprocha du lanceur de sort d'un air intrigué, les yeux grand ouvert, s’imprégnant de tous ses fait et gestes ainsi que de la formule orale employé et son intonation.
C'est donc sans plus de respect pour la concentration du tieffelin que le vieux moine engagea la conversation.


-Fascinant, tout simplement fascinant, j'ai toujours eu une profonde admiration pour les lanceurs de sorts, autant profane que divin.
Je me suis toujours demandé quelle quantité phénoménale de connaissances il fallait compiler pour arriver à de tels résultats.
J'ai entendu dire que, de tous, les mages étaient ceux qui apprenaient le plus.
Qu'en pensez vous? Personnellement, une telle connaissance est quelque chose qui m'attire au plus haut point. J'espère un jour pouvoir trouver le temps et l'occasion d'en apprendre davantage!

Miraculeusement, la question d'Owéor sauva Volan d'un interrogatoire en règle, et détourna une nouvelle fois le gnome dégarni de son attention du moment. Malheureusement il n'avait pas écouté le début de la conversation, tout ce qu'il avait entendu était "Et vous Feezby ? Vous joigniez-vous à nous ?". Ce à quoi il répondit, sans vraiment penser aux conséquences et sans comprendre dans quoi il s'embarquait.

-Oui bien entendu jeune gnome, je ne vais tout de même pas vous laisser tout seul avec ces grandes personnes! hihihi!

Puis observant les autres se badigeonner de Solenostemon Caninus, il déduisit que la région était infesté de loup et s'en écrasa lui aussi sur le corps sans se poser de questions. Non sans froncer le nez de dégoût.


 
 
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écrit le : Mardi 26 Février 2019 à 04h46 par Schninkel
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Owéor, Feezby Nookburry, Jolicœur & Volan
Le manieur de trident ne laissait rien deviner de la nature de son âme. Sous les yeux écarquillés d’un gnome barbu, particulièrement bavard, Volan psalmodia et sa déité lui accorda aussitôt la capacité de déceler les présences maléfiques. Pendant ce temps, l’archer des patrouilles frontalières continuait de prospecter le sol du regard, arrachant quelques herbages en vue de constituer une gerbe. Il échangea quelques mots avec Jolicœur au sujet des objets trouvés sur le cadavre.

Mathis

- La lettre est en Damarien, un alphabet dethek – la langue régionale, ce sont les derniers mots d’un enfant vers sa mère, ils vivaient à Ravensburg dans le Carmathan – le duché voisin. Pour l’médaillon, j’ne sais pas vraiment, un sigle, une marque familiale,...

Retournant son attention sur les deux Gnomes, il se fendit d’un grand sourire puis tendit le bras en agitant le médaillon et la lettre :

- Je vous rends ceci, ça n’a que piètre valeur. Vous auriez sans doute plus de chance que moi de croiser un jour la route de madame la maman de Vargas.

Il sortit une cordelette de son sac pour sceller le bouquet qu’il tenait entre les bras.

- Votre assistance nous sera précieuse, contrairement à notre ami, je n’ai aucun doute la dessus. Quand il faudra se faufiler pour apporter le répulsif aux otages, votre taille et votre habileté seront un atout, au même titre qu’votre ouïe ou vos aptitudes à vous mouvoir discrètement dans les bois nous aiderons à traverser la forêt qui entoure la demeure Noëllaume. (il décrivit un geste vague pour désigner la forêt) L’premier obstacle se trouve derrière nous, il suffit en pratique de descendre le terrain jusqu’au premier bâtiment. Un éclaireur devrait ouvrir la voie pour éviter les sentinelles. (il pencha la tête vers les deux autres humains) Ces deux-là, bien qu’valeureux guerriers, ont le pas lourds et indiscrets des citadins. (il appuya son regard sur les Gnomes) Vous, au contraire, vous êtes des maîtres d’la discrétion, visiblement spécialistes de ce type d’environnement. Tout ceci est un peu brutal, mais vous feriez de parfaits éclaireurs.

Mathis fit un ample geste pour attirer l’attention de toute la bande :

- J’propose une progression en colonne, à plus de trente pas d’la tête de groupe. Cette formation à l’avantage d’assurer nos deux guerriers et d’me laisser profiter de toute l’amplitude de mon arc en cas de pépins. Une fois sur place, avant d’établir le contact avec les otages, nous essayerons de trouver une position pour renouveler le plan et envisager une infiltration, une offensive ou une diversion.

Il hocha la tête avec toujours autant de cette assurance spontanée :

- Si vous avez une dernière réclamation, hardis compagnons, j’vous invite à terminer vos préparatifs avant d’nous élancer à la rescousse de ces malheureux. Le temps agi sur l’intégrité des otages autant qu’sur les nerfs des ravisseurs.

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Un homme svelte, doté d’une solide armure de cuir et d’un carquois empli de flèches à l’empennage vert. Le teint de ceux qui ne connaissent pas le confort de la bureaucratie. Une tignasse blonde et un collier de barbe encerclaient un visage désinvolte.


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écrit le : Samedi 02 Mars 2019 à 22h18 par Owéor
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Il attendait la réponse de son compagnon avec impatience. Il avait accepté de rejoindre les autres, sur un coup de sang, et même si cela permettait de sauver de pauvres gens, il regrettait de ne pas avoir réfléchi à deux fois avant de parler. Alors, lorsque Feezby annonça qu'il partait avec eux en mission de sauvetage, le rôdeur fut soulagé. Il avait au moins une personne en qui il avait un minimum confiance avec lui, pas comme envers les deux compagnons de l'archer.
L'un n'inspirait pas confiance de par son physique. Un être aussi amoché devait cacher un bien sombre passé. Quant à l'autre, avec son trident, déjà son commentaire acerbe sur les gnomes, puis sa transe et sa « psalmodie » magique, en faisait un homme étrange et pas accueillant pour un sou.


Mathis s'adressa ensuite aux petits hommes pour mettre en avant leurs qualités. Enfin un qui voyait leurs qualités, ou du moins l'utilité qu'ils pourraient apporté. Ses arguments n'étaient pas bêtes du tout. Il avait l'air d'avoir réfléchi à l'utilité des gnomes depuis le début de leurs conversations. Owéor l'écouta attentivement, à la recherche d'un défaut dans son plan. Il n'en trouva pas, et donc que selon ce plan, il allait se retrouver en première ligne le temps du trajet au minimum. Il prit donc la parole, en essayant de prendre un air confiant, et sur de lui, en serrant un peu plus fort son arc, qui était toujours dans ses mains, pour ne pas trahir sa fébrilité.


-En effet, contrairement à vous autres, nous aurons plus de facilité pour nous faufiler si cela est nécessaire. Pour ce qui est d'ouvrir la voie, je pense que cette tâche me revient, si cela ne dérange personne. Il regarda ses compagnons puis s'expliqua. Déjà, vu ma taille, je serait moins facile à repérer. Et je sais également être discret si nécessaire.

Il s'avança de quelques pas en direction de l'endroit indiqué par Mathis avant de s'arrêter, se souvenant de ce qu'il avait dans son sac et qui pourrait leur servir. Il sorti une boite avec de la peinture faciale et quelques morceaux de tissu aux couleurs vertes et sombres. Il s'employa à se rendre le plus ressemblant à un arbuste, ou du moins, à ne pas jurer avec les couleurs environnantes.

-Mathis, je pense que cela pourra également servir à notre avancer dans la forêt. Il s'adressa aux autres aventuriers. Servez-vous dans mon matériel, à moins que l'un d'entre vous décide de servir d'appât haha.

Il tendit son sac à camouflage à ses autres collègues, termina de se préparer avant que la cohorte ne se mettent en marche, et se plaça en tête de cortège.


Utilisation d'une dose de nécessaire de camouflage ( 9 doses restantes après utilisation) + dose offerte aux collègues qui en veulent.

Utilisation de Furtivité si le groupe se met en marche ce tour-ci.


 
 
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écrit le : Dimanche 03 Mars 2019 à 10h15 par Feezby Nookburry
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Le visage de Feezby semblait perplexe. Il avait du mal à suivre le fil de la conversation. Le fait d'avoir complètement éludé le début y était pour beaucoup. Le vieux gnome n'avait pas la moindre idée de ce qu'il se passait, mais il décida de faire comme si, et imita son cousin en sortant lui même son propre nécessaire de camouflage.
Mathis commença à l’assommer de termes militaires, il hocha la tête d'un air entendu, n'ayant pas compris un traître mot de ce qu'on attendait de lui. Il préféra suivre Owéor, qui, il l'espérait, savait de quoi il retournait.


Utilisation d'une dose de nécessaire de camouflage ( 9 doses restantes après utilisation)

Utilisation de Furtivité si le groupe se met en marche ce tour-ci.

Utilisation de passage sans traces.


 
 
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écrit le : Dimanche 03 Mars 2019 à 17h23 par Jolicoeur
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Tandis que le semi-fiélon invoquait ses forces magiques et que le gnome exaltait encore de curiosité, le balafré écoutait attentivement la réponse de l'archer. Bien que n'ayant pas obtenu la traduction complète de la missive, il approuva du chef.

Tout en s'enduisant d'herbage nauséabond, le guerrier pensif résuma la situation dans laquelle il était contraint de mettre les pieds. D'une part il y avait une armée officielle, soutenue par et soutenant la noblesse locale. De l'autre un groupe que Jolicoeur avait de plus en plus de réticence à qualifier de bandits de grand chemins. Les éléments s'accumulaient et si pris un à un ils n'avaient que peu d'importance, mis bout à bout ils donnaient au guerrier le pressentiment de se retrouver au beau milieu d'une guerre de succession. Tout d'abord, il y avait cette prise d'otage. Si les malandrins avaient pillé une caravane était-ce vraiment un hasard si ils s'étaient retrouvés acculés dans le manoir Noëllaume? Ils auraient pu se fondre dans la forêt et fuir la région avec ou sans leurs otages...
Ensuite, il y avait ce curieux nom, l'Héritage volé. Nul besoin d'être historien ou savant pour en déduire les revendications du groupe, comme l'avait énoncé l'archer plus tôt. Le médaillon, quant à lui ne signifiait que peu de chose tant qu'il n'était pas identifié. Il pouvait s'agir d'un blason comme d'un vulgaire bijou ornemental. Mais les intuitions de Jolicoeur lui soufflaient de ne pas oublier ce détail. Il rangea l'image du bijou ovale dans un coin de son esprit. Enfin, il y avait cette lettre dont le défiguré n'avait toujours pas de traduction précise. Mais au moins, l'archer lui avait décrit en substance son message. Mathis avait dit qu'il s'agissait des "derniers mots d'un enfant vers sa mère"... Le gaillard connaissait donc la menace qui rodait autour de lui, il savait sa fin proche, et malheureusement pour lui n'avait su écarter le danger qui l'avait frappé en plein cœur, lui ou son messager. Mais pourquoi était-il menacé par ses propres frères d'armes? D'après les dires de leur guide, le brassard et les flèches de pins s'apparentaient au même groupe. Y avait-il des dissensions au sein même de leur organisation? Le guerrier écarta cette idée. Le pauvre bougre avait du se faire détrousser pas ses agresseurs, il ne convenait pas à un voyageur d'arpenter les forêts sans armes ni la moindre possession en dehors du médaillon. D'ailleurs les rixes au sein d'une troupe n'étaient pas choses rares.

Jolicoeur médita ainsi la situation tout en cueillant une bonne dose de détresse de galoup qu'il fourra dans son Havresac. Il ne parvint pas à démêler la situation faute d'éléments. Mais il arriva tout de même à une conclusion. Si ses doutes se vérifiaient et que l'Héritage volé avaient l'air d'une organisation élaborée et capable de renverser le pouvoir en place, il faudrait être prudent avant de choisir un côté. Le risque pouvait se révéler bien trop grand. Si ses intuitions se vérifiaient, il faudrait deviner laquelle des parties semblaient le plus à même d'écraser l'autre et se ranger du côté des gagnants.

Mais il était bien prématuré de se poser ce genre de questions. Le guerrier sortit de ses réflexions tourmentées et alambiquées pour revenir à la situation concrète. Le plan de Mathis parut parfait au guerrier. Envoyer les petits hommes en première ligne présentait bien des avantages. Ils étaient effectivement plus discret que les deux guerriers. Même si le défiguré s'y entendait pour se fondre dans les ruelles cosmopolites, il y allait différemment dans ces bosquets inquiétants. De plus, si ils se faisaient repérer, il était toujours possible de venir à leur secours discrètement dans le dos de l'ennemi. Et dans le pire des cas Jolicoeur, lui, serait encore à l'abri si les gnomes faisaient face à un adversaire trop puissant. Aussi, le guerrier acquiesça au plan d'attaque de l'archer.

Puis les petits hommes ouvrirent leurs affaires et se barbouillèrent de camouflage tout en proposant aux guerriers de faire de même. Jolicoeur ne se fit pas prier pour taper dans le matériel de ses nouveaux compagnons d'aventure. Il piocha dans les peintures d'Owéor et s'enduit le visage de vert, noir et marron. Enfin, il ouvrit son propre sac et en sorti un petit pot :

- Enduifez en fos lames! Fa évitera qu'elle ne brille au foleil. »dit-il en jetant un regard ironique vers le ciel couvert, et en montrant l'exemple en enduisant ses lames de graisse noire.

- Allons-y ! Il est temps de régler fette fituation. » conclut le guerrier les armes à la main.

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* Jolicoeur s'est enduit de répulsif pour les loups.
* Utilisation de 1 dose de nécessaire de camouflage chez Owéor.
* Utilisation de 1 dose de noir pour épée, + 1 par compagnon intéressé. Reste 4 doses.
* Furtivité si le groupe se met en marche.
* Récolte de la détresse de Galoup et la range dans son Havresac.


 
 
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écrit le : Vendredi 15 Mars 2019 à 15h43 par Schninkel
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Owéor, Feezby Nookburry, Jolicœur & Volan
Le vent soufflait par intermittence et le soleil continuait de s’élever au-dessus des montagnes des Contreforts de la Terre. La matinée s’achevait et les francs-tireurs continuaient leurs préparatifs. L’archer les regarda en souriant à demi.

Mathis

- Cette parcelle de forêt n’est pas entretenue, cela va arranger notre progression. Il y a d’anciens sentiers longs sur lesquels il ne faudra pas s’attarder. (il garda un moment le silence portant son regard au loin) mhm, et je rappelle que si nous pouvons neutraliser l’odorat des loups, l’ouïe reste l’un des atouts majeur de cet animal. Alors ne respirez pas trop fort, et si jamais vous vous retrouvez nez-à-nez avec un loup, surtout ne courrez pas. Ce serait une invitation à la poursuite. (il secoua la tête en hoquetant) Hu, et ce qui suit généralement, c’est la mise à mort.

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Un homme svelte, doté d’une solide armure de cuir et d’un carquois empli de flèches à l’empennage vert. Le teint de ceux qui ne connaissent pas le confort de la bureaucratie. Une tignasse blonde et un collier de barbe encerclaient un visage désinvolte.


Quand ils furent enfin prêts à passer à l’action, l’expédition escalada puis dévala la façade abrupte d’une colline. Ils poursuivirent dans un océan végétal, crevé ici et là par des pics dénudés des montagnes de Damarie. Plantes, racines et buissons tapissaient le sol de la forêt. Les arbres étaient si serrés que leurs ramures dépouillées cachaient presque entièrement le soleil.

***


Feezby & Owéor
Comme convenu, les deux éclaireurs avaient pris les devants, sans forcer leur talent atavique pour progresser dans le bois du domaine Noëllaume. Les branches bruissantes masquaient le ciel et le soleil, filtré par le feuillage, mouchetait des tâches lumineuses tout autour d’eux. Le houx et les chênes luisaient au-dessus d’un tapis de fougères et d’herbes hautes touffues. Les parages semblaient parfaitement calmes.

Dans leurs dos, comme l’avait prédit Mathis, les deux guerriers étaient particulièrement bruyants. Chaque pas étaient suivis de craquements et de bruissements de végétaux. Il fallait trouver un chemin à travers la végétation, assez praticable pour leurs grands corps d’humains et assez dégagé pour ne pas les obliger à faire preuve d’une discrétion dont ils semblaient totalement dépourvus.

Continuant malgré tout, ils contournèrent un saule mourant, écartèrent les bruyères à la recherche d’un passage, usant de la plus grande prudence, subtilement, pour ne pas attirer les dangereux mercenaires qui menaçaient la région. Owéor s’approcha d’un arbre rouge plein d’épines pointues, s’en approcha pour tenter de savoir s’ils pouvaient traverser sans danger.

Soudain, les deux éclaireurs surprirent une palpitation sombre en périphérie de leur champ de vision. Quelqu’un longeait le bord des buissons à plus de quarante mètres de distance. Ils aperçurent une silhouette, puis une seconde. Des hommes semblaient échanger des murmures, vêtus de peaux crasseuses, l’un avait un turban en lambeaux et l’autre une armure de cuir rapiécée. Ils avaient l’air de rudes gaillards – petits, trapus, avec des visages aplatis et des barbes mal taillées. L’un s’abreuvait à un sac en cuir noir en forme de rognon. La discipline semblait relâchée et par chance, aucun n’avait relevé la présence de l’expédition.

Ils guettèrent, attentifs, à l’abri d’un trou de broussailles. Face à eux, un sentier se tortillait entre d’énormes souches, c’était un chemin dénudé qui, perdant tout abri ou autres camouflages, offrait le risque d’être à découvert. Sur la gauche, une crevasse étroite était couverte de ronces, un passage compliqué mais permettant de progresser à l’abri des deux sentinelles. Il restait à savoir si les deux autres guerriers pouvaient l’emprunter sans risque.

Quelques secondes passèrent, quand soudain, l’arrière garde se mit à s’agiter derrière eux…


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Jolicœur & Volan
Les deux guerriers descendirent une pente, aussi furtivement que possible, faisant craquer sous leurs pas le matelas de fougères de la forêt du domaine Noëllaume. Ils suivaient les deux Gnomes à travers les herbes hautes, contournant les arbres aux troncs flacheux qui dressaient des bras éplorés et difformes au-dessus du sol. Mathis suivait à une vingtaine de pas derrière.

Le sentier se tortillait entre d’énormes souches. Le vent s’était levé et la bise ne se contentait pas de s’insinuer sournoisement dans les capes, elle balançait les branchages et les heurtait les uns contre les autres, avec des bruits secs, comme si elle agitait des ossements de pendus. Malgré cela, les parages semblaient parfaitement calmes.

Soudain, le guerrier au trident perçut une ombre, son corps se figea instinctivement. Volan sentit des branches frémir à côté de lui. Sa main se crispa sur le manche de son arme en voyant l’éclat de deux yeux de l’autre côté du bois. Une créature grogna et apparut furtivement à la lumière. Un sanglier. Énorme. Deux pas de long, du groin à la queue. Sans doute aussi lourd que trois hommes massifs. De grandes oreilles brunes pliées vers les deux guerriers. Une sorte de vapeur s’élevait de la gueule noire. Une immobilité silencieuse encore plus terrifiante que le bruit rageur de l’animal.

Les amples oreilles du sanglier frémirent et un éclair jaunâtre passa dans ses yeux. Cela arriva brusquement, sans crier gare. L’animal poussa un grognement irrité, gratta et souffla puis baissa sa tête massive et se mit à ruer vers Volan dans un tonnerre de sabots.

Avant même que l’instinct ne puisse parler et que le métal n’ait le temps de fendre l’air, une flèche siffla brusquement depuis la position de Mathis et vint s’enfoncer dans l’encolure de la bête. Le sanglier se mit à rugir et semblait autant souffrir que si un moustique avait eu l’outrecuidance de le piquer.


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écrit le : Lundi 18 Mars 2019 à 18h03 par Feezby Nookburry
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Feezby était dans son élément, la foret et lui ne faisait qu'un. Le gnome était presque aussi silencieux qu'une chouette, et le peu de bruit inévitable qu'il faisait était toujours savamment masqué par une sonorité naturelle comme des cris d'oiseaux ou le bruissement du vent.
Soudain, il repéra un danger à plusieurs dizaines de mètres d'eux.
Échangeant un regard avec Owéor, il compris qu'il avait lui aussi remarqué les deux individu. Son cousin, bien que n'ayant pas les facilités d'un gnomes des forêt comme feezby, se débrouillait lui aussi admirablement bien dans cet exercice. Les deux hommes ne les avaient pas repéré.

Mais c'était sans compter le remue ménage à l'arrière de la colonne. Les grandes personnes faisait décidément un boucan de tous les diables, ils allaient se faire repérer.
Il chuchota a Owéor.

-Mon ami, je crois que nos camarades sont en mauvaise posture, et ils risquent d'attirer l'attention des deux gaillards que voilà. Tu crois qu'ils font parti de la bande dont nous parlions plus tôt?
Je pense que nous devrions rester cacher et leur tendre une embuscade si ils essaient de s'approcher...

Reste caché, se prépare à tendre une embuscade aux brigands.


 
 
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écrit le : Lundi 18 Mars 2019 à 20h48 par Kerlomar
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Volan c'était enduit de répulsif à loup avec un air détaché. S'il fallait cela, tant mieux, même si tuer deux ou trois loups ne le dérangeait aucunement. Il pourrait toujours conserver les fourrures pour se faire un manteau. Le climat de Damarie était rude et il était toujours bon d'avoir quelque chose pour se protéger du froid mordant. S'il faisait froid dans les Marches d'Argent, Volan trouvait que le froid de la Damarie était beaucoup plus piquant, vif et mordant que celui de la contrée de Lunargent.

Puis se fut le joyeux moment de la progression dans les sous bois et le tieffelin constata bien vite que son équipement plus lourd que celui de ses compagnons n'était guère adapté à ce genre d'entreprise. Il continuait cependant en essayant de faire le moins de bruit possible bien qu'il n'y parvint pas. Cependant, son instinct l'interpella bien vite sur autre chose lorsqu'il vit deux yeux jaunes l'observer. A peine le temps de se mettre en position de combat qu'il se faisait déjà charger par un énorme sanglier. Bien qu'il n'ait pas peur de cette créature, après tout, il avait affronté bien pire, de démons en passant par des lycanthropes, il était soulagé que Mathis soit intervenu et ait déconcentré le sanglier par une flèche. Même si cette flèche semblait avoir eu autant d'effet qu'un moucheron s'écrasant sur une fenêtre.



Volan, fou de rage, se lança à l'assaut de la créature.


Si possible charge. Sinon déplacement et attaque classique au Trident +1



Un homme ne se juge pas sur son apparence, mais sur ses choix et sur ses actes.

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Fiche de Volan Dante

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Le Bien et le Mal n'existent pas, il n'y a que le Pouvoir et ceux qui sont trop faible pour le saisir !
 
 
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écrit le : Mercredi 20 Mars 2019 à 15h39 par Schninkel
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Owéor, Feezby Nookburry, Jolicœur & Volan
Le sang de Volan ne fit qu’un tour et sa réaction fut instantanée quand il se dressa sur la pointe des pieds, visa la créature porcine, le trident tournoya et fendit violemment l’air mais l’animal avait le cuir épais et le coup ne lui arracha qu’une poignée de poils hirsutes et un énième grognement bestiale. Par chance, expérience et dextérité, l’animal manqua aussi Volan. Un tonnerre de sabots accompagna le regard furieux vrillé sur les intrus. L’encolure de la bête heurta une souche d’arbre avec la puissance d’un rocher se détachant du flanc d’une montagne et venant fracasser la terre. L’animal transforma la végétation en une bouillie de pulpe, un hachis de feuilles et une purée d’écorce. Le guerrier n’aurait pas subi un sort très différent s’il avait reçu la charge de plein fouet.

Le sanglier continua de grogner, martela le sol terreux, baissa la tête en jetant une dernière fois son regard brun perçant sur les deux mercenaires, paraissant jauger une dernière fois de la pertinence d’une nouvelle charge. Les couinements semblaient être comme des preuves de frustration. Puis la bête, masse puante de muscles et de fourrure, une flèche toujours plantée dans le dos, s’éloigna dans les fourrées pour disparaitre comme il était apparu. Plus un bruit. Volan n’entendait plus que sa propre respiration et le bruissement du vent dans les feuilles.

Quelques secondes plus tard, Mathis émergea du bois, un éclair de fureur dans les yeux et les dents serrés. Une flèche était toujours prête à être encochée. Il expira lourdement en laissant entrevoir toute l’étendue de son dépit puis leva une main pour faire un signe rassurant dans la direction des deux éclaireurs Gnomes. Un nouveau soupir profond et l’archer replongea son regard vers les deux mercenaires :


Mathis

- On a eu d’la chance, c’était un vieux mâle pas très courageux. La bonne nouvelle, annonça-t-il sèchement. C’est qu’avec ce que je lui ai collé, il risque d’attaquer les prochains êtres qu’il croisera. Peut-être la diversion que j’espérais. (il jeta un œil aux alentours tout en poursuivant de converser) La mauvaise, c’est que vous venez de perdre la médaille de furtivité avec vos semelles de plomb. Par la corne de Mailikki, marchez sur des œufs, restez discrets ou nous allons avoir des problèmes. (il balaya l’air d’un geste vague) Arf, allons, reprenons…

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Feezby & Owéor
Les deux Gnomes avaient observés la scène avec la plus grande attention, se préparant au pire tout en jetant des coups d’œil réguliers vers les deux sentinelles étrangers. Par chance, la situation ne semblait pas s’être tellement envenimée. Le dénivelé et la flore masquaient la scène tandis que, malgré le boucan qui se répercutait entre les arbres, les deux hommes semblaient trop distants ou trop occupés à converser. C’est alors que Mathis, le patrouilleur frontalier, fit un geste de la main en signe d’apaisement, ils pouvaient reprendre leur mission. La créature porcine venait de passer son chemin.

C’était très étonnant car tous deux savaient qu’une fois éraflés, les sangliers pouvaient être pris d’une frénésie ravageuse. Tout aussi gros, lourd et stupide, celui-ci n’avait pas jugé bon de s’éterniser, au plus grand soulagement des deux éclaireurs.


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écrit le : Mercredi 20 Mars 2019 à 15h44 par Jolicoeur
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Le guerrier avançait péniblement dans la forêt épaisse. S'il avait espéré se fondre dans les broussailles comme une ombre, mal lui en pris. Peu habitué aux courses folles dans les bois, il se prenait les pieds dans les racines, les branches basses lui fouettaient le visage et les ronces lui accrochaient les vêtements. Il entendait son acolyte à quelques pas soumis aux mêmes ennuis tandis que les deux gnomes s'étaient dérobés à son regard, enfouis dans les hautes herbes comme des poissons dans l'eau. Le défiguré trébucha sur un nouvel enchevêtrement végétal et étouffa un juron. Lorsqu'il leva la tête, il eut la surprise de voir une toison noire lancée à pleine vitesse. Le guerrier n'eut pas le temps de réagir que la bête furieuse fonça sur le tieffelin. Celui-ci avait l'air de l'avoir déjà remarquée car il chargea à son tour, le trident devant.

Incapable de réagir avec la célérité de Volan, le guerrier leva tout de même ses armes et s'approcha de l'animal, espérant à son tour lui entailler la chair et le mettre à terre. Il fallait à tout prix faire cesser les vagissements bestiaux avant de réveiller la vigilance des loups.

Heureusement, le guerrier n'eut pas le temps de planter sa lame dans la fourrure de geais que la bête blessée et sans doute apeurée avait déjà déguerpi dans les fourrés épais. Jolicoeur avait rejoint son compagnon d'arme. Il lui jeta un coup d'œil inquiet avant de se rendre compte que le demi-fiélon l'avait échappé belle et s'en tirait sans aucune égratignure.

La silhouette de l'archer se dessina sur le sentier forestier. Aux aguets et prêt à tirer sur la moindre menace, Mathis rejoingnit les deux guerrier et les réprimanda. La cicatrice de Jolicoeur s'étira en un rictus encore plus déplaisant qu'à l'accoutumée. Est-ce que le défiguré tentait de sourire ou au contraire exprimait-il une grimace de hargne ? Quoiqu'il en soit, il ne se fit pas prier et se remit en marche en espérant que les herbes folles et les broussailles soient plus clémentes à son égard pour la suite du parcours.


 
 
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