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Chapitre II.1, [Khelrod et la Gouleuse]
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Façonneur de Montagnes
Chambre 6
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- Je doute de vous être très utile maintenant, mais si il vous faut le moindre aide ou renseignement, je reste ici.
Et l'elfe de se rasseoir sur son tabouret. Sa musique faisait transparaître son humeur, de toute évidence. Sans être joyeuse, celle ci fut cette fois ci plus sereine. Sans doute l'ainé craignait-il que la découverte soit plus macabre, et l'absence de preuve avait au moins l'avantage de retarder une éventuelle mauvaise nouvelle.
L'un et l'autre purent entendre, dans le loin et étrangement assourdi le premier coup de tonnerre, bien après que les éclairs aient commencés. Le grondement n'était pas effrayant, terrible comme à l'accoutumé, seulement le signal de l'arrivée du grain. D'ailleurs la faune ne se tut pas.
Du coté de la Goualeuse, le petit lupin lui mordilla gentiment la main, sans révéller aucune douleur, ses crocs n'étant qu'à peine développés. Il se cala ensuite sur son arrière train et regarda la jeune femme, attendant jeu ou nourriture peut-être ?
Trouver un sac ne fut guère difficile : une partie des coussins étaient protégés dans des taies. Il suffisait d'en prendre une assez grande pour en faire une besace. Lorsqu'on lui présenta le contenant, le louveteau de se fit pas prier, il sauta dedans avec joie et après avoir tourné sur lui même, posa les patte sur les bords et ressortit la tête, la langue sortie. Elle n'eut plus qu'à faire un nœud et à passer le sac improvisé au dessus de sa tête pour pouvoir redescendre avec son petit compagnon.
La descente fut plus rude que la montée. On eut cru qu'elle aurait demandé moins de force, mais la vérité c'est qu'il fallait désormais se battre contre cette problématique tendance des corps à toujours vouloir tomber. Mais avec moult précautions, elle finit par arriver au sol. Le loup jappa un peu et se réfugia au fond de son moyen de transport improvisé mais dès qu'il fut au sol, il ressorti la tête, regarda le nain et aboya gaiement.
Voyons voyons mon jeune ami, vous croyez vraiment que les montagnes grandissent seules ?
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Le nain hocha la tête à l'adresse de Gëlbyr, lui signifiant qu'il avait entendu ce que l'elfe venait de lui dire. Entendant la musique un peu plus sereine, Khelrod sembla se détendre l'espace d'une seconde. Non qu'il l'eut fait sursauté, l'orage qui grondait dans son dos le fit tout de même se retourner et le rappela à la réalité : La Goualeuse descendait de la cabane, et elle semblait éprouver plus de difficultés qu'à la montée.
Le paladin se plaça donc de sorte à pouvoir la rattraper, ou au moins amortir sa chute si d'aventure chute il devait y avoir. Fort heureusement, Sirine finit par poser les pieds sur le toit de la demeure elfique, non sans une petite surprise... Le fils de la pierre observa quelques instants la jeune femme, puis le louveteau, puis de nouveau la jeune femme, écoutant les aboiements joyeux de leur nouveau compagnon. Avec un sourire amical, il s'adressa à l'humaine.
- Vous avez un don pour trouver des choses étonnantes, dans des endroits inattendus...
Comme si la phrase qu'il venait de prononcer avait eu un effet "magique" sur lui, il sembla pensif d'un coup. Au bout de quelques secondes, un sourire intéressé sur les lèvres, il sortit de ses réflexions pour s'adresser de nouveau à La Goualeuse.
- N'est-il pas de notoriété publique que, dans une certaine mesure, les elfes savent parler aux animaux ? Gëlbyr nous a fait une démonstration de quelque chose s'en approchant fortement tout à l'heure, ne trouvez-vous pas ?
Son sourire finit par s'élargir, éclairant son visage bienveillant, malgré la balafre qui lui barrait le côté droit du visage. Il se lissa la barbe pendant deux ou trois secondes puis reprit le fil de son développement.
- Si c'est bien le cas, et s'il s'est passé quelque chose ici, ce petit être que vous avez recueilli aura peut-être senti, vu ou entendu quelque chose. Peut-être quelqu'un sera-t-il capable de communiquer avec lui d'une manière ou d'une autre. Après tout, Gëlbyr a bien demandé à un écureuil de nous ouvrir une porte, n'est-ce pas ?
Peut-être était-ce légèrement tiré par les cheveux, mais après tout, il s'agissait là d'un domaine que le nain ne maîtrisait pas du tout, aussi était-il normal qu'il fut entrainé par des légendes qu'on lui avait contées lorsqu'il était plus jeune, et dont il n'avait, jusqu'à ce jour, pas eu d'autre exemple ou contrexemple que cette expérience d'il y a plusieurs minutes avec l'elfe qui les attendait en contrebas. Il sembla de nouveau pensif alors qu'il reprenait la parole.
- Quoi qu'il en soit, je pense que nous n'avons plus rien à faire ici dans l'immédiat. Nous avons, sauf erreur de ma part, observé et fouillé tout ce qui pouvait l'être. Nous avons maintenant besoin de savoir si ce que nous avons trouvé peut nous apporter une aide quelconque dans notre enquête.
Il désigna à Sirine la trappe par laquelle ils avaient accédé au toit de la demeure des Landruel, l'invitant à redescendre pour rejoindre le "rez-de-chaussée" et tenter ainsi de comprendre si ce qu'ils avaient trouvé était en lien avec leur enquête.
- A présent descendons. A moins qu'il y ait quelque chose que vous souhaitiez encore faire à cet étage. Passez devant, je vous en prie.
Dès lors que la belle se décida à descendre, il la suivit pour rejoindre l'étage du dessous et se diriger vers l'ami des Landruel, afin de voir si ce dernier pouvait être en mesure de les aider d'une façon où d'une autre.
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Ne pouvant compter autant sur ses jambes qu'à la montée, et quelque peu encombrée par le chiot, La Goualeuse descendit fort lentement la corde. Arrivée sur le toit, elle jeta un rapide coup d'œil sur la paume rougie de ses mains - la peau lui cuisait - puis se détendit les doigts en les agitant vigoureusement. Les traits de son visage s'adoucissaient à mesure que la douleur s'estompait.
- N'est-ce pas !? répondit-elle avec un enthousiasme enfantin. Il faut trouver à manger à ce jeune baladin. Qui sait depuis quand il n'a pas mangé !
La jeune fille caressa son petit protégé, dont les jappements joyeux lui semblèrent une réponse à sa proposition. De l'étage inférieur s'élevait la musique de Gëlbyr, plus douce. Il était néanmoins encore trop tôt pour espérer...
Les paroles du paladin la laissèrent d'abord perplexe, mais après avoir considéré sérieusement son raisonnement, ses yeux se firent étrangement rieurs et son sourire amusé.
- Allons Khelrod, il s'agit d'un bébé... s'exclama-t-elle en riant, sans la moindre once de moquerie.
Elle ne prit pas la peine de développer son objection, faisant confiance au bon sens du nain pour comprendre à quel point le langage et la perception de leur tout petit compagnon devaient être balbutiants.
- Il n'y avait rien d'autre là-haut, dans la cabane de Seygwine. Mais peut-être devrions faire un dernier tour en-bas. Nous ne savions pas quoi chercher tout à l'heure, mais maintenant, nous pouvons essayer de trouver où placer la latte en bois.
Après avoir obtenu la réponse de Khelrod, elle descendit l'échelle puis chercha de quoi sustenter le louveteau, avant de faire une nouvelle inspection des lieux.
Jet de fouille
Tous recherchent l'aventure... Moi, c'est elle qui m'a trouvée.
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Devant l'enthousiasme de la jeune femme, le sourire du nain s'accentua. A présent qu'il y pensait, il se rendait compte que cela faisait bien longtemps qu'il n'avait pas vu ce genre de sourire, les trente dernières années écoulées n'ayant été que combats successifs contre le mal. Il observa quelques instants Sirine qui semblait s'amuser, le cœur léger au milieu de cette enquête qui avait démarré de façon plutôt lugubre.
Toutefois, cet instant d'insouciance ne dura pas longtemps. Lorsque la belle sourit tout en expliquant au paladin que son idée n'était pas judicieuse étant donné le jeune âge de la bête, en une fraction de seconde le nain se renfrogna. Non pas qu'il sembla considérer comme une moquerie les rires de la courtisane, mais plutôt qu'il semblait clairement avoir du mal à comprendre qu'on puisse lui donner tort, d'une façon si légère. Parvenant à masquer ce sentiment dans sa voix, il répondit à La Goualeuse.- Vous avez certainement raison. Mes connaissances concernant les animaux sont inexistantes. Mais j'ai toujours cru que le développement de leurs progénitures, lié à l'instinct, était bien plus rapide que celui des enfants des créatures pensantes que nous sommes. Je pense que nous ne perdrons rien à essayer... Si quelques temps plus tôt la jeune femme avait pu trouver étrange ce nain qui était plutôt prolixe, en ce moment précis, son caractère têtu ne faisait aucun doute et le rapprochait bien plus du stéréotype du nain que les humains pouvaient avoir en tête.
Lorsqu'elle proposa de chercher de nouveau au rez-de-chaussée s'ils trouvaient un endroit où la latte pourrait être à sa place, le visage du nain cessa la moue boudeuse pour retrouver cet aspect rassurant qu'il avait d'habitude. Bien plus enthousiaste que lors de ses précédents propos, il confirma à Sirine qu'il était d'accord avec elle.- C'est une excellente idée Dame Sirine. Allons voir si nous trouvons quelque chose à la lumière de ce nouvel indice. Dès lors qu'ils furent en bas, il se mit à chercher avec elle dans le but de trouver un endroit dans lequel la latte pourrait être placée. Après leur inspection, il se dirigea vers Gëlbyr, à la fois pour lui faire un rapport succinct de la situation afin de le rassurer, mais également pour lui poser quelques questions. Jet de fouille pour moi aussi ^^
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Façonneur de Montagnes
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Cliquez ici pour dérouler le parchemin... Khelrod, test de Fouille (Perception) : 18 La Goualeuse, test de Fouille (Perception) : 9 Aussitôt descendu, le louveteau se tortilla dans le sac improvisé et en sauta, cavalant vers les chambre de la fillette. On l'entendit cavaler et aboyer gaiement un peu partout avant de ressortir, leur passer devant et entrer dans la chambre parentale. Et puis, alors qu'il se rendait peu à peu compte que la demeure était vide, il revint et s'arrêta sur le seuil de la porte, tournant la tête de gauche à droite, cherchant toujours plus. Piteux, il se dirigea vers une petite écuelle remplie d'eau pour en laper le contenu.
Les deux comparses se remirent à chercher pendant une dizaine de minutes. Si la jeune femme semblait un peu ailleurs, plus attentive au jeune animal qui venait de passer d'une joie toute enfantine à une mélancolie inquiétante, le nain, lui sembla avoir le cerveau un peu plus éclairé cette fois ci. Malgré le fait que ce ne soit pas de la pierre, il put remarquer dans les trois pièces, et dans des endroits plus ou moins évidents, des encoches, qui devaient servir à accrocher des objets. Quelques uns étaient de toute évidence des trous qui avaient servis à placer des étagères dans le passer. Mais il remarqua, placé trop haut ou trop bas, des marques plus étranges. L'une notamment, attira son attention. Bien que la demeure ne soit pas très poussiéreuse, dans la pièce principale, à coté de la paillasse qui servait à cuisiner, la forme d'une hachette se dessinait sur le mur. L'arme avait dû empêcher la lumière d'atteindre le bois du mur, si bien que la menuiserie était plus foncée à cet endroit. Un œil moins aiguisé aurait pu voir un simple défaut, mais la hache, ça connaissait les nains. Et elle n'était plus là. Des armes avaient dû être cachées ci et là, et avait présentement disparu. On ne s'était probablement pas battu ici, mais on avait emmené tout ce qu'il y avait de tranchant et de contondant dans la maison.
Leur enquête fut interrompue par le louveteau, qui s'était juché sur le lit de la petite et couinait désormais, visiblement malheureux de ne retrouver aucun de ses compagnons à deux pâtes. La détresse du petit animal attira le barde qui n'était pas loin, s'arrêtant dans la pièce il s'arrêta à coté d'eux et dit :- C'est Alushtas, le louveteau qu'a recueilli Seygwine, c'est étrange... Il se baissa et tendit les bras, le petit animal, pataud, vint sentir les doigts de l'elfe et se laissa caresser entre les oreilles, toujours malheureux, mais moins couinant.- Elle était trop attachée à lui, je ne comprends pas qu'il soit encore là...
Voyons voyons mon jeune ami, vous croyez vraiment que les montagnes grandissent seules ?
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Si La Goualeuse semblait pleine d'empathie envers l'animal, le nain, lui, ne semblait pas en éprouver la moindre. Était-ce en raison du fait qu'il n'aimait pas les animaux, ou du fait qu'il estimait que l'attention de Sirine était suffisante pour que la petite créature ne se sente pas trop mal ? La vérité était beaucoup plus simple... Il était tellement concentré sur ce qu'ils étaient en train de chercher qu'il en avait tout simplement oublié la présence du louveteau. Oubli qui, à priori, put être salutaire à leur enquête, ou tout du moins, au temps qu'ils continueraient à passer chez les Landruel, puisque le paladin était à présent certain qu'il n'y avait plus rien à chercher, alors qu'il inspectait les différentes traces et marques laissées, notamment par une hachette. S'il comprenait à présent qu'il n'y avait eu aucun combat dans cette maison et que Myal'sa devait certainement avoir quitté les lieux armée jusqu'aux dents, il ne parvenait toujours pas à s'expliquer pourquoi la petite Seygwine s'était retrouvée seule...
Alors qu'il essayait de trouver réponse à cette question, tout en continuant d'observer machinalement les traces laissées par l'arme, c'est la voix de Gëlbyr qui le sortit de ses pensées et le ramena à l'instant présent, instant dans lequel il ne fallait pas perdre plus de temps. Il laissa l'elfe terminer puis s'adressa à l'humaine.
- Je ne comprends pas, moi non plus. Je suis certain à présent qu'il n'y a pas eu de combat ici. Je pense que quelqu'un a pris les armes qui se trouvaient dans cette demeure, même les armes cachées. D'un signe de la main droite, il désigna l'empreinte laissée par la hachette. En effet, des armes se trouvaient ici et ont été emportées. Toutes les armes à vrai dire.
Il posa un regard appuyé sur la jeune femme, comme pour lui signifier qu'il y avait d'autres choses à évoquer, mais que la présence du barde n'était pas forcément nécessaire. Après quoi c'est vers lui que le nain d'écu se tourna, et c'est à lui qu'il adressa la parole.
- Gëlbyr, si je vous dis : "Un excellent coin pour les esturgeons". Est-ce que cela vous évoque quelque chose en particulier ?
Il laissa une seconde à l'elfe pour réfléchir avant de lui poser une nouvelle question. Le nain semblait à présent être dans un état de concentration encore bien supérieur à ce dont il avait pu faire preuve jusqu'à présent, donnant à son regard une profondeur bien plus intense qu'à l'accoutumée.
- Savez-vous depuis combien de temps Seygwine a recueilli l'animal, et dans quelles circonstances leur rencontre a eu lieu ? Il jeta un rapide coup d’œil à La Goualeuse et continua. Êtes-vous en mesure de communiquer avec lui, un peu comme vous l'avez fait avec l'écureuil ?
A priori il ne semblait pas se trouver ridicule à poser cette question, alors même que l'humaine lui avait fait remarquer, certainement à juste titre, que son idée était un peu farfelue.
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Le désarroi du jeune loup serra le cœur de La Goualeuse, qui lui chuchota quelques mots de réconfort, trop bas pour que le nain pût les entendre. Cet élan de compassion lui semblait soudainement bien ridicule. Ne venait-elle pas de faire remarquer à son collègue que le petit être était incapable de les comprendre...
Surveillant le pauvre animal du coin de l’œil, incessamment distraite par ses couinements plaintifs, elle ne parvint pas à trouver le moindre indice supplémentaire. Elle rejoignit Gëlbyr auprès d'Alushtas, qu'elle caressa doucement en attendant que le nain termine son inspection.
Khelrod avait fait une découverte surprenante : des traces sur les murs indiquaient ça et là que les armes des Landruel avaient été récemment retirées de leur emplacement... Se savaient-ils en danger ? Elle tourna un visage inquiet vers l'elfe, que le nain mitraillait de questions.
- Laelor est parti en voyage il y a quelques jours de ça... Il a probablement emporté de quoi se défendre, les marchands sont prudents sur les routes, répondit-elle, cherchant à se rassurer. Quant à Myal'sa, je suppose qu'elle s'arme elle-aussi pour ses excursions, n'est-ce pas ?
La jeune fille avait posé un regard interrogateur sur le barde. Une vague angoisse s'était peinte dans le bleu orageux de ses yeux. Elle demeura silencieuse, n'osant accabler leur interlocuteur de plus de questions, et avide d'entendre ses réponses.
Tous recherchent l'aventure... Moi, c'est elle qui m'a trouvée.
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L'elfe haussa un sourcil, apparemment un peu amusé. Mais il se repris vite et après avoir écouter toutes leurs questions, se frotta la tête, pensif.
- Et bien, mon ami, je suis tout autant capable de parler aux animaux que les votres à la pierre. La plupart des elfes sont proches de la nature, certes, mais nous n'en sommes pas tous des druides ou des rôdeurs pour autant. Seygwine a ramené cette boule de poil il y a moins d'un mois, le dernier de sa portée. Myal'sa à failli écorcher les braconniers, mais les a laissés en vie... Même si il leurs manquaient des morceaux. Cela répond à votre question mademoiselle, la maîtresse de maison est une archère hors pair et une épéiste plus que convenable.
Il regarda les murs, pensif, se demandant où étaient les autres cachettes d'armes sans doute, quelque chose semblait le gêner. Pendant ce temps, Alushtas s'était calmé et s'était lové dans les mains de la jeune femme, ne demandant qu'à se faire porter. Gëlbyr repris.
- Ce que vous me dites m'étonne par contre... Je ne connais à Myal'sa que son arc, son épée et ses dagues. Laelor est un bien piètre combattant par contre, oh il sait se servir d'une épée, mais je crois que même sa fille commence à être plus douée que lui. Je ne comprends pas pourquoi des armes sont cachés ici... Laelor se bat sur le terrain de l'argent et du marchandage, pas de la bataille.
Quant aux esturgeons... C'est une très étrange question. J'imagine qu'il doit y avoir ce genre de poissons quelque part dans le fleuve, puisque les pêcheurs en vendent au marché, mais c'est bien tout !
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L'air amusé ainsi que la réponse de Gëlbyr, correspondant tous deux aux propos tenus quelques secondes auparavant par La Goualeuse, ramenèrent le paladin à la réalité. Il se lissa la barbe avec un sourire franc mais trahissant une certaine gêne.- Je vous demande pardon. Je ne souhaitais pas vous offenser. Votre remarque est tout à fait exacte. Il se tourna alors vers Sirine, lui adressant un sourire complice pour lui signifier que cette phrase s'adressait tout autant à elle qu'au barde. Après quoi son regard retrouva une certaine dureté et le même sérieux que la jeune humaine lui connaissait depuis leur rencontre. De nouveau il posa une question à l'elfe.- Et auriez-vous, par hasard, connaissance du lieu où l'altercation avec les braconniers a eu lieu, ainsi que leur identité. Clairement, il tentait la chance. En même temps la question n'était pas anodine, puisqu'il semblait être en train d'essayer de créer certains liens entre les différents faits déjà établis et ceux qui étaient portés à leur connaissance par l'ami des Landruel. Il s'adressa alors à Sirine.- Peut-être existe-t-il un lien entre l'altercation avec les braconniers et la situation actuelle. Il semblait pensif. Son cerveau était en train d'essayer de fonctionner à grande vitesse pour créer des liens et trouver des pistes, malgré les faibles indices dont ils disposaient. Alors même qu'il se lissait de nouveau la barbe, une pensée lui vint, qu'il transcrivit immédiatement sous forme d'une question adressée au barde.- Si ce que vous dites sur les Landruel est vrai, alors il n'est pas impossible que l'un d'entre eux cache certaines de ses activités. De fait, il n'est pas impossible que la situation soit plus complexe que ce que nous avons envisagé jusqu'à présent. Il posa alors un regard profond et inquisiteur sur l'elfe avec lequel il était en train de converser. Une détermination sans faille et une bienveillance réelle se mêlaient dans les yeux du nain alors qu'il adressait une nouvelle question à Gëlbyr, reprenant à son égard une formulation que l'elfe avait employé un peu plus tôt.- Gëlbyr, cher ami, si vous avez connaissance de faits, d'informations ou de quoi que ce soit qui puisse nous aider à y voir plus clair, et que vous ne seriez pas autorisé à dévoiler, ou dont vous ne souhaiteriez pas nous faire part pour quelque raison que ce soit, je vous en conjure, par tout ce qui est bon en ce monde, confiez-vous à nous. Il en va de la sécurité et très certainement de la vie des Landruel. Le ton était à la fois sympathique et implorant. Le nain d'écu souhaitait manifestement faire comprendre à son interlocuteur que la situation était grave et que le moindre secret pouvait avoir des conséquences désastreuses... Si tant est que ça puisse être utile, je souhaite faire un jet de diplomatie, dans l'optique de rendre l'elfe plus enclin à nous dévoiler d'éventuels secrets, s'il y en a, bien entendu.
De plus, je souhaiterais également faire un jet de psychologie lorsqu'il répondra si cela est également possible.
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Plus ils cherchaient à faire de la lumière, et moins ils y voyaient clair... La Goualeuse, l'air pensif et vaguement inquiet, avait écouté Gëlbyr et Khelrod en caressant machinalement le petit être lové dans ses bras. Les pistes se multipliaient, mais semblaient davantage emprunter des directions contraires que se rejoindre.
*Laelor aurait-il emporté la hachette ? Il sait sûrement se battre aussi bien que Myal'sa...*
Son regard avait suivi celui du barde, qui s'était soudainement porté sur les murs. Pourquoi semblait-il si troublé ? N'était-il donc jamais entré chez les Landruel auparavant, pour ne pas avoir vu l'arme au-dessus de la paillasse ?
- Vous n'aviez jamais remarqué qu'une hachette était suspendue à ce mur ? demanda-t-elle avec toutes les apparences d'une spontanéité naïve et incrédule.
Faussement ingénue, la courtisane redoubla d'attention, observant le faciès de l'elfe pour y déceler le moindre indice d'embarras ou de mensonge.
Elle rendit un sourire un brin railleur au paladin, dont le caractère obstiné, pour ne pas dire têtu, l'avait conduit à dire une sottise ; il s'en rendait compte maintenant.
- J'en doute, Khelrod, répondit-elle à sa nouvelle hypothèse. Je crains que notre affaire dépasse un simple règlement de compte personnel.
L'ennemi qu'ils affrontaient était bien plus puissant... N'avait-il pas réussi à tromper la vigilance des sentinelles magiques de la ville ? Et recouru à un poison suffisamment rare et dangereux pour tenir en échec deux Oghmites ?
- Cette altercation relève sans doute d'une banale coïncidence.
Son visage ne trahit en rien qu'elle en savait plus long que son collègue sur les activités secrètes de Laelor. La curiosité opiniâtre du nain risquait néanmoins de devenir problématique. Le temps n'était pas encore venu de lui confier cette information : il était si bavard ! Se tournant vers Gëlbyr, elle lui posa à son tour une question.
- J'y pense, Laelor a peut-être un entrepôt, ou une boutique ? Il faudrait y jeter un œil, au cas où, histoire d'être sûr...
HRP : Jet de psychologie, afin de déterminer la nature de la gêne de Gëlbyr, si celle-ci est persistante.
Tous recherchent l'aventure... Moi, c'est elle qui m'a trouvée.
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