Chapitre 1 : Padhiver

5ème jour de la Griffe des Tempête, année des Dragons Renégats
5 Mirtul 1373.
Période de la journée : Début de matinée.
Climat : Ciel dégagé. Vent frais.
Température : environ 3 degrés.

Metzli et Corvo Stern :

Il était évident qu’Aasir n’avait pas l’habitude de prendre des décisions et que la demande de Metzli le mettait dans l’embarras. Il était tout aussi clair que le fait qu’elle n’ait pas utilisé de titre quand elle avait nommé LeOrd l’avait fait tiquer et qu’il se demandait à qui il avait affaire. Il donna un dernier coup de balais aux marches devant lui avant de lever les yeux vers les deux aventuriers avec un léger sourire inquiet.

-Je suis désolé, je ne savais pas que vous attendiez quelqu’un. Je suppose que vous pouvez attendre ici si vous voulez. Je serai à votre disposition dès que votre compagnon sera de retour.

Il entra dans la pièce que les deux aventuriers venaient de quitter en donna un rapide coup d’oeil à la pièce. Il estima visiblement que le sol était trop propre pour qu’il puisse rester dans la pièce en passant le balais. Il se dirigea donc vers un placard où il déposa son instrument et se dirigea ensuite vers un placard. Les restes de leur second petit-déjeuner se trouvaient encore sur la table et il commença à débarrasser la table et à la nettoyer à l’aide d’un torchon qu’il venait de sortir du placard.

-Est-ce que je peux vous préparer quelque chose? Je vois que vous avez déjà pris une collation. Mais vous voulez peut-être quelque chose à boire. Je pense que nous avons quelques flacons de jus de fruit dans l’un des celliers.

Karmeth:

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Karmeth attaque le coffre animé: 2 (Dé) + 12 – 3 contre CA 13 = Echec
Karmeth essaye à nouveau: 7(Dé) + 7 - 3 contre CA 13 = Echec
Le coffre riposte: 5 (Dé) + 9 contre CA 18 = Echec
LeOrd lance un sort: 16 (Dé) + 7 contre DD 16 = Réussite

Si Karmeth n'était pas certain de le meilleure approche pour défaire un coffre animé, l'inverse ne semblait pas être vrai. Non pas que le coffre ait été très efficace, Karmeth avait assez d'expérience martiale pour ne pas avoir beaucoup de difficultés à prévoir ses mouvements.

Pensant avoir trouvé une ouverture, le Kaxanar frappa avec force le coffre, mais l'objet animé essaya une attaque vers les genoux du prêtre au même moment et il vit la lame de son épée passer plusieurs pouces au-dessus du couvercle du coffre. Sa tentative suivante se solda en une sorte de double-parade qui ne produisit pas vraiment d'effet. Ironiquement pour un suivant de la Demoiselle de la Chance, le hasard ne faisait pas vraiment les affaires de Karmeth en cet instant mais l'objet animé ne semblait pas avoir une bien meilleure fortune à l'heure actuelle.

Dans le dos du nain, LeOrd fit quelques pas de côté pour ne plus avoir la silhouette de Karmeth comme obstacle à éviter. Le Kaxanar ne comprenait pas les mots que le mage prononça mais il n'y avait aucun doute qu'il n'était pas content. Il claqua des doigts et l'air sembla se compresser autour du coffre avant que ce dernier n'arrête de bouger complètement.

-

Le temps que Karmeth se détende légèrement et accepte que le coffre n'allait pas lui sauter dessus à nouveau, LeOrd était à ses côtés. Son premier regard fut pour la porte, qui était quelques mètres plus loin le long du couloir, et, avec l'assurance que celle-ci n'avait pas subi le moindre dégât, il se tourna vers le nain.

-Merci pour votre aide. Est-ce que vous êtes blessé?

Hannibal :

La première phrase d’Hannibal ne manqua pas de faire rire l’elfe. Le Damarien profita de cet instant pour observer plus attentivement son interlocutrice. Elle portait une robe bleue pâle qui n’aurait pas dépareillée à la cour du roi Tueurdedragons. Si ce n’était que les elfes n’étaient pas nombreux dans les rues d’Héliogabale. Hannibal n’était pas sûr de savoir si elle s’était changée depuis le combat ou si elle avait usé de magie pour nettoyer ses vêtements. Quoiqu’il en soit, elle ne semblait pas porter d’arme, si ce n’était un bâton artistiquement ouvragé dans son dos. Il était aussi possible que certains de ses bijoux soient magiques mais ce n’était pas vraiment la spécialité du Damarien.

-Au risque de te décevoir, la plupart des autres mercenaires qui ont été recrutés pour nous accompagner ressemblent plus à notre camarade orque. La barre de mon appréciation n’était pas trop haute, du coup.

Le regard de l’elfe scintillait légèrement pendant qu’elle observait la réaction d’Hannibal. Mais elle ne lui laissa pas le temps d’interjecter avant de continuer à lui répondre, toujours sur le ton de la plaisanterie. Elle lissa la soie de sa robe tout en parlant.

-Mon nom est Anairë. Je dois avouer que j’apprécie beaucoup cette tenue moi-même. J’en ai quelques autres que je pourrai peut-être te prêter, et dans des couleurs plus adaptées à ton teint. Mais je n’ai rien contre l’idée de t’accompagner pendant que tu achètes quelque chose qui te convienne. Ou pour un petit repas. Mais je n’irai pas jusqu’à dire que Padhiver est “au coeur” de la civilisation. La périphérie proche, à la limite, mais le coeur, oh non!

Elle tendit une main à Hannibal en acceptant l’invitation qu’il n’avait pas vraiment formulée. Elle commençait à parler à nouveau quand les portes s’ouvrirent pour laisser passer l’orque. Celui-ci se dirigea directement vers eux. Et les regarda. Cela n’empêcha pas Anairë de continuer sa phrase.

-En ce qui me concerne, je dirai que je suis historienne par vocation et experte en “comment se sortir de toutes sortes de problèmes” par nécéssité. Et il y a tant de choses que je pourrai dire à mon propos, certaines vraies, que je doute qu’il existe assez de temps pour toutes.

L’orque contribua à son tour à la conversation, d’un court ”Umph!” , et le trio se mit en route vers les rues du Joyau du Nord pour qu’Hannibal ait le loisir de faiore quelques emplettes.

5ème jour de la Griffe des Tempête, année des Dragons Renégats
5 Mirtul 1373.
Période de la journée : Fin de soirée
Climat : Légère pluie. Vent frais.
Température : environ 2 degrés.

Moreta :

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Sabotage : 2(Dé) + 12 contre DD: 20 = Echec
3(Dé) + 12 contre DD: 20 = Echec
9(Dé) + 12 contre DD: 20 = Reussite

Dans un premier temps, Moreta essaya de pousser légèrement la clef sans la faire tomber mais cela limitait sérieusement son accès aux goupilles et la clef refusait de tourner. Et cela voulait dire qu’ouvrir la porte était bien plus compliqué qu’elle ne l’aurait voulu. Avoir autant de problèmes à craquer une serrure tout ce qu’il y avait de plus banale était frustrant et elle finit par changer de startégie.

Après avoir passé un petit morceau de tissu sous la porte, elle fit tomber la clé. Cela causa un léger bruit mais l’homme dans l’autre pièce ne sembla pas l’entendre au travers de ses sifflements et autres bruits qu’il était impossible de qualifier de chants. Le mécanisme de la serrure devenu accessible, Moreta se dépêcha d’en finir avec cette tâche. Comme elle s’y attendait, cela ne lui prit que querlques secondes. La porte s’ouvrait vers l’autre salle et Moreta la poussa lentement.

Une fois de plus, le vieil homme ne remarqua pas que quelque chose était en train de se passer dans son dos et il continuait de travailler, courbé à son établi. Il avait plusieurs outils, ressemblant vaguement à des couteaux, certains avec des lames aux formes étranges, à portée de main et semblait se servir de l’un d’entre eux pour polir une surface. Il attrappa ensuite une grosse aiguille avec une cordelette dans son chas et commença à l’enfoncer dans la surface qu’il travaillait à l’aide d’un petit marteau.

-Plus dans mon orgueil que dans ma chair, haha. Dire que j'arrive à louper une cible de cette taille !

Lapant distraitement le sang qui lui coulait du nez, le nain laissa redescendre son adrénaline avant d'ajouter :

-Et puis les blessures physiques sont un mal très temporaire.

Saisissant l'énergie d'un des sorts qu'il avait en réserve, le prêtre le laissa se transformer sans trop d'efforts en masse d'énergie positive qui empli la place laissée par l'énergie du combat, puis vint se concentrer sur son visage.
Bientôt le sang se tarit et il ne resta plus que les trainées rouges sur sa barbe poivre sel pour attester du coup. Il avait encore la tête qui vibrait un peu ceci dit.

-Comment l'avez-vous arrêté ? Je n'ai pas reconnu le sort, vous avez brisé l'enchantement ou juste stoppé ses mouvements ?

Karmeth contemplait curieusement son adversaire immobile, il devenait déjà difficile de se convaincre qu'il n'avait pas rêvé le combat.

-Sur un autre registre, une idée de qui a bien pu vous jouer un tour pareil ? L'objectif de ce coffre semblait clair mais j'ai du mal à comprendre les motivations qui animaient ses maitres.

¤J'espère que ce n'est pas une occurrence régulière, sinon je leur recommande d'investir dans des fournitures plus petites...¤

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Convertit "Protection contre le mal" en "Soins légers".

Ce fut avec de grandes difficultés que finalement, Moreta arriva à déverrouiller la serrure. Rangeant ses outils, elle vérifia qu’il n’y avait rien sur la poignée, même s’il fallait bien que ceux qui étaient entré ici aient eu un lieu où aller, mieux valait être prudente vu l’étrange substance de l’autre côté, après quoi l’elfe remis la pièce lumineuse dans la poussière.
Ressortant deux de ses dagues, elle souffla un bon coup et se répéta rapidement en tête ce qu’elle allait faire avant de s’y mettre. Un dernier coup d’œil à travers la serrure maintenant libérée de sa clef, prudence oblige, puis l’intruse appuya de la manche de son avant-bras droit sur la poignée pour ouvrir la porte, idéalement sans faire trop de bruit. Vérifiant qu’elle n’avait pas une mauvaise surprise, la femme invisible hésita un instant, éliminer l’artisan lui laisserait les coudées franches, mais vivant, il pouvait lui donner des informations utiles ou monnayables qu’elle n’obtiendrait pas autrement. Comme le meurtre avait une tendance à être quelque chose de définitif, l’elfe préféra dans un premier temps l’autre approche, elle pouvait au pire toujours changer d’avis plus tard. C’est pourquoi Moreta demanda, en faisant attention de camoufler sa voix, au cas où les choses tourneraient mal, d’un ton autoritaire mais sans trop monter le son, pour éviter de réveiller ou d’alerter des gens qui pourraient se trouver à l’étage supérieur :

Ne bougez pas. Si vous voulez avoir une chance de voir un autre jour, vous allez devoir répondre à mes questions. Si vous tentez de mentir, de fuir ou d’appeler à l’aide, vous le regretterez pour le restant de votre, très courte, vie. Commençons par quelques questions simples : Qui êtes-vous et que faisez-vous ici à cette heure ?

Ces questions simples avaient surtout pour but de voir si l’homme coopèrerait, sur des choses qu’il pouvait penser qu’elle savait déjà. Malgré tout, l’intruse se tenait prête à jeter ses armes dans le crâne du bonhomme au moindre signe de résistance ou d'appel à l'aide. Ensuite, elle commencerait les questions plus intéressantes, sur ses activités comme sur ses invités nocturnes.

Metzli avait fait mine de se lever mais s'était immédiatement rassise, satisfaite qu'on leur permette d'attendre le retour de Karmeth. Sans doute auraient-ils dû prévoir un lieu de rendez-vous en cas de dispersion du groupe mais aucun d'eux semblait n'avoir eu cette idée, ou du moins l'intuition qu'ils pourraient aussi vite se séparer.

¤ Espérons que Karmeth ne tarde pas trop, n'abusons pas de l'hospitalité qui nous a été offerte... Quoiqu'à présent, il nous faut surtout attendre l'heure de notre rendez-vous nocturne : il n'y a pas vraiment d'urgence! ¤

Toujours polie, la jeune ensorceleuse répondit à Aasir :

- Je vous remercie de nous laisser l'attendre ici : si vous le croisez, n'hésitez pas à lui dire que nous sommes prêt à quitter la Tour et que nous l'attendons. Je prendrai bien volontiers un jus de fruit pour patienter!

Ayant bu du thé de LeOrd, l'amnienne n'avait plus tellement soif mais l'idée de boire quelque chose de plus frais était loin d'être désagréable. Elle lui permettrait en outre de se changer les idées et d'éviter de trop songer à l'attitude pour le moins agaçante d'Obinus.

Décidée à se changer les idées, elle s'adressa à Corvo :

- As-tu encore des courses à faire en ville ou des gens à y rencontrer ? Nous devrions pouvoir profiter de notre journée...

Metzli posait la question dans un lieu où des oreilles indiscrètes pouvaient facilement traîner mais elle ne doutait pas que son compagnon ferait prudence en lui répondant.

Obinus ayant pris congés, la tension de Corvo était revenue à un niveau acceptable. Pourtant, il fallait encore attendre dans cette pièce avant de retrouver Karmeth, mais qu'importe, Aasir n'avait pas l'air d'un mauvais bougre.

Acceptant poliment la proposition du membre de la guilde, le roublard ne peu s'empêcher de sourire de toutes ses dents. A dire vrai, il était bien trop rare de se faire recevoir d'aussi plaisante manière lors d'une enquête. La plupart du temps, quand il travaillait seul, Corvo n'était pas bien souvent même pas invité à s'assoir... Etais-ce la beauté de Metzli qui déclanchait naturellement tant de savoir vivre ? Si tel était le cas, travailler en équipe avait de bon coté finalement...

S'assayant de nouveau à la table, Corvo répondit alors à Metzli:

- Non je n'ais pas contraintes pour la journée et toi ?

Le jeune-homme s'interrompit un instant, tout en jugeant si il lui était possible de parler plus en avant en présence d'Aasir. Il allait informé Metzli qu'il souhaitait toutefois repérer les lieux du rendez-vous fixé par Obinus bien avant la tombée de la nuit et pourquoi pas, si possible, planquer aux abords pour guetter les moindre mouvements suspects. Mais Corvo se ravisa de parler plus car toute la paranoïa liée à l'exercice de son métier avait refait surface...

Lorsqu'Obinus avait pris congé quelques instants plus tôt, Aasir s'était trouvé juste derrière la porte. Rien de grave en soit et probablement une coïncidence, mais il se trouvait que c'était juste au moment où les aventuriers venait de se faire donner un rendez-vous crucial... Potentiellement, Aasir avait pu entendre cela, volontairement ou non. Tous les indicateur de méfiance du roublard étaient donc naturellement à leur maximum.

Corvo avais soigneusement choisi ses prochains mots pour brouiller les pistes et escomptait bien analyser l'attitude du balayeur... Il s'adressa à Metzli tout en guettant la plus infime réaction d'Aasir :

- Ah j'oubliais, il nous faudra faire un crochet par l'Atelier du Turmish avec Karmeth pour récupérer notre commande de ce matin. Tauvenal ferme tard, on pourrait y passer juste avant d'aller à notre rendez-vous de ce soir ? Ca nous laisse l'après-midi de libre pour visiter la ville...

Psychologie +10 sur Aasir pour détecter le moindre truc suspect dans son attitude

5ème jour de la Griffe des Tempête, année des Dragons Renégats
5 Mirtul 1373.
Période de la journée : Début de matinée.
Climat : Ciel dégagé. Vent frais.
Température : environ 3 degrés.

Metzli et Corvo Stern :

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Corvo: 19 (Dé) + 10 contre DD ?? = Réussite?

Aasir sourit à Metzli quand elle accepta son offre d’un verre de jus de fruit. Il sembla se relaxer un peu et alla chercher un verre propre dans l’un des placards. Il le remplit d’un liquide ambré et frais et le tendit à l’ensorceleuse.

-Il s’agit d’un jus de pêche. Les fruits viennent du verger d’un cousin qui est un clerc au sein d’un temple de la Déesse du Grain.

Pendant ce temps, Corvo observait Aasir avec attention. Il semblait plutôt inoffensif mais le Cormyréen savait que cela pouvait n’être qu’un masque. Il avait le pressentiment que ce n’était pas le cas, qu’Aasir n’essayait pas de cacher qu’il en savait plus qu’il ne le disait ou qu’il avait un plan caché, mais il ne pouvait en être complètement certain.

La porte de la salle où ils attendaient depuis le départ de LeOrd et Karmeth s’ouvrit alors, mettant un terme à ses réflexions.

Karmeth:

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Karmeth lance Soins légers: 6 (Dé) + 5 = 11

Pendant que le Kaxanar utilisait la magie pour récupérer de son affrontement avec le coffre géant, LeOrd hocha la tête en réagissant à ses remarques. Il souriait calmement.

-Je suppose que c’est une façon de voir les choses. Je ne suis pas certain que j’aurai aussi bien pris l’impact mais vous êtes visiblement plus courageux que je ne le suis. Vous semblez en savoir beaucoup sur l’Art, ou au moins avoir une excellente intuition en la matière. J’ai effectivement rompu l’enchantement qui affectait le coffre. Cela me semblait moins dangereux et plus simple que d’essayer de le détruire mais cela n’aurait pas été aussi simple si vous n’aviez pas réussi à attirer son attention.

Il se passa la main dans les cheveux, accentuant leur désordre causé par la course et l’énergie utilisée pour lancer ses sorts, et sembla réfléchir un peu avant de continuer mais il décida apparemment de faire confiance à Karmeth.

-Je ne suis pas certain de l’identité des responsables mais je pense que cet événement est lié à plusieurs autres récents. L’un de mes camarades, qui est plus qu’heureux de laisser entendre qu’il tient ses pouvoirs d’un ancêtre draconique, a été approché par quelques personnes, il y a de cela quelques mois, qui ont cherché à le convaincre que cet héritage l’obligeait à détruire notre protection. Il ne partageait pas cet avis et l’échange se solda par un affrontement magique qui laissa plusieurs blessés de chaque côté mais ne nous permit pas d’identifier l’organisation de ces assaillants. Depuis, il y a eu plusieurs attaques et tentatives d’infiltration plus ou moins bien dissimulées. Mais c’est la première fois qu’ils arrivent à pénétrer ce bâtiment. Le problème est plus sérieux que nous ne le pensions.

Ils avaient marché pendant qu’ils discutaient, LeOrd ayant indiqué d’un claquement de doigt à une jeune femme encapuchonnée de s’occuper du coffre ce qui l’aavait laissée perplexe, et ils se trouvaient maintenant devant la salle où Corvo et Metzli les attendaient. Le mage laissa le nain entrer en premier.


5ème jour de la Griffe des Tempête, année des Dragons Renégats
5 Mirtul 1373.
Période de la journée : Fin de soirée
Climat : Légère pluie. Vent frais.
Température : environ 2 degrés.

Moreta :

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Tromperie : 16(Dé) + 18 contre DD 20 = Réussite
Psychologie: 19(Dé) + 8 contre DD 10 = Réussite

La porte, maintenant déverrouillée, n’opposa aucune résistance à Moreta et s’ouvrit sans grincer ne révélant pas sa présence. Après deux ou trois pas dans la salle, qui ressemblait à une sorte d’atelier poussiéreux et encombré par plusieurs caisses le long des murs. Le vieil homme réagit à la voix de la Lunargentine en bondissant sur place. Il porta la main à sa poitrine avant de se retourner et de laisser ses yeux parcourir le fond de la pièce. Quand il devint évident que la source des paroles était introuvable, le visage du vieillard se ferma et il commença à répondre à Moreta, un couteau à large lame dans sa main. Mais le reste de son corps resta aussi immobile que possible.

-Je suis Boson, humble tanneur et propriétaire de cet établissement que vous êtes en train de cambrioler. Je n’ai pas d’argent caché, où que ce soit, et que peu de produits finis. Je ne fais que mon travail, j’ai pris du retard sur mes commandes et il faut que je les finisse pour la première heure demain si je veux avoir l’argent pour payer ... les matières premières dont j’ai besoin.

Le vieil homme avait parlé rapidement, levant les bras au-dessus de sa tête dans une position qui se voulait apparemment inoffensive, mais la Lunargentine n’avait pas besoin de son expérience et de ses talents pour s’apercevoir qu’il était complètement terrifié. Il semblait avoir parlé honnêtement, pour l’essentiel: les deux seuls moments où l’elfe de la lune pouvait percevoir qu’il ne disait pas toute la vérité était quand il annonçait qu’il n’avait pas d’argent caché, mais il ne semblait pas être suffisamment riche pour avoir beaucoup de ressources, et quand il disait que l’argent de ses commandes allait servir à payer ses fournisseurs. Cette dernière phrase le laissait visiblement troublé mais ce qu’il essayait de cacher n’était pas évident.

Metzli avait pris le verre de jus de fruit, tout en souriant à Aasir. Elle ne se méfiait aucunement de lui et avait bu quelques gorgées du liquide tout en écoutant Corvo lui faire de ses projets. Visiter quelque peu la ville lui semblait constituer un bon plan: cela leur procurerait un peu de détente tout en les familiarisant avec les lieux.

- Bonne idée, cela me semble être un bon programme! Si nos pas nous guident près de notre auberge, j'irais bien m'assurer que mes montures se portent bien. Je ne doute pas qu'on s'occupe bien d'elles mais elles aiment me savoir dans les environs...

Peu après, la porte s'ouvrit, laissant entrevoir Karmeth et LeOrd. L'ensorceleuse était rassurée de les revoir car leur absence lui avait semblé longue. Par ailleurs, Obinus les avait presque mis à la porte et elle avait la désagréable sensation de s'être imposée. Même si la jeune femme se moquait de déranger un interlocuteur aussi irascible, elle ne tenait pas à abuser de la patience de leurs hôtes.

Elle demanda simplement à Karmeth :

- Tout s'est bien passé?

¤Pour une fois que j'arrive à attirer l'attention correctement, héhé.¤

Plutôt heureux d'avoir pu être utile même en tant que sac de frappe, Karmeth emboita le pas du mage en prêtant grande attention à ses paroles. L'histoire avait comme un refrain familier.

-Par ma barbe, savez-vous que je n'arrive pas à faire un pas dans cette cité sans que... Vous connaissez le Culte du Dragon ? Hé bien sans que je ne tombe sur un... un relent de leur présence. On m'a déjà affirmé qu'ils opéraient en ville et de là à penser qu'ils sont responsable de vos récentes tentatives d'approches il n'y a qu'un pas. Si c'est le cas et qu'ils parviennent à leurs fins ce serait dramatique. Ecoutez, j'ai des amis qui s'y connaissent dans ce genre d'engeance, je vais tenter de leur demander de prendre contact avec vous et si j'y arrive ils pourront vous expliquer tout ça mieux que moi.

Par peur d'un quelconque mécanisme magique qui interférerait avec les communications extérieurs, le nain se garda bien de joindre le geste à la parole et se contenta de passer la porte sans se poser la question de savoir si son interlocuteur avait tout suivi. Il y fut accueilli par Metzli, à laquelle il ne manqua pas de répondre joyeusement :

-C'était moins calme que prévu, mais bougrement intéressant. Merci beaucoup pour la visite LeOrd. Vous êtes prêt à partir ?

Ayant tout juste informé le gardien qu'il allait contacter d'autres personnes, le prêtre se retint d'en dire plus pour ne pas passer pour une commère pressée de répandre les informations qu'elle venait d'entendre. Il était néanmoins bien décidé à mettre ses compagnons au parfum un peu plus tard.

Il s'exécuta d'ailleurs une fois à l'extérieur de la Tour, leur expliquant rapidement ce qu'il avait apprit et vécu, à la suite de quoi il sortit une petite pièce de platine qui luisit par deux fois avant de s'éteindre.
Le sujet parlant de magie elfique, le Dragonnet avait d'abord instinctivement pensé à Ysmëann, l'elfe devin de l'Oeil. Mais elle n'était pas au mieux de sa forme la dernière fois qu'il en avait entendu parler, aussi il choisit plutôt de contacter Silderym, l'ensorceleur espion qui surveillait la Côte des dragons. Le message était nécessairement court et il n'y avait aucune certitude que son destinataire soit encore en état de l'entendre, mais l'espoir faisait vivre. Et après un instant d'hésitation, il décida d'envoyer le même message à un autre mage qui les avaient rejoins en même temps que Jebeddo, un marin lui aussi semblait-il...

¤Il s'appelle... Atlas ! c'est ça. Ahum...¤

¤Ici Karmeth, bien arrivé à Padhiver. Visité la Tour des Mages : Bouclier Anti-Dragon menacé par Culte. Prendre contact pour collaboration ? Coeur vaillant et Esprit vigilant, Bises.¤

¤Pas terrible comme salutation... enfin.¤

Bylgja était certainement déjà au courant et dans le cas contraire ils avaient de fortes chances de la recroiser. Son devoir semblait accompli pour le moment.

-Voilà pour les précautions et informations de mon côté. Et du votre, vous avez eu satisfaction ? Quelle est la suite du programme ?

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Paie 4 pv pour utiliser deux fois "Messager Draconique".

L'homme n'avait guère l'air dangereux, du moins pour une femme entraînée comme elle, même si le couteau qu’il avait en main, et qu’il devait savoir manier sur le cuir a minima, semblait bien aiguisé. Ses paroles semblaient raisonnables, mais la dame passait son temps à mentir aux autres, et savait bien en repérer les signes chez les autres, pour les camoufler de son mieux chez elle-même. Aussi elle répondit au bonhomme, restant mobile à la fois pour l’observer sous tous les angles et éviter qu’il ne sache où elle se trouvait en continu :

Commencez donc par lâcher le couteau. Et arrêtez de raconter des salades, et de me prendre pour aussi abruti que vous.

Dès l’arme à terre, l’elfe continua, se disant qu’il valait mieux l’éloigner de son arme, Moreta lui demanda :

Vous allez commencez par ouvrir l’autre porte de votre cave. Mais surtout, vous allez me dire tout ce que vous savez sur le couple qui est venu un peu plus tôt.

Niveau menaces, Moreta pouvait toujours en rajouter maintenant, la dame n’était pas vraiment une femme de paroles, mais l’homme lui avait bel et bien menti, alors même qu’elle l’avait prévenu qu’il ne fallait pas le faire. Aussi, à moins que les informations ne soient d’une grande valeur et qu’elle n’est aucun risque, la tannerie aurait besoin d’un nouveau propriétaire d’ici la fin de la nuit.

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Si je peux en profiter pour évaluer la puissance du bonhomme, psychologie +8

Ne trouvant rien de suspect dans le comportement d'Aasir, Corvo recentra son attention sur Karmeth et LeOrd qui revenaient enfin de leurs pérégrinations. Le prêtre, aussitôt questionné par la belle ensorceleuse, apporta une réponse pour le moins énigmatique. Une réponse qui avait largement attisée la curiosité du roublard.

Pourtant, Corvo décida de ne pas s'attarder sur ce point. Le groupe n'avait plus rien a faire à la Tour des Capes et il était plus que temps de se mettre en route. Après des remerciement sincères envers LeOrd et Aasir, il emboita le pas au nain et à l'Amnienne.

La tour enfin derrière eux, Karmeth ne se fit pas prier pour raconter son étrange et mouvementée rencontre... En retour, le jeune homme lui expliqua le résultat de l'entretien avec Obinus et le programme de la soirée. Il ne cacha pas ses doutes concernant la fiabilité d'Obinus ni même ses craintes concernant un potentiel traquenard mis en place par ce dernier. Dans tous les cas, l'enquête avançait et c'était bien là tout ce qui comptait.

- On a encore une bonne partie de la journée pour repérer les lieux, terminer de nous équiper et passer aux écuries. D'ailleurs il faudra aussi que je vois pour acheter une nouvelle monture... Karmeth de ton coté tu as des choses particulières à faire ? On pourrait aussi profiter de notre temps libre pour faire un petit tour des tavernes locales ? Il faudra bien manger un peu et si ça nous permet d'écouter deux ou trois racontars par la même occasion. Si la course au poste du conseil est si intense que le Comte veut bien nous le faire croire, les familles et organisations dans la partie doivent recruter des mercenaires à tour de bras! Ça doit faire parler les soudards et les saoulards!