Après la pluie, le beau temps [Thüldae], Olafr, Thamior et Elandë

Le troisième jour du Pourrissement – année de la magie sauvage
3 Utkar 1372


Lieux : Haute-Forêt - Thüldae
Horaire : début d’après-midi


Température la plus basse : -9 °C
Température la plus haute : 4 °C
Température effective : -6 °C
Précipitation : Aucune
Vent : secteur Nord 32 Km/h.
Phase de Séluné : 3ème quatier
Nombre de d'heure de Jour : 10 heures 00.
Nouvelle aube : 07 h 00.

MJ
Narration : Thamior, Olafr, Elandë

Aventures précédentes

n ce début d’après-midi du troisième jour du Pourrissement de l’année de la magie sauvage, la Haute-Forêt était entourée d’une gangue de glace qui recouvrait les branches nues des arbres. Le sol était recouvert d’une bonne couche de neige qui avait gelée en croute dure menaçant de se craquer à chaque pas et prendre par surprise les héros qui revenaient vers leur foyer. Ils avaient compté rentrer rapidement, vers Thüldae pour annoncer les bonnes, mais également les mauvaises nouvelles.

Tout d’abord, il avait fallu faire un détour vers le village de Lirralthwog Wysrilf. La petite gnome des forêts devait annoncer à son père et au reste de sa tribu, qu’elle avait décidé de suivre Thamior. L’amour naissant entre ces deux là devenait plus fort à chaque jour qui passait et lui comme elle se voyait mal vivre désormais l’un sans l’un l’autre. Il ne devait s’agir que d’une formalité, mais c’était sans compter sur la surprise de taille qui les attendait là-bas.

Alors que la druidesse remplissait son devoir de protection envers son clan en suivant ceux qui allaient devenir ses meilleurs alliés, son village avait fini par être découvert par les orques. Ce qu’elle avait tant redouté était arrivé et le village des Pierremousse avait tout simplement été rayé de la carte. Dans un état second, les survivants avait finalement décidé de révéler leur présence à celle qui avait juré de les protéger, mais qui avait échoué dans sa tâche. Le petit clan de gnome s’était replié un peu plus loin et ils s’étaient enfoui entre les racines d’un vieux chêne. S’ils ne s’étaient pas manifestés à elle, jamais on ne les aurait trouvés.

Il y avait finalement eu assez peu de perte parmi le peuple de Lirralthwog. Mais nombre des guerriers capables de défendre le clan avait péri dans l’affrontement qui avait permis aux autres de fuir et de se mettre à l’abri. Tous ses braves avaient agit en véritables héros. Mais l’avenir du clan était plutôt précaire.

Il était clair que ce qui était arrivé faisait l’effet de dommages collatéraux. La Confrérie et les Ny’Ath’My avait tiré avantage de l’aide précieuse de Lirrathwog qui les avaient mit sur la bonne piste. Sans doute la druidesse aurait-elle pu prévenir les siens si elle avait continué de suivre les orques. Et sans doute que dans ce cas de figure les gardiens sylvestres auraient perdu un allié de longue date pour entrer dans une guerre fratricide. Pour les novices, il était impensable que Thüldea reste sans rien faire pour eux. Mialyé et Myriame décidèrent de rester auprès du clan, pendant que Lirrathwog et les novices iraient plaider la cause auprès des instances dirigeantes de la Cité du Saule Argenté.

Ce fut donc à marche forcée que le petit groupe avait prit la voie du retour vers Thüldae. Il ne faisait aucun doute que les Guetteurs les avaient déjà repéré depuis un moment et que la Garde Sylvestre devait faire route vers eux. Ce fut donc sans surprise qu’Olafr qui ouvrait la voie tomba face à un petit groupe d’une dizaine de gardes. Le contrôle effectué, le petit groupe reprit sa route qui allait les mener vers la porte Est de la Cité.

Fenn’Rhùnen se dressait devant eux, un spectacle toujours aussi grandiose et qui n’était pas près de blaser les visiteurs. Si les Novices avaient déjà tous prit au moins une fois cette porte pour partir en mission, pour Lirrathwog et son ours, c’était une première et la druidesse ne put faire autrement que de marquer une pause. Certes, la porte n’avait pas toute la magnificence qu’elle pouvait exprimer pleinement lorsque les hauts arbres étaient couverts de leur feuillage baignant le lieu dans une pénombre laissant exploser le merveilleux du site. Mais la seule vue de cette gigantesque porte mêlant la puissance de la nature et la magie elfique. La gnome des forêts aurait pu attraper un torticolis tant elle levait la tête.

Ce fut la voix d’une elfe sauvage dont la beauté était notable, même pour les Tel’Quessir. Vêtue d’une chemise de maille elfique, elle tenait en main un arc noir rehaussé de fins motifs d’or.

- Alae, Novices de la Confrérie. Vous êtes déjà de retour ? Qui est votre invitée ?

Ce fut Thamior qui prit la parole pour obtenir un passage sans difficulté. Car la Capitaine de la porte Fenn’Rhùnen n’avait pas la réputation d’être une fine diplomate et sa langue était aussi perforante que les flèches qu’elle maniait avec une telle dextérité, qu’elle amenait l’archerie au rang d’art.

- Alae Eruin Tath’Ran, Nous rentrons car notre mission est achevée et nous devons voir Isorion de toute urgence. Dame Lirrathwog Wysrilf, ici présente est notre amie et une alliée qui a nous a été d’un grand secours. Elle est notre invité à Thüldae et elle doit également rencontrer le Protecteur pour des choses importantes qui ne vous regarde guère.

La Sy’Tel’Quess au regard perçant resta un moment sur la druidesse et son ours. Elle semblait la jauger elle et son compagnon animal.

- Bien en ce cas, vous êtes responsable de votre invitée et… de son compagnon. Allez en paix et bienvenue à Thüldae... A oui, rendez-vous directement à O'Sutraari, on vous y attend.

A nouveau Lirrathwog se surprit à lever les yeux vers les ciels pour tenter de voir la cime du Saule sise à plus de 170m de là. La magie du Saule faisait déjà son effet et bientôt chacun se détendit empli d’une certaine plénitude apaisante. Olafr et Thamior eux aussi admirait cet arbre qui était à lui seul le symbole, le cœur de la Confrérie, lorsque des bruits de sabots martelant le sol neigeux se firent entendre, alors que des enfants de toute races improvisait une bataille de boule de neige sous le regard amusé d’Anniath la demi-elfe de la lune qui s’occupait de l’enseignement de ces charmantes têtes blondes de la Cité. Tournant la tête vers la monture d’une blancheur immaculée, C’était Adlareth qui venait en personne accueillir les Novices.

Adlareth Mil’Emmondill

- Alae à vous, qu’une étoile brille sur l’heure de cette rencontre. J’espère que vous avez fait bon voyage. Eruin m’a fait mention d’une invitée avec un compagnon plutôt imposant. Et je ne peux que confirmer ces dires. Soyez la bienvenue à Thüldae. Je suis Adlareth Mil’Emmondill, Haut-Armathor de Thüldae. Je suis désolé de vous imposer cela, car nul doute qu’un repos bien mérité s’imposerait. Mais vous connaissez l’importance de la mission que nous avions confiée. Isorion vous attend, si vous voulez bien me suivre. -------------------- Natif de Raythayllaethor, ce Teu'Tel'Quess est né en 1117CV. En compagnie de son épouse, il se joignit à la Confrérie en 1370. Le chantelame participa à la lutte contre Korn le démon et ses hordes. La victoire fut leur, mais avec la perte tragique et douloureuse de son épouse, le prix payer fut très élevé. Isorion envoya son ami auprès d’Aëlariel pour l'éloigner du lieu du drame, le temps que le chantelame fasse son deuil. Aujourd'hui de retour à Thüldae le Haut-Armathor veille sur la sécurité des dirigeants de la Confrérie, ainsi que sur la Cité Sylvestre.

L’elfe lunaire passa devant et monta les quelques marches qui allaient les conduire dans l’antichambre de la Fraternité à l’intérieur de l’arbre qui était également connu sous le nom d’O’Sutraari. Le petit groupe laissa donc la statue de la Mère Ailée derrière eux pour entrer dans une salle circulaire de plus d’un pied de dragon de diamètre. L’intérieur était toujours sombre surtout en venant de l’extérieur où la neige éblouissait. Il fallu un petit moment pour que la vision s’adapte à ce changement de luminosité laissant apparaître une table circulaire qui trônait au milieu de la pièce, puis la carte de la Haute-Forêt et les portraits des Gardiens Sylvestres.

Lorsqu’ils y virent mieux, Adlareth poursuivi son avancée en demandant au reste du groupe de l’attendre ici. Il monta un petit escalier dont la rambarde était un chef-d’œuvre à elle seule. L’escalier montait dans l’Antre du Protecteur où Isorion pouvait gérer au calme les affaires de la Confrérie. A peine quelques battements de cils plus tard, l’elfe lunaire revenait accompagné du Maître de la Confrérie.

Isórion Sil-Amanièl

- Alae les enfants, et bienvenue à vous. Je suis Isorion Sil’Amaniel Protecteur des Gardiens Sylvestres. Je ne cache pas que nous attendions avec fébrilité votre retour. Je ne vous demande pas de détails, car vous devez avoir faim et surtout envie de vous reposer. Mais qu’elles sont les nouvelles ? -------------------- Isorion est le Protecteur de la Confrérie des Gardiens Sylvestres. Il a participé activement à la lutte contre les hordes démoniaques qui ont frappé cruellement Thüldae. Originaire de la Wealdath, cet elfe des bois avec l'aide de Linwëline a su faire renaitre la Confrérie de ses cendres. Ouvert d'esprit et bienveillant, il est le bon père qui veille sur les intérêts de cette grande famille : Les Gardiens Sylvestres.

Le froid se faisait plus mordant jour après jour et il languissait au rôdeur de se trouver au bord d'un âtre crépitant et irradiant d'une douce chaleur. En attendant Olafr se trouvait en chemin vers Thuldaë, de retour de sa première mission. Il restait cependant dubitatif devant les conclusions à tirer de cette dernière. Avait-il eu raison de suivre cette voie? Ce combat en vaut-il la peine et a t'il les épaules pour servir cette cause ? Il se remémorait les paisibles moments à l'atelier, l'odeur des copeaux fraichement taillés aux narines et la compagnie de son père le martelant de nouvelles consignes ou conseils... Il semblait loin ce temps de paix ... et d'ignorance. Ignorance du monde qui l'entourait et des menaces sur cette petite bulle qu'il ne concevait pas qu'elle puisse un jour éclater.
Non, il n'y avait pas à douter et cette mission l'avait pleinement aidé à grandir et à mieux se connaître. Il se sentait vivant et fort. Il avait affronté des épreuves qu'ils n'auraient pu ne serais-ce que concevoir dans un temps pas si éloigné. Du grand adolescent coucou-né, emplis de naïveté, il était devenu un homme conscient de la réalité des choses et prêt à se battre pour que d'autres enfants puissent vivre heureux dans ce cocon que son destin lui avait fait quitter définitivement. Puis son esprit se remémora leur arrivée dans la tribu des Ny'Ath'My et les visages de joie et de remerciements...

La perte d'homme bon est toujours tragique, aussi Olafr regretta Feylan Calgar, qu'il n'avait en définitive que peu connus mais dont l'ardeur à la bataille ne laissait pas indifférent. Il eut également une pensée pour les guerriers de la tribu de la druidesse, mort en défendant leur peuple...

Le retour fut donc pris comme une réjouissance pour le téthyrien et il regagnait cette cité qu'il n'avait jamais vraiment quitté. Il lui suffisait parfois de fermer les yeux pour s'y retrouver et cela l'avait aidé lors des moments difficiles. La vue de la vie continuant son cours fut un moment de plaisir pour le jeune humain qui se mit à rire devant les doutes qu'il avait pu ressentir. Et c'est à ce moment là qu'Adlareth apparut sur sa magnifique monture

-Sois salué haut armathor, nous sommes également ravi d'être rentré et notre retour fut plus paisible que l'aller, à croire qu'avoir un ami de 250 kilos peut aider!

Il n'était jamais entré dans l'O'Sutraari et sa beauté était également sans pareil. Les artisans de Thuldaë étaient de véritables artistes et, si le temps lui permet, il irait faire leur connaissance. Pris dans des pensées d'admiration artistique, il fut rappelé par la voix d'Isorion et ne voyant personne ne souhaitant prononcer les premiers mots du "rapport", le forestier se lançant:

-Alae protecteur. Eh bien, "sans entrer dans les détails", nous pouvons dire que l'ambassadeur Ny'Ath'My ainsi que nombres d'autres Tel'quessir ont été fait prisonniers et torturés par une espèce que Myriame et Azur'Ael ont appelé "Fey'Ri". Ils étaient deux et ont pris la fuite mais ils semblaient connaître la confrérie et ont été capables d'enrôler de nombreux orques de Malar. Avec l'aide de Lirrathwog Wysrilf, que voici, nous sommes entré dans d'anciennes ruines elfiques, à quelques kilomètres de la tribu des Ny'Ath'My, et avons réussi à libérer les prisonniers.

Étrangement Olafr se sentait de plus en plus en confiance et lui qui avait tendance à avoir un caractère discret se plaisait à prendre de l'assurance. Il attendit un moment la réaction d'Isorion et jetait des coups d’œil rapides sur Adlareth.

Le troisième jour du Pourrissement – année de la magie sauvage
3 Utkar 1372


Lieux : Haute-Forêt - Thüldae
Horaire : début d’après-midi


Température la plus basse : -9 °C
Température la plus haute : 4 °C
Température effective : -6 °C
Précipitation : Aucune
Vent : secteur Nord 32 Km/h.
Phase de Séluné : 3ème quatier
Nombre de d'heure de Jour : 10 heures 00.
Nouvelle aube : 07 h 00.

MJ
Narration : Thamior, Olafr, Elandë

sorion resta un moment silencieux après les déclarations du rôdeur. La Ly'Aegisir avait déjà prévenu lors de son court retour à Thüldae. Ce n'était donc pas une surprise complète, mais le condensé du compte rendu du Novice le laissa perplexe. Il y avait quelque chose qui visiblement avait amené une grande inquiétude sur le visage du Protecteur.

Isórion Sil-Amanièl

Ils étaient deux ? Ils étaient au moins deux et ils ont réussi à avoir des renseignements sur Thüldae. Voilà qui est des plus préoccupants et à double raison. Je croyais cette espèce disparue à jamais, savoir qu’il n’en est rien est troublant. Est-ce que vous êtes certains de ce que vous annoncez ? Parce que cette nouvelle fera l’effet d’une boule de feu géante lorsqu’elle se répandra. Il faudrait mieux être certain de ce que la Confrérie avancera, ou nous perdrons toute crédibilité. -------------------- Isorion est le Protecteur de la Confrérie des Gardiens Sylvestres. Il a participé activement à la lutte contre les hordes démoniaques qui ont frappé cruellement Thüldae. Originaire de la Wealdath, cet elfe des bois avec l'aide de Linwëline a su faire renaitre la Confrérie de ses cendres. Ouvert d'esprit et bienveillant, il est le bon père qui veille sur les intérêts de cette grande famille : Les Gardiens Sylvestres.

Le Sae’Tel’Quess tourna son regard vers le tableau d’Aëlariel, la fondatrice de la Confrérie. Aux côtés de celui-ci les autres dirigeants et membre des Gardiens Sylvestres les regardaient figés dans le temps par les maîtres peintres. Sans se retourner, après un profond soupir où l’on pouvait deviner qu’il venait de fermer les yeux en même temps que ses épaules s’affaissèrent. Il reprit la parole.

Isórion Sil-Amanièl

Olafr, tu dis qu’ils semblaient connaître la Confrérie. Comment-est-ce possible ? Est-ce que tu te rappelles ce qu’ils ont dis à ce sujet et qui te laisse penser qu’ils ont du renseignement. Est-ce qu’ils ont parlé de la Confrérie, ce qui serait déjà une mauvaise chose, mais surtout est-ce qu’ils connaissent l’existence de Thüldae ? Je suis navré de vous accabler de toutes ces questions maintenant, mais je pense que vous comprenez sans mal l’importance que cela revêt. -------------------- Isorion est le Protecteur de la Confrérie des Gardiens Sylvestres. Il a participé activement à la lutte contre les hordes démoniaques qui ont frappé cruellement Thüldae. Originaire de la Wealdath, cet elfe des bois avec l'aide de Linwëline a su faire renaitre la Confrérie de ses cendres. Ouvert d'esprit et bienveillant, il est le bon père qui veille sur les intérêts de cette grande famille : Les Gardiens Sylvestres.

Dans son coin, le gnome des forêts se dandinait comme s’il était impatient. Thamior savait fort bien l’importance des questions que posait Isorion et des réponses qui lui seraient données. Mais il y avait une autre chose qui le chagrinait également. Et ça prenait l’apparence d’une petite druide et de son ours, mais aussi de tout son peuple.

- Protecteur, il semble bien me rappeler que le nom de Thüldae a été évoqué lors d’une menace alors que la… chose… cette Fey’Ry, prenait la fuite. Mais elle ne s’est pas arrêtée pour en discuter avec nous, si vous voyez ce que je veux dire. Ce qui est fort dommage, j’en conviens, mais aucun de nous ne pouvait voler pour se lancer à sa poursuite. Je sais que c’est une mauvaise nouvelle, mais il y a également du positif dans tout cela. La guerre avec les Ny’Ath’My est totalement écartée. Siannodel a reprit tout son pouvoir sur son peuple. Toutefois, il semblerait qu’une bonne nouvelle en entraîne une mauvaise, car leur village a été infiltré par un membre de je ne sais plus quelle organisation elfique et la menace venait de lui. Il se pourrait bien que notre périple ne soit en fait qu’une demi-réussite, car nous n’avons pas un mais bien potentiellement deux ennemis.

Thamior marqua une courte pause et passa sa main dans les poils de son compagnon Naïlo pour prendre encore un peu de courage. Ca n’était probablement pas nécessaire, car le druide avait démontré plus d’une fois que de cette qualité là, il ne manquait pas.

- Il y a encore autre chose qui requière ton attention, Isorion. Nous avons été aidés dans notre mission par la demoiselle qui patiente devant le Saule Argenté. Elle s’appelle Lirrathwog Wysrilf du village de Pierremousse. Sans elle nous n’aurions probablement pas trouvé à temps le repaire de l’ennemi. Et comme je viens de le dire, une bonne nouvelle ne venant jamais sans une mauvaise, pendant qu’elle nous apportait son aide, son village à subi l’attaque d’orques portant une marque bizarre, et semblant adoré Malar, comme vient de le dire Olafr. Elle et les siens ont payé un très lourd tribut, et nous, la Confrérie y sommes malgré nous un peu pour quelque chose. Elle demande l’asile pour elle et son peuple.

Thamior avait comme à son habitude parlé avec son cœur, et le timbre de sa voix ne laissait planer aucun doute sur l’importance qu’il donnait à cette requête. Peut-être que la solidarité des petites gens existait finalement, mais le regard d’Elandë appuyait les dires du gnome.

Isórion Sil-Amanièl

D’accord, Thamior j’ai entendu et je te promets sur la Confrérie que nous verrons cela au plus vite. Lynwëline s’en chargera dès que vous vous serez reposés. D’ailleurs je t’invite à conduire Lirrathwog à la Tanière Oubliée dès que nous en aurons terminé ici. Adlareth, je veux que l’on rappelle tous les Gardes Sylvestres en repos et que personne ne rentre plus à Thüldae sans que l’on ne soit certain de son identité réelle. Faite doubler les gardes aux portes de la Cité et passe mes consignes au Capitaines des Veilleurs. Fait le discrètement, je ne veux affoler tous les Thüldanians tant que l’on en sait pas d’avantage sur ce qui nous menace exactement. -------------------- Isorion est le Protecteur de la Confrérie des Gardiens Sylvestres. Il a participé activement à la lutte contre les hordes démoniaques qui ont frappé cruellement Thüldae. Originaire de la Wealdath, cet elfe des bois avec l'aide de Linwëline a su faire renaitre la Confrérie de ses cendres. Ouvert d'esprit et bienveillant, il est le bon père qui veille sur les intérêts de cette grande famille : Les Gardiens Sylvestres.

Le Haut-Armathor inclina la tête et sans un mot, il prit congé de la petite assemblée pour se diriger de sa démarche souple vers la sortie. Le Protecteur le regarda s’éloigner avant de revenir aux Novices qui venaient de rentrer.

Isórion Sil-Amanièl

- Bien, Thamior a parlé d’une organisation elfique. Quelqu’un a une idée de la quelle il s’agissait ? Nous avons déjà maille à partir avec l’Eldreth Veluuthra. Je me demande bien avec qui d’autre nous pourrions attendre des problèmes ? -------------------- Isorion est le Protecteur de la Confrérie des Gardiens Sylvestres. Il a participé activement à la lutte contre les hordes démoniaques qui ont frappé cruellement Thüldae. Originaire de la Wealdath, cet elfe des bois avec l'aide de Linwëline a su faire renaitre la Confrérie de ses cendres. Ouvert d'esprit et bienveillant, il est le bon père qui veille sur les intérêts de cette grande famille : Les Gardiens Sylvestres.

Cela faisait plusieurs jours que le jeune forestier ruminait cette histoire dans sa tête et il avait probablement manqué de recul et de discernement dans la manière d'amener son compte rendu. Toutefois le protecteur avait compris, au delà des mots de l'humain, l'importance de la situation. Des directives importantes avaient été données afin d'éviter d'autres surprises mais Olafr savait bien qu'il reverrait un jour ces monstres.

- Les connaissances de Thuldae que notre ennemi connait lui proviennent probablement de nous. Cette Fey'ri a pris l'identité de Mialye mais nous ne savons pas à quel moment. Je me rappelle de propos assez bizarres qu'elle m'a tenu et il se pourrait donc que ce soit par ce biais qu'ils en savent un peu sur la confrérie. Je pense que ces connaissances sont donc assez limitées et qu'elle voulait juste nous intimider en délivrant votre nom et celui de Thuldae.

Même s'il ne se souvenait nullement des propos qu'ils avaient pu tenir entre eux sur la confrérie, Olafr savait qu'il n'y avait rien de compromettant. Illusion et bluff, comme avait été toute cette mission ! Olafr en été persuadé, *Ce monstre n'en sait pas plus sur nous que nous sur eux ...* Mais cela n'allait probablement pas rester ainsi longtemps!

-Eldreth Veluuthra ? Je crois me rappeler que c'est ce mot qui a été prononcé pour parler de cet opposant qui voulait la place de Siannodel. Je n'ai pas demandé plus de détail mais il ne semblait pas aimer les non - elfes ... Il a fuit lors de notre arrivée au village en profitant de la liesse de notre retour.

Le jeune rôdeur se remémora l'arrivée de cet homme alors qu'il sortait de la maison de Mialye avec Thamior, le regard de cet homme, la colère qui émanait de lui . Etait-il de mèche avec ces monstres ? Olafr n'osait le penser, le souvenir de ces elfes torturés, violés, etc lui interdisait de songer que des gens d'une même espèce puisse y prendre part. Le forestier ne comprenait pas comment de telle lutte interne puisse continuer dans de tel moment. Après tout, quand une forêt brule, ce sont tous les habitants de cette dernière qui sont concernés et qui doivent s'entraider s'ils veulent que le plus grand nombre survive. Mais si le feu continue ... ce qui impactent les uns finis par toucher les autres. Tout est lié et il ne faisait aucun doute au rôdeur que les orques malarites ou autres viendraient tôt ou tard menacer cette organisation.

Le troisième jour du Pourrissement – année de la magie sauvage
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Nombre de d'heure de Jour : 10 heures 00.
Nouvelle aube : 07 h 00.

MJ
Narration : Thamior, Olafr, Elandë

e Protecteur garda un œil bienveillant sur le Novice de la Confrérie. Les dernières nouvelles se voulaient moins mauvaises, ou alarmantes que ce qui avait précédé. A priori, les Fey’Ry s’il s’agissait bien de ça, n’avaient pas encore pu localiser précisément Thüldae. Mais Isorion avait bien noté qu’Olafr avait utilisé le conditionnel. Aussi et en tant que Protecteur de la Cité Sylvestre, le Sae’Tel’Quess ne pouvait baisser la garde en se contentant de l’aspect optimiste des choses. Aussi, les ordres qu’il avait donnés ne lui semblaient pas prématurés. Mais il faudrait que la défense de Thüldae puisse tenir dans le temps. Au moins le temps de tenir un conseil pour définir ce qu’il appartenait de faire pour être certain que cette menace était justifiée ou pas. La Confrérie devait-elle alerté immédiatement ses alliés au risque de crier au loup sans avoir de certitude ? En sont fond intérieur, il ne pensait pas. Mais l’enjeu était par trop important pour s’en remettre à son unique impression.

Pour ce qui était de la seconde menace, ce n’était pas la première fois que la Confrérie avait contrecarré les plans de l’Eldreth Veluuthra. Il était plus que probable qu’un jour où l’autre, ces derniers chercheraient à obtenir réparation. Mais pour l’heure, ils ne représentaient pas une menace directe et imminente. Thüldae n’était pas les Ny’Ath’My et leur mésaventure ne semblait pouvoir toucher la Cité Sylvestre.

Isórion Sil-Amanièl

- D’accord, Merci à vous. La Confrérie des Gardiens Sylvestres vous doit beaucoup et elle saura vous prouver toute sa reconnaissance. Pour une première mission, on peut dire que je ne vous ai pas épargné. Et je peux aujourd’hui constater avec plaisir que ma confiance était bien placée. Je vous félicite tous du fond du cœur. Vous avez prouvé votre valeur, et vous avez clairement gagné vos galons de Gardiens Sylvestres. Cela ne fait aucun doute. Je vous demande dès à présent de réfléchir à votre avenir dans notre Confrérie. Si vous désirez poursuivre dans la voie que vous avez choisie, je vous invite à réfléchir à la branche que vous souhaiteriez intégrer. -------------------- Isorion est le Protecteur de la Confrérie des Gardiens Sylvestres. Il a participé activement à la lutte contre les hordes démoniaques qui ont frappé cruellement Thüldae. Originaire de la Wealdath, cet elfe des bois avec l'aide de Linwëline a su faire renaitre la Confrérie de ses cendres. Ouvert d'esprit et bienveillant, il est le bon père qui veille sur les intérêts de cette grande famille : Les Gardiens Sylvestres.

Isorion posa son regard sur chacun des protagonistes, posa une main sur son cœur et les congratula d’un simple hochement de tête.

Isórion Sil-Amanièl

- Je vais devoir prendre congé, vous vous en doutez, j’ai grand à faire avec ce que vous venez de me rapporter. Thamior, je n’oublie pas votre requête, je vous rassure. Et vous recevrez une réponse d’ici très peu de temps. Allez vous reposer et prenez du bon temps. Bon retour chez vous les enfants. Fidèle et fraternel. -------------------- Isorion est le Protecteur de la Confrérie des Gardiens Sylvestres. Il a participé activement à la lutte contre les hordes démoniaques qui ont frappé cruellement Thüldae. Originaire de la Wealdath, cet elfe des bois avec l'aide de Linwëline a su faire renaitre la Confrérie de ses cendres. Ouvert d'esprit et bienveillant, il est le bon père qui veille sur les intérêts de cette grande famille : Les Gardiens Sylvestres.

Le protecteur tourna les talons et s’en alla vers l’étude de Linwëline. Le petit groupe se retrouva seul dans le grand hall. Thamior se tourna vers ses frères et sœurs. Le silence étant retombé après que la porte du Boudoir de l’Hexade ne se soit refermée.

- Et bien voilà. Je vais accompagner Lirrathwog à la Tanière oubliée. Je suis certain que Boisppi saura l’accueillir comme il se doit. Je vous propose, pour ceux que ça tente, que nous nous retrouvions ce soir à l’auberge de l’Arbre-esprit ? Si ça vous dit que nous mangions ensemble.

Thamior prit la direction de l’extérieur pour retrouver le froid glaciale et sa douce qui s’était réfugiée entre les pattes de son compagnon. Un dernier geste de la main, et les gnomes des forêts prirent la direction de l’ouest. Elandë quant à elle était restée silencieuse. Il semblait que la petite halfeline est un grand besoin de retrouver la quiétude et le calme. Elle le savait Thüldae la lui offrirait.

Olafr se retrouva seul devant le grand saule argenté. Il pouvait être satisfait et profiter de cette sensation de fierté du devoir accompli. Une petite phrase s’imposa à son esprit.

¤ Et maintenant, que vais-je faire ? ¤

Le jeune forestier resta seul un moment à regarder s'éloigner ses compagnons avec qui il avait vécu ces derniers jours une histoire qui le marquerait à jamais. Il finit par lâcher un sourire au souvenir des derniers mots du protecteur... Il avait réussit sa première mission et son noviciat se terminerait bientôt. Une nouvelle vie était devant lui!

Le froid piquant venu du nord s'infiltrait dans son cou. Réajustant son mantel et son écharpe il fila dans les allées de la cité afin de se réchauffer et de flâner en réfléchissant à son avenir ici. Le chemin qu'il emprunta lui revint en mémoire. Mais oui, il leva les yeux et se rappela de cette maison. C'était celle d'Ylonaë. Le premier visage qui avait vu à son arrivée dans la cité. Il décida de lui rendre une petite visite pour la saluer et la remercier une nouvelle fois pour ces soins.

Isorion n'avait rien précisé sur un lieu où dormir et se reposer mais il en saurait probablement plus ce soir à l'auberge... Après sa visite chez Ylonaë, il irait rencontrer les rôdeurs de Solonor afin d'en savoir plus sur cette branche. Il restait convaincu que c'était la branche la plus appropriée pour lui mais souhaitait tout de même en apprendre d'avantage.

Thüldae était un ravissement pour les yeux et le rôdeur ne se lassait pas de contempler ces moindres pavillons, échoppes, etc, l'envie lui été venu à de nombreuses reprises de rencontrer ces formidables artistes et pourquoi pas, selon le temps qu'il resterait ici, les aider dans leur travail de temps à autre...

Bien entendu, il souhaitait reprendre du service si on avait besoin de lui. Mais pour l'instant, il ne serait pas contre de pouvoir passer du temps à voyager entre les portes, revoir le colline dansante et toutes les merveilles dont lui avait parlé Lahmëe lors de leur soirée. Voire même aller au delà de la barrière végétale accompagner les chasseurs du pavillon de Solonor afin d'être utile d'une autre manière à la communauté.

Azur'Ael lui avait parlé d'une meute de loup argenté vivant à courte distance de la porte nord autour d'un endroit s'appelant le Caercilcarn. Le mystère sur ces animaux restés entier et la curiosité avait envahit le jeune humain. En verrait-il un un jour ?

Ces désirs ne manquaient pas, peut-être aurait-il le loisir de les voir tous exaucer pendant cette halte dans ce havre de paix !

De temps à autre, il ne pouvait se le cacher, son père lui manquait. Il était la seule famille qu'il lui restait depuis la disparition de son mentor et de son ami. Mais il était trop tôt pour retourner le saluer pour l'instant. Il le reverrait un jour, il lui avait promis !

Le troisième jour du Pourrissement – année de la magie sauvage
3 Utkar 1372


Lieux : Haute-Forêt - Thüldae
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Température effective : -6 °C
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MJ
Narration : Thamior, Olafr, Elandë

e dirigeant vers l’élévateur le plus proche de la demeure de Ylonaë, le rôdeur se rappelait son arrivée à la Confrérie. Ce n’était pas si vieux que cela et pourtant il avait l’impression que cela datait d’il y avait une petite éternité. Il se surprit à sourire lorsqu’il repensa à cette attaque surprise de globinoïde qui avait eu raison de lui avant même qu’il ne puisse riposter. Il s’était fait avoir comme un débutant. D’ailleurs à bien y repenser, c’est exactement ce qu’il était. Quant serait-il aujourd’hui s’il se faisait à nouveau attaquer de la sorte ?

Tirant sur la corde qui allait le mener à la bonne hauteur sans effort, il fallait dire que les architectes de Thüldae avaient fait preuve d’ingéniosité avec ce système de contre poids bien permettait à tout le monde de pouvoir grimper sur les hauts arbres où se trouvait les demeures que l’on appelait affectueusement un Nid. Pour arriver à celui de Ylonaë, il lui faudrait encore prendre quelques passerelles suspendues. Malheureusement lorsqu’il arriva devant la porte close et qu’il y frappa, il n’eut aucune réponse. Probablement que la maîtresse de cette maison s’était absentée. Il lui faudrait retenter sa chance plus tard.

Olafr décida donc de se rendre à la rencontre des Rôdeurs de Solonor. Mais il le savait, l’antre de ces derniers était située sur l’une des branches d’O’Sutraari. Et sans invitation, le Novice pourrait jamais parvenir jusqu’au sanctuaire des Rôdeurs de Solonor. Il lui fallait donc faire autrement, et souvent le plus sur moyen de trouver l’un des gardiens était de se rendre au pavillon de Solonor. C’était le nom que l’on donnait à ce pavillon de chasse qui regroupait tout ce que Thüldae comptait de chasseur, de pêcheur et même de cueilleurs. Sous la direction de Alhorn, un elfe sauvage originaire de Bois de Chondal, tout ce petit monde veillait à l’approvisionnement de la Cité Sylvestre dans le respect de la tradition qui assurait l’équilibre entre les besoins et les prélèvements. Il n’était pas rare que des membres de la Garde Sylvestre, des Guetteurs, Veilleurs et même des Gardiens Sylvestres se joignent aux chasseurs pour partir courir les environs de Thüldae.

Alors que Olafr approchait du pavillon, il put voir un groupe d’une dizaine de personnes s’affairer. Non, tout le monde n’irait pas chasser et en cette période hivernale, la pêche était plus sûre que la chasse. Il fallait dire qu’avec ce froid intense, nombre de proie hibernaient où ne sortaient de son trou que poussé par la faim. Ce qui impliquait un manque cruel de viande et donc un intérêt plus que limité. Il fallait bien mieux attendre le redoux pour pouvoir choisir ses proies.

Le rôdeur avait eu le nez fin, et il ne lui fallu longtemps avant de reconnaître celle qui avait son portrait qui trônait dans le Hall des voyageurs. Une elfe des bois à la longue chevelure claire tirant sur le vert, Jeanane Etoilante était la Ly’Aegisir des Rôdeurs de Solonor. Moulée dans un pantalon de cuir marron clair, elle portait une cape de laine épaisse recouvrant une veste crème. A sa taille battait deux finelame elfique courte, elle regardait le groupe se préparer, mais visiblement elle ne prendrait pas part à ce départ.

Si Olafr voulait obtenir des renseignements sur son avenir au sein de cette branche, il n’aurait jamais pu trouver meilleur informateur.

Le jeune humain se plaisait à flâner dans la cité. Ce calme et cette tranquillité tranchait avec ce qu'il avait vécu ces derniers temps où il fallait être constamment sur ces gardes. En temps que rôdeur du groupe, il avait souvent été choisi comme meneur et avait ainsi du rester actif et les sens en éveil. Se retrouver maintenant libérer avait un côté reposant mais il ne pouvait le nier, il avait aimé ça et repartirait dès qu'on lui demanderait.
Les dangers dont Maïlikki l'avaient fait traverser sans encombre l'avait convaincu dans ce rôle. Marqué, il l'était assurément, tout comme ces camarades de mission et ce n'était pas Mialyë qui lui dirait le contraire. Cette dernière s'étant terré dans un tel mutisme qu'Olafr se refusa à aller la trouver pour s'enquérir de sa santé, physique comme mental. Le jeune forestier espérait la revoir dans un jour nouveau, radieuse comme la première fois qu'il l'a rencontré.

Il fut déçu de trouver la porte d'Ylonaë close mais se dit qu'il la verrait peut-être le soir à l'auberge. Se retournant il prit le chemin du pavillon de Solonor, lieu actif où il savait trouver des gens pour l'éclairer et il ne put tomber mieux car il y vit la Ly'aegisir des rôdeur de Solonor. Son allure ne laissait pas présager d'une femme sans caractère et malléable, il s'arma donc de courage afin de ne pas partir sur un mauvais pied avec celle qui serait sûrement amenée à le diriger. Il s'avança donc vers elle, le pas décidé:

-Vous devez être Jenane, la représentante des rôdeurs de Solonor! Alae, je me nomme Olafr Wealdathson. Je viens de rentrer de ma première mission à l'instant et je profite du calme qui m'a été offert. Je souhaiterais m'entretenir avec vous, si vous avez un moment à me consacrer bien sûr !
Lui laissant un moment pour réagir au besoin, Olafr reprit.
- Comme tout novice de la confrérie, un choix doit forger notre avenir, celui d'une des branches. J'ai eu le privilège de partir en mission avec Azur'Ael et Lähmee tribale et j'en ai donc apprit plus sur ces composantes. Et ... sans rien vous cacher mon choix tend vers la branche des rôdeurs de Solonor. Cependant j'aurais aimer en apprendre davantage. Comme vous le savez c'est un choix important que j'aimerais faire en pleine connaissance.

Olafr préféra rester vague dans sa question afin de voir la loquacité de l'elfe. De nombreuses questions lui avaient parcouru l'esprit mais la plupart des réponses viendraient en temps voulu. Dans l'immédiat il souhaitait connaître les différences qu'il existait avec les gardiens errants et sur le type de mission qui lui serait demandé. Tout simplement qu'est ce qu'être rôdeur de Solonor au sein de la confrérie, qu'allait-on attendre de lui...

Le troisième jour du Pourrissement – année de la magie sauvage
3 Utkar 1372


Lieux : Haute-Forêt - Thüldae
Horaire : après-midi


Température la plus basse : -9 °C
Température la plus haute : 4 °C
Température effective : -6 °C
Précipitation : Aucune
Vent : secteur Nord 32 Km/h.
Phase de Séluné : 3ème quatier
Nombre de d'heure de Jour : 10 heures 00.
Nouvelle aube : 07 h 00.

MJ
Narration : Thamior, Olafr, Elandë

a Sae’Tel’Quess posa son regard sur le jeune Olafr. Les Rôdeur de Solonor étaient une composante essentielle de la Confrérie. Pour Jeanane, c’était toujours un plaisir d’accueillir de nouveaux prétendants, mais c’était aussi une grande responsabilité. Native de Thüldae avant même que ce lieu ne devienne le havre de la Confrérie des Gardiens Sylvestres, elle avait vu grandir cette guilde vouant son âme et son énergie à la protection de la nature. Depuis, elle en avait vu passé des Rôdeurs de Solonor. Et elle avait toujours fait de son mieux pour les préserver et leur apporter toute l’assistance nécessaire pour qu’ils puissent réaliser leurs missions dans les meilleures conditions.

Quant à celui qui se dressait devant elle, il n’était pas tout à fait un inconnu bien qu’ils ne se soient jamais rencontrés. Jeanane avait eu l’occasion de s’entretenir avec Azur’Aël lors de son bref passage à Thüldae avant de repartir pour Eauprofonde. Et l’ensorceleuse n’avait pas été avare en compliment pour le Novice.

Jenane

- Olafr… oui j’ai beaucoup entendu parler de toi. Je suis effectivement Jeanane. C’est un grand soulagement de vous savoir rentrer de cette mission qui devait être des plus importantes, car on ne m’en pas dit grand-chose. Il parait que tu es un fin guide, c’est sûr que les Rodeurs de Solonor seraient heureux de pouvoir te compter dans leur rang. Mais tu as raison, ce choix t’appartient et c’est un choix important. Vient avec moi, nous allons marcher un peu, sinon nous allons finir par geler sur place. -------------------- La famille de Jenane vivait déjà dans la Haute Forêt avant l'établissement de Thüldae, et c'est naturellement qu'elle est devenue rôdeuse, lorsque la cité fut bâtie. Comme tous les sylvains, elle adore la Nature, et serait prête à se sacrifier pour la protéger. En attendant, elle essaie de bien vivre sa vie, ce qui explique son tempérament joyeux.

La Ly’Aegisir releva le col de sa cape de laine et s’éloigna du Pavillon des chasseurs pour se diriger vers l’Est. La nature était comme figée par le froid glacial. La neige crissait à chacun des pas des rôdeurs qui n’avaient guère besoin de faire attention au bruit qu’ils pouvaient bien faire. Pour Olafr, c’était presque un effort de marcher normalement. Il avait du faire tellement attention ces derniers temps pour ne pas révéler sa position et assurer la sécurité du groupe, qu’il lui faudrait un peu de temps pour reprendre le cours normal de sa vie.

Pendant le trajet, Jeanane chercha à en apprendre un peu plus sur le novice. Qui il était, d’où il venait et comment il avait vécu sa première mission. Tant et si bien, qu’en arrivant au bord du Miroir d’argent elle avait une idée un peu plus précise sur le jeune humain. L’endroit était de toute beauté, il s’agissait du lac qui fournissait l’eau douce de Thüldae, exception faite de l’ingénieux système qui récupérait l’eau de pluie dans les Nids. L’eau du lac était entièrement gelée et une couche de neige avait recouvert la surface. Tout autour, les branches des arbres étaient recouvertes de glace et de neige. Ici aussi tout était d’un calme étrange, en pleine été le Miroir d’Argent regorgeait de vie, mais là c’était comme si le lac lui-même se reposait.

Jenane

- Ainsi donc, Olafr tu veux en apprendre d’avantage sur les Rôdeurs de Solonor. Sache que cette branche, bien qu’essentielle reste complémentaire avec les autres. Les Rôdeurs de Solonor sont des ombres, aussi discrète qu’une brise légère, impalpable comme l’air, ils peuvent s’introduire partout, surveiller sans être vu et obtenir des renseignements capitales ou pas, qui peuvent aider la Confrérie dans sa mission première. Il faut être complet et fortement engagé pour intégrer cette branche, car nous allons au devant des dangers pour mieux les connaître. Nos missions sont diverses. Elles peuvent consister en de la prise de renseignements qui permettront d’orienter les actions de la Confrérie. Pour ça nous pouvons recherché, identifier des réseaux ennemis. Ils arrivent aussi de devoir les infiltrer pour agir de l’intérieur et sabrer les efforts de ceux qui nous veulent du mal. Mais nous pouvons aussi assurer des missions de protection, comme ce que tu viens de faire et guider avec toute la sécurité possible les groupes de gardiens ou d’alliés de Confrérie. Mais il faut aussi être capable d’action de force et de combat. Il est des fois, où l’on ne peut se contenter de rester observateur et nous devons alors être capable d’agir pour éliminé la menace. -------------------- La famille de Jenane vivait déjà dans la Haute Forêt avant l'établissement de Thüldae, et c'est naturellement qu'elle est devenue rôdeuse, lorsque la cité fut bâtie. Comme tous les sylvains, elle adore la Nature, et serait prête à se sacrifier pour la protéger. En attendant, elle essaie de bien vivre sa vie, ce qui explique son tempérament joyeux.

Jeanane fit une pause, elle pouvait parler des heures de cette branche qu’elle affectionnait et aimait tant. Elle était la Ly’Aegisir des Rôdeurs de Solonor et veillait sur ses recrues avec l’attention d’une louve sur sa portée.

Jenane

- Si vous nous rejoignez, il faut vous attendre à devoir remplir des missions aussi diverses que dangereuse. Mais, je peux t’assurer que jamais nous mettons en jeu la vie des Rôdeurs pour des choses qui n’en valent pas la peine. En outre, mon rôle est veiller sur mes recrues et de m’assurer qu’elles aient tout ce qui leur est nécessaire pour accomplir les missions que l’on attend d’eux. Matériel, soins, assistance, si tu entres au service des Rôdeurs de Solonor, je me ferai un devoir de t’aider dans ses tâches de préparation. -------------------- La famille de Jenane vivait déjà dans la Haute Forêt avant l'établissement de Thüldae, et c'est naturellement qu'elle est devenue rôdeuse, lorsque la cité fut bâtie. Comme tous les sylvains, elle adore la Nature, et serait prête à se sacrifier pour la protéger. En attendant, elle essaie de bien vivre sa vie, ce qui explique son tempérament joyeux.

La Sae’Tel’Quess se tourna vers Olafr et planta son regard dans le sien. Il ne s’agissait pas d’un regard inquisiteur, loin de là. Les yeux rieurs, et le sourire sur les lèvres fines de Jeanane étaient autant d’indicateur qui démontrait la bienveillance que l’elfe des bois avait à l’égard du jeune homme. Les indications d’Azur’Aël et de Lähmee alliés à la capacité de Jeanane à évaluer rapidement ceux à qui elle avait à faire lui laissait entrevoir toutes les promesses qui étaient réunies dans l’humain, plutôt bien fait de sa personne, qui se tenait devant elle.

Jenane

- Je pense sincèrement que tu as toutes les compétences requises pour entrer dans cette branche. Et je serai heureuse de t’y accueillir, mais cette décision te revient. Si tu as d’autres questions, n’hésite pas à me contacter. Apporte moi ta broche lorsque tu auras pris ta décision, J’ai toujours la mienne avec moi. -------------------- La famille de Jenane vivait déjà dans la Haute Forêt avant l'établissement de Thüldae, et c'est naturellement qu'elle est devenue rôdeuse, lorsque la cité fut bâtie. Comme tous les sylvains, elle adore la Nature, et serait prête à se sacrifier pour la protéger. En attendant, elle essaie de bien vivre sa vie, ce qui explique son tempérament joyeux.

Un clin d’œil souligna cette dernière déclaration. Olafr avait sa destinée entre ces mains, il lui revenait de faire son choix et rien ne le pressait pour ce faire.

Malgré le froid glaçant de cet après-midi d'Utkar, le jeune homme appréciait la quiétude du moment et l'instant reposant qu'il lui offrait. Cela lui fit un bien fou après cette aventure incroyable qu'il venait de vivre. Les jeunes de Fort Olostin n'en reviendraient pas; Déjà qu'ils le considéraient comme un original du temps où il s'aventurait avec son ami demi-elfe en lisière de la haute forêt... Le voilà aujourd'hui bravant le danger, discutant avec une meneuse d'homme aussi ravissante que convaincante des autres dangers qui l'attendaient.

Bien qu'il ne lui dit pas explicitement, Olafr savait qu'il lui apporterait sa broche sous peu. Son choix était fait. Le feeling passait très bien et le forestier savait qu'il fallait suivre son instinct. L'aura de cette Ly'aegisir révélait au téthyrien les grandes possibilités à suivre cette branche phare de la confrérie.

Après avoir sereinement écouté Jenane, il sentit le besoin de se libérer un peu de ces propos trop sérieux et d'alléger un peu la discussion, juste pour la taquiner en la prenant aux mots et percevoir une autre facette de sa personnalité.

- Et si je rejoins une autre branche, les missions seront moins dangereuses penses-tu ?

Le sourire aux lèvres du jeune homme ne laissait pas de doute sur les intentions de ce dernier.

- Je te remercie Jenane pour le temps que tu m'as consacré et la discussion fort agréable. Cela fait du bien d'avoir un moment de paix après avoir approché la mort de si près... Nous nous reverrons sous peu je pense, Thuldaë n'est pas si grande. Eau pure et rire léger!

Olafr ne put s'empêcher de rendre le clin d’œil à l'elfe avant d'incliner légèrement la tête en guise de salutation. Puis il reprit le chemin qu'il avait emprunté pour se rendre à l'auberge, lieu de rendez vous avec ses amis Thamior et Elandë. Il songeait aller faire les magasins ou rendre visite aux talentueux ébénistes de la cité mais la fatigue commençait à se faire sentir et l'envie de flaner avait laissé place à celle de se poser tranquillement à une table de l'auberge de l'esprit arbre et fumer une pipe en écoutant les ragots des tables voisines. Un petit plaisir banal qui n'était pas sans souvenir. *Le reste pourra attendre demain !*