L'appel de la forêt [chapitre I], Mali'ïa, Wilonah, Nirannor et Dag'Epi

Le barde demi elfe n'avait jamais été aussi prêt du Royaume Forestier que depuis qu'il en était parti mais étrangement ne ressentait toujours pas le besoin ni l'envie d'y retourner malgré les raisons de sa présence en ces lieux. Bien que ses cauchemars le hantaient toujours, il faisait de son mieux pour distraire et amuser les gens et depuis les nombreux jours ici, il avait commencé à se faire un nom et à se faire une petite place au sein de la communauté de Hautelune malgré le peu d'attrait que la cité pouvait avoir pour les étrangers. Cependant le barde en avait bien trouvé un : la très jolie et jeune serveuse qui lui faisait ressentir des sensations appréciables et désirables. Mais que pouvait il offrir à cette jeune femme mise à part quelques nuits avant de repartir ? Rien, il le craignait. Et le cœur et l'esprit du barde demi elfes étaient trop volages car déjà en voyant une jeune elfe aux cheveux châtaignes, son regard fut attiré ailleurs et pour le meilleur semblait il. Oghma semblait enfin lui faire un signe.

Le groupe qu'il observait au loin était des plus intriguant et le fait d'utiliser une fougère donnait un côté romantico secret à toute l'affaire. Surtout quand la dite fougère avait été récupérée par la colosse de la cité, qui faisait pâlir d'envie bien des hommes. Et donnait au Cormyrien bien des idées. L'idée lui caressait l'esprit d'en savoir plus sur ce groupe mais certains semblaient plus apte à le couper en deux qu'à le laisser assouvir sa curiosité. Il fallait donc agir prudemment et subtilement pour obtenir ce qu'il voulait.

Ses doigts couraient sur son luth, produisant des notes pures et claires. Tout en jouant, il avançait et déambulait entre les tables, accordant un sourire, un clin d'oeil ou un mot aux gens quand il passait prêt d'eux. Il jouait son rôle, celui d'artiste itinérant gagnant sa vie du plaisir des autres. Cependant, bien que sa trajectoire n'était pas directe, elle l'emmenait bien jusqu'à la table de quatre qui discutait dans son coin. Il gardait dans son champ de vision celle qui semblait être une collègue.

Fascination ( jet de représentation instrument à corde 1d20+13 )

Le deuxième jour de la Griffe des Tempêtes – année des Dragons renégats
2 Tarkash 1373
Lieux : Hautelune.
Horaire : début de nuit


Température la plus basse : -1 °C
Température la plus haute : 10 °C
Température effective : 10 °C
Précipitation : nulle.
Vent : nul – 0Km/h
Phase de Séluné : pleine lune
Nombre de d'heure de Jour : 13 heures 00.
Aurore : 5 h 30.
Narration : Wilonah, Nirannor, Alrion et Agath's.

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Rugrin utilise fascination
Représentation instrument à corde : 18d20 + 7(Degré) + 4(modif. CHA) +2( luth de maître) = 31
JS volonté Wilonah : 17d20 + 2(base) +3(SAG) +2 (elfe) = 24 -> échec
JS volonté Alrion : 5d20 + 3 (base) -1 (SAG) = 7 -> échec

[color=white]Wilonah et Alrion sont fascinés

a douce chaleur de l’auberge et la promesse d’un bon repas était propice au relâchement. C’était probablement vrai pour la très grande majorité des clients de cet établissement, mais pour les quatre aventuriers qui s’apprêtaient à partir pour une visite des enfers sur terre, il n’était pas question de se laisser aller à l’allégresse ambiante. Aussi rapidement les présentations d’usages laissèrent la place aux questions traitant directement de la mission qui allait les occuper ces prochains jours. Chacun tentant d’en apprendre d’avantage en questionnant l’autre groupe. Mais également en faisant connaissance avec les alliés qui leur était quelque peu imposé. Ainsi l’estomac d’Alrion interloqua la jeune elfe, il fallait bien avouer qu’il n’était pas courant pour elle de rencontrer des colosses de la taille de l’élu divin. Mais sa grande surprise vint de la déclaration de son cousin de race. Pour la barde, il était à peine concevable que l’on puisse se priver des plaisirs que pouvaient offrir mère nature.

Il y avait encore bien des choses à se dire et à découvrir sur chacun d’entre eux, et peut-être même que cette mission qui leur était confiée les amènerait à en apprendre encore d’avantage sur eux-mêmes. Pour tant, les mots se turent, les regards se perdirent d’abord dans le vide laissant la place à l’audition qui amenait une douce musique mélancolique à leurs oreilles. Et plus la source de cette musique s’approchait d’eux, plus elle devenait captivante. Chacun des protagonistes posa les yeux sur le barde qui déambulait entre les table jouant de son luth qui devenait presque qu’ensorcelant.

Rugrin se dépassait, s’était un peu comme si le Seigneur de la Connaissance lui-même guidait ses doigts fins sur le manche de son instrument. Le barde était presque en transe, il était rare qu’il soit autant inspiré et un large sourire éclairait son visage. La musique aux influences clairement elfique emplissait toute l’auberge, même si pour la plupart il ne s’agissait là que d’un doux bruit de fond ronronnant au dessus des rires et des discussions. Mais les notes qui s’enchaînaient avaient également d’autres fonctions que le simple divertissement des clients. Le barde avait clairement jeté son dévolu sur le petit groupe qui avait titillé sa curiosité. Clairement, celle qui avait attiré son attention par sa beauté était déjà sous de bons hospices pour accepter son charme. Il y avait également le colosse aux bras qui devaient être à peu près aussi que ses jambes et qu’il fallait probablement mieux avoir dans son camp. Le demi-elfe venait de choisir ses cibles, il n’y avait plus qu’à se concentrer et attirer leur attention.

Passant à proximité de la table, s’arrangea pour attirer d’avantage l’attention de ses cibles. Un rapide enchaînement de doubles croches bien senties, un regard appuyé et un sourire charmeur pour la demoiselle devant jovial et complice pour Alrion… le tour était joué.

Rugrin se dépassait, s’était un peu comme si le Seigneur de la Connaissance lui-même guidait ses doigts fins sur le manche de son instrument. Le barde était presque en transe, il était rare qu’il soit autant inspiré et un large sourire éclairait son visage. Posant à nouveau les yeux sur Wilonah, la petite Teu’Tel’Quess était sous le charme. Avant même que l’enchantement ne fasse effet, Wilonah n’avait pu s’empêcher de se laisser charmer par la virtuosité du joueur de luth. Il ne s’agissait pas à proprement parlé d’un charme sous l’aspect magique du terme. Non, il s’agissait plus d’un réel intérêt à la prestation du barde. La belle petite Teu’Tel’Quess était probablement la mieux placée pour pouvoir apprécier toute la qualité de cet interprétation de la partition qui se jouait. Maintenant, incapable de se soustraire au regard envoûtant, elle répondait à ce sourire. Même chez les elfes, elle avait rarement eu l’occasion d’écouter un tel virtuose et malgré elle ses doigts enchaînaient les accords imaginaires qu’elle pourrait faire sur sa harpe pour accompagner le demi-elfe de la lune au charisme envoutant.


Guettant du coin de l’œil l’arrivé des plats commandés, Alrion perçu le petit manège du barde venant quêter sa piécette. Il croisa le regard du musicien et son sourire d’arracheur de dent. Ce fut suffisant pour que le guerrier divin se laisse entraîner sur les pentes douces de ses souvenirs heureux. Perdu dans une prairie Sembienne, l’esprit Alrion était en paix. Le colosse revoyait sa petite sœur jouant à capturer des papillons multicolores avant de les relâcher immédiatement s’émerveillant de leur beauté. Tania riait aux éclats et encourageait son frère à venir jouer avec elle. L’élu divin n’avait eu que peu d’occasion de trouver la paix de l’esprit ces dernières années et encore moins depuis qu’il avait perdu la trace de sa sœur bien-aimée. Il avait une vie remplie de combat et d’un entraînement dur pour servir La Sentinelle Eternelle. Toujours sur le qui-vive, il était celui qui veillait sur les autres, mais exception faite de sa divinité, qui veillait sur lui ? Pour autant, la musique mélancolique du barde l’entraînait bien malgré lui dans des nimbes lumineux où seul le bonheur d’être avec sa seule famille auprès de lui comptait. Depuis combien de temps n’avait-il pas pensé à sa sœur dans d’autres termes que l’inquiétude ? Mais là, au rythme des notes enchanteresses, il secouait doucement la tête, son regard résolument tourné vers des jours heureux, le guerrier divin souriait.

Rugrin pouvait observer tous ses menus détails qui étaient autant de preuve que les effets de son art étaient à l’œuvre. Dès lors le barde savait qu’il pouvait maintenant approcher ce petit groupe qui avait éveillé sa curiosité. Mais le barde savait qu’il devrait jouer de prudence pour ne pas rompre le charme. Et il ne fallait pas non plus oublier le second elfe lunaire et le forestier avec lesquels il faudrait composer avec subtilité.

Le barde aurait peut-être l’occasion d’apprendre quelques petites choses intéressantes qu’il pourrait mettre en musique ou compter les soirs de veillée au coin d’une cheminée les longs mois d’hiver, lorsque les jours sont au plus court et qu’ils laissaient au barde de longues heures pour subjuguer ses auditeurs. Restait à trouver un angle d’attaque pour engager la conversation. Une nouvelle fois, son regard se posa sur cette belle elfe qui semblait apprécier sa musique en plus d’être sous le charme. La solution était peut-être là.

Quand la musique avait-elle prit place dans le décor ? Elle n'aurait pas vraiment su le dire, mais elle fut là.
Elle fut présente, prenante, s'insinuant en elle, prenant le contrôle de ses sens, de ses mains mêmes, parties à l'aventure sur une harpe imaginaire.
Le reste s'effaça et sa voix se joignit aux accords de l'instrument. Claire comme le cristal, voletant au hasard de l'air joué et qu'elle ne connaissait pas, elle créa un chant sans paroles, un chant coulant comme l'eau claire d'un ruisseau caché dans les sous bois, claire comme un rayon de lune dans un ciel sans nuage.

Comme envoutée, elle aurait pu se lever et le suivre, tant qu'il jouerait.

Elle ne regardait plus les autres, avait comme oublié la présence de ses compagnons, celui présent et ceux à venir, destinés à mener leur mission au creux de l'enfer. Elle volait sur les notes du musicien et un élan la fit se lever comme pour le rejoindre, chantant toujours.

Emporté comme dans une transe par sa propre musique, impressionné de jouer aussi bien,c e qu'il doutait d'avoir déjà fait, il regardait la barde qui semblait complètement charmée par ce qu'elle entendant et prête à le suivre dans sa musique. Une fois levée, il lui fit un rapide signe de la main entre deux notes pour l'inviter à se joindre à lui et tout souriant et continuant de jouer s'adressa à elle.

- Ce serait un honneur que d'être accompagné par une collègue aussi talentueuse qu'elle est belle, j'en suis sûr.

Bien qu'il jetait un coup d'oeil de temps en temps aux autres membres du groupe, voyant bien que le guerrier aussi large que haut semblait lui aussi sous le charme de sa musique, le barde demi elfe voulait avant tout un duo avec la jeune femme. C'était de plus une façon de faire montre de ses pouvoirs et de leur efficacité autant que de créer un lien avec un autre barde.

Reprenant sa marche au-travers de la pièce, il s'espérait suivi par la jeune femme et qu'elle se mettrait à montrer son talent musical.

Emporté par la musique, Alrion ne vit guère le temps passer. Il pensa au temps béni à la compagnie, alors que sa jeune sœur se remettait de tout ce qui lui était arrivé, ou de temps plus anciens encore, où il passait l'hiver en famille dans une insouciance qu'il ne regrettait plus maintenant, mais qu'il n'appréciait pas à sa juste valeur à l'époque. Il lui faudrait se souvenir de payer un coup au musicien pour lui avoir rappelé des souvenirs heureux auxquels il ne pensait plus très souvent, et souvent avec des remords ou avec de la crainte en arrière-plan, qui au moins cette fois-ci avait pris un peu de temps avant de revenir s'installer dans ses pensées.

¤ Où es-tu Tania ? Que fais-tu donc en ce moment. J'espère que tu vas bien malgré le temps et la distance qui nous sépare. ¤

Le temps de revenir au présent et le colosse avait devant lui ce qu'il avait commandé, de quoi boire et de quoi manger. Non pas qu'il est spécialement manqué sur le bateau ou depuis, ils n'avaient point été en haute mer, loin de toute source de ravitaillement, mais simplement, Alrion était un homme simple, parce qu'il aimait cela. Bien sur, ce n'était pas de la grande cuisine, mais là encore, cette dernière, si elle était appréciable, avait un petit quelque chose que n'avait pas les plats plus traditionnels, peut-être cela venait-il des personnages avec qui on les mangeait généralement, ou alors plus simplement qu'à force de vouloir en faire trop, on perdait un petit quelque chose, sans même s'en rendre compte. Sans attendre vraiment, son compagnon de voyage n'ayant rien commandé et les autres étant là plus tôt avait déjà du se sustenter, il commença à manger d'une bonne fourchée, indiquant à l'elfe qui indiquait ne jamais manger :

- Ça ne te ferait pas de mal de manger de temps en temps, tu pourrais peut-être grandir un peu, et puis, regarde comme tu es tout maigre, tu vas t'envoler au premier coup de vent et il faudra aller te chercher dans un arbre.

L'invite avait été explicite, et avec des gestes surs, issus d'une longue habitude, sans cesser de chanter, elle sortit sa propre harpe et, la sachant accordée, y laissa glisser ses doigts en souriant.

D'instinct, elle posa un contrechant à la mélodie sauvage que jouait son compagnon. L'aisance d'une longue pratique lui laissait loisir d'improviser sur la mélodie jouée, ajoutant une nouvelle ligne mélodique aux deux déjà initiées.

Elle n'était plus dans l'auberge, pas plus que dans Hautelune, elle était dans les bois, dans les prés, sur la mer, libre et sauvage comme le furent ses ancêtres.
Elle suivit le "joueur de flûte", tel un rat envouté, il aurait pu la conduire au bout de la terre, elle l'aurait suivi.
Disparus les clients, disparu le collègue qui les avait régalés avant que l'elfe n'intervienne, disparues les senteurs de cuisine, de vin et de biere, elle avait intégré un autre monde

Agath's observa le nouveau venu et chercha à élucider l'origine de son pouvoir sur la jeune femme et sur, son colosse, d'ami. A priori il s'agissait d'une sorte de magie d'envoûtement, surement assez puissante pour avoir réussi à amadouer un guerrier aguerri et une elfe.

¤Intéressant, il doit être fascinant de pouvoir contrôler des gens par le seul pouvoir de la musique. Il pourrait compléter parfaitement notre petit groupe d'aventuriers et en plus il se débrouille plutôt bien ça pourrait égayer nos soirées autour du feu de camp.¤

Agath's qui n'était pas dupe sur l'origine des pouvoirs du barde l'invita rapidement à s'asseoir autour de la table.

- Charmante musique, voudriez vous partager un repas en notre compagnie cher...?

Agath's ne finit pas volontairement sa phrase afin que le nouveau venu puisse se présenter de lui même à l'ensemble du groupe.

La tablée faisait plus amples connaissances lorsque les notes du luth d'un troubadour attira les sens de chacun. Nirannor dû caresser son compagnon à quatre pattes pour que ce dernier n'aboie pas. Il allait reprendre la conversation quand il remarqua l'état étrange dont souffraient Wilonah et le colosse Chondathien. Les yeux dans un autre monde, les deux semblaient fascinés par la musique du barde. La Teu'Tel'Quess se mit bientôt à chanter, non pas que sa voix fusse désagréable mais les circonstances de cette rencontre ne s'y prêtait point. Elle alla même rejoindre le semeur de notes dans sa folle mélodie, Nirannor laissa faire sans dire un mot et avala ce qui se trouvait dans son assiette.

L'elfe de la lune invita le barde à leur table, voilà qui n'arrangeait rien à la discussion du départ et le gardien sylvestre préféra patienter avant de parler de leur mission. Il n'était pas homme à bousculer le destin, sans doute un pli pris depuis qu'il vivait avec la Flèche, alors il accepta bon gré mal gré la présence du musicien et attendit que ce dernier se présente comme il est d'usage.

La musique prenait et voila que la belle jeune elfe se levait pour participer avec lui à l'ambiance musicale de l'auberge. Et elle était talentueuse car il comprit bien vite ce qu'elle désirait faire, ajoutant sa marque sur sa propre musique, probablement sans se rendre compte que tout cela était du à un effet magique qu'elle maîtrisait pourtant. Cependant, le barde Cormyrien n'était en aucun cas présent pour profiter vilainement de la jeune femme mais bien pour une autre raison et au signe d'ouverture du mâle elfe, il comprit qu'il venait de réussir. Terminant ses dernières notes, installant son luth contre son flanc, il effectua une révérence et tout sourire prit la parole.

- Permettez moi de me présenter. Rugrin Siger, troubadour itinérant originaire de Marsembre. Pour vous servir. En espérant que ma musique vous divertit et allège vos âmes de tous vos soucis.

Regardant plus attentivement le mâle elfe, toujours souriant, le demi elfe rangeant son luth fit un nouveau signe de tête avant de lui répondre.

- Ce serait pour moi un plaisir et un honneur de me joindre à vous pour ce repas.

Les doigts de Wilonah égrenèrent quelques notes encore, bouclant la boucle entamée, fermant l'intermède et renouant avec le réel, laissa un dernier arpège glisser dans l'air chaud de la taverne. Elle sourit à son tour puis s'inclina et se présenta à son tour

- WIlonah Siltaniel, pour vous servir

Sa harpe à la main, elle retourna vers la table, fredonnant encore un air improvisé, puis se rassit, le regard étoilé et l'air un rien illuminé. Son sourire éclatant fut dispensé à la ronde avec grace et chaleur et même le chien en eut une part

- Il y a quoi à boire ?

Elle semblait une enfant qui vient de faire un songe merveilleux et ne parvient pas à en sortir.