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> Le monastère perdu, Prisonnier du désert
écrit le : Mercredi 25 Janvier 2006 à 13h02 par Frolamin Dagarkin
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Bousculé verbalement et physiquement par le petit groupe d’hommes désormais visiblement énervé, Hatief maugréa et tourna une face livide vers eux et parla tant bien que mal...

- Mais, mais quoi? Ne vous ais-je pas répondu sincèrement?! Pourquoi me brusquez vous ainsi? Je suis tout prêt à coopérer. Déglutissant difficilement en regardant Fixx, Hatief baissait la tête ayant apparemment peur de prendre un coup. Le bédouin obtempérait aux ordres fermes du nain qui l’obligeait à avancer vers le couloir dans lequel s’engageait déjà le prêtre elfe d’un pas décidé. Il osa cependant lui rétorquer.

- Etes vous fous, pour ainsi braver le danger et nous conduire tous à l’inéluctable? Par Kossuth nous risquons un grand malheur si nous nous engageons dans ce maudit piège! Il se retourna vers Gnarmik, bravant son interdit, et porta ses mains à sa tête en un geste d’apitoiement qui avait l’air sincère. "Mais que croyez-vous? Que c’est moi qui ai posé ce piège? Si c’était le cas, je ne serai pas assez sot pour vous en prévenir. Ayez pitié de moi..."

Devant G'ahl Ad'ur, le sombre couloir semblait vouloir l’absorber, le faire venir à lui dans son obscurité avide. Pourtant loin devant, une faible lueur désignait certainement l’emplacement de ses compagnons. Mais pour l’instant, il devait avancer précautionneusement, car malgré ses aptitudes naturelles de perceptions visuelles supérieures aux humains, il n’en demeurait pas moins handicapé lui aussi dans cette noirceur. Sans que le prêtre elfique n’en soit conscient ou qu’il ne le voit, Fran’k s’avançait pour rejoindre le couloir à sa suite.



 
 
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écrit le : Jeudi 26 Janvier 2006 à 10h25 par G'ahl Ad'ur
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haque pas devenait de plus en plus hazardeux, et même si sur les premiers mètres il avait pu avancer assez rapidement, sa vision elfique avait des limites et il était en train de fleurter avec. Bientôt G'ahl n'y vit véritablement plus rien. Il apercevait devant lui la lueur qui devait venir des deux éclaireurs mais elle était bien trop éloignée et diffuse pour qu'il puisse discerner réellement quoi que ce soit... ¤Pourquoi diable sont ils partit si loin si vite. Ils devaient juste aller jeter un oeil et les voila partis à des lieux maintenant.¤

S'il brûlait d'envie de continuer à avancer au plus vite pour rattraper la lumière, son côté réfléchit le força à finalement s'arrêter. Il n'y voyait plus à trois pas, et il suffirait d'une simple trappe ou autre piège simpliste pour qu'il se retrouve dans une position désagréable et sans doute douloureuse. La mort ne le gênait pas véritablement, il serait sans doute accueillit chez les seldarins, mais il préférait éviter de les rencontrer dès aujourd'hui, la mission qu'il s'était fixé était importante à ses yeux! Alors que la lueur continuait à bouger et à évoluer, le prêtre adressa une prière silencieuse à Shevarash pour que son compatriote elfe revienne entier! Il faillit bien les appeler, mais se ravisa. ¤Si c'est pas eux, je vais m'attirer des ennuis, restons discrets.¤

G'ahl attendit que le nain, l'anguille l'humain et le prisonnier se rapprochent dès qu'il pourrait à nouveau bénéficier d'un peu de lumière de la torche il reprendrait la marche... devant et sans bruit. Soudain l'elfe banda son arc, dans le 'contre-jour' de la pièce qu'il venait de quitter se découpait une silhouette, humaine et carrée l'humain s'était lui aussi avancé, mais dans une pénombre qui devait être d'un noir d'encre pour un humain. Relâchant la corde, l'elfe pesta intérieurement. ¤Maudit humain aucune prudence! Il avance dans les ténèbres sans y voir à trois pas! A ce demander pourquoi je me suis arrêté!¤

Dès que l'homme arriva à son niveau il l'insulta à voix basse : "Bouffon d'humain! Tu n'y vois pas à un mètre et tu avances devant? cherches tu véritablement la mort ou es-tu inconscient? Même moi j'ai du m'arrêter car ma vision elfique ne suffisait plus et j'avance maintenant à l'aveuglette..."

Se détournant de Fran'k - qui le gavait de plus en plus tant par son absence que par ses soudaines attitudes insensées - il reprit son avancée dès que la luminosité fut suffisante.



Un elfe noir bon est un elfe noir mort...
 
 
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  écrit le : Vendredi 27 Janvier 2006 à 23h36 par Fixx l'Anguille
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t voilà! Sans tenir compte de ses appréhensions, ils avaient bondi dans le couloir afin d'y retrouver Shait et la demi-fée... Et maintenant, voilà que le bédouin s'en prenait à lui alors qu'il avait été le seul à éprouver un tant soi peu de considération pour lui... Qu'ils aillent tous au diable! Fixx essayait de conserver son sang-froid pour ne pas hurler ou repousser d'une bourade désagréable le premier à passer à sa portée... Non! Il s'était contenté de suivre... Bien qu'il sache qu'ils allaient vers un quelconque piège - le bédouin avait au moins fini par lâcher ce semblant d'information sur le danger mortel susceptible de les attendre. Mais quel genre de piège? avec quels effets? Déclenché comment? Ca, apparemment, tout le monde s'en fichait, attendant d'en subir les conséquences pour commencer à s'en inquiéter! Et bien s'ils étaient tous si malins, ils n'avaient qu'à y aller dans leur fichu piège... Et tête baissée qui plus est!

C'est donc un sang-mêlé silencieux, dont l'esprit était chahuté comme un frêle esquif au milieu d'une tempête, qui suivait en silence, visiblement maussade. Il était dernier : puisqu'il ne servait à rien devant, au moins tenter d'assurer un semblant d'arrière garde afin de ne pas se retrouver pris entre le marteau et l'enclume! Et les vociférations qui lui parvenaient n'étaient pas pour améliorer son humeur...



Il n'est rien de plus terrible que la mer pour dompter un homme.
 
 
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écrit le : Lundi 30 Janvier 2006 à 11h17 par Frolamin Dagarkin
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Jet de Détection des pièges de Shait DD15 : 8(Dé)+4=12 Echec.

Fixx, G'Ahl, Gnarmik : G’ahl avançait aussi prudemment que ses sens elfiques le lui permettaient. Il devait bien s’avouer à lui-même qu’il n’était guère tranquille de se savoir avancer dans un corridor dont il savait pertinemment qu’il comportait un piège. Mais ce qui le faisait poursuivre son avancée était le sort des leurs qui s’étaient fourvoyés dans ce guet-apens. Le nain derrière lui ne semblait par contre avoir aucune gêne à progresser dans cette noirceur angoissante, avançant bon train sans chercher particulièrement à savoir où il posait les pieds. Gnarmik poursuivait ce qu’il avait entreprit, à savoir poussé plus avant le bédouin à la suite des deux autres, le molestant sans ménagement dès que l’occasion se présentait, ce qui arrivait souvent. Le malade gémissait à chaque fois du dur traitement qui lui était infligé de si dure manière. Formant l’arrière-garde, l’anguille se lamentait de constater l’attitude peu réfléchie des ses compagnons d’armes qui s’était engouffré spontanément dans la gueule du loup. Tant bien que mal, il tentait de limiter l’éventuelle casse qui pourrait survenir.

Aérie et Shait : Loin devant les autres dont d’ailleurs ils n’étaient même pas conscients qu’ils les suivaient, Aérie et Shait progressait dans le couloir qui se faisait désormais plus étroit, formant une sorte de goulot d’un mètre de large. La demi-fée en était à se demander s’il ne valait mieux pas bientôt poser pieds au sol tant l’envergure de ses ailes risquait de la gêner, lorsque le voleur à ses côtés poussa un hurlement avant de disparaître dans une trappe subitement apparue en un petit 'clac'. Déjà le piège se refermait. Le groupe arrière frémit des échos monstrueux et déformés des cris de Shait qui leur parvenaient dans le couloir obscur.



 
 
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écrit le : Lundi 30 Janvier 2006 à 20h46 par Gnarmik
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e nain ne lâchait pas le bédouin, le poussant dès qu'il traînait un peu trop la patte. Il n'hésitait pas à lui piquer le dos avec la courte pointe en haut de son marteau. Calme et impassible comme un bourreau, les plaintes d’Hatief ne semblaient pas parvenir aux oreilles du nain. Ni peur, ni colère ne pouvait se lire sur ses yeux, l’ouverture de son heaume ne laissait rien transparaître qu’une fente noire dénuée de vie. Chaque seconde passée à marcher dans ce couloir paraissait une éternité, la mort? Le demi elfe et la fée? Des cyristes? Seuls les dieux savaient ce qu'ils trouveraient au bout de ce tunnel... Cinq vies si fragiles et si simple à interrompre.

Imperturbable, Gnarmik continuait sa marche poussant de plus en plus fermement le bédouin, le faisant trébucher par moment. Quand soudain le cri de Shait parvint aux oreilles du groupe. Le nain marqua un temps d’arrêt, il devait réfléchir, et vite, il n’avait qu’un cours laps de temps pour trouver quoi faire. Tout d’abord il se dit que briser une jambe au bédouin serait une solution plus qu’envisageable. Puis la colère tombant, il se rendit compte qu’elle laissait place à une panique soudaine. Tétanisé, Gnarmik semblait s’être changé en pierre. Serait-ce le piège dont avait parlé le bédouin? Un sortilège! Il sentait la mort se rapprocher à grand pas...


 
 
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écrit le : Mercredi 01 Février 2006 à 11h59 par G'ahl Ad'ur
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a marche continuait lentement, même si G'ahl doutait de plus en plus qu'ils puisse rattraper les deux éclaireurs. Chaque seconde qui s'écoulait l'angoissait un peu plus quand au devenir de ces compagnons de galère, mais surtout une envie presque irrépressible de les appeler à haute voix le harcelait sans cesse.

Se forçant au silence il avançait prudemment, vérifiant que ses pas ne le portaient pas vers un trou béant au milieu du couloir, et à vrai dire, la facilité avec laquelle le nain évoluait dans cette obscurité quasi totale le renfrognait encore plus! Si le bédouin avait envie de se plaindre, il n'osait plus cependant prononcer grand chose de peur de se prendre un revers du nain déjà passablement énervé. Seul Fixx demeurait invisible aux yeux de G'ahl, sans doute un peu en retrait et masqué par les jeux de lumières.

Et soudain il se figea! Un cri d'un limpidité effrayante leur parvint aux oreilles, se répercutant plusieurs fois sur les parois de pierre de ce couloir de la mort. Les vocalises d'horreur de Shait n'avaient duré qu'un court instant avant d'être subitement étouffées plutôt qu'interrompues, et le cri avait semblé s'éloigner rapidement avant de disparaître. Nul doute possible désormais, il était tombé dans un piège... G'ahl interprétait ces hurlements comme une chute assez longue qui continuait encore lorsque la 'trappe' avait du se refermer au dessus de lui.

Serrant les poings de toutes ces forces, le servant de Shevarash maudit cet endroit et la perte - pour lui Shait venait de mourir sans aucun doutes - d'un sang elfique! Crachant une injure dans son langage natal, il lança son poing contre le mur de pierre, puis se retourna vers le bédouin avec un regard qui en disait long sur ce qu'il était à présent capable de lui faire subir


- Suffit de jouer! Maintenant c'est toi qui va passer devant fils de chien! En ces mots il rejoignait la proposition de Gnarmik sans le savoir...



Un elfe noir bon est un elfe noir mort...
 
 
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écrit le : Jeudi 02 Février 2006 à 09h10 par Frolamin Dagarkin
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Le bédouin apparemment terrorisé semblait encore plus nerveux que précédemment, ses mains tremblantes venaient se porter à son visage dans une attitude réflexe de protection tandis qu’il balbutiait en réponse au prêtre elfe hors de lui.

- Ne... ne me... me frappez pas, je... je passerai devant, mais j... j’ignore où... où se trouve le piège exactement. Je... je sais seulement qu... qu’il est dans ce couloir, j’y ai perdu plu... plusieurs de mes camarades. Craignant que malgré son accent de sincérité il ne reçoive un coup de plus, Hatief exécuta la volonté de G’ahl en prenant place devant eux. Gnarmik finit par sortir de la stase dans laquelle le cri effrayant l’avait plongé et au côté de l’elfe poussa le marchand du désert en avant, inspectant de sa vision en noir et blanc les moindres recoins où ils posaient les pieds. Sur leurs pas, Fran’k avançait à tâtons, visiblement mal-à-l’aise dans ces ténèbres.

La lueur se faisait progressivement lumière alors qu’ils progressaient prudemment vers Aérie. Finalement ils l’atteignirent non sans avoir trempé leurs dos de sueurs froides. La demi-elfe avait peinte sur son visage une expression d’horreur et d’affolement. Elle s’agitait nerveusement en tous sens autour d’une zone au sol, semblant vouloir éviter de marcher dessus, tâtant les parois et le sol erratiquement, visiblement bouleversée. Elle mit plusieurs secondes avant de prendre conscience de l’arrivée de ses compagnons et c’est à ce moment là qu’elle posa sur eux des yeux emplis d’une grande tristesse
.

- Il était là, il était là. Ce n’est pas ma faute. Il a crié, je me suis retournée, il avait disparu et le sol s’est refermé. Il était là je vous dis. Elle pointait de son petit doigt une grosse dalle identique à toutes celles qui formaient le couloir autour. Non loin, au sol, gisait la lanterne que Shait portait et qui avait dû tomber lorsqu’il avait chut dans le piège.



 
 
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écrit le : Jeudi 02 Février 2006 à 19h20 par Aérie
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a jeune demi-fée était terrifiée et toute son âme était remplit de tristesse, l’idée de perde définitivement la compagnie de Shait lui déchirait le coeur. De grosses larmes coulaient à flots sur les joues de la petite halfeline, elle ne pouvait cesser de pleurer. ¤Mon Shait, où es tu passé! Reviens vers moi, ne me laisse pas! J’ai besoin de toi! S’il t’arrive malheur je ne sais pas ce que je ferais sans toi. Ne meurs pas, je t’en supplies!¤

Elle n’arrivait pas à se calmer, son coeur battait à la chamade, elle voulait demander de l’aide à ses compagnons, elle ouvrait la bouche mais aucun mot ne sortait. Aérie s’assit devant eux et se tenait la tête avec ses deux mains, elle séchait ses larmes de temps à autres et respirait un grand coup pour reprendre une respiration normale. Après avoir partiellement fait le vide dans sa tête, elle se releva et regarda tour à tour ses compagnons dans le blanc des yeux, les siens étaient encore mouillés, la peau de son visage était toute rouge. On sentait aisément toute la peine profonde et sincère qu’elle ressentait au moment où elle se mit à parler.

- Aidez moi je vous en supplies, aidez moi à retrouver Shait, par pitié, sauvez le! De nouvelles larmes, mais brèves cette fois ci, coulèrent sur ses joues. Mais lorsque qu’elle vit le dénommé Hatief à leur côté dont elle avait totalement oublié l’existence, elle ne put contrôler sa colère et se mit à lui crier dessus. Elle n’avait pas conscience du bruit qu’elle pouvait faire et si cela pouvait attirer du monde vers le groupe, elle avait à l’esprit uniquement la volonté de sauver son ami.

- Toi là! Espèce de vieux feu! Dis moi où a atterrit mon ami! Que lui est il arrivé! Dis le moi ou je te jure que je t’étripe! S’il lui arrive quoi que se soit, ce monastère sera ton tombeau et tu ne reverras plus jamais la lumière du jour!



La lumière va plus vite que le son, c'est pour ça que certaines personnes peuvent vous paraître brillantes jusqu'au moment où elles se mettent à parler...
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écrit le : Jeudi 02 Février 2006 à 20h58 par Gnarmik
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longé dans sa terreur, Gnarmik était aussi immobile que la momie qu'ils avaient croisé. Toute vie présente en lui ne songeait qu'à fuir ce corps envahi par la peur, mais son âme restait enfermée et pétrifiée dans ce couloir aussi noir qu'un tombeau abandonné. Le nain serait sûrement resté ainsi un temps indéterminé si l'elfe ne lui avait pas donné une tape à l'épaule pour l'en sortir. Encore tremblant, il essaya tant bien que mal de reprendre le contrôle de son corps et d'avancer avec méfiance, pour faire les derniers pas qui le séparait de la frêle Aérie, perçant le voile ténébreux de ses yeux de nain... Il ne se souciait plus du bédouin, si l'elfe n'avait pas menacé Hatief à son tour, il l'aurait certainement laissé prendre ses jambes à son cou.

La demi-fée s'était mise à déverser toute sa colère sur le bédouin tout en pleurant toutes les larmes de son corps au dessus d'une large dalle du sol, celle qui avait certainement avalé le semi-elfe. Elle ne présentait visiblement aucune contusion, seulement une blessure béante au coeur... Mais ça, peu lui importait au nain pour le moment. Il contourna la dalle puis jeta son regard le plus loin possible dans le couloir, le cri de roublard et les gémissements de la demi-fée furent bref mais fort, il était possible que cela ai attiré quelques âmes mal intentionnées... Concentré, le nain écoutait et observait ce couloir sans fin, ce monstre qui jouait avec eux. Puis Gnarmik se saisit de la demi-fée sans douceur pour la calmer et lui cracher ses réprimandes :


- La ferme! Si tu continues ça sera pas des dalles qui nous poseront problème! Tu crois pas que le cri de Shait a déjà assez attiré l'attention sur nous?! Il la relacha aussitôt et repris son tête à tête avec la gorge ténébreuse qui leur faisait face, inquiet de ce qu'il pourait en sortir...


 
 
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écrit le : Samedi 04 Février 2006 à 00h28 par Fixx l'Anguille
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l avait décidé de se murer dans le silence. Il suivait donc, mais en se sentant étrangement extérieur à ce qui pouvait arriver. Il avait donné son avis fort longtemps avant : ne pas se séparer, progresser en prenant soin d'explorer méticuleusement afin de ne pas tomber dans un piège ou sur un ennemi... Mais on ne l'avait pas écouté... Et voilà que l'homme du désert avait laissé entendre que ses craintes pouvaient trouver leur réalisation plus tôt qu'il ne l'avait cru!

¤Vous vous croyiez malin? Et bien démerdez-vous...¤ Telles étaient les pensées de l'Anguille alors qu'il suivait en silence. Il avait même réduit au minimum la luminosité de sa lanterne, profitant de celle de l'humain silencieux tout en caressant les ombres de sa silhouette. Il entendait les mots peu amènes qui étaient proférés envers le bédouin : facile de projeter sur un étranger tous les maux de la terre en le tenant responsable de son propre manque de professionnalisme! Soupirant, il inspectait les murs, espérant ne pas passer à côté d'un mécanisme, mais sachant pertinemment qu'étant le dernier, il serait sans doute trop tard s'il venait à en découvrir un. Son compagnon d'escapade, l'autre roublard, avait disparu : à en croire la jeune femme, il était tombé dans un piège, une simple dalle basculante! Quelle pitié...

- Pfffff... Secouant la tête de dépit, il avança en silence, cherchant le mécanisme, mais avec tous ceux qui piétinaient la zone, dont un gros nain plus lourd que le disparu, il doutait que le mécanisme ne soit qu'un simple système de contrepoids... Au minimum, il devait être associé à un mécanisme basé sur le temps ou alors il prenait un certain temps pour se remettre en phase avant de se redéclencher, ce qui expliquait qu'un autre 'zozo' ne fut pas encore tombé dedans... Pas la peine de prendre de risque, il délesta le moine de Hoar de la corde qu'il lui avait confié pour ne pas s'encombrer et s'encorda puis fit signe aux autres de reculer. Alors qu'il cherchait, il se demandait bien ce qu'il faisait là! En fait, il agissait à cet instant par pur professionnalisme et habitude, plus que pour aider véritablement son confrère disparu ou ces étrangers dont le destin lui avait imposé la présence...



Il n'est rien de plus terrible que la mer pour dompter un homme.
 
 
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