L'appel de la forêt [chapitre II], Vers le levant se trouve les ténèbres.

Le troisième jour de la Griffe des Tempêtes – année des Dragons renégats
3 Tarkash 1373 (CV)

Lieu : A l'Est-Nord-Est de Hautelune, région de Valprofond
Moment : Fin de journée
Météo et températures : Beau temps, froid et sec (-7°C), vents légers

MJ
Narration: Wilonah, Nirannor, Alrion, Agath's.

ur la longue table qui trônait maintenant dans la salle commune, quantité de plat étaient servit. On y trouvait de longues tranches de lard, du beurre jaune constellé de cristaux de sel, du pain bien cuit à la croûte craquante, une cuisse de jambon fumée, des crudités de plusieurs sortes, de la volaille et du gibier sous la forme d'un rôti de cerf mariné et une meule de fromage au lait de chèvre cru, quelques pâtisseries et du vin d'Evereska, de la bière brassée à Sundabar et de l'eau fraîche et claire. Comment Jêvýanllá avait-il pu trouver tout ça dans cette partie de la forêt ? Le mystère n'était pas bien grand : la magie. Tout ce délicieux repas n'était autre qu'une manifestation de la magie, les aliments en auraient le goût, la texture et les qualités nutritives, mais tout cela n'était que magie.

Quoi qu'il en soit, le spectacle réservé à ses hôtes lorsqu'ils ressortirent de leur chambre avait de quoi faire saliver. Le mage Teu'Tel'Quess les accueilli à sa table.

Jêvýanllá Lìyllælonná

- J'espère que vous êtes bien installés. Je vous prie d'accepter de partager ma table. Ce n'est pas grand chose, mais cela devrait vous permettre de vous sustenter et de reprendre des forces. Bon appétit. -------------------- Cet elfe de la lune au regard d'un gris-bleu glacial énigmatique est d'une grâce toute elfique. Habillé d'une robe bleu-nuit dont les bord des manches, de la capuche et du bas sont brodés aux fils d'agent représentant des motifs complexes. Ses longs cheveux argentés encadre un visage extrêment fin que l'on pourrait presque prendre pour celui d'une femme. Il dispose d'une magnifique finelame elfique pendant à sa ceinture et d'une baguette.

Le Gardien attendit que ses invités prennent place autour de la grande table avant de s'y asseoir également. Jêvýanllá tout comme Agath's n'avait guère besoin de manger. Il se contenta donc de regarder les voyageurs se régaler. Convoquant un nouveau serviteur invisible, les cruches de vin et de bière s'élevèrent dans les airs pour le tour de la table et servir chacun en fonction de ses goûts.

Le silence régna au début du repas, les uns trop occupés à se remplir la bouche, les autres ne trouvant probablement pas le point de début d'une discussion. Ce fut finalement le mage qui ouvrit les palabres.

Jêvýanllá Lìyllælonná

- Donc, vous vous dirigez vers la Sombre Faille et vous me dites que cet endroit maudit est secoué de troubles. Ce qui est tout à fait normal, compte tenu de la nature même de ce gouffre de ténèbres. Vous me dites que la malveillance du lieu tend à étendre sa zone d'action. Ce qui après autant de temps reste effectivement inquiétant. Les forces sombres qui ont cours là-bas doivent être contenues dans la faille, sinon c'est toute la région qui risquerait de sombrer dans les ténèbres et la peur de ce qui pourrait bien en sortir. Je vous ai dit que je souhaitais vous apporter mon soutien. Malheureusement, je ne peux guère m'éloigner du sanctuaire et lorsque cela arrive, je ne peux rester dehors bien longtemps. Je ne pourrai pas vous accompagner dans votre entreprise. Pour autant, je pense détenir quelques petites choses qui pourraient vous être utile. Pour cela, il me faut mieux vous connaître afin de pourvoir définir au mieux à ce qui pourrait vous être utile. -------------------- Cet elfe de la lune au regard d'un gris-bleu glacial énigmatique est d'une grâce toute elfique. Habillé d'une robe bleu-nuit dont les bord des manches, de la capuche et du bas sont brodés aux fils d'agent représentant des motifs complexes. Ses longs cheveux argentés encadre un visage extrêment fin que l'on pourrait presque prendre pour celui d'une femme. Il dispose d'une magnifique finelame elfique pendant à sa ceinture et d'une baguette.

Le mage savait que nombre de gens seraient hostiles à sa demande. Mais c'était aussi le meilleur moyen de pouvoir répondre au mieux aux besoins des aventuriers. C'était aussi un moyen pour lui d'en apprendre plus sur le monde de dehors et ce qu'il advenait de lui. Il allait donc s'agir d'un échange plus que d'autres choses. Jêvýanllá voulait être tout à fait clair avec ses invités et ne rien imposer qui ne soient clairement consenti par ses hôtes.

Jêvýanllá Lìyllælonná

- Ce que je vous propose, c'est un échange. D'un côté vous me permettez de pénétrer les bords de votre esprit. Je vous rassure, je n'irai rien chercher dans vos mémoires que vous ne voudrez pas partager avec moi. Cela reste pour moi un formidable moyen de me tenir au courant des actualités de ce monde. En outre, je vous connaîtrai mieux, et je serai plus au faite pour partager quelques uns de mes trésors avec vous. Bien évidemment vous êtes libre de refuser et je ne m'en offusquerai point. En outre, vous restez à même de mettre un terme au lien que nous établirons ensemble quand bon vous semblera. -------------------- Cet elfe de la lune au regard d'un gris-bleu glacial énigmatique est d'une grâce toute elfique. Habillé d'une robe bleu-nuit dont les bord des manches, de la capuche et du bas sont brodés aux fils d'agent représentant des motifs complexes. Ses longs cheveux argentés encadre un visage extrêment fin que l'on pourrait presque prendre pour celui d'une femme. Il dispose d'une magnifique finelame elfique pendant à sa ceinture et d'une baguette.

L'elfe lunaire se tourna d'abord vers Nirannor. Il posa un regard bienveillant sur le rôdeur. Jêvýanllá se leva sans un bruit et se dirigea vers le Gardien Sylvestre.

Jêvýanllá Lìyllælonná

- Nirannor, Gardien Sylvestre, puis-je commencer par vous ? J'ai hâte d'en savoir plus sur votre guilde et sur ce qu'il advient d'Eaerlann, pardon la Haute-Forêt. -------------------- Cet elfe de la lune au regard d'un gris-bleu glacial énigmatique est d'une grâce toute elfique. Habillé d'une robe bleu-nuit dont les bord des manches, de la capuche et du bas sont brodés aux fils d'agent représentant des motifs complexes. Ses longs cheveux argentés encadre un visage extrêment fin que l'on pourrait presque prendre pour celui d'une femme. Il dispose d'une magnifique finelame elfique pendant à sa ceinture et d'une baguette.

Le Gardien du sanctuaire présenta ses fines mains aux long doigts orné d'anneaux très probablement magiques les paumes vers le ciel. Il attendit simplement dans cette position que le Rôdeur de Solonor vienne à poser ses mains sur celles du mage. Le Gardien Sylvestre allait-il permettre au mage multi centenaire d'entrer en lien avec lui ?

Après Nirannor, le mage se dirigea vers son confrère elfique. Entre mage, ils allaient probablement avoir pas mal de choses à échanger. Si les secrets des arcanes détenus par Agath's n'allaient peut-être pas révolutionner les connaissances du Gardien, les changements dans la toile et son utilisation depuis tant de siècle seraient sans aucun doute intéressant. Jêvýanllá présenta donc également ses mains au mage de la Main des Mystères.

Ensuite, il se présenta devant le colosse blond. Il s'était présenté comme le protecteur du groupe et à en juger par son accoutrement, il était effectivement le bras armé du groupe. Pendant la guerre des pleures, les N'Tel'Quess s'étaient montrés des plus efficaces. Jêvýanllá en était plus que conscient car il avait entendu parler des exploits N'Tel'Quess lors des affrontements de La Grande Croisade des Amis lors de la sixième campagne de la Guerre des Pleures. Ils avaient même réussi à faire pencher la balance du côté de la Cour Elfique, mais la destinée en avaient décidé autrement et cette guerre devait être perdue. L'humain serait sûrement une excellente source de renseignement sur les nouvelles stratégie militaire, loin de celles qui avaient cours à la chute de Myth-Drannor.
Le mage proposa donc ses mains à Alrion.

Enfin, il termina avec Wilonha à qui il présenta ses mains.

Ses affaires posées et son armure enlevées, ce qui libérait le colosse d’un poids considérable, Alrion retourna dans la salle commune pour se rendre compte qu’il ne lui serait pas nécessaire de préparer le repas, vu que la magie de leur h^te avait déjà fait tout le travail.

¤ Et il appelle ça pas grand chose ! ¤ ne put-il s’empêcher de penser, ajoutant mentalement que certains n’avaient vraiment aucun sens de la réalité.

S’installant à table, Alrion attendit avec politesse que tout le monde fut assis avant de faire ripaille sans se gêner. C’était certainement leur dernier festin avant un bon moment, alors autant en profiter. Le jambon, la volaille, les légumes… tout y passait, du moment qu’il en restait assez pour les autres. Et bien sur, la boisson. L’élu du Gardien n’était pas le dernier lorsqu’il s’agissait de lever le coude, et avec sa corpulence, il pouvait se permettre plus de quelques verres avant de montrer les premiers effets.
L’hôte commença alors la discussion, proposant un échange qui leur serait très certainement bénéfique, mais dont la contrepartie était… inhabituelle, dira-t-on. Malgré tout, dans l’esprit du colosse, quelqu’un d’une telle puissance, vivant dans un lieu aussi dangereux et capable de lancer des sorts aussi puissants comme si de rien n’était était plus que probablement capable de le faire de force s’il le souhaitait, aussi, il se porta volontaire, mais l’elfe préféra commencer préférant commencer par les deux autres hommes. Mais ce n’était pas un problème.

Son tour venu, les deux autres n'ayant pas l'air atteints, il laissa l’elfe faire, il n’avait pas grand chose à cacher, bien au contraire, et se contenta de lui refuser l’entrée aux secrets qui lui avaient été confiés, car ils n’étaient pas à lui, et il n’avait décemment pas le droit de les partager. Ce n’était toutefois qu’une faible partie de ce que le jeune homme avait vécu, aussi l’ermite ne devrait pas trop s’en trouver gêné. Et pour le reste, peut-être aurait-il des informations, ou les verrait-il dans ses propres souvenirs, des choses qu’il n’avait pas vu, et qui l’amènerait, une fois cette affaire résolue, plus vite vers sa petite sœur. C’était certainement un coup dans l’eau, mais le colosse n’hésitait pas à partager son histoire, car plus il y aurait de personne à chercher, plus il serait facile de la retrouver.

Une fois prêt, le gardien sylvestre regagna la salle commune. Quelle ne fut pas sa surprise quand il aperçu les nombreux plats ornant la grande table mais le rôdeur, pas né de la dernière pluie, comprit très vite leurs origines arcaniques. En tout cas, leur hôte savait recevoir malgré la solitude de son existence. Le Chondathien prit place comme le suggérait le maître des lieux et commença à piocher dans les différents mets qui leur étaient proposés. Même si leurs origines n'avaient rien de naturel, la saveur et le réconfort qu'ils dégageaient suffisaient à contenter les besoins de l'humain. Nirannor n'hésita pas à se servir plusieurs fois et abusa peut-être un peu du bon vin d'Evereska, lui faisant légèrement tourner la tête et oublier le pourquoi de sa présence dans ces lieux.

Cela ne l'empêcha pas d'écouter l'elfe plusieurs fois centenaire. Bien sûr, le locataire de la Haute-forêt aurait bien aimé que cet être exceptionnel puisse les rejoindre dans leur quête mais comprenait fort bien la mission qui lui était attribué. A sa dernière demande un peu singulière, Nirannor marqua un temps d'arrêt, non pas par méfiance mais plus par surprise puis il se laissa faire. Il posa ses mains dans celles de son hôte et s'abandonna, ouvrant ainsi son esprit à Lìyllælonná. Il sentit comme un courant l'envahir tout doucement abordant d'abord des zones communes puis s'infiltrant vers le plus intime de sa personne, vers celle qui attendait le retour de son être aimé, celle qui partageait sa vie, celle qui...la Flèche. Aucune parole ne vint polluer cet échange, tout se passait dans un silence presque monacal. Quand la séance s'arrêta, le rôdeur sentit un grand vide en lui, comme après une confession.
Il se servit à boire, histoire de combler ce manque et regarda silencieusement ses compagnons passer à leur tour dans les mains de leur hôte.

Quand Lìyllælonná eut fini avec le dernier d'entre eux, Nirannor se permit d'intervenir, espérant que le savoir et l'expérience de la vie de l'elfe puissent leur être utile dans leur mission.

- Et maintenant que nous conseillez-vous de faire ? Nous avons déjà perdu l'un des nôtres et notre mission n'est pas de mourir mais d'apporter des éléments pour comprendre l'évolution de cette région, seul notre témoignage pourra faire avancer les choses.

Agath's observa amusé chacun des éléments constituant le banquet cherchant un petit défaut dans le teint ou la texture des aliments. Mais il fut stupéfait de constater avec quelle perfection les moindres détails de chacun des composants avait été respectée. A croire que Jêvýanllá avait tout simplement téléporté le banqué depuis les cuisines d'un quelconque château. Le magicien elfe devait avouer avec respect que Jêvýanllá était un maître parmi les maîtres.

Arriva le moment ou Jêvýanllá leur demanda de lire dans leur pensées pour se mettre à jour dans les différents événements actuels. C'était une façon comme une autre de voyager sans bouger un pied de son repère, cela n'était jamais venu à l'esprit à Agath's d'utiliser la divination dans ce sens. Mais il n'y voyait aucun inconvénient.

Posant ses mains sur celle de son hôte Agath's l'observa piocher dans ses souvenirs, il le regarda observer son entrainement avec son maître et son initiation aux arts de la magie. Ceci fit constater à Agath's que cela ne faisait pas si longtemps qu'il développait ses talents et pourtant il avait déjà bien évolué. Jêvýanllá observa ainsi quelques uns des souvenirs du mage, Agath's l'y laissa faire.
Agath's était étonné de voir avec quelle adresse Jêvýanllá pouvait se déplacer dans les souvenirs de quelqu'un, sa présence était presque invisible et pourtant Agath's savait ce que le magicien elfe était en train de faire.

Une fois que Jêvýanllá eût fini de collecter des informations, Agth's alla s'asseoir dans un coin et goûta même un fruit pour vérifier si le gout était le bon.

Le troisième jour de la Griffe des Tempêtes – année des Dragons renégats
3 Tarkash 1373 (CV)

Lieu : A l'Est-Nord-Est de Hautelune, région de Valprofond
Moment : Fin de journée
Météo et températures : Beau temps, froid et sec (-7°C), vents légers

MJ
Narration: Wilonah, Nirannor, Alrion, Agath's.

hacun de ceux qui était présent dans le sanctuaire purent apprécier le petit festin qui leur avait été préparé. Pour ceux qui avaient accepté la nature magique des plats qui leur avait été présentés, ils purent profiter pleinement de la saveur naturelle des mets. Quand à ceux qui remettaient en doute le bien fondé de se nourrir à partir de d'élément de nature magique, ils profiteraient des bien faits nutritionnels, mais se privaient de la succulence du goût. Quoi qu'il en soit, les aventuriers avaient tous profiter pleinement des bienfaits d'un bon repas digne des salles de banquet de bien des châtelains de Faerûn, le faste en moins.

Avec l'estomac suffisamment rempli, l'ambiance s'était détendue et, bien qu'il en douta au moment où il fit sa proposition, le mage elfique reçu avec gratitude les dons précieux que ses hôtes lui faisaient en acceptant tour à tour le contact mental avec l'elfe lunaire. Pour lui, malgré une puissance arcanique qu'il avait parfait au cours des siècles de présence sur le plan matériel, il s'agissait là d'un cadeau inestimable. Et le plus inestimable fut cette magnifique preuve de confiance qu'ils lui offraient. Il ne s'était donc pas trompé lorsqu'il les accepté en ce lieu saint.

Tour à tour, les aventuriers acceptèrent le contact avec Jêvýanllá Lìyllælonná. Un contact qui fut surprenant à bien égard. La première sensation fut celle d'un froid intense lorsque leurs mains entrèrent en contact avec celles du mage. C'était un peu comme poser ses mains sur une table de marbre posée sur le plus haut sommet du Grand Glacier. Un froid mordant surnaturel qui surprenait, mais qui en aucun cas ne fut blessant. Le Teu'Tel'Quess laissa un petit instant à chacun pour qu'il s'habitue à cette surprise avant d'entrer pleinement en contact avec ses hôtes. Fermant ses yeux, il invita son interlocuteur mental à faire de même. Il y eut d'abord comme une chute dans un trou d'air, un peu comme lorsqu'ils avaient franchit le portail créé pour les sauver d'une mort quasi-certaine au bord du cratère. Mais cela ne dura que le temps d'un battement d'aile d'oiseau-mouche.

Chacun se retrouva donc devant la porte de l'abri créé par le mage tenant la main de Jêvýanllá. La sensation de froid intense ayant totalement disparu, derrière eux les autres aventuriers continuaient de se nourrir comme si de rien n'était. Les esprits des voyageurs de l'âme n'étaient plus réellement dans le sanctuaire, ni même dans le temps présent. C'était juste la façon la moins traumatisante qu'avait trouvé Jêvýanllá pour inviter son interlocuteur au voyage qu'il leur proposait dans leur propre mémoire. D'un simple geste de la main, il invitait son hôte mental à ouvrir la porte qui donnerait accès à ses souvenirs. Et tous avaient accepté de l'ouvrir. A partir de là, ils franchir le pas de la porte qui donnait sur un chemin sûr, façonné par l'esprit même de son hôte. Pour Nirannor, il s'agissait d'une piste qui s'enfonçait dans la Haute-Forêt, Pour Alrion, il s'agissait d'une petite route pavée de bonnes intentions s'ouvrant sur un paysage qui s'étendait à perte de vue, pour Agath's, se fut un long couloir dallé de marbre clair veiné d'un mélange de rose et de noir, qui avançait dans une galerie éclairée par des torches murales, quant à la barde l'univers était celui d'une trame musicale qui longeait la lisière d'une belle et grande forêt. La musique se mélangeant gracieusement aux bruits des gazouillis d'oiseaux, du murmure du vent et des sons produits par toutes la faune et la flore d'une nature paisible.

Main dans la main, ils avançaient le long de leur voie propre qui rencontrait diverses bifurcations qu'ils empruntèrent ou pas en fonction de ce que chacun désirait et acceptait de partager avec Jêvýanllá. Tout se passa simplement comme une promenade en dehors du temps et de l'espace. Une promenade dont ils gardaient le contrôle en guidant le mage par la main pour qu'ils empruntent le chemin des songes et de la mémoire qu'ils acceptaient de partager. Pas une seule fois, le mage tenta de guider son hôte sur une bifurcation qu'il ne désirait pas emprunter. Pour certain, c'était comme s'il naviguait sur un courant paisible, celui de la vie... de leur propre vie. Pour d'autre, c'était plus une véritable visite guidée, et certain arrivait même à quasiment oublier la présence du mage qui les accompagnait. L'expérience n'avait réellement rien de traumatisant, c'était même presque plutôt agréable de pouvoir revivre certains moments, certaine choses de leur vie. Certaines étaient joyeuses, d'autres plus tristes, anecdotiques ou faisaient partie des moments les plus important de leur vie.

Ce qui resta de l’expérience lorsqu'ils rentrèrent dans la salle commune de l'abri magique dans lequel se trouvait leur corps était un sentiment de profonde quiétude, un bien-être réconfortant aucun ne finit sa promenade sur un sentiment négatif. C'était la seule chose que le mage avait quelque peu forcé en finissant sur le meilleur sentiment qu'ils avaient partagé ensemble.

Jêvýanllá termina son voyage avec l'elfe lunaire aux longs cheveux bouclés. Il resta un long moment avec les yeux fermés alors que Wilonah revenait doucement dans le monde réel après que ses mains aient quitté celle du mage. Ouvrant lentement ses yeux, Jêvýanllá regarda tour à tour ceux qui venaient de faire cet extraordinaire voyage en sa compagnie et un large un franc sourire illuminait son visage.

Jêvýanllá Lìyllælonná

- Merci, merci à vous pour ce partage unique. Cela m'a permit de prendre conscience de quelques changement sur ce monde. Et je pense que maintenant, je vous connais suffisamment pour vous appeler mes amis. Thanermos a également déjà fait ce voyage avec moi et je l'en ai remercié. Malheureusement vos chemins nous éloigneront, mais vous garderez une place particulière dans mon cœur. -------------------- Cet elfe de la lune au regard d'un gris-bleu glacial énigmatique est d'une grâce toute elfique. Habillé d'une robe bleu-nuit dont les bord des manches, de la capuche et du bas sont brodés aux fils d'agent représentant des motifs complexes. Ses longs cheveux argentés encadre un visage extrêment fin que l'on pourrait presque prendre pour celui d'une femme. Il dispose d'une magnifique finelame elfique pendant à sa ceinture et d'une baguette.

A la question de Nirannor, le Teu'Quess opina légèrement de la tête. Tous avaient partagé sans crainte leurs souvenirs avec lui, il était maintenant temps de partager une partie des siens avec ceux en qui, il pouvait avoir toute confiance.

Jêvýanllá Lìyllælonná

- Ce que je vous conseillerai de faire maintenant, jeune Rôdeur de Solonor. C'est profiter de l'instant pour vous reposer. Mangez et buvez, reposez-vous car la voie que vous avez choisi de suivre sera pleine d’embûches et de danger. Veuillez me croire, profiter de ces moments de calme temps qu'ils dureront. Profitez-en pour pleurer celui que vous avez perdu s'il le faut, ou gardez en souvenir son sacrifice pour votre cause. Qu'il puisse vous porter lorsque les choses deviendront difficiles. Les Gardiens Sylvestres peuvent être fier de pouvoir comptez des âmes tel que les vôtres. Tout comme la main des mystères peut s’enorgueillir de compter des âmes valeureuses tel que les vôtres dans ses rangs. La magie et la nature sont intimement liées. Peut-être qu'un jour viendra où chacun de vos dirigeants le comprendront réellement pour se respecter et se renforcer au contact des autres, comme vous êtes entrain de le faire pour cette quête commune. -------------------- Cet elfe de la lune au regard d'un gris-bleu glacial énigmatique est d'une grâce toute elfique. Habillé d'une robe bleu-nuit dont les bord des manches, de la capuche et du bas sont brodés aux fils d'agent représentant des motifs complexes. Ses longs cheveux argentés encadre un visage extrêment fin que l'on pourrait presque prendre pour celui d'une femme. Il dispose d'une magnifique finelame elfique pendant à sa ceinture et d'une baguette.

Le mage regagna sa place en bout de table et il s'assit en croisant ses mains sur la table. Son sourire n'avait pas quitté son visage. En fait, Jêvýanllá était fier d'être en si bonne compagnie.

Jêvýanllá Lìyllælonná

- Je crois que c'est à mon tour de me confier à vous. Vous savez, j'ai vécu, je me suis battu pour mes idéaux, pour la vie et pour un rêve jusqu'au sacrifice ultime. Pour la vision d'un monde par delà les races et les religions, j'étais un fervent partisan du Coronal Eltargrim Irithil. Bien que je l'ai pas connu moi-même. Lorsque j'étais jeune j'ai quitté Semberloge pour venir servir au sein de Akh'Velahr. Plus exactement je faisais parti des Akh'Faer, l'armée des Arts de Myth-Drannor. Je suis arrivé à peu près en même temps que Josidiah Starim en fait peu de temps après qu'il ait rapporté de sa grande quête l'Ary'Faer'Kerym, l'épée des Arts et qu'il choisi de devenir le Major des Sorts des Akh'Faer. C'était en 680 selon le calendrier des Vaux. Quant à moi, grâce à ma maîtrise de la magie et à ma participation contre la résurgence des bêtes diaboliques et des cultistes du dieu déchu Moandre je gagnais mes galons de Faernii, un peu avant le début de la Guerre des Pleures. Au moment même où les Khov'Anilessa s'évadaient de leur prison dimensionnelle. Dans le plus grand secret, les nycoloths rassemblaient ce qui allait devenir une terrible puissance maléfique que l'on connaîtra sous le nom d'Armée des Ténèbres. -------------------- Cet elfe de la lune au regard d'un gris-bleu glacial énigmatique est d'une grâce toute elfique. Habillé d'une robe bleu-nuit dont les bord des manches, de la capuche et du bas sont brodés aux fils d'agent représentant des motifs complexes. Ses longs cheveux argentés encadre un visage extrêment fin que l'on pourrait presque prendre pour celui d'une femme. Il dispose d'une magnifique finelame elfique pendant à sa ceinture et d'une baguette.

Le regard du mage Teu'Tel'Quess s'était peu à peu assombri et son sourire avait maintenant totalement disparu de son visage qui avait prit une mine plus grave. Certes, les événements qu'il était entrain de conter s'étaient déroulés il y avait des siècles, mais tout cela semblait tellement proche pour lui. Il y avait de grande chance que chacun de ceux qui étaient présent n'ait qu'une très vague idée de ce dont il s'agissait et c'était encore plus vrai pour l’élu divin du Vigilant. Pour Wilonah, c'était le genre de récit dont un barde digne de ce nom ne pouvait que rêver d'entendre, à défaut de les avoirs vécus par lui-même. Tout à son récit Jêvýanllá poursuivait sur le même ton.

Jêvýanllá Lìyllælonná

- Comment pouvait-on imaginer ? E la vraie question qui avait suivie était comme pouvait-on lutter contre une puissance ennemi avec un ratio de un pour cinq et qui avait su prendre une très importante longueur d'avance ? Même encore aujourd'hui peu savent exactement quand tout à commencer, dans la plupart des livres d’histoire l'on parle de l'année de lance perdue en 712. C'est une erreur, le premier assaut de l'Armée des Ténèbres au lieu lors de la Fête de la Lune de l'année des Elfes Désespérés dans le petit village de Pykal. L'Armée des Ténèbres encercla totalement le village et mit le feu aux arbres réduisant lentement Pykal en cendre. Alors que le feu consumait la ville de l'extérieur vers l'intérieur, les forces maléfiques des nycoloth jouaient au chat et à la souri avec les elfes paniqués. Le petit jeu dura près de 4 jours jusqu'à ce les six cents Tel'Quessir du village soient tous morts. La première campagne de la Guerre des Larmes venait de commencer. Le Massacre du Nord se poursuivra jusqu'en Martel de l'année 712. Le pire étant que les rares survivants de ces attaques évoquaient des scènes tellement terribles que les officiers locaux d'Akh'Velar ne les crurent pas. Ils furent donc la cause d'un retard menant directement à la victoire de l'Armée des Ténèbres. Autant dire que je comprends parfaitement l'importance capitale de votre mission de renseignement. Si quelque chose d'aussi sombre est entrain de sortir de la Sombre Faille, mieux vaut en être informé le plus tôt possible. -------------------- Cet elfe de la lune au regard d'un gris-bleu glacial énigmatique est d'une grâce toute elfique. Habillé d'une robe bleu-nuit dont les bord des manches, de la capuche et du bas sont brodés aux fils d'agent représentant des motifs complexes. Ses longs cheveux argentés encadre un visage extrêment fin que l'on pourrait presque prendre pour celui d'une femme. Il dispose d'une magnifique finelame elfique pendant à sa ceinture et d'une baguette.

Jêvýanllá posa son regard sur chacun de ceux qui se trouvaient à sa table. Et si... et si ceux là étaient ceux qui pouvaient éviter une nouvelle vague maléfique incommensurable ? Qui pouvait bien le dire au moment où ils devisaient autour d'un petit banquet. De ce qu'il en avait vu dans l'esprit de chacun, ce monde était toujours en proie aux mêmes démons et aux même maux. Les siècles avaient passés, les royaumes elfiques prestigieux d'Eaerlann dans la Haute-Forêt s'étaient lui aussi éteint, laissant la place à d'autres forces. Les humains avaient continué de s'améliorer dans l'art de la magie, mais la soif de pouvoir poussait toujours les mages vers des extrémités malsaines. La trahison obligeait les plus nobles à fuir pour vivre cachés dans une tour d’émeraude. Au final après tant de siècle, le monde ne semblait toujours pas prêt. Jêvýanllá aurait aimé partager ce que le monde des vivants lui avait appris, mais aussi celui des dieux. Mais il manquait cruellement de temps, en outre au plus fort de la jeunesse que pouvait bien valoir les connaissances comparé à l'expérience personnelle. C'était peut-être là d'ailleurs la cause de ce qui semblait être un éternel recommencement.

Jêvýanllá Lìyllælonná

- Je vous ennui peut-être avec mes vielles histoires. Pour faire plus cours, et vous expliquer ce que je fais ici bas, il vous faut quand même comprendre ce qui sait passé avant de juger. Sachez que dans cette guerre surprenante à bien des égards, l'ombre aurait pu être à l'origine d'une grande lumière. Je vais vous parler d'une elfe Amara une Sy'Tel'Quess née membre du clan Audark. Elle rejoignit pendant un temps les Ménestrels du Crépuscule. Puis elle s'engagea dans l'Akh'Faer, Elle se maria avec un elfe de la lune Aolis Ildacer. Tout deux étaient officiers dans l'armée des Arts de Cormathyr. Les manipulations politiques avaient coûté cher au clan Ildacer, notamment à cause du Seigneur Venali Starym, cette famille avait perdu richesse, domaine et même son statut social. Peu de temps après que Phraan Audark l'héritier de sa maison devint un membre du Conseil des Douze qui dirigeait Myth-Drannor, il prit connaissance à ce moment là des divinations de Darcassan. Conscient que malgré l'apparente unité des peuples au sein de Myth-Drannor, il existait encore d'importantes tensions. Des tensions qui dépassaient le cadre racial et gangrenaient aussi les armes de la Cité. Les basses rivalités entre les généraux Ahk'Velahr et Ahk'Fear allaient à l'encontre d'une possible victoire. Le Conseiller Phaarn Audrak initia dès 711 CV une rencontre secrète entre Le Haut-Mage Ualair « le silencieux », le Major des Armes du Akh'Velahr Kelvhan Olortynnal, le Arfaern Aolis Ildacer et sa femme Amara. De ce conseil naquit une armée secrète qui agirait dans l'ombre pour les intérêts du Myth-Drannor dans la vision qu'en avait le Coronal Eltargrim Irithil. Phaarn recruta les membres de cette nouvelle organisation en veillant à maintenir l'équilibre entre les races. Comme ma famille était proche du clan Audark, je fus approché peu de temps après et bien entendu j'ai accepté de servir le N'Vaelahr, l'armée des Ombres. Dès le début de la guerre des Pleurs, il fut mise en évidence le besoin d'établir des communications qui ne pourraient pas être interceptées par l'ennemi. Ce qui excluait l'usage de magie. Des éclaireurs furent nommés, et je me portais volontaire. Avec un tel poste, j'avais accès à des renseignements importants que j'apportais aux différentes factions de l'armée de Myth-Drannor et à ses alliés qui avaient besoin d'en connaître. Par la même occasion, j'informais également le N'Vaelahr. En tant qu'éclaireur mon rôle était plus de me faufiler entre les lignes plutôt que de participer directement aux affrontements. Pour autant, j'ai quand même eu le droit à mon lot de batailles. Dans l'ombre le N'Vaelahr passa une trêve qui aujourd'hui encore reste considérée comme une trahison. L'armée des Ténèbres continuaient son avancée, et le Cormanthyr avaient bien besoin de tous les alliés possibles. L'Armée des Ténèbres écrasait tout sur son passage et nos ennemis héréditaires ne faisaient pas exception. Les Drows souffraient eux aussi de l’implacable avancée des forces du Khov'Anilessa. Le Arfaern et première Ombre du N'Vaelarh proposa une trêve à la Mère matrone Laele Dhuurniv de Maerimydra. Cet accord secret fut à l'origine d'une grande bataille qui faillit bien faire pencher la balance en faveur des alliés de Myth-Drannor. L'enjeu pour les drows était la Tour Biscornue d'Ashaba. En Marpenoth 712, lors de la cinquième campagne se déroula la bataille du clash à l'arène des duellistes. Elle marqua officiellement le début de ce que l'on appela la Trêve des Araignées. Elle se déroula dans la Cours Elfique. Cette trêve ce mit en place au mépris des Commandants officiels suite à la perte de toute une sphère d'Akh'Faer en raison de commandement contradictoires. Les Drows, les elfes et les alliés combattirent ensemble. Après une retraite stratégique dans l'arène des duellistes, ils parviennent à maintenir le Bataillon Infernal dans les labyrinthes sous le arène non sans avoir déchaîné plusieurs monstres et notamment un dragon des profondeurs sur l'ennemi. En Nuiteuse de cette même année, se déroula la Bataille des Temples Brûlés. Du point de vue des elfes, il s'agit là d'une des plus grandes victoire de la croisade elfique. Les troupes alliées sont parvenues à propulser l'ennemi dans la Maison du Créateur. Une fois là-bas, les mezzoloths, les orques et les hobgobelins ont dû détruire la porte des Drows pour leur propre survie. Une tâche que les elfes n'avaient jamais pu réaliser. Malgré un désir égal des drows de préserver la porte des Drows et des elfes de préserver le temple, ils ont réussi à détruire la Maison du Créateur grâce à un sortilège et à des armes de siège écrasant, par la même, les forces infernales sur les marches du temple. La Mère matronne Dhuurniv soupçonna Aiolis Ildacer de trahison. Mais elle ne pu le prouver. A la fin Martel 713, se déroula les affrontements de Crépusculétoile. Il s'agit de la bataille finale contre l'Armée des Ténèbres à la limites de la ville de la Cours Elfique. Pour la première fois, le Bataillon Infernal était en sous nombre, le reste du bataillon était coincé dans des zones isolées des ruines. Le massacre de l'Armée des Ténèbres avait commencé et s'était le début de la déroute dans les rangs ennemis. La victoire était imminente, mais alors que la peur de l'Armée des Ténèbres s'estompait, des groupes d'elfes et de drows ont commencé à se battre, laissant les veilles haines ressurgir. Cette fin brutale de la Trêve des Araignées sema le chaos au sein des forces alliées, laissant la place aux Marches des Os Croisés et celle de la Géhenne Flamboyante pour fuir vers le Nord à Olorill. Sans la fin de cette trêve, elles auraient été détruites. Alors que cette trêve partait en lambeau, la Mère matronne Dhuurniv empoigna une lame empoisonnée et frappa Aolis Ildacer dans le dos. Aolis honorant son vœu et sa trêve ne leva même pas la main. Il périt lentement dans des douleurs atroces. Sa femme Amara prit son ancien cimeterre Lune de Minuit et exécuta Laele Dhuurniv. Amara hérita du titre de Première Ombre du N'Vaelahr. Elle continua le combat, mais ne fut plus autorisée à traiter avec l'armée de Myth-Drannor. La trêve des Araignées fut jugée comme une trahison par les elfes. Le 30 Alturiak, ce fut la Bataille que l'on connaît sous le nom du Sang des Pierres Debout dans la sixième campagne de la Guerre. Ce fut aussi la dernière qui impliqua des non-Cormanthans. Comme son nom l'indique, elle se déroula à la clairière de la Pierre Debout. Malgré tous les efforts de nombreux éclaireurs et agents du N'Vaelahr sont mort sans pouvoir signaler les mouvements de plusieurs factions des Ténèbres. Par chance quelques uns des N'Vaelarhr réussir à prévenir la Capitaine d'Arme Hachaam Selorn. Une sanglante bataille réunissant le Colonel Arak « barbeflamme » et deux dragons verts Praelorisstan et Agoshyrvor le Verdoyant. Ce fut le dernier coup d'éclat des N'Vaelahr qui très peu nombreux désormais agissaient comme ils le pouvaient. Pour ma part, je continuais à servir le N'Vaelahr et je vous ai déjà conté ma mort. Amara quant à elle survécu à la Chute de Myth-Drannor elle décéda en 821. Je fus rappelé d'Arvandor à ce moment là. Ma mission était de rassembler les fondateurs du N'Vaelahr et de veiller sur leur dépouilles. Le Arfaern Aolis et son épouse Amara Ildacer ainsi que le Major des Armes Kelvhan Olortynnal reposent ici, ce qui fait de ce lieu un lieu saint. En revanche et malgré toutes mes recherches, je n'ai pas encore trouver les restes d'Ualair le Silencieux. Je suis devenu le Gardien et je veille. Certains considèrent le N'Vaelahr comme des traitres à cause de la Trêve des Araignées. Pour ma part, je considère ces dirigeants comme des héros qui auraient bien pu changer le cours des choses. Il vous reviendra de juger en connaissance de cause. -------------------- Cet elfe de la lune au regard d'un gris-bleu glacial énigmatique est d'une grâce toute elfique. Habillé d'une robe bleu-nuit dont les bord des manches, de la capuche et du bas sont brodés aux fils d'agent représentant des motifs complexes. Ses longs cheveux argentés encadre un visage extrêment fin que l'on pourrait presque prendre pour celui d'une femme. Il dispose d'une magnifique finelame elfique pendant à sa ceinture et d'une baguette.

Le Baelnorn qui fut jadis un elfe de la lune se tut. Laissant place à un long silence, il lui fallu un bon moment avant de revenir à ses hôtes. Ces derniers avaient été honnête et ils lui avait fait confiance en lui ouvrant leur âme et leurs souvenirs. Pour Jêvýanllá Lìyllælonná, il était normal de leur retourner cette confiance. Quant aux voyageurs en mission pour Hautelune, ils venaient de faire un bond dans l'histoire tragique de la fin de Myth-Drannor. Si le Gardien s'était arrêté sur certains points de détail, s'était aussi dans l'espoir qu'ils pourraient tirer quelques leçons de l'Histoire.

Jêvýanllá Lìyllælonná

- Oh, mais il doit être tard maintenant et vous devez probablement être fatigué. A votre guise, vous pouvez montez des tours de garde. Mais je vous assure qu'ici vous ne craignez rien, car je garde cet endroit. Si cela n'avait pas grand sens pour vous jusqu'à présent, je pense que vous savez maintenant ce que cela implique. Si vous avez des questions, n'hésitez pas. Je n'ai pas souvent l'occasion de faire la discussion et je n'ai pas besoin de dormir ou de rêverie. -------------------- Cet elfe de la lune au regard d'un gris-bleu glacial énigmatique est d'une grâce toute elfique. Habillé d'une robe bleu-nuit dont les bord des manches, de la capuche et du bas sont brodés aux fils d'agent représentant des motifs complexes. Ses longs cheveux argentés encadre un visage extrêment fin que l'on pourrait presque prendre pour celui d'une femme. Il dispose d'une magnifique finelame elfique pendant à sa ceinture et d'une baguette.

Ce message a été modifié par Adlareth le Jeudi 09 Août 2018 à 22h42

La réponse au rôdeur fut quelque peu déroutante. L'hôte bienveillant proposait au gardien sylvestre de profiter du présent et de prendre chaque chose en son temps. Pour Nirannor, toujours à anticiper, il était difficile de se plier à ce concept, surtout que cette mission prenait des chemins peu banals. Malgré tout et ne pouvant de toute façon faire autrement, le Chondathien écouta bien sagement la leçon d'histoire de Lìyllælonná.

Si le gardien sylvestre connaissait les grandes lignes de ce qui c'était passé à Myth-Drannor, les détails évoqués par l'elfe de la lune ne pouvaient se trouver dans les livres d'histoires ou autres manuels. Nommant les protagonistes de ces anciennes batailles, l’elfe semblait revivre les évènements passés. Lutter contre le Mal ne pouvait se faire sans quelques dégâts collatéraux et dans cette grande histoire se cachaient des hommes et des femmes inconnus aux yeux de beaucoup et qui pourtant, avaient eu une grande influence sur le cours des guerres. Bien sûr aux yeux de leur hôte, les dépouilles de ces héros méritaient un repos bien gardé et c’est avec une grande dévotion que Lìyllælonná prenait cette tâche à son compte.

Devant la longueur du récit, il était certains que l’elfe tentait d’apporter à ses invités des orientations à prendre pour la poursuite de leur mission, mais l’esprit du rôdeur, encombré par tant d’informations, ne pouvait distinguer encore une trace d’une quelconque réponse susceptible d’éclairer leur long chemin. Nirannor observa du coin de l’œil ses autres compagnons et devant leur peu de réaction, comprit qu’il n’était pas seul dans le brouillard. Alors comme le proposait gentiment le gardien de ces lieux, le rôdeur se leva, salua tout le monde autour de la table et rejoignit sa couche. Peut-être la nuit allait-elle apporter conseil au Chondathien ?

L’image du visage de sa douce s’estompa tout doucement et l’esprit du rôdeur plongea dans un sommeil profond.

Le contact avec l’elfe ramena à Alrion de nombreux souvenirs, certains heureux, d’autres douloureux, mais c’était bien le seul moyen d’obtenir potentiellement un peu d’aide. Aussi il ne cacha presque rien, si ce n’était les secrets qu’on lui avait confié et qu’il n’était pas à lui de divulguer, incluant ceux qui entouraient la Main. En tout cas, cela devait être efficace pour partager des informations, sans barrière ou limitation de la langue. Malheureusement, si le contraire aurait été intéressant, c’était loin d’être dans les capacités du colosse en magie. Heureusement, l’ermite était à même de partager des informations de manière plus conventionnelle. Et il fallut un temps au guerrier pour comprendre à quel point l’être qu’il avait sous les yeux était ancien, même pour un elfe, parlant de première main d’évènement déroulé dans ce qu’il considérait être de l’histoire ancienne.
Alrion avait du mal à suivre, entre les termes elfiques, les noms balancés les uns après les autres sans guère de pause, la fatigue de la journée et, surtout, le peu d’intérêt qu’il portait à l’affaire, le colosse ne tarda pas à piquer du nez. Heureusement, la compréhension était l’affaire d’Agath’s, la sienne, c’était de s’assurer que le magicien restait en vie. Aussi, quand leur hôte leur propose d’aller se reposer, il prit l’occasion, et après avoir remercié l’ancêtre pour son repas et sa protection, souhaita un bon repos à tous avant d’aller prendre le sien.

Le quatrième jour de la Griffe des Tempêtes – année des Dragons renégats
4 Tarkash 1373 (CV)

Lieu : A l'Est-Nord-Est de Hautelune, région de Valprofond
Moment : Matinée
Météo et températures : dans le sanctuaire

MJ
Narration: Wilonah, Nirannor, Alrion, Agath's.

a journée avait été rude et les organismes avaient été soumis à rude épreuve, ce fut donc une fatigue légitime qui eut raison des conversations de début de nuit. Lorsque Jêvýanllá finit son récit personne ne tenta de le relancer. Tous étaient resté jusqu'à la fin sans doute par politesse et par respect de le hôte, mais le récit avait été lourd et pour tout dire assez long. Cela aurait sans doute eu plus de sens pour un être féru d'histoire, mais pour le commun des mortels, le baelnorn ne savait plus vraiment ce qu'était le temps, pour lui c'était comme si les lieux et les personnes étaient encore présents ou vivantes, mais de vivant il ne doit guère y en avoir encore beaucoup de ce temps là, quand au lieu ils s'étaient soit perdu dans le temps, soit avaient changé de nom pour le plupart. Au final, ce fut plutôt indigeste et ce fut donc avec un certain soulagement que la proposition d'aller se reposer fut accueilli. Et les aventuriers, qu'ils soient de la Main, ou des Gardiens ne se firent pas prier pour regagner leur chambre respectives.

Il y avait pourtant de quoi tirer de grandes leçons du passé, et il y avait aussi de quoi s'inquiéter. Tant sur la nature même de la mission qui leur avait été confiée, que sur l'état de la petite barde. Depuis les événements du cratère, Wilohna était absente. Amorphe, elle semblait être encore sous le coup et réellement secoué psychologiquement. Allait-elle s'en remettre ? La nuit porterait certainement conseil et ferait son office sur les humeurs de la belle.

Nul ne mit de tour de garde en place, il fallait bien avouer qu'avec un gardien comme Jêvýanllá ce là était certainement inutile. Comme l'avait dit le mage Teu'Tel'Quess d'antan, autant profiter de l'instant présent et récupérer avec une bonne et vrai nuit de sommeil. Le ventre plein, l'esprit en paix et confortablement installer, il n'en fallu pas plus pour que tous, tour à tour, tombe dans un profond sommeil, ou une rêverie salutaire.


Le lendemain matin, certains en profitèrent pour faire durer le repos. Il fallait bien avouer que l'obscurité omniprésente dans le sanctuaire et le silence régnant laissait la possibilité de faire une véritable grâce matinée. Lorsqu'il regagnèrent tour à tour la salle commune, un somptueux petit déjeuner les attendait. Comme la veille au soir, il s'agissait bien là de magie, mais pour la veille cette magie était nutritive et savoureuse pour ceux qui sure en profiter sans se poser de question.

Lorsque tous furent rassasiés et prêt à reprendre leur route, ils retrouvèrent leur hôte qui les attendait en dehors du refuge magique. Jêvýanllá Lìyllælonná n'avait bien évidemment pas eu besoin de rêverie, il s'était efforcé la nuit durant de trouver comment il pouvait aider au mieux de leur capacité les quêteurs allaient probablement au devant de grand périls et dont la mission de renseignement avait quelque chose de possiblement capitale pour le baelnorn.

Devant lui, il y avait trois tas sous des étoffes de velours deux bleues et une verte. L'elfe lunaire mort-vivant les accueilli avec un franc sourire.

Jêvýanllá Lìyllælonná

- J'espère que vous avez pu vous reposer à votre guise. J'imagine que vous êtes impatient de pouvoir reprendre le cours de votre mission. Je ne prendrai donc pas trop de votre temps. Je vous ai promis de vous aider de mon mieux. Voici donc quelques présents qui devraient pouvoir vous être utile. Ces quelques bien viennent directement de ce que j'ai pu sauver des Voûtes d'Uvaeren. Vous êtes bien évidemment libre de ne pas accepter ces présents. Toutefois, si vous les prenez avec vous, je souhaiterai que vous me confiez ce que vous aurez en double. Cela me permettra de m'occuper un peu l'esprit en les améliorant un peu. Alrion, tenez celui-ci est pour vous et Agath's celui-là est le votre. Quand vous Nirannor le vert devrait vous allez. -------------------- Cet elfe de la lune au regard d'un gris-bleu glacial énigmatique est d'une grâce toute elfique. Habillé d'une robe bleu-nuit dont les bord des manches, de la capuche et du bas sont brodés aux fils d'agent représentant des motifs complexes. Ses longs cheveux argentés encadre un visage extrêment fin que l'on pourrait presque prendre pour celui d'une femme. Il dispose d'une magnifique finelame elfique pendant à sa ceinture et d'une baguette.

Le regard d'azur-acier se déplaça sur Wilonah. Il eut un sourire apaisant à son égard et se déplaça jusqu'à la barde pour lui poser une main rassurante sur sa frêle épaule.

Jêvýanllá Lìyllælonná

- Ma jeune amie, je pense qu'il est temps de le leur dire, qu'en pensez-vous ? -------------------- Cet elfe de la lune au regard d'un gris-bleu glacial énigmatique est d'une grâce toute elfique. Habillé d'une robe bleu-nuit dont les bord des manches, de la capuche et du bas sont brodés aux fils d'agent représentant des motifs complexes. Ses longs cheveux argentés encadre un visage extrêment fin que l'on pourrait presque prendre pour celui d'une femme. Il dispose d'une magnifique finelame elfique pendant à sa ceinture et d'une baguette.

La jeune teu'tel'quess poussa un profond soupir puis se redressa. Cela faisait longtemps qu'elle n'avait pas laissé le son clair et juste de sa belle voix portée au dehors de sa bouche. Elle se redressa et se tourna résolument vers Nirannor.

Wilonah Siltaniel

- Nirannor, je suis navrée. Mais je pense que je ne suis pas encore à la hauteur d'un gardien sylvestre. Ce qui s'est passé hier soir, la disparition de Dag'Epi, la Sombre faille, tout cela me paraît bien au-delà de mes capacités actuelles. J'ai à cœur de servir votre Confrérie, mais là, je pense que je serai plus un frein qu'un atout pour vous. Je crois que je vais tenter de retrouver Fourrure et repartir d'où nous venons. je ne peux que vous souhaiter à tous de réussir dans votre entreprise Puisse les dieux veiller sur vous. Je suis désolée. J'espère que tu comprendras et si tu le permets je t'attendrai à Hautelune.. -------------------- Cette jeune elfe de la lune s'est promise de suivre la voie des protecteurs de la nature, mais elle a encore du chemin a parcourir avant de pouvoir chanter les louanges des Gardiens Sylvestres.

Ce ne furent pas les lueurs de l’astre solaire qui sortirent Nirannor de son sommeil mais plutôt un rêve étrange. Le gardien sylvestre se trouvait au bord d’un précipice, le soleil brillait de mille feux et une légère brise caressait ses longs cheveux. Des énormes visages suspendus dans les airs le regardaient et parmi ces derniers, il reconnu sa douce. Il marchait tentant de garder son équilibre le long de la paroi rocheuse, démontrant à ses spectateurs toute son agilité. De temps à autre, son regard se perdait vers le bas, mais ses yeux n’arrivaient à y trouver le fond. Pourtant il lui semblait entendre le fracas de la mer sur les rochers. Il marcha de longues minutes tel un funambule sur son fil, ses pieds le menant au mieux dans cette dangereuse marche. Puis, les visages s’estompèrent un à un et le vent durcit, le forçant à se pencher pour ne pas sombrer dans les abysses. Luttant désespérément contre les forces de la Nature, ses muscles se contractèrent, devenant dur comme de la pierre. Il ne pouvait pas tenir très longtemps dans ses conditions. Tout à coup, il ressentit une vive douleur dans l’un de ses mollets et comprit derechef, qu’une crampe allait venir. Il tenta d’étirer sa jambe mais ne put le faire et se réveilla en sueur dans son lit.
Il regarda autour de lui et dans l’obscurité des lieux, ses yeux mirent quelques secondes avant de percevoir quelque chose. Il huma rapidement l’odeur de son compagnon à quatre pattes et avant même qu’il n’ait pu lui adresser la parole, ressentit la langue baveuse d’Anikeï sur sa main. Le gardien sylvestre le flatta aussitôt se situant rapidement dans ce sombre environnement.

-Et bien, il doit être temps de se lever mon ami. Allons voir si les autres sont réveillés.

Il se leva et à tâtons s’habilla. Puis Nirannor se dirigea vers la salle commune suivant l’odeur du petit déjeuner servit par leur vénérable hôte. Il salua l’elfe lunaire, prit une place autour de la table et attendit ses autres compagnons.
Une fois tous réunit, le gardien attribuèrent à chacun d’eux un sac. Nirannor recevait celui de couleur verte, couleur de Dame Nature et tel un enfant s’empressa de regarder à l’intérieur. Il y trouva un gilet, des gants de cuir souple et une étrange armure. Il s’intéressa d’abord à cette dernière et comprit très vite qu’elle était taillée pour un animal à quatre pattes. Il regarda son chien et décida de lui mettre. Anikeï n’appréciait guère cette nouvelle peau mais avec un peu de persuasion, Nirannor le persuada de l’utilité d’un tel objet. Puis le fils de Lathandre voulu s’adresser à son hôte sur les autres objets mais ce dernier donna la parole à la jeune barde par une question énigmatique. Que pouvait-donc révéler Wilonah ?
Nirannor et ses autres compagnons n’allaient pas tarder à le savoir, la jeune elfe de la lune s’apprêtait à parler.
Ses mots percutèrent le gardien sylvestre de plein fouet, Wilonah abandonnait la mission. Abasourdi par cette révélation, le Chondathien mit quelques secondes avant de se relever puis se posait mille et une questions sur le pourquoi de cette décision et sur ses capacités à mener des hommes. Après avoir perdu l’un des leurs sur le champ de bataille, un second disparaissait sans qu’il n’est put en entrevoir la cause. Malgré son désappointement, il tenta de faire bonne figure dans sa réponse.

-Je suppose que ta décision n’est pas facile à prendre. Ne soit pas trop dur avec toi, tu n’as pas à rougir de ton implication dans cette mission. Tu es encore jeune et tu as encore un long chemin à parcourir. Nul doute que tu auras d’autres occasions pour montrer tes capacités à aider Dame Nature. Fais attention à toi, je te retrouverai à Hautelune et j’espère bien qu’à tes pieds, Fourrure y sera.

Nirannor s’approcha de la barde et lui fit une accolade pour signifier toute sa gratitude. Leurs chemins se séparaient là mais nul doute qu’ils se croiseraient de nouveau.

Le temps semblait s'écouler plus lentement dans le repaire de Jêvýanllá, Agath's avait tenté bien que mal de suivre le récit de leur hôte. Mais les données historiques semblaient couler à flots de sa bouche sans jamais se tarir. Au final le mage elfe ne retint que quelques passages clés mais il savait que le reste des informations pourraient être remémorées plus tard si nécessaire.

Après quelques heures de pseudo-sommeil bien agitées, Agath's mis fin à son repos nocturne et finit de mémoriser ses sorts. Il rejoignit les autres dans la salle commune ou leur hôte s'y trouvait déjà.

La volonté de départ de Willonah n'étonna qu'à moitié l'elfe de lune, à vrai dire il s'y attendait depuis un certain temps. Après ce qui était arrivé au demi-homme, la santé mentale du groupe ne tenait qu'à un fil. Et même s'ils avaient pu se reposer et profiter du bon temps dans le repaire Jêvýanllá, l'idée de repartir affronter des dangers auxquels ils pouvaient à peine faire face rendait la suite très peu attractive.

Bref, pour a jeune femme il était surement plus judicieux de s'en arrêter là, car malgré sa bonne volonté elle n'avait pas encore les aptitudes pour survivre à ce qu'ils pourraient rencontrer en s'avançant sur la route.

Jêvýanllá dissipa ces funestes pensées en leur offrant des cadeaux qui pourraient s’avérer bien utiles pour la suite. En ouvrant son sac Agath's vit une sorte de bandeau à l’intérieur qui s’avéra être un bandeau d’intelligence ce qui lui serait forcement utile, de plus une cape en tissu et une épée magique vinrent s'ajouter à son équipement magique.
Avec ces cadeaux le mage elfe gagnait certes en puissance, ses compagnons semblaient eux aussi avoir reçu des objets qui pourraient les aider mais serais-ce assez pour survivre à ce qui les attendait...