La Tueuse de Dragons

Voyant l'halfeline hésiter un instant avant de le rappeler par ce récent surnom, avant de finalement s'abstenir, Norim lui sourit avant de lui répondre :

- Je connais pas le coin, alors je te promets rien. Pour éviter les pirates, et les marins en général, moi aussi j'en ai marre, t'inquiète, on va aller plus loin dans la ville. Pour les mages par contre, de toutes manières, tu seras là, non ? Alors forcément, il y aura au moins une mage.

Norim était quelqu'un de simple, il connaissait la différence entre les prêtres et les magiciens, ce qui était déjà pas mal, de son point de vue, il savait qu'il y avait d'un coté comme de l'autre des gens qui l'aideraient et d'autres qui chercheraient à le tuer, et réciproquement, lors de ses déplacements, mais il ne cherchait pas plus loin. De fait, comme Kipépéo lançait des sorts et qu'il ne l'avait jamais vu rendre grâce avec ferveur à un dieu en particulier, elle était de son point de vue autant une magicienne que ceux qui l'avait charmé, il n'en était toujours pas fier, à Luskan. Peut-être moins puissante et certainement plus sympathique, mais cela ne changeait rien au fait.
Attrapant son sac, il passa les lanières dans son dos et commença à s'éloigner, bien décidé à trouver une auberge avec un bonne tête, loin du front de mer, où il pourrait trouver de la viande et de la bière. Norim demanda au passage à la halfeline :

- Alors, tu viens, Kipépéo la tueuse de trolls ?

¤Mais... mais... mais?! Ils ne nous repèrent même pas? C'est quoi ces mercenaires incapable de se rendre compte qu'ils sont suivis?¤

L'illuskien restait pantois. Soit le groupe d'hommes était extrêmement mauvais, soit ces types n'en avait absolument rien à faire qu'un duo de porte les flingues les prennent en filature. Dans un cas comme dans l'autre, ça ne faisait pas l'affaire du forgeron, qui se trouvait à présent sur les docks accompagné d'un nain, ses puces, et pas la moindre ébauche d'un plan d'attaque ou d'un projet d'enquête. Et pour couronner le tout, Madawc avait la désagréable impression de foncer dans le mur tête baisser. Deux fois en pas une heure qu'il se vautrait lamentablement en pensant tenir un embryon de piste. Il n'était pas habituel pour lui de se tromper aussi souvent, ni aussi lourdement...

S'adossant contre le mur le plus proche, le nordique commença à passer ses options en revue.

¤Voyons voir... On a l'entrepôt d'Ilim qui doit trainer dans le coin, ainsi que son bateau... De fait, potentiellement des hommes à lui... Et du coup, celui ci c'est pas son bateau... Allier ou ennemi de notre adorateur de dragon ? Dans ce cas, ces types auraient été recrutés pour protéger l'équipage?¤

Haussant les épaules, l'humain décolla sa grande carcasse du mur en bois humide et gluant sur lequel il avait eu le bon gout de prendre appuie. Forcement, les quais en bois n'étaient pas au nombre des murs les plus propres et solide qu'il lui ai été donné de voir. Au moins n'avait-il pas fait de trou... Quoiqu'il en soit, l'homme était parvenu à la conclusion que ça ne leur couterais pas grand chose de poser une question ou deux sur ce bateau, avant de retourner à leurs affaires. Mieux valais en connaitre le maximum sur les quais... Interpellant le premier marin à proximité, le tempurite s'approcha.

-La bonne rencontre. Dites voir, vous pourriez me renseigner sur ce navire là, l'Iceberg? On doit pas en croiser énormément dans le coin ceci dit, des blocs de glace flottant...Il viens de loin ?

La Tueuse de Dragons

Moment : midi, Date : 1372
Karmeth

Alors que les deux travailleurs continuaient leur conversation, le ton de celle-ci se faisait de plus en plus sérieux. Néanmoins, le prêtre de Lanthandre semblait offrir sa confiance, et le nain pu remarquer que son interlocuteur était admiratif. Intéressé par ces aventures, il ne manqua pas de donner le meilleur de lui-même pour aider son nouvel ami.

- Ne vous inquiétez pas ! Je ne parlerai de cela à personne ! Illim, je le connais ! C’est l’un des plus grands capitaines de la ville ! Un homme tyrannique, je ne m’étonne pas de le voir impliqué dans des sales affaires.

A la mention des docks, il leva la tête, pensif.

- Les secousses ? Une maison et une partie des quais ont été fissurés, mais rien de grave. C’était réparé en un rien de temps. Vous voulez que je vous montre une fois qu’on en aura fini ici ? De toute façon, si j’ai bien compris, la majorité des dégâts étaient invisible, dans les égouts de la ville.

Le groupe de fier travailleurs continua ainsi, et une fois la tache fini, furent remercié par un banquet dans une salle au rez-de-chaussée. Un couple de prêtres apporta de la nourriture simple mais abondante, et Karmeth fut invité à rejoindre l’église de Lanthandre dans ce repas. Après avoir religieusement partagé les plats d’une qualité correcte, il eut droit à l’aide pour son armure. Remerciant encore le nain pour son aide généreuse, il était libre de rester ou partir, avec ou sans son nouvel ami.

Madawc et Arkhan

L’humain semblait fortement déstabilisé, voyant que sa stratégie semblait fonctionner. Tentant de rester discret malgré son nain de compagnie, il commença à se poser des questions. Découvrant à ses dépends la qualité médiocre du mur en bois qu’il avait choisi, il se nettoya le dos du revers de la main. S’approchant ensuite d’un marin qui transportait des cordes sous le bras, il l’interpella. Il ne sembla pas amusé par la blague du guerrier, mais répondit tout de même, semblant pressé.

- Bah écoutez, c’est un navire qu’est souvent au port. Des marchands, y me semble. J’crois qu’y font l’aller retour dans d’autres ports, mais j’saurai pas dire. Demandez-leur.

Le marin semblait amical mais occupé, et sa patience semblait déjà assez faible. Mais à ce moment, un mouvement de foule s’initia, alors qu’un gigantesque navire semblait entrer au port.

Kipepeo et Norim

Norim et Kipepeo avaient pour objectif de s’installer dans la ville et faire du tourisme. Le nain commença donc par trainer son amie à l’intérieur de la ville, s’éloignant de la rive. Ils avaient pour objectif de trouver une chambre pour la nuit à venir. Ce ne fut pas chose facile, la ville étant principalement fourni en auberges sur les docks et aux alentours de l’eau. Ils trouvèrent néanmoins rapidement un petit établissement tenant également une étable. Une chose était sure, cette auberge ne semblait pas infestée de pirates et de magiciens.

Arrivant devant la bâtisse en bois, située à la sortie de la ville, les deux compagnons toquèrent à la porte en chêne avant de la pousser non sans difficulté. La salle commune était calme mais propre, et une odeur de sève rendait l’atmosphère détendue. Deux voyageurs semblaient jouer à un jeu de stratégie rudimentaire, s’échangeant quelques paroles amicales. Au comptoir, un homme semblait perdu dans un document écrit. Une clochette sur le haut de la porte attira l’attention de l’homme qui se releva calmement. Il se mit à sourire, et se leva.

- Je vous en prie, entrez. Bienvenue aux Sabots des Bois. Qu’est ce que je peux faire pour vous ?

L’endroit était modeste mais propre, et l’atmosphère du lieu était vraiment travaillée, si bien que l’on s’y sentait très vite reposé.

Se baladant un peu en ville, le temps de trouver une auberge, Norim commençait à avoir mal à la jambe jusqu'à ce qu'elle fasse un bruit de craquement, comme à chaque fois, le libérant temporairement de sa douleur.
Assez vite, le peu patient nain commençait à penser que retourner sur les docks était le meilleur moyen de se trouver un repas, mais finalement, il se contint pour l'halfeline qui était avec lui, et ils finirent par trouver un lieu qui semblait pas mal, principalement parce qu'ils avaient fini par le trouver, même si le nom ne l'inspirait pas vraiment.
Même si la dame était plus que capable de se défendre par elle-même, la politesse voulait que le nain entre en premier, l'endroit étant inconnu. Il poussa donc la porte facilement et entra donc, faisant sonner la cloche au passage.
L'endroit était sympathique, même sans détecter l'odeur de sève, et il avait l'avantage de ne pas être bondé. Les rares clients ne semblaient pas bagarreur, et l'aubergiste avait l'air compétent, même s'il posait des questions idiotes, aussi le tas d'acier ambulant, dont seule la tête dépassait de l'armure, et armurerie à ses heures perdues commença par une réponse idiote :

- Je venais pour faire un duel, mais comme ça n'a pas l'air possible, je pense qu'on va prendre deux repas, avec de la viande pour moi de préférence, et deux chambres pour la nuit prochaine, si vous en avez.

Kipepeo regarda le nain avec un étonnement tout en rire. Son ami Norim était en mode blagueur. Elle ne l'avait jamais entendu ainsi et c'est avec un grand sourire qu'elle répondit à son tour. Ha mon bon monsieur, nous sommes des voyageurs tout surpris de découvrir cette jolie ville et encore plus ravis de trouver un endroit où nous pourrons poser nos pieds fatigués. Cet endroit semble plaire aussi à mon ami qui, croyez moi, blague très rarement, pour ne pas dire jamais ! Il est vrai que votre auberge est très accueillante, c'est simplement merveilleux ... termina-t-elle satisfaite...

La petite halfeline chercha un endroit où se hisser pour être plus ou moins à la même hauteur qu'eux, à force de lever la tête parmi toute ces grandes gens, elle allait attraper un torticolis. Avisant une chaise, elle l'approcha du comptoir et grimpa dessus. Ha là je vous vois mieux déclara-t-elle en faisant un clin d’œil. Elle posa ses bras sur le comptoir et observa attentivement leur hébergeur, puis devint soudainement grave en rapprochant sa tête de la sienne comme pour faire une confidence :
Voyez-vous, j'ai faim aussi. Un halfelin a toujours faim me direz-vous très justement, mais ce sont des gourmets qui aiment déguster avec bonheur toute bonne chose qu'on peut leur offrir. Et un lit moelleux pour changer serait pas de refus et si la chose est possible, si j'osais ... un merveilleux bain chaud avec plein de mousse et de bulles serait pour moi le plus beau des cadeaux ... Par contre dit-elle contrite, j'espère que tout cela ne coutera pas trop cher, j'ai pas mal dépensé mon argent pendant cette longue traversée en bateau ...

La jeune femme se tut enfin, inconsciente que son flux de paroles pouvaient peut-être indisposer ses interlocuteurs. Mais bon, après tout elle était barde et dans le silence retombé, elle hésitait à prendre la parole. C'est qu'elle avait encore des questions, mais peut-être attendrait-elle d'abord une réponse.

Rien de mieux qu'une petite collation après un travail bien accomplit. La maçonnerie changeait décidément de ses occupations habituelles, mais ça n'était pas désagréable.

Et puis il apprenait des choses intéressantes après tout.

¤Des égouts hein...¤

-Hé bien mon jeune ami, si ça ne vous dérange pas je serais volontiers partant pour une petite visite guidée des lieux. Je suis tout à fait nouveau en ville et j'ai hâte d'en découvrir davantage.

Alors qu'ils sortaient du temple, le nain se rendit compte que le soleil était déjà haut dans le ciel.

¤Oups, avec tout ça je vais louper le rendez-vous...¤

Il fit passer son iris entre ses doigts, presque machinalement.

¤Madawc, je serais en retard pour le repas, ne m'attendez pas je fini de visiter la ville.¤

Il commençait à prendre gout à ce nouveau moyen de communication, mais avait un peu peur d'en devenir accro.

-Je vous suis Dorian.

Utilise l'iris pour envoyer un message à Madawc.

adawc s'apprêtait à remercier le marin qui semblait être plutôt pressé d'en finir quand un véritable monstre de bois fit son entrée dans le port. Un mastodonte comparé aux autres navires présents, qui laissa le guerrier assez dubitatif.

-Booonnn... ce truc doit être le Phénix Noir j'imagine...

¤C'est qu'on pourrait en faire tenir des truc là dedans, comme une armée ou... un dragon... C'est Karmeth qui va être content. ¤

Pour l'illuskien, la simple vue du bâtiment suffisait à confirmer que ce fameux Z et "le bleu" étaient bien une seule entité, un dragon, et malheureusement pour eux un de fort belle taille a priori. La bête s'était simplement fait fabriquer un antre flottant... Restait à confirmer la présence d'une trappe de bonne taille, et il n'y aurait plus de doute possible. Saluant le marin, le forgeron s'éloigna à la recherche d'un autre travailleur à aller embêter.

-C'est quoi ce monstre? A votre avis, qu'est ce qu'on transporte dans un truc pareil? Ca doit être gros...

La suite du programme semblait finalement assez simple pour les deux énergumènes : observer ce qui allait en sortir, et déterminer la place qui devait rester occupé dans les cales. Si l'équipage déchargeait un peu trop de marchandises, alors peut être qu'il reconsidérerait la présence d'un dragon dans la cale...


Madawc continu de poser ses questions auprès d'un random marin, tout en observant l'activité du phénix et de l'iceberg. Je ne tient pas compte du message de Karmeth, je pense qu'on est un peu décalé niveau temps

La Tueuse de Dragons

Moment : midi, Date : 1372
Karmeth

- Attendez un instant Karmeth, je reviens.

Dorian partit rapidement pour revenir avec un étui à parchemin. Il l’ouvrit et déroula la carte qui s’y trouvait. Madawc reconnu la ville sur le parchemin finement ouvragé. Dorian brandissait fièrement le parchemin à son interlocuteur, en pointant du doigt les différents lieux de la ville.

- Alors, nous irons d’abord sur les docks, voir le temple de Valkur, puis nous passerons devant l’enceinte du château. Nous irons ensuite au marché couvert, puis nous traverserons le fleuve en direction du temple de Tymora. Ah, et il faudra faire un crochet par le fameux Temple de Chauntéa ! On en profitera pour passer au quartier des artisans !

Tout en expliquant la suite du programme, le prêtre entama une marche lente. Une fois lancé, il rangea la carte et commenta leur promenade. Voyant l’heure tourner, Karmeth attrapa son Iris, et murmura quelques mots en pensant à son camarade veilleur. Le drain d’énergie diffusa un frisson dans son corps, que Dorian remarqua, inquiet.

- Karmeth, vous allez bien ?

Alors qu’il interpellait son nouvel ami, il tourna rapidement la tête, remarquant de l’agitation sur les docks.

- Nous sommes tout près des docks ! Un grand man’o’war entre au port ! Venez voir !

Tirant Karmeth par la manche comme un enfant, il était émerveillé par le bijou naval.

- C’est beau n’est ce pas ? Tiens ca me fait penser, nous ne sommes pas loin de l’effondrement dont je vous ai parlé. Comme vous le voyez, c’est entièrement réparé !

Madawc et Arkhan

Plusieurs personnes s’attroupaient déjà pour accueillir le navire, curieux. Madawc put aisément en interpeller un. L’homme sembait être un voyageur, sac sur son dos.

- Je n’en sais rien, je ne suis que de passage, mais c’est impressionnant ! On raconte que seules certaines nations disposent du savoir nécessaire à la réalisation d’un tel ouvrage.

L’inconnu fut interrompu par une femme, qui se rendait elle aussi au lieu d’amarrage.

- Vous ne le connaissez pas ? C’est l’Aspidoshelon d’Achille, le fameux corsaire ! Un grand homme ! Il vient parfois à Dilpur, et nous a sauvés d’une attaque pirate il y a quelques années ! Un vrai héros, et un bel homme de surcroit ! Vous devriez vous avancer !

Madawc se fraya un chemin à travers la foule. Il trouva un emplacement correct près des docks. Sur les pontons en bois de la ville basse, des marins s’attroupaient également. Sur le pont du navire, on appréciait une silhouette élégante, qui conversait avec le reste de son équipage. Mais alors que le navire s’approchait, les manœuvres se faisaient longues, et une partie du public retourna à ses occupations. Il put alors voir un magnifique navire avec trois rangées de carapaces de tortue sur ses flancs. Les voiles baissées, le navire était une perle de génie en technologie navale. Sur le pont et dans les voiles, Une multitude de marins fourmillaient, répondant aux ordres de leur capitaine. Ce dernier était sur le pont, un homme charismatique et calme, du peu que pouvait voir le guerrier.

Alors que le navire semblait presque en place, Madawc reçu le message de Karmeth dans sa tête. Madawc et Arkhan voyaient l’heure tourner, il était surement temps de retourner à l’auberge. De toute façon, la foule gênait le guerrier dans ses observations.

Kipepeo et Norim

L’aubergiste semblait surpris par ses nouveaux clients. Il accrocha néanmoins à l’histoire de Norim.

- Un duel vous dites ? Et bien, je n’aimerai pas être votre adversaire ! Pour la chambre, en revanche, c’est comme si c’était fait ! Je vous en prie, asseyez vous où bon vous semble, je suis à vous dans un instant !

Il se rendit rapidement dans l’arrière boutique, souriant. Quelques instants plus tard, il revint vers ses clients, sans se faire attendre, avec une petite ardoise.

- Alors, pour ces messieurs dames, ce midi nous proposons embrochée de canard sauce pêche miel, tourte au brie, noix et confiture de cerises noires, araignée de porc noir, œuf estagnon, pavé de gibier sauce échalotes et la fêvaillarde, potée aux fèves, porc et canard, spécialité locale. Qu’est ce qui vous ferait envie aujourd’hui ?

Alors que leurs plats étaient en cours de préparation, Kipépeo empila sans difficulté deux tabourets pour se hisser à la hauteur du comptoir. Entamant une discussion avec le tenancier qui lavait quelques verres, il ne tarda pas à répondre.

- Et bien pour une petite, vous ne manquez pas de répondant. Vous me rappelez une autre hin toute aussi joviale que vous ! J’espère que vous saurez apprécier la cuisine de ma compagne, ainsi que nos chambres. Pour l’eau, vous trouverez une cuve, mais je doute qu’elle soit à votre taille. C’est simple, mais vous aurez de quoi vous décrasser, surtout si vous sortez d’un long voyage en mer. Ce sera trois pièces d’argent pour le repas, huit pour la nuit, repas compris. Mais je ne me fait pas de soucis, vu les possessions de votre ami.

L’aubergiste n’était que très peu sollicité et alors que la commande arrivait, il proposa à l’halfeline de continuer leur conversation à leur table.

- Je ne voudrais pas me montrer intrusif. Mais si vous êtes nouveaux, je peux tout vous apprendre sur Dilpur !

Meursault

Meursault avait rapidement reprit la mer. Les royaumes orientaux avaient du bon, mais ce n’était plus vraiment sa destination. En effet, un navire en direction de Suzail semblait avait accepté d’embarquer le gnome. Après une traversée sans encombre, le gnome put se reposer dans la capitale du Cormyr, mais il du rapidement reprendre la route faute de financement. Le capitaine de son ancien navire lui proposa alors un travail facile et bien payé, au vue de son aisance sociale : il s’agissait de se rendre sur une petite ville côtière de la cote des épées appelée Dilpur, et de porter un colis à une certaine Betena Sorael, propriétaire d’un navire appelé L’hippogriffe, contre une belle somme d’argent à son arrivée. Une caravane d’un de ses amis se rendait sur place, et il lui suffisait de les accompagner. Pour le gnome, c’était également l’occasion de retrouver rapidement un navire sur la cote. Il s’empara ainsi du petit coffret précieusement emballé, et rejoint la caravane.

Après plusieurs jours de voyage, la caravane arrivait en vue de sa destination. Le temps était doux et l’air marin avait tout pour plaire au gnome. La journée ne faisait que commencer alors que les champs se multipliaient sur le bord de la route, et bientôt ils purent apercevoir la ville de Dilpur. Arrivant à l’entrée, la caravane se rendit au quartier marchand, laissant Meursault à l’entrée de la ville. Non loin, il pouvait apercevoir une auberge et une écurie, au bout de la rue il apercevait des voiles, et en se penchant, une grosse bâtisse dominait une place quelques rues plus loin. Il pouvait aussi suivre la caravane, avec laquelle il avait rapidement fait connaissance, mais sans plus.

La ville en elle-même semblait accueillante et vivante. La construction en pierre, agglomérée mais avec des grandes allées sur lesquelles on trouve toute sorte de commerce. C’était du moins sa première impression. Libre à lui de s’installer et découvrir par lui-même.

Kipepeo avait presque le tournis lorsque les plats leur étaient présenté. Ca aurait été de trop de vouloir un peu de tout. Elle se réfréna en pensant qu'avec un peu de chance ils passeraient quelques jours à l'auberge et que donc elle allait pouvoir gouter d'un peu de tout. Le potée de fèves lui irait bien mais elle avait un peu peur des conséquences sur son système digestif, pas trop habitué à ce genre de plat. Elle entendit le mot cerise, ce qui lui allait bien, c'était important pour son humeur de manger des fruits, donc elle opta pour la tourte de brie et les noix avec beaucoup de cerises bien évidemment.

La conversation était agréable et fit le régal de la petite femme qui appuyée sur le comptoir écoutait l'homme avec attention. Ha dit-elle satisfaite, je vais pouvoir vous payer ! Elle sortit une pièce d'or pour la chambre et le repas qu'elle posa sur le comptoir. Après tout ne dit on pas au pays des petites gens que bon amis sont ceux dont le compte est bon. Et avec le reste, je paie la tournée fit-elle royale le sourire tout heureux. Je prendrais une belle bière toute fraîche et je suis sur que mon ami Norim serait heureux d'en gouter aussi.

Elle se dirigea vers la table où le repas était servi tout en continuant sa discussion : Mais vous n'être pas intrusif, j'aimerais beaucoup des nouvelles de cette ville. Notre capitaine nous avait dit qu'il y avait des rumeurs à Dilpur, des rumeurs qui pourraient revêtir un côté plutôt sombre. C'est important pour nous de savoir ce qu'il faut ou pas faire, sinon vous perdrez deux pensionnaires en une journée. Croyez-moi je sais y faire pour mettre les pieds là où il ne faut pas... Kipepeo soupira d'un air dramatique, levant les yeux au ciel, air qui fut démenti par son rire. Il n'y a pas de doute, elle adorait ça !

Le nain esquissa un sourire et indiqua lui aussi au tenancier :

- Je pense qu'on prendra un peu tout ça, mais je commencerais par le pavé de gibier. Et comme la petite, de quoi boire avec. Prévenez nous lorsqu'on est à sec, en comptant nos deux nuits, fit-il en sortant trois pièces dorés de sa bourse.

Il alla donc s'installer avec Kipépéo à une table, débarrassant la majorité de son barda sur une troisième chaise, il y a peu de chose aussi désagréable que de s'asseoir avec autant de métal sur soi, en attendant leur repas qui ne tarda pas, accompagné d'un aubergiste qui avait du temps et de la discussion. C'était peut-être aussi bien pour sa compagne de voyage, car lui-même n'était pas un compagnon très bavard, surtout lorsqu'il mangeait. Néanmoins, lui aussi était assez curieux sur la ville dans laquelle ils venaient d'arriver. Cela pouvait difficilement être pire que Luskan, mais toute ville de bonne taille avait ses défauts, quel que soit celui qui la dirigeait, l'avis d'un habitant comme un autre leur dirait si la chose était grave ou juste dans la normale. Malgré tout, ils étaient d'abord là pour se reposer après l'épisode de Luskan, et même si cela pouvait être court, le nain comptait en profiter, et il eu tôt fait de faire un rappel pour la boisson.