Infiltration de l'Ordre déchu

L’étiquette de héro déplaisait à Arzhaelig. Il y avait eu trop de morts, sans même penser à Gabrielle, leur compagne d’aventure, juste ceux qui dont le corps avait été le terrain de jeu d’esprits malades et les victimes du vampirien qui, lentement, s’étaient vidés de leur fluide vital dans une vasque...

La survie d’une des fillettes lui aurait permis de l’accepter, comme un signe d’espoir dans ce monde de poussière d’os et de sang mais son fil tenu avait été brisé et avec lui, un morceau d’âme du Barde. Ils avaient sauvé les survivants qui se partageaient depuis les chariots dans leur caravane improvisée et leurs rares sourires, après avoir tant enduré, forçait le respect autant que de leur rendre mais il restait un voile qui ne se lèverait qu’après nombre de bonnes nouvelles … ou la destruction complète du culte.

Il fallait que ce premier voyage jusqu’à Bulborp se passe bien, c’était la première étape. Même s’il n’avait jamais dû penser à la protection d’une caravane, un peu de bon sens devrait faire l’affaire pour un voyage de deux jours, une juste répartition de ce qui leur restait de forces vives devrait suffire :

- Je vous propose de nous répartir tout du long du convoi. Nous sommes en territoire hostile, je ne vous cacherai pas ma hâte de quitter cet endroit sinistre … Pour ma part, je commencerais à l’avant, peut-être avec Dalcaer si cela lui convient et je vous propose que N’Djouma coordonne l’arrière-garde comme la position la plus critique. Pour la nuit, nous compterons chacun sur un villageois pour qu’aucun n’ait à veiller seul.

Sans vraiment y avoir réfléchi donc et si ça convenait à chacun, Arzhaelig commencerait le voyage en tête, avec au moins Dalcaer et qui le souhaiterait. Assez proche du premier chariot qui abritait les enfants auxquels, lors des pauses indispensables, il apporterait une attention particulière.
Si le hasard voulut qu’il trouve de quoi les réaliser, il profiterait de l’une ou l’autre pour tailler des galoubets, petites flutes à une main, voir des pipeaux, dont il aurait plaisir à apprendre les rudiments si l’un ou l’autre enfant y trouvait plaisir. Pour leur changer les idées après une telle expérience, considérant que chercher à être silencieux avec deux chariots serait complètement futile.

Il profiterait aussi de ses ailes nouvellement apparues pour voir loin devant quand le terrain ne le permettait pas au sol puis continuerait de prendre soin d’Hemnir, la chienne aux poils argentés de Gabrielle dont il prit soin, craignant que l’animal ne se laisse mourir sur sa tombe et, finalement, pour converser avec chacun de ses compagnons pour savoir ce qu’ils comptaient faire pour la suite. Plus que les menaces extérieures, il avait peur pour la psyché des anciens prisonniers et que le désespoir ne frappe l’un d’eux avec tous les risques que représentait leur entreprise.

- Metzli ? Prendras-tu soin de la monture de Gabrielle ? Si elle pouvait te permettre de t’économiser de quelques forces, elle t’en laisserait autant pour l’usage de ton Art.

Souriante, Metzli salua les anciens prisonniers et leur promit de les ramener chez eux. Elle avait payé un lourd tribut pour leur rendre la liberté mais, en contemplant ces visages heureux, elle se dit une nouvelle fois que son sacrifice en valait la peine. Elle était néanmoins impatiente de quitter les lieux et elle se mit rapidement à harnacher sa jument. Tandis qu'elle était occupée, elle entendit Arzhaelig lui proposer de prendre en charge la monture de Gabrielle. La jeune ensorceleuse accepta immédiatement son offre :

- Oui, je m'en occuperai avec soin. Une deuxième monture pourrait m'être utile pour transporter mon matériel. Et je me vois mal abandonner ou revendre ce brave animal, auquel Gabrielle semblait tant tenir...

Ce disant, elle s'approcha de l'animal dont il était question et se mit à flatter son encolure. Elle murmura à son oreille:

- Gabrielle ne reviendra pas, Janisson. Mais ne t'inquiète pas, je vais bien m'occuper de toi.

La jeune femme songea un instant à la guerrière qui avait partagé leurs peines quelques jours durant avant de périr sous leurs yeux. Elle chérirait son souvenir, tout comme elle entretenait celui de Gerrawyn, ce compagnon tombé en Cormyr.

Chassant ces sombres pensées, Metzli répartit ensuite son matériel dans les fontes accrochées aux flancs de ses deux chevaux. Une fois qu'ils seraient arrivés à Bulbrop, elle envisageait d'acheter une selle de bât et une corde, de manière à pouvoir accrocher Janisson à la selle de sa jument mais, pour l'heure, il fallait se contenter de ce dont elle disposait. Elle déclara au barde, en joignant le geste à la parole:

- Je vais accrocher les rênes de Janisson à l'arrière de ton chariot, si cela ne te dérange pas. Je chevaucherai derrière toi ou à tes côtés pour le rassurer...

La jeune femme caressa son familier avant d'enfourcher sa propre monture, heureuse de retrouver leur présence réconfortante. Comme elle l'avait annoncé, elle se positionna derrière le chariot du barde, non loin de l'ancienne monture de Gabrielle. Avant de partir, elle interpella son compatriote amnien :

- N'Djouma, j'ai remarqué que tu observais attentivement objets magiques et la magie à l'oeuvre dans l'antre de Silax. Si tu le souhaites, je peux te donner quelques petites explications qui pourraient t'intéresser.

Metzli s'était attachée à ce fidèle guerrier. Elle ne connaissait pas grand chose de sa vie mais elle avait pu constater sa valeur et sa droiture au cours de leurs aventures. Ce serait en plaisir que de lui enseigner une petite partie de ce qu'elle avait appris et surtout cela ferait passer le temps plus vite. La jolie ensorceleuse savait qu'elle allait devoir affronter le morne paysage de la Bataille des Ossements pendant plusieurs lieues et elle souhaitait se changer quelque peu les idées...


Metzli, à cheval, se positionne entre les deux chariots.

En remontant les marches de la crypte pour atteindre la fraîcheur de l'extérieur, Malphax songea à ses choix et à son avenir. Trahir la liche pour lui voler ses secrets plutôt que de suivre son enseignement... Un choix judicieux pour l'instant au vu des biens récupérés. Le repaire de Silax avait été nettoyer relativement facilement, jetant à bas tous ses occupants, dont un doppelganger et un vampirien au prix de quelques blessures légères seulement. Du moins sur ça personne, mais le nécromancien ne se souciait aucunement d'autrui. Il ne se souciait de ses camarades qu'en terme de ressources, de moyens de parvenir à ses fins. En cela, il jugeait les pertes acceptables.

L'avenir maintenant. La tour de Durlag... un lieu bien malicieux. Pourquoi s'y rendre ? Libérer des esclaves ? Quelle blague ! Porter un coup à Silax, le détruire lui et son organisation ? Un risque énorme mais qui pourrait s'avérer très payant au final. En usant au mieux de ses ressources, en les laissant essuyer les plâtres, il pourrait peut-être y arriver sans le moindre dommage. La route du pouvoir et de la puissance semblait continuer dans cette direction.

En sortant du tombeau, il fut acclamé, lui et les défenseurs de Bulborp, en héros.

¤Les idiots...¤

Alors que Dalcaer prononçait un petit discours, Nemethar réfléchi intensément. Ont le voyait lui, en sauveur, en homme de bien. Son mensonge sorti à Arzhaelig et aux autres lors de leur rencontre se trouvait dorénavant renforcé par ses actes. Il ne les avait point trahis et les avait même bien aidé. Les doutes sur son compte, à défaut d'avoir disparu, semblaient maintenant moins fondés. Il devait en profiter, jouer un autre jeu. Des ses « alliés » il devait faire des pantins. Raffermir son emprise sur eux à leur insu, les noyés dans de faux bons sentiments. Les nécromants étaient des individus retors usant à la perfection de la manipulation. Il s'agissait là d'un aspect pour l'instant trop négligé par Malphax. Il fallait corriger cela.

Les paroles du gnome s'achevèrent par une dernière ovation et quelques remerciements de plus. Flatté dans son ego, le magicien apprécia tout de même la reconnaissance de la plèbe, bien qu'il préférât la voir le craindre et s'écraser devant lui. Ses sous-hommes venaient de retrouver de l'espoir, chose qu'il n'aurait plus dû avoir. Il n'était jamais bon de laisser rêver le petit personnel.

Le convoi chargé et prêt à partir, les aventuriers discutèrent du trajet à venir. Le mage comptait restait dans son chariot plongé dans l’étude du grimoire de Malakias, extirpé des mains du barde. Une idée naquit dans son esprit froid et calculateur. Il lui fallait manipuler ses camarades, les enfumés, en faire des marionnettes, gagner leur confiance totale et exploiter au mieux cette ressource dans son intérêt. Cela commençait avec Arzhaelig.

- Je resterai dans mon chariot, en seconde position. J'en profiterai pour étudier le grimoire de Silax donné à Malakias. Arzha...

Il tendit la main vers le barde pour que celui-ci lui confia le précieux ouvrage puis continua d'un ton posé :

- J'ai bien réfléchi... Ta guilde, la main de mystère, c'est bien ça ? Je pense que j'aimerai bien la rejoindre. Ce livre lui serait remis comme présent, nous pourrions ainsi tous profiter de son contenu.

Une fois la discussion avec le barde terminée, Malphax entendit les paroles de Metzli à N'Djouma. Ainsi celui-ci s'intéressait à la magie ? Étrange pensa-t-il, mais voilà qui lui offrait une opportunité à ne pas rater.

- La magie te séduit, N'Djouma ? Je pourrais aussi t'aider. Qui sait, tu as peut-être toi aussi des aptitudes pour l'art profane. Beaucoup de personnes découvrent leur nature d'ensorceleur sur le tard...

De cela le mage doutait fortement, il doutait même que cet imbécile sache lire et écrire mais il joua le jeu. Scrutant attentivement le guerrier, il tenta de déceler ses motivations :

- L'histoire regorge de guerrier-magicien, des individus ayant attiré sur eux la puissance et la gloire... pour aider tous les gens qu'il pouvait et répandre le bien... ou simplement pour des montagnes d'or... Une personne maniant à la fois les armes et la magie est quelqu'un de très puissant que rien ne peut arrêter une fois lancer. Un atout pour n'importe quelle cause. Tu pourrais peut-être bien être l'une de ces personnes un jour...

Nemethar laissa miroiter se rêve au métis avant de s'en retourner dans son chariot. Déjà, le convoi se mettait en branle.


Sorts mémorisés :
Profane
Niveau 0 : Détection de magie (x2), destruction de morts-vivants, lecture de la magie
Niveau 1 : Armure de mage, contact glacial, décharge électrique
Divin
Niveau 0 : Langue mordue, détection du poison, assistance divine
Niveau 1 : Convocation de morts-vivants I, injonction, détection des morts-vivants

Je n’avais rien contre les ovations mais le petit discours improvisé de Dalcaer me semblait un peu précoce. Nous nous étions sorti d’un mauvais pas et la situation des villageois c’était grandement amélioré, il restait qu’un voyage sur ces terres inhospitalières avec femmes et enfants pouvait vite tourner au drame.

J’appréciais également la proposition de Metzli mais le voyage me semblait trop dangereux pour que je puisse me permettre de ne pas être concentré. Darel, Eorn et les autres en avaient vu d’autre mais je doutais, non pas de leur volonté, mais de leur expérience dans ce genre de situation. Quant à Malphax, ce brave, ce cher Malphax. Je me promettais de ne pas lui tourner le dos. Méfie-toi de tes amis, disaient les sages, et ils avaient bien raison. La dernière petite fille qu’avait encouragée Malphax était morte. Même si je ne savais pas comment il si était pris et même pourquoi, j’étais presque sûr qu’il en était responsable.
Que penser de lui ? Il avait clairement prit notre parti et il me semblait impensable qu’il travailla encore pour Silax. La mort de la fillette m’avait toutefois révélé un personnage trouble et si ce qu’il me semblait avoir vu était vrai, j’avais en face de moi un meurtrier de la pire espèce. Il avait tué avec le sourire, d’une discrétion totale devant tout le monde. Un tel homme devait avoir une volonté à toute épreuve et un total manque de scrupule. Froid, calculateur, finalement, un professionnel ?
On pourrait presque en venir à l’admirer et c’est pour combattre ce genre d’individus que je devais étudier les mystères de la toile. J’en savais trop peu sur ce sujet, mon maitre aimait à cultiver ses gladiateurs en prônant qu’un homme éduqué serait meilleur combattant qu’une brute épaisse. Son enseignement n’allait toutefois pas jusqu'à étudier la magie mais se référait plutôt à la stratégie, aux mémoires de généraux et à un brin de philosophie.

-Je te remercie Metzli, mais je pense qu’il me faudra toute ma concentration pour surveiller l’arrière garde. Une fois à Bulborp je serais toutefois heureux de pouvoir étudier un peu avec toi. Peut-être, si il m’est permis, que je vous suivrais avec Malphax à la main des mystères.

J’adressais mon plus beau sourire à ce dernier, si ce que je pensais était vrai, il me fallait me montrer aussi bon que lui dans l’art de la dissimulation.

-Je te suis également grée de ta proposition mon ami. Je pense que ce genre d’étude me prendra toutefois des mois car malheureusement et contrairement à Metzli, je ne semble pas avoir de prédisposition innée. Il me faudra donc forcer la nature et apprivoiser la toile. Tu dois savoir mieux que moi, que cela ne se fait pas en un jour. Armé de l’acier et du verbe, je serais mieux armé pour combattre le mal partout où il se cache.

Je n’avais pu m’empêcher s’appuyer sur ce dernier mot, même si mon sourire le plus amicale restait encore clairement affiché. Que Malphax comprenne ou non ne m’importait guère toutefois. C’était peut-être une erreur de le prévenir mais nous savions tout deux que ce n’était pas demain que je serais mage tout comme je savais qu’il ne pourrait pas m’éliminer comme une petite fille.

-Si Arz et Dalcaer sont devant, je propose que Melvin et Lucius se place juste derrière le premier chariot. Darel et Eorn se placeront juste derrière le second et je fermerais la marche. Coller les chariots et n’intervenez que si leurs occupants cours un grave danger. Adossé au chariot vous n’aurez qu’un coté à défendre, ce sera plus facile. Ne lâcher pas ce chariot d’une semelle. Je regardais également les 6 occupants du dernier chariot. " En cas de grabuge, il me faudra peut-être remonter rapidement vers le milieu du convoi. Donc, dès que je vous cri de dégager, vous évacuez le chariot et vous vous glissez dessous, ce sera l’endroit le plus sûr et vous ne gênerez personne."

Tout en donnant mes consignes, je me disais déjà qu’au premier problème, ça allait courir et crier de partout et que je pourrais m’estimer heureux si je pouvais me déplacer sans trébucher sur l’un d’eux ou me prendre un coup de faux malencontreux.

Date : 25 Ches - La Griffe des Soleils Couchants 1373
Lieu : Abords de bataille des ossements.
Temps : Soleil couchant
Moment : Soir

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Dans ta fiche Arzha la compétence détection n'y est pas...ce serait utile xd

Le convoi avançait maintenant le long de la route caillouteuse, laissant derrière eux les étendues de poudre d'os qui tapissaient la région. Heureusement, ils n'avaient rencontré que peu d'accrocs sur leur route, le principal étant une roue de chariot qui s'était fait la malle dans une descente secouant un peu l'équipage mais personne n'en avait résulté blessé.

Ils arrivaient enfin à la descente qui donnait sur l'Accessible, le fleuve qu'ils étaient obligés de traverser pour rentrer à Bulborp.
Malphax qui n'était point sorti de son chariot, tellement la lecture du livre lui procurait une sensation de puissance, aurait pu reconnaître le lieu à quelques mètres où il s’était caché quelques jours auparavant. Caché des gardes de Baine qui gardaient le pont qui permettait de traverser le fleuve par le site nommé les Gorges du crâne.

Par chance cette fois-ci, les gardes n'étaient pas à leur ancien poste ou du moins c'est ce qu'il paraissait aux premiers abords. Arzhaelig profitait de temps en temps de ses nouveaux pouvoirs pour, tel un vautour, faire des tours à quelques mètres au dessus du convoi afin de déceler tout danger potentiel. Ce fût à ce moment là qu'il choisit pour effectuer un envol. Malgré la distance qui les séparait du pont aucun ennemi pointait à l'horizon la traversée du fleuve semblait sans danger.

Le convoi ne mit pas longtemps à traverser la distance qui les séparait du pont et ce fût quand les deux chariots furent bien engagés que le piège se referma sur la caravane. Du sol sablonneux, quatre gardes de Baine surgirent de chaque côté du pont tenant en tenaille l'ensemble des voyageurs.
Le souci fût que l'étroitesse du fragile pont en bois les empêchait de rouler côte à côte les roues du chariot frôlant les bords du pont de chaque côté.
C'est ainsi que le groupe se trouvait dorénavant coupé en deux, ils n'avaient plus la possibilité de fuir et surtout à l'arrière celui qui semblait être le maître des créatures semblait bien décidé à les transformer tous en esclaves sans cervelle...
En effet, un homme en armure noire au casque ailé et aux motifs rappelant ceux des adorateurs de Baine se tenait à quelques mètres derrière le groupe de morts vivants. Il portait un fléau de guerre dans une main, dont les poids avaient été remplacés par des crânes humanoïdes et un écu réfléchissant, comme un miroir, dans l'autre. D'une main gantée de fer, il donna un ordre muet à ses créatures qui se mirent à avancer vers les chariots, leurs yeux étaient éveillés pars des flammes rouges pleines de malice.

Vous l'aurez bien compris vous êtes dans des beaux draps...Je vous prépare la carte en ce moment même.

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Enfin ils quittaient les plaines blanches des morts innombrables, cessant d’en ajouter. D’heure en heure, ils pouvaient goûter l’espoir d’un retour chez eux, d’un pas en avant vers la fin de ce cauchemar. Jusqu’au pont de l’Accessible et les sinistres Gorges du Crâne.

Le Serviteur du Seigneur Noir leur avait tendu un piège parfait sur ce pont enjambant le fleuve … et même s’il l’avait craint, Arzhaelig ne les avait pas repéré que trop tard. Un étau mortel se resserrait sur la caravane.
A quelques mètres du sol, le barde se stabilisa et cria pour que chacun prenne conscience de l’attaque imminente et puisse s’en défendre au mieux :

- Nous sommes encerclés ! Il faut franchir le pont et le briser derrière nous ou je ne donne pas cher de notre caravane ! Un passage en force ! Dalcaer, peux-tu quelque chose contre ces squelettes ? Malphax, on a besoin de toi !

¤ Prouve-nous donc que la lecture de ton ouvrage peut nous servir … ¤

La démarche de leurs adversaires était trop fluide pour qu’il s’agisse de faibles morts-vivants, leur maître aux armes de Baine, le Fléau, trop impressionnant. Il ne pensait pas pouvoir faire face et les vaincre tous les neuf, c’était prendre trop de risques sur les vies des villageois qui voyaient leurs cauchemars reprendre corps …

- Qu’on pousse les chevaux et qu’on tente de ralentir nos poursuivants ! Aux armes les amis !

Le barde avait bon espoir de profiter de sa hauteur -même s’il craignait d’en devenir une cible de choix pour ceux qui auraient le pouvoir d’attaquer à distance- et déjà commençait à entonner un chant que ses compagnons avaient déjà pu entendre lorsqu’ils avaient affronté Flint. Le chant de vengeance leur deviendrait vite familier s’ils continuaient leurs aventures ensemble.

Les mains tendues vers l’avant, il laissa le flot d’étoiles filantes se déverser sur les adversaires face à lui. Tous quatre seraient déjà touchés. En trois charges, il pourrait déjà les affaiblir.

Inspiration vaillante + première charge des Gants du Ciel Etoilé, un missile sur chacun des quatre à l’avant. 1D4+1 pour chaque.

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[12:10:36] <@valend> Arzhaelig utilise gants du ciel etoilé
[12:10:51] <@valend> !4d4
[12:10:51] <%Trex> valend lance 4d4 et fait 4, 1, 3, 4 (total: 12)

Don première ligne du haut vers le bas
garde 1 : 5 dégâts
garde 2 : 2 dégâts
garde 3 : 4 dégâts
garde 4 (deuxième ligne) 5 dégâts

N'Djouma ayant décliné son offre, Metzli voyagea seule aux côtés de Janisson, observant de temps à autres le morne paysage environnant. Elle pensait constamment à la blessure que lui avait infligée Zelthyr et espérait être rapidement de retour à Bulborp.

Lorsque la petite expédition atteignit le pont franchissant l'Accessible, la jeune femme jeta un regard inquiet en direction de l'autre rive, craignant d'y apercevoir les ennemis dont leur avait parlé Dalcaer. Elle ne distingua rien à l'horizon et c'est rassurée qu'elle s'engagea sur le pont à la suite du chariot d'Arzhaelig.

L'espace d'un instant, la jolie ensorceleuse ne comprit pas ce qui se passait, tant l'apparition des Bainites fut soudaine. Ce n'est qu'en entendant le cri du barde et en remarquant l'excitation de son familier qu'elle prit véritablement conscience du danger : ils étaient pris en étau et, pire encore, ils étaient en infériorité numérique, les villageois qui les accompagnaient n'étant probablement pas en mesure de résister longtemps à de tels adversaires.

Metzli évalua rapidement la situation et en arriva à la même conclusion qu'Arhzaelig : il faudrait rapidement forcer le passage en éliminant les morts-vivants qui se dressaient devant eux, tout en ralentissant au maximum leurs poursuivants. N'ayant jamais combattu à cheval, elle envisagea de mettre pied à terre mais elle renonça rapidement à cette idée en constatant à quel point le pont était encombré. Elle pourrait par ailleurs le traverser plus rapidement en restant en selle, si toutefois le chariot de tête parvenait à franchir le barrage ennemi. Elle se retourna brièvement pour crier en direction de Malphax et de N'Djouma :

- Tenez bon! Nous allons essayer de libérer la voie! Que Tymora soit avec nous!

Juchée sur sa monture, elle avait une bonne vision du champ de bataille. Décidée, la jeune femme se résolut à attaquer droit devant elle, en soutenant l'attaque de son compagnon barde... Tant bien que mal, elle reproduisit la gestuelle destinée à canaliser la magie qui la parcourait sous la forme de projectiles destructeurs. Elle pointa ses doigts en direction d'un seul adversaire, celui qui se dressait droit devant elle, au centre du dispositif ennemi.

Si elle espérait bien éliminer rapidement les adversaires qui se trouvaient devant eux, Metzli craignait pour la vie de ceux qui se trouvaient à la queue du convoi, en particulier pour N'Djouma. Parviendraient-ils à tenir bon?


Metzli, immobile et à cheval, lance deux projectiles magiques sur le garde au centre de la première ligne ennemie.

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[12:14:06] <@valend> Metzli Arnesen 2 projo sur garde 2
[12:14:12] <@valend> !2d4+2
[12:14:13] <%Trex> valend lance 2d4+2 et fait 1, 1 (total: 4)

Garde 2 : 4 dégâts

Piégé ! Trop absorbé par la lecture du précieux ouvrage – il notait déjà tout ce qu'il pouvait sur le sort de danse macabre- Malphax n'avait pas prêté attention aux alentours et n'avait pu remarquer les détails de l'embuscade. Pour sa défense, ses compagnons non plus, malgré les positions aériennes de certains. Voilà que le groupe se retrouvait en fort mauvaise posture, encerclé et prisonnier sur le pont même de la gorge du crâne par un groupe de non-mort affilié au Seigneur Noir.

¤C'est pas vrai !¤

Le nécromancien se releva d'un bond et, debout sur son chariot, porta son regard sur l'arrière du convoi. De ce côté se trouvaient quatre morts-vivants ainsi que leur chef, un colosse en armure armé d'un sinistre fléau. Le tuer pourrait peut-être stopper l'assaut bien que le magicien resta sceptique à ce sujet : les gardes de Baine se trouvaient être des morts-vivants à l’intellect plus développé que les zombis du commun. Analysant la situation Nemethar passa en revue ses sorts mémorisés et les différentes actions possibles. Forcer le passage risquait fort bien de mal tourner : contraint d'avancer au ralenti sur le pont, les chevaux feraient plutôt des cibles faciles que l'objet d'une charge dévastatrice. De plus les morts-vivants ne s'écartaient de la trajectoire d'une telle charge contrairement au vivant pour qui la vie avait plus de valeur.

La bataille semblait inévitable. Le nécromant sorti de sa sacoche la petite effigie de Velsharoon en argent et pria intérieurement son dieu de lui accorder sa Grâce.

¤Ô seigneur liche, accorde-moi ta puissance. Que mes ennemis tremblent et se prosternent !¤

Sur ces pensées il brandit la petite statuette avec conviction vers les morts-vivants les plus proches.


Malphax tente intimidation des morts-vivants sur les cibles les plus proches.

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[12:03:22] <@valend> malphax intimidation
[12:04:39] <@valend> !1d20+2
[12:04:41] <%Trex> valend lance 1d20+2 et fait 14 (total: 16)
nombre de DV affectés : 3DV /insuffisant

Sorts mémorisés :
Profane
Niveau 0 : Détection de magie (x2), destruction de morts-vivants, lecture de la magie
Niveau 1 : Armure de mage, contact glacial, décharge électrique
Divin
Niveau 0 : Langue mordue, détection du poison, assistance divine
Niveau 1 : Convocation de morts-vivants I, injonction, détection des morts-vivants

-Darel, Eorn, collez le chariot et ne le lâchez pas et qu’on me fasse avancer celui-ci aussi vite qu’il peut.

Je n’avais pas grand-chose à me reprocher. On ne m’avait jamais entrainé à déjouer une embuscade et je n’avais jamais beaucoup combattu en dehors d’une arène quoique ces derniers jours furent mouvementés. Savoir toutefois que j’avais pratiquement marché sur ces morts vivants sans même m’en rendre compte avait de quoi me mortifier.
On était dans de beau drap et je ne comptais guère sur Eorn ou Darel pour tenir le coup fasse à ce genre de truc. Ils risquaient surtout de se faire tuer, ce qui pouvait me faire gagner du temps mais pas beaucoup.
J’envisageais sérieusement de détacher le cheval du chariot et de laisser celui-ci en barricade voir même en bélier pour repousser les morts vivants mais mon petit doigt me disait que non seulement nous n’aurions pas le temps mais que Malphax risquait fort de ne pas accepter.
Prenant mon épée, enfin l’épée maudite à deux mains, je me préparais au pire en priant Tempus de me permettre de tenir suffisamment longtemps. Je fis donc face aux morts en reculant pas à pas pour ne pas me faire distancer tout en couvrant les arrières.

Expertise de combat +2 en défense et -2 en attaque sur le premier qui approche.

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Le groupe est sous inspiration vaillante
Dalcaer rate son jet de renvoi des morts vivants 5(1d20)+1 : 6 / insuffisant
Gardes de baine à l'avant lancent projectiles magiques sur les deux chevaux du premier chariot : [12:23:16] <@valend> gardes de Baine projectiles magiques sur chevaux à l'avant
[12:23:31] <@valend> !8d4+8
[12:23:32] <%Trex> valend lance 8d4+8 et fait 3, 1, 1, 1, 1, 1, 4, 1 (total: 21)/ un cheval est mourant à -2/-10 l'autre intact.

Gardes de Baine à l'arrière lancent projectiles magiques sur chevaux du chariot arrière.
[12:25:43] <@valend> gardes de baine projectiles magiques sur chevaux à l'arrière
[12:25:49] <@valend> !8d4+8
[12:25:50] <%Trex> valend lance 8d4+8 et fait 2, 2, 4, 2, 1, 4, 4, 3 (total: 30)/un cheval est mort l'autre est intact.

Prêtre de Baine convoque un monstre / Diable barbu (barbazu)

Les morts vivants résistaient bien mieux que prévu à la puissance divine de Malphax et Dalcaer, ceux-ci ne semblaient pas prêts d'exploser comme les morts vivants de la crypte. Il s'agissait de morts vivants bien plus puissants invoqués par une puissance qui les dépassait. L'homme en armure noire rigola en voyant les piètres tentatives des deux prêtres et semblait s'amuser en regardant les villageois s'agiter de terreur.
L'homme en armure noire agita les mains et Malphax reconnût un symbole divin sans problème qui s’avéra être celui de Baine. Après une série d'incantations dans une langue maudite un portail de lumière s'ouvrit au sol et une créature malfaisante en sortit. A en juger par sa carrure massive et sa forme humanoïde courbée au corps recouvert de piquants et aux griffes impressionnantes il devait s'agir d'un démon.
La créature dans un premier temps sembla décidée à attaquer son maître mais elle ne semblait pas capable de lui faire du mal.

L'homme en armure désigna les chariots et donna un ordre dans la même langue qu'il avait utilisé pour l'invoquer et la créature se retourna face à ses nouveaux adversaires.
D'un autre côté les gardes de Baine ne semblaient pas vouloir s'approcher du convoi et se contentèrent d'abattre deux chevaux de leurs projectiles magiques.

Les deux cadavres équins empêchaient les chariots d'avancer condamnant le groupe à une mort certaine, l'espoir de survivre à cette rencontre diminuait de seconde en seconde.



le démon se trouve aligné avec le dernier squelette à l'arrière du convoi