Infiltration de l'Ordre déchu

Démanteler un réseau d'esclavagistes.

A l'instant où il entendit cette séquence, un morceau du masque qui lui cachait ses souvenirs s'était fendillé plus encore pour lui rendre des images, des sons, des sensations. Le passé qui lui était interdit avait porté les couleurs de la libération d'esclaves, il s'en souvenait parfaitement. Il n'était pas que marin ou pirate, quelles que furent ses actions, elles avaient contenu le noble combat contre la privation de liberté.

S'il lui fallait une autre raison de choisir, elle était là. Et l'avait toujours été. Ces hommes retrouveraient leur liberté, il s'y emploierait de toutes ses forces.

A la supplique de Metzli et aux réponses de N'Djouma et Dalcaer, il crut reconnaitre un des pouvoirs attribués aux vampiriens et tout autant qu'il ne pouvait rien pour l'aider, que seul un prêtre le pourrait et qu'il lui avait déjà offert tout le réconfort dont il était capable, par le chant et par le soin.

Leurs recherches rapides mirent à jour un véritable trésor qu'ils auraient à se partager le moment venu mais ils n'avaient rien trouvé qui, dans l'imaginaire d'Arzhaelig, ait pu servir de phylactère. Ils avaient raté quelque chose ... Il referait le tour, à la recherche d'une porte cachée avant de quitter les lieux mais les prisonniers pouvaient peut-être les éclairer. Ils avaient besoin de réconfort, que leur espoir naissant soit renforcé.

- Nous venons de Bulborp, village frappé lui aussi par ces monstres. Nous les avons suivi pour leur faire payer leurs crimes et qu'ils n'aient pas l'occasion de les perpétrer ailleurs. Eorn et Darel que vous connaissez sans doute nous ont offert une aide appréciable et nous ont aidé à mettre hors d'état de nuir tous les cultistes que nous avons rencontré. Y a-t-il des blessés parmi vous? Vous ont-ils affamé? Nous sommes loin de tout, il vous faudra vous forcer à vous restaurer avant de prendre la route.

Le barde les regardait compatissant ... jamais ils n'oublieraient les images qui peupleraient leurs cauchemars pour longtemps. Il lui fallut nommer les deux hommes pour se rendre compte qu'il ne savait pas ce qu'ils étaient devenus. Les avaient-ils suivis? L'un d'eux était le père d'une petite fille s'il avait bien compris, la seule enfant encore présente pouvait être elle.

- Eorn ?

Ces retrouvailles pourraient participer à cette lumière qui leur manquait. A l'instant où il allait demander son aide à celui qui avait des airs de chef, il se dit qu'il oubliait quelque chose et essaye de se remémorer ce qu'ils savaient du phylactère qui leur échappait. Il fallait trouver le journal de Silax. Il se souvint alors que Zelthyr avait un livre sur la cuisse quand ils l'avaient découvert dans la bibliothèque. Quel était-il ? Un simple livre d'apparence pourrait très bien leur en révéler beaucoup plus que son contenu. Il faudrait qu'il le retrouve et en ait le coeur net, puis il se souvint d'Iskaujir et de ses révélations que ce journal était caché dans un coffre lui-même dans une salle cachée du tumulus.

Il devrait refaire le tour des lieux et chercher cette salle cachée.

Les paroles réconfortantes de N'Djouma, d'Arzhaelig et de Dalcaer remontèrent quelque peu le moral de Metzli, qui était au plus bas. Mais ce qui lui mit le plus de baume au cœur, ce fut la libération des prisonniers. Découvrir les pauvres hères enfermés dans de sinistres geôles, voir leurs visages passer de la résignation à la joie et avoir la conviction de les avoir sauvé d'une mort aussi inéluctable qu'atroce, voilà qui la rasséréna : c'était pour cela qu'elle se battait. La blessure que lui avait infligée Zelthyr semblait bien peu de choses en comparaison de tant de vies ainsi sauvées.

Metzli ajouta à l'intention des anciens captifs, en désignant tour à tour ses compagnons :

- Je suis Metzli Arnesen et voici N'Djouma, Arzhaelig, Malphax et Dalcaer. Il y avait également parmi nous une guerrière du nom de Gabrielle, qui a péri au combat pour éliminer le mal qui régnait en ces lieux et pour vous sauver...

L'ensorceleuse n'oublierait pas de si tôt la taciturne jeune femme qui s'était battue avec bravoure à leurs côtés. Une fois qu'ils seraient sortis du tumulus, elle comptait bien proposer de lui rendre un dernier hommage, tout en incinérant son corps, afin que nul nécromancien ne puisse jamais le relever.

Mais avant de quitter les lieux en compagnie des anciens prisonniers, il fallait à tout prix retrouver le journal de Silax. Metzli était terriblement lasse et avait surtout envie de prendre du repos mais elle était consciente de l'importance capitale de ces documents, aussi fit-elle un ultime effort.

- Mettons-nous en quête du journal et quittons cet horrible endroit le plus rapidement possible!

L'obscurité et l'air putride qui régnaient en ces lieux commençaient sérieusement à lui peser sur les nerfs.

Une fouille des lieux permis à Malphax de trouver nombre d'objets fort intéressants, à commencer par les multiples ouvrages de la bibliothèque. Il réussit aussi à récupérer, à l'insu de ses compagnons, un symbole impie de Velsharoon fait d'argent. Il le glissa dans sa bourse à composants, afin d'y avoir un accès rapide s'il devait affronter des morts-vivants.

Le nécromancien avait hâte de se plonger dans la lecture des différents écrits, mais il fut rappelé par ses camarades pour aller libérer les esclaves. C'est avec dépit qu'il les suivit. Dans le niveau inférieur, ils trouvèrent les prisonniers et parmi eux, une fillette que reconnu le mage noir et qui le reconnue. Elle ne fit rien d'autre que se cacher dans les jambes d'un homme et de tirer les vêtements de celui-ci.

¤Elle tente d'attirer son attention ! Peut-être lui a-t-elle parlé de moi ! La prochaine fois je ne laisserais pas de témoins.¤

Le nécromant ne devait pas perdre de temps s'il ne voulait pas se trouvait dans une situation extrêmement défavorable. Il se dirigea droit sur la cage avec un grand sourire. Un véritable faux sourire, pas une simple contraction des lèvres. Il se plaça à côté de l'entrée de la cage et invita les captifs à en sortir. Il les accompagna même en les tirant gentiment par le bras, ou en leur posant une main compatissante sur l'épaule, tout en prodiguant des paroles réconfortantes. « C'est fini » « vous êtes libre ».

Lorsque vain la fillette, il l'accompagna aussi avec la main sur l'épaule et son plus large et réconfortant sourire. Un sourire qui cachait toute sa malfaisance et l'acte ignoble qu'il s’apprêtait à commettre à l'insu de tous.

- C'est fini ma petite, tu n'as plus rien à craindre.

Il la guida jusqu'à la sortie de la cage, d'un geste doux, semblable à une caresse. Une caresse mortelle.

Déjà le regard du nécromancien se portait sur le visage suivant sortant de la cage.


Malphax utilise caresse mortelle sur la petite. Si réussite, il se penche vers elle l'air surpris et inquiet et appel ses compagnons à l'aide, en demandant des soins.

Sorts mémorisés :
Profane
Niveau 0 : Destruction de mort-vivant (x4) (x2)
Niveau 1 : Frayeur, armure de mage, rayon affaiblissant
Divin
Niveau 0 : Convocation de symbole sacré (x2), langue mordue
Niveau 1 : Soins légers, vigueur mineure, détection des morts-vivants

Cliquez ici pour dérouler le parchemin...

Malphax discrétion vs Groupe et villageois.

Jet de dés [fixe]

1d20 = 15 = 15

Malphax

Jet de dés [fixe]

1d20 = 3 = 3

villageois

Jet de dés [fixe]

1d20 = 16 = 16

Dalcaer

Jet de dés [fixe]

1d20 = 4 = 4

Metzli

Jet de dés [fixe]

1d20 = 20 = 20

N'Djouma

Jet de dés [fixe]

1d20 = 8 = 8

Arzha

Jet de dés [fixe]

1d20 = 13 = 13

Homme costaud


Bluff de Malphax sur petite fille

Jet de dés [fixe]

1d20 = 9 = 9

+2vs psychologie

Jet de dés [fixe]

1d20 = 7 = 7

-x(age)+5/réussi de justesse la petite fille ne croit pas Malphax mais se laisse faire.

Malphax jet de contact : 14/réussi
Je de dégâts : 2(1d6)/fillette meurt d'une crise cardiaque

Malphax jet de bluff contre Dalcaer et N'Djouma

Jet de dés [fixe]

1d20 + 2 = 1 + 2 = 3

vs Dalcaer et N'Djouma (-5 car ils ont confiance en Malphax)

Jet de dés [fixe]

1d20 = 15 = 15

-5/ Les deux voient Malphax faire quelque chose de louche sans savoir quoi exactement.

La fillette s’effondra dans les bras de Malphax au grand étonnement de tous, même du magicien noir, ou du moins c'est ce qu'il tenta de feinter.
Hélas, Dalcaer et N'Djouma ne furent pas bernés par les paroles du magicien noir. Ils savaient au fond d'eux que la mort de la fillette n'était pas due à des causes naturelles mais les paroles de Malphax étaient logiques et d'ailleurs pourquoi aurait-il tué la fillette et comment? Ils ne pouvaient rien prouver.
D'ailleurs elle était venue d'elle même vers le magicien donc elle ne semblait pas le craindre...

Quoi qu'il en soit Dalcaer après avoir tenté un ou deux sorts de soins sans réussite s'avoua vaincu. Il était partagé entre la haine pour Malphax pour ce qu'il croyait qu'il venait de faire et un sentiment de doute car le mage les avait aidés énormément durant l'infiltration du culte. Il avait même sauvé la vie de N'Djouma à un moment critique de leur quête et ça N'Djouma le savait et lui était redevable, le guerrier était devant un grand dilemme, quoi faire avec son sauveur et meurtrier.

Quoi faire? voila la question qui trottait dans la tête de deux personnes qui avaient vu la scène Dalcaer et N'Djouma étaient troublés par ce qu'ils croyaient avoir vu.

Mais le guerrier n'était pas assez doué pour savoir si la magie de Malphax avait tué la fillette et craignait de se tromper. Dalcaer lui de son côté était sûr que Malphax l'avait tuée mais le doute l'empêchait d'agir, pourquoi le mage aurait_il fait cela. Non ils ne pouvaient pas se venger, sans risquer de faire une erreur fatale, le mage noir était traître et doué une puissance maléfique devait veiller sur lui...

Les villageois qui étaient loin de se douter de ce que les deux hommes avaient vu, se jetèrent sur la fillette en pleurs, la dernière victime des esclavagistes venait de succomber.
Metzli, Arzhaelig, étaient figés devant le spectacle, combien de vies le culte aurait-il éteint de la sorte, maintenant c'était une fillette qui succombait à la malnutrition si près d'être sauvée. Il leur fallait se venger de ces esclavagistes.

Donc N'Djouma ne peut pas se venger de Malphax sans changer d'alignement et sans devenir la cible des autres qui penseraient qu'il a tué Malphax sans raison. De même pour Dalcaer. Ils ne seront pas crus par les autres présents qui n'ont rien vu de tout ça et évidemment cela ne tient pas debout que Malphax tue une fillette devant tant de monde et sans raison. Le bluff ayant réussi contre tous sauf contre Dalcaer et N'Djouma et avec un écart de moins de 11 cela ne permet pas à Dalcaer et N'Djouma d'être sûrs de la cause du décès, ils sont remplis de doutes.

Agenouillé devant le corps sans vie de la fillette, Malphax la regardait impuissant, l'air triste, mais intérieurement ravi de la réussite de son pouvoir. Sa puissance se trouvait accrue depuis que son dieu-liche, Velsharoon, lui avait accordé sa grâce maléfique et il s'en rendait compte une nouvelle fois en observant son succès.

¤Voilà une épine de moins dans mon pied¤, pensa-t-il avec satisfaction.

En demandant de l'aide à ses compagnons, il les informa qu'il ne pouvait plus lancer de sort de soin et s'en remis à Dalcaer qui, pour son plus grand plaisir, ne put rien faire de plus pour la malheureuse petite victime. Au bout d'un moment, une fois que le prêtre eut abandonné l'affaire, les autres prisonniers autour de lui au chevet de la petite-fille, il passa sa main sur le visage de la défunte et lui ferma les yeux. Elle ne semblait plus morte, mais simplement endormis, bercé de rêves dans ce monde de souffrance.

- Nous devons y aller, commença-t-il la mine grave, nous ne pouvons nous attarder plus que de raison. Récupérons le phylactère et ramassons nos morts, puis quittons cet endroit sinistre.

Personne ne se doutait de la manœuvre opérée par le nécromancien, il le voyait dans les yeux et réactions de tous, sauf dans ceux de N'Douma et Dalcaer. Mais il voyait plus de doute que d'accusations qui seraient sans fondement au vu de ce qu'ils savaient. Il continua dans son rôle, sans se préoccuper des possibles regards accusateurs de ses deux camarades, prêt à se défendre et à jouer l'incompréhension s'ils l'interpellaient.

Sur son épaule, son noir corbeau restait immobile et silencieux, comme si lui aussi était touché par la disparition de la petite fille. Il finit toutefois par s'ébrouer et croassa, comme pour mettre fin à la torpeur du groupe.

- Partir ! Partir ! Partir !


Sorts mémorisés :
Profane
Niveau 0 : Destruction de mort-vivant (x4) (x2)
Niveau 1 : Frayeur, armure de mage, rayon affaiblissant
Divin
Niveau 0 : Convocation de symbole sacré (x2), langue mordue
Niveau 1 : Soins légers, vigueur mineure, détection des morts-vivants

Le repaire semblait totalement nettoyer, seul nous manquait l’objet de nos recherches. Autant dire qu’il nous manquait donc le plus important. Ce fut toutefois avec un intense sentiment de satisfaction que nous pouvions enfin libérer la quinzaine d’esclaves enfermés dans les sous-sols.

-Par Tempus, je ne l’ai jamais vu comme ça. Il nous aurait dit vrai depuis le début ?

Je parlais, je grommelais plus pour moi-même sur l’attitude de Malphax. Je n’avais jamais cru son histoire d’infiltration de la secte afin de la démanteler. Je ne comprenais pas la moitié des choses sur son sujet mais j’avais été sur d’une chose, il n’était pas claire. Je devais en tout cas reconnaitre qu’il ne nous avait jamais fait défaut et que je lui devais beaucoup en termes de soin. C’est bien simple, sans lui je ne serais certainement plus de ce monde, peut-être même qu’aucun de nous ne serait encore de ce monde.
Quel qu’ait été mon opinion sur lui, il avait prouvé qu’il était de notre côté. Le voir toutefois se précipité vers la cage avec des gestes de réconforts pour les prisonnier m’estomaquât. Ce n’était pas notre Malphax, il n’avait jamais montré beaucoup de sympathie pour le sauvetage des prisonniers et ne s’en était jamais vraiment caché. Le voir tel que je le voyais actuellement semblait bien me montrer que je connaissais vraiment mal le personnage. Il aurait fait fondre le cœur de n’importe quelle vieille rombière qui l’aurait regardé glissé quelques mots à la plus jeune de la prisonnière en la prenant délicatement par l’épaule. ¤ Bordel, qu’est ce qui s’est passé !!!¤

Incrédule, je vis la jeune fille s’effondrer. Les cris, l’affolement des autres prisonniers, le regard inquiet et surpris de Malphax. Tout semblait se bousculer et aller trop vite, trop vite pour que j’arrive à réellement comprendre que quelque chose clochait. Oui, il y avait un truc qui ne semblait pas en phase, le sourire de Malphax trop amical, la jeune fille moins soulagé que les autres, quelque chose d’infime chez elle ou notre nécromancien qui ne me plaisait pas mais quoi ??
Je dégageais la jeune fille du passage pour l’installer légèrement à l’écart. J’avais connu des esclaves en plus mauvais état et je ne m’expliquais pas sa mort, aucune trace de piqure visible et même si mon instinct me criait que Malphax n’était pas claire dans cette histoire je n’avais aucune hypothèse sur les causes de cette mort. Le nécromant avait mis la main sur des fioles de poisons mais je le regardais à ce moment-là et il n’aurait pas pu le faire sans que je le voie pas plus que sans laisser de trace. Quant à la magie, j’avais vu un certain nombre de sortilèges lancés ces derniers temps et ils avaient tous nécessités invocations ou gestuelles, on ne tuait pas sur un simple contact. De plus, pourquoi aurait-il tué cette gamine ? Ça n’avait aucun sens !

Je ne pouvais toutefois pas me défaire de l’impression que sa surprise était fausse, que son attitude était fausse, il savait qu’elle allait mourir mais je ne comprenais ni comment, ni pourquoi. La confiance que je commençais à avoir pour Malphax vola en éclat, avec elle, ma confiance envers les autres se fragilisât également. Je les regardais d’un autre œil et comme dans l’arène, je me rendis compte qu’un compagnon d’arme d’un jour pouvait devenir l’ennemi de demain. Dans la vie, on ne pouvait compter que sur son Dieu, son arme et le bras qui la tenait.

-Dors petite, je ne sais ni qui tu étais, ni d’où tu venais, je ne peux même pas te promettre que tu seras un jour vengé mais tu es morte libre et c’est déjà beaucoup.

Me retournant vers les autres et fixant le nécromant je continuais.

-Oui, tu as raison, on ne peut pas s’attarder trop longtemps, il faut que les prisonniers se restaurent, qu’on trouve ce damné truc et qu’on escorte tout ce petit monde à l’abri avant d’avoir un autre accident.

S’il avait vu quoi que ce soit, Arzhaelig aurait perdu le contrôle, relâchant toute sa puissance sur le nécromancien, incantant, plongeant sa lame de cristal dans son ventre pour en déchirer les entrailles et se repaitre de sa douleur avant de le soigner pour que dure son supplice et qu’il puisse souffrir encore, les entrailles fuyant ses mains coupables, et le blesser encore et encore jusqu’à ce que sa raison soit brisée comme du verre en tant d’éclats que rien ne pourrait plus jamais la rassembler …

Rien n’aurait pu excuser le meurtre de cet enfant qui aurait pu rendre une raison de vivre à ce père qui en avait déjà perdu une, cette mort inutile, dans tous les cas, pure geste de mal …

Mais le barde n’avait rien vu et s’il avait toujours eu des doutes sur Malphax, il ne pouvait pas le désigner coupable de la mort de la petite et ne pouvait plus que partager la détresse de l’homme resté à l’étage.

- Nous ne pourrons jamais te ramener les tiens mon ami mais nous les vengerons … ou nous mourrons à notre tour de ne pas y parvenir. Si je ne peux pas m’engager pour les autres, je le peux pour moi-même, je te le jure …

N’Djouma exprimait des doutes que le barde ne se permettrait pas. Il devrait passer par la Main, ne serait-ce que pour en informer les Maîtres, peut-être pour demander l’aide d’une Sentinelle dont il avait pris le rôle dans cette mission plus martiale que celles auxquelles il était habitué. Il préférait manier le verbe que la lame, en cela il était bien plus compétent, l’exercice le protégeait autant de pareil drame la plupart du temps …

- Nous devrons les escorter, tu as raison N’Djouma ou je ne donne pas cher de leur peau. Nous sommes à la Bataille des Ossements, il n’y a que la mort ici … nous les aurions libéré pour rien. Nous devrons emporter assez de nourriture et d’eau pour les nourrir tous tout au long du voyage et nous organiser en caravane.

Autant il comprenait cette envie de quitter les lieux au plus vite, autant il était persuadé que la précipitation ne serait qu’une erreur de plus, les amenant tous à une mort certaine.

- Il faudra que nous prenions soin des défunts … Il est hors de question de les laisser ici aux bons soins de la Liche quand elle viendra voir ce que nous avons fait de son repère. Ils méritent au moins un bucher funéraire. Dalcaer, pouvez-vous vous charger de cela ?

Après avoir donné ses conseils pour organiser le voyage qui les attendait, il invita ses compagnons à se mettre à la recherche de la cache, profitant, pour sa part, d’un enchantement lui permettant de trouver les chambres secrètes.

Affaiblie, Metzli n'était pas pleinement attentive, aussi ne remarqua-t-elle rien des agissements de Malphax. Quand bien même aurait-elle aperçu quelque chose, il était peu probable qu'elle ait deviné la vérité : au fil de leurs mésaventures, elle en était venue à considérer le nécromancien comme un membre à part entière de leur petit groupe. Certes, au début, il ne lui inspirait que méfiance et, maintenant encore, elle ne le trouvait pas vraiment sympathique. Mais force était de constater qu'il les avait fidèlement aidé, leur prodiguant conseils et soins quand c'était nécessaire. Et pour toutes ces raisons, la jeune ensorceleuse avait fini par lui faire confiance.

Elle ne remarqua donc qu'une fillette qui s'effondrait, probablement victime de malnutrition et des mauvais traitements que lui avaient infligés les cultistes. Elle s'approcha du père de l'enfant et posa sa main sur son épaule:

- Puisse-t-elle reposer en paix. Sa mort ne restera pas impunie...

Les voies des dieux sont parfois impénétrable et la mort de l'enfant n'avait aucun sens aux yeux de Metzli. Mais un endroit tel que ce repaire, qu'est-ce qui avait encore du sens?

Tandis qu'Arzhaelig donnait ses instructions (dont celle d'incinérer les morts, qui lui tenait fort à cœur), la jeune femme se mit observer une étrange ceinture qu'ils avaient découverte en fouillant le tumulus. Peut-être ses connaissances lui permettraient-elles d'en percer les mystères... Elle envisageait ensuite de partir à la recherche de la mystérieuse salle secrète dans laquelle était conservé le phylactère de Silax.

Metzli utilise "Art de la magie" pour essayer d'en savoir plus sur la ceinture.

Ensuite, "fouille" dans les différentes pièces pour essayer de trouver le passage secret.

Dalcaer s'occupa des morts à la demande d'Arzhaelig, le rituel dura une dizaine de minutes pour chacun des morts. Le prêtre fit creuser des tombes adjacentes pour Gabrielle et la gamine de façon à que la guerrière puisse guider la petite fille dans ce nouveau voyage qu'était le leur. Quand aux corps qui avaient été saignés et profanés par Zheltyr ainsi que les cadavres de la salle de torture de l'entrée de la crypte Dalcaer préféra les brûler dans une des salles aux murs en pierre. Déplacer tous ces cadavres ne fut pas chose facile, sauf pour Malphax bien-sûr. Mais une fois les morts pouvant reposer en paix tout le monde se mit à la tâche pour trouver des cachettes et pièces secrètes, même les esclaves participèrent à la tâche.

C'est ainsi qu'ils ne mirent pas longtemps à passer au peigne fin la totalité de la surface de la crypte. Ils ne trouvèrent pas de pièce secrète mais au lieu de cela un mur qui semblait en pierre dans la chambre de Zheltyr n'était rien d'autre qu'une plaque en bois, coulissant, imitant la pierre. Sans aucun effort N'Djouma réussit à faire glisser le panneau en bois laissant place à une cachette assez grande pour le coffre qu'elle contenait.

Il n'y avait aucun doute si le phylactère était bien dans la crypte c'était sans doute là dedans qu'il se trouvait.
Après plusieurs minutes passés à essayer de déceler des pièges sur la structure du coffre ils arrivèrent tous à la conclusion qu'il pouvait être ouvert sans danger. Cependant le coffre incrusté dans la pierre aux moyens certainement magiques ne pourrait pas être transporté, il fallait l'ouvrir sur place.
Arzhaelig s’apprêtait à ouvrir le coffre quand Metzli qui avait lancé son sort de détection magique le somma de s'arrêter.

La ceinture semblait magique et l'aura de transmutation qui irradiait d'elle était l'oeuvre d'un magicien extrêmement doué. C'était un objet certainement puissant mais qui pouvait aussi s’avérer dangereux, l'intensité modérée de l'école de transmutation qui en irradiait était la preuve.
Mais ce ne fut pas tout, ce qui l'avait alarmée c'était l'aura qui irradiait du coffre, bien que personne ait pu remarquer quoi que ce soit le coffre semblait protégé par un piège magique. Et l'aura semblait encore plus puissante que celle de la ceinture mais du même type et cela ne pouvait être que mauvais présage pour celui qui ouvrirait le coffre.

A ce moment là, quelqu'un sortit d'entre les lignes des esclaves entassés derrière les aventuriers. C'était le père des jumelles.

-Laissez-moi faire j'ai tout perdu si je peux vous aider à tuer cette vermine en risquant ma vie je suis prêt à le faire!!

Arzhaelig et ses compagnons devaient choisir se risquerait-ils à ouvrir le coffre ou laisseraient-ils ce père désespéré risquer sa vie à leur place.

Etait-ce la tristesse du ritual funéraire, l’envie de quitter les lieux au plus vite ou quoi que ce soit d’autre ayant pu mettre à mal la prudence habituelle du barde, il faillit bien ne jamais avoir l’occasion de tenir sa promesse de vengeance … Il remercia Metzli, le cœur battant la chamade, conscient qu’elle lui sauvait la vie …

Ils étaient tellement proches du but ! Fallait-il que celui-ci leur soit inaccessible ? La proposition du père sonna comme la meilleure de celles qu’ils auraient pu recevoir mais n’en était pas moins inconcevable. L’homme mourrait, c’était certain et il y avait déjà eu trop de morts dans ces murs… Le laisser faire sans réagir c’eut été en porter la responsabilité et se couvrir les mains du sang du malheureux. Il appelait certainement la mort de toutes ses forces, il aurait fait de même et c’était peut-être, dans son esprit, la mort la plus logique, la meilleure mais Arzhaelig ne pouvait pas s’y résoudre s’il existait un autre moyen.

- Eorn, nous apprécions tous ton sacrifice mais s’il est possible de l’éviter, nous le devons. Rien ne nous dit que le piège sera désactivé par ton geste et que ta mort ne sera pas inutile.

Le barde avait une autre idée. Mauvaise, qu’il regrettait déjà, mais une idée qui pourrait éviter cette mort inutile. Il avait pensé forcer un cultiste, quel qu’il soit, comme une opportunité d’expier ses péchés, à l’ouvrir pour eux, mais ils les avaient tous tué… et pensant à ce mort œuvrant pour eux, il imagina un squelette se charger du coffre sous l’ordre de Malphax. Il se maudissait d’avoir été capable de formuler cette idée dans son esprit mais … si elle permettait de sauver une vie ?

Une fois encore, pour éviter de partager sa ‘solution’ aux villageois qui auraient été bien incapables de comprendre, il manipula le fil de cuivre de sa ceinture pour communiquer par l’esprit avec ses compagnons.

¤ Je déteste déjà cette idée … mais si Malphax était capable de forcer un mort-vivant à ouvrir le coffre à notre place ? Nous serions là pour intervenir si quoi que ce soit arrivait de fâcheux mais à notre différence ces créatures sont immunisés contre nombre de sortilèges. Ne serait-ce pas là une bonne occasion pour lui de nous montrer de quelle manière son école de magie peut être utile ? S'il lui faut plus de temps, comme je le pense, pour préparer ce sortilège, on peut justifier vouloir y réfléchir et prendre le temps d'un repos bien mérité avant de prendre la route. ¤



Ce message a été modifié par Arzhaelig le Lundi 29 Décembre 2014 à 13h59