Le monastère perdu, Prisonnier du désert

lus intriguée par les objets qui se trouvaient sur les tables que par l’homme présent dans la pièce, elle ne fit pas attention à lui tout de suite. Elle s’approcha donc de ces objets afin de voir si elle ne trouvait pas quelques choses d’intéressant pour elle à emporter. ¤On dirait des objets pour effectuer un rituel, c’est bizarre tout ça, d’abord les deux êtres dans l’autre pièce frappés d’un mal étrange, la momie et maintenant ça, cela ne me dit rien qui vaille.¤

Elle fixa donc l’homme et vit qu’elle le perturbait, elle en ignorait la raison. Mais quand elle vit qu’il présentait les mêmes symptômes que les deux autres, elle ne put s’empêcher de montrer un air de dégoût. ¤Ils sont tous malade dans ce monastère ou quoi? Cela me semble de plus en plus étrange, de plus, on dirait qu’il ment ou qu’il ne sait pas ce qu’il dit, c’est encore moins rassurant. Apparemment je lui fais de l’effet, essayons de jouer là-dessus pour en tirer quelques informations.¤

- Une commande vous dites? Qu’avez vous livré ici? Pour qui et pour quoi faire? Pourquoi n’avez vous donc pas quitté ce monastère depuis un moment? La jeune fée le bombardait de questions, mais elle avait besoin de réponses assez rapidement, elle voulait quitter cet endroit au plus vite, et elle sentait qu’en jouant de manière rusée, elle pouvait parvenir à ses fins grâce à cet homme.

- J’ai encore d’autre question, savez vous combien de personnes se trouvent dans ce monastère à part nous? Et surtout, qui sont ces personnes? Et une dernière chose, quel est donc cet étrange mal qui vous frappe, et que l’on voit sur vos mains? Ses paroles étaient dures et sa voix semblait exiger des réponses, elle tentait d’user de son charme pour impressionner cet homme. Avant que l’homme n’ouvre la bouche pour répondre à ses questions et que l’un de ses compagnons n’interviennent en sabotant le plan qu’elle venait de monter, elle fit une série de symbole avec ses mains et prononça en même temps quelques incantations destinés à son interlocuteur.

Aérie utilise la compétence Intimidation sur l’homme et utilise son pouvoir de Charme personne.

'ahl, bousculé une seconde fois par le nain en trop peu de temps pour que cela lui convienne ne réprima un juron que parce que la situation méritait peut-être qu'il reste encore discret quelques instants. L'homme était à n'en pas douter du même 'groupe' que ceux d'en haut, et ses plaies étaient du même type. En revanche il fut intrigué en entendant l'humain invoquer Kossuth, une divinité maléfique du feu!? Qu'est-ce que Kossuth pouvait bien fiche ici, et quel était le rapport avec les drows? Réfléchissant à tout vitesse, l'elfe aperçu les ustensiles de rituel sur la table et les étudiait du regard pour déterminer - si possible le culte auxquels ces objets pouvaient se référer. Son arc restait cependant tendu, prêt à lâcher un trait à la moindre alerte! Quand Aérie incanta, l'elfe se crispa, ne sachant pas ce que la créature fée cherchait à faire.

Connaissance des religions ou autre pour identifier le culte.

l avait jeté loin de lui ces deux joyaux qui semblaient renfermer une quelconque malédiction et pourtant, même si son état n'empirait pas (tout du moins c'est ce qui lui semblait, mais comment en être certain?), il en ressentait toujours les effets : son organisme se rebellait contre sa volonté, il avait envie de vomir, un voile sombre lui brouillait la vue, ses membres refusaient obstinément d'obéir aux ordres qu'il s'efforçait de leur donner... Non! Rien n'allait! Il le sentait bien... Il tremblait, parcouru d'un frisson que la température ambiante ne pouvait expliquer... Et en même temps, il suait à grosses gouttes comme s'il s'était retrouvé dans une forge naine... Il perdait cette eau si précieuse dont il savait ne pouvoir se passer... Cela aurait du le paniquer, lui faire perdre tous ses moyens, et c'est sans doute ce qui serait arrivé s'il avait pu réfléchir à la situation présente, mais il ne pensait qu'à une chose : ne pas demeurer seul, rejoindre les autres, ne pas crever comme un chien abandonné!

Et au bout de quelques instants, ce fut un Fixx titubant, incapable de prononcer le moindre son audible, qui pénétra dans la salle où se tenait le bédouin... Ébloui par la soudaine lumière répandu dans la pièce, il cligna des yeux et s'effondra dans un gargouillis quelque peu glauque... Puis se lova dans une position foetale pour ne plus bouger, si ce n'était les quelques tremblements convulsifs qui faisaient tressauter son corps!

l'instant ou l'anguille était entré dans la pièce, G'ahl fixait toujours son attention sur le soit disant bédouin, mais il le vit tout de même s'effondrer, gesticulant et se mettant dans une position qui avait tout pour être inquiétante... ¤Eh merde! Qu'est-ce qui se passe encore?¤

- Saloperie de momie! Il l'a touché et cette merde lui aura... Il s'adressa vivement aux autres : "'Le lâchez pas celui là, et le laissez pas vous toucher non plus! Je m'occupe de l'anguille! Sur ces mots, G'ahl se précipita vers l'elfe des mers et posant son arc à son côté, il commença à l'examiner pour essayer de comprendre ce qui se passait... Le roublard tremblait de tous ses membres et transpirait à grosses gouttes, G'ahl posa la main sur son front pour vérifier s'il n'avait pas une soudaine poussée de fièvre, et par précaution sortit rapidement sa couverture chaude de son sac à dos pour en couvrir Fixx. Puis de sa gourde, il aspergea le visage douloureux de son comparse des mers alors même qu'il cherchait à comprendre ce qui pouvait lui arriver.

- Je t'avais dit de pas toucher cette putain de momie, qu'as tu touché en particulier... Tu as une idée de ce qui t'arrive? G'ahl vérifia aussi que le corps allongé de l'anguille n'était pas visible depuis le couloir, auquel cas il le déplacerait doucement pour le caler plus loin.

lors qu'il était toujours prostré dans une position foetale et agitée de tremblements, il sentit qu'on lui déposait une couverture sur le corps et que quelqu'un lui humidifiait le visage tout en s'enquérant de son état... Il lui sembla reconnaître la voix de l'elfe. Il avait du mal à parler, mais il fit l'effort de répondre : "...Gemmes... Maudites... Jetées..."

Fixx conservait l'armure attachée sur son dos et sa main demeurait crispée sur la garde de l'épée... Regrettait-il sa fouille? Même pas... Il avait tenté la chance et Beshaba s'était immiscée dans le jeu, mais cela faisait partie de la vie, on ne pouvait pas toujours gagner après tout! Tant qu'on avait encore la chance de pouvoir rejouer... Et là, il espérait que ce serait encore le cas. Il voulait juste dormir, se reposer, oublier. Quitter cette réalité... Un temps tout du moins! Mais avait-il conscience que s'il se laissait aller, s'il abdiquait un tant soi peu, il risquait de ne jamais revenir. De se perdre dans ses rêves, là où il était revenu auprès de sa Mère nourricière, nageant au milieu des flots, s'accrochant à des dauphins pour jouer avec eux, ou écoutant le chant mystérieux des baleines qui voyageaient vers quelque destination inconnue...

enché sur le corps de l'anguille, G'ahl dut tendre l'oreille pour entendre distinctement les mots que l'elfe de mer prononça faiblement, mais ces quelques maigres paroles ne firent que le conforter dans ses craintes et cela lui fit monter sa colère... A travers la couverture - pour éviter de la toucher directement - l'elfe força Fixx à lâcher la garde de cette fichue épée - sans doute maudite elle aussi - et la laissa tomber au sol! Puis se relevant à demi, il repoussa la lame et l'armure à l'autre bout de la pièce, cherchant à les éloigner le plus possible des 'vivants' avant de revenir vers le malade.

- Putain c'est pas vrai! J'avais bien dit de pas toucher à ce cadavre... G'ahl posa ses mains sur le front et la poitrine de Fixx, G'ahl entama une fervente prière à tous les dieux de la Seldarine puis plus particulièrement à Solonor, lui demandant humblement le pouvoir de soigner celui qui l'aidait à se débarrasser des drows dans ce monastère...

G'ahl sacrifie un sort de niveau 0 pour faire un soins superficiel.

uand il sentit l'elfe lui retirer l'épée des mains et ôter l'armure attachée sur son sac à dos, il voulut l'en empêcher. Ces deux objets n'étaient pour rien dans son état actuel, seules les gemmes avaient fait oeuvre de malignité, il en était convaincu, il avait ressenti l'empreinte de leur attaque magique l'affaiblir... Il tenta désespérement de résister et de lui faire comprendre, mais il était trop faible pour s'opposer à la détermination de celui qui semblait vouloir l'aider... Aussi, accepta-t-il sa décision, mais en tentant de lui dire qu'il voulait les conserver... Trop faible pour s'exprimer avec toute la force voulue... Il se laissa donc faire... Soupirant de lassitude.

armik se trouvait toujours à quelques mètres du bédouin, son regard plongé dans celui de Hatief lorsque Fixx s'effondra non loin dans la salle, attirant son attention. Le nain fut choqué par le teint de l'anguille, il était aussi pâle que de la craie...Voyant que Gahl s'occupait de l'elfe des mers, sa colère monta, puis déborda de ses lèvres... ¤Ouh putain! C'est pas une simple fatigue qu'a fait ça.¤

- Qu'est ce qu'il a bédouin?! Répond! C'est quoi ce cadavre momifié qui y'a dans le couloir? C'est ça qui le rend comme ça? Les gemmes?! Répond je sais que t'y est pas pour rien, à voir tous ces objets je serais prêt à parier que tu pactises avec le diable, alors si tu veux pas finir manchot réponds vite! Le bédouin le répugnait, c'est bien la seule chose qui l'empêchait de lui mettre son poing dans les cottes...

MJ
Jet de Connaissance des religions de G'ahl DD14 : 14(Dé)+2=16 Réussite.
PV de Fixx : 4+1(Soins superficiel)=5pv.
Jet de Sauvegarde de Volonté de Hatief DD15 : 12(Dé)+6=18 Réussite.

Le bédoin regardait de ses yeux ébahis et écarquillés, Aérie voleter au dessus des tables. Il ne prêta guère d'attention à l'état du dernier des aventuriers qui venait d'entrer dans la salle et ne semblait pas être conscient de la colére et de l'énergie que le nain déployait à son encontre pour tenter de le faire parler et avouer des méfaits quasi certains. Fran'k se porta également au secours de Fixx. Si le roublard devait lutter contre l'emprise d'un maléfice, le moine de Hoar qui avait une volonté de fer saurait peut-être l'aider à mieux résister au mal qui envahissait son compagnon... Le froid qui avait envahit le corps du demi-elfe se dissipa un tant soi peu, lorsque le prêtre imposa ses mains sur lui la vague de chaleur fut faible mais suffisante pour que le voleur se sente mieux, reprenne et que la peur le quitte naturellement.

Hatief semblait maintenant comme hypnotisé par la jeune demi-fée qui le fixait et semblait utiliser un pouvoir mystérieux et féerique sur lui. Après quelque balbutiement se dernier s'ouvrit aux aventuriers et les submergèrent par un flot ininterrompu de paroles... "Les rubis... Hé, hé, beaucoup se font avoir par les rubis... Nous étions venus à vingt en ce lieu et nous ne sommes plus qu'une dizaine maintenant. La moitié d'entre nous ont succombé à la maladie et deux sont morts en trouvant les gemmes maléfiques... C'est le corps de Darius qui est dans le couloir et c'est moi qui l'ai fait mettre ici pour que mes hommes comprennent une bonne fois pour toute qu'il ne sert à rien d'être cupide en ce lieu, si on ne veut pas que le monastère nous emporte tous!"

- Pour les objets, j'avoue que c'est moi qui les ai ammener mais ce ne sont pas les miens, c'est une partie de la commande que nous avons conduit jusqu'ici... Cyric n'est pas mon maître... Moi je vénère Kossuth, c'est lui qui nous permet de survivre à la chaleur et au désert. Ce que G'ahl connaissait des objets de cultes employés par les prêtres du mal confirmait les dires de leur prisonnier, les objets de culte et les masques sur lesquels étaient représentés le symbole du prince des mensonges ne pouvait appartenir qu'au clergé de Cyric...

- Ah le désert, je donnerai cher pour pouvoir arpenter à nouveau les contrées de pierre et de sable... Je ne sais ce qui me retiens ici... Les prêtres ce sont eux qui m'empêchent de quitter le monastère... Maudit sois-tu Hatief d'avoir accepté de venir jusqu'ici! L'homme parlait également beaucoup avec les mains, les lèvres serrés, il hochait sans cesse de la tête confirmant d'un oui ou d'un non les propos pour le moins sincères qu'il distribuait à tout va. Sans nul doute que cet homme avait du souffrir d'être resté trop longtemps au contact du mal, sa raison n'était plus celle d'un chef bédoin, mais maintenant celle d'un homme désorienté devenu fou.

eu à peu, il recouvrait ses esprits, reprenant l'emprise sur son propre corps. Les soins de l'elfe avaient permis à son être de chasser les affres de la malédiction. Pour combien de temps ? Il n'aurait su le dire, mais quoi qu'il en soit, il pouvait de nouveau penser et agir à l'heure actuelle ; il serait toujours temps de voir par la suite comment les choses évolueraient... Il remercia son bienfaiteur, puis se glissa avec néanmoins quelques difficultés vers le mur où reposait son épée pour demeurer assis par terre, se tenant volontairement à l'écart de la discussion. Il écoutait néanmoins et il éprouva un sentiment de compassion pour le bédouin... Peut-être se sentait-il proche de lui après ce qu'il venait de vivre ! Ou regrettait-il encore son geste envers ses deux congénères dans la salle du haut, se maudissant d'avoir été si prompte à juger sur de simples apparences ! Si le nain conservait son ton agressif envers le pauvre homme, il le lui ferait savoir, quitte à lui-même élever la voix...

Mais pour l'heure, il préférait prendre du recul, réfléchir à ce qui était dit dans cette salle : l'influence des prêtres de Cyric demeurés dans l'ombre n'était pas la moindre des choses qui l'inquiêtait ! Il espérait qu'ils ne les rencontreraient pas de sitôt... Tout du moins, pas avant qu'il soit en mesure de pouvoir véritablement se soustraire à leurs maléfices ! De plus en plus, il regrettait de s'être laissé entraîner dans cette quête de vengeance incensée... Mais il était trop tard pour les regrets ou les remords... Il était là et il devait se concentrer sur les moyens de survivre, de s'échapper de cet enfer brûlant pour espérer un jour revoir les étendues marines qui l'avaient vu naître.