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> Chapitre III : Aube nocturne, [Ashura, La Goualeuse, Xarss et Khelrod]
écrit le : Mardi 03 Juillet 2018 à 13h33 par La Goualeuse
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L'air dubitatif de la jeune fille en disait long sur ce qu'elle pensait de la prétendue sécurité de Seygwine à cette heure. L'ennemi s'était aisément joué des murs et des gardes la veille, lorsqu'il avait pénétré jusqu'à l'infirmerie. Par bonheur, les guérisseurs au chevet de la petite malade avaient su les repousser ; mais ce n'était certainement pas Fabian, seul, qui allait renouveler un tel exploit. Elle ne cacha pas combien il lui était désagréable d'entendre parler de l'infâme Kryssyor comme de son ami...

Ashura était arrivée pendant les explications de l'apprenti, qu'elle avait salué d'un signe. Le calme qu'elle affectait fit conclure à La Goualeuse que les patrouilleurs du cercle druidique ne s'étaient pas encore manifestés.


- Je vois, répondit-elle, d'un ton circonspect. Peut-être serait-il...

Des éclats de voix dans le couloir l'interrompirent, et elle dressa immédiatement l'oreille. L'impétueux maître Leor tonnait encore avec fracas lorsqu'il pénétra dans la pièce, rouge comme une pivoine. La prêtresse d'Oghma qu'elle avait rencontrée la veille le talonnait, manifestement inquiète, mais impuissante. Quant au soldat... Il faisait bien pâle figure, hélas, et ne semblait pas près d'arrêter le colérique barbon.

Preste, la chanteuse se déplaça auprès du lit de Seugwine, de manière à en barrer l'accès si nécessaire. Le regard complice qu'elle adressa à la bretteuse lui laissait comprendre qu'elle comptait sur ses manières militaires, pour ne pas dire brutales, pour neutraliser la menace. Il ne servait en effet à rien de raisonner cette tête fêlée... Les paroles de la courtisane n'auraient pas plus de poids que les mots de l'Oghmite.




Tous recherchent l'aventure... Moi, c'est elle qui m'a trouvée.
 
 
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écrit le : Mardi 03 Juillet 2018 à 17h21 par Ashura
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La bretteuse s’avança soudainement devant le médecin hystérique et se figea, les bras écartés, pour faire barrage de son corps. Les pans de sa cape se soulevèrent pour laisser entrevoir son armure de cuir et le manche de sa rapière. Elle regardait l’homme dans les yeux. Il était hors de lui mais l’indignation paraissait un peu vide. Derrière les mots, il lui semblait bien qu’il parlait autant pour lui-même que pour son auditoire. Comme s’il s’efforçait de se rassurer, de se souvenir de sa propre identité. L’attitude des nobliaux dont l’honneur venait d’être piquée au vif.

- Vous ne ferez rien dans votre état, lui lâcha-t-elle sèchement. Veuillez commencer par calmer vos nerfs.

Il allait falloir quelques instants pour comprendre ce qu’il se passait. L’attention de la bretteuse était portée sur les mains du médecin. Elle était prête à le saisir si la fougue l’emportait et à le neutraliser si besoin. Ashura jeta un regard implicite vers Sirine afin de réclamer son appui pour désamorcer la situation.


 
 
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PM
écrit le : Jeudi 05 Juillet 2018 à 18h36 par Yvhann
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Lor’Kar restait silencieux de tout sentiment, pourtant le jeune drow avait démontré une ouverture rare chez lui, en laissant savoir à l’orque comment sa présence était précieuse pour lui. Par-contre le spiritiste lui donnait toute une information sur les montagnes et la passe laissant savoir que ce dernier en avait bavé dans un autre temps et cela laissait un arrière-goût au néophyte de la surface qu’il était. La suite fut surprenant et encore une fois pleine d’apprentissage. Même Vorn vint s’appuyer sur son serviteur lorsque l’orque fit une démonstration de son pouvoir, ou plutôt donnait un avant-goût de l’aide qu’il pouvait apporter à la cause. Le faussement appelé Kryssyyor étudiait avec soins le moment présent. Comme lui mentionnait Lor’Kar, il fallait savoir écouter la nature et ses esprits et c’est bien ce que renégat tentait de faire. Habitué à faire un vide intérieur avant d’utiliser la toile, il utilisait le moment présent pour capter la présence des esprits rieurs et des murmures du vent.

Xarss ressentait une puissance étonnante émanant de l’orque mais aussi de la nature, si la toile lui apprenait des forces magiques, la nature lui paraissait de plus en plus puissante et importante dans le déroulement de cette grande vie en surface. Comme depuis peu il vouait une attirance pour Eilistraée ainsi que Séluné, cette dernière lui prouvait qu’il avait à apprendre de cette nature et il s’ouvrit totalement à l’expérience qui se produisait en cet instant savoureux.

Ses méditations l’avait souvent porté plus loin qu’il aurait pu l’imaginé et il était présentement en état second, laissant son corps disparaitre en ouvrant grandement son esprit respirant avec attention, chaque inspiration était consciente de la présence de forces diaphanes. Le lien que lui offrait Lor’Kar était pour lui la réponse qu’il s’était attendu au début. La vie, encore une fois, se jouait bien de lui et il dû avec plaisir l’accepter.

Tout ses sens étaient en éveille.



Connaissance des mystères. Détection.



L'Art en tant que science est la connaissance universelle des forces de l'univers; en tant que magie, elle est l'application pratique et physique de ces mêmes connaissances.

Lil waela lueth waela ragar brorna lueth wund nind kyorlin elghinn.

(L'idiot et l’imprudent trouvent des surprises et parmi elles, attend la mort.)




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fiche Xarss
 
 
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écrit le : Vendredi 06 Juillet 2018 à 21h21 par Phineas
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Façonneur de Montagnes
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Tension. C'était le maître mot de ce moment précis. Pendant cet instant, la bretteuse fut absolument persuadée que sa seule intimidation suffirait à arrêter le médecin. Et elle compris. Leor n'était pas seulement énervé. Il n'avait pas seulement été touché dans sa fierté.

- Leor ! Tu n'es même pas sûr de la provenance de cette poudre !

L'oghmite, effarée, semblait impuissante. Sirine comme Ashura, loin d'être stupides, ne pouvaient que comprendre qu'il ne pouvait pas s'agir de simple jalousie, de simple colère. Le médecin, proche des oghmites rejetait ici tout ce que son art, sa formation, la logique et les valeurs du Seigneur de la Connaissance. Si ce que disait l'oghmite était vrai, il allait tenter quelque chose d'inconnu, de peu sûr, plutôt que de préférer l'observation, la réflexion et la prudence. Alors qu'il restait encore du temps.

Et la suite ne put que confirmer l'impression étrange qu'ils ressentaient quand Leor décida de ne pas s'arrêter, et d'avancer vers Ashura, épaule en tête. Parée, disciplinée, formée au duel, la bretteuse était dans l'exacte situation où elle savait avoir l'avantage. Pourtant le choc fut plus dur qu'elle ne s'y attendait. Le vieil avait sans doute été soldat, médecin de guerre, puis se retrouver ici, il savait comment faire. Ashura réussit à l'arrêter mais avec difficulté, saisissant son bras au dernier moment pour le repousser.

L'oghmite comme le garde se réveillèrent alors. La première recula pour aller chercher de l'aide pendant que le deuxième tentait d'arrêter le médecin. Celui ci recula et dans un mouvement impressionnant de violence, tout en rangeant la boite dans sa poche, projeta une chaise sur le jeune homme qui n'eut d'autre choix que de plonger au sol pour l'éviter.

Au même moment, Sirine entendu un grondement canin de la fenêtre. Se retournant, elle vit l'énorme chien qui accompagnait hier, d'abord la forgeronne, puis l'orque les deux pattes posées sur le bord de la fenêtre. Alors qu'elle ne l'avait jamais vu que comme l'image poilue du calme et de la bienveillance, il dévoilait maintenant ses dents sous ses babines tombantes et ses oreilles (habituellement tout aussi tombante, s'étaient légèrement levées).
Et il aboya avec puissance.



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hrp.gif Le résultat de ton jet de connaissances est tout à la fin du post. C'est bien le second le bon, pas le premier à 51 ! (nouveau système oblige, je peux pas supprimer le mauvais) hrp.gif

Du peu qu'il en savait, ses connaissances confirmaient la dangerosité des montagnes du Nether. Sundabar était une ville de mercenaires, de soldats et d'aventuriers, le refuge de marchands en quête de survie. Mais dans les montagnes, seul, on ne survivait pas. Des dizaines de monstres, restes d'empires passés, ou d'autre enfermés dans les gorges labyrinthiques des montagnes. La Main avait appris, peu avant son départ, la libération de Xaos, une bête du chaos hors norme, sans qu'ils sachent exactement comment. Sans parler des animaux sauvages non magiques comme le tigre qu'avait déjà rencontré, des tribus orques et gobelins, des mercenaires. Et, au sommet de la chaîne alimentaire, dragons, majoritairement blancs ou bleus. Mais, sans parler de l'étonnante, et furtive, vision, que lui avait conféré le contact de l'orque, Xarss savait aussi qu'ils pourraient se trouver des alliés là bas. Des groupes suffisamment courageux pour réinvestir les forteresses de Delzoun, le cercle de Lunargent et sans doute d'autres rôdeurs voir la Légion. Et, de ses connaissances occultes, il savait que des engeances qui lui était venues à l'esprit, certaines étaient bonnes. Des dragons métalliques, et peut-être d'autres plus mystérieux disputaient les cimes, les hippogriffes, montures volantes quasi-endémiques de la région, y vivaient et y étaient même élevés. Et le drow aurait même put espérer se faire des alliés des mystérieux, fourbes et rusés corbeaux géants.

Un aboiement sortit l'ensorceleur de ses réflexions. L'orque s'était déjà levé et s'approchait du bord du toit, sifflant deux coups.


- Il se passe quelque chose dans l'infirmerie.

Sans être particulièrement dextre, et dépendant de ses vieilles articulations, l'orque descendit au sol par le même genre d'escalier improvisé que le drow avait pris pour monter. Xarss, suivant en toute logique. Arriva alors que l'orque posait les pieds au sol. Il s'arrêtèrent derrière l'énorme chien, les pattes avant posées sur le bord de la fenêtre. A l'intérieur Xarss découvrit une situation de lutte entre Ashura et... le médecin chef.


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hrp.gif Les jets de dés sont désormais à la fin (nouveau système, infalsifiable !) hrp.gif

Quelques secondes après que l'aboiement sonore se soit répercuté dans la pièces, Xarss et Lor'kar apparurent derrière le molosse. Et le médecin profita du moment pour reprendre le dessus. Il sauta sur Ashura et lui planta un violent coup de coude dans le ventre, ce qui l'obligea à le laisser passer. Il ne restait plus que Sirine pour faire barrage.

Xarss était bloqué entre les deux masses de l'orque et du molosse. Et il l'entendit.


- Vas y.

Le molosse tira sur ses pattes en arrachant une partie du linteau tout en poussant avec puissance sur ses postérieures. La masse de muscle s'écrasa sur Leor comme la foudre. L'homme s'écroula au sol en hurlant alors que des gardes entraient dans l'infirmerie. Armes au clair, ils étaient prêts à attaquer le chien. Encore engourdi, Ashura ne put faire quoique ce soit. Mais le verbe acéré de la courtisane réussi à les ralentir. L'orque passa par la fenêtre. Étrange scène que l'énorme guérisseur qui passait la petite fenêtre, un peu ralenti par la vieillesse de ses articulations.

Le chaman émit une série de sifflement et le chien s'écarta. Une immense colère se lisait dans ses yeux de jade. Malgré la diplomatie de Sirine, les gardes se remirent à approcher. Un regard vers eux les ralentis un instant mais leur discipline, et leur entraînement de chasse à l'orque les rattrapa vite et ils avancèrent. Mais la suite les firent hésiter à nouveau. Il attrapa le médecin par le col et le leva, prêt de cinquante centimètres au dessus du sol.


- Lâchez le, orque !, brailla un sous officier

L'orque ne les écouta pas le moins du monde. Et l'énorme molosse vient se passer, menaçant, entre son maître et les soldats.

- Lâche moi, monstre !, hurla le médecin, terrifié.

- Humain... , grogna l'orque dans un souffle bouillant de colère. Ses yeux, probablement d'origine magique, commençait à luire. , tonna le chaman.

Le sort toucha l'homme. Il ferma les yeux. Sa colère ne le quitta pas, mais elle sembla s'apaiser légèrement. Il lâcha sans ménagement le médecin au sol.


- Envoûté.

Il se contenta de ce mot avant de se tourner vers les gardes. Il siffla à nouveau et le molosse recula, à nouveau tranquille. Il soupira. Les gardes n'avaient pas vraiment l'air convaincu, et semblaient prêts à le mettre à nouveau aux fers. Rien ne disait si il allait se laisser faire ou non.

Lancers...



Voyons voyons mon jeune ami, vous croyez vraiment que les montagnes grandissent seules ?
 
 
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écrit le : Mercredi 18 Juillet 2018 à 21h07 par Yvhann
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Le moment subtil que lui avait offert Lor’Kar avait une sublime et délicieuse avenue prochaine pour l’amoureux des Arts. Délectant toujours ce si précieux moment, il doit, a son grand désarroi, sortir de son émerveillement pour suivre l’orque qui semblait il venait d’entendre un autre problème futur.

Dans un état un peu second, Xarss le suivit de près, ce qui les menait vers l’infirmerie. Sur le court chemin, l’ex-fuyard crut à un malheur soudain de la fillette, mais très rapidement il changeait ses pensées pour celle plus propice d’une bonne nouvelle. Bien mal de constater qu’une fois sur place il y avait encore malheur sur place. Ne pouvant pas trop y voir dû au gabarit important du molosse et du spiritiste il remarquait quand même la belle guerrière à la prise avec ce maudit faux prêtre de malheur. Une pensée non pieuse lui vint puis tout son corps et son esprit reprirent leurs états d’alerte normale.

Il dut attendre que l’entrée fenêtrée soit libre de passage et il s’y faufilait plus habilement que les précédents, en fait d’une façon plus fluide et espacée. Une fois en place, instinctivement le jeune noiraud vint se placer entre la fillette et les autres et les doigts de sa main gauche se préparaient à danser dans la toile puis son autre main avait déjà en prise l’un de ses poignards de maitre près à être utilisé, bien entendu le tout avait été fait dans le plus simple déplacement avec une fluidité et une discrétion digne de lui. Son piwafwi cachait tout mouvement de ses mains et lorsqu’il arrivait au chevet de la jeune empoisonnée, Vorn sautait sur le lit et se plaçait visiblement prêt à sauter à la gorge de l’imprudent qui s’approcherait un peu trop.

Comme lui avait si bien appris et dit son oncle Pharum ‘’ Tu as deux yeux, deux oreilles et une seule bouche; alors, regarde, écoute et ferme ton clapet. ‘’ Il s’exécutait dans cet ordre aussi immobile qu’une des statues grotesque de Port-Ponant. Toute son attention était sur l’ensemble des mouvements présents pour en y déceler un qui pourrait être offensif envers la fillette.

Lor’Kar affirmait que la menace était maintenant calmée, plutôt envouté ce qui donnait au renégat un moment de relâche temporaire, car rapidement il s’aperçut que les gardes semblaient vouloir agir envers l’orque qui lui, avec compassion, avait agi pour le mieux de l’ensemble.


-Merci à toi Lor’Kar d’avoir intervenu rapidement sur cet hystérique personnage, le commandant sera certainement heureux d’apprendre que vous avez sauvé cette situation.-

Dit-il avec aplomb. Le but était bien sûr pour désarmer les intentions d’emprisonnement que les gardes semblaient avoir et pour changer le centre d’intérêt de ces derniers. S’ils pouvaient avoir un œil sur lui au lieu de l’avoir sur l’orque la tension présente aurait un temps pour baisser. Il ajoutait de suite comme si de rien n’était…


-Bien à vous mesdames, la nuit a été bonne!?-

Demandait-il avec un véritable intérêt puis il continuait…


-Pour ma part elle a été rude, et il serait judicieux que l’on puisse s’entretenir tous ensemble d’ici peu.-

L’invitation avait été faite et il espérait que ceci apaiserait les ardeurs des gardes et que l’intérêt des autres francs-tireurs serait agacé à point pour qu’une discussion s’établisse.



Social. pour tenter une diversion avec les gardes ou dois-je utiliser Tromperie? A toi de voir Phineas



L'Art en tant que science est la connaissance universelle des forces de l'univers; en tant que magie, elle est l'application pratique et physique de ces mêmes connaissances.

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(L'idiot et l’imprudent trouvent des surprises et parmi elles, attend la mort.)




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écrit le : Lundi 23 Juillet 2018 à 12h18 par Ashura
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La guerrière n’était plus que spectatrice de toute cette pagaille. Les événements s’enchaînèrent rapidement et les cris achevèrent de rompre la sérénité de l’infirmerie, de la perspective envoûtement du médecin, à l’apparition de l’orque aveugle et de son chien, puis aux familiarités d’un drow commun, et surtout, ce coup sournois dans le foie. La bretteuse serra les dents en reculant malgré elle. Les événements s’enchaînèrent rapidement et achevèrent de troubler la sérénité de l’infirmerie. Ashura n’était plus que spectatrice de toute cette pagaille. Malgré que le médecin forcené fût désormais neutralisé par le chien du chaman, la tension ne semblait pas vouloir se dissiper. Les gardes étaient désormais prêts à confronter l’orque, à venger leur officier. Il fallait désamorcer la situation.

La guerrière se redressa, une main toujours portée sur son ventre endolori. Elle se plaça entre les soldats et le chaman aux larges épaules. Dos à l’orque aveugle, elle jeta un regard autoritaire sur les gardes dont le manque de réactivité aurait pu coûter cher.


- Le commandant Beiran, déclara-t-elle à voix neutre. Sera satisfait d’apprendre que Lor’kar a encore sauvé sa petite fille en moins de deux jours. Nous venons d’assister à un nouvel envoutement. Je peux en attester. J’étais présente hier soir lors de la tentative d’assassinat.

Elle jugea qu’il n’était pas nécessaire d’envenimer la situation en rappelant le manque général de vigilance ou de les influencer en évoquant le rapport que les francs-tireurs devraient rendre à leurs supérieurs hiérarchiques.

- Il faut avertir au plus vite le capitaine de la situation. Mettre cet homme au fer avant de l’interroger, dès son réveil, sur son emploi du temps, les lieux qu’il a visité récemment et les gens qu’il a fréquenté, jusqu’aux menus de ses repas.

Elle parlait sur le ton du bon sens, loin du timbre vindicatif qu’elle aurait aimée pouvoir se permettre.

- Mais avant cela, si vous le permettez. Elle tendit la main vers l’adepte d’Oghma. Nous aurions besoin d’en savoir plus sur le procédé qu’il voulait si obstinément administrer.

Elle invita la femme à s’approcher, tout en s’accroupissant au-dessus du corps inerte du médecin inconscient. La guerrière pointa du doigt l’objet que ce dernier avait planqué dans sa poche.

- De quoi s’agit-il ? Expliquez-nous.


 
 
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PM
écrit le : Mardi 24 Juillet 2018 à 08h54 par La Goualeuse
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Les événements s'étaient si vite enchaînés que la belle aquafondienne, prise de court, n'avait guère eu que le temps de se déplacer un peu plus près de Seygwine puis de temporiser, à l'aide de quelques mots bien sentis, la situation. L'intervention du vieil orque était providentielle ; une fois de plus, il sauvait la vie de petite Landruel.

Même s'il n'avait pas la raideur mécanique des nains ensorcelés la veille, il semblait évident que Léor n'était pas maître de son esprit. Son entêtement, sa colère, son mépris de tous les dangers trahissaient l'emprise d'un puissant maléfice. Aussi la déclaration par laquelle Lorkhar ponctua la neutralisation de la menace ne la surprit-elle pas, et elle lui accorda un total crédit.

Kryssior, qui déjà passait à autre chose, allait un peu vite en besogne... Le corps du médecin gisait encore inconscient sur le sol, et la troupe de gardes n'avait pas baissé les armes. Mais peut-être valait-il mieux que ce fils maudit d'Outreterre ne se mêle pas davantage de la situation, car les miliciens ne devaient pas avoir moins de réticences à pactiser avec un orque qu'avec un drow.
Ashura, elle, n'avait pas sous-estimé la ténacité des gardes. Elle avait trouvé des mots justes, et son ton mesuré, autoritaire sans être agressif, était bien choisi. Mettre le vieux médecin aux fers lui semblait néanmoins excessif. N'était-il pas sous officier dans cette caserne ? Elle outrepassait clairement son statut en donnant cet ordre, et risquait de les braquer.


- Oui, qu'on aille chercher un officier, lança-t-elle à l'adresse des gardes, se rangeant à l'avis de la bretteuse. Lui seul pourra décider du sort des uns et des autres après avoir entendu votre rapport sur ce qui vient de se passer.

S'en remettre à la hiérarchie lui semblait la meilleure solution en la circonstance. La courtisane parlait aux soldats leur langage.

- En attendant, peut-être pourrait-on déposer ce pauvre homme sur un lit, poursuivit-elle en désignant Léor de la main, et s'assurer qu'il n'est pas blessé.




Tous recherchent l'aventure... Moi, c'est elle qui m'a trouvée.
 
 
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PM
écrit le : Jeudi 26 Juillet 2018 à 16h51 par Lothar
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Lothar avait accepté la proposition du Lieutenant Primar et se dirigeait tranquillement vers la caserne ouest qui lui avait été indiqué. Il n'avait néanmoins pas manqué de faire un détour par la devanture de chez Martha. La vendeuse de saucisses n'avait donc pas manqué de vendre à notre brave et rond nain de quoi le sustenter sur le chemin qui le menait à la rencontre de ses futurs compagnons. Ces francs-tireurs comme les appelait le Lieutenant. Tant qu'ils était de francs-compagnons, cela irait bien au magicien.

Martha avait également pensé à faciliter le repas du brave. Plusieurs petits pains briochés, dans lesquels elle avait fourré des saucisses. Ce qui était tout simplement une merveille d'ingéniosité malgré toute la simplicité de la chose, et qui ravit notre gouteur au plus haut point.

Rangeant ses casses-croutes dans le sac, histoire d'être plus présentable, il déclina son identité et les raisons de sa venue au garde qui l'orienta vers l'infirmerie. Il était vrai que l'homme avait mentionné une enfant malade. Donc c'était l'endroit logique.

Malheureusement pour lui, il fut soudainement assailli par un petit creux. Saisissant à nouveaux l'un de ses derniers sandwich
¤ Oh tristesse... déjà la fin ¤ Il devrait penser à repasser chez la vendeuse sur le retour, histoire de confirmer son excellente impression bien entendu.

Sur ce fait, mangeant son sandwich, il rentra dans l'infirmerie avec le sourire aux lèvres. Et personne ne l'accueillit. IL y avait bien des éclats de voix de l'autre côté d'une porte, alors il se dirigea vers le lieu. Il apparut derrière deux gardes l'épée à la main. Face à eux, deux humaines, un orque, un elfe noir, un chien, un homme au sol...

Comique spectacle qu'un nain, un peu plus rond que les autres, la bouche pleine de pain et de saucisse, affublé d'une chemise bleu délavé et d'un pantalon noir. Ce dernier est maintenu par une large ceinture avec une boucle en fer forgé. On peut dire, que cette ceinture ne soutient d'ailleurs pas que le pantalon... un corbeau sur l'épaule, une arbalète dans le dos. L'ensemble était armé d'un bâton dans la main droite et d'un reste de sandwich à la saucisse dans l'autre.

Déglutissant bruyamment, il lâcha avec un fort accent et un sourire (que démentait ses yeux sérieux):


- Surtout ne vous dérangez pas pour moi hein. Mais si je peux aider hein, faut pas hésiter. Je suis là pour ça...

Son pain à la saucisse toujours à la main, il essayait de démêler la situation qui se présentait. Apparemment, vu leur attitude et leurs attirails, les deux gardes étaient relativement identifiable. Pour les autres, pas très véhément a vue de nez, ce devait être les francs-tireurs. Une belle bande bien disparate. Le tout dans une situation tendue par un homme à terre. Visiblement vivant, ce qui était déjà une bonne chose.

- Ma bonne mère dit toujours que l'on est toujours plus calme avec le ventre plein. Il me reste encore quelques uns de ces délicieux pains à la saucisse... si cela vous dit, hein. Je force personne...

Malgré sa bonhomie, le nain rassemblait petit à petit sa magie, se préparant à une situation qui semblait pouvoir exploser à tout moment.






Cliquez ici pour dérouler le parchemin...



Bah ! Je prendrai bien une mousse avant !

Sorts préparés (3+1/2+1)
Niveau 0: Ouverture/Fermeture ; Message ; Détection de la magie (Divination) ; Prestidigitation

Niveau 1: Charme-personne ; Mot de pouvoir fatiguant ; Coup au but (Divination)
 
 
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écrit le : Jeudi 26 Juillet 2018 à 20h55 par Phineas
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C'était déjà le chaos, le bordel, une embrouillamini de relations sociales, raciales et hiérarchiques qui rendait la scène particulièrement indigeste, mais l'intervention du nouveau nain n'améliora rien. C'était comme si le scénariste timbré qui écrivait la vie des protagonistes en présence avait abusé du vin de messe. Au moins.

Quelques secondes plus tôt, chacun des trois avait tenté une tactique différente pour désamorcer la situation. Xarss avait carrèment tenté de changer de sujet, une tactique qui de fait, n'avait pas été très efficace. En fait, à part le fait que sa race rendait de facto les gardes méfiants, c'est à peine si ils avaient notés la tentative. D'autant plus qu'ils avaient vite dévié sur une intervention qui leur était plus familière. Le ton impératif d'Ashura sembla marcher, quoique moyennement. La caravanière semblait certes bénéficier d'un certain respect des soldat, il n'empêchait pas que sous entendre une certaine autorité qu'elle ne possédait pas ne sembla pas leur plaire plus que ça. Il échangèrent quelques mots alors que la Goualeuse appuyait comme elle le pouvait les propos d'Ashura.

Un moment que saisi l'oghmite pour avancer et se pencher sur Léor avant de lever des yeux plissés de doute et de crainte sur l'orque, qui regardait toujours les gardes, les bras croisés. Ashura et Xarss avait déjà vu ce genre de posture chez des individus certains que leurs adversaires ne pourraient pas gagner. Il ne les jaugeaient pas, comme le faisaient les duellistes avant la bataille. Il les toisait, ce qui sous-entendait que cette fois, il ne se laisserait probablement pas mettre aux fers. D'ailleurs il était assez étonnant que le molosse resta immobile et, bien que regardant les hommes d'en bas, semblait les toiser tout autant.


- Il n'a rien. Il est végétatif, comme si un envoûtement avait été brisé brutalement, en effet. Mais comment avez vous su avant le sort...

L'orque posa un instant ses yeux sur la prêtresse.

- Vous de... devriez suiv...vre l'enseignement d'un Lung, ser...rvante du Barde.

Puis il se retourna à nouveau vers les gardes. Ceux ci avancèrent et il semblait évident que les discours successifs ne les avait pas convaincu.

Et c'est alors qu'intervint un nouveau venu qui brisa complètement la suite des évènements.

Heureusement son intervention seule sembla être si impromptue qu'elle réduit légèrement la tension ambiante. Et permit au nain de ne pas utiliser son sort. Heureusement parce que, quand bien même il eut put le lancer discrètement, ce qui restait risqué, il n'aurait sut toucher les deux gardes d'un seul coup. Ce qui l'aurait mit dans une situation plus qu'instable. En plus de probablement l'envoyer au trou. Et l'intérêt se tourna sur lui quand l'un des gardes dit :


- Mais qui vous êtes vous ? J'ai pas souvenir que le nain que l'capitaine avait engagé vous ressemblait !

Pendant que l'autre garde regardait Ashura.

- Allez donc le cherchez vous même, il est au bastion. En attendant, c'est moi qui commande, et je ne vois pas pourquoi je ne vous mettrais pas tout les quatre en taule pour avoir agressé un officier de la Garde.

Il leur restait peut-être une dernière carte à jouer, sinon rien ne disait ce qui allait se passer.

Lancers...



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écrit le : Samedi 28 Juillet 2018 à 15h32 par Khelrod
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Khelrod, comme à son habitude avait bien pris le soin d'écouter les propos de la magicienne jusqu'à ce qu'elle eut terminé. Il avait acquiescé de la tête lorsque la Gardesort avait évoqué la loyauté de Lorik, et avait sourit et même gloussé lorsqu'elle avait dit qu'il fallait être con pour laisser un message… Il avait semblé très concentré lorsqu'elle avait donné des précisions, notamment sur les méthodes des assaillants et les raisons possibles des attaques. Il enchaina tout de suite après elle.

- Vous savez Kaitlin, j'ai réagi de la même façon que vous lorsque feu mon mentor m'a dit qu'un voleur laissait des messages. Je me suis dit qu'il fallait être vraiment con. Et pourtant, c'est grâce à cela que Godefroy a fini par mettre la main sur lui… Bien entendu, nous sommes dans une situation bien différente aujourd'hui, et il y a fort à parier que les assaillants mettront toutes les chances de leurs côté pour ne pas êtres déjoués.

Il semblait en proie à une intense réflexion.

- Les pistes que vous évoquez comme de probables leurres, pourraient également indiquer que de manière volontaire ou involontaire, les assaillants pourraient bénéficier d'une aide de l'intérieur de la cité. Ce qui corrobore la thèse que vous développez indiquant qu'ils chercheraient à briser les liens unissant les peuples de Lunargent. En observant les choses selon cette possibilité et avec les connaissances que vous avez acquises, est-ce qu'un lien pourrait se faire entre les différentes affaires ?

Il semblait à la fois réfléchir et essayer d'aider la magicienne dans ses réflexions pour qu'à eux deux ils puissent arriver à tirer quelque chose de concret de cet amas de doutes et de suppositions. Il ne s'était toujours pas départi de son sourire. Quoi qu'il en soit, il semblait avoir terminé puisqu'il se détendit légèrement et continua sur ce qui était les prémices de son départ.

- En tous les cas, je vous remercie d'avoir accepté cette conversation et de m'avoir apporté ces quelques réponses et questions supplémentaires. Je me permettrais une dernière question : sauriez-vous ou je peux trouver le Capitaine Lorik, ou même le Commandant Beiran, même s'il m'a semblé que vous l'ignoriez, ou dans ce cas, l'un de leurs hommes qui serait en mesure de me renseigner ?



Khelrod Martelroc, petit fils de Thomrod, de l'Epine Dorsale du Monde.

Pour l'être dont le cœur est bon, le combat contre le mal est une lutte de chaque instant, mais c'est dans le combat qu'il livre quotidiennement contre ses propres préjugés que réside son plus grand défi.


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